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Transcription
00:00 Bonsoir Clara Copponi, vous êtes cycliste, membre de l'équipe de France.
00:04 Bonsoir Eric Monin, bienvenue, ambassadeur de Paris 2024, administrateur du CNOSF,
00:10 le Comité national olympique et sportif français.
00:12 Bonsoir donc à vous deux, très content de passer cette heure avec vous.
00:16 Mais cette histoire des Jeux de Paris, elle a commencé loin de Paris,
00:20 loin de la capitale française, à 10 000 kilomètres du côté de Lima au Pérou.
00:23 C'était le 13 septembre 2017.
00:27 Mesdames et Messieurs, j'ai le grand honneur de vous annoncer
00:32 que le Comité national olympique a élu simultanément
00:37 la capitale de la Coupe du monde de la 33e Olympiade 2024
00:43 et la capitale de la Coupe du monde de la 34e Olympiade 2028,
00:49 Paris 24, Los Angeles 28.
00:57 Voilà, et on y était, c'était un beau moment évidemment,
01:00 même si le suspense avait été brisé un petit peu avant.
01:04 En 2017, Clara, vous n'aviez que 18 ans.
01:06 Est-ce que déjà pour vous, Paris 2024, c'était un objectif ?
01:10 Du coup, j'avais quand même en tête déjà Tokyo avant,
01:12 mais oui, du coup, à l'annonce de Paris 2024, c'était tout de suite l'objectif principal.
01:19 Eric, cette annonce de 2017, elle est assez historique.
01:22 Il aurait fallu attendre quand même un siècle,
01:25 un siècle, 100 ans pour que Paris accueille ses troisièmes Jeux d'équipe.
01:28 Oui, c'est vrai, c'est quelque chose d'incroyable,
01:30 mais je voudrais quand même rappeler que Paris 2024, Los Angeles 2028,
01:35 on a eu le même phénomène déjà il y a un siècle.
01:38 En 1924, Paris obtient les Jeux et de manière identique,
01:43 l'année 1928 est donnée aussi à Amsterdam,
01:47 parce que Pierre de Coubertin dit écoutez, j'ai une faveur à faire au CIO,
01:50 donnez-nous les Jeux à Paris et après je m'en irai et je serai serein.
01:55 Donc Coubertin les Jeux et en même temps, pour ne pas décevoir Amsterdam 1928,
01:59 on a cette double attribution qu'on va retrouver à Lima,
02:03 précisément, comme vous l'avez dit, en 2017.
02:05 En 2017, alors des Jeux de Paris qui vont débuter de manière spectaculaire.
02:10 Une cérémonie d'ouverture qui, pour la première fois,
02:12 ne sera pas organisée dans un stade, mais en plein cœur de la ville.
02:16 Paris audacieux des organisateurs.
02:18 Est-ce que vous pouvez nous dire, Eric, peut-être,
02:20 je ne sais pas si vous êtes dans le secret des Jeux,
02:22 mais comment est née cette idée-là ?
02:24 - Ah, comment elle est née ? Alors déjà,
02:26 si on fait le parallèle avec le centenaire, si vous m'autorisez,
02:30 il y a eu une seule fois où la cérémonie d'ouverture n'a pas eu lieu dans un stade.
02:34 C'est en 1924, sur un vélodrome, dans un vélodrome à la Cipal, à Vincennes.
02:39 Vous voyez comme quoi, 1924, 2024, il y a des choses qui sont assez...
02:43 - Qui se rejoignent. - Ah, qui se rejoignent.
02:45 Alors comment est née cette histoire ?
02:47 En fait, vous savez qu'au CIO, il y a eu une volonté un petit peu de bouleverser un petit peu les codes,
02:51 notamment avec l'agenda 2020 de Thomas Barre, le président du CIO,
02:55 de revoir en fait une certaine forme de copie
02:57 pour rendre les Jeux beaucoup plus populaires, beaucoup plus jeunes, beaucoup plus dynamiques.
03:01 Voilà, donc je crois que c'est une explication.
03:03 Alors simplement, je peux vous dire qu'il y aura...
03:05 - Donc ce n'est pas forcément la volonté des organisateurs de Paris 2024,
03:08 ça vient aussi un peu du CIO ?
03:09 - Non, moi je dirais tout simplement, c'est suite à une discussion
03:13 que les choses se sont organisées comme ça.
03:14 Simplement, ce que je peux vous dire, c'est qu'il y aura 39 bateaux,
03:17 il y aura 18 bateaux accompagnateurs,
03:19 et j'espère que vous serez dans les bateaux en tous les cas.
03:21 - On espère aussi.
03:22 - On l'espère tous.
03:23 Alors la pression, elle est forcément énorme sur les épaules d'un homme,
03:28 Tony Stanguet, le patron de Paris 2024,
03:30 mais c'est un compétiteur, un ancien athlète de haut niveau qui appréhende ces Jeux
03:33 comme il appréhendait aussi sans doute ces épreuves de kayak,
03:36 l'excitation de ces grands rendez-vous.
03:38 Écoutez-le.
03:39 - On est entrés dans la dernière ligne droite à partir d'aujourd'hui.
03:43 Dans un an, notre pays accueillera le monde.
03:45 Dans un an, on va accueillir les meilleurs athlètes du monde entier,
03:49 plus de 200 pays.
03:50 On va vivre cette magie olympique que j'ai effectivement déjà vécue en tant qu'athlète.
03:55 Et j'ai hâte de voir mon pays briller à l'occasion de ces Jeux.
03:58 Je pense que ça va être un moment inoubliable.
04:02 - Alors Clara, ce seront normalement, on croise les doigts,
04:05 évidemment, vos deuxièmes Jeux olympiques dans un an.
04:08 Vous avez participé aux Jeux de Tokyo, mais vous n'étiez pas à la cérémonie d'ouverture.
04:11 Vous étiez arrivé un petit peu plus tard avec l'équipe de cyclisme.
04:14 Qu'est-ce que vous pouvez d'ores et déjà imaginer qui pourrait se passer dans votre tête
04:18 au moment d'être sur ces bateaux, sur ces péniches ?
04:20 Parce que vous devriez y être.
04:22 Les épreuves de cyclisme, elles commenceront un peu plus tard.
04:24 - Oui, ça commence un peu plus tard.
04:25 Donc on a l'espoir avec toute l'équipe, on a discuté,
04:28 on est à notre dernier stage de ça et on espère y être cette année,
04:32 enfin l'année prochaine.
04:34 Et je ne sais pas, je pense que dans la tête d'un athlète,
04:38 d'être là à la cérémonie, c'est le commencement.
04:42 La préparation, elle est finie à ce moment-là, on commence les Jeux.
04:48 - Le commencement, mais un aboutissement aussi un peu.
04:50 - Un aboutissement, oui, bien sûr.
04:52 Et je pense que là, ça va être magique d'après les échos qu'on a.
04:56 Ça va être quelque chose d'extraordinaire.
04:57 J'ai eu aussi la chance de faire l'ouverture des Jeux européens de la jeunesse en 2015 à Tbilisi.
05:05 Et déjà là, c'était extraordinaire.
05:07 Donc j'imagine que sur des vrais Jeux, ça doit être...
05:09 - Avec une foule, Eric, on n'a pas encore la jauge exacte des spectateurs qui seront sur les quais de scène.
05:15 On parle de 100 000 spectateurs payants sur les quais bas.
05:19 On avait évoqué 500 000, 600 000, mais ça sera sans doute revu à la baisse.
05:23 Donc 500 000 spectateurs au BAMOU pour accueillir tous ces athlètes de ces différentes délégations.
05:30 Environ 170 000 accréditations, 45 000 volontaires, 39 berges, bateaux.
05:40 Oui, quelque chose de considérable.
05:41 Et j'imagine l'émotion qu'on doit ressentir à ce moment-là, qui est assez incroyable.
05:48 - Alors, vos deuxième Jeux à seulement 23 ans, Tokyo, dont vous ne gardez pas malheureusement un très, très bon souvenir.
05:54 - Ça va.
05:55 Mais non, ça va venir.
05:57 Non, sur le coup, c'est vrai qu'en tant qu'athlète, revenir des Jeux olympiques sans médaille,
06:04 malgré mes 21 ans à l'époque, c'était une grosse déception.
06:07 Aujourd'hui, j'arrive à retirer que du positif de ces Jeux.
06:11 Et c'est ce qui me motive aujourd'hui à me préparer pour Paris, parce que depuis que j'ai quitté Tokyo, j'ai que ça en tête.
06:16 - Et prendre votre revanche, justement, un peu sur les Jeux ?
06:18 Est-ce qu'on peut parler de revanche ?
06:20 - Je ne sais pas. Non, peut-être pas une revanche.
06:21 Parce que ce n'est pas les mots, mais je pense que je vais jouer de cette expérience, de cette déception.
06:27 Mais au final, avec du recul, je me dis que j'étais à la forme de ma vie.
06:30 J'avais que 21 ans. C'est l'expérience.
06:32 Il y avait tellement de pression.
06:34 Voilà, je vais jouer sur la première expérience et je vais tout donner pour briller en France.
06:41 - Et depuis, vous avez en tout cas relevé la tête, puisque lors des Mondiaux de Saint-Quentin en Yvelines, à domicile,
06:47 vous avez été médaillée. La pression, finalement, vous la supportez bien.
06:52 On dit souvent que les sportifs français ont du mal devant le public français dans l'Hexagone.
06:57 C'est votre cas ou pas ?
06:58 - Non, là, j'étais quand même à l'aise.
07:00 En plus, maintenant, j'habite dans les Yvelines.
07:02 La piste, je la connais par coeur.
07:03 - Ex-Oise, vous avez peut-être reconnu l'accent.
07:05 - Oui, mais expatriée dans les Yvelines.
07:08 Mon club, c'est dans les Yvelines.
07:10 Donc voilà, aujourd'hui, c'est un public qu'on connaît.
07:15 En plus, l'année d'avant, l'année des Jeux, on a quand même eu des championnats du monde à Roubaix.
07:19 Donc, ça faisait deux championnats sur notre territoire.
07:22 Et non, je n'étais pas plus stressée que ça.
07:26 Au contraire, je pense que je me suis servie de toute cette bonne atmosphère.
07:29 Et aussi, je n'ai pas souvent l'habitude d'avoir ma famille sur des compétitions internationales.
07:33 Là, j'avais ma petite sœur, ma mère, ma meilleure amie qui était là.
07:36 - Ça, la pression, c'est quelque chose qui vous galvanise justement à l'approche des compétitions et pendant la compétition ?
07:41 - Oui, je pense que moi, ça m'anime.
07:43 Cette pression-là, j'essaie de la tourner en positif, jamais en négatif.
07:47 Et ça me donne la pêche et la motivation.
07:51 Même si, bon, peut-être quelques minutes avant le départ, un peu la pétoche, mais ça va, ça repart.
07:56 - Alors, il y a un autre grand rendez-vous qui approche pour vous.
07:58 C'est dans quelques jours, début août, les Mondiaux qui se dérouleront en Écosse, du côté de Glasgow.
08:03 Est-ce que c'est là, parce qu'on sait que c'est toujours particulier l'année pré-Olympique, il faut se qualifier.
08:07 Est-ce que c'est là que vous pourriez décrocher votre billet ou en tout cas une partie du billet pour Paris ?
08:10 - Une partie, ça a commencé déjà depuis le mois de février.
08:13 Et là, c'est quoi ? Il reste encore un championnat d'Europe, après le championnat du monde et trois Coupes du monde pour avoir la qualif.
08:20 On est bien parti. On a eu de très bons résultats cet hiver.
08:24 Donc là, voilà, il faut qu'on réussisse nos championnats du monde.
08:27 Donc il y a forcément de la pression.
08:28 Mais avec tout le progrès qu'on a fait depuis Tokyo, justement, je pense que c'est bien avancé.
08:34 Je ne veux pas m'avancer, mais j'ai confiance en mon équipe.
08:37 Et voilà, je sais qu'on va y arriver.
08:39 - Eric, est-ce que vous voulez rebondir sur ce que vous avez dit ?
08:41 - Oui, il y aura 329 champions olympiques pour Paris.
08:45 - C'est l'homme des chiffres, Eric Mandand.
08:46 - Oui, c'est vrai, c'est vrai.
08:48 En fait, c'est des Jeux particuliers.
08:50 Vous l'avez bien signalé.
08:51 C'est des Jeux complètement nouveaux.
08:53 C'est des Jeux où, globalement, on aura une jauge d'athlètes.
08:55 Donc c'est la première fois qu'on aura si peu d'athlètes depuis un paquet d'années.
09:00 On aura 10 500 athlètes, tout confondu.
09:02 - Et parité. - Parité totale, mais aussi avec les sports additionnels.
09:06 Tandis qu'à Tokyo, vous avez vécu, on avait les sports olympiques,
09:10 les 28 sports plus les sports additionnels.
09:13 Et donc, globalement, ça faisait plus de 11 000 athlètes.
09:14 Là, c'est la première fois que la jauge déchange 10 500 athlètes avec les sports additionnels.
09:19 Donc, effectivement, être aux Jeux, c'est vraiment déjà un exploit.
09:22 Donc, c'est vraiment assez incroyable.
09:24 - Les Jeux de Tokyo, des Jeux très particuliers.
09:25 On y était aussi à France 24 avec ce contexte Covid.
09:28 Mais ça y est, les Jeux olympiques vont retrouver leur public et ces ambiances qui nous sont si chères.
09:35 Clara Copponi, l'une des athlètes sur qui...

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