Retrouvez 'Raconte moi une chanson' avec Guy Carlier tous les jours à 7h50 cet été !
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##RACONTE_MOI_UNE_CHANSON-2023-07-18##
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NewsTranscription
00:00 À l'issue de radio il est 7h50, c'est le moment où Guy Carlier nous raconte une chanson.
00:08 Et aujourd'hui, Laurie, il nous parle de rupture amoureuse.
00:11 Oui, rupture amoureuse, c'est un thème qui ne vous concerne pas, Laurie, vous avez l'air
00:16 radio jolie.
00:17 Je lis ce que je lui ai dit.
00:18 Alors, la chronique de Guy, c'est "Raconte-moi une chanson", pas "Racontons notre vie privée".
00:23 Donc on va parler de la chanson du jour.
00:25 Et c'est donc la chanson choisie par Guy qui raconte "Orly" de Jacques Brel, qui est pour
00:31 lui la chanson de rupture la plus émouvante générique.
00:34 Le grand matin était Sud Radio.
00:38 Toute la musique que j'aime.
00:42 Et maintenant.
00:45 Raconte-moi une chanson.
00:51 Raconte-moi une chanson, dit Carlier.
00:56 Je ne me harasse pas de ce jingle.
00:58 Génial.
00:59 Bonjour Guy.
01:00 Bonjour Guy.
01:01 Bonjour Laurie, bonjour Benjamin, bonjour à tous.
01:04 Hier matin, je racontais ce moment dans la voiture au retour de Bretagne où j'ai appris
01:07 la mort de Jane Birkin.
01:08 Et souvenez-vous Benjamin, je venais juste de vous téléphoner quelques instants auparavant
01:13 pour vous dire que je passais tout près de Pontrieux, ce lieu que vous aimez à vous ressourcer
01:18 entre une belle famille qui ne vous a jamais accepté, qui vous parle sans cesse de l'ex
01:23 de votre compagne et le chien de cette dernière qui se frotte contre votre cheville.
01:27 Après on comprend mieux pourquoi vous passez l'été à Sud Radio avec Laurie.
01:31 Non, je plaisante.
01:32 Je plaisante car je vais vous parler d'une chanson triste et vous savez à quel point
01:36 j'aime ces transitions entre l'humour et l'émotion.
01:39 Ce passage de rire aux larmes.
01:41 C'est tout simplement la comédia dell'arte.
01:43 Le gars qui se la pète.
01:45 Je vais vous parler aujourd'hui de la plus belle chanson de rupture amoureuse que je
01:48 connaisse et si je plaisante ainsi c'est que j'ai du mal à en parler.
01:52 Tant cette chanson nous ramène à une situation que nous avons connue tous et qui hante nos
01:56 souvenirs.
01:57 Une rupture.
01:58 Chacun de nous a vécu une rupture.
01:59 Chacun de nous a connu ce moment où l'autre s'en va, où l'on se demande comment on
02:03 va pouvoir vivre ce qu'il nous reste de vie sans l'autre.
02:06 Ce moment où on se dit qu'on ne le méritait sans doute pas, que cet autre va être heureux
02:11 avec un nouvel amour tandis que nous nous resterons seuls à vider le frigo la nuit
02:15 pour remplir le trou béant creusé dans nos entrailles par la bombe de la séparation.
02:20 Jacques Brel avait chanté la séparation dans "Ne me quitte pas" qui est probablement
02:24 la plus forte, la plus douloureuse des chansons de rupture.
02:26 Mais je ne l'ai pas choisie ce matin car cet homme qui perd toute dignité et qui demande
02:30 "laisse-moi devenir l'ombre de ton ombre, l'ombre de ton chien" est insupportable.
02:35 Mais dans la chanson Orly, ce n'est pas Brel qui vit une séparation.
02:38 Il en est juste un témoin.
02:40 Comme nous avons tous été témoins de ça en raccompagnant des proches à l'aéroport
02:45 après qu'ils aient passé quelques jours chez nous et qu'on est soulagé de les voir
02:49 s'en aller.
02:50 Parce que vous qui m'écoutez, par exemple, vous vivez cette situation en ce moment pendant
02:54 les vacances.
02:55 Au début, on est content de recevoir ses cousins provinciaux et puis l'enthousiasme
02:58 s'efface peu à peu devant la promiscuité.
03:01 Dès le premier matin, on ne sait pas à quelle heure se lever pour ne pas faire de bruit.
03:04 On entend enfin la chasse d'eau indiquant qu'ils sont levés.
03:07 Il faut trouver des activités.
03:08 Pendant quelques jours, on se tape les Champs-Elysées, la Tour Eiffel, le Sacré-Cœur, les grands
03:12 magasins pour trouver leur t-shirt "Hiker Paris".
03:15 Bref, vous êtes content de les ramener à l'aéroport et de retrouver votre tranquillité.
03:20 Vous les regardez partir.
03:21 Ils sont de l'autre côté de la douane.
03:22 Ils vous font coucou.
03:23 Lui, il gonfle sa joue.
03:25 Il appuie avec son index comme vous l'avez fait le soir où vous avez picolé.
03:28 Mais là, hors contexte, ce rituel d'un soir alcoolisé devient ridicule.
03:32 C'est à cet instant, vous les avez vus, ces deux-là, qui se quittent juste avant
03:36 que les hôtesses vérifient les billets de ceux qui partent.
03:38 Ils laissent aller vers les formalités de douane.
03:41 Ils se sont arrêtés.
03:42 Ils ont créé un bouchon dans le flot des départs.
03:44 Ils se disent adieu pour la cinquantième fois.
03:47 Mais ils n'arrivent toujours pas à se séparer.
03:49 Alors, un homme en pantacourt à la banane ouverte sur son ventre a dit peu pour en sortir
03:54 les billets a crié "Mais avancez, merde !"
03:56 Et on a tous eu envie de tuer ce type en pantacourt qui laisse apparaître un tatouage
04:01 tribal sur un mollet trop fort et qui brise les adieux comme on brise un cristal.
04:06 Bon, je m'énerve alors.
04:07 Voici Brahel.
04:08 Écoutez bien les mots.
04:09 Vous ne crierez jamais "Avancez, merde !" dans un aéroport.
04:14 Ils sont plus de 2000 et je ne vois que deux.
04:16 La pluie les a soudés, semblent-ils l'un à l'autre ?