Soir Info (Émission du 29/07/2023)

  • l’année dernière
Julien Pasquet et ses invités débattent des grands thèmes de l'actualité de la journée dans #SoirInfo
Transcript
00:00:00 Bonsoir à tous, très heureux de vous retrouver sur CNews pour Soir Info.
00:00:04 Nous sommes ensemble jusqu'à minuit pour vous livrer l'information, la décrypter
00:00:07 et débattre avec nos invités.
00:00:09 Ils nous rejoignent dans quelques instants.
00:00:11 Mais avant, on fait un point complet sur l'actualité avec vous, Célia Barrode pour le journal.
00:00:17 Bonsoir, chère Célia.
00:00:18 Bonsoir, Olivier.
00:00:19 Après le coup d'État militaire au Niger du général Tiani contre le président Basoum,
00:00:24 Emmanuel Macron a convoqué un Conseil de défense et de sécurité nationale.
00:00:28 Le président français a condamné cet acte avec la plus grande fermeté.
00:00:32 Actuellement, 1500 soldats français sont déployés dans le pays de l'Afrique de l'Ouest.
00:00:36 Le Niger est le seul pays africain avec lequel la France entretient encore un partenariat
00:00:40 dit de combat contre les djihadistes.
00:00:42 On fait le point sur la crise au Niger avec vous Harold Imane.
00:00:45 Vous nous avez rejoint sur ce plateau.
00:00:46 Vous êtes notre journaliste internationale.
00:00:48 Tout à fait.
00:00:49 Pour la France, le Niger était la pièce maîtresse dans ce qui restait du déploiement
00:00:55 des forces françaises dans le Sahel qui ont commencé bien sûr avec l'opération Serval
00:01:00 en 2013.
00:01:01 Et donc aujourd'hui, en perdant le Niger, on perd un endroit où se déploient 1500 soldats.
00:01:10 Vous l'avez dit.
00:01:11 Et sur la carte, on voit tous les pays en rouge.
00:01:13 Ce sont des pays où nous étions très puissants et où nous sommes maintenant absents.
00:01:18 Le Mali, le Burkina Faso, la République centrafricaine, les Pays-Verts, c'est là où nous sommes présents
00:01:25 et tout se passe plutôt bien.
00:01:26 Et Orange, c'est limite.
00:01:28 La Guinée, c'est limite.
00:01:29 Et le Niger, c'est en train de le devenir à toute vitesse.
00:01:33 Et c'est un problème puisqu'il n'y a plus que le Tchad qui peut être un point d'appui
00:01:39 avec 1000 soldats.
00:01:40 Ça n'aura plus beaucoup de sens d'appeler ça un déploiement dans le Sahel.
00:01:45 Et tous les pays rouges maintenant ont été occupés par des forces Wagner qui sont des
00:01:51 mercenaires russes et qui soutiennent les jeunes militaires, mais sans marquer des
00:01:57 points contre les djihadistes.
00:01:59 Donc le djihad politique et terroriste avance.
00:02:03 Les jeunes s'appuient sur Wagner.
00:02:06 Nous sommes évincés.
00:02:07 Donc il y a un nouvel ordre mondial qui se dessine et c'est très difficile pour les
00:02:12 diverses chancelleries à comprendre, que ce soit Paris, Washington, Bruxelles, Abuja
00:02:18 ou Nigeria.
00:02:19 C'est un nouveau monde africain qui se dessine.
00:02:22 Un grand merci Harold pour toutes ces précisions.
00:02:25 Harold Dieman, notre spécialiste des questions internationales pour CNews.
00:02:28 Et puis cette censure qui provoque les réactions.
00:02:31 Le contexte, mercredi, le Conseil constitutionnel a validé la loi anti-squats.
00:02:36 Texte triple, les sanctions encourues par les squatteurs.
00:02:39 Mais les sages ont censuré l'article 7, article qui libère le propriétaire d'un
00:02:44 bien squatté de son obligation d'entretien et l'exonère en cas de dommage résultant
00:02:49 d'un défaut d'entretien.
00:02:50 Les explications sont signées.
00:02:52 Adrien Spiteri.
00:02:53 Les sages ont censuré un article, ce fameux article 7.
00:02:58 Il devait tout simplement permettre au propriétaire d'un bien squatté de ne plus avoir à l'entretenir,
00:03:03 notamment en cas de dommage résultant d'un défaut d'entretien.
00:03:07 Le Conseil constitutionnel a tout simplement décidé de ne pas aller à l'encontre de
00:03:11 l'article 1244 du code civil que vous allez voir.
00:03:14 Le propriétaire d'un bâtiment est responsable du dommage causé par sa ruine lorsqu'elle
00:03:20 est arrivée par une suite du défaut d'entretien ou par le vice de sa construction.
00:03:25 Conséquence, si le bien est mal entretenu, la personne qui occupe illégalement le logement
00:03:30 peut attaquer le propriétaire.
00:03:33 Vous l'imaginez, cela a suscité de vives réactions, notamment à droite, ce tweet
00:03:38 de Louis Alliot, premier vice-président du Rassemblement national et maire de Perpignan.
00:03:43 Désormais, un squatteur peut poursuivre un propriétaire s'il ne vient pas entretenir
00:03:47 son logement.
00:03:48 Où va-t-on ? La prochaine étape, c'est de leur remplir le frigo.
00:03:51 Malgré l'absence de cet article 7, les sages ont validé le reste du texte qui alourdit,
00:03:58 rappelons-le, à trois ans d'emprisonnement et 45 000 euros d'amende les sanctions contre
00:04:05 les squatteurs.
00:04:06 Aujourd'hui, il y avait du monde sur les routes pour ce week-end de chasse et croisée.
00:04:11 Le dernier du mois de juillet, plus de 1000 km de bouchons ont été relevés à la mi-journée
00:04:16 par bison futé.
00:04:17 Avec ces embouteillages, les automobilistes ont dû passer à la pompe et faire face
00:04:20 aux prises élevées du carburant.
00:04:22 Mais pour se rendre à leur destination, les vacanciers que nous avons pu rencontrer sur
00:04:26 l'A63 nous ont confié ne pas avoir d'autre choix que celui d'emprunter la voiture.
00:04:30 Je vous propose de les écouter.
00:04:31 Il n'y a pas de choix, on peut prendre le vélo ou partir en train, mais ça arrive
00:04:36 à un même prix.
00:04:37 On n'a pas le choix.
00:04:38 Quelques centimes, à force, ça fait toujours moins dans le portefeuille.
00:04:42 On nous dit de prendre les transports, mais les passes navigo augmentent aussi.
00:04:45 Les trains ne sont pas à l'heure.
00:04:47 C'est sale, contrairement à l'étranger où on ne voyait pas ce genre de choses.
00:04:52 Alors sur les routes, le problème des bouchons, mais pas seulement.
00:04:56 Le problème de la propreté également.
00:04:58 Puisque d'après une étude de Vinci Autoroute, plus d'un Français sur quatre admet jeter
00:05:02 ses déchets par la fenêtre lorsqu'il est en voiture.
00:05:05 Ces chiffres concernent en général les déchets tels que les emballages et les bouteilles
00:05:08 en plastique.
00:05:09 Et pour lutter contre ce fléau, Vinci Autoroute a lancé une nouvelle campagne de sensibilisation.
00:05:15 Un sujet signé Charles Pousseau et Adrien Fontenot.
00:05:18 C'est un groupe de parole, vraiment pas comme les autres.
00:05:21 J'étais toute seule dans ma voiture, je finis ma canette, elle me reste dans la main.
00:05:27 Elle me défiait.
00:05:28 Je l'ai jetée par la fenêtre.
00:05:30 Un spot publicitaire signé Vinci, qui pointe du doigt le jet de déchets sur les routes.
00:05:34 Et comme dans toute campagne répressive, tout le monde est concerné, sans jamais être
00:05:38 responsable.
00:05:39 88% des Français se disent préoccupés par les problématiques environnementales.
00:05:45 Et pourtant, cela ne se traduit pas dans les faits en ce qui concerne la gêtomanie, puisque
00:05:50 un Français sur quatre déclare qu'il lui arrive de jeter des déchets par la fenêtre
00:05:55 de sa voiture.
00:05:56 Parmi les principaux déchets, l'émego de cigarette.
00:05:59 Et une pollution qui affecte encore moins les jeunes fumeurs.
00:06:02 Ça m'assure, c'est carrément dégueulasse.
00:06:04 Un égo, ça met dix ans avant de se désagréger.
00:06:07 Je ne sais pas ce qu'ils ont dans la tête ces gens-là, mais à mon avis, ils ne réfléchissent
00:06:11 pas trop.
00:06:12 Et face aux gêtomanes, certains ont la solution.
00:06:15 Moi, ça m'est déjà arrivé de voir quelqu'un jeter son McDo par la fenêtre.
00:06:20 Je l'ai ramassé et j'ai été lui remettre par la portière.
00:06:24 Bon, après, il faut conduire vite.
00:06:27 Pour rappel, jeter vos déchets sur la voie publique ou privée est puni d'une amende
00:06:31 de 135 euros.
00:06:32 Alors la solution est simple.
00:06:34 Jetez vos déchets à la poubelle.
00:06:36 L'océan Atlantique Nord se réchauffe, selon l'Agence américaine d'observation océanique
00:06:45 et atmosphérique, dont les relevés ont commencé au début des années 80.
00:06:48 Les eaux de l'Atlantique Nord ont atteint 24,9 degrés, soit une température moyenne
00:06:53 encore jamais mesurée jusqu'ici.
00:06:54 Ces données sont pour le moment considérées comme provisoires et vont être vérifiées
00:06:58 au cours des deux prochaines semaines.
00:06:59 Le dernier record date du mois de septembre 2022 avec une température enregistrée de
00:07:04 24,89 degrés, soit très légèrement inférieure à celle de cette semaine.
00:07:09 Et dans ce contexte de réchauffement climatique, de nouveaux feux dans le Péloponnèse.
00:07:14 Mais les incendies en Grèce sont globalement sous contrôle.
00:07:18 Au total, pas moins de 50 000 hectares sont partis en fumée depuis le début de cet épisode
00:07:22 de méga-feux.
00:07:23 Le pire, un mois de juillet, en plus de 10 ans.
00:07:25 Sur le terrain, les pompiers restent mobilisés, notamment sur les foyers les plus importants.
00:07:30 Et on retrouve tout de suite sur l'île de Baie notre correspondant François-Xavier
00:07:34 Frelan.
00:07:35 François-Xavier, bonsoir.
00:07:36 Sur place, qu'en est-il de la situation ? Est-ce qu'il y a encore des touristes ?
00:07:41 Écoutez, Caristos, c'est vraiment la petite station balnéaire familiale grecque.
00:07:46 Vous pouvez le voir derrière moi avec ces petits restaurants et puis ces plages incroyables
00:07:52 aux alentours.
00:07:53 On est à 2 km seulement du lieu des incendies et en ce moment, vous n'avez quasiment que
00:07:58 des touristes grecs.
00:07:59 On entend ici et là parler anglais, français.
00:08:02 C'est beaucoup plus rare.
00:08:04 Une hôtelière m'a confirmé qu'au moment fort des feux cette semaine, certains touristes
00:08:08 étrangers avaient préféré écourter leur séjour, quitte même à ne pas être remboursés.
00:08:14 Et sur son cahier de réservation, il y a beaucoup d'annulations en août.
00:08:19 J'ai croisé aussi une française habituée des lieux qui a décidé de rester ici avec
00:08:24 ses enfants, même à confirmer l'angoisse vécue par ses parents qui habitent ici durant
00:08:29 les incendies et ce ciel gris, voire noir, de cendres très menaçant.
00:08:33 C'est une catastrophe pour l'économie grecque car le pays se remet à peine de la crise
00:08:38 de 2009 et que le tourisme en plein boum l'an passé, plein de promesses cette année, reste
00:08:44 la principale manne économique avec en plus une addition salée, surtout que l'été commence,
00:08:52 qu'il y a eu énormément de destruction de routes, de maisons particulières parties
00:08:57 en cendres et sur le plan écologique, c'est à peu près le même constat pour mettre rendu
00:09:02 sur les zones d'incendie à Eubé, à Platanistos, c'est la désolation.
00:09:07 Le chiffre avancé sur tout le territoire est terrible par les autorités grecques,
00:09:11 on tourne autour de 58 hectares de forêts parties en fumée.
00:09:16 Merci beaucoup pour toutes ces précisions, François-Xavier Freland en direct de la Grèce.
00:09:25 On va marquer une très courte pause, on se retrouve dans un instant pour ce soir info,
00:09:30 on décrypte l'actualité, on débat avec nos invités, restez avec nous, on va parler
00:09:35 du malaise dans la police nationale à Bayonne.
00:09:37 Un CRS s'est suicidé hier, alors qu'est-ce que cela révèle ? On en parlera avec notre
00:09:42 invité Romain Beaubry, député RN des Bouches-du-Rhône.
00:09:45 Restez avec nous sur CNews.
00:09:47 Et de retour sur le plateau de Soir Info pour décrypter l'actualité avec nous ce
00:09:56 soir, Maître Vincent de la Morandière, bonsoir.
00:10:00 Merci d'être avec nous.
00:10:02 L'écrivain, le journaliste Vincent Roy également avec nous, bonsoir Vincent.
00:10:06 Bonsoir.
00:10:07 Lucas Jakubowicz, bonsoir Lucas.
00:10:09 Je vous donne la parole dans un instant, bienvenue si vous nous rejoignez sur CNews.
00:10:14 Tout de suite, on va revenir sur les informations les plus fortes de la journée avec notre invité
00:10:20 politique.
00:10:21 Notre invité politique ce soir, Romain Beaubry, député du rassemblement des Bouches-du-Rhône.
00:10:27 Merci d'être en liaison avec nous.
00:10:30 Alors, si aujourd'hui vous êtes député des Bouches-du-Rhône, vous connaissez bien
00:10:33 le monde de la police, vous y avez travaillé.
00:10:36 Je vous propose donc pour démarrer de revenir sur ce drame qui a touché la police justement.
00:10:41 Ce nouveau suicide, un CRS de la compagnie de Saint-Brieuc s'est suicidé hier.
00:10:46 C'était à Anglette dans les Pyrénées-Atlantiques.
00:10:48 Il était affecté à la sécurité des fêtes de Bayonne.
00:10:50 Il a mis fin à ses jours avant sa prise de fonction.
00:10:53 Une cellule psychologique a été mise en place d'ailleurs et la compagnie a été
00:10:57 relevée de son service pour la soirée.
00:10:59 Alors bien évidemment, les raisons de ce terrible geste, on les ignore.
00:11:03 On ne peut pas faire le lien avec la crise que traversent les forces de l'ordre ces
00:11:07 derniers jours.
00:11:08 Mais la question du malaise dans la police, elle se pose.
00:11:11 Je veux vous entendre, M. le député.
00:11:13 Je vous propose d'écouter ce témoignage d'Arnaud Ascoy, un ancien inspecteur de police.
00:11:17 Il était sur notre plateau ce matin.
00:11:19 J'avais envie de bien faire, j'avais envie de justice, j'avais envie d'humain.
00:11:25 Et puis petit à petit, c'est vrai que les années passant, j'ai déchanté un petit
00:11:31 peu.
00:11:32 Les procédures se sont alourdies, les droits des mises en cause ont augmenté, les procédures
00:11:39 sont devenues extrêmement lourdes, la hiérarchie de plus en plus pesante.
00:11:44 Les directives aussi, qui n'allaient pas forcément dans le sens de ce qu'on voulait
00:11:49 faire nous.
00:11:50 Et puis, j'ai noté véritablement une démotivation chez mes collègues.
00:11:55 Je me suis dit, plutôt que de devenir les grilles, il vaut mieux que je parte.
00:12:01 Romain Baubry, le manque de reconnaissance, on entend beaucoup ces mots dans la bouche
00:12:07 des policiers, notamment ces dernières semaines.
00:12:10 Aujourd'hui, selon vous, ce métier n'est pas reconnu à sa juste valeur ?
00:12:14 Bonsoir.
00:12:15 Effectivement, il n'est pas reconnu à sa juste valeur, et notamment avec tous les
00:12:22 risques qui l'engrangent.
00:12:23 Cette crise que traverse la police, je le dénonce depuis un an, depuis que je suis
00:12:30 élu député, mais même avant lorsque j'étais encore en service, depuis que je suis député.
00:12:35 Ça a d'ailleurs fait l'objet de ma première question au gouvernement auprès du ministre
00:12:38 de l'Intérieur, Gérald Darmanin, au sujet de la crise de la bague de suicide dans la
00:12:42 police depuis 20 ans.
00:12:43 Depuis, rien n'a été fait.
00:12:45 Pourtant, c'est un sujet qui revient régulièrement sur le devant de la scène, malheureusement.
00:12:51 Mais cette crise, les politiques, la majorité, le gouvernement ne la comprend pas, ne veut
00:13:00 pas en tenir compte.
00:13:01 Il faut bien se rendre compte qu'en fait, on rentre dans la police par passion, c'est
00:13:06 un métier qu'on fait par passion.
00:13:07 Et effectivement, au bout de quelques années, on déchante vite.
00:13:11 On déchante parce qu'on se rend compte que notre hiérarchie est plus politique que
00:13:15 flic, que l'État, que les directives de ceux qui gouvernent ne vont pas dans le bon
00:13:22 sens, ne vont pas dans le sens de la protection des Français.
00:13:25 Et du coup, ça démotive énormément de fonctionnaires de police comme de militaires
00:13:30 de la gendarmerie.
00:13:31 Vous parliez de cette vague de suicides dans la police depuis de nombreuses années.
00:13:34 Le ministre de l'Intérieur, Gérald Darmanin, n'a pas réagi.
00:13:36 Il y a eu très peu de réactions d'ailleurs après ce suicide de ce CRS à Bayonne.
00:13:42 Comment est-ce que vous l'expliquez ?
00:13:43 Ça fait un an qu'il ne réagit pas.
00:13:46 J'ai l'occasion régulièrement de l'interroger sur le sujet, que ce soit en commission des
00:13:52 lois ou dans l'hémicycle à l'Assemblée nationale.
00:13:54 Il n'y a aucune réaction, aucune action surtout.
00:13:57 Parce qu'au-delà des mots, ce qu'attendent les forces de l'ordre, c'est surtout des
00:14:02 actes.
00:14:03 Les mots, on y est habitué.
00:14:04 Les actes, on revanche beaucoup moins.
00:14:06 Mais quel acte vous proposeriez très concrètement aujourd'hui, notamment pour répondre à
00:14:13 ce mal-être dans la police que l'on entend depuis plusieurs semaines, plusieurs années
00:14:17 même ?
00:14:18 Déjà, il ne faut pas réagir a posteriori.
00:14:21 Il faut prendre le problème avant même qu'il survienne.
00:14:26 C'est-à-dire qu'il faut accompagner les agents tout au long de leur carrière pour
00:14:31 permettre d'avoir des stades de décompression suite à des interventions lourdes qu'ils
00:14:35 subissent au quotidien, face aux agressions qu'ils subissent eux et leur famille.
00:14:38 Parce que maintenant, c'est également leur famille qui est atteinte.
00:14:42 Il faut aussi que la hiérarchie change de doctrine.
00:14:47 Elle ne doit pas être dans un simple moment de comptage de chiffres.
00:14:55 C'est une hiérarchie qui doit vraiment les accompagner au quotidien.
00:15:00 Et là, c'est ce qui n'est pas mis en place, ce qui n'a jamais été mis en place,
00:15:05 c'est les forces de l'ordre.
00:15:06 Par exemple, avec des psychologues spécialement dédiés pour accompagner ces policiers aujourd'hui,
00:15:12 ces CRS ou même ces gendarmes sur le territoire ?
00:15:14 Des psychologues, il y en a déjà.
00:15:18 Sauf que les policiers n'ont pas la parole facile.
00:15:23 Ils encaissent même sans s'en rendre compte.
00:15:26 Et une fois que le trop-plein, le borne à route arrive, c'est déjà trop tard.
00:15:32 Il peut y avoir, j'ai été visiter un an de ça, un centre qui se proposait de recevoir
00:15:41 tout au long de leur carrière des fonctionnaires de police qui avaient subi des backdates d'attentats,
00:15:48 qui étaient sur des fusillades, qui avaient vu des choses difficiles dans leur quotidien,
00:15:56 de pouvoir les recevoir dans un autre environnement que celui qu'ils connaissent au quotidien.
00:16:01 C'est une des propositions que j'avais portées à l'Assemblée nationale et qui a été rejetée.
00:16:05 En fait, on ne veut rien changer.
00:16:06 Fondamentalement, personne ne veut rien changer.
00:16:09 En tout cas, c'est un suicide dans le contexte de la crise des policiers, de la fronde même des policiers.
00:16:16 Je le rappelle, aucun lien ne peut être établi entre ce suicide aujourd'hui et le mal-être lié à son travail dans la police.
00:16:24 Néanmoins, ce contexte de fronde des policiers, de colère, de malaise,
00:16:29 des policiers qui réclament une juridiction spéciale.
00:16:32 Aujourd'hui, ça a fait beaucoup débat.
00:16:35 Vous y seriez favorable ?
00:16:39 Nous, déjà, on est favorable pour une présomption de légitime défense.
00:16:42 À partir du moment où un fonctionnaire de police ou un militaire de la Gendarmerie fait usage de son arme,
00:16:47 il doit avoir une présomption de légitime défense parce que l'acte qu'il commet,
00:16:52 il le commet au moment de l'exercice de ses fonctions, souvent par nécessité.
00:16:57 Et effectivement, ça ne peut pas être jugé et on ne peut pas non plus incartérer de manière préventive
00:17:04 ces fonctionnaires de police qui ont agi seulement dans le cadre de l'exercice de leurs fonctions.
00:17:12 Donc, moi, je vous savais que je me suis rendu à la prison de la santé
00:17:15 suite à l'incarcération du fonctionnaire de police qui avait fait usage de son arme en enterre.
00:17:21 Effectivement, de savoir des fonctionnaires de police qui, dans le cadre de leur mission,
00:17:25 finissent après leur service en détention, pour moi, c'est inacceptable.
00:17:30 Alors, nous avons sur ce plateau, M. le député Vincent de la Morandière, qui est avocat,
00:17:34 paie-analyste, il souhaitait réagir justement à vos propos.
00:17:36 Je vous propose de l'écouter et de réagir à l'issue.
00:17:39 Oui, donc, les policiers ont un monopole de droit, en fait, sur la force publique.
00:17:43 Ils sont seuls à pouvoir mettre en œuvre la force étatique.
00:17:47 Mais ils n'ont pas que ce monopole-là. Ils ont aussi un monopole de fait.
00:17:50 Ils ont un monopole de fait sur la preuve.
00:17:53 Et en fait, j'aimerais demander à ce député s'il pense qu'on peut maintenir dans un système démocratique
00:18:00 à la fois un monopole sur la force et un monopole sur la preuve.
00:18:04 Et je vais expliquer, en fait, très simplement les choses.
00:18:07 Quand vous avez un policier qui fait usage de son arme, c'est le plus souvent des collègues à lui
00:18:12 qui viennent faire l'enquête sur les conditions d'usage de son arme.
00:18:17 Et on voit très bien dans certaines affaires, dans certaines affaires récentes,
00:18:20 que tant que l'enquête sur la proportionnalité du recours à une arme de police, par exemple,
00:18:27 ou un tir létal est faite et confiée à des collègues, que les justiciables peuvent avoir peur,
00:18:33 peuvent avoir un doute sur l'impartialité.
00:18:35 Et je me demande, et c'est une vraie question à ce député,
00:18:38 s'il ne faudrait pas séparer le monopole de la force et le monopole de fait qu'ils ont sur la preuve
00:18:43 et de l'administration de la preuve.
00:18:44 Je le répète, 95% des Français, des enquêtes pénales sont faites de manière non contradictoire,
00:18:51 simplement dans le secret des locaux de police ou de gendarmerie.
00:18:54 – Romain Boubry, une réaction au propos de Maître Vincent Lamandière.
00:18:59 – Vous savez, tous les fonctionnaires de police craignent l'IGPN.
00:19:02 L'IGPN agit dans un cadre qui est le sien, qui est en toute…
00:19:08 comment dire, qui agit vraiment de façon sans pression aucune
00:19:13 de la part d'autres fonctionnaires de police, d'autres services de police,
00:19:16 parce qu'il a à charge l'enquête suite à un usage d'armes,
00:19:22 comme ça a pu être le cas dernièrement.
00:19:24 Il ne faut pas oublier quand même que ces fonctionnaires de police,
00:19:26 ils restent présumés innocents.
00:19:28 Ils sont incarcérés, là actuellement ils sont incarcérés,
00:19:31 alors qu'ils ont toutes les garanties de représentation possibles.
00:19:35 Donc, il ne faut pas oublier cette chose-là, c'est-à-dire qu'en tant qu'avocat,
00:19:39 j'imagine que la plupart plaident le fait que leurs clients
00:19:44 puissent ne pas être incarcérés en préventive
00:19:47 parce qu'ils auraient des garanties de représentation.
00:19:50 Il ne faut pas que les policiers soient des sous-citoyens,
00:19:53 ils doivent pouvoir prétendre à cette présomption d'innocence
00:20:01 et puis à cette possibilité de ne pas être incarcérés en attendant le jugement.
00:20:05 Emmanuel Macron l'a dit, nul n'est au-dessus des lois
00:20:08 lorsqu'il a réagi à la fronte des policiers.
00:20:10 Est-ce que cette demande des policiers, notamment de cette juridiction spéciale,
00:20:13 est-ce qu'elle placerait selon vous les policiers au-dessus des lois ?
00:20:17 Bien sûr que non, ça ne les placerait pas au-dessus des lois.
00:20:20 L'enquête déterminera toujours les responsabilités suite à un usage de la force.
00:20:26 Ce que les forces de l'ordre souhaitent,
00:20:30 c'est le fait de prendre en compte la caractéristique particulière de leur métier.
00:20:36 Faire usage de son arme, ce n'est jamais anodin.
00:20:38 On le fait, si on a à le faire,
00:20:41 c'est vraiment parce qu'on n'a pas d'autre choix que de protéger sa vie ou celle d'autrui.
00:20:45 Vous savez, moi j'ai fait usage de mon arme dans les mêmes conditions
00:20:48 que le policier de Nanterre il y a quelques années à Vitrolles.
00:20:51 La chance que j'ai eue par rapport à ce policier de Nanterre,
00:20:54 c'est que je n'ai pas impacté le conducteur du véhicule.
00:20:57 Mais quand on fait usage de son arme, c'est vraiment en dernier recours
00:21:01 parce qu'on n'a pas eu d'autre moyen de mettre fin à ce qui se passait.
00:21:06 Vincent Roy, également l'écrivain et journaliste qui est avec nous,
00:21:10 souhaitait vous interpeller, monsieur le député.
00:21:11 Oui, monsieur le député, justement vous parliez de l'usage de l'arme.
00:21:15 On entend beaucoup actuellement la question de la formation des policiers
00:21:19 et notamment du nombre de fois dans l'année, par exemple, où ils s'exercent avec leur arme.
00:21:27 Est-ce que vous trouvez que cette formation est suffisante ?
00:21:29 Est-ce que vous trouvez qu'elle peut être améliorée ?
00:21:32 On se pose beaucoup de questions là-dessus.
00:21:35 Alors, je n'ai aucune idée sur la question.
00:21:36 Je vous pose la question sans aucune arrière-pensée.
00:21:42 Je pense qu'elle peut être améliorée dans le cadre surtout de la formation continue
00:21:46 et de l'entraînement régulier.
00:21:48 Aller au stand de tir en service deux fois par an,
00:21:52 ça me paraît effectivement, à titre personnel, peu.
00:21:56 C'est pour ça que moi, mais comme d'autres collègues,
00:21:59 s'exercions au tir dans le privé, dans des clubs de tir tout au long de l'année.
00:22:04 Effectivement, le fait que l'administration ne puisse organiser que deux séances de tir par an
00:22:11 me paraît effectivement trop juste.
00:22:13 Mais ça ne veut pas dire que les policiers, initialement, pour moi, sont mal formés.
00:22:17 Pas du tout.
00:22:18 Je pense quand même que la formation est de qualité.
00:22:21 Après, on sait qu'il y a des problèmes actuellement de recrutement.
00:22:24 Mais je pense que la formation n'est pas non plus à jeter.
00:22:28 Ce qui pourrait être amélioré, c'est un entraînement régulier.
00:22:32 Mais pour moi, ce n'est pas le sujet par rapport à ce qui s'est passé à Nanterre ou à Marseille.
00:22:40 On arrive bientôt au terme de cette interview.
00:22:42 On a passé une grande partie de cet entretien avec vous à parler de la situation des policiers,
00:22:48 la situation dans l'institution police, qui était intéressante, bien évidemment,
00:22:51 avec vos doubles casquettes, celle de député aujourd'hui et d'ancien policier.
00:22:54 Je voulais néanmoins vous entendre sur une autre actualité.
00:22:58 Aujourd'hui, à un an des Jeux olympiques, c'est l'insécurité autour et sur le champ de Mars,
00:23:04 à Paris, qui fait débat.
00:23:07 Il y a eu un crime présumé dans la nuit de mercredi à jeudi avec cette touriste mexicaine
00:23:12 qui dit avoir été violée par plusieurs individus.
00:23:15 L'enquête est en cours.
00:23:17 La garde à vue des deux hommes a été levée aujourd'hui.
00:23:19 Néanmoins, je vous le disais, la question de la sécurité de ce lieu touristique au cœur du débat,
00:23:24 regardez ce tweet de Rashida Dati qui pointe la responsabilité de la mairie.
00:23:29 Combien d'agressions sexuelles de viols attendent à Nidalgo avant d'accepter de fermer le champ de Mars la nuit
00:23:33 pour que les Parisiens et les touristes soient en sécurité ?
00:23:35 Je demande à la mairie de Paris de faire passer la sécurité avant la politique politicienne.
00:23:41 Il y a effectivement un réel problème d'insécurité actuellement dans la capitale.
00:23:46 C'est quelque chose que vous notez à un an des JO de Paris.
00:23:50 C'est problématique.
00:23:53 Écoutez, c'était déjà votre sujet il y a un an, je me souviens, lorsque j'ai été élu député.
00:23:59 En rentrant, j'avais allumé la télévision et j'étais tombé sur un de vos sujets
00:24:04 qui parlait de ce qui se passait au champ de Mars alors que j'y étais passé quelques minutes en plus auparavant.
00:24:10 On voit en fait que rien n'a été réglé.
00:24:14 C'est devenu une zone de non-droit et une zone de non-france.
00:24:18 Parce que la zone de non-droit, c'est l'endroit de tous les trafics,
00:24:21 les ventes à la sauvette, les trafics de drogue, il y a juste à y aller pour s'en rendre compte.
00:24:25 Et la zone de non-france, parce qu'il y a une immigration massive qui s'est installée autour
00:24:30 et qui participe également à ces trafics et qu'on laisse prospérer.
00:24:35 Donc, quelle solution ? Selon vous, il y a effectivement une responsabilité de la mairie de Paris,
00:24:40 mais pas seulement, c'est aussi une question qui gouverne l'exécutif directement, la question de Paris.
00:24:47 Oui, c'est aussi une responsabilité de la mairie de Paris, mais aussi de l'État.
00:24:53 S'il faut mettre fin à ces trafics, il faut aller interpeller ces individus, les incarcérer.
00:24:59 Et lorsqu'ils ne sont pas français, les expulser.
00:25:02 Donc, effectivement, la mairie de Paris a un rôle en termes de salubrité, en termes de maintien du bon ordre,
00:25:08 mais le gouvernement doit aussi agir en ce sens.
00:25:12 On arrive au terme de cette interview.
00:25:14 Un grand merci, Romain Baubry, d'avoir accepté notre invitation ce soir.
00:25:18 Je le rappelle, vous êtes député RN des Bouches-du-Rhône,
00:25:21 une interview largement consacrée aux malaises dans la police.
00:25:25 On y reviendra d'ailleurs ensemble au cours de cette émission pour avoir votre ressenti,
00:25:32 votre regard les uns et les autres.
00:25:33 Mais avant, je vous propose de revenir sur cette polémique, une polémique liée à la loi anti-squat.
00:25:40 Elle a été adoptée en juin, pour rappel.
00:25:43 Puis, le Conseil constitutionnel a rendu un avis.
00:25:46 On va en parler dans un instant, mais avant, il est 21h30 passé de deux minutes.
00:25:52 C'est le rappel des titres avec Célia Barotte.
00:25:55 Après le coup d'état militaire au Niger du général Tchiani contre le président Basoum,
00:26:02 Emmanuel Macron a convoqué un Conseil de défense et de sécurité nationale.
00:26:06 La France a annoncé suspendre toutes ses actions d'aide au développement et d'appui budgétaire au Niger,
00:26:11 dans un communiqué le ministère des Affaires étrangères.
00:26:14 Demande le retour sans délai à l'ordre constitutionnel nigérien,
00:26:17 autour du président Basoum, élu par les Nigériens.
00:26:20 Aujourd'hui, il y avait du monde sur les routes.
00:26:25 Pour ce week-end de chasse et croisée, le dernier du mois de juillet,
00:26:28 plus de 1000 km de bouchons ont été relevés à la mi-journée par bison futé.
00:26:32 Mais bonne nouvelle pour les automobilistes, demain, les feux sont au vert pour les départs et les retours.
00:26:36 L'océan Atlantique Nord se réchauffe, selon l'agence américaine d'observation océanique et atmosphérique,
00:26:44 dont les relevés ont commencé au début des années 80.
00:26:46 Les eaux de l'Atlantique Nord ont atteint 24,9 degrés, soit une température moyenne encore jamais mesurée jusqu'ici.
00:26:53 Le dernier record date du mois de septembre 2022, avec une température enregistrée de 24,89,
00:26:59 soit très légèrement inférieure à celle de cette semaine.
00:27:02 Merci Célia. C'est Léa Barod qu'on retrouvera à 22h pour un nouveau point sur l'actualité.
00:27:08 Je vous le disais, on va revenir à présent sur cette polémique liée à cette loi anti-squat,
00:27:13 loi adoptée en juin. Puis le conseil constitutionnel a rendu un avis.
00:27:19 12 des 13 articles sont validés, mais celui qui a été censuré, c'est l'article 7.
00:27:25 Cette décision des sages, elle a provoqué la polémique.
00:27:28 Alors, c'est un peu technique, pour y voir plus clair, les explications d'Adrien Spiteri.
00:27:34 Les sages ont censuré un article, ce fameux article 7.
00:27:38 Il devait tout simplement permettre aux propriétaires d'un bien squaté de ne plus avoir à l'entretenir.
00:27:43 Notamment en cas de dommage résultant d'un défaut d'entretien,
00:27:47 le conseil constitutionnel a tout simplement décidé de ne pas aller à l'encontre de l'article 1244 du code civil,
00:27:54 que vous allez voir.
00:27:55 Le propriétaire d'un bâtiment est responsable du dommage causé par sa ruine,
00:27:59 lorsqu'elle est arrivée par une suite du défaut d'entretien ou par le vice de sa construction.
00:28:04 Conséquence, si le bien est mal entretenu, la personne qui occupe illégalement le logement peut attaquer le propriétaire.
00:28:13 Vous l'imaginez, évidemment, cela a suscité de vives réactions, notamment à droite,
00:28:17 regardez ce tweet de Louis Alliot, premier vice-président du Rassemblement National et maire de Perpignan.
00:28:23 Désormais, un squatter peut poursuivre un propriétaire s'il ne vient pas entretenir son logement.
00:28:28 Où va-t-on ? La prochaine étape, c'est de leur remplir le frigo.
00:28:32 Et malgré l'absence de cet article 7, les sages ont validé le reste du texte,
00:28:37 qui alourdit, rappelons-le, et vous le voyez à l'image, à 3 ans d'emprisonnement et 45 000 euros d'amende, les sanctions contre les soumetteurs.
00:28:46 Alors justement, sur notre plateau, l'auteur du texte est le député renaissance de Réloir, Guillaume Casbarian.
00:28:51 Il est revenu sur cette polémique et il répond à ses détracteurs. Écoutez.
00:28:55 Nous aurons l'opportunité, dans les mois qui viennent, à travers d'autres véhicules législatifs,
00:29:02 de répondre à la demande du Conseil constitutionnel et d'avoir une rédaction qui protège encore plus les propriétaires
00:29:07 sur ce sujet-là, tout en restant dans le cadre de la Constitution, comme nous l'a demandé le Conseil constitutionnel.
00:29:12 Mais il faut encore une fois se le dire, l'objectif est de sortir le plus vite possible les squatteurs.
00:29:18 Et donc ces cas-là, qui sont extrêmement minoritaires, ne devraient plus arriver,
00:29:21 puisqu'on ne demandera pas aux propriétaires d'entretenir leurs biens.
00:29:24 On proposera aux propriétaires de sortir le plus vite possible les squatteurs pour qu'ils puissent retrouver la jouissance de leurs biens.
00:29:29 C'est ça, l'enjeu, encore une fois, de cette loi.
00:29:31 Alors, pour y voir un petit peu plus clair, David Saïdon, avocat en droit immobilier, nous a rejoint.
00:29:38 Bonsoir David Saïdon, il n'est pas encore là, il va arriver dans un instant.
00:29:41 En tous les cas, peut-être, cette question.
00:29:44 On a, en même temps, on l'a bien compris, une loi squatteur qui protège mieux les propriétaires,
00:29:50 mais il y a toujours cet article censuré par le Conseil constitutionnel.
00:29:55 Et celui-là, il passe mal. Qu'est-ce que vous comprenez les uns et les autres ?
00:29:59 Peut-être, on va commencer avec vous, Lucas Jacques-Dubovitch.
00:30:01 Ce que je comprends, c'est que c'est une situation juridique assez complexe.
00:30:05 Évidemment, l'opposition en fait un peu d'étonne.
00:30:07 On l'a vu avec le tweet de Lou Alliot qui dit « Pourquoi pas remplir le frigo des squatteurs ? »
00:30:12 Bon, c'est de la politique politicienne.
00:30:14 En réalité, ce qu'il faut savoir, c'est que quand le Conseil constitutionnel dit non sur un article,
00:30:19 en fait, l'Assemblée nationale, les députés, ceux qui font la proposition de loi ou le projet de loi,
00:30:23 peuvent aussi réajuster un peu le texte de manière technique pour que ça repasse en d'autres termes.
00:30:29 Peut-être qu'en le réécrivant un petit peu, l'article 7 sera validé.
00:30:33 Mais on entendait le député il y a un instant.
00:30:36 Il ne nous dit pas « Non, ce n'est pas vrai ».
00:30:38 Il nous dit « Oui, il existe, mais de toute façon, il ne sera pas applicable, Vincent Delaborandière,
00:30:43 puisque la loi est suffisamment forte pour que cet article ne soit pas applicable ».
00:30:48 Je me trompe ou pas ?
00:30:49 En fait, il y a plusieurs principes.
00:30:51 C'est-à-dire que ce qui a été censuré par le Conseil constitutionnel,
00:30:55 c'est une forme de principe d'irresponsabilité du propriétaire.
00:30:59 C'est-à-dire, en fait, et je vais viser l'article,
00:31:03 l'article 1244 du Code civil, dont on a parlé à l'instant, vise les effets d'une ruine.
00:31:09 Donc, ce n'est pas un principe d'une responsabilité générale.
00:31:12 C'est quand un bâtiment tombe en ruine, ça met en danger les voisins, les passants, les immeubles mitoyens.
00:31:20 Et est-ce qu'il y a un cas dans lequel on peut annuler cette responsabilité du fait de la ruine ?
00:31:25 Et notamment, est-ce que quand cet immeuble est squatté,
00:31:27 est-ce qu'on peut considérer qu'il y a une irresponsabilité du propriétaire ?
00:31:31 Il peut se laver les mains, en fait, de sa responsabilité.
00:31:34 Ce que le Conseil...
00:31:35 Et le Conseil constitutionnel dit là « Non, ne le proposez pas ».
00:31:38 Non, parce qu'en fait, il y a un principe de responsabilité générale, en fait,
00:31:42 qui est la responsabilité civile délectuelle.
00:31:46 Ça, c'est une première chose.
00:31:48 Il y a une interdiction des zones d'irresponsabilité.
00:31:51 Et là, ça rejoint un petit peu le sujet d'avant, d'ailleurs, sur la question de la police.
00:31:55 Voilà, c'est un deuxième point.
00:31:57 Et en fait, ce que le Conseil constitutionnel dit,
00:32:01 c'est qu'on ne peut pas, sur le seul fait de la présence d'un squatteur,
00:32:08 priver le propriétaire de toute sa responsabilité.
00:32:11 Mais ça pose quand même tout de même des questions.
00:32:13 Alors, Vincent Roux, je vous donne la parole tout de suite.
00:32:16 Mais David Saïdon, avocat en droit immobilier, nous a rejoints.
00:32:20 Et j'ai envie de lui poser la question très clairement.
00:32:24 Bonsoir, maître. Merci de nous avoir rejoints.
00:32:26 Aujourd'hui, je suis propriétaire d'un bien squatté.
00:32:30 Les squatteurs portent plainte contre moi car ma maison ou mon appartement part en ruine
00:32:35 ou un de ces squatteurs reçoit, je ne sais pas, à l'intérieur, une poutre sur la tête, par exemple.
00:32:39 Est-ce qu'il pourrait, effectivement, avec la loi actuelle, porter plainte contre moi ?
00:32:45 Oui, en réalité, ce serait une possibilité qui serait à sa disposition.
00:32:52 Mais je voudrais dire qu'en réalité, le squatteur ne pourrait engager de telles poursuites
00:33:02 s'il a fait obstruction à la réalisation de certains travaux,
00:33:08 puisqu'en réalité, la conservation de l'appartement du propriétaire
00:33:14 est dans l'intérêt premier du propriétaire, en réalité,
00:33:17 puisque le fait qu'il y ait présence d'un squatteur dans les lieux,
00:33:21 ne, si vous voulez, la dégradation du bien serait préjudiciable en premier lieu au propriétaire
00:33:33 et indirectement également aux voisins, aux passants,
00:33:40 puisque là, on parle d'entretien de réparation de grosses œuvres
00:33:47 qui resterait la responsabilité du propriétaire.
00:33:53 Et lorsqu'on a des dégâts des eaux ou de la défectuosité d'une installation électrique
00:34:00 avec des risques d'incendie, c'est toute la copropriété qui risque d'en subir les dégâts.
00:34:08 C'est précisément ce point-là qu'a voulu censurer le Conseil constitutionnel,
00:34:14 puisque effectivement, dans le langage courant, lorsqu'on parle d'entretien,
00:34:21 la conception de l'entretien dans le langage courant, c'est bien évidemment le nettoyage,
00:34:26 l'état de propriété, les menus réparations,
00:34:29 mais ces menus réparations-là étaient déjà de la responsabilité du locataire
00:34:35 ou de l'occupant sans droit ni titre qui est le squatteur.
00:34:38 Donc il n'y a pas eu de droit supplémentaire rajouté au squatteur.
00:34:45 Effectivement, restez avec nous Maître,
00:34:48 mais c'est vrai que Vincent Rouen, je me pose encore cette question,
00:34:50 c'est-à-dire que dans la vraie vie, vous êtes propriétaire et vous avez des squatteurs,
00:34:55 vous ne bichonnez pas particulièrement votre bien,
00:34:58 votre première préoccupation, ce sont ces personnes qui quittent le lieu
00:35:02 et finalement, retrouver votre bien.
00:35:04 C'est là où il y a une réalité finalement, il y a la technique juridique et la réalité.
00:35:12 Non mais dans la vraie vie, c'est juste un cauchemar.
00:35:16 Il y a une question, comme il y a deux avocats sur le plateau, j'en profite,
00:35:21 j'ai une question très technique, donc j'ai un pavillon en banlieue,
00:35:26 voilà qu'il est squatté un matin et puis tout marche dans mon pavillon,
00:35:32 il n'y a pas de problème d'électricité, de gaz, tout fonctionne parfaitement.
00:35:36 Mais il est vide, il est squatté, voilà, et puis survient pendant qu'il est squatté,
00:35:43 il est squatté pendant six mois, je vous donne un exemple concret,
00:35:46 et le troisième mois, il y a une fuite de gaz.
00:35:50 Fuite de gaz qui, si elle n'est pas traitée, va faire exploser le pavillon
00:35:55 et les pavillons qui sont autour.
00:35:57 Alors là, je voudrais savoir ce qui concrètement se passe,
00:36:01 compte tenu de l'annulation de l'article 7 par le Conseil constitutionnel.
00:36:06 Comme il y a deux candidats, j'en profite pour poser la question.
00:36:08 David Saillon, avocat en droit immobilier, va peut-être pouvoir nous éclairer,
00:36:10 question très concrète, très intéressante, d'ailleurs merci Vincent Roy pour cet exemple.
00:36:16 Sur ce cas-là, qu'est-ce que vous nous répondez ?
00:36:19 La fuite de gaz, si vous voulez, c'est l'intégralité de la copropriété qui est concernée.
00:36:25 C'est un risque sur la sécurité des occupants de l'immeuble.
00:36:30 Donc évidemment que ce n'est pas la responsabilité vis-à-vis du squatteur qui va être...
00:36:37 Mais il ne fait rien, la fuite de gaz, elle intervient.
00:36:41 Le squatteur rentre au mois de janvier dans les lieux.
00:36:45 La fuite de gaz, alors qu'il n'y avait absolument aucune fuite,
00:36:48 on sait qu'une fuite de gaz, ça peut intervenir comme ça, un tuyau, etc.
00:36:51 Et trois mois plus tard, il y a une fuite de gaz et il ne fait rien.
00:36:57 Alors que moi, si j'avais possibilité d'accès, on peut imaginer qu'en tant que propriétaire,
00:37:03 j'aurais constaté dans mon pavillon, en y allant une fois par semaine,
00:37:06 j'aurais constaté cette fuite de gaz et je l'aurais fait réparer.
00:37:08 Là, il y a une fuite de gaz et le squatteur ne fait rien.
00:37:12 Et le quartier explose.
00:37:13 Donc je veux savoir si on peut se retourner contre le propriétaire compte tenu du fait que,
00:37:18 je le répète, le squatteur n'est pas intervenu et que je ne peux pas intervenir,
00:37:22 vu que ma maison est squattée.
00:37:23 Et qu'en plus, on m'insulte dès que je mets le pied sur le pas de la porte.
00:37:27 Vincent Delamorandier aurait un élément de réponse.
00:37:28 Allez-y avant David Seydon.
00:37:32 La manifestation d'une fuite de gaz va occasionner, si vous voulez, des nuisances olfactives
00:37:38 qui vont alerter notamment les voisins.
00:37:42 Et un dépôt de plainte et un signalement aux autorités de police
00:37:49 vont entraîner l'intervention des services de police pour résorber ce sinistre.
00:37:55 Ça, c'est dans le meilleur des mondes.
00:37:58 Alors, là, on va parler de responsabilité pénale.
00:38:02 Parce qu'en fait, ce que vous demandez, c'est est-ce que vous pouvez engager la responsabilité pénale
00:38:06 du propriétaire qui n'est pas en état d'intervenir ou de réparer les choses ?
00:38:09 Absolument.
00:38:10 Et donc, en fait, pour engager sa responsabilité pénale, il faut poser deux questions.
00:38:14 Est-ce qu'il y a un acte positif qu'il a commis qui est de l'ordre du non-respect
00:38:19 d'une obligation particulière de sécurité ou de prudence ?
00:38:23 Là, ça ne peut pas lui être reproché par ce fait même qu'il est empêché d'aller chez lui.
00:38:30 En fait, ce n'est pas qu'il ne veut pas respecter les obligations particulières de sécurité ou de prudence,
00:38:38 mais c'est qu'il n'est pas en mesure de le faire parce que des gens font obstacle à ça.
00:38:41 On est bien d'accord.
00:38:42 Et donc, on voit que pour la responsabilité pénale, il y a un principe de base aussi
00:38:46 qui est nul n'est pénable que de son propre fait.
00:38:50 C'est très ancien comme principe.
00:38:53 On ne peut pas être engagé sur un plan pénal pour le fait d'autrui.
00:38:58 Donc, soyez rassuré sur ce point-là.
00:39:01 Très clairement, dans la logique pénale, il n'y a pas de problème.
00:39:05 Par contre, on peut, si en amont, il y a des problèmes de non-respect,
00:39:11 des normes de construction, peut-être que quelqu'un pourra aller chercher sa responsabilité.
00:39:16 Mais je veux le dire aussi sur la réparation civile.
00:39:18 Il y a ce qu'on appelle un partage de responsabilités et un emploi douté
00:39:22 entre le propriétaire et le squatteur qui va dégrader le bien au fur et à mesure.
00:39:28 S'il n'y a pas une rupture du lien causal,
00:39:30 on peut aussi considérer qu'il va y avoir un partage de la responsabilité entre les deux.
00:39:34 En tout cas, fait assez rare, on le voit, nous en parlons, nous en débattons autour de ce plateau.
00:39:39 Le Conseil constitutionnel a réagi par tweet.
00:39:43 Une première, c'était une première, effectivement.
00:39:45 Et il explique dans ce tweet que la censure de l'article 7 de la loi des ferrées
00:39:49 a pour seul effet de maintenir l'état du droit en ce domaine.
00:39:53 Par exemple, on en parlait tout à l'heure,
00:39:54 c'est pour protéger un passant qui reçoit une tuile sur la tête, pour être un peu plus concret.
00:39:59 Je vous propose d'écouter Pierre Steinmetz, ancien membre justement du Conseil constitutionnel.
00:40:04 Il réagissait sur notre antenne tout à l'heure.
00:40:08 La situation actuelle, c'est que le propriétaire est responsable,
00:40:12 sauf s'il fait la preuve ou du contraire.
00:40:15 Bien évidemment, c'est un renversement du principe général
00:40:19 qui veut qu'on fasse la preuve de la faute et pas la preuve de l'innocence.
00:40:24 Le Conseil constitutionnel a estimé que le système actuel est fait en faveur des victimes des accidents,
00:40:33 que le système nouveau fait que les victimes n'auront plus aucune garantie.
00:40:38 Quelle peut être la solution ?
00:40:39 J'en s'en fiche pour rien, ce n'est pas moi qui viens de l'inventer.
00:40:43 Enfin, il vient naturellement à l'esprit d'avoir un fonds d'indemnisation
00:40:48 comme il y a un fonds pour la garantie des pensions alimentaires lorsqu'elles ne sont pas versées.
00:40:52 À ce moment-là, ce serait le fonds qui pourrait se retourner contre les souhaitaires.
00:40:59 Vincent Delamandier, je vous voyais hoché de la tête en entendant Pierre Stenmetz.
00:41:03 Il faut bien séparer la question de la responsabilité civile de la question de la responsabilité pénale.
00:41:08 Ce sont deux choses qui n'ont vraiment rien à voir.
00:41:12 Sur le point de vue de la responsabilité pénale, il n'y a pas d'inversion de la présomption d'innocence.
00:41:18 Il faut prouver que son auteur a commis une faute, il n'y a pas de changement sur ce point-là.
00:41:22 David Saïdon, avant de vous libérer, peut-être un dernier mot.
00:41:27 Cette loi en anti-squat, au-delà de cet article censuré finalement,
00:41:33 c'est plutôt une bonne nouvelle ou pas pour les propriétaires aujourd'hui ?
00:41:37 Oui, on peut considérer que c'est une bonne nouvelle
00:41:39 puisqu'il y a une aggravation très importante des peines encourues triplées.
00:41:49 Alors effectivement, sur le papier, il y a une aggravation de la sanction pénale.
00:41:55 Encore faut-il que les tribunaux l'appliquent dans une sévérité
00:41:59 qui permettra que la dissuasion attachée à cette disposition puisse se produire.
00:42:09 Puisqu'on sait que précédemment, le régime pénal, c'était un an d'emprisonnement et 15 000 euros d'amende.
00:42:17 Il ne me semble pas qu'on ait vu beaucoup d'applications de peines d'emprisonnement fermes
00:42:23 et de ce quantum pour des squats.
00:42:26 Donc, est-ce que les tribunaux vont, même si les peines maximales sont de trois ans,
00:42:31 aller jusqu'à appliquer ces peines de manière assez dissuasive ?
00:42:37 Ça, nous verrons.
00:42:39 Merci beaucoup David Saïdon pour votre éclairage ce soir dans Soir Info.
00:42:44 Je le rappelle, avocat en droit immobilier, sur cette question de la loi anti-squat et cet article censuré.
00:42:51 Donc, qui fait polémique, il nous reste quelques secondes.
00:42:52 On va marquer une pause. Mais Vincent Roy peut-être pour conclure sur ce dossier.
00:42:56 Non, simplement, quel tambouille tout ça.
00:42:58 De qui se moque-t-on ?
00:43:00 On a augmenté la peine de prison.
00:43:03 Quand on ne l'augmentait pas, elle n'était pas appliquée.
00:43:06 Et on augmente la sanction financière pour des gens qui squatent
00:43:10 et dont on sait que de toute façon, dans 90% des cas, ils sont parfaitement insolvables.
00:43:15 Ils sont insolvables. Donc, c'est hypocrite au fond.
00:43:16 Tout ça, en réalité, est encore une fois de la poudre aux yeux.
00:43:20 Allez, on va marquer une très courte pause.
00:43:23 On va en parler dans un instant.
00:43:24 Cette insécurité due au champ de Mars qui est au cœur des préoccupations,
00:43:29 notamment dans l'opposition à la mairie de Paris.
00:43:32 Plusieurs maires d'arrondissement sont vendebous contre Anne Hidalgo, dont Philippe Goujon,
00:43:37 le maire du 15e arrondissement.
00:43:39 Il nous rejoint sur ce plateau. Il sera en liaison avec nous dans un instant.
00:43:43 Restez sur CNews. On marque une très courte pause.
00:43:46 A tout de suite sur notre emplai.
00:43:47 De retour sur le plateau de Soir Info.
00:43:53 Bienvenue. Si vous nous rejoignez dans un instant, on continue de décrypter l'actualité,
00:43:57 de débattre avec nos invités.
00:43:58 On reviendra notamment sur la question de l'insécurité au champ de Mars à Paris.
00:44:04 Mais avant, avant un point complet sur l'actualité, c'est le journal avec Célia Barotte.
00:44:09 Rebonsoir ma chère Célia.
00:44:11 Rebonsoir Olivier.
00:44:12 Au large des Pays-Bas, le remorquage du cargo en feu depuis plus d'un jour doit débuter.
00:44:18 Selon les autorités qui tentent d'empêcher une catastrophe écologique,
00:44:20 l'incendie a perdu en intensité le déplacement vers une nouvelle position temporaire.
00:44:25 Du free-mantle highway devrait durer 14 heures.
00:44:28 A son bord, 3783 voitures neuves, dont près de 500 électriques.
00:44:32 Les autorités espèrent à terme remorquer le navire vers un port.
00:44:36 De nouveaux feux dans le Péloponnèse, mais les incendies en Grèce sont globalement sous contrôle.
00:44:42 Au total, pas moins de 50 000 hectares sont partis en fumée depuis le début de cet épisode de méga-feu.
00:44:47 Le pire mois de juillet en plus de 10 ans.
00:44:50 Sur le terrain, les pompiers restent mobilisés, notamment sur les foyers les plus importants.
00:44:54 Les précisions de notre correspondant sur place, François-Xavier Freland.
00:44:58 Caristos, c'est vraiment la petite station balnéaire familiale grecque.
00:45:02 Vous pouvez le voir derrière moi avec ses petits restaurants,
00:45:05 et puis ses criques, ses plages incroyables aux alentours.
00:45:08 On est à 20 km seulement du lieu des incendies,
00:45:11 et en ce moment, vous n'avez quasiment que des touristes grecs.
00:45:15 On entend ici et là parler anglais, français, c'est beaucoup plus rare.
00:45:19 Une hôtelière m'a confirmé qu'au moment fort des feux cette semaine,
00:45:23 certains touristes étrangers avaient préféré écourter leur séjour,
00:45:28 quitte même à ne pas être remboursés.
00:45:30 Et sur son cahier de réservation, il y a beaucoup d'annulations en août.
00:45:34 J'ai croisé aussi une Française habituée des lieux,
00:45:37 qui a décidé de rester ici avec ses enfants,
00:45:40 même à confirmer l'angoisse vécue par ses parents qui habitent ici
00:45:44 durant les incendies et ce ciel gris, voire noir, de cendres très menaçant.
00:45:50 C'est une catastrophe pour l'économie grecque,
00:45:51 car le pays se remet à peine de la crise de 2009,
00:45:55 et que le tourisme en plein boum l'an passé,
00:45:58 plein de promesses cette année,
00:46:00 reste la principale manne économique,
00:46:03 avec en plus une addition salée, surtout que l'été commence,
00:46:07 qu'il y a eu énormément de destructions de routes,
00:46:10 de maisons particulières parties en cendres.
00:46:13 Et sur le plan écologique, c'est à peu près le même constat
00:46:17 pour mettre rendu sur les zones d'incendie à Eubé, à Platanistos,
00:46:22 c'est la désolation, le chiffre avancé sur tout le territoire,
00:46:25 est terrible par les autorités grecques,
00:46:27 qui tournent autour de 50 000 hectares de forêts parties en fumée.
00:46:33 Voilà Dimir Zelensky au plus près de ses troupes,
00:46:35 il s'est rendu sur les positions des forces spéciales ukrainiennes,
00:46:39 près de la ligne de fond dans la région de Bakhmout,
00:46:41 dans l'est de l'Ukraine.
00:46:43 C'est un des hauts lieux de l'actuelle contre-offensive ukrainienne.
00:46:45 Sur Telegram, il a indiqué "Je suis ici pour féliciter nos soldats
00:46:48 et rendre hommage à leurs forces".
00:46:50 Le président ukrainien a précisé également ne pas avoir le droit
00:46:53 de dévoiler les opérations actuelles des forces spéciales,
00:46:56 mais a salué leur travail vraiment héroïque et remis des récompenses
00:46:59 aux soldats de son pays, toujours en guerre.
00:47:04 Les 22 et 23 septembre prochains, le pape François sera à Marseille.
00:47:08 Selon le Vatican, le souverain pontife arrivera le vendredi
00:47:11 en milieu d'après-midi et sera accueilli à l'aéroport de Marseille
00:47:14 par Emmanuel Macron.
00:47:15 Il guidera ensuite une prière dans la basilique de Notre-Dame-de-la-Garde
00:47:18 avant un moment de recueillement religieux près du mémorial dédié
00:47:21 aux migrants disparus en mer.
00:47:23 La journée du samedi sera consacrée à une rencontre privée
00:47:26 avec des personnes en précarité économique,
00:47:28 à un entretien avec le président français et s'achèvera par une grande messe
00:47:31 dans le mythique stade du Vélodrome.
00:47:35 Et enfin, les Jeux olympiques en France sont une bonne nouvelle
00:47:38 pour les passionnés de sport, une mauvaise pour les bouquinistes parisiens.
00:47:42 Ils vont devoir baisser le rideau ou déménager à l'occasion
00:47:45 des épreuves organisées dans la capitale en juillet 2024.
00:47:48 La mairie de Paris tente d'apporter des solutions,
00:47:50 mais pourquoi une telle décision ?
00:47:52 Les explications avec Théo Grévin et Fabrice Elsner.
00:47:57 Donc là, on ouvre la boîte.
00:48:01 Il y a toute une technique aussi.
00:48:03 La routine matinale des bouquinistes sera-t-elle bientôt chamboulée
00:48:07 à cause des Jeux olympiques ?
00:48:09 Ces libraires, installés sur les quais de Seine,
00:48:11 ont appris cette semaine qu'ils devront quitter les lieux
00:48:13 lors de la cérémonie d'ouverture des JO.
00:48:16 Raison invoquée par la préfecture de police,
00:48:18 les 570 échoppes concernées se trouvent au cœur du périmètre de sécurité.
00:48:23 Installés depuis plus de 30 ans sur les quais de Seine,
00:48:25 Henri Hichard conteste cette décision.
00:48:28 Nous sommes là depuis 450 ans.
00:48:31 Régulièrement, les autorités tentent de nous chasser
00:48:35 par un biais ou par un autre et là voilà, ça continue.
00:48:37 Pour apaiser les tensions, la mairie de Paris a proposé
00:48:40 d'installer un village des bouquinistes,
00:48:42 une solution qui ne convainc pas les riverains.
00:48:44 C'est un peu dommage que les touristes venant du monde entier
00:48:48 ne voient pas aussi cet aspect-là de Paris.
00:48:50 Pourquoi pendant les JO, tout devrait fermer,
00:48:53 tout devrait s'arrêter ?
00:48:54 C'est des Parisiens, des gens qui vivent de ça
00:48:55 et qui vont en subir les conséquences
00:48:58 et je ne trouve pas ça normal.
00:49:00 Les bouquinistes, qui craignent que leur boîte à livres
00:49:02 soit endommagée, espèrent désormais que la préfecture de police
00:49:06 fasse marche arrière en comptant, pourquoi pas,
00:49:08 sur l'appui d'un ancien client.
00:49:10 J'ai vu même notre président Emmanuel Macron
00:49:14 qui fouinait dans les boîtes, je l'ai vu d'ailleurs,
00:49:16 s'il m'entend, cher président, soutenez notre combat.
00:49:20 Pour le moment, sur les 240 bouquinistes que compte la ville,
00:49:23 seuls deux auraient accepté de retirer leurs étals.
00:49:26 Merci à tous, on se retrouve à 23h pour un nouveau point sur l'actualité.
00:49:34 De retour sur le plateau de Soir Info,
00:49:41 bienvenue, si vous nous rejoignez, toujours avec Vincent de Lamaurodière,
00:49:45 avocat, l'écrivain et journaliste Vincent Roy,
00:49:49 et également avec nous ce soir,
00:49:51 Luka Jakubovic, journaliste.
00:49:54 Nous sommes tout juste à un an des JO
00:49:58 et cette préoccupation, cette interrogation, l'insécurité,
00:50:01 notamment dans la capitale, au champ de Mars plus précisément,
00:50:05 au cœur des préoccupations, donc, après les soupçons de viol
00:50:09 d'une jeune femme de 27 ans, dans la nuit de mercredi à jeudi.
00:50:14 Cette jeune femme est une touriste mexicaine.
00:50:17 Du côté de l'enquête qui se poursuit,
00:50:19 la garde à vue de deux hommes a été levée aujourd'hui.
00:50:22 En tout cas, la question de la sécurité de ce haut lieu touristique français,
00:50:27 au cœur de la polémique, puisque vous le voyez dans un tweet aujourd'hui,
00:50:33 Rachida Dati charge la mairie de Paris.
00:50:36 Combien d'agressions sexuelles et de viols attendt Ani Dalgo
00:50:39 avant d'accepter de fermer le champ de Mars la nuit
00:50:42 pour que les Parisiens et les touristes soient en sécurité ?
00:50:45 Je demande à la mairie de Paris de faire passer la sécurité
00:50:48 avant la politique politicienne.
00:50:50 Fermer le champ de Mars la nuit, donc, pour Rachida Dati,
00:50:53 Rachida Dati qui n'est pas la seule élue à Paris,
00:50:56 vent debout contre la politique de la maire socialiste.
00:51:00 C'est le cas aussi de Philippe Goujon, maire du 15e arrondissement,
00:51:03 maire du 15e arrondissement, donc, qui jouxte le 7e arrondissement,
00:51:06 là où se trouve le champ de Mars.
00:51:08 Bonsoir Philippe Goujon.
00:51:10 Merci d'être avec nous ce soir en direct sur CNews.
00:51:14 Avant de vous entendre, je vous propose d'écouter Céline Hervieux.
00:51:17 Alors Céline Hervieux, elle est conseillère PS à la mairie de Paris
00:51:21 et elle répondait justement à Rachida Dati, au tweet de Rachida Dati,
00:51:25 qui demandait de fermer le champ de Mars la nuit au vu de l'insécurité.
00:51:28 Écoutez.
00:51:30 Quand on instrumentalise de cette manière à des fins politiciennes
00:51:34 un drame comme un viol qui a eu lieu dans un endroit
00:51:37 comme ça aurait pu être dans un autre,
00:51:39 là on a atteint quand même une limite.
00:51:41 Donc moi j'appelle mes collègues de la droite parisienne à une certaine mesure.
00:51:45 Quand j'entends le maire du 15e arrondissement nous dire que le champ de Mars...
00:51:48 Donc il n'y a pas un problème spécifique avec le champ de Mars ?
00:51:49 ...c'est un foyau de Paris de venir affamboir...
00:51:50 Il n'y a pas un problème spécifique avec le champ de Mars ?
00:51:52 Il faut quand même savoir raison garder.
00:51:54 Il y a un enjeu de sécurité qui est majeur dans cet espace et c'est logique.
00:51:57 Pourquoi ? Parce que c'est un des sites qui est les plus fréquentés de la capitale.
00:52:00 Donc forcément, vous avez des personnes qui sont des touristes,
00:52:02 donc supposés avoir un certain nombre de ressources et d'argent disponibles sur eux.
00:52:08 Donc ils sont des proies potentielles,
00:52:10 mais notamment pour les enjeux de vol, vol à la tire, vol à l'arraché, etc.
00:52:16 et autres arnaques.
00:52:17 Donc il y a un sujet de sécurité qui est majeur, qui relève,
00:52:20 je voudrais quand même le préciser, de la préfecture de police de Paris.
00:52:23 Donc ce n'est pas les forces publiques de la municipalité
00:52:26 qui sont en charge de garantir la sécurité.
00:52:28 L'arraché d'Aletti demande de clôturer le champ de Mars et de le fermer la nuit.
00:52:31 Nous sommes opposés à la fermeture du champ de Mars.
00:52:33 Le champ de Mars est un espace public qui appartient aux Parisiens et aux touristes qui le fréquentent.
00:52:38 Monsieur le maire Céline Hervieux, qui vous met directement en cause,
00:52:44 qui dit que vous êtes emparé de ce viol à des fins politiques sur cette question.
00:52:49 Qu'est-ce que vous lui répondez ce soir, Philippe Bourgeon ?
00:52:52 Je ne veux pas être dans la caricature comme madame Hervieux,
00:52:56 qui d'ailleurs au passage s'occupe de la petite enfance
00:52:59 et il y a suffisamment de problèmes à ce niveau à Paris pour qu'elle puisse se concentrer sur sa tâche.
00:53:04 Mais nous les maires d'arrondissement, que ce soit Arraché d'Aletti, maire du 7e ou moi-même,
00:53:07 nous vivons sur le terrain au jour le jour les conséquences du manque de sécurité sur le champ de Mars.
00:53:14 C'est un résumé du code pénal de champ de Mars aujourd'hui.
00:53:17 Vol à l'arraché, viol, agression, escroquerie en tout genre,
00:53:23 bonne taux, également vente à la sauvette.
00:53:28 Bref, il y a absolument tous les délits possibles imaginables.
00:53:31 Il est nécessaire aujourd'hui de changer de braquet, voilà ce que je lui réponds.
00:53:35 Et il ne faut pas se défausser.
00:53:36 Moi, je ne dis pas que la mairie de Paris est la seule responsable,
00:53:39 mais bien sûr qu'il y a des responsables aussi,
00:53:41 puisque c'est sur le territoire de Paris, et territoire ô combien emblématique.
00:53:46 Il y a la responsabilité de la mairie de Paris,
00:53:49 celle de la préfecture de police, celle de la justice également,
00:53:52 qui doit sanctionner davantage ce contentieux de masse.
00:53:57 Qu'elle n'arrive pas à maîtriser d'ailleurs la justice, c'est aussi un des sujets.
00:54:01 Et il faut, je pense, un dispositif de sécurité dédié sur le champ de Mars,
00:54:06 mixant d'ailleurs la police nationale, la police municipale,
00:54:11 également des agents de surveillance privée que la société de la Tour Eiffel
00:54:15 pourrait déployer aux abords du champ de Mars,
00:54:18 et pas seulement à l'intérieur de son mur d'enceinte.
00:54:23 Et puis aussi, bien sûr, déployer davantage de caméras de vidéoprotection.
00:54:27 Et puis, nous l'avons demandé aussi, un groupement local de traitement de la délinquance
00:54:31 sous l'autorité du procureur,
00:54:33 de façon aussi à ce que la justice puisse considérer les infractions
00:54:39 qui ont lieu comme extrêmement graves et les traiter dans l'immédiat têté.
00:54:43 Et en attendant, il faut fermer la nuit, le champ de Mars, il faut le clôturer,
00:54:48 le lieu est devenu trop dangereux,
00:54:50 c'est ce que dit Rachida Dati en tout cas aujourd'hui.
00:54:53 Écoutez, déjà, il y a eu un progrès puisque le préfet de police a accepté d'y implanter
00:55:00 un poste d'accueil mobile, enfin une espèce de car avec des policiers à l'intérieur en permanence,
00:55:05 et de multiplier les patrouilles.
00:55:06 D'ailleurs, la délinquance a quand même baissé, il faut bien le reconnaître,
00:55:09 mais ce n'est pas suffisant.
00:55:12 Nul n'a rien à faire sur le champ de Mars à 2 ou 3 heures du matin.
00:55:15 Il me semble bien que les jardins publics, les parcs publics sont fermés à Paris,
00:55:19 pour beaucoup d'entre eux, qu'il s'agisse des tuileries du Luxembourg,
00:55:22 des buts de Chaumont, qui relèvent pourtant de la mairie de Paris.
00:55:24 Et ça ne gêne personne que ces parcs soient fermés la nuit,
00:55:28 on n'a rien à faire à 2h ou 3h du matin dans un parc.
00:55:31 Ça n'empêche que dans la journée, il faut des services de sécurité renforcés,
00:55:35 mais la nuit, on peut effectivement très bien fermer cet espace afin qu'il ne se produise plus
00:55:40 ce qui s'y produit aujourd'hui.
00:55:42 Rachida Dati qui pointe également une surexploitation commerciale du champ de Mars.
00:55:48 En quoi cette surexploitation pourrait attirer de la délinquance finalement ?
00:55:52 Ça c'est vraiment de la responsabilité exclusive de la mairie de Paris,
00:55:57 qui a décidé de faire du champ de Mars,
00:55:59 j'ai dit un champ de ruines, ça c'est clair, ce n'est pas bien entretenu,
00:56:02 mais aussi un champ de foire.
00:56:03 Plus de 200 jours par an, il y a des activités qu'on appelle festives,
00:56:08 mais qui sont exclusivement commerciales sur le champ de Mars,
00:56:10 et qui attirent évidemment beaucoup de délinquants de tout poil,
00:56:15 et qui aussi empêchent les promeneurs, les Parisiens comme les touristes,
00:56:19 de bénéficier d'un espace vert en toute quiétude.
00:56:22 C'est la vocation d'origine du champ de Mars, c'est un espace de promenade,
00:56:27 ce n'est pas un espace pour y déployer des foires,
00:56:31 des activités commerciales de toutes sortes,
00:56:33 qui amènent bien sûr une population délinquante abondante.
00:56:37 Avant de vous libérer, Philippe Boujon, cette dernière question,
00:56:39 je le disais, nous sommes maintenant à un an des Jeux Olympiques,
00:56:43 est-ce que cette insécurité autour du champ de Mars vous inquiète
00:56:46 pour les nombreux touristes qui vont venir assister à ces Jeux Olympiques ?
00:56:52 Je vais y arriver, pardonnez-moi.
00:56:54 Vous êtes inquiet ?
00:56:56 On est inquiet.
00:56:57 Vous savez que la sécurité, c'est un des enjeux majeurs de ces Jeux Olympiques,
00:57:02 sur lequel l'État, comme l'ensemble des partenaires,
00:57:06 sont très attentifs et ont l'intention de déployer d'énormes moyens.
00:57:09 Moi, j'ai tendance à faire confiance aux ministres de l'Intérieur,
00:57:12 et à l'énormité des moyens qui sont mis en place,
00:57:15 mais c'est vrai qu'il y a une inquiétude,
00:57:17 non seulement d'ailleurs en matière de délinquance,
00:57:20 mais aussi en matière, évidemment, d'événements terroristes.
00:57:23 Donc, si déjà on peut sécuriser davantage le champ de Mars avec des caméras,
00:57:28 j'allais dire des caméras intelligentes même,
00:57:31 qui peuvent détecter un certain nombre de phénomènes anormaux parmi les passants,
00:57:37 et puis aussi la fermeture,
00:57:39 ce sera d'autant plus facile pour les services de police
00:57:43 de surveiller cet espace qui est tellement emblématique
00:57:46 et qui est le symbole qui représente Paris et la France dans le monde entier.
00:57:50 Un grand merci, Philippe Goujon, d'avoir accepté d'intervenir sur notre antenne ce soir.
00:57:56 Je le rappelle, Philippe Goujon, maire LR du 15e arrondissement,
00:58:01 Lucas Jakubowicz.
00:58:02 On entendait la colère, finalement, de Philippe Goujon contre la mairie de Paris aujourd'hui.
00:58:09 Il demande la fermeture, la clôture, la nuit du champ de Mars.
00:58:13 Est-ce que c'est une bonne solution, selon vous ?
00:58:15 Pourquoi pas ? Il y a aussi un point qui n'a pas été abordé, c'est l'état des pelouses.
00:58:18 En fait, je sais que la mairie de Paris, depuis un ou deux ans, essaie d'ouvrir tous les parcs,
00:58:22 notamment le parc Jean 23, je crois, qui est près de Notre-Dame de Paris.
00:58:26 Et en fait, beaucoup de gens se rendent compte qu'en laissant les parcs ouverts tout le temps,
00:58:30 la pelouse n'a pas le temps de se régénérer.
00:58:32 Et de la surexploration commerciale aussi, le fait d'organiser beaucoup d'événements.
00:58:35 Un parc devient une zone de chalandise.
00:58:38 Et regardez les vidéos de Paris par drone aujourd'hui, quand on voit le Trocadéro,
00:58:42 on a l'impression que c'est la savane.
00:58:44 Donc, quand on parle des histoires de viols ou des histoires de pelouses mal entretenues,
00:58:48 on parle évidemment des Parisiens, mais aussi de l'image que ça renvoie à l'international.
00:58:53 Rendez-vous compte, cette esplanade, c'est la porte d'entrée de la France.
00:58:56 C'est le symbole de la France.
00:58:58 C'est comme l'Empire State Building aux États-Unis.
00:59:01 C'est des zones qu'il faut choyer, dont il faut s'occuper, parce que c'est la première image,
00:59:05 pratiquement la première image, que les touristes étrangers verront de la France.
00:59:08 Si cette image est gâchée, ils diront du mal de la France tout le temps.
00:59:11 Donc c'est aussi un enjeu de prestige national,
00:59:14 d'avoir une capitale qui soit propre et qui fasse honneur à notre statut de grande puissance
00:59:19 et presque de pieux occidentale.
00:59:21 Vincent Roy, avant de vous entendre, on parlait des touristes.
00:59:23 On a interviewé quelques touristes cet après-midi aux alentours du Champs de Marche.
00:59:28 Écoutez leur réaction.
00:59:30 C'est affreux, mais on a le même problème à Berlin, en Allemagne.
00:59:35 Je n'en ai pas entendu parler. Je suis vraiment choquée.
00:59:41 Ça peut arriver n'importe où. Pas seulement ici. On doit faire attention partout.
00:59:48 Ça me surprend, car je pensais que dans une ville comme Paris, où il y a du monde en permanence,
00:59:55 ce genre de choses n'arrivent pas. Ça va clairement me rendre plus méfiante.
00:59:59 Je vous avoue, dans l'ensemble, on sent la sécurité.
01:00:02 Il y a beaucoup de police. On voit beaucoup la police.
01:00:05 C'est quelque chose qui est important.
01:00:07 Je dirais que le soir, on sent un peu moins la sécurité.
01:00:09 À partir du moment où on arrive à la fin de la journée,
01:00:12 j'ai pris la bijoute de m'engrandir à Paris et de regarder derrière moi.
01:00:16 Vincent Roy.
01:00:18 Ces histoires de viols sur le Champs de Marche sont légions depuis 2016.
01:00:25 Il y en avait eu en février dernier.
01:00:27 En février dernier, il s'agissait d'une jeune femme allemande.
01:00:31 Ce n'est pas tout à fait nouveau.
01:00:36 Là où Rachida Dati, tout de même, fait part de la politique politicienne,
01:00:44 c'est qu'elle attaque très directement la mairie de Paris.
01:00:46 Ce n'est pas de la seule responsabilité de la mairie de Paris,
01:00:49 puisque c'est à la police nationale en l'espèce, d'assurer d'abord la sécurité sur le Champs de Marche.
01:00:56 C'est la préfecture qui doit être attaquée.
01:00:59 Mais là, on sent bien qu'elle vise Anne Hidalgo.
01:01:01 Ce en quoi je ne suis pas tout à fait con,
01:01:03 puisqu'il y a beaucoup de choses à reprocher à Mme Hidalgo.
01:01:05 Mais puisque nous parlons du Champs de Marche et plus largement de Paris,
01:01:10 quand on dit que le Champs de Marche est la porte d'entrée de la France
01:01:13 et c'est l'image que l'on donne aux touristes,
01:01:16 alors là, on pourrait...
01:01:18 D'abord, tous les Parisiens savent qu'il ne faut pas aller se promener sur le Champs de Marche.
01:01:22 Tous les Parisiens savent qu'il ne faut pas aller se promener.
01:01:24 D'ailleurs, nous n'y allons pas, qu'il ne faut pas aller se promener sur le Trocadéro.
01:01:27 Tous les Parisiens savent qu'il faut faire très attention lorsqu'on va à Montmartre.
01:01:33 Tous les Parisiens savent qu'il faut faire très attention lorsqu'on va à la gare du Nord ou à la gare de l'Est.
01:01:37 Il y a plein d'endroits à Paris, la sécurité à Paris,
01:01:40 et notamment, on va en parler dans le cadre des JO, là, on va rigoler,
01:01:45 il va falloir montrer une volonté politique, encore une fois,
01:01:50 un courage, une détermination pour arriver à une situation plutôt stable.
01:01:56 Là, on est en pleine catastrophe.
01:01:58 En fait, on a deux choix.
01:01:59 Soit on dit qu'on se contente que Paris devienne comme une capitale de favelas ou de pays du Tiers-Monde,
01:02:05 où on sait qu'il y a des no-go zones dans lesquelles on ne peut pas aller,
01:02:07 les ambassades des pays étrangers, les touristes étrangers en sont prévenus.
01:02:11 Soit on dit que c'est un problème politique,
01:02:13 il suffit d'un peu de courage politique pour observer la chose.
01:02:16 Ça a déjà été fait dans beaucoup de villes qui étaient pauvres et gangrénées par la délinquance et les faits divers,
01:02:21 par exemple New York dans les années 80, les villes de Los Angeles.
01:02:25 Et avec un peu de volonté politique et un peu de courage, la situation est résorbée.
01:02:29 Alors si on a le choix, est-ce qu'on préfère avoir une ville qui ait des spots de no-go zones
01:02:34 et qui fasse parler d'elle en mal à l'international,
01:02:36 ou avoir une politique volontariste pour refaire de Paris ce qu'elle a été pendant longtemps ?
01:02:42 Les luttes Paris étaient intéressantes.
01:02:44 Elle dit "vous parlez du champ de Mars pour le viol,
01:02:48 mais c'est à vous d'instrumentaliser un endroit particulier,
01:02:51 on aurait pu être violé n'importe où".
01:02:53 Mais c'est ça qui est terrible.
01:02:55 C'est un déni pur et simple.
01:02:58 Non, il y a un vrai problème lié notamment au champ de Mars,
01:03:01 mais pas simplement au champ de Mars.
01:03:03 Au champ de Mars, Vincent Delamore a dit hier justement, des crimes comme ce viol,
01:03:06 et puis des incivilités quotidiennes, on l'entendait, des pickpockets,
01:03:10 de la petite moyenne délinquance, bref ça devient un enfer.
01:03:13 Vous le disiez à l'instant Vincent Roy,
01:03:15 les Parisiens savent qu'il ne faut pas aller notamment la nuit sur le champ de Mars,
01:03:19 mais on a le sentiment finalement que ce qui se passe au champ de Mars,
01:03:22 c'est ce qui se passe au fond dans toute la France.
01:03:25 Exactement, et c'est le contre-argument en fait,
01:03:29 ce qu'il faut poser à Philippe Goujon,
01:03:31 c'est-à-dire à partir du moment où il dit que le champ de Mars,
01:03:34 c'est le résumé du code pénal,
01:03:36 c'est-à-dire qu'il y a à peu près toutes les infractions qui s'y passent,
01:03:39 on peut revoir avec un peu plus de distance le discrédit qu'on jette sur cet endroit.
01:03:45 Et je vais être clair, quand on fait du pénal et on ne fait que ça toute la journée,
01:03:50 on sait très bien que le premier facteur d'infraction grave,
01:03:54 et notamment d'agression sexuelle ou de viol,
01:03:57 c'est la consommation d'alcool.
01:03:59 Et qu'en fait, ces questions-là se posent dans les bars, dans les boîtes de nuit,
01:04:03 sur les quais de Seine, en permanence, quasiment tous les soirs en fait.
01:04:08 Et on voit bien que c'est pour ça que, de l'angle du pénaliste que je suis,
01:04:13 du petit pénaliste que je suis, en fait, on voit que la question du champ de Mars,
01:04:17 effectivement, ce n'est pas une question quand même majeure.
01:04:20 Et j'aime bien...
01:04:21 Pas question majeure, mais c'est quand même un endroit emblématique de la France.
01:04:23 Oui, justement, et j'aime bien ce qu'il fait Lucas sur une image de prestige.
01:04:28 La France, pour beaucoup de pays, c'est un pays des libertés.
01:04:31 Des grandes proclamations, des grandes libertés ont été faites.
01:04:37 Et fermer le champ de Mars, à mon avis, c'est quand même porter une atteinte assez grave
01:04:44 à cette image du lieu d'exercice et...
01:04:48 Ou alors ça révèle la réelle délinquance et c'est très important.
01:04:52 Alors avant de fermer, est-ce qu'on pourrait peut-être éclairer ?
01:04:55 Parce que c'est vrai qu'il y a quand même des zones d'ombre,
01:04:58 il y a des parcs, quand on passe à côté, il manque d'éclairage.
01:05:02 Est-ce qu'on ne pourrait pas éclairer ? Effectivement, c'est un lieu important.
01:05:05 Non mais les écologistes vont vous dire qu'il n'est pas possible d'éclairer
01:05:08 parce que ça consomme, parce que... Non, non, il n'y a rien.
01:05:11 Écoutez, il n'y a rien de possible dans ce pays.
01:05:13 Il y a une chose qui est extraordinaire, on s'habitue à tout,
01:05:16 on finira par s'habituer au champ de Mars comme on s'est habitué à la guerre du Nord,
01:05:19 comme on s'est habitué à tout.
01:05:20 Lorsque vous écoutez la première ministre dans sa dernière intervention,
01:05:25 on lui dit "mais écoutez, le 14 juillet, ça s'est bien passé, qu'est-ce que vous en pensez ?"
01:05:31 Et oui, il y a eu une amélioration par rapport à l'an dernier, il n'y a eu que 240 voitures de D.V.
01:05:36 Alors que 240 voitures, c'est énorme et tout le monde devrait sauter au plafond,
01:05:40 et ce n'est plus le cas, on s'en félicite.
01:05:42 Tout le monde s'habitue, on se félicite d'un progrès,
01:05:46 c'est-à-dire qu'on a perdu tout sens du réel.
01:05:48 On se félicite qu'à la rentrée prochaine, il y aura peut-être un professeur devant chaque enfant dans les classes
01:05:52 et c'est considéré comme exceptionnel, alors que ça devrait être la normalité.
01:05:55 Ce qui avait été promis déjà à la rentrée dernière,
01:05:58 c'est la situation qui nous interpelle ce soir à un an des JO,
01:06:03 dont on sait que le défi sécuritaire est donc une priorité.
01:06:07 Et l'organisation, elle compte sur des étudiants pour prêter main forte.
01:06:12 Le rectorat de Versailles a été sélectionné pour former des jeunes à la sécurité,
01:06:15 dans le cadre d'un programme spécifique aux JO.
01:06:18 Ce sont eux qui seront présents et formés pour accueillir en toute sécurité
01:06:22 les spectateurs de ce grand événement sportif.
01:06:25 C'est une marche en étroite collaboration avec Pôle emploi et le ministère de l'Intérieur.
01:06:30 Alors qu'est-ce que vous en pensez ? Je vous pose la question dans un instant,
01:06:33 mais avant, les explications de Célia Judat.
01:06:36 Christal, Kéron, Emma, passez de l'autre côté.
01:06:40 Après trois semaines de formation, c'est l'heure des évaluations pour les jeunes,
01:06:44 formés à devenir agents de sécurité lors de grands événements.
01:06:47 Et dans la salle d'examen, les agents de demain viennent d'horizons bien différents.
01:06:51 J'ai fait une double formation en commerce et en ingé.
01:06:55 Je vais passer ma deuxième année en licence de maths physique chinoise.
01:06:58 Je suis étudiant en école d'ingénieur.
01:07:00 Je fais des études en esthétie cosmétique parfumée.
01:07:03 Je viens justement de finir mon BTS à l'instant, BTS Support à l'action managerielle.
01:07:07 Leur point commun, tous ont fait l'objet d'une enquête préliminaire
01:07:10 pour pouvoir suivre cette formation.
01:07:12 Chaque élève qui est candidat est candidat auprès de Pôle emploi.
01:07:14 Et ensuite, Pôle emploi envoie son dossier au ministère de l'Intérieur,
01:07:17 qui fait une véritable enquête de moralité très précise et très profonde.
01:07:23 En résumé, vous ne devez absolument pas être connu des services de police,
01:07:26 quel que soit le motif.
01:07:28 Une formation à l'issue de laquelle tests théoriques et évaluations pratiques
01:07:31 attendent les élèves.
01:07:33 Je vais procéder à une palpation de sécurité.
01:07:35 Je vais procéder à des palpations de sécurité pour voir si la personne
01:07:38 avait une arme susceptible ou si elle présentait un danger pour rentrer ici.
01:07:44 Parmi les motivations de ces jeunes, la rémunération de 950 euros par élève,
01:07:48 payée par Pôle emploi et la région Île-de-France.
01:07:51 Mais également, la volonté de se sentir utile, notamment lors des JO 2024.
01:07:56 Ça m'intéresse parce que c'est un grand événement sportif.
01:07:58 Il y a évidemment les Jeux Olympiques, la Coupe du monde rugby,
01:08:00 qui m'intéressait pas mal et c'est de participer aux événements à l'intérieur.
01:08:03 C'est un bon moyen de pouvoir participer à notre échelle,
01:08:06 aux JO et aux autres grands événements.
01:08:10 Une fois les examens passés, vient l'heure tant attendue des résultats.
01:08:13 V9 20, V12 16, pour la pratique.
01:08:17 Sur les 12 élèves présents, tous ont validé leur formation avec brio.
01:08:21 De quoi atteindre peut-être les effectifs de 17 000 à 22 000 agents de sécurité,
01:08:26 fixés par le gouvernement pour les JO 2024.
01:08:29 La sécurité est un enjeu prioritaire pour 2024.
01:08:33 On sait qu'il peut y avoir des menaces qui pèsent sur cet événement mondial,
01:08:37 bien évidemment, et donc des étudiants recrutés pour la sécurité.
01:08:42 Votre avis, Vincent Roy ?
01:08:44 Est-ce que cette stratégie peut s'avarier payante ?
01:08:48 Il manque 11 000 agents de sécurité pour le moment.
01:08:50 Ce qui est extraordinaire dans le reportage, c'est qu'on nous dit "attention".
01:08:53 Ça rigole plus là.
01:08:55 Là, on a vraiment fait une étude, il faut vraiment un casier judiciaire.
01:08:59 Le ministère de l'Intérieur a enquêté sur ces jeunes gens qu'on recrute.
01:09:03 On ne sait pas très bien, on est incapable aujourd'hui de dire non,
01:09:08 on ne se trompe pas sur le recrutement, vous le disiez tout à l'heure,
01:09:11 sur le recrutement des policiers.
01:09:13 Mais alors, sur ces jeunes-là, on est...
01:09:15 Non, écoutez, franchement, si on n'était pas obligé d'en rire par ironie,
01:09:22 on serait tout de même obligé d'en pleurer.
01:09:24 Oui, ce qu'on le dit, Vincent Delamandier,
01:09:25 pendant le sujet, vous nous disiez que c'est déjà compliqué
01:09:30 pour le recrutement des policiers, en tout cas, de connaître leur passé.
01:09:34 Ce n'est pas évident comme renseignement à obtenir.
01:09:38 Ou même dans l'administration pénitentiaire.
01:09:40 C'est une zone très sécurisée.
01:09:42 Effectivement, on s'est aperçu il y a quelques années
01:09:43 qu'il y avait des difficultés sur ces enquêtes administratives
01:09:46 qui précèdent le recrutement ou qui précèdent l'affectation
01:09:50 d'un surveillant à un endroit, à un poste ou à une fonction.
01:09:54 Donc on imagine que pour les étudiants, ça peut être la même chose.
01:09:57 Ça, c'est un problème.
01:09:58 En tout cas, Lucas Jakubowicz, cette stratégie d'utiliser des étudiants
01:10:02 pour renforcer la sécurité lors des Jeux Olympiques.
01:10:05 Écoutez, moi, je me souviens très bien qu'il y a un an,
01:10:08 il y a eu un débat sur ce sujet, sur cette chaîne.
01:10:10 Et on nous disait qu'il manquait 20 000 personnes
01:10:12 qui sont des professionnels de la sécurité.
01:10:14 Il en manque 11 000 aujourd'hui.
01:10:15 Il en manque 11 000.
01:10:16 À l'époque, l'idée, et ce qu'il y a déjà, c'était un peu de recruter des gens
01:10:19 au hasard qui pouvaient être caissiers, manutentionnaires, fonctionnaires
01:10:22 et qu'on formerait vite fait la sécurité.
01:10:24 Et on se disait à tous, mais c'est quand même assez bizarre
01:10:27 et probablement insignificace.
01:10:28 Et là, on se rend compte qu'on est obligé d'aller recruter des étudiants.
01:10:32 Alors après, on ne sait pas exactement quelles vont être leurs tâches
01:10:35 qui seront dévolues.
01:10:36 Est-ce que ce sera plus de l'accueil, comme dans beaucoup de compétitions sportives,
01:10:40 avec une petite formation complémentaire en sécurité ?
01:10:43 Ce sera davantage de l'accueil, visiblement.
01:10:45 Si c'est le cas, ça peut se comprendre.
01:10:47 Mais dans tous les cas, ça veut dire quand même qu'on n'a pas réussi
01:10:49 à recruter assez d'agents de sécurité, privés d'ailleurs.
01:10:52 Ça veut dire aussi qu'on n'a pas assez d'effectifs, de fonctionnaires actifs
01:10:57 pour sécuriser l'événement.
01:10:59 15 000 et 45 000 forces de l'ordre qui seront mobilisées pour...
01:11:04 Comme durant les émeutes.
01:11:06 C'est le même chiffre.
01:11:07 Dans toute la France, pendant les émeutes, c'était...
01:11:10 Il y a eu, pendant les émeutes, ce chiffre de 45 000.
01:11:13 Non, non, c'était moins.
01:11:15 C'était pas pendant les émeutes.
01:11:17 À une autre occasion, on a mobilisé également 45 000.
01:11:21 C'est le maximum qu'on puisse mobiliser, a priori.
01:11:24 Et ça a déjà été fait.
01:11:26 C'était pour contrôler les déplacements pendant la première vague.
01:11:30 Voilà, 45 000.
01:11:32 Dans le cas, on le sait, ça sera 45 000 au plus fort des JO.
01:11:36 50 % des besoins en agents de sécurité sont prévus 11 000.
01:11:40 L'interrogation aussi qui se pose, Vincent Roy, c'est de savoir éventuellement...
01:11:44 Il y a des rumeurs qui disent que l'armée pourrait être mobilisée
01:11:48 avec une sorte de force sentinelle, finalement.
01:11:51 Si on manque...
01:11:52 Parce que là, vous disiez, vous parliez des jeunes,
01:11:55 en disant qu'ils vont être précisément...
01:12:01 45 000 pendant les émeutes, Vincent Roy, vous aviez raison.
01:12:04 Je croyais, je n'étais pas certain, mais je croyais.
01:12:07 Vous étiez en train de dire que ces jeunes vont s'occuper de l'accueil.
01:12:10 Pas seulement, puisqu'on les apprend à fouiller également.
01:12:13 Donc il n'y a pas que...
01:12:15 Il y aura aussi des palpations.
01:12:17 Et derrière une palpation, il y a finalement aussi un enjeu, Maître.
01:12:21 Il ne faut pas se louper, pardonnez-moi l'expression.
01:12:24 Alors en fait, effectivement, l'acte de fouiller un sac,
01:12:27 ou l'acte d'une palpation, c'est vraiment un acte
01:12:30 qui est encadré par le Code de procédure pénale,
01:12:32 qui ne peut pas intervenir dans n'importe quel cadre.
01:12:35 Et effectivement, c'est quelque chose qui est normalement...
01:12:38 Qui relève de la prérogative des APJ ou des OPJ,
01:12:41 dans certaines conditions bien déterminées.
01:12:44 Après, sur le fait de former des jeunes, des étudiants, des bénévoles,
01:12:47 à la sécurité, c'est très bien.
01:12:49 Et en fait, on s'aperçoit que...
01:12:51 Par exemple, l'écologie, il y a encore 20 ans, 30 ans,
01:12:55 c'était une question sectorielle, on y pensait.
01:12:57 Certains se disaient soucieux d'écologie.
01:13:00 Et maintenant, c'est une catégorie transversale de la pensée,
01:13:03 de toutes les activités économiques, éducatives.
01:13:07 On pense, on essaye de penser,
01:13:09 et c'est une des catégories de la pensée,
01:13:11 de l'ensemble de l'activité humaine.
01:13:13 Et en fait, la sécurité va devenir très probablement
01:13:18 une catégorie de notre éducation, de notre pensée.
01:13:21 On va penser tous en termes de sécurité,
01:13:24 mais avec une contrepartie, et là, je vais le dire très clairement.
01:13:28 Le vrai enjeu qui va y avoir dans ces prochains mois
01:13:32 et ces prochaines années, c'est quelles sont les nouvelles technologies
01:13:35 qu'on accepte de mettre en œuvre pour assurer cette sécurité.
01:13:39 La vidéosurveillance, notamment.
01:13:41 Et Philippe Bourron nous en parlait tout à l'heure.
01:13:43 Et là, on le sait, il y a un débat
01:13:46 entre ceux qui mettent en avant une limite des libertés publiques.
01:13:51 Les logiciels de reconnaissance faciale, par exemple.
01:13:54 Nous, on voit apparaître dans les procédures,
01:13:57 depuis un an ou deux, je trouve,
01:13:59 l'utilisation de logiciels de reconnaissance faciale
01:14:02 sur des photos qui ont été prises, non pas dans les fichiers police,
01:14:05 mais dans d'autres secteurs, que ce soit des vidéosurveillances,
01:14:08 dans une station de service, pour l'identification des auteurs.
01:14:12 On s'aperçoit qu'on va devoir penser avec cette dimension-là,
01:14:17 données personnelles, est-ce qu'on accepte ou pas
01:14:20 les apports de nouvelles technologies,
01:14:22 sachant que tout le monde a un peu peur
01:14:25 de ce qu'on peut faire avec ces logiciels-là.
01:14:28 Mais ça peut également rassurer,
01:14:31 notamment pendant les JO,
01:14:33 où il va y avoir des nouvelles technologies,
01:14:35 Lucas Jacques Hugovis, qui vont être employées,
01:14:38 notamment des drones, qui vont pouvoir reconnaître
01:14:40 des comportements suspects dans la foule.
01:14:43 C'est tout de même, en tout cas pour ce type d'événement,
01:14:46 une aide intéressante.
01:14:48 - Oui, et c'est aussi un véritable dilemme philosophique,
01:14:51 qu'elle part toutes ces technologies de sécurité,
01:14:53 parce qu'on sait objectivement, par exemple,
01:14:55 que les villes qui ont installé des caméras de vidéosurveillance
01:14:58 ont moins de délinquances que des villes qui n'en ont pas.
01:15:00 Après, on sait que ceci est une atteinte aux libertés publiques.
01:15:03 Donc on sait que plus on misera sur la technologie
01:15:07 pour lutter contre l'insécurité, plus ce sera efficace,
01:15:10 mais en même temps, plus on renoncera à nos libertés publiques.
01:15:14 Donc en fait, tous les citoyens sont avec un dilemme
01:15:16 de savoir quelles libertés publiques
01:15:19 on est prête à abandonner pour notre sécurité.
01:15:23 Et je pense que les années à venir seront très intéressantes.
01:15:26 Et j'ai le sentiment, quand on voit les études d'opinion,
01:15:29 les votes, les prises de position politique,
01:15:32 que quand même, le contrat social pour une partie de la population,
01:15:35 c'est plus on est prêt à abandonner certaines libertés,
01:15:38 après tout, on n'a rien à se reprocher.
01:15:40 Ça peut être le début d'ailleurs de dérives
01:15:42 assez inquiétantes à moyen terme, je pense.
01:15:44 En tout cas, Vincent Roy, ça demande effectivement
01:15:46 d'être très cadré aussi, cette utilisation.
01:15:48 Ah ben, obligatoirement, mais de toute façon, ça le sera.
01:15:51 Je crois qu'il n'est pas possible de mettre en place
01:15:53 ce type de technologie sans que précisément, ce soit cadré.
01:15:56 Mais je suis assez d'accord avec Lucas,
01:15:58 je crois que beaucoup de gens, pour leur sécurité,
01:16:01 sont capables d'accepter ce type de caméra.
01:16:06 Tout à l'heure, le maire du 15e, je crois,
01:16:08 parlait de caméra intelligente.
01:16:10 Je ne sais pas ce que ça veut dire, mais...
01:16:12 Reconnaissance faciale, on imagine peut-être qu'il arrive.
01:16:15 Il identifie un comportement suspect,
01:16:17 par exemple le comportement d'un pipoquette,
01:16:19 des allers-retours d'une même personne
01:16:21 qui va marcher dans un sens et dans l'autre, etc.
01:16:24 Pourquoi il fait ça ? Ce n'est pas normal.
01:16:26 Et donc, il y a une alerte.
01:16:28 Et donc, il y a une alerte, et après,
01:16:29 il va falloir traiter l'information.
01:16:30 Je crois que dans un certain nombre de quartiers de Paris,
01:16:32 beaucoup de gens seraient contents
01:16:34 qu'il y ait ce type de caméra,
01:16:36 qu'on les alerte au lieu de la situation.
01:16:38 Et par ailleurs, pour les personnes qui craignent
01:16:40 pour leur liberté publique, c'est malheureux,
01:16:42 mais elles sont déjà atteintes.
01:16:43 On sait déjà avec nos cartes de crédit,
01:16:45 avec nos adresses IP, avec nos téléphones.
01:16:47 Avec nos téléphones, avec les réseaux sociaux.
01:16:50 Donc dans les faits, on est déjà fliqués,
01:16:52 on n'a déjà plus aucune intimité.
01:16:54 Allez, on va revenir.
01:16:55 La question de la sécurité, bien évidemment,
01:16:57 avant les Jeux olympiques,
01:16:59 il y a aussi celle des transports.
01:17:02 Puisque, alors, c'est ce week-end de chasse et croisée de vacances,
01:17:05 vous le savez, plus de 1 000 km de bouchons
01:17:07 cumulés sur les routes.
01:17:08 Vous avez décidé de prendre le train.
01:17:10 Eh bien, la galère, elle était aussi au rendez-vous,
01:17:13 hier, dans la capitale, Garmont-Parnasse.
01:17:15 Une panne de signalisation causée par la foudre
01:17:17 a très fortement perturbé la circulation des trains
01:17:21 au départ et à l'arrivée, je vous le disais,
01:17:23 de la gare Montparnasse.
01:17:24 On regarde ce reportage de Mathilde Ibanez
01:17:26 et Charles Poussoud, on en parle ensuite.
01:17:28 C'est les yeux rivés sur les panneaux d'affichage
01:17:32 que ces voyageurs attendent leur train.
01:17:34 En plein chasse et croisée des vacances d'été,
01:17:37 les trains sont affichés en retard.
01:17:39 Je suis arrivé à 18h25 pour partir à 18h39
01:17:44 et là, ça fait une heure que j'attends.
01:17:46 On devrait être parti depuis 19h39
01:17:48 pour arriver finalement vers 23h,
01:17:50 mais on est encore là, il est 44, donc...
01:17:52 Tous les trains ont du retard, la gare est blindée
01:17:55 et j'attends mon train qui n'est toujours pas affiché.
01:17:58 Ces retards font suite à une panne de signalisation
01:18:01 en massif causée par la foudre
01:18:03 qui perturbe fortement la circulation
01:18:05 au départ et à l'arrivée de la gare Montparnasse.
01:18:08 Je pense que c'est indépendant de leur volonté,
01:18:11 mais je pense qu'ils doivent être plus réactifs
01:18:13 à ce genre de problème.
01:18:14 Je pense qu'ils ont l'espérance pour,
01:18:16 ils ont le personnel pour.
01:18:17 C'est indépendant de leurs faits.
01:18:19 Après, il faut voir aussi en termes d'installation
01:18:22 et de maintenance, ça doit être compliqué,
01:18:24 mais c'est vrai que simplement pour des conditions
01:18:26 météorologiques, c'est compliqué.
01:18:27 Les milieux de passagers bloqués dans les halls
01:18:29 prennent leur mal en patience
01:18:31 et certains s'occupent pour passer le temps.
01:18:33 On passe le temps comme on peut,
01:18:35 en mangeant des choses, en buvant.
01:18:38 C'est le début de nos vacances, on ne fait pas tout ça.
01:18:40 La panne a été résolue hier vers 19h30,
01:18:42 mais le trafic reste encore perturbé ce matin.
01:18:45 On va y venir.
01:18:46 Alors, la question des transports,
01:18:49 effectivement, on a vu cette foule, Vincent Roy,
01:18:52 cette cohue derrière Montparnasse.
01:18:53 Et cette interrogation,
01:18:55 beaucoup se sont posé la question,
01:18:57 comment se fait-il qu'il n'y ait pas de plan B prévu
01:19:00 en cas justement de problème
01:19:02 comme cela s'est passé hier.
01:19:04 Il n'y a jamais de plan B prévu.
01:19:06 Vous êtes en France.
01:19:08 Il n'y a jamais de plan B prévu.
01:19:10 C'est quand même un vaste bordel.
01:19:12 Et ce n'est pas la première fois
01:19:14 que ça soit à la gare Montparnasse.
01:19:16 On est quand même là-dedans.
01:19:18 Vous parlez des transports,
01:19:20 vous pouvez parler de l'hôpital,
01:19:21 vous pouvez parler de beaucoup de choses.
01:19:23 Il n'y a jamais de plan B prévu.
01:19:24 Jamais.
01:19:25 Ça n'existe pas.
01:19:26 Et pourquoi cette régression finalement
01:19:28 des services publics, de la SNCF ?
01:19:30 Vous parliez de l'hôpital, la SNCF,
01:19:32 qui a enregistré son nombre record,
01:19:34 Lucas Jacques Hubovitz, de retards cette année.
01:19:36 On en parlait en début de semaine.
01:19:38 Pourquoi finalement cette régression ?
01:19:40 Vous l'expliquez comment ?
01:19:42 Les syndicats vous diront que c'est du sous-investissement,
01:19:46 que c'est l'ouverture à la concurrence.
01:19:48 Les libéraux vous diront qu'il y a trop de fonctionnaires
01:19:51 qui sont trop souvent en grève.
01:19:53 Peut-être que la réponse est entre les deux.
01:19:55 Mais ce qu'il faut savoir,
01:19:57 c'est que vraiment des pannes,
01:19:59 c'est un impondérable dans le monde des transports.
01:20:02 On n'y peut rien si la foudre frappe.
01:20:05 Mais en fait, ce qui est le plus intéressant
01:20:07 et peut-être le plus préoccupant,
01:20:09 c'est l'absence de prise en compte des usagers.
01:20:12 C'est-à-dire que quand on regarde sur les voix,
01:20:14 il n'y a pas d'information, il n'y a pas de rafraîchissement,
01:20:17 il n'y a pas de personnes qui peuvent rassurer,
01:20:19 qui peuvent aiguiller, qui peuvent renseigner.
01:20:21 De toute façon, l'usager est maintenant devenu,
01:20:24 c'est vrai pour la SNCF,
01:20:25 mais c'est vrai pour les services publics,
01:20:27 sont devenus des boîtes de concert.
01:20:28 Et vous avez remarqué, la SNCF, c'est très drôle.
01:20:30 Il neige, panne.
01:20:32 Il fait très chaud, panne.
01:20:34 Il pleut maintenant, panne.
01:20:36 Panne à tous les étages.
01:20:37 - Mais donc pendant les Jeux olympiques,
01:20:39 avec tous ces touristes qui vont arriver dans les gares,
01:20:41 il ne faut pas qu'il pleuve, il ne faut pas d'orage.
01:20:43 La neige, il n'y en aura pas,
01:20:46 a priori, au mois d'août l'année prochaine.
01:20:48 En tout cas, oui.
01:20:50 - Mais surtout, ce qui rend la chose plus difficile à accepter
01:20:53 pour les usagers ou les clients,
01:20:54 je ne sais pas quel est le terme exact,
01:20:56 c'est quand même la hausse des prix.
01:20:57 Moi qui prends très régulièrement, par exemple, le TGV,
01:20:59 depuis 10 ans, pour toujours la même destination,
01:21:02 je vois que les prix augmentent à peu près de 20-25%.
01:21:05 J'ai même dit un truc la dernière fois,
01:21:07 c'était en avril.
01:21:09 Les prix étaient tellement chers que je me suis dit
01:21:11 "Mais en fait, je vais peut-être prendre l'avion".
01:21:13 Ce n'est pas écologique, mais effectivement,
01:21:15 un EasyJet est moins cher qu'un billet de TGV en 2e classe
01:21:20 réservé 2 semaines à l'avance.
01:21:21 - Absolument.
01:21:22 - Donc il y a aussi un truc, quand on nous parle de transport propre,
01:21:24 de décarbonation, etc.,
01:21:26 il y a un sous-investissement dans les trains
01:21:28 et dans le réseau ferroviaire, ça pose aussi question.
01:21:30 - Oui, le prix monte, le service baisse.
01:21:32 C'est l'équation française.
01:21:36 On va s'étonner qu'effectivement, on va dire
01:21:40 "Mais la concurrence ne va rien amener".
01:21:42 Mais si, la concurrence va amener des choses.
01:21:44 Elle va obliger, elle va nous obliger,
01:21:47 je parle de la CHSF, à nous aligner.
01:21:49 - Alors là, par contre, ce n'est pas vrai.
01:21:50 La concurrence de trains en Angleterre,
01:21:52 ça a quand même été une catastrophe
01:21:55 et maintenant, ils renationalisent.
01:21:57 - Vous parliez d'écologie, à l'instant,
01:21:59 juste avant de parler de cette autre actualité dramatique,
01:22:02 ce nouveau suicide dans la police nationale.
01:22:05 On va y revenir largement dans un instant.
01:22:07 Peut-être à propos d'écologie, justement.
01:22:09 La Méditerranée, on le sait, c'est l'actualité en train de brûler.
01:22:13 Et les écologistes en France, ils regardent notre barbecue, aujourd'hui.
01:22:18 Les îles méditerranéennes sont sous les flammes
01:22:21 et la responsabilité des consommateurs de viande
01:22:23 est pointée du doigt par les verts,
01:22:26 notamment par Sandrine Rousseau.
01:22:28 Vous l'avez peut-être vue cette semaine sur les réseaux sociaux.
01:22:31 Voilà ce qu'elle dit, Sandrine Rousseau.
01:22:33 "La consommation de viande est une des causes de ce qui se passe en Algérie,
01:22:35 Espagne, Grèce, Chine, Arizona et partout.
01:22:38 Se prendre en photo, tout sourire avec un morceau de viande,
01:22:41 aujourd'hui, c'est cracher à la figure de celles et ceux qui fuient,
01:22:45 brûlent, meurent de chaleur."
01:22:49 Cela semble tout de même dérisoire, culpabilisateur,
01:22:54 en tout cas comme réaction de la part d'un député écologiste,
01:22:57 Lucas Jacubovit.
01:22:59 En fait, c'est tout bêtement une tactique de politique politicienne
01:23:02 que Sandrine Rousseau assume, d'ailleurs,
01:23:04 elle l'a déjà dit à plusieurs reprises.
01:23:06 Elle utilise Twitter comme une arme.
01:23:08 C'est-à-dire qu'elle va faire des tweets à intervalles réguliers.
01:23:11 Souvent, c'est des outrances, souvent c'est faux.
01:23:13 Il y a quelques semaines, elle avait dit qu'il faisait 60 degrés
01:23:15 ou 50 degrés en Espagne, c'était faux.
01:23:17 Après, elle allait sur les plateaux télé en disant,
01:23:19 parce qu'évidemment, ça fait du buzz,
01:23:21 "Oui, je voulais alerter sur le changement climatique."
01:23:23 Là, elle va dire, "Oui, c'est peut-être aller un peu loin,
01:23:25 mais je veux alerter sur la consommation de viande."
01:23:27 Elle a fait encore un tweet totalement stupide sur le Niger,
01:23:30 en disant qu'on dépendait à 90% ou autre de l'uranium du Niger,
01:23:35 ce qui est totalement faux.
01:23:36 - On y reviendra avec Vincent Roy et...
01:23:38 - D'ailleurs, je pense que ça pose une sorte de souci politique
01:23:41 et philosophique, c'est-à-dire qu'aujourd'hui,
01:23:43 Twitter, les punchlines, les propos à l'emporte-pièce
01:23:47 permettent d'être invités dans les médias,
01:23:50 d'être invités dans les radios, pour ensuite propager des idées
01:23:53 qui sont totalement fausses et des fake news.
01:23:55 Et elle est très, très forte là-dessus.
01:23:57 D'ailleurs, c'est une technique, entre guillemets, de marketing
01:24:00 qui s'appelle la fenêtre d'Overton.
01:24:02 En fait, on prend quelque chose de tout à fait inacceptable,
01:24:05 on le, aux yeux du grand public,
01:24:07 on le martèle à intervalles réguliers dans le débat public
01:24:10 et ensuite, ça devient une idée qui est reconnue
01:24:14 et qui est connue du plus grand nombre.
01:24:16 Mais Sandrine Rousseau n'est pas la seule à faire ça.
01:24:18 Éric Zemmour est très, très fort là-dessus.
01:24:20 En parlant, par exemple, de francocide ou de gant remplacement,
01:24:23 au début, tout le monde disait "mais qu'est-ce que c'est que ce truc-là ?
01:24:25 Il est fou, il est extrémiste."
01:24:26 Mais aujourd'hui, on se retrouve dans une situation,
01:24:28 on a des candidats, par exemple Valérie Pécresse
01:24:31 dans son grand meeting, je crois que c'était à Paris,
01:24:34 où elle parle aussi de gant remplacement.
01:24:35 Donc tout ça, c'est une technique politique
01:24:37 qui est vraiment pensée, c'est vraiment choqué
01:24:40 pour éveiller les consciences.
01:24:41 En tout cas, une conséquence très claire,
01:24:43 c'est que la question écologique, finalement,
01:24:47 elle est, comment puis-je dire ?
01:24:51 Je ne trouve pas mon...
01:24:53 Elle passe au second plan.
01:24:55 Elle passe au second plan, voilà, c'est ça.
01:24:57 Elle passe au second plan, au fond,
01:24:59 c'est une question importante.
01:25:03 Et les autres parties, on ne peut plus s'emparer,
01:25:06 finalement, de cette question écologique
01:25:08 vu qu'elle est confisquée.
01:25:09 Voilà, pardonnez-moi, j'y arrive, il est 22h46,
01:25:11 je commence à être un petit peu fatigué.
01:25:13 Elle est confisquée, finalement, par Sandrine Rousseau,
01:25:16 Vincent de la Morandière, et avec,
01:25:19 en pointant du doigt, finalement,
01:25:22 des sujets qui ne sont pas majeurs sur cette question.
01:25:25 Alors, effectivement, c'est une question
01:25:27 qui est d'abord scientifique.
01:25:28 Est-ce que ce qu'elle a dit a une base scientifique ou pas ?
01:25:33 Je ne suis pas du tout en mesure de répondre.
01:25:35 Peut-être que Vincent Roy pourra répondre.
01:25:37 Non, non, non, le problème, comme le disait Lucas,
01:25:40 très justement, c'est que la question
01:25:42 de la base scientifique de ce qu'elle avance
01:25:44 n'est même pas l'affaire.
01:25:46 Ce n'est pas là que ça se passe.
01:25:48 Il faut noter une chose qui me semble très importante,
01:25:51 c'est que Mme Rousseau n'est pas une écologiste.
01:25:54 Oui.
01:25:55 Elle est une écoféministe.
01:25:57 C'est une idéologie, au fond.
01:25:59 Oui, ce n'est pas tout à fait pareil.
01:26:01 Lorsqu'elle attaque les mangeurs de viande,
01:26:05 elle attaque en réalité, sous couvert,
01:26:08 puisque tout, j'allais dire, tout est bon dans le cochon,
01:26:11 je veux dire, tout fait ventre chez elle,
01:26:13 elle attaque d'abord l'hétérosexuel blanc
01:26:17 qui mange de la viande.
01:26:18 Il ne faut pas se leurrer.
01:26:20 C'est sous ce discours-là, il y a un tout autre discours.
01:26:23 Donc, il y a la face immergée de l'iceberg
01:26:27 et puis, dessous, il faut arriver à toute force
01:26:31 à déconstruire le mal blanc hétérosexuel.
01:26:35 Et le prétexte de l'écologie est très bon dans cette matière.
01:26:38 Cette idéologie qui confisque la question écologique.
01:26:41 Voilà, j'y arrive.
01:26:42 C'était l'interrogation que je voulais poser tout à l'heure.
01:26:44 On y reviendra sur cette question dans un instant,
01:26:48 mais avant, à la une de l'actualité aujourd'hui,
01:26:51 ce nouveau suicide d'un policier à Bayonne.
01:26:54 Aucun lien établi pour le moment
01:26:57 avec ce qui s'est passé récemment,
01:27:00 avec le malaise dans le contexte du malaise des forts de l'ordre.
01:27:03 Mais tout de même, cela interroge.
01:27:07 Ce CRS était affecté à la sécurité des fêtes de Bayonne.
01:27:10 Il a mis fin à ses jours avant sa prise de fonction.
01:27:13 Une cellule psychologique a été mise en place.
01:27:15 La compagnie pour laquelle il servait a été relevée de son service.
01:27:19 Bien évidemment, on ignore encore les raisons de ce terrible geste.
01:27:24 La question du malaise dans la police, elle se pose tout de même.
01:27:27 On va écouter le témoignage d'Arnaud Ascoy.
01:27:30 C'est un ancien inspecteur de police
01:27:32 qui témoignait sur notre plateau.
01:27:35 J'avais envie de bien faire, j'avais envie de justice,
01:27:40 j'avais envie d'humain.
01:27:42 Et puis petit à petit, c'est vrai que les années passant,
01:27:45 j'ai déchanté un petit peu.
01:27:47 Les procédures se sont alourdies.
01:27:50 Les droits des mises en cause ont augmenté.
01:27:54 Les procédures sont devenues extrêmement lourdes.
01:27:57 La hiérarchie de plus en plus pesante.
01:28:00 Les directives aussi qui n'allaient pas forcément
01:28:03 dans le sens de ce qu'on voulait faire nous.
01:28:06 Et puis j'ai noté véritablement une démotivation chez mes collègues.
01:28:11 Je me suis dit, plutôt que de devenir les grilles,
01:28:15 il vaut mieux que je parte.
01:28:18 Ce manque de reconnaissance qu'on entendait
01:28:21 dans la bouche d'Arnaud Ascoy, on l'entend depuis plusieurs jours
01:28:25 au sein de la Morandière, chez les policiers.
01:28:28 Un métier aujourd'hui reconnu à sa juste valeur ou pas ?
01:28:33 Alors, ce que disait Arnaud Ascoy est intéressant.
01:28:37 C'est un métier qu'on peut embrasser par vocation.
01:28:40 Et c'est sûr que quand vous entrez à 20 ans, à 25 ans
01:28:45 dans un service de police, vous avez beaucoup d'idéal.
01:28:50 Vous avez envie de servir les justiciables.
01:28:53 Vous partagez avec tous les acteurs de la chaîne pénale une conviction.
01:28:57 C'est que la chaîne pénale, la justice, peut aider les gens
01:29:00 à changer et à aller mieux. Et ça peut aider la société à aller mieux.
01:29:04 C'est vraiment la conviction qui est commune chez les policiers,
01:29:07 les procureurs, les juges et les avocats, qu'ils soient côté
01:29:10 Parti civil ou côté Défense. Mais c'est sûr que l'idéal,
01:29:15 la vocation, se heurte toujours à l'institution.
01:29:18 Il y a quelque chose de paradoxal. C'est-à-dire qu'il y a beaucoup
01:29:21 d'institutions qui se réforment actuellement, qui s'aperçoivent
01:29:24 qu'elles ont fait elles-mêmes de graves erreurs au cours
01:29:28 des siècles précédents. Et je n'entends pas dans la police,
01:29:32 et ça je le regrette, une volonté de s'autoréformer en disant
01:29:36 "nous, il y a quelque chose qui ne va pas. Nous, policiers,
01:29:39 nous, responsables de l'institution, nous, hiérarchie de l'institution,
01:29:42 peut-être qu'on se trompe, on a emprunté des mauvais chemins".
01:29:46 Et ils cherchent toujours une réponse ailleurs, comme s'il fallait
01:29:51 chercher un coupable ailleurs. Et votre interviewé disait
01:29:55 "les droits des mises en cause ont augmenté".
01:29:58 Ça s'appelle les libertés publiques, les libertés individuelles.
01:30:01 C'est la Cour européenne des droits de l'homme qui, effectivement,
01:30:03 depuis 20 ans, depuis 1981, a fait beaucoup pour le droit
01:30:07 des mises en cause. Mais il faut rappeler quand même que 95%
01:30:11 des enquêtes sont faites de manière non contradictoire.
01:30:13 C'est-à-dire que quand elles touchent le bureau d'un juge,
01:30:16 l'avocat n'a eu aucun rôle statutaire pour participer
01:30:19 aux actes d'investigation. Ils disent que les procédures
01:30:22 deviennent lourdes. Et c'est vrai, les procédures sont lourdes.
01:30:27 Il y a une hiérarchie pesante. Mais vous voyez, c'est un peu
01:30:31 comme si on avait toujours cherché des causes ou une justification
01:30:35 à l'extérieur. Et je trouve ça regrettable.
01:30:38 Sur le volet politique à présent, on le disait très peu.
01:30:43 On parle de ce suicide à Bayonne aujourd'hui.
01:30:46 La presse le relaie assez peu. Très peu de réactions
01:30:48 chez les politiques. Pas en tout cas du côté de l'exécutif,
01:30:52 notamment du ministre de l'Intérieur, Gérald Darmanin,
01:30:54 Lucas Jakubowicz. Ça vous étonne ?
01:30:57 Oui, enfin non, plutôt non. D'abord parce qu'on ne sait pas
01:31:02 pourquoi le policier s'est suicidé. Peut-être que c'est indépendamment
01:31:05 de son métier. Et donc quand on est une personnalité publique,
01:31:08 c'est quand même assez imprudent de tirer des conclusions
01:31:11 sans avoir les tenants et les abattants.
01:31:13 Marc Lamola, ancien policier, répondait à cette question-là
01:31:18 cet après-midi sur notre antenne. On va l'écouter justement
01:31:21 pour avoir son point de vue.
01:31:23 J'en ai ras le bol d'entendre ça en permanence.
01:31:27 Une cinquantaine de mes collègues se foutent en l'air tous les ans
01:31:30 sans que quiconque, et notamment les autorités et les ministres
01:31:33 qui se sont succédés, ne puissent prendre des décisions
01:31:36 et des actes. Des actes plus que des paroles.
01:31:38 J'en ai assez des paroles, des palabres sans cesse
01:31:43 et des comités théodules. Je reprends cette expression
01:31:46 qui ne m'appartient pas, qui est du général de Gaulle,
01:31:48 où on se réunit pour parler. Il n'y a jamais un acte
01:31:52 où le fonctionnaire de police était soumis à des pressions familiales
01:31:56 sans prendre en considération les conditions de travail.
01:32:00 Ce qu'il regrette, c'est que finalement, la question
01:32:04 des conditions de travail ne sont jamais posées.
01:32:08 On dit que c'est un problème personnel, donc on ne s'en mêle pas.
01:32:11 Je n'ai pas dit ça.
01:32:13 C'est pas pour faire de la comparaison macabre ou autre,
01:32:17 mais il y avait un rapport du Sénat de 2019 qui montrait
01:32:20 qu'il y avait 50 policiers qui se suicidaient en moyenne chaque année.
01:32:24 C'est préoccupant, mais ce n'est pas la profession
01:32:26 la plus touchée par les suicides. C'est les paysans.
01:32:29 C'est 600 suicides par an. Il y a aussi beaucoup de suicides de profs.
01:32:34 A chaque fois, quand on regarde, parce que c'est dans la presse
01:32:37 quotidienne régionale, revient souvent dans les suicides
01:32:40 la question du manque de sens, du manque de considération
01:32:43 qui a été évoqué sur ce plateau et par l'invité.
01:32:46 Et aussi très souvent l'aspect bureaucratique, si vous voulez.
01:32:50 L'aspect d'avoir des directives contradictoires, d'avoir trop de pression,
01:32:53 de ne plus avoir autant de latitude dans l'exercice de ses fonctions, etc.
01:32:57 Étant donné que c'est l'État qui met en place ces directives,
01:33:01 pour ne pas être mis en cause, c'est peut-être aussi pour ça
01:33:04 qu'il va mettre le couvercle sur les suicides de policiers,
01:33:08 d'enseignants et d'autres fonctionnaires.
01:33:11 Dans les arts martiaux, il y a un dicton qui dit
01:33:13 qu'il vaut mieux être un guerrier dans un jardin
01:33:16 qu'un jardinier sur un champ de bataille.
01:33:18 Et si vous voulez, les policiers sont vraiment entre deux feux.
01:33:22 C'est-à-dire qu'ils sont au point le plus tendu de notre société,
01:33:27 et ça c'est sûr.
01:33:29 C'est-à-dire qu'ils n'ont pas vraiment la reconnaissance de l'argent,
01:33:32 ils n'ont pas la reconnaissance des justiciables d'une manière générale.
01:33:37 Il faudrait s'interroger pourquoi. Mais ils ne l'ont pas.
01:33:40 Et le fait qu'ils ne l'aient pas, c'est étonnant,
01:33:43 parce qu'on sait qu'il y a quand même 900 000 personnes
01:33:45 qui passent par an en garde à vue,
01:33:47 donc en fait, qui peuvent connaître clairement
01:33:50 ce que c'est qu'une garde à vue.
01:33:52 Et ils n'ont absolument pas la crainte même
01:33:56 des délinquants chevronnés qui parfois ont peur de tout,
01:34:00 sauf des policiers.
01:34:02 Et je pense que c'est une situation extrêmement douloureuse
01:34:05 pour eux, extrêmement délicate.
01:34:07 Mais ça ne veut pas dire que le point de changement,
01:34:10 le point de bascule de ça, il n'est pas à chercher aussi en eux,
01:34:13 et qu'il ne faut pas le chercher aussi dans une réforme interne
01:34:16 de l'institution, et pas simplement par l'accusation des politiques,
01:34:21 de l'Assemblée qui n'est pas légiférée.
01:34:24 Les politiques, enfin un certain nombre, un parti en particulier,
01:34:29 ou un groupement de partis, pour ne pas utiliser le mot de nuppesse,
01:34:35 mais enfin, on entend aujourd'hui, c'est devenu monnaie courante,
01:34:39 la police tue.
01:34:41 Elle est tout de même accusée aujourd'hui par un certain nombre
01:34:44 de partis politiques de tous les mots.
01:34:47 Tous les problèmes viennent de là.
01:34:49 Il n'y a pas si longtemps, on entendait que s'il y avait eu
01:34:53 des violences à Sainte-Solide, c'est parce qu'il y avait
01:34:58 des policiers à Sainte-Solide.
01:35:00 Enfin des policiers, des gendarmes en l'espèce.
01:35:02 - Des escadrons de gendarmerie.
01:35:03 - Des escadrons de gendarmerie en l'espèce.
01:35:05 Donc il faut aussi savoir comment on traite notre police.
01:35:10 À mon sens, à partir du moment où on commence à traiter mal,
01:35:15 à ne plus avoir confiance dans sa police, à traiter mal cette police
01:35:18 de façon générale, c'est que ça va quand même assez mal.
01:35:22 Il n'y a pas de raison de se réjouir.
01:35:24 Vous le disiez, ils n'ont pas véritablement de compétences.
01:35:26 Ce n'est pas un métier bien payé.
01:35:28 Premier point.
01:35:29 Deuxième point, ce n'est absolument pas un métier bien considéré.
01:35:32 Et c'est encore pire aujourd'hui qu'hier, puisque ceux qui sont atteints
01:35:35 de cette maladie très grave qui s'appelle la mélanchonite
01:35:38 n'arrêtent pas de tirer à boulet rouge sur la police.
01:35:41 Donc ils ne sont pas dans une situation facile du tout.
01:35:44 Ajoutons à cela la pression dont on parle, puisque les émeutes à répétition.
01:35:50 Avant, il y a eu les gilets jaunes, les manifestations de tous ordres.
01:35:54 L'ordre à faire respecter du champ de Mars jusqu'au fin fond de la France
01:36:00 et dans les quartiers difficiles.
01:36:03 Vraiment, on ne peut pas dire que leur situation soit particulièrement enviable,
01:36:09 me semble-t-il.
01:36:10 Vincent Delamand, d'hier.
01:36:11 Oui, en fait, il y a quelque chose de très vrai.
01:36:14 Moi, j'ai perçu le dysfonctionnement avec un constat qui est très simple.
01:36:19 Quand vous écoutez les délinquants ou ceux qui ont des problèmes
01:36:23 avec la justice, ils vous disent "les policiers connaissent une forme d'impunité".
01:36:28 C'est le sentiment sincère qu'ils ont en permanence.
01:36:32 Et quand vous écoutez les policiers, ils ont le sentiment inverse,
01:36:36 c'est-à-dire que les délinquants ont une forme d'impunité
01:36:38 et nous, policiers, dès qu'il y a un problème, l'IGPN nous tombe sur le dos,
01:36:42 la justice ne nous soutient pas et ils se sentent abandonnés par la hiérarchie.
01:36:47 C'est très étonnant de voir que l'espace judiciaire,
01:36:51 qui devrait être un des lieux où se crée le lien social,
01:36:54 parce que c'est là aussi où se recrée le lien social malgré des crises,
01:36:57 c'est dans l'espace judiciaire qu'il doit se créer.
01:37:00 Chacun est persuadé d'être abandonné par la justice
01:37:04 et que c'est l'autre camp qui a tous les droits et toutes les impunités.
01:37:09 Il faudrait quand même essayer de remettre l'église au centre du village.
01:37:12 Le délinquant n'a pas à penser ce que le policier bénéficie.
01:37:17 Le délinquant doit penser à ne pas commettre des actes délictuels.
01:37:21 C'est tout ce qu'il a à penser. Il n'a pas à penser l'impunité des policiers.
01:37:24 Le délinquant ne doit pas...
01:37:27 Est-ce qu'on peut mettre véritablement sur le même plan le délinquant et le policier ?
01:37:32 Je ne sais pas, puisque le délinquant pense maintenant.
01:37:35 Il devrait penser à ne pas commettre d'actes.
01:37:38 En tout cas, il est jugé, il fait l'objet d'une enquête, il s'explique,
01:37:41 il est condamné fort souvent, il est incarcéré, on sait, de manière très fréquente aussi.
01:37:48 Je ne sais pas si...
01:37:50 On ne va pas pleurer.
01:37:52 Si on peut reprocher...
01:37:54 S'il a commis des actes répréhensibles, il est normal qu'il soit sanctionné.
01:37:57 Je vous rappelle que la sanction en France, c'est quand même ça va.
01:38:01 On voit bien qu'un certain nombre de décisions de justice sont peu ou pas appliquées.
01:38:07 Et c'est l'un des problèmes des policiers précisément.
01:38:10 Puisqu'ils reprochent justement à la justice.
01:38:13 Souvent, on entend des flics dire "j'arrête quelqu'un, la sanction n'est pas..."
01:38:20 Ou alors "il est jugé après", ou alors "la peine est peu sévère".
01:38:24 Enfin, on entend beaucoup la police se plaindre justement de problèmes avec la justice.
01:38:28 C'est ce qu'on entend aujourd'hui.
01:38:29 En fait, chacun projette sur la justice un peu ses craintes et ses propres convictions en permanence.
01:38:33 Et c'est sûr qu'il y a beaucoup de policiers qui ont peur de travailler pour rien.
01:38:38 Merci, un grand merci à tous les trois.
01:38:42 On va remercier particulièrement Lucas Jakubowicz, on doit vous libérer.
01:38:46 Merci d'avoir participé à ce décryptage de l'actualité, à ce débat.
01:38:51 Vincent de Lamorandière, Vincent Roy, vous restez avec nous.
01:38:55 On continue de décrypter les informations de la journée sur ces news.
01:39:00 Et avant, on fait un point sur les toutes dernières actualités.
01:39:03 Avec vous, Célia Barotte.
01:39:05 Après le coup d'état militaire au Niger du général Tchiani contre le président élu Mohamed Bazoum,
01:39:11 Emmanuel Macron a convoqué un Conseil de Défense et de Sécurité Nationale.
01:39:15 Le président français a condamné cet acte avec la plus grande fermeté.
01:39:18 La France a annoncé suspendre toutes ses actions d'aide au développement et d'appui budgétaire au Niger.
01:39:23 Dans un communiqué, le ministère des Affaires étrangères demande le retour sans délai à l'ordre constitutionnel nigérien
01:39:29 autour du président Bazoum, élu par les Nigériens.
01:39:32 Cette crise nigérienne semble donc profonde, comme nous l'explique notre journaliste internationale Harold Iman.
01:39:38 Pour la France, le Niger était la pièce maîtresse dans ce qui restait du déploiement des forces françaises dans le Sel,
01:39:46 qui ont commencé bien sûr avec l'opération Serval en 2013.
01:39:50 Et donc aujourd'hui, en perdant le Niger, on perd un endroit où se déploient 1500 soldats, vous l'avez dit.
01:39:59 Et sur la carte, on voit tous les pays en rouge, ce sont des pays où nous étions très puissants et où nous sommes maintenant absents.
01:40:07 Le Mali, le Burkina Faso, la République centrafricaine, les Pays-Verts, c'est là où nous sommes présents et tout se passe plutôt bien.
01:40:15 Et orange, c'est limite. La Guinée, c'est limite. Et le Niger, c'est en train de le devenir à toute vitesse.
01:40:22 Et c'est un problème puisqu'il n'y a plus que le Tchad qui peut être un point d'appui avec 1000 soldats.
01:40:29 Ça n'aura plus beaucoup de sens d'appeler ça un déploiement dans le Sel.
01:40:34 Et tous les pays rouges maintenant ont été occupés par des forces Wagner, qui sont des mercenaires russes et qui soutiennent les jeunes militaires,
01:40:45 mais sans marquer des points contre les djihadistes. Donc le djihad politique et terroriste avance.
01:40:52 Les jeunes s'appuient sur Wagner. Nous sommes évincés. Donc il y a un nouvel ordre mondial qui se dessine.
01:40:59 Et c'est très difficile pour les diverses chancelleries à comprendre, que ce soit Paris, Washington, Bruxelles, Abuja ou Nigeria.
01:41:09 C'est un nouveau monde africain qui se dessine.
01:41:12 L'actualité également marquée par cette polémique.
01:41:15 Mercredi, le Conseil constitutionnel a validé la loi anti-squad. Ce texte triple les sanctions encourues par les squatters.
01:41:23 Les squatters et les sages ont censuré l'article 7 qui libère le propriétaire d'un bien squaté de son obligation d'entretien et l'exonère en cas de dommage résultant d'un défaut d'entretien.
01:41:35 Voyez les précisions d'Adrien Spiteri.
01:41:38 Les sages ont censuré un article, ce fameux article 7. Il devait tout simplement permettre au propriétaire d'un bien squaté de ne plus avoir à l'entretenir,
01:41:47 notamment en cas de dommage résultant d'un défaut d'entretien. Le Conseil constitutionnel a tout simplement décidé de ne pas aller à l'encontre de l'article 1244 du code civil que vous allez voir.
01:41:58 Le propriétaire d'un bâtiment est responsable du dommage causé par sa ruine lorsqu'elle est arrivée par une suite du défaut d'entretien ou par le vice de sa construction.
01:42:08 Conséquence, si le bien est mal entretenu, la personne qui occupe illégalement le logement peut attaquer le propriétaire.
01:42:17 Vous l'imaginez, cela a suscité de vives réactions, notamment à droite, regardez ce tweet de Louis Alliot, premier vice-président du Rassemblement national et maire de Perpignan.
01:42:27 Désormais, un squatter peut poursuivre un propriétaire s'il ne vient pas entretenir son logement. Où va-t-on ?
01:42:33 La prochaine étape, c'est de leur remplir le frigo. Malgré l'absence de cet article 7, les sages ont validé le reste du texte qui, rappelons-le,
01:42:43 à trois ans d'emprisonnement et 45 000 euros d'amende, les sanctions contre les soumetteurs.
01:42:50 Et ce samedi, il y avait du monde sur les routes. Plus de 1000 km de bouchons ont été relevés à la mi-journée par bison futé.
01:42:57 Les automobilistes doivent faire face aux embouteillages mais aussi aux prix élevés des carburants. Sur la 63, ils ont confié à nos reporters
01:43:04 ne pas avoir d'autre choix que d'emprunter la voiture pour partir en vacances. Écoutez-les.
01:43:09 Il n'y a pas de choix, on peut prendre le vélo ou partir en train, mais ça arrive à un même prix, donc on n'a pas le choix.
01:43:15 Quelques centimes, quelques centimes à force, ça fait toujours moins dans le portefeuille.
01:43:19 On nous dit de prendre les transports, mais les passes navigo augmentent aussi. Les trains sont pas à l'heure. C'est sale,
01:43:25 contrairement à l'étranger où on voyait pas ce genre de choses.
01:43:29 Et cet été, vous pourriez bien croiser l'un des membres du gouvernement sur la plage, même s'ils doivent rester disponibles et ne pas trop s'éloigner
01:43:38 de la capitale. On le comprend. Les ministres ont pour la plupart choisi de partir se reposer dans le sud de la France.
01:43:45 On fait le point sur les destinations les plus prisées par nos représentants avec Corentin Brion.
01:43:51 C'est l'heure des vacances pour les ministres du gouvernement d'Elisabeth Borne.
01:43:57 Comme tous les ans, les consignes sont claires. Rester à deux heures de Paris, être joignable et en veille active, être mobilisable.
01:44:05 Des vacances, mais pas trop.
01:44:08 On ne s'arrête jamais pendant la pause. On part tous avec nos devoirs de vacances.
01:44:12 Simplement, on travaille différemment, à distance, avec nos collaborateurs.
01:44:16 Pour se reposer, beaucoup ont choisi le sud de la France.
01:44:20 Stanislas Guérini sera sur la côte basque tout comme Bruno Le Maire, qui partagera son temps à Chamonix.
01:44:25 La première ministre sera dans le Var, Clément Bohn dans le sud-ouest et Gérald Darmanin dans les Bouches-du-Rhône.
01:44:32 Le ministre de l'Intérieur avec le ministre de la Transition écologique seront d'ailleurs particulièrement mis à contribution,
01:44:38 à cause notamment des risques accrus d'incendie. La rentrée des classes se fera pour les membres du gouvernement, mi-août.
01:44:45 De nouveaux feux dans le Péloponnèse, mais les incendies en Grèce sont globalement sous contrôle.
01:44:50 Au total, pas moins de 50 000 hectares sont partis en fumée depuis le début de cet épisode de Mégafeu, le pire mois de juillet en plus de 10 ans.
01:44:58 Sur le terrain, les pompiers restent mobilisés, notamment sur les foyers les plus importants.
01:45:02 Notre correspondant François-Xavier Freland est sur l'île de Baie. Sur place, qu'en est-il de la situation ? Y a-t-il encore des touristes ?
01:45:10 Caristo, c'est vraiment la petite station balnéaire familiale grecque. Vous pouvez le voir derrière moi avec ses petits restaurants et ses criques,
01:45:18 ses plages incroyables aux alentours. On est à 20 km seulement du lieu des incendies et en ce moment, vous n'avez quasiment que des touristes grecs.
01:45:27 On entend ici et là parler anglais, français, c'est beaucoup plus rare. Une hôtelière m'a confirmé qu'au moment fort des feux cette semaine,
01:45:35 certains touristes étrangers avaient préféré écourter leur séjour, quitte même à ne pas être remboursés.
01:45:42 Et sur son cahier de réservation, il y a beaucoup d'annulations en août. J'ai croisé aussi une Française habituée des lieux qui a décidé de rester ici avec ses enfants,
01:45:52 même à confirmer l'angoisse vécue par ses parents qui habitent ici durant les incendies et ce ciel gris, voire noir, de cendres très menaçant.
01:46:02 C'est une catastrophe pour l'économie grecque car le pays se remet à peine de la crise de 2009 et que le tourisme en plein boum l'an passé,
01:46:10 plein de promesses cette année, reste la principale manne économique avec en plus une addition salée, surtout que l'été commence,
01:46:20 il y a eu énormément de destruction de routes, de maisons particulières partie en cendres et sur le plan écologique,
01:46:28 c'est à peu près le même constat pour mettre rendu sur les zones d'incendie à Eubé, à Platanistos, c'est bien, c'est la désolation.
01:46:35 Le chiffre avancé sur tout le territoire est terrible par les autorités grecques, qui tournent autour de 50 000 hectares de forêts parties en fumée.
01:46:44 Elle n'avait pas le droit à l'erreur mais les bleus se sont imposés face aux brésiliennes dans cette coupe du monde.
01:46:50 Grâce aux tirs de Jenny Le Sommer et de Wendy Renard, les françaises ont remporté le match 2 buts à 1.
01:46:55 Les femmes d'Hervé Renard prennent la tête du groupe au Brésil et sont toutes proches d'une qualification en huitième de finale.
01:47:02 En attendant, la rencontre entre le Panama et la Jamaïque.
01:47:08 Tout de suite, on va revenir sur les informations les plus fortes de la journée avec notre invité politique.
01:47:15 Notre invité politique ce soir, Romain Bobry, député du rassemblement des Bouches-du-Rhône.
01:47:21 Merci d'être en liaison avec nous.
01:47:23 Alors si aujourd'hui vous êtes député des Bouches-du-Rhône, vous connaissez bien le monde de la police, vous y avez travaillé.
01:47:30 Et je vous propose donc pour démarrer de revenir sur ce drame qui a touché la police justement.
01:47:35 Ce nouveau suicide, un CRS de la compagnie de Saint-Brieuc s'est suicidé hier.
01:47:39 C'était à Anglette dans les Pyrénées-Atlantiques.
01:47:41 Il était affecté à la sécurité des fêtes de Bayonne.
01:47:44 Il a mis fin à ses jours avant sa prise de fonction.
01:47:47 Une cellule psychologique a été mise en place d'ailleurs et la compagnie a été relevée de son service pour la soirée.
01:47:53 Alors bien évidemment, les raisons de ce terrible geste, on les ignore.
01:47:57 On ne peut pas faire le lien avec la crise que traversent les forces de l'ordre ces derniers jours.
01:48:01 Mais la question du malaise dans la police, eh bien, elle se pose.
01:48:04 Avant de vous entendre, monsieur le député, je vous propose d'écouter ce témoignage d'Arnaud Ascoy.
01:48:09 C'est un ancien inspecteur de police. Il était sur notre plateau ce matin. Écoutez.
01:48:14 Voilà, j'avais envie de bien faire, j'avais envie de justice, j'avais envie d'humain.
01:48:20 Et puis petit à petit, c'est vrai que les années passant, j'ai déchanté un petit peu.
01:48:25 Les procédures se sont alourdies. Les droits des mises en cause ont augmenté.
01:48:32 Les procédures sont devenues extrêmement lourdes. La hiérarchie de plus en plus pesante.
01:48:38 Les directives aussi qui n'allaient pas forcément dans le sens de ce qu'on voulait faire nous.
01:48:44 Et puis j'ai noté véritablement une démotivation chez mes collègues.
01:48:49 Je me suis dit plutôt que de devenir les grilles, eh bien, il vaut mieux que je parte.
01:48:55 Romain Baubry, le manque de reconnaissance, on entend beaucoup ces mots dans la bouche des policiers,
01:49:01 notamment ces dernières semaines. Aujourd'hui, selon vous, ce métier n'est pas reconnu à sa juste valeur ?
01:49:08 Bonsoir. Effectivement, il n'est pas reconnu à sa juste valeur et notamment avec tous les risques qui l'engrangent.
01:49:17 Cette crise que traverse la police, je le dénonce depuis un an, depuis que je suis élu député,
01:49:24 mais même avant lorsque j'étais encore en service, depuis que je suis député.
01:49:28 Ça a d'ailleurs fait l'objet de ma première question au gouvernement auprès du ministre de l'Intérieur, Gérald Darmanin,
01:49:33 au sujet de la crise de la bague de suicide dans la police depuis 20 ans.
01:49:37 Depuis, rien n'a été fait. Pourtant, c'est un sujet qui revient régulièrement sur le devant de la scène, malheureusement.
01:49:45 Mais cette crise des politiques, la majorité, le gouvernement ne la comprend pas, ne veut pas en tenir compte.
01:49:55 Il faut bien se rendre compte qu'en fait, on rentre dans la police par passion.
01:50:00 C'est un métier qu'on fait par passion. Effectivement, au bout de quelques années, on déchante vite.
01:50:05 On déchante parce qu'on se rend compte que notre hiérarchie est plus politique que flic,
01:50:10 que l'État, que les directives de ceux qui gouvernent ne vont pas dans le bon sens,
01:50:16 ne vont pas dans le sens de la protection des Français.
01:50:19 Du coup, ça démotive énormément de fonctionnaires de police comme de ministères de la gendarmerie.
01:50:25 – Vous parliez de cette vague de suicide dans la police depuis de nombreuses années.
01:50:28 Le ministre de l'Intérieur, Gérald Darmanin, n'a pas réagi.
01:50:30 Il y a eu très peu de réactions d'ailleurs après ce suicide de ce CRS à Bayonne.
01:50:35 Comment est-ce que vous l'expliquez ?
01:50:38 – Ça fait un an qu'il ne réagit pas.
01:50:41 J'ai l'occasion régulièrement de l'interroger sur le sujet,
01:50:44 que ce soit en commission des lois ou dans l'hémicycle à l'Assemblée nationale.
01:50:48 Il n'y a aucune réaction, aucune action surtout.
01:50:51 Parce qu'au-delà des mots, ce qu'attendent les forces de l'ordre, c'est surtout des actes.
01:50:56 Les mots, on y est habitué, les actes, on revanche beaucoup moins.
01:51:00 – Mais quel acte vous proposeriez très concrètement aujourd'hui,
01:51:04 notamment pour répondre à ce mal-être dans la police
01:51:08 que l'on entend depuis plusieurs semaines, plusieurs années même ?
01:51:12 – Déjà, il ne faut pas réagir a posteriori.
01:51:15 Il faut prendre le problème avant même qu'il survienne.
01:51:19 C'est-à-dire qu'il faut accompagner les agents tout au long de leur carrière
01:51:24 pour permettre d'avoir des stades de décompression
01:51:27 suite à des interventions lourdes qu'ils subissent au quotidien,
01:51:30 face aux agressions qu'ils subissent, eux et leur famille.
01:51:32 Parce que maintenant, c'est également leur famille qui est atteinte.
01:51:36 Il faut aussi que la hiérarchie change de doctrine.
01:51:40 Elle ne doit pas être dans un simple moment de comptage de chiffres.
01:51:49 C'est une hiérarchie qui doit vraiment les accompagner au quotidien.
01:51:54 Et là, c'est ce qui n'est pas mis en place,
01:51:56 ce qui n'a jamais été mis en place chez les forces de l'ordre.
01:51:59 – Par exemple, avec des psychologues spécialement dédiés
01:52:03 pour accompagner ces policiers aujourd'hui,
01:52:05 ces CRS ou même ces gendarmes sur le territoire ?
01:52:09 – Des psychologues, il y en a déjà,
01:52:12 sauf que les policiers n'ont pas la parole facile.
01:52:17 Ils encaissent même sans s'en rendre compte.
01:52:21 Et une fois que le trop-plein, le borne à route arrive,
01:52:25 c'est déjà trop tard.
01:52:27 Il peut y avoir, j'ai été visiter il y a un an un centre
01:52:33 qui se proposait de recevoir tout au long de leur carrière
01:52:37 des fonctionnaires de police qui étaient sur des baguettes Tanta,
01:52:42 qui étaient sur des fusillades,
01:52:45 qui avaient vu des choses difficiles dans leur quotidien.
01:52:49 De pouvoir les recevoir dans un autre environnement
01:52:53 que celui qu'ils connaissent au quotidien,
01:52:55 c'est une des propositions que j'avais portées à l'Assemblée nationale
01:52:58 et qui a été rejetée.
01:52:59 En fait, on ne veut rien changer, fondamentalement,
01:53:01 personne ne veut rien changer.
01:53:03 En tout cas, c'est un suicide dans le contexte de la crise des policiers,
01:53:07 de la fronde même des policiers.
01:53:09 Je le rappelle, aucun lien ne peut être établi
01:53:12 entre ce suicide aujourd'hui et le mal-être lié à son travail dans la police.
01:53:18 Néanmoins, ce contexte de fronde des policiers, de colère, de malaise,
01:53:22 des policiers qui réclament une juridiction spéciale.
01:53:26 Aujourd'hui, ça a fait beaucoup débat.
01:53:28 Vous y seriez favorable ?
01:53:32 Écoutez, nous déjà, on est favorable pour une présomption de légitime défense.
01:53:36 À partir du moment où un fonctionnaire de police
01:53:38 ou un militaire de la Gendarmerie fait usage de son arme,
01:53:41 il doit avoir une présomption de légitime défense
01:53:44 parce que l'acte qu'il commet, il le commet au moment de l'exercice de ses fonctions,
01:53:49 souvent par nécessité.
01:53:51 Et effectivement, ça ne peut pas être jugé
01:53:54 et on ne peut pas non plus incartérer de manière préventive
01:53:57 ces fonctionnaires de police qui ont agi seulement
01:54:00 dans le cadre de l'exercice de leurs fonctions.
01:54:05 Donc, moi, vous savez que je me suis rendu à la prison de la santé
01:54:09 suite à l'incarcération du fonctionnaire de police
01:54:12 qui avait fait usage de son arme en enterre.
01:54:15 Effectivement, de savoir des fonctionnaires de police
01:54:17 qui, dans le cadre de leur mission, finissent, après leur service, en détention,
01:54:21 pour moi, c'est inacceptable.
01:54:23 Alors, nous avons sur ce plateau, monsieur le député,
01:54:26 Vincent de Lamorandière, qui est avocat, PANalyst.
01:54:28 S'il souhaitait réagir justement à vos propos,
01:54:30 je vous propose de l'écouter et de réagir à l'issue.
01:54:32 Oui, oui, donc, les policiers ont un monopole de droit, en fait,
01:54:36 sur la force publique.
01:54:37 Ils sont les seuls à pouvoir mettre en œuvre la force étatique.
01:54:40 Mais ils n'ont pas que ce monopole-là.
01:54:42 Ils ont aussi un monopole de fait.
01:54:44 Ils ont un monopole de fait sur la preuve.
01:54:46 Et en fait, j'aimerais demander à ce député
01:54:49 s'il pense qu'on peut maintenir dans un système démocratique
01:54:53 à la fois un monopole sur la force
01:54:56 et un monopole sur la preuve.
01:54:58 Et je vais expliquer, en fait, très simplement les choses.
01:55:00 Quand vous avez un policier qui fait usage de son arme,
01:55:04 c'est le plus souvent des collègues à lui
01:55:06 qui viennent faire l'enquête sur les conditions d'usage de son arme.
01:55:10 Et on voit très bien dans certaines affaires,
01:55:12 dans certaines affaires récentes,
01:55:14 que tant que l'enquête sur la proportionnalité du recours
01:55:19 à une arme de police, par exemple, ou un tir létal,
01:55:22 est faite et confiée à des collègues,
01:55:24 que les justiciables peuvent avoir peur,
01:55:27 peuvent avoir un doute sur l'impartialité.
01:55:29 Et je me demande, et c'est une vraie question à ce député,
01:55:31 s'il ne faudrait pas séparer le monopole de la force
01:55:34 et le monopole de fait qu'ils ont sur la preuve
01:55:36 et l'administration de la preuve.
01:55:38 Je le répète, 95% des Français,
01:55:41 des enquêtes pénales sont faites de manière non contradictoire,
01:55:45 simplement dans le secret des locaux de police ou de gendarmerie.
01:55:48 Romain Boubry, une réaction au propos de M.Vincent Lamandière.
01:55:52 Vous savez, tous les fonctionnaires de police craignent l'IGPN.
01:55:56 L'IGPN agit dans un cadre qui est le sien,
01:55:59 qui agit vraiment de façon sans pression aucune
01:56:07 de la part d'autres fonctionnaires de police,
01:56:09 d'autres services de police,
01:56:10 parce qu'il est en charge de l'enquête
01:56:13 suite à un usage d'armes,
01:56:16 comme ça a pu être le cas dernièrement.
01:56:18 Il ne faut pas oublier quand même que ces fonctionnaires de police,
01:56:20 ils restent présumés innocents.
01:56:22 Ils sont incarcérés, là actuellement ils sont incarcérés,
01:56:25 alors qu'ils ont toutes les garanties de représentation possibles.
01:56:29 Donc, il ne faut pas oublier cette chose-là.
01:56:32 C'est-à-dire qu'en tant qu'avocat, j'imagine que la plupart
01:56:35 plaident le fait que leurs clients puissent ne pas être incarcérés
01:56:40 en préventive parce qu'ils auraient des garanties de représentation.
01:56:44 Il ne faut pas que les policiers soient des sous-citoyens.
01:56:47 Ils doivent aussi pouvoir prétendre à cette présomption d'innocence
01:56:55 et à cette possibilité de ne pas être incarcérés en attendant le jugement.
01:56:59 Emmanuel Macron l'a dit, nul n'est au-dessus des lois.
01:57:01 Lorsqu'il a réagi à la fronte des policiers,
01:57:03 est-ce que cette demande des policiers, notamment cette juridiction spéciale,
01:57:07 est-ce qu'elle placerait selon vous les policiers au-dessus des lois ?
01:57:11 Bien sûr que non, ça ne les placerait pas au-dessus des lois.
01:57:14 L'enquête déterminera toujours les responsabilités suite à un usage de la force.
01:57:20 Ce que les forces de l'ordre souhaitent, c'est le fait de prendre en compte
01:57:26 la caractéristique particulière de leur métier.
01:57:30 Faire usage de son arme, ce n'est jamais anodin.
01:57:32 On le fait, si on a à le faire, c'est vraiment parce qu'on n'a pas d'autre choix
01:57:37 que de protéger sa vie ou celle d'autrui.
01:57:39 Vous savez, moi j'ai fait usage de mon arme dans les mêmes conditions
01:57:42 que le policier de Nanterre il y a quelques années à Vitrolles.
01:57:45 La chance que j'ai eue par rapport à ce policier de Nanterre,
01:57:48 c'est que je n'ai pas impacté le conducteur du véhicule.
01:57:51 Mais quand on fait usage de son arme, c'est vraiment en dernier recours
01:57:55 parce qu'on n'a pas eu d'autre moyen de mettre fin à ce qui se passait.
01:58:00 Vincent Roy, également l'écrivain et journaliste qui est avec nous,
01:58:03 souhaitait vous interpeller, monsieur le député.
01:58:05 Oui, monsieur le député, justement vous parliez de l'usage de l'arme
01:58:09 et on entend beaucoup actuellement la question de la formation des policiers
01:58:13 et notamment du nombre de fois dans l'année, par exemple, où ils s'exercent avec leur arme.
01:58:21 Est-ce que vous trouvez que cette formation est suffisante ?
01:58:23 Est-ce que vous trouvez qu'elle peut être améliorée ?
01:58:26 On se pose beaucoup de questions là-dessus.
01:58:29 Alors, je n'ai aucune idée sur la question.
01:58:31 Je vous pose la question sans aucune arrière-pensée.
01:58:36 Je pense qu'elle peut être améliorée dans le cadre surtout de la formation continue
01:58:40 et de l'entraînement régulier.
01:58:42 Aller au stand de tir en service deux fois par an, ça me paraît effectivement,
01:58:48 à titre personnel, peu.
01:58:50 C'est pour ça que moi, mais comme d'autres collègues,
01:58:53 s'exercions au tir dans le privé, dans des clubs de tir tout au long de l'année.
01:58:58 Effectivement, le fait que l'administration ne puisse organiser que deux séances de tir par an
01:59:04 me paraît effectivement trop juste.
01:59:07 Mais ça ne veut pas dire que les policiers, initialement, sont mal formés.
01:59:11 Pas du tout.
01:59:12 Je pense quand même que la formation est de qualité.
01:59:15 Après, on sait qu'il y a des problèmes actuellement de recrutement.
01:59:18 Mais je pense que la formation n'est pas non plus à jeter.
01:59:22 Ce qui pourrait être amélioré, c'est un entraînement régulier.
01:59:26 Mais pour moi, ce n'est pas le sujet par rapport à ce qui s'est passé à Nanterre ou à Marseille.
01:59:34 On arrive bientôt au terme de cette interview.
01:59:36 On a passé une grande partie de cet entretien avec vous à parler de la situation des policiers,
01:59:42 la situation dans l'institution police, qui était intéressante, bien évidemment,
01:59:45 avec vos doubles casquettes, celle de député aujourd'hui et d'ancien policier.
01:59:48 Je voulais néanmoins vous entendre sur une autre actualité aujourd'hui.
01:59:52 À un an des Jeux Olympiques, c'est l'insécurité autour et sur le champ de Mars à Paris qui fait débat.
02:00:00 Il y a eu un crime présumé dans la nuit de mercredi à jeudi avec cette touriste mexicaine
02:00:06 qui dit avoir été violée par plusieurs individus.
02:00:09 L'enquête est en cours. La garde à vue des deux hommes a été levée aujourd'hui.
02:00:13 Néanmoins, je vous le disais, la question de la sécurité de ce lieu touristique au cœur du débat,
02:00:18 c'est de regarder ce tweet de Rashida Dati qui pointe la responsabilité de la mairie.
02:00:23 Combien d'agressions sexuelles de viols attendent à Nidalgo avant d'accepter de fermer le champ de Mars la nuit
02:00:27 pour que les Parisiens et les touristes soient en sécurité ?
02:00:29 Je demande à la mairie de Paris de faire passer la sécurité avant la politique politicienne.
02:00:35 Il y a effectivement un réel problème d'insécurité actuellement dans la capitale.
02:00:41 C'est quelque chose que vous notez à un an des JO de Paris. C'est problématique.
02:00:46 Écoutez, c'était déjà votre sujet il y a un an, je me souviens, lorsque j'ai été élu député.
02:00:52 En rentrant, j'avais allumé la télévision et j'étais tombé sur un de vos sujets
02:00:58 qui parlait de ce qui se passait au champ de Mars, alors que j'y étais passé quelques minutes en plus auparavant.
02:01:03 On voit en fait que rien n'a été, rien n'a changé, rien n'a été réglé.
02:01:08 C'est devenu une zone de non-droit et une zone de non-france.
02:01:12 Parce que zone de non-droit, c'est l'endroit de tous les trafics, les ventes à la sauvette, les trafics de drogue.
02:01:17 Il y a juste à y aller pour s'en rendre compte.
02:01:19 Et zone de non-france, parce qu'il y a une immigration massive qui s'est installée autour
02:01:23 et qui participe également à ces trafics et qu'on laisse prospérer.
02:01:28 Donc, quelle solution ? Selon vous, il y a effectivement une responsabilité de la mairie de Paris,
02:01:33 mais pas seulement, c'est aussi une question qui gouverne l'exécutif directement, la question de Paris.
02:01:39 Oui, c'est aussi une responsabilité de la mairie de Paris, mais aussi de l'État.
02:01:47 Il faut mettre fin à ces trafics, il faut aller interpeller ces individus, les incarcérer,
02:01:53 et lorsqu'ils ne sont pas français, les expulser.
02:01:56 Donc, effectivement, la mairie de Paris a un rôle en termes de salubrité, en termes de maintien du bon ordre,
02:02:02 mais le gouvernement doit aussi agir en ce sens.
02:02:06 Et merci à Romain Baubry, député Rassemblement National,
02:02:09 donc des bouches du Rhône d'avoir de s'être exprimé sur notre antenne.
02:02:13 On va marquer une très courte pause sur ces news.
02:02:16 Dans un instant, on revient avec Vincent Llamot-Rondière et Vincent Roy.
02:02:20 On va parler de la situation des bouquinistes.
02:02:23 Ils sont en colère à Paris, puisqu'installés depuis 450 ans, on leur demande de quitter les quatre scènes.
02:02:31 On en parle dans un instant. À tout de suite.
02:02:35 Et de retour sur le plateau de Soir Info.
02:02:38 Bienvenue, si vous nous rejoignez pour cette dernière partie, toujours avec l'écrivain, le journaliste Vincent Roy.
02:02:45 Avec nous également ce soir, Vincent de Llamot-Rondière, avocat.
02:02:49 Je vous propose, messieurs, à présent de revenir sur la situation des bouquinistes.
02:02:53 Pourquoi ? Puisque la préfecture de Paris leur a demandé,
02:02:57 ces libraires, on le rappelle, installés sur les quatre scènes depuis 450 ans,
02:03:01 de baisser le rideau ou de déménager, car ils sont situés dans le périmètre de sécurité de la cérémonie d'ouverture des Jeux Olympiques de Paris en 2024.
02:03:12 La mairie de Paris le promet. Les bouquinistes retrouveront leur place. C'est ce qui a été dit au début.
02:03:17 On n'est plus trop sûr. Il y a encore des incertitudes. On va y revenir, justement.
02:03:21 Mais des bouquinistes en colère. Les précisions d'Yael Benhamou. On en parle ensuite.
02:03:25 600 boîtes vertes comme celle-ci sur 950 sont concernées par une éventuelle dépose, car elles se trouvent sur le parcours de l'ouverture des Jeux Olympiques de Paris 2024.
02:03:36 Les bouquinistes sont vents debout depuis l'annonce de cette nouvelle.
02:03:39 La préfecture de Paris invoque des raisons de sécurité, des raisons que ne comprennent pas les bouquinistes.
02:03:44 Ils ne s'opposeront pas à la fermeture de leur commerce pendant trois semaines environ, mais ils ne veulent pas qu'elle soit déplacée.
02:03:52 Alors ils invoquent des raisons de matériel. Chaque boîte a sa spécificité et peut être endommagée rapidement.
02:03:59 Et ils craignent surtout que leur activité, qui est déjà en berne depuis quelques années, ne disparaisse définitivement.
02:04:05 Alors avant de vous entendre, messieurs, sur ce sujet, on va écouter tout de même les premiers concernés, les bouquinistes. On écoute.
02:04:13 On ne sait pas ce qu'on va devenir si on n'est pas indemnisés. Ils veulent démonter nos boîtes pour les mettre je ne sais pas où.
02:04:19 Les livres, on ne sait pas où les entreposer. C'est ça le problème. Je crois qu'ils veulent éradiquer les bouquinistes.
02:04:26 La ville de Paris, je pense, ne nous aime pas. Moi, mes boîtes, elles ont entre 80 et presque un siècle.
02:04:31 Il y a certaines parties, vous voyez les boulons. Même si on les change, c'est indéboulonnable. Je ne sais pas comment ils vont les faire pour enlever.
02:04:39 Le chiffre d'affaires, c'est très simple. Mars, avril, mai, juin, juillet, août, septembre, octobre, huit mois.
02:04:46 Nous, ce qu'on demande, c'est la protection de nos boîtes, que personne n'aille danser la carte manuelle dessus et qu'on puisse rouvrir à la fin des jeux nos boîtes, normalement, comme avant.
02:04:55 On va perdre trois semaines de travail, trois semaines pendant lesquelles il n'y a aucune indemnisation n'est prévue.
02:05:00 Alors bien évidemment, il y a une question symbolique qui est très forte. Ces bouquinistes font partie de la carte postale parisienne.
02:05:06 On va y revenir. Mais avant, Vincent Roy, c'est vrai que là, il y a encore beaucoup d'incertitudes.
02:05:11 On entend déplacer, pas déplacer, pour combien de temps indemniser, pas indemniser.
02:05:16 Sur ce sujet, il y a quand même quelque chose de scandaleux. C'est-à-dire qu'on est en train de dire à ces gens, vous ne pourrez pas commercer.
02:05:25 Ils disent aussi, j'ai entendu d'autres témoignages, que c'est l'été qu'ils gagnent le mieux leur vie, évidemment.
02:05:30 C'est pendant cette période-là que leur chiffre d'affaires est le plus important. On ne leur propose, je le répète, aucune indemnisation.
02:05:37 On propose de les déplacer. Donc bon, les déplacer. Mais est-ce que leur nouvel emplacement va être aussi bon commercialement ?
02:05:47 Puisque s'ils sont sur les quais, c'est à la fois le symbole de Paris, mais c'est aussi parce que l'emplacement est bon.
02:05:53 Je pense qu'il y a des questions d'emplacement. Et puis après, finalement, il y a le symbole.
02:05:57 C'est-à-dire que c'est les livres contre la sécurité ou la sécurité contre les livres.
02:06:05 Et puis, ce que en général, les ministres toujours s'y promptent à parler. Je vois notre ministre de la Culture.
02:06:14 On ne l'a pas entendu.
02:06:15 Non. Le silence est total. C'est pourtant son domaine. Nous sommes le pays de la littérature, le pays littéraire par excellence, si j'ose dire.
02:06:25 Et là, silence complet du ministère de la Culture. Tout ça participe d'un climat délétère dans lequel nous vivons.
02:06:40 Je trouve que ce n'est pas bon du tout. Ce n'est pas bon pour l'image du pays.
02:06:44 Parce qu'encore une fois, les bouquinistes à Paris, c'est la carte postale, effectivement.
02:06:48 Et pas simplement. C'est la preuve d'un pays et d'une ville les plus littéraires au monde.
02:06:59 Et puis après, pour des questions de sécurité, enfin voilà. Non, je pense que c'est pour des questions de commodité.
02:07:04 C'est-à-dire qu'effectivement, comme on veut que cette journée d'ouverture des Jeux olympiques, tout le monde puisse bien voir, accéder, etc.
02:07:11 Et puis on ne cherche pas, peut-être ne cherchons pas, une solution qui permettrait d'accorder tout le monde.
02:07:20 C'est intéressant ce que disait Vincent de la Morandière. On oppose le livre et la sécurité.
02:07:28 Oui, c'est absolument impossible au niveau symbolique.
02:07:32 La littérature, demander à des bouquinistes d'arrêter de vendre des livres pour assurer la sécurité des citoyens, c'est absolument...
02:07:45 Sur le symbole, ce n'est pas possible. C'est vraiment ce qu'on appelle la logique de guerre, en fait, dans l'Evinas.
02:07:51 C'est-à-dire que face à un ennemi, il n'y a plus d'éthique qui tienne. Il n'y a plus de logique, il n'y a plus de raison, il n'y a plus de mesure.
02:07:58 Face à un ennemi, en fait, on fait taire tout le reste.
02:08:02 Et ce qui est très inquiétant dans cette histoire d'organisation et de maintien de la sécurité pour les JO, c'est que l'ennemi, il est potentiel.
02:08:09 Et à ce titre-là, on impose malgré tout des contraintes à des gens qui ont le droit d'exercer une liberté, qui est celle du commerce.
02:08:17 Et j'invite, je pense, à ces bouquinistes à faire assez vite un référé-liberté pour demander aux juges administratifs
02:08:24 s'ils considèrent que oui ou non, tout simplement, au nom de la sécurité, la préfecture de police de Paris peut porter une atteinte grave à leur activité commerciale.
02:08:34 Et c'est une activité qui est commerciale, qui est importante. Trois semaines au mois d'été, au cœur de leur saison, certains ne vont pas s'en remettre économiquement.
02:08:44 Et donc, vraiment, il faut se poser la question d'un contrôle par le juge administratif de ce qui se profilait être une interdiction, une atteinte à la liberté de commerce.
02:08:55 Et en tout cas, au niveau symbolique, il y a quelque chose de très choquant, c'est-à-dire interdire le livre et la vente du livre pour assurer la sécurité.
02:09:02 Oui, allons-y à fond dans le symbole. C'est-à-dire qu'on peut effectivement se questionner sur le fait de savoir si le livre recouvre toujours une très grande importance,
02:09:12 à la fois dans notre pays et en particulier dans cette ville. Vraiment, on peut légitimement, lorsque l'on voit cette situation, on peut légitimement se poser cette question.
02:09:22 Et qu'en pensent les touristes ? On leur a posé la question, regardez.
02:09:26 C'est le quartier un peu touristique, le vieux Paris. Ça représente vraiment l'ancien Paris avec les monuments derrière.
02:09:32 C'est dommage parce que c'est un peu une histoire de Paris. Je trouve les quais, etc. Et c'est vrai que je ne vois pas en quoi la sécurité va être gênée par les bouquinistes.
02:09:40 Ils sont là depuis toujours. Donc bon, ça fait partie de la carte postale de Paris.
02:09:44 Je les aime vraiment beaucoup et je me souviens de ma mère. Elle avait acheté ici une petite image et cela lui rappelle sa visite à Paris.
02:09:57 Nous passions par là pour voir Notre-Dame et je pense que c'est génial parce que vous pouvez voir la Seine et avoir une belle vue des bouquinistes.
02:10:06 Voilà, Paris, ce sont aussi ces bouquinistes et les touristes qui viendront pour les Jeux olympiques, ils viendront aussi, notamment.
02:10:14 Alors pas que, bien sûr, mais pour ce Paris, ce Paris des bouquinistes.
02:10:18 Oui, vous voyez, moi je propose une chose. On va commencer par s'occuper de l'insécurité qui règne au Champs de Mars.
02:10:25 On va s'occuper de l'insécurité qui règne à Montmartre. On va s'occuper de l'insécurité qui règne à la Gare du Nord et dans bien d'autres lieux.
02:10:32 Et puis après, on se préoccupera peut-être d'un problème de sécurité causé par les bouquinistes.
02:10:38 Parce que tout ça serait risible si ce n'était pas ces gens qui travaillent et que l'on empêchait de faire du commerce.
02:10:45 Mais ce qui est intéressant, vous nous disiez, ils peuvent saisir la justice justement pour rester. Donc l'affaire n'est peut-être pas terminée.
02:10:52 Oui, tout à fait, ça s'appelle même un référé de liberté. Ils peuvent tout à fait contester cette interdiction devant le juge administratif.
02:10:58 Il faut y aller franchement.
02:11:02 Et on suivra tout cela de très près, donc la situation des bouquinistes à Paris.
02:11:07 Je vous propose de revenir à présent sur cette polémique. Cette polémique, on en a parlé aujourd'hui, liée à la loi Antisquatte.
02:11:13 Elle a été adoptée en juin, pour rappel. Puis le Conseil constitutionnel a rendu un avis.
02:11:19 12 des 13 articles sont validés. Celui qui a été censuré, c'est l'article 7, article qui visait à écarter la responsabilité légale du propriétaire d'un bien illégalement occupé en cas de dommage,
02:11:31 à la suite d'un défaut d'entretien du bien. C'est un peu technique. Les précisions sont signées Adrien Spiteri. Et on en parle ensuite.
02:11:39 Les Sages ont censuré un article, ce fameux article 7. Il devait tout simplement permettre au propriétaire d'un bien squaté de ne plus avoir à l'entretenir.
02:11:48 Notamment en cas de dommage résultant d'un défaut d'entretien. Le Conseil constitutionnel a tout simplement décidé de ne pas aller à l'encontre de l'article 1244 du Code civil que vous allez voir.
02:12:00 Le propriétaire d'un bâtiment est responsable du dommage causé par sa ruine lorsqu'elle est arrivée par une suite du défaut d'entretien ou par le vice de sa construction.
02:12:10 Conséquence, si le bien est mal entretenu, la personne qui occupe illégalement le logement peut attaquer le propriétaire.
02:12:18 Alors vous l'imaginez évidemment cela a suscité de vives réactions, notamment à droite.
02:12:23 Regardez ce tweet de Louis Alliot, premier vice-président du Rassemblement national et maire de Perpignan.
02:12:29 Désormais un squatteur peut poursuivre un propriétaire s'il ne vient pas entretenir son logement. Où va-t-on ?
02:12:34 La prochaine étape c'est de leur remplir le frigo. Et malgré l'absence de cet article 7, les sages ont validé le reste du texte qui alourdit, rappelons-le,
02:12:45 et vous le voyez à l'image, à trois ans d'emprisonnement et 45 000 euros d'amende les sanctions contre les soumetteurs.
02:12:52 Et conséquence de cette polémique, conséquence rare voire inédite. Le Conseil constitutionnel a réagi par via de tweets.
02:13:03 Première nouvelle méthode, une méthode moderne pour expliquer que la censure de l'article 7 de la loi des ferrées a pour seul effet de maintenir l'état des droits en ce domaine.
02:13:16 Les motifs de la censure prononcés par le Conseil constitutionnel ne privent pas le législateur de la possibilité de réformer ce même état du droit
02:13:23 pour aménager la répartition des responsabilités entre le propriétaire et l'occupant illicite.
02:13:29 Ils se fondent sur la nécessité que ce faisant demeure protéger les droits des tiers victimes de dommages.
02:13:35 Voilà ce que dit le Conseil constitutionnel, Vincent Lamorandière, peut-être un éclairage.
02:13:39 Par exemple, ça veut dire que c'est pour protéger un passant qui prendrait une fuile sur la tête.
02:13:45 En fait, cette censure du Conseil constitutionnel se comprend très aisément parce qu'en fait, ça dit au propriétaire,
02:13:52 il n'y a pas d'irresponsabilité quand les dommages qui atteignent l'édifice, par certains côtés, exposent un risque de ruine ou d'effondrement du bâtiment.
02:14:03 Et ce n'est pas parce qu'il y a des squatteurs à l'intérieur que vous, propriétaire, vous n'avez pas de responsabilité pour éviter la ruine du bâtiment.
02:14:13 C'est bien le terme qui est visé par l'article 1244, l'effondrement du bâtiment.
02:14:18 On sait à quel point c'est important. On a vu à Marseille, par exemple, des bâtiments qui sont effondrés, qui n'étaient pas squattés d'ailleurs.
02:14:24 Il y avait des locataires, des habitants qui avaient tout à fait un droit et un titre pour y être.
02:14:29 Et donc, ce que veut éviter le Conseil constitutionnel, c'est de créer une zone d'irresponsabilité.
02:14:36 Par contre, il ne décharge pas du tout, il ne crée pas d'irresponsabilité non plus pour le squatteur,
02:14:44 puisqu'il a validé les dispositions qui aggravent la peine pour le squatteur.
02:14:49 Et donc, ça reste un délit de violer un domicile, il étend même le domaine d'application du texte.
02:14:54 C'est un premier point. Et après, on sait très bien qu'il y a d'autres mécanismes juridiques, de partage de responsabilité civile.
02:15:01 Et sur le pénal, c'est un autre aspect un peu plus...
02:15:04 Alors justement, pour les téléspectateurs qui nous rejoignent, nous en parlions de ce thème au début de cette émission.
02:15:09 Et Vincent Roy, vous avez souligné finalement une vraie question en proposant un cas très concret,
02:15:17 peut-être que vous pourriez leur dire et nous réexpliquer, Maître.
02:15:22 Oui, je disais, vous avez un petit pavillon. Ce pavillon, vous êtes propriétaire de ce pavillon,
02:15:29 c'est votre résidence secondaire, admettons, pour complexifier le cas.
02:15:33 Et ce pavillon est squatté. Il est squatté au mois de janvier.
02:15:37 Tout est impeccable dans le pavillon, il n'y a pas de problème ni d'électricité, ni de gaz.
02:15:42 Mais au bout de trois mois, alors même qu'il est squatté, le squatteur observe dans le pavillon une fuite de gaz.
02:15:52 Et il ne fait rien pour circonscrire cette fuite.
02:15:56 Ce qui fait que ça donne lieu à une explosion, je force le trait évidemment,
02:16:01 à une explosion qui fait exploser le pavillon, les maisons d'à côté, il y a des victimes, etc.
02:16:07 Dans ce cas-là, qui est responsable ? Quelle responsabilité va-t-on aller chercher ?
02:16:13 Alors, la première chose, c'est qu'en droit pénal, et là vous parlez de responsabilité pénale.
02:16:18 Oui.
02:16:19 En droit pénal, le premier principe, c'est que nul n'est responsable pénalement que de son propre fait.
02:16:25 Il n'existe pas de responsabilité pénale pour autrui.
02:16:29 Ça existe en droit civil, on peut être responsable pour ses enfants qui sont incapables,
02:16:34 mais ça n'existe pas en droit pénal.
02:16:38 Et donc, dans l'exemple que vous donnez, d'une part, le propriétaire n'est pas au courant de la fuite de gaz.
02:16:44 Absolument.
02:16:45 Puisque le squatteur ne l'en informe pas.
02:16:49 Et donc déjà, il n'y a pas d'élément intentionnel, ça c'est un premier élément.
02:16:53 Ensuite, on pourrait se demander si on ne rentre pas dans une responsabilité pour les infractions involontaires,
02:16:59 mais pour ça, là encore, il faut qu'il y ait une faute pénale du propriétaire.
02:17:04 Et donc, quelle est la faute du propriétaire ?
02:17:07 Ça ne peut pas être une faute caractérisée, ça ne peut pas être le non-respect d'une obligation particulière de sécurité ou de prudence.
02:17:13 Donc il faut chercher une faute, et en fait, dans cette hypothèse-là, on n'en a pas.
02:17:18 En fait, il est aussi, et c'est le dernier point, à mon avis, il n'est pas exposé à un risque pénal, parce qu'il y a une rupture de la causalité.
02:17:26 Est-ce que vous êtes satisfait, Vincent Roy, de cette réponse ?
02:17:29 Je suis assez satisfait pour les propriétaires qui se retrouveraient dans le cas qui nous occupe.
02:17:36 Je voudrais dire quelque chose à propos, justement, je crois que ça n'a pas été dit, à propos de ces affaires de squattes.
02:17:42 Il y a une chose qui me trouble beaucoup, c'est que les squatteurs, j'ai lu pas mal de papiers sur la question,
02:17:47 quand ils arrivent, la première chose qu'ils font, par exemple, pour l'électricité ou le gaz, c'est de téléphoner, par exemple,
02:17:53 pour changer le compteur, pour se faire mettre un compteur à leur nom.
02:17:58 Vous savez que vous pouvez absolument faire n'importe quoi.
02:18:00 C'est-à-dire que vous arrivez dans un lieu, vous voyez le compteur, vous voyez le numéro qu'il y a sur le compteur,
02:18:04 vous appelez un fournisseur d'électricité, par exemple, et vous dites, voilà, on vient de me louer cette...
02:18:11 Et là, vous changez le compteur sans qu'on ne vous demande rien.
02:18:14 C'est-à-dire qu'on ne vous demande pas un acte de propriété, on ne vous demande pas un bail, on ne vous demande rien.
02:18:20 Il y a vraisemblablement une vraie faille, là.
02:18:22 Il y a vraisemblablement une vraie faille. Et je crois que ça, c'est assez peu dit.
02:18:25 Enfin, je terminerai par une chose, et comme j'ai un avocat devant moi, j'en profite.
02:18:32 On nous dit que cette nouvelle loi est favorable aux propriétaires.
02:18:37 Et je veux bien l'entendre, et vous avez raison de le souligner.
02:18:41 Pourquoi me dit-on cela ? Parce qu'on a augmenté la peine.
02:18:45 C'est-à-dire qu'on est passé de un an à trois ans de prison pour le squatter, et que de surcroît, on a augmenté l'amende.
02:18:52 Mais premièrement, article 1, si j'ose dire, quand la peine était de un an, jusqu'alors, on ne l'a pas vue être appliquée.
02:19:02 Premier point.
02:19:03 Et deuxième point, on a beau augmenter la sanction financière,
02:19:07 la personne qui squatte en 95% des cas, elle est parfaitement insolvable.
02:19:13 Tout ça est donc, encore une fois, de la poudre aux yeux.
02:19:17 Il n'y a pas de volonté politique, au vu de cette loi,
02:19:20 il n'y a pas de volonté politique de régler ce problème des squats,
02:19:25 c'est-à-dire, pour être très clair, de foutre dehors ceux qui n'ont rien à faire chez vous.
02:19:30 Donc une loi en décalage avec la réalité ?
02:19:33 Alors, je ne partagerai pas complètement votre point de vue.
02:19:36 Je m'en doutais !
02:19:38 En fait, là encore, il faut scinder les dispositifs.
02:19:42 Vous avez des dispositifs pour procéder à des expulsions,
02:19:46 qui sont des dispositifs qui mettent beaucoup de temps,
02:19:49 les procédures en mettent plus d'une année en moyenne.
02:19:51 Mais c'est de tout ça dont les gens sont désespérés, au vrai.
02:19:53 Et effectivement, ça désespère les propriétaires.
02:19:57 Vous vous rendez compte ? Vous avez un bien que vous avez mis 30 ans à payer avec un prêt.
02:20:02 Mais laissez-moi finir.
02:20:04 Mais en aggravant la peine encourue, on change de dispositif pénal
02:20:09 et on peut passer sur des dispositifs qui sont beaucoup plus rapides.
02:20:13 Parce que quand vous avez trois ans encourus,
02:20:15 vous pouvez être exposé, par exemple, à la détention provisoire.
02:20:19 Vous pouvez faire l'objet d'une garde à vue et être placé sous contrôle judiciaire
02:20:23 avec une interdiction de vous représenter sur le lieu de commission d'infraction,
02:20:28 c'est-à-dire le lieu de la violation du domicile.
02:20:31 Donc en fait, en aggravant le dispositif pénal,
02:20:34 on peut permettre aux propriétaires, s'ils ont le relais des forces de l'ordre et des forces de police,
02:20:41 d'avoir un dispositif plutôt coercitif qui peut court-circuiter le dispositif plus long,
02:20:48 civil, relatif aux expulsions.
02:20:51 Cher maître, si vous êtes en train de m'expliquer qu'on pourra dès demain matin,
02:20:55 enfin dès la promulgation de la loi, qu'on pourra expulser très facilement
02:21:01 un couple de migrants avec deux enfants d'un appartement du 11e arrondissement de la ville,
02:21:07 je crois que vraiment, à partir de demain matin, je vais me mettre à croire au Père Noël.
02:21:12 En fait, il va falloir demander ça non pas au Père Noël, et je le regrette,
02:21:16 mais au procureur de la République.
02:21:18 Et en fait, le procureur de la République, qui a un monopole, là encore,
02:21:22 dans l'appréciation des poursuites, pourra voir si la poursuite de la violation
02:21:30 et du maintien dans le domicile rentrent dans les priorités.
02:21:34 Mais comme on sait aussi que les squats sont des lieux de concentration
02:21:37 et de multiplication des infractions, sont des lieux de consommation de drogue,
02:21:41 il y a aussi l'occasion de l'agression sexuelle,
02:21:45 en fait, ça peut être un lieu de concentration et de multiplication des infractions,
02:21:49 peut-être que le procureur de la République d'une juridiction va décider d'en faire une priorité.
02:21:55 Il nous reste très peu de temps, messieurs, merci pour ce débat, c'était passionnant, éclairant également.
02:22:01 Ce tweet de Sandrine Rousseau, ce tweet, vous l'avez certainement vu passer,
02:22:06 il a fait réagir cette semaine.
02:22:08 La députée écologiste a établi une corrélation entre la consommation de viande
02:22:13 et les incendies qui touchent le pourtour méditerranéen.
02:22:17 La Méditerranée brûle et les écologistes en France regardent notre barbecue,
02:22:21 finalement, c'est ce qu'on peut dire.
02:22:22 Voilà, on va lire le tweet de Sandrine Rousseau.
02:22:24 "La consommation de viande est une des causes de ce qui se passe en Algérie, Espagne, Grèce, Chine, Arizona et partout.
02:22:28 Se prendre en photo, tout sourire avec un morceau de viande,
02:22:31 aujourd'hui c'est cracher à la figure de celles et ceux qui fuient, brûlent, meurent de chaleur."
02:22:36 C'est de l'écologie ou de l'idéologie au fond, Vincent Roy ?
02:22:40 Je ne sais pas, mais je regarde le tweet de Mme Rousseau qui fait partie du même groupe,
02:22:44 je parle de la NUPES, accord électoral, du même groupe que M. Roussel du PC.
02:22:53 Mais alors, elle doit penser que M. Roussel qui prône le barbecue et la viande rouge
02:23:00 est un personnage dangereux, non ?
02:23:04 Effectivement, en tout cas, on sait qu'il y a peut-être aussi quelques tensions entre Sandrine.
02:23:09 C'est heureux, c'est heureux.
02:23:11 Mais Mme Rousseau qui est sous ce tweet et sous cette ironie dont je faisais preuve,
02:23:18 on sait que Mme Rousseau n'est pas une écologiste, que c'est une écoféministe
02:23:21 et que derrière la viande rouge, elle pointe ceux qui selon elle mangent de la viande rouge,
02:23:27 c'est-à-dire les mâles hétérosexuels. C'est ça qui est pointé.
02:23:31 Il ne faut pas se tromper, il ne faut pas être la dupe des propos de Mme Rousseau.
02:23:35 Êtes-vous dupe des propos de Mme Rousseau ?
02:23:37 Je ne suis pas dupe des propos de Mme Rousseau et j'ai tendance à rappeler cette citation
02:23:41 en disant que face à un problème, et c'est sûr que le réchauffement climatique est un problème,
02:23:44 il n'y a pas de débat sur ça, les sages cherchent une solution et les insensés cherchent un coupable.
02:23:51 Et peut-être que Mme Rousseau va un petit peu vite quand même en cherchant dans les mangeurs de viande
02:23:57 un coupable.
02:23:59 Sandrine Rousseau qui a réagi également cet après-midi après le conseil de défense
02:24:04 décidé par le président de la République suite à la situation au Niger, le coup d'État au Niger.
02:24:09 Je vous le rappelle, voilà.
02:24:10 Sandrine Rousseau qui dit "le Niger fournit à la France l'uranium indispensable aux centrales nucléaires"
02:24:14 d'où le conseil de défense.
02:24:16 Rappel, le nucléaire ne permet pas du tout l'indépendance énergétique.
02:24:20 Là, effectivement, également, Mme la députée Sandrine Rousseau qui incontestablement se trompe.
02:24:25 Deux choses intéressantes là-dessus.
02:24:27 Vous savez que Greta Thunberg qui tenait à peu près les mêmes propos est revenue sur ses propos
02:24:33 puisqu'elle dit maintenant "si, si, l'énergie nucléaire"
02:24:37 elle est revenue vraiment sur la question du nucléaire.
02:24:42 Donc elle est en contradiction aujourd'hui avec Mme Rousseau.
02:24:46 Et puis dernière chose, la France a 10 ans d'uranium devant elle.
02:24:49 C'est pas tout à fait rien.
02:24:51 Et puis le premier fournisseur d'uranium de la France n'est plus le Niger depuis longtemps mais le Kazakhstan.
02:24:56 Encore une fois, le tweet de Mme Rousseau est le tweet de la bêtise affronte Toro.
02:25:03 Oui, on pense surtout que la France avait intérêt à garder des liens étroits avec le Niger
02:25:10 qui est une base arrière en fait pour la lutte contre le djihadisme dans le Sahel.
02:25:14 Et donc c'est aussi pour des questions de sécurité, de lutte contre le terrorisme djihadiste
02:25:19 que je pense que la France s'investit au Niger.
02:25:23 Et la situation au Niger, allez-y pour...
02:25:25 Non mais si Mme Rousseau n'allait pas se promener dans des manifestations interdites avec son écharpe de député,
02:25:31 tout ça finalement serait très drôle.
02:25:33 Le problème c'est qu'évidemment, quand on contrevient à la loi ce qui est son cas, c'est plutôt pénible.
02:25:41 Allez, pour conclure, il nous reste très peu de temps messieurs.
02:25:44 Un hommage à l'équipe de France de football féminine libérée par leur capitaine Wendy Renard.
02:25:49 Pourtant, diminuées, les Bleus ont décroché leur premier succès à référence du Mondial en dominant le Brésil 2 buts à 1
02:25:57 au terme d'un combat mémorable qui dégage considérablement leur tableau à Brisbane.
02:26:02 Il y a eu des doutes après le premier match, c'est vrai, contre la Jamaïque, match nul.
02:26:06 L'incertitude sur l'état du mollet de Wendy Renard, l'échant des supporters brésiliens présents dans les tribunes.
02:26:12 L'équipe de France a tout balayé d'un revers de manche au Brisbane Stadium grâce à la tête rageuse de la capitaine lyonnaise
02:26:20 à la 83ème minute sur un corner, on vient de le voir, de Selma Bechel.
02:26:25 Elle était pourtant incertaine jusqu'au dernier instant, Vincent Roy.
02:26:30 Elles vont me faire vibrer ces Bleus.
02:26:33 Si vous, je reprends votre expression, si au football vous balayez tout cela d'un revers de manche, c'est une faute.
02:26:39 Ça vaut pénalty.
02:26:41 Ça vaut pénalty, c'est ce que j'ai dit, effectivement.
02:26:43 Bravo à l'équipe de France.
02:26:45 Et un grand merci aux sportifs qui arrivent à redonner à la France un sentiment d'unité dans ces moments-là,
02:26:51 qu'on recherche, qui est difficile à trouver en ce moment.
02:26:54 Et puis surtout je suis tétanisé dans cette société française, parce que si je dis par exemple, mais le football,
02:26:58 puisque je n'oserais jamais dire, si jamais j'avais l'audace de dire, mais le football féminin ne m'intéresse pas vraiment,
02:27:04 on dirait, oh là là, quel odieux fasciste.
02:27:06 Alors je dis, bravo à l'équipe de France.
02:27:08 Mais est-ce que l'unité française vous intéresse ?
02:27:11 Je suis tout à fait sincère, mais je le dis.
02:27:13 Mais voilà, je dis bravo à l'équipe de France.
02:27:15 Et moi je vous dis bravo à tous les deux.
02:27:17 Vincent Roy, Vincent Damand, un grand merci d'avoir décrypté l'actualité, d'avoir débattu sur ce plateau de Soir Info.
02:27:23 L'actualité continue bien évidemment sur CNews.
02:27:26 Célia Barod dans un instant pour l'édition de la nuit.
02:27:29 Excellente nuit sur notre antenne.
02:27:32 A très vite.
02:27:33 -Merci.
02:27:33 ♪ ♪ ♪

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