La décision surprise de Macky Sall de ne pas se présenter à la présidentielle, après douze années passées au pouvoir, a provoqué une onde de choc au sein de la scène politique sénégalaise. Quels sont les enjeux pour la majorité ? Pour l’opposition ? L’analyse de Benjamin Roger, dans la Semaine de JA, sur RFI chaque semaine.
Plus d'informations à lire ici : https://www.jeuneafrique.com/evenements/presidentielle-senegal-2024/
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00:00 *Générique*
00:08 La Une de Jeune Afrique donc avec cette semaine Benjamin Roger, il est au micro de François Ballarin.
00:13 Il revient sur deux des grandes actualités du continent ces derniers jours,
00:16 les enjeux de la succession de Macky Sall au Sénégal mais aussi l'arrivée de Bola Tinoubou à la tête de la CDRO.
00:23 Bonjour Benjamin Roger.
00:24 Bonjour.
00:25 Après la décision de Macky Sall de ne pas briguer un troisième mandat, Jeune Afrique revient cette semaine sur les conséquences de cette décision.
00:31 Oui, une décision surprise pour beaucoup, même si le chef de l'État sénégalais assure qu'il avait pris sa décision depuis un moment.
00:39 Ce qui est sûr c'est que la non-candidature de Macky Sall à la présidentielle de février 2024
00:43 rebatte totalement les cartes dans le jeu politique sénégalais.
00:46 Et donc, y compris dans son propre camp où la course à sa succession est ouverte.
00:51 Alors c'est une première, une présidentielle au Sénégal sans le président sortant.
00:55 Il y a une autre nouveauté, c'est la refonte du système électoral qui change la donne.
00:59 Qui change la donne et qui permet à des candidats comme Khalifa Sall, l'ancien maire de Dakar,
01:04 ou Karim Ouad, le fils de l'ancien président Abdelouahade, de pouvoir se présenter.
01:08 On évoquait Macky Sall, il lui faut un successeur qui aura la difficile tâche, on l'imagine,
01:13 de faire oublier celui qui jusqu'ici était absolument incontournable.
01:16 Oui, quel qu'il soit, le successeur de Macky Sall aura du pain sur la planche.
01:20 Il arrive après un président omnipotent, omniprésent, qui décidait de tout,
01:25 qui a été pendant 12 ans au pouvoir.
01:26 Et donc, pour son successeur, la tâche va être difficile de lui succéder.
01:31 Il aura beaucoup à prouver pour montrer qu'il est à la fois digne de prendre la suite,
01:35 mais en même temps à porter du changement dans le camp de Macky Sall.
01:40 Les enjeux de la succession de Macky Sall au Sénégal s'étalirent cette semaine dans Jeune Afrique.
01:47 Autre actualité du continent, Benjamin Roger, l'arrivée de Bolat Inoubu à la tête de la CDAO,
01:52 le nouveau président nigérian qui se vote intransigeant avec les poutchistes.
01:56 Oui, le président nigérian qui prend la tête de la CDAO pour un an,
01:59 et qui, dans son discours d'intronisation, a eu des propos assez durs
02:05 à l'égard des poutchistes au pouvoir au Mali, au Burkina Faso et en Guinée,
02:10 en leur rappelant que, notamment, leur engagement électoraux
02:13 et le fait qu'ils s'étaient engagés à faire des élections et à rendre le pouvoir aux civils à l'issue de leur transition respective.
02:19 Alors ça c'est un discours, est-ce qu'on peut imaginer qu'il soit suivi d'actes ?
02:23 C'est toute la question, il y a déjà eu des sanctions de la CDAO contre le Mali par exemple, qui ont été levées.
02:28 Certains y ont vu des propos un peu chocs pour essayer de mettre la pression,
02:34 mais la question maintenant est de savoir comment s'assurer et faire respecter leur engagement
02:39 aux différents régimes de transition, donc au Mali, au Burkina et en Guinée.
02:43 Toute la question est de savoir comment justement les pousser à respecter ces engagements.
02:47 Et pour Bolat Inubu, ça va être tout l'enjeu à la CDAO.
02:50 Il y a des discours assez forts, il y a des mots assez forts qu'il a pu avoir.
02:54 Maintenant, beaucoup attendent les actes pour voir comment il va pouvoir effectivement s'assurer
02:58 que dans ces trois pays, les transitions aillent bien à leur terme et que des élections soient organisées à leur issue.
03:03 La position dure de la CDAO vis-à-vis des poutchistes, c'est à lire cette semaine dans Jeune Afrique.
03:11 Merci Benjamin Roger.
03:12 Merci.
03:13 Benjamin Roger avec François Ballin.