Marine et Vinciane sont deux amies parisiennes qui voyagent tout autour du monde. Alors qu'elles étaient en excursion dans le petit village de Guatapé en Colombie, elles ont fait la mauvaise rencontre d'un couple qui les a quelque peu traumatisé. Elles nous racontent !
Retrouvez Marine et Vinciane sur insta : https://www.instagram.com/boulettesetbaluchons/
N'hésitez pas à suivre Voyager Loin sur instagram : https://www.instagram.com/voyagerloinmedia/
Suivez O-Rigines le nouveau média qui s’intéresse à l’histoire des histoires.
Podcast : bit.ly/Origines_podcast
Youtube : https://www.youtube.com/@originesmedia
Instagram : https://www.instagram.com/origines.media
Twitter : https://twitter.com/Originesmedia
TikTok : https://www.tiktok.com/@originesmedia
Retrouvez Marine et Vinciane sur insta : https://www.instagram.com/boulettesetbaluchons/
N'hésitez pas à suivre Voyager Loin sur instagram : https://www.instagram.com/voyagerloinmedia/
Suivez O-Rigines le nouveau média qui s’intéresse à l’histoire des histoires.
Podcast : bit.ly/Origines_podcast
Youtube : https://www.youtube.com/@originesmedia
Instagram : https://www.instagram.com/origines.media
Twitter : https://twitter.com/Originesmedia
TikTok : https://www.tiktok.com/@originesmedia
Category
😹
AmusantTranscription
00:00 Là, c'est instant de survie.
00:02 Je voyais la machette qui était pointée sur moi
00:05 et je me suis dit "OK, donc là, elle est pointée sur mon ventre,
00:09 dans le ventre, il y a des organes, si je suis coupée là, c'est pas super".
00:13 Donc en fait, j'ai saisi la machette à pleine main pour la détourner
00:16 vu que ça faisait une zone peut-être moins dangereuse.
00:20 On est arrivé en Colombie fin août.
00:23 On a atterri directement à Bogota.
00:26 De suite, on a été assez agréablement surprise.
00:29 On a retrouvé une ville un peu à l'occidentale
00:32 dans laquelle on avait quelques motards.
00:34 Donc on était hyper impatiente de visiter cette ville
00:36 et d'aller découvrir le reste de la Colombie.
00:38 Et on a passé un bon séjour.
00:40 Et c'est vrai qu'à Bogota, on nous a interpellées plusieurs fois dans la rue
00:44 pour nous dire de faire attention à certains points.
00:47 Oui, de ranger le téléphone, par exemple,
00:49 de ne pas mettre son téléphone trop visible quand on prend des photos
00:52 et de ne pas sortir trop tard le soir seule.
00:56 Et ensuite, on est allé à Medellín.
00:58 On a commencé la journée dans le village de Guatapé
01:01 qui est un petit village à 2 heures de bus de Medellín.
01:04 On y avait passé la nuit et le but petit, c'était de revoir Medellín
01:08 pour faire quelques visites là-bas.
01:11 Donc on a pris un bus.
01:14 Le voyage en bus était folklorique
01:16 comme beaucoup de voyages en bus en Colombie.
01:18 C'est-à-dire qu'il fait très froid parce que la clim est à fond.
01:21 Les routes, surtout dans la région du café, sont assez chaotiques.
01:26 Les routes sont chaotiques.
01:28 Pour contextualiser un peu,
01:30 ça faisait déjà quelques jours qu'on était arrivés à Medellín.
01:33 Donc Medellín et la Colombie ont une réputation très axée drogue,
01:41 ville dangereuse, mais tous les voyageurs qu'on avait rencontrés
01:45 nous avaient dit "Ne vous inquiétez pas, Paris, c'est plus dangereux que Medellín,
01:49 vous n'arriverez à rien, c'est une ville très très sûre."
01:52 On s'est baladés plusieurs jours sans avoir trop de soucis.
01:56 Tout le monde a cette image de narcos et tout,
01:58 mais finalement, c'est vrai que ça a beaucoup évolué depuis les années 1986.
02:03 Et c'est plus sûr qu'avant.
02:05 On avait fait une petite excursion en dehors de Medellín.
02:08 On était allés au village de Guatame.
02:10 On a décidé de marcher pour aller rejoindre notre hôtel.
02:13 Je crois qu'on avait 40 minutes de marche.
02:15 À ce moment-là, quand on a traversé un pont,
02:18 on s'est rendu compte qu'il y a un pont qui nous surveille,
02:21 un homme et une femme qui, visiblement, étaient drogués.
02:24 On ne s'en est pas trop rendu compte de suite.
02:27 On était en train de marcher l'une derrière l'autre.
02:30 Marine était devant, moi j'étais derrière.
02:32 J'ai entendu une femme venir de son côté et m'interpeller.
02:37 J'ai vu qu'elle cherchait à me vendre quelque chose ou me demandait de l'argent,
02:40 comme ça arrive souvent quand on voyage.
02:42 Je l'ai à peine regardée, j'ai dit "Non, non, je vais continuer à marcher."
02:46 Quelques mètres au plus loin, je suis réarrêtée par cette dame
02:52 qui me coupe la route, me force à me retourner vers elle.
02:56 Je me rends compte qu'elle est vendue toute seule,
02:59 qu'il y a quelqu'un avec elle, et que non seulement c'est un homme,
03:02 mais en plus, il tient une machette à la main.
03:04 C'est l'avalique. Marine est devant.
03:07 Elle ne se rend pas compte de suite de ce qui se passe.
03:10 Je pense qu'il y a une seule chose à ce moment-là,
03:12 c'est qu'on revient de Guatame.
03:14 On a pas nos gros sacs à dos, mais nos petits sacs à dos.
03:17 Et on a sur nous nos passeports, nos téléphones, nos cartes bancaires,
03:20 bref, toute notre vie. C'est notre deuxième mois de voyage.
03:24 Ce n'est pas le moment de se faire piquer le passeport et le téléphone.
03:27 Moi, je pense que le passeport et le téléphone.
03:29 Je me suis mise à protéger ma banane et mon sac.
03:33 Là, c'est instant de survie.
03:35 Je voyais la machette qui était pointée sur moi.
03:38 Et je me suis dit "OK, là, elle est pointée sur mon ventre.
03:42 Dans le ventre, il y a des organes.
03:44 Si je suis coupée là, ce n'est pas super."
03:47 Donc, en fait, je me saisis la machette à pleine main
03:50 pour la détourner et que ça me laisse une zone peut-être moins dangereuse.
03:55 Et la chose que j'ai eue, c'est que la machette était émoussée.
03:59 Donc, en fait, elle ne m'a pas franchie la main.
04:01 Il n'y avait aucun souci.
04:02 J'ai commencé à me débattre et à essayer de pousser cette machette
04:05 et de pousser les gens comme je pouvais.
04:09 En entendant Vinciane se débattre,
04:12 du coup, moi, j'ai compris ce qui se passait.
04:14 Enfin, j'ai compris.
04:15 Ça m'a un peu alertée.
04:16 Et donc, du coup, je me suis retournée.
04:18 Et là, j'ai vu qu'elle était prise entre ces deux personnes
04:21 qui étaient en train de la bousculer,
04:23 qui essayaient de lui piquer son sac,
04:25 de tirer les cheveux, de la secouer.
04:27 Moi, je me sentais un petit peu impuissante.
04:29 Je voyais la machette et je ne savais pas trop quoi faire.
04:31 Mon réflexe, ça a juste été de crier,
04:34 mais de crier d'une voix très rauque.
04:37 C'était bizarre.
04:39 C'était un peu comme faire le lion pour leur faire peur.
04:42 C'était très étrange comme réaction.
04:44 Et puis, pour alerter les gens autour,
04:46 parce qu'on était quand même dans une rue qui était très passante
04:49 et on espérait que des gens viennent nous aider.
04:52 Et c'est ce qui s'est passé.
04:54 Il y a un homme qui est venu,
04:56 mais on avoue que sur le moment,
04:58 un peu dans la confusion,
05:00 on ne savait plus si c'était quelqu'un qui était avec les agresseurs
05:03 ou quelqu'un qui était vraiment venu nous aider.
05:05 Finalement, on a réussi toutes les deux à arrêter un bus
05:09 en tapant sur les vitres.
05:11 Et finalement, l'homme qui est venu nous aider
05:14 a réussi à dégager un peu les agresseurs
05:16 le temps qu'on monte dans le bus.
05:18 Et on a réussi à partir grâce au chauffeur.
05:22 Donc, plus de peur que de mal, heureusement.
05:26 On n'a eu aucune blessure, juste du traumatisme.
05:30 Le lendemain, je me suis améliorée en pleine presse
05:32 et je ne me sentais plus du tout en sécurité,
05:35 en "comme on vit".
05:37 A chaque fois qu'il y avait des gens qui passaient à côté de moi,
05:39 à ma lourde voiture, je me disais
05:41 "Tu me crois, je suis touriste,
05:44 en non-touriste occidentale,
05:46 en puissant les deux chars".
05:48 Donc, si il y a quelqu'un de malveillant,
05:50 c'est super facile de s'en prendre à nous.
05:52 On était consciente un peu quand même
05:54 qu'il pouvait y avoir de l'insécurité,
05:56 mais avant l'agression, on ne l'avait pas particulièrement ressenti.
06:00 Et après, on était beaucoup plus méfiante
06:03 par rapport aux locaux,
06:05 mais ça ne nous a pas empêchés de passer des bons moments.
06:07 On a fait notamment un couchsurfing,
06:09 donc, dormir chez l'habitant,
06:11 à Santa Marta, et ça s'est très bien passé.
06:13 Peut-être être dans la rue,
06:15 c'était ce qui ne faisait vraiment pas me sentir à l'aise.
06:19 Et surtout, avec du monde autour,
06:22 et de se dire que, oui, en fait,
06:24 il peut se passer quelque chose,
06:26 les gens n'ont rien à faire, ils te regardent,
06:28 et voilà, personne ne te viendrait en aide.
06:31 S'il n'y a pas un groupe, ça m'arrête pas dans le groupe.
06:33 On est rentré à notre auberge de jeunesse,
06:36 où on avait justement laissé nos gros sacs
06:39 avant de partir en excursion
06:41 dans la bicyclette de Guatemala.
06:43 Donc, du coup, là, on est revenu dans cet auberge
06:46 où on avait réservé une nuit,
06:49 et il s'est trouvé qu'il y a eu un problème de réservation,
06:52 et que, du coup, il ne trouvait pas notre réservation.
06:57 Sauf que là, on n'était clairement pas en état
07:00 de rechercher un autre hôtel
07:02 et de repartir dans la bruit.
07:04 En fait, nous, ce qu'on avait besoin, là,
07:06 c'était de confort, de sécurité,
07:08 et d'avoir une bulle un peu autour de nous.
07:12 Donc, on a expliqué notre situation
07:15 au garçon qui était à l'accueil de l'auberge,
07:19 et en fait, il n'a absolument rien fait.
07:21 Il nous a juste proposé de dormir dehors,
07:24 dans des hamacs, alors qu'il pleuvait la nuit.
07:27 Donc, c'était complètement minimal.
07:30 On était choqués, un peu traumatisés.
07:33 On n'avait pas du tout envie de ressortir dans la rue,
07:35 et on se retrouvait face à un mur
07:37 où la personne en face de nous
07:39 s'en fouchait totalement de notre situation.
07:41 Il y a eu un gros coup de fatigue
07:43 qui nous est tombé de suite.
07:45 Déjà, on a été fatigués avant ça,
07:47 mais ça, ça nous a vraiment mis
07:49 une petite choc de plomb supplémentaire.
07:51 Du coup, on a décidé de se faire
07:53 un petit cocon pour respirer.
07:56 On s'est forcées à ressortir
07:58 une fois qu'on avait acheté un hôtel
08:00 pour aller acheter à manger,
08:02 parce qu'on s'est dit que si on ne ressortait pas
08:04 et qu'on se commandait à manger,
08:06 on allait rentrer dans un paranoïa,
08:09 et ce n'était pas forcément bon
08:11 pour la suite de notre voyage.
08:13 Donc, on s'est forcées, on a repéré une adresse
08:15 qui n'était pas très, très loin.
08:17 Et même sur le chemin, je me souviens
08:19 qu'il y a une femme qui voyait
08:21 et qui s'est demandé si on cherchait notre chemin.
08:23 Et que nous, on a eu...
08:25 Rien que là, on était en panique en se disant
08:27 "Elle va nous piquer le téléphone alors qu'elle voulait juste nous aider."
08:30 Donc, je pense que c'était une très bonne idée
08:32 quand on est sortis et allés à manger.
08:35 Donc, après cet événement,
08:37 on est restés encore deux ou trois semaines
08:39 en Colombie, et je crois qu'on est partis
08:42 de Medellín le lendemain de la démission.
08:45 On a changé assez rapidement de ville.
08:47 Oui, on a quitté Medellín,
08:49 on est ensuite allés à Cartagène.
08:52 Et ça nous a fait du bien,
08:54 même si au début, on était toujours un peu
08:56 dans cette histoire d'agression
08:58 qu'on regardait en tête.
09:00 Mais finalement, on a retrouvé la mer
09:02 et ça nous a quand même beaucoup fait du bien
09:04 de rencontrer de nouvelles personnes,
09:06 de voir de nouveaux paysages.
09:08 Et finalement, on a fini la Colombie
09:10 plus sereinement,
09:12 mais aussi, on regardait en tête l'agression.
09:15 Des fois, on est dans des endroits,
09:17 on est dans des mouvements.
09:19 C'est vrai qu'autant plus possible,
09:21 il vaut mieux éviter de montrer
09:23 qu'on a ses affaires sur soi.
09:25 Je pense que ce qui a attiré ces personnes,
09:27 c'est qu'on était un petit peu chargées.
09:30 On n'est plus partis du principe
09:32 qu'on pouvait marcher un peu n'importe où
09:34 en mode femme.
09:36 On s'est vraiment fiés à notre instinct.
09:38 On se disait, dès qu'on s'en va,
09:40 on prend un taxi.
09:42 Il y a des Uber, des Grab
09:44 dans toutes les grandes villes.
09:46 On s'est dit, on ne met pas
09:48 ou on met notre sécurité en jeu
09:50 pour économiser quelques euros.
09:52 C'est ce qu'on a fait beaucoup à Manille.
09:54 On ne se sentait pas en sécurité.
09:56 On a pris beaucoup les taxis.
09:58 On préfère passer notre sécurité.
10:01 Et on n'hésite pas aussi
10:03 à demander aux hôtels
10:05 ou dans les sites
10:07 en formation touristique
10:09 s'il y a des quartiers à éviter.
10:12 Parce qu'il y a des villes
10:14 où il n'y a pas d'hôtel.
10:16 Il y a des quartiers
10:18 où il ne faut pas aller en tant que touriste.
10:20 C'est important de se renseigner
10:22 avant de partir.
10:24 Les mauvaises expériences en voyage,
10:26 ça peut arriver à tout le monde
10:28 et à n'importe qui.
10:30 On ne prévoit pas.
10:32 Ça fait partie du jeu.
10:34 Parfois, ce n'est pas grave.
10:36 Pour nous, parfois, c'est grave.
10:38 Je ne dis pas que ça soit déterminant
10:40 sur le voyage.
10:42 Mais c'est un peu la même chose.
10:44 On ne se résume pas à cette agression.
10:46 C'est un coup de pas de chance.
10:48 On s'en est bien sorti.
10:50 Mais il ne faut pas que ça devienne une psychose
10:52 pour ceux qui ont envie de voyager.
10:54 C'est tellement de belles expériences
10:56 qu'on conseille de se lancer.
10:58 même des slanciers quoi.