Ancien militaire, Yann s'est lancé le défi de traverser l’Afrique jusqu’au cap Horn. Au cours de son périple, l’explorateur passe par l’Ethiopie, un pays très dangereux, dans lequel il lui est arrivé de nombreuses mésaventures.
Entre bagarres quotidiennes, kidnapping et attaque à la machette, Yann raconte comment il a réussi à survivre avec son compagnon de route, qu’il a rencontré par hasard et qui marquera à jamais sa vie.
Merci à Yann ( @beyondthecapes ) pour sa confiance et pour ce partage d'un morceau de son aventure !
Retrouvez le sur instagram : https://www.instagram.com/beyondthecapes
Et n'hésitez pas à découvrir son sublime site : http://www.beyondthecapes.com/
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VoyagesTranscription
00:00 On s'est retrouvé braqué pendant une dizaine de minutes avec quelqu'un qui tremblait le doigt sur la queue de détente.
00:04 Je me disais "le coup il peut partir" donc là je rigole pas du tout.
00:06 Je suis aventurier, explorateur, ancien militaire.
00:08 Je me suis retrouvé dans le nord du Kenya.
00:11 Et avant de passer la frontière, je savais que j'allais arriver dans des régions assez dangereuses.
00:15 En fait le nord Kenya, le sud de l'Ethiopie, c'est des anciennes régions d'Al-Shebaab, un groupe terroriste.
00:21 Donc je savais que moi j'allais traverser cette frontière en solitaire.
00:23 Et donc je suis resté un peu sur mes gardes et j'ai décidé d'arrêter de dormir dehors juste pour traverser le sud de l'Ethiopie.
00:29 La différence elle est énorme entre le Kenya et l'Ethiopie déjà.
00:31 Je me fais arrêter par plein de milices là-bas.
00:33 Ils te fouillent, ils te vident tes affaires, ils sont très agressifs.
00:36 Ils sont tous avec leur kalachnikov à te braquer.
00:38 Donc déjà c'est un autre univers. On passe de l'Afrique paisible à l'Afrique un peu hostile.
00:43 Je sais que dans cette région là il peut tout arriver.
00:44 En parallèle ce que je fais c'est que je contacte l'ambassade qui me renvoie à Chachamene.
00:49 Donc il y a un village encore au sud de l'Ethiopie.
00:51 Il y a même un groupe qui a tenté de me kidnapper juste avant.
00:54 J'ai réussi à me sortir en utilisant un peu la force quoi.
00:57 J'arrive à Chachamene, je suis accueilli par ces deux français.
00:59 Je décide de dormir là-bas une nuit.
01:01 Le soir même, il y a leur fils Michael qui vient me voir et qui me dit
01:04 "Tiens Yann, il y a ton collègue qui vient de passer en vélo."
01:06 Ça m'étonnerait, je n'ai pas de collègue, je suis en solitaire.
01:09 Il me dit "Si, il avait un vélo, il est blanc."
01:12 Alors là-bas forcément on peut le reconnaître quoi.
01:15 Je dis "Mais bon, mais c'est énorme ça ce que tu es en train de dire."
01:18 Parce qu'il n'y a quasiment personne qui en prenne cette route.
01:20 Donc je trouve ça quand même assez incroyable.
01:22 Je décide de reprendre le vélo et de le rattraper.
01:25 Donc je repars le lendemain matin mais de bonne heure.
01:27 Malheureusement, le soir arrive, il faut que je me trouve un autre lodge.
01:30 Je décide d'accélérer le pas, la cadence.
01:33 Et tous les jours j'appuie, j'appuie fort, je dépasse mes bornes.
01:35 Des fois je fais 80-100 km à la journée et toujours rien.
01:39 J'ai un peu décidé de lâcher l'affaire, je dis "Je ne le trouverai pas."
01:42 Donc je décide d'appeler ce gars-là mon fantôme de la route
01:44 parce qu'il n'y a aucune trace de lui à Dama.
01:47 Il y a un autre mec qui me dit comme ça
01:49 "Eh, il y a ton collègue, il y a ton collègue qui est devant."
01:52 Je lui dis "Ah non, je vais réussir à le rattraper."
01:55 Donc je trace, je trace et toujours rien.
01:57 J'arrive dans la ville d'Adi Sababa.
01:58 On la surnomme la capitale de l'Afrique, ce n'est pas pour rien.
02:01 C'est une énorme ville.
02:02 Je reviens sur Google et je prends le lodge le moins cher.
02:06 Et je vois un vélo tout démonté à l'entrée.
02:08 Ça m'interpelle parce qu'il n'y a pas beaucoup de vélos, il n'y a pas de cyclistes.
02:11 Un gars qui arrive derrière moi, un Marocain, il fait "Hey, my friend, how are you?"
02:15 Il était trop content.
02:16 Je lui dis "Mais t'es mon fantôme de la route en fait."
02:20 C'était victoire mais improbable
02:21 parce que quand j'ai mis les pieds dans Adi Sababa,
02:23 c'est comme si j'allais chercher une aiguille dans une botte de fin.
02:25 C'était impossible de le trouver.
02:26 On s'empathise bien et on fait une semaine à Adi Sababa.
02:29 Lui, il a son visa pour Djibouti et pour le Somaliland.
02:32 Et moi, j'ai mon visa pour Djibouti.
02:34 Et je lui dis "Tu sais ce qui nous attend ?
02:35 On a toute la région de l'Oromia qu'on appelle ça à traverser."
02:38 On sait que la région Oromo est très dangereuse.
02:41 Je vous avoue que traverser la région tout seul, ce n'était pas forcément mon kiff.
02:45 Donc on s'est dit "On va le faire à deux."
02:46 Donc nous voilà, le binôme parti,
02:48 on se met à fond de balle sur la route avec un sourire jusqu'aux oreilles.
02:52 On retourne donc sur Hadama
02:53 et là on s'enfonce vers l'est du pays.
02:57 Je pense qu'il voit rarement de touristes,
02:59 encore moins en vélo.
03:01 Les gens nous mettent en garde,
03:03 "Écoutez, il y a des conflits là-bas, n'allez pas."
03:05 Je lui dis "Écoute, il n'y a qu'une seule route.
03:07 Il n'y en a pas deux, il n'y en a qu'une seule."
03:09 Moi, c'est une expédition que je mène,
03:10 je n'ai pas le droit de squeezer un mètre
03:12 et de le faire en bus ou en voiture.
03:13 Donc dans tous les cas, je lui dis "J'irai."
03:15 Je vais juste faire très attention à comment je vais y aller,
03:18 mais je vais y aller.
03:19 C'est Kradni.
03:20 Lui, il me dit "Non, mais moi je suis avec toi,
03:21 on se fait un binôme de choc, on s'en fout, on y va."
03:23 On commence à rouler, il y a plein de militaires partout,
03:25 mais partout.
03:26 Mais l'armée là-bas, ce n'est pas l'armée de chez nous.
03:28 Ça ne donne pas du tout envie de côtoyer l'armée ni la police.
03:30 D'ailleurs, on n'a que des histoires avec la police,
03:32 comme quand ils mettent les gens en tôle, ils en flinguent.
03:34 Ils en ont même flingué à l'ouest du pays.
03:36 Le soir, au milieu de l'Éthiopie,
03:38 dans un endroit où on n'a pas envie de s'arrêter,
03:40 bon, pourtant on a poussé fort, mais là, ça ne suffisait pas.
03:44 Alors, on se décide d'aller dans un petit village,
03:45 et on s'arrête à la première hutte,
03:46 et on demande si on peut dormir.
03:47 Ils nous disent non.
03:48 En fait, ils ne parlent ni anglais,
03:50 ils parlent amharique, donc en Éthiopie.
03:52 On descend plus dans le village.
03:53 Pareil, ils ne veulent pas de nous.
03:54 Et puis, il y a un mec qui arrive.
03:56 À ce moment-là, il descend de son camion,
03:58 et lui, il parle anglais.
04:00 La chance.
04:00 On lui montre, on lui explique en fait si on peut dormir là.
04:03 Donc, il explique aux villageois si on peut dormir là,
04:05 et là, ils sont refaits.
04:06 Ils sont "Oui, oui, oui, vous pouvez dormir là."
04:08 En fait, ils n'avaient rien compris.
04:09 Et à 2h du matin,
04:10 on entend des tirs de kalash,
04:11 mais qui sont à 200 mètres d'ici, quoi.
04:14 Mon pote sursaute.
04:15 Il me fait "Yann, Yann !"
04:16 Je lui dis "Mets tes chaussures,
04:18 sors, et tu me suis."
04:20 OK.
04:20 On va à 15 mètres dans le noir,
04:22 et je lui dis "On s'assied, on attend."
04:24 On attendu 15 minutes,
04:25 et puis, aucun tir supplémentaire,
04:26 donc je lui dis "Écoute, ce n'est pas très...
04:28 ce n'est pas dangereux,
04:28 c'est des échanges de tirs qui doivent y avoir sur la route."
04:30 Donc là, on se rendort.
04:31 4h du matin,
04:32 les chiens hurlent,
04:33 et en fait, repoussent une attaque de hyènes dans le village.
04:35 Là, c'est une journée infernale.
04:37 On rigole.
04:37 On dit "C'est pas possible."
04:38 Entre les kalashnikovs,
04:39 les hyènes,
04:41 on dit "Mais heureusement qu'on est à deux, là."
04:42 On part le matin.
04:43 Il ne faut pas faire une bourde,
04:44 pas une merde,
04:45 parce que là, on a 100 bornes à faire
04:46 pour vraiment traverser cette partie hyper dangereuse.
04:49 Je vous disais, en fait, c'est des combats tribaux.
04:51 Ce n'est pas forcément officiel,
04:52 mais les gens s'entretuent comme ça pour gagner du terrain.
04:54 Et là, ils partent devant moi,
04:55 ils se retrouvent à 100 mètres devant moi,
04:56 et on a une énorme descente comme ça.
04:58 Ils passent sous un pont,
04:59 et il y a une zone d'ombre sous le pont.
05:00 Et je savais que le pont,
05:01 ils n'allaient pas nous laisser passer.
05:02 Ils décident de foncer,
05:04 et moi, je le suis,
05:06 mais à même pas un mètre.
05:06 Il y avait une gendarme sur le pont.
05:09 Elle saute en travers de la route,
05:10 elle me braque à la kalash comme ça,
05:12 mais donc moi, je pile,
05:13 et c'est Kraddy, lui, il part.
05:14 Et je lui dis "Fonce, fonce !"
05:15 Et puis, il traverse le pont.
05:17 Me voilà tout seul bloqué à l'entrée du pont,
05:19 sauf que la fille, elle a le doigt sur la queue de détente,
05:21 elle stresse et elle me vise la tête.
05:22 Donc là, je vois qu'elle rigole pas,
05:23 et que...
05:24 En fait, là-bas, ils prennent tous du gâte.
05:25 C'est une drogue, et...
05:26 On voit, ils ont les yeux injectés de sang,
05:28 même les gendarmes.
05:29 Je me dis "Le coup, il peut partir."
05:30 Donc là, je rigole pas du tout.
05:31 Là, je suis en stress, hein.
05:32 Je lève les mains, je bouge pas,
05:33 et je lui dis "Ouais, calme, calme."
05:35 Elle se met à hurler,
05:36 elle vise mon pote, elle vise moi.
05:37 Il traverse le pont,
05:38 et au bout de 5 minutes,
05:39 il fait demi-tour et il me rejoint.
05:40 J'appelle le chef de la police,
05:42 qui nous dit "Non, vous irez pas à Djibouti,
05:44 vous retournez à Addis Ababa."
05:45 On lui dit "Bah non, on a notre visa."
05:47 "Non, on vous autorise pas à traverser le pont."
05:48 Et là, mon ami me dit
05:49 "Viens, on quitte l'endroit,
05:51 on fera un détour d'au pire de 200 ou 300 mètres."
05:52 Je lui dis "Non, l'itinéraire, il est là pour moi,
05:54 il est là, il est pas ailleurs."
05:55 Donc j'appelle le consul,
05:57 qui me dit
05:58 "Bah Yann, ça tourne bien,
05:59 parce que je suis avec la représentante amérique en face de moi,
06:01 quel est le motif à invoquer ?"
06:03 Et je lui dis "Bah t'as pas le droit de traverser en vélo."
06:06 Il me dit "Non, ça c'est pas un motif."
06:07 Il raccroche le téléphone,
06:08 5 minutes après, le téléphone de la gendarme sonne,
06:11 3 types en civil arrivent,
06:12 ce sont des gendarmes ou des officiers en civil,
06:14 et ils parlent au téléphone, comme ça ils raccrochent,
06:16 et ils m'ont laissé passer.
06:17 Juste derrière, les complications continuent,
06:18 et tous les jours,
06:19 tous les jours jusqu'à la fin, ça a été
06:21 bagarres, plus d'une dizaine de bagarres par jour,
06:23 des coups de machette, des coups de bâton,
06:25 des coups de cailloux, je me suis recousu deux fois.
06:27 Le pont, c'est le moment le plus fort qu'on a vécu à deux,
06:30 parce qu'en fait, on s'est retrouvé braqué pendant une dizaine de minutes
06:33 avec quelqu'un qui tremblait le doigt sur la queue de détente,
06:35 et ça fait pas plaisir.
06:36 Lui, clairement, il était pas du tout préparé à avoir une calache braquée sur sa tête.
06:41 Bah moi, c'est juste qu'à un moment donné, j'ai juste pensé un truc,
06:43 je me suis dit "Là, mourir bêtement,
06:46 sur un pont au milieu de nulle part, personne ne sera au courant,
06:48 là, ouais, ça...
06:50 c'est la limite, quoi.
06:51 Ça nous a soudés, mais d'une force où maintenant, on sait que...
06:54 on sait qu'on s'appelle toute notre vie, on sera potes toute notre vie, quoi.
06:57 Quoi qu'il arrive.
06:58 Alors, le meilleur souvenir que j'ai avec Cécradi,
07:01 il est complètement fou,
07:02 faut savoir que c'est quelqu'un qui est hyper "peace and love",
07:04 moi, je suis un ancien militaire, donc j'ai quand même l'habitude de me défendre un peu.
07:07 Il a traversé énormément de pays où la parole suffisait à se dégager d'une situation dangereuse,
07:12 ça m'était même pas arrivé depuis le début,
07:13 d'agresser quelqu'un, c'était pas possible, c'était impensable.
07:16 En fait, là, on s'est tellement fait agresser tous les jours que...
07:19 moi, j'avais un bâton, un couteau dans ma poche,
07:21 une bombe au poivre et une machette devant le vélo.
07:22 La machette, elle me sert, quand je suis dans le bouche,
07:25 à pouvoir me tailler un buisson, pouvoir dormir,
07:28 parce que je dors dans le bouche.
07:29 Quand on se fait harceler, agresser tous les jours,
07:31 on se prend des pavasses, si on nous en prend une,
07:34 je pense qu'on reste sur le carreau, là, c'est clair,
07:36 ils nous jettent pas des graviers.
07:37 Et donc, des fois, ils se retrouvent à 30 à nous vanter des cailloux, quoi.
07:40 Et une fois, il a même foncé vers un policier,
07:43 le policier, il fait "Qu'est-ce qui se passe ici ?"
07:44 Et il prend le policier comme ça, il fait "Ce qui se passe, c'est qu'on a marre,
07:47 ils sont en train de tous nous jeter des cailloux."
07:49 Le flic, il savait plus quoi faire, il était impuissant,
07:51 tout le monde était caché dans les buissons,
07:52 ils attendaient que les flics partent pour nous rebalancer des cailloux.
07:55 "Mais calmez-vous, je suis policier, mais calmez-vous."
07:58 Et moi, je suis resté derrière, je voyais la scène,
08:00 elle allait pas aller plus loin, là.
08:01 La scène, on voit bien, ça va pas déborder, quoi.
08:04 On peut traverser toute l'Afrique tout seul,
08:05 mais il y a des endroits où être à deux, c'est une force incroyable.
08:08 Par exemple, le pont, il nous a calmés.
08:10 Juste après le pont, c'est Gradi, il me dit "Écoute,
08:12 demain matin, je prends un bus et je t'abandonne."
08:15 Et je dis "Vas-y", au contraire, je lui dis "Vas-y,
08:17 laisse-moi tout seul parce que je pourrais quitter l'Iran,
08:19 me fais pas un... Moi, c'est mon objectif de vie, c'est ça, donc...
08:22 C'est comme ça."
08:23 Et en fait, le lendemain, la nuit, il y a une tempête de fou,
08:25 et on s'entraide, parce que la tempête, impossible de foutre la tente,
08:28 il avait une tente dans les buissons,
08:30 mais c'était vraiment infernal, cette tempête.
08:32 Et le lendemain, il me dit "Non mais, ça va pas ou quoi,
08:34 je vais pas t'abandonner."
08:36 Et en fait, il se sentait protégé par moi,
08:39 moi, je me sentais protégé par lui,
08:40 et du coup, on a réussi à faire tous les deux un endroit où il m'a dit
08:43 il l'aurait jamais fait tout seul.
08:44 Le moment où on s'est séparés, ce n'est pas des adieux, oui,
08:47 c'est pas sous le panneau, c'était juste à 1 km après le panneau.
08:50 Et le panneau, d'ailleurs, on n'y a même pas trop fait gaffe,
08:53 c'est après, en regardant la photo, je me dis "C'est quand même incroyable,
08:55 ce panneau qui... C'est comme si c'était symétrique."
08:58 À deux, finalement, on se crée une habitude plus sereine,
09:01 et de se retrouver tout seul encore,
09:04 ben voilà, on se retrouve dans le Grand Bain, on est reparti.
09:07 Il a continué son périple sur 2-3 mois, jusqu'en Égypte,
09:10 et puis il a arrêté après, voilà, il est rentré au Maroc.
09:13 Depuis qu'on s'est séparés, on se donne des news tous les jours,
09:16 lui, c'est vraiment quelqu'un qui voyageait uniquement en vélo.
09:19 Moi, mon expédition, je voulais que ce soit un peu tous les vecteurs,
09:22 et donc j'ai laissé mon vélo à Djibouti,
09:24 et j'ai pris mon kayak, et ensuite j'ai fait une partie en kayak,
09:27 une petite partie en voilier, pour traverser le Bab el-Mandab,
09:30 et ensuite je suis arrivé en kayak, encore une fois, jusqu'en Arabie Saoudite,
09:34 où là, j'ai trouvé un dromadaire, qui est devenu mon meilleur ami,
09:37 et du coup, j'ai traversé tout le désert à pied avec lui.
09:39 Moi, malheureusement, j'ai été blessé après le désert,
09:41 donc là, je suis temporairement en France,
09:43 tout le temps de me faire opérer les vertèbres,
09:44 et ensuite, je repars récupérer mon dromadaire.
09:47 Sous-titrage Société Radio-Canada
09:49 [Musique]