La reconstruction mammaire après cancer

  • l’année dernière
Avec Isabelle Sarfati, chirurgienne spécialiste cancer du sein

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##LA_VIE_EN_VRAI-07-18##
Transcript
00:00 Allez tout de suite la parole au terrain bien sûr avec vous Laurie on vous retrouve et puis notre invitée ce matin.
00:06 Oui avec nous une femme qui est mobilisée, une chirurgienne pour aider les femmes victimes de cancer du sein.
00:11 Ce chiffre une femme sur huit va développer un cancer du sein au cours de sa vie.
00:15 Plus de 61 000 nouveaux cas dépistés en 2023 et nous sommes donc avec Isabelle Sarfati,
00:20 un chirurgien spécialisé dans ce cancer du sein. Bonjour docteur.
00:23 Bonjour Isabelle Sarfati et merci d'être avec nous ce matin sur Sud Radio.
00:28 Vous êtes à l'origine de l'Institut du sein créé à Paris en 2004 et vous avez ouvert une nouvelle unité consacrée à la reconstruction mammaire après un cancer.
00:36 Expliquez-nous déjà ce qui vous a poussé à ouvrir une telle unité.
00:39 Parce qu'il y a en France un déficit de nombre de services et de médecins qui font de la reconstruction mammaire.
00:47 Avant la pénurie intense de soignants, il y avait beaucoup de services publics qui faisaient des reconstructions mammaires.
00:58 Actuellement, les services hospitaliers et les centres anticonservés ont été déstabilisés par le Covid et par le manque de soignants
01:05 et proposent de moins en moins de possibilités de reconstruction mammaire aux femmes.
01:10 Quand vous dites qu'il y a moins de chirurgiens, de spécialistes aujourd'hui, il y a une raison en particulier à cela ?
01:16 Il y a un déficit de soignants, on le sait depuis longtemps.
01:22 Qui est assez généralisé à ce niveau-là.
01:24 Les plasticiens spécialisés en reconstruction mammaire ne sont pas fréquents, ils sont plus spécialisés en chirurgie esthétique.
01:33 C'est l'hyperspécialité, donc il n'y a pas énormément de plasticiens qui maîtrisent bien toute la reconstruction mammaire.
01:40 Nous-mêmes, nous sommes une équipe de 7 chirurgiens parce que nous faisons toutes les techniques qui vont du lambeau libre au feeling, aux prothèses.
01:48 Toutes les techniques qui sont utilisées en reconstruction mammaire.
01:51 On a une tatoueuse artistique avec nous qui fait du tatouage 3D.
01:55 Ce sont des grosses équipes qui sont capables de faire face à toutes les techniques.
01:59 Quand on parle justement de reconstruction mammaire après un cancer, de quoi parle-t-on exactement Isabelle Sarfati ?
02:06 De réparation du sein, de prothèses obligatoirement ?
02:10 Absolument pas. D'abord il faut savoir que le traitement du cancer du sein n'aboutit au retrait du sein que dans 30% des cas.
02:18 Dans 70% des cas, grâce justement au dépistage, c'est-à-dire au fait qu'on détecte des cancers plus tôt, plus petits, et qu'on peut conserver le sein.
02:27 On conserve donc le sein dans 70% des cas.
02:30 Dans 30% des cas, il est nécessaire de retirer le sein.
02:33 Et à ce moment-là, le sein peut être reconstruit soit par une prothèse, soit par une partie de l'individu, c'est-à-dire son ventre ou son dos,
02:42 soit par des injections de graisse qui servent à la fois soit à faire une reconstruction globale, mais ça concerne un faible nombre de reconstructions,
02:50 soit surtout à re-sculpter par-dessus une reconstruction pour avoir une précision de forme et une douceur de contour
02:59 qu'on n'a peut-être pas directement dès le premier temps opératoire.
03:02 Vous avez parlé de l'importance du dépistage, justement dépister le plus tôt possible.
03:08 Effectivement, est-ce que les Françaises se font dépister suffisamment par rapport au cancer du sein ?
03:16 Non, on est mauvais élève, mais c'est normal.
03:20 C'est-à-dire que sincèrement, je fais des mammographies régulièrement, ce n'est pas un moment qu'on a envie d'avoir devant soi.
03:28 L'idée qu'on puisse nous annoncer, alors qu'on va très bien, du jour au lendemain, qu'on a un cancer du sein et qu'il faut se traiter,
03:37 ce n'est pas une nouvelle super joigneuse.
03:39 Cela dit, ce dépistage permet de dépister des cancers tôt, d'avoir des traitements légers, d'éviter souvent des chimiothérapies.
03:48 Donc c'est important de pouvoir se faire traiter d'un cancer du sein par les techniques les plus légères possibles,
03:54 donc de le prendre le plus précocement possible.
03:56 Justement, quel conseil vous donnez aux auditeurs de Sud Radio qui vous écoutent actuellement Isabelle Sarfati ?
04:03 A partir de quel âge il faut se faire dépister ? Parce qu'il y a un âge en particulier. Et puis, tous les combien ?
04:09 Alors, le texte officiel, c'est de, je crois, de 50 à 75 ans, avec une mammographie tous les 3 ans.
04:20 Cela dit, ce rythme doit être révisé en fonction des histoires personnelles de chacun.
04:26 On fera du dépistage de cancer du sein très tôt sur des femmes qui ont des familles avec de nombreux cas de cancer du sein,
04:34 donc chez lesquelles on suspecte un risque plus important.
04:38 Donc il va falloir adapter ce dépistage à chacun individuel, et c'est les gynécologues ou les médecins traitants
04:44 qui vont définir avec chacune le rythme idéal.
04:47 Vous l'avez dit, il y a plein de façons effectivement de faire la reconstruction du sein.
04:54 Il n'y a pas forcément de prothèse, mais pour celles, les patientes qui doivent passer justement par cette étape-là de la prothèse,
05:00 est-ce qu'il y a des risques en coureux ? Est-ce qu'il y a des risques qui existent, et lesquels ?
05:05 Alors, les reconstructions par prothèse sont extrêmement fiables, elles sont utilisées par les centres anticancéreux depuis très longtemps,
05:12 ce n'est absolument pas dangereux. Il y a juste une précaution, et un message qu'on aimerait donner aux femmes en ce moment, en été,
05:19 c'est que ça ne concerne que les femmes qui ont une reconstruction après cancer du sein avec une prothèse.
05:26 Il faut éviter de s'exposer à la chaleur du soleil avec un maillot de bain sombre, c'est-à-dire noir, marron ou bleu marine,
05:35 parce que le sein reconstruit est insensible, et les maillots de bain sombres focalisent la chaleur,
05:42 et le fait qu'il y ait une petite quantité de tissu coincé entre la prothèse et le corps
05:47 fait qu'il y a tous les ans des brûlures graves qui arrivent, y compris sur des reconstructions qui ont déjà 15 ans,
05:53 et qui peuvent compromettre cette reconstruction. C'est idiot, il suffit de le savoir,
05:58 il faut faire attention à la chaleur et aux maillots de bain sombres l'été quand on a une reconstruction par prothèse.
06:03 - Grâce à vous, le message est passé. J'avais une dernière question, j'entendais qu'un test d'empreinte digitale pourrait remplacer à terme la mammographie,
06:10 qui paraît plutôt désagréable en tout cas, il vous semble plutôt efficace, ce test d'empreinte digitale,
06:17 vous avez entendu parler, j'imagine, il pourrait être utilisé rapidement ?
06:21 - D'abord, je n'en ai absolument pas entendu parler, j'ai entendu parler des prises de sang, etc.
06:26 Il est vrai qu'on peut espérer dans le futur avoir des moyens de dépistage de plus en plus légers, de plus en plus faciles,
06:34 et qu'on cherche des traceurs qu'on puisse trouver, peut-être éventuellement même dans les empreintes digitales,
06:39 je n'en ai aucune idée. Pour l'instant, ce n'est pas l'actualité.
06:43 - Eh ben voilà, en tout cas c'est clair, Isabelle Sarpattia, un grand merci d'avoir été avec nous ce matin sur Sud Radio,
06:48 chirurgienne, plasticienne à l'origine de l'Institut du sein à Paris, avec cette nouvelle unité consacrée à la reconstruction mammaire après un cancer.
06:55 Merci à vous et bonne journée. - Merci beaucoup, bonne journée.
06:59 - Allez, 8h45 sur Sud Radio, on revient dans un instant, Laurie Leclerc, petite heure de vacances, ça vous dirait ?
07:07 - Avec plaisir, on va partir direction les campings, nous allons du côté de la Bretagne, en vacances,
07:16 nous allons découvrir le domaine des ormes, domaine donc 5 étoiles. - Allez, à tout de suite sur Sud Radio.

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