Une cinquantaine d'entreprises françaises sont implantées au Niger, dont la multinationale Orano qui extrait sur place de l'uranium.
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00:00 Dans ce pays, situé au cœur du Sahel,
00:02 environ une cinquantaine d'entreprises françaises sont implantées
00:05 dans des secteurs variés, assurances, transports ou encore finances.
00:09 Pourtant, le Niger a une économie principalement basée sur l'agriculture,
00:13 qui représente 40% de son PIB.
00:16 Le niveau des échanges commerciaux entre les deux pays,
00:19 que sont le Niger et la France, est assez stable
00:22 et il tourne aux alentours de 260 millions d'euros par an.
00:26 C'est un chiffre qui n'est pas négligeable et qui est aussi relativement modeste.
00:29 D'ailleurs, il est plutôt en faveur du Niger,
00:32 qui exporte plus qu'il n'apporte,
00:34 notamment à cause ou grâce à l'uranium.
00:38 Une ressource clé pour la France, car la société Orano,
00:41 anciennement Areva, extrait sur place de l'uranium
00:43 nécessaire au fonctionnement des centrales nucléaires.
00:46 Mais le Niger est seulement en quatrième place des fournisseurs pour la France.
00:50 La situation n'est donc pas inquiétante,
00:52 d'autant plus que les centrales nucléaires françaises
00:54 ont un stock d'avance de deux ans.
00:56 D'après Etienne Giraud, le sentiment antipolitique français
01:00 ne réjaille pas nécessairement sur les entreprises.
01:03 Les gens ne sont pas idiots.
01:05 Ils ne vont pas aller casser une usine, par exemple,
01:09 qui fonctionne bien, qui emploie 1000 ou 2000 personnes.
01:12 Vous savez qu'en Afrique, souvent un salarié d'un secteur formel
01:16 fait vivre avec sa famille, élargi, peut-être jusqu'à au moins 10 personnes.
01:22 Donc quand vous avez par exemple une usine qui emploie 2000 personnes,
01:24 c'est 20 000 personnes qui vivent sur cette usine.
01:27 Selon la Banque mondiale, plus de 10 millions de Nigériens
01:30 seraient dans une situation d'extrême pauvreté.