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L'actualité du jour décryptée en plateau avec les journalistes et les invités de #120minutesInfo

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00:00:00 Bonjour à tous, bonjour à toutes, ravis de vous accueillir dans 120 minutes info sur ces news, l'actualité, nos débats bien sûr en compagnie de nos invités, Georges Fenech.
00:00:09 Bonjour Georges Fenech, ravi de vous retrouver. Hubert Coudurier nous a rejoint. Bonjour, soyez les bienvenus.
00:00:14 Michael Sadoun est là également. Bonjour Michael Sadoun et William Té. Bonjour et ravi de vous retrouver William Té.
00:00:19 Les débats dans quelques instants mais d'abord un point sur l'actualité avec Trina Magdine.
00:00:23 Au nom d'Emile, le petit garçon de 2 ans et demi disparu depuis une semaine dans les Alpes de Haute-Provence.
00:00:35 Le parquet menace d'ouvrir une enquête pour escroquerie si les cagnottes ne sont pas fermées.
00:00:39 Les faits sont punissables d'une peine de 5 ans de prison.
00:00:43 La visite surprise du président sud-coréen en Ukraine. Il s'est rendu dans la ville de Boucha, théâtre d'un massacre de civils imputés à l'armée russe.
00:00:51 Il ira ensuite se recueillir à un mémorial pour les morts de la guerre afin d'y déposer une gerbe.
00:00:56 Avant une réunion au sommet avec Volodymyr Zelensky en fin de journée, le président ukrainien a remercié son homologue sud-coréen pour sa significative première visite en Ukraine.
00:01:06 Plusieurs centaines d'acteurs en grève aux côtés des scénaristes. Ils réclament une meilleure rémunération et des garanties concernant l'usage de l'intelligence artificielle.
00:01:15 Ils souhaitent notamment interdire à cette dernière de cloner leur voix et leur image. Cette grève est la première réunissant acteurs et scénaristes depuis 63 ans à Hollywood.
00:01:24 Et pour nos débats avec nos invités, Linda Kebab, déléguée nationale Unité SGP Police nous a rejoints car une nouvelle manifestation interdite aujourd'hui a lieu à Paris dans le 10e arrondissement contre, je cite l'intitulé "les violences de la police" à l'initiative du comité Adama Traoré.
00:01:42 On va en parler dans quelques instants d'ailleurs avec nos invités mais d'abord un point avec l'envoyée spéciale de CNews sur place.
00:01:54 Malgré l'interdiction prononcée par les juges des référés du tribunal administratif de Paris, la manifestation contre les violences policières organisée par la coordination nationale a bien eu lieu mais en très très petit comité.
00:02:09 Une cinquantaine de personnes se sont rassemblées dans une rue adjacente à la place de la République, entourées et encadrées par de nombreux policiers sur place.
00:02:18 Comme vous pouvez le voir sur ces images, l'ambiance est plutôt calme malgré la colère que l'on peut ressentir dans les nombreux discours de revendications.
00:02:26 Un important dispositif a été mis en place, plusieurs dizaines de camions de policiers dans les rues qui entourent la place dont des canons à eau.
00:02:34 On a pu assister aussi à de nombreux contrôles d'identité.
00:02:38 Il faut dire que cet événement avait reçu un important soutien citoyen, notamment par le biais d'une tribune signée par quelques 500 personnalités et qui avait récolté plus de 10 000 soutiens.
00:02:48 Merci pour ces précisions et on reste évidemment connecté avec vous s'il se passe quelque chose d'où à côté de la place de la République où initialement cette manifestation était prévue.
00:02:58 On est dans une rue adjacente du 10e arrondissement de la capitale qu'a lieu cette manifestation interdite avec une cinquantaine d'organisations de gauche dont la France Insoumise ou encore la CGT ou encore le comité Adama Traoré
00:03:10 qui en est à l'origine, qui dénonce cette nouvelle interdiction de manifester.
00:03:14 J'aimerais d'abord avoir votre réaction Linda Kebab. Cela veut dire, dans la manière dont c'est présenté, même si c'est une manifestation interdite, dans sa teinte titulée,
00:03:22 on peut voir de celles et ceux qui organisent cette manifestation que la police est violente, en tout cas que les violences au sein de la police sont récurrentes.
00:03:30 Bonjour, oui, enfin j'ai envie de vous dire à ce stade-là, je ne sais pas en fait si ça vaut toujours le coup de parler de ce qu'en fait on parle d'une cinquantaine de personnes qui ont besoin d'attirer l'attention sur elles.
00:03:40 Alors peut-être que le business des t-shirts est en mal et donc du coup il faut un petit peu le relancer.
00:03:45 Enfin cette manifestation elle est assez outrageante, elle est outrageante pour les quartiers populaires que ces gens prétendent représenter pour au final se retrouver entre petits bobos de la capitale
00:03:54 qui ne connaissent rien de la vie dans les quartiers pauvres.
00:03:57 Et puis moi j'aimerais juste dire à ces gens-là et que l'opinion publique se rende compte que le malheur des quartiers populaires, c'est pas le fait de la police.
00:04:05 Heureusement la police elle tente tant bien que mal de tenir ces quartiers qui sont gangrenés par des cahiers qui mènent la vie dure aux gens.
00:04:11 Dans les problèmes de ces quartiers c'est par exemple, et bien ces gens-là n'en parlent pas parce qu'en réalité la vie des gens de ces quartiers ne les touche pas.
00:04:19 Sauf quand ça concerne les policiers parce qu'il faut bien pouvoir taper sur quelqu'un et en plus c'est lucratif.
00:04:23 Mais la nuit dernière à Pierrefitte par exemple dans le 93, dans ce qui pourrait être un règlement de compte, il y a un jeune homme qui a été tué par balle, pas un mot.
00:04:31 À Noisy le Secq, il y en a un autre, un très jeune homme qui a pris deux coups de couteau.
00:04:36 Visiblement il intervenait lorsque d'autres tentaient de dérober une voiture.
00:04:40 Et donc ces gens-là en réalité, les quartiers, les jeunes qui meurent, à savoir une centaine je rappelle, dans les règlements de compte autour du trafic de stupéfiants, ça ne les intéresse pas en fait.
00:04:48 Leur business c'est juste de taper sur les policiers et vendre des t-shirts.
00:04:51 Donc à ce stade-là c'est même plus intéressant de les commenter, c'est juste des attiseurs de haine et cette interdiction de manifestation elle est tout à fait légitime.
00:04:58 Moi vraiment je ne suis pas porte-parole des autorités préfectorales, mais néanmoins en fait ils sont juste dans le trouble à ordre public, dans les violences, dans la vindicte et puis dans le business, il faut bien le rappeler.
00:05:08 En effet, une manifestation, je le rappelle encore une fois, interdite, comme c'était le cas le week-end dernier, la manifestation avait eu lieu.
00:05:14 Alors en effet très peu de monde poursuivre la manifestation de la semaine dernière.
00:05:18 Apparemment pour celle d'aujourd'hui c'est le cas, mais ce que dénoncent ces manifestants, en tout cas le comité Linda Kebab, ce sont évidemment les violences policières, c'est comme ça qu'ils les intitulent,
00:05:28 c'est la manière aussi d'agir, la répression, le comportement des policiers au moment d'appréhender des fauteurs de trouble.
00:05:35 C'est ça qui est pointé du doigt.
00:05:37 Et puis en fait on est l'avocat de l'individu qu'on a bien envie de défendre.
00:05:40 En réalité c'est juste une manifestation pour les délinquants, les criminels, les fauteurs de trouble, les personnes qui dégradent, qui brûlent les voitures de pauvres gens,
00:05:48 qui brûlent les bus des mamans qui n'ont plus les moyens d'aller au marché, des papas qui n'ont plus les moyens d'aller travailler.
00:05:54 En réalité c'est une manifestation en faveur de ces gens-là.
00:05:57 Franchement on choisit sa cause et ses valeurs et j'ose croire que nos concitoyens ont quand même conscience que,
00:06:03 aujourd'hui comme je vous l'ai dit, nos collègues tentent tant bien que mal dans des quartiers très pauvres,
00:06:08 où il n'y a pas forcément de services publics à la hauteur, de jouer le rôle d'un petit peu de tout,
00:06:12 c'est-à-dire le dialogue, la répression, la lutte contre le trafic de stupes,
00:06:16 souvent l'assistante sociale, l'admonestation des enfants dont les parents sont des missionnaires ou parfois complices.
00:06:21 Et donc en fait cette manifestation c'est juste une injure.
00:06:24 S'ils laissaient faire la justice, si vraiment ils voulaient justice,
00:06:27 parce qu'en fait c'est souvent le mot qu'on entend scandé dans ce type de manifestation,
00:06:31 ils laisseraient faire.
00:06:32 C'est pas une manifestation qui réclame justice, c'est une manifestation qui réclame vengeance.
00:06:36 C'est une manifestation de gens qui ne veulent que de la tête de policier sur des plateaux, c'est tout.
00:06:41 En réalité il n'y a même pas à commenter.
00:06:43 Moi aujourd'hui je ne serai pas dans mon rôle de représentant du personnel,
00:06:46 et j'en profite, je profite d'être sur votre antenne,
00:06:49 pour vous dire qu'en réalité le mal qui ronge aujourd'hui dans la police,
00:06:52 c'est le mal-être des policiers.
00:06:54 Ces gens-là ajoutent en fait au syndrome de citadelle assiégée dont sont victimes nos collègues.
00:06:58 Et aujourd'hui nos collègues ils sont extrêmement au plus mal, je vous le dis très sincèrement.
00:07:02 Je vous révèle quelque chose, il y a une fronde qui se prépare dans les rangs de la police,
00:07:06 et je ne serai pas dans mon rôle si je ne vous le disais pas.
00:07:08 Il y a des paroles politiques qui ont énormément blessé ces dernières semaines.
00:07:11 Il y a encore eu une parole hier du président de la République qui a énormément fait jaser.
00:07:16 Et une fois encore c'est notre organisation syndicale qui profite,
00:07:19 je vous en remercie de quelques minutes sur votre antenne,
00:07:21 pour vous dire que lorsque le président de la République a eu des propos au moment de l'affaire de Nanterre,
00:07:25 à savoir que le tir du collègue était inexcusable,
00:07:28 nous sommes la seule organisation syndicale par la voix de mon secrétaire général
00:07:32 à avoir dit qu'il y avait une rupture de confiance entre le président de la République et nos collègues.
00:07:37 À nouveau il y a des paroles du président de la République qui ont été tenues hier en parlant de conneries,
00:07:42 toujours pour qualifier et parler des événements de Nanterre, du tir de Nanterre.
00:07:50 Moi je vais vous le dire, encore une fois,
00:07:52 et on sera la seule organisation syndicale à vous le dire parce qu'on n'est pas un feu idéopolitique,
00:07:55 ces propos sont en train de faire énormément de mal chez les policiers.
00:07:59 Il y a une fronte qui se prépare, il y a des policiers en arrière maladie,
00:08:02 il y a d'autres policiers qui ont levé le pied,
00:08:04 évidemment qui se font taper par la hiérarchie.
00:08:06 Donc franchement, honnêtement, les manifestations des délinquants,
00:08:08 franchement ça nous passe au-dessus de la tête.
00:08:10 Vous avez raison de le préciser sur l'antenne puisque la parole est libre en effet.
00:08:15 Vous faites référence aux propos notamment, ou à l'interpellation plus exactement,
00:08:19 de Mathieu Vallée, policier qui vient de temps en temps aussi sur le plateau de CNews.
00:08:23 Il a interpellé lors du 14 juillet le président de la République
00:08:25 par rapport au policier qui a tué Naël lors de cette interpellation.
00:08:29 Et le président a peut-être répété ou a ajouté au manque de soutien que les policiers ressentent
00:08:37 en disant que c'était une connerie.
00:08:38 Et quand une connerie est faite, je cite le président bien sûr,
00:08:41 je ne me permettrai pas de paraphraser ou de donner un tel terme à l'antenne,
00:08:45 Linda Kebab, il faut la dénoncer.
00:08:48 Donc c'est ce sentiment d'abandon de la part du chef de l'État, du gouvernement,
00:08:53 de la justice aussi que ressentent les policiers.
00:08:56 Et quand vous parlez que quelque chose se trame, cela veut dire quoi ?
00:08:59 Cela veut dire que les policiers se mettraient en grève ?
00:09:01 Aujourd'hui il y a une fronde en tant que représentant du personnel.
00:09:04 Vous vous doutez bien qu'on a une collecte en direct du ressentiment des collègues.
00:09:09 Ce n'est pas un sentiment d'abandon, là clairement c'est de l'abandon.
00:09:12 Soyons clairs, on est dans un État de droit avec une séparation des pouvoirs.
00:09:16 J'aimerais juste vous dire, si demain la justice reconnaissait que notre collègue de Nanterre
00:09:22 avait agi dans le cadre du Code de sécurité intérieure,
00:09:25 qu'est-ce que va faire le président de la République pour revenir sur ses paroles en Moonwalk ?
00:09:28 Moi j'aimerais juste le savoir.
00:09:30 Donc nous nos collègues aujourd'hui sont très en colère,
00:09:32 beaucoup réclament de lever le pied,
00:09:34 beaucoup réclament de ne plus faire d'interpellation, de mise à disposition,
00:09:38 bref de chiffres dans cette administration qui aime tant la politique du chiffre.
00:09:41 Et aujourd'hui il est important de dire à nos concitoyens,
00:09:44 attention vos policiers, on n'est plus en train de tirer sur la corde,
00:09:47 la corde est en train de rompre.
00:09:49 Alors on va faire une petite digression par rapport à ce qui est prévu,
00:09:51 on reviendra à la manifestation dans quelques instants.
00:09:53 Évidemment la parole circulera aussi pour nos invités sur le plateau,
00:09:56 mais comme vous faites allusion Linda Kebab,
00:09:58 et vous avez sans doute raison de le faire,
00:10:00 puisqu'on sent qu'il y a de la détermination et beaucoup de sincérité dans vos propos.
00:10:04 Cette interpellation également de Mathieu Vallée avec le président de la République hier,
00:10:09 je vous propose de la réécouter et justement de bien peser, sous-peser,
00:10:13 quels sont les mots du président de la République
00:10:15 qui avait déjà parlé finalement de bavure au moment où Naël avait été tué à Nanterre.
00:10:21 On écoute, c'était hier, sur CNews.
00:10:24 On a besoin que vous souteniez les policiers et les gendarmes, même quand c'est difficile.
00:10:28 Et je le fais en permanence.
00:10:30 Même le policier qui a tiré vous savez.
00:10:31 Mais non, là ce qui est en désaccord avec vous, c'est que soutenir, ça n'est pas être complaisant.
00:10:35 Je sais bien, il y a la justice.
00:10:36 Oui, mais je vais toujours laisser la justice faire.
00:10:38 Je n'ai jamais parlé d'un cas individuel.
00:10:40 Vous savez que les policiers ils tiennent la République à bout de bras, c'était dur.
00:10:43 La République elle tient par l'ordre,
00:10:45 et elle tient avec des policiers qui respectent tout le carré de la cote ontologique.
00:10:49 Les policiers doivent aller vers la droite pour s'en soigner.
00:10:51 Exactement, mais c'est pour ça qu'on doit aussi la transparence.
00:10:53 Tout à fait.
00:10:54 Et donc soutenir, ça...
00:10:55 Tout à fait.
00:10:56 Donc vous m'avez toujours vu à vos côtés, quand vous étiez attaqués.
00:10:59 Vous m'avez toujours vu à vos côtés quand il a fallu investir et créer des postes.
00:11:02 Moi je ne soutiens pas les policiers en supprimant des postes.
00:11:04 C'est vrai.
00:11:05 Mais le soutien moral c'est important.
00:11:06 Et je soutiens moralement les familles et les policiers.
00:11:08 Mais les policiers et les gendarmes c'est pour les gens,
00:11:09 dans les commissaires et les brigades de gendarmerie.
00:11:11 Et là on crée 200 brigades.
00:11:13 Simplement, quand il y a une connerie qui est faite, il faut le dire.
00:11:17 Et il y a des médias, certains élus notamment de l'extrême gauche qui font la police.
00:11:21 Il faut pas...
00:11:22 Il y a des slogans intolérants que je ne vais même pas répéter qu'on a entendus.
00:11:25 Il faut être intraitable parce que la police, je le dis toujours,
00:11:27 elle sert l'ordre républicain.
00:11:29 La police ça n'est pas un camp.
00:11:30 Exactement.
00:11:31 Elle sert la loi de la République.
00:11:32 C'est pas une bande.
00:11:33 Exactement.
00:11:34 C'est au-dessus.
00:11:35 En tout cas vous avez des femmes et des hommes qui sont fiers de ça.
00:11:36 Merci.
00:11:37 Moi je suis fier d'eux.
00:11:38 Merci.
00:11:39 Et de leur famille.
00:11:40 Merci.
00:11:41 Merci beaucoup.
00:11:42 Bonne semaine.
00:11:43 Bonne semaine.
00:11:44 Merci.
00:11:45 Je vous demande de réagir.
00:11:46 Encore une fois, Linda Kebab, on entend très nettement le président de la République
00:11:47 qui dit que c'est une erreur.
00:11:48 Je le cite, "quand une connerie est faite, il faut le dire".
00:11:50 C'est encore une fois un non-respect de la présomption d'innocence,
00:11:53 très vraisemblablement, pour ce policier de Nanterre.
00:11:55 Et c'est ça qui fait mal à vos collègues aujourd'hui, notamment ?
00:11:59 C'est une douleur qui s'ajoute aux autres.
00:12:01 Il y a trois semaines, le tir était inexcusable.
00:12:04 Donc, exit la présomption d'innocence et la justice.
00:12:07 Et puis aujourd'hui, je ne suis pas dans la complaisance.
00:12:10 C'est les propos qui tiennent.
00:12:11 Et en plus, quand il y a une connerie qui est faite, il faut le dire.
00:12:13 En réalité, ce n'est pas être complaisant que de respecter la présomption d'innocence.
00:12:17 Et je pense que la plus grosse des conneries, c'est justement tenir ce type de propos,
00:12:21 alors que les collègues sont à ça, vraiment, de mettre fin à toute initiative de leur part.
00:12:26 Juste respecter la présomption d'innocence, ce n'est absolument pas un sacrifice qu'on demande,
00:12:31 c'est la base dans notre état de droit.
00:12:33 Donc oui, je prends la parole pour dire ce que personne d'autre ne vous dira,
00:12:36 ces propos sont inacceptables, tout simplement.
00:12:38 Vous restez avec nous, Linda Kebab.
00:12:40 Je vais maintenant interroger nos invités en plateau.
00:12:43 À la fois, Georges Frenek sur ce qui se passe dans le 10e arrondissement,
00:12:48 avec les policiers qui sont accusés, mais c'est toute la fonction policière qui est accusée de violence,
00:12:53 par notamment le comité Traoré.
00:12:56 On va le voir aussi dans quelques instants, la police est raciste de manière systémique,
00:13:01 c'est ce que dit Assa Traoré.
00:13:02 Et en effet, le président de la République qui le redit encore une fois,
00:13:06 et qui ne respecte pas la présomption d'innocence,
00:13:08 même s'il y a une enquête qui est en cours, même s'il y a une procédure,
00:13:11 et que la lumière doit être faite sur cette affaire.
00:13:14 Ça fait beaucoup de choses en effet pour l'image des policiers.
00:13:18 Oui, moi je comprends le sentiment et la colère exprimée par Linda Kebab au nom de son syndicat
00:13:24 et des membres qu'elle représente.
00:13:26 Il faut rappeler, dans l'affaire Traoré, elle remonte à 2016, ça fait 7 ans.
00:13:32 Depuis 7 ans, les juges d'instruction ont travaillé sur cette affaire.
00:13:38 Et ils ont terminé leur instruction.
00:13:40 Ils l'ont clôturée, le dossier est transmis au parquet pour la réquisition définitive,
00:13:45 sans avoir prononcé de mise en examen.
00:13:49 Les forces de police sont restées sous le statut de témoins assistés,
00:13:53 donc il n'y a pas de responsabilité aux yeux des juges d'instruction dans la mort,
00:13:58 toujours tragique, une mort bien sûr, et regrettable,
00:14:01 mais il n'y a pas de violence policière de faute, d'erreur grave, lourde,
00:14:08 qui soit mise à jour par la justice.
00:14:12 Ça c'est important de le rappeler, vous comprenez.
00:14:16 Et j'ajoute aussi que parmi les forces de police qui sont intervenues,
00:14:20 quand on parle de violence policière, on est toujours sous-jacents, un peu de racisme, etc.
00:14:25 Il y avait quand même deux antillais policiers qui faisaient partie de l'équipe qui a interpellé Traoré.
00:14:31 Il y a eu de multiples expertises médicales,
00:14:33 donc rien n'indique qu'il y a une responsabilité alien qu'aux A.F.
00:14:37 Ensuite, pour ce qui concerne cette manifestation, cette interdiction,
00:14:42 je pense que je me suis exprimé, ils sont une cinquantaine,
00:14:46 j'espère qu'il n'y aura pas de députés cette fois-ci présents,
00:14:51 bravant une interdiction, une manifestation interdite, parce que c'est une infraction.
00:14:56 Mais pour ce qui concerne les paroles du président de la République,
00:14:59 là aussi, il y a une règle de principe qui est la séparation des pouvoirs.
00:15:04 L'exécutif ne doit pas s'ingérer dans une affaire en cours.
00:15:09 C'est vrai que le fait de dire "ce n'est pas excusable" ou "ce serait une connerie", etc.,
00:15:14 c'est déjà donner un avis de l'exécutif qui peut être pris comme une forme d'ingérence,
00:15:20 qui est un pouvoir d'atteinte à l'indépendance de la justice, qui doit travailler sereinement.
00:15:23 Nous, on a le droit de commenter, après tout, les journalistes, les commentateurs, les associations,
00:15:28 mais attention, les institutions doivent se respecter mutuellement.
00:15:32 Et donc, c'est sans doute des mots qui ont été pris à la volée,
00:15:36 ce n'est pas des mots posés dans un discours, bien entendu, ce qui serait particulièrement choquant,
00:15:41 mais ce sont des mots qui sont pris à la volée et qui ont peut-être échappé au président de la République.
00:15:46 On note aussi, Hubert Coudurier, que dans une interview à Libération, Assa Traoré a expliqué,
00:15:53 et je la cite, on peut même voir l'extrait de cette citation,
00:15:57 que la police est raciste et que dénoncer ce fait, c'est sauver des vies.
00:16:01 Ça veut dire que, finalement, les policiers, de manière systémique, sont racistes
00:16:06 et qu'il y a un lien avec les fameuses violences policières
00:16:09 qui sont dénoncées aujourd'hui dans cette manifestation,
00:16:11 ou ces violences plus exactement de la police.
00:16:14 Est-ce que Assa Traoré cherche à faire du cas de son frère, Georges Floyd, français ?
00:16:18 Oui. Alors, ce que rappelle bien Georges Fenech, c'est qu'on ne peut rien reprocher, finalement,
00:16:25 à la police ou aux gendarmes qui se sont penchés sur le cas de son frère
00:16:30 et que, quelque part, elle en fait une sorte de fond de commerce.
00:16:34 Ce qui crée un malaise aujourd'hui, finalement, c'est qu'à la suite des émeutes
00:16:39 qui ont duré cinq ou six jours, il y a eu un mouvement d'opinion très clair
00:16:44 qui a été marqué par les sondages, avec 70% de la population qui soutient la police,
00:16:50 demandant plus d'autorité, de sévérité, et que le chef de l'État continue
00:16:55 à ne pas s'exprimer là-dessus, sauf à effectivement remettre un peu d'huile sur le feu,
00:17:00 comme il le fait hier avec notre collègue syndicaliste,
00:17:05 dont il dit qu'il faut sanctionner la connerie.
00:17:11 Alors, effectivement, la justice...
00:17:12 Quand une connerie est faite, il faut le dire.
00:17:14 Alors, le chef de l'État est dans son rôle de fédérer, d'essayer d'apaiser,
00:17:18 mais pas forcément comme ça. Et aujourd'hui, alors qu'il y a un mouvement assez fort
00:17:24 pour promouvoir Gérald Darmanin à Matignon, et donner un signe clair,
00:17:32 parce que finalement, on ne sait pas où va le macronisme aujourd'hui.
00:17:36 Il y a un certain nombre de contre-pouvoirs qui se mettent en place,
00:17:39 et le navire gouvernemental est à l'arrêt, puisque le président ne parle pas,
00:17:43 puisque le remaniement n'a pas lieu, et puisque finalement, ces émeutes
00:17:46 qui ont quand même tétanisé la France entière, 5 jours après,
00:17:50 on a l'air de les passer par pertes et profits.
00:17:53 Alors, ensuite, on entre dans la période des vacances,
00:17:56 et il ne se passera sans doute rien avant la rentrée.
00:17:58 Mais si vous voulez, ça contribue à donner le sentiment que le pays n'est pas gouverné,
00:18:03 qu'il n'y a pas de cap, et que face à ces problèmes d'insécurité,
00:18:07 je ne pense pas qu'on puisse comparer l'affaire Traoré à l'affaire George Floyd.
00:18:12 Aux États-Unis, les policiers sont réellement violents.
00:18:15 Il y a un vrai racisme systémique. Et d'ailleurs, il y a eu des tentatives,
00:18:20 ensuite, de vouloir désarmer la police, qui n'ont pas donné suite,
00:18:24 parce que ce serait tout de même, aux États-Unis, un pays hyper violent, un vrai problème.
00:18:29 Là, quand Linda Kebab parle de l'exaspération de la police, il faut l'entendre.
00:18:35 Parce que, si vous voulez, quand on arrive à un stade où les policiers demandent des cellules psychologiques
00:18:41 parce qu'ils n'en peuvent plus, ils ont subi, en plus, il n'y a pas très longtemps, l'épreuve du terrorisme,
00:18:47 c'est qu'il se passe quelque chose de grave qui n'est pas pris en compte par le pouvoir politique.
00:18:51 On salera la parole à Linda Kebab dans quelques instants, mais ce qu'elle vient de nous dire, William T.,
00:18:55 est quand même très important et surtout très grave.
00:18:57 Ça veut dire que les policiers qui ont bon dos dans toutes les histoires qui accompagnent notre société,
00:19:03 malheureusement dans le mauvais sens du terme, depuis des semaines, leur sont imputés.
00:19:09 Et là, encore une fois, cette manifestation, en les accusant de racistes, de violents,
00:19:13 fait qu'il y a une espèce de ras-le-bol et que demain, peut-être,
00:19:16 alors que la police, justement, est là pour intervenir et pour sécuriser la population,
00:19:20 peut-être qu'à un moment donné, les policiers vont dire ras-le-bol,
00:19:22 on ne vous défend plus, on ne vous protège plus, débrouillez-vous.
00:19:25 En tout cas, les policiers, ils sont envoyés comme les pompiers de tous les problèmes de la société.
00:19:30 Vous avez des émeutes urbaines, il faut envoyer les policiers.
00:19:32 Vous avez des problèmes dans les territoires perdus de la République, il faut envoyer les policiers.
00:19:35 Tous les problèmes que nous rencontrons, les policiers sont la dernière solution du pouvoir exécutif
00:19:40 et la dernière solution du peuple français, pour nous protéger face à l'insécurité,
00:19:43 pour nous protéger face à la loi des caïds, pour nous protéger face à la loi des gangs,
00:19:47 pour nous protéger face au terrorisme, etc.
00:19:49 Et maintenant, une fois que les policiers ont accompli leur rôle, comme c'est souvent le cas,
00:19:53 ils sont souvent abandonnés au moindre problème.
00:19:55 C'est-à-dire qu'ils sont abandonnés, ils sont lâchés dans la nature à chaque fois que vous avez une difficulté.
00:19:59 Dès qu'il y a des entrepreneurs de la haine contre la police, comme à Satraoré,
00:20:04 vous avez le pouvoir politique et des élus politiques qui envoient les policiers à l'abattoir.
00:20:10 Je vais expliquer pourquoi.
00:20:11 Parce qu'ils se disent tout simplement qu'en fait, en abattant le pouvoir de la police,
00:20:14 eh bien, on abat le pouvoir de la France et on abat le pouvoir de l'État central.
00:20:18 L'objectif de certains, c'est de désarmer la police, comme l'a dit Récent André Rousseau.
00:20:22 Donc, de faire en sorte que l'État soit plus faible.
00:20:25 Mais plus faible auprès de qui ?
00:20:26 Eh bien, c'est-à-dire que quelqu'un va remplacer la police,
00:20:28 si par cas la police est faible et la police est désarmée.
00:20:30 Ça va être ceux qui contrôlent les territoires perdus de la République.
00:20:33 Ces gens-là, les Satraoré, les élus d'extrême gauche,
00:20:36 veulent faire prospérer les territoires perdus de la République dans toute la France,
00:20:40 pour faire prospérer le chaos et l'anarchie.
00:20:42 Et c'est ça le véritable problème.
00:20:43 Parce que qui bénéficie de la police ?
00:20:45 Ce sont les petits gens.
00:20:46 Ce sont les petits gens qui sont agressés, comme Philippe qui est décédé à 72 ans,
00:20:50 qui s'est fait tabasser par trois jeunes de 12 à 17 ans.
00:20:52 Dans le nord de la France.
00:20:53 Dans le nord de la France.
00:20:54 Ce sont les personnes qui sont victimes des émeutes.
00:20:56 C'est les commerçants qui bénéficient du pouvoir de la police.
00:20:58 Et je pense que, malgré tout, on doit avoir une union nationale autour de la police,
00:21:02 comme c'est le cas dans la France.
00:21:04 Et une partie des élites a fait sécession avec le peuple.
00:21:07 Une très grande majorité des Français sont avec la police.
00:21:09 Et malheureusement, ce n'est pas le cas auprès des élites.
00:21:11 Michael Sadoun, est-ce que la manifestation qu'il y a eu à Paris aujourd'hui est indécente ?
00:21:14 Selon vous, par rapport à tout ce qui a été dit aujourd'hui, par rapport à la situation des policiers.
00:21:18 Je n'ai pas envie d'avoir de jugement moral dessus.
00:21:21 Je ne suis pas d'accord avec cette manifestation.
00:21:23 Et on va simplement donner des faits.
00:21:25 La police n'est pas raciste, puisque tous les faits sur lesquels ces gens-là s'appuient pour dire que la police est raciste,
00:21:30 sont totalement détournés.
00:21:31 Georges Fenech a parlé tout à l'heure de la poursuite d'Adama Traoré par des gendarmes,
00:21:36 dont deux étaient hantiers.
00:21:37 Pourquoi est-ce qu'on ne le dit jamais dans les médias ?
00:21:39 Zia Edebouna, on en parle à chaque fois.
00:21:42 Sandrine Rousseau l'a évoquée devant la représentation nationale en posant une question au ministre de l'Intérieur.
00:21:47 On n'évoque jamais le fait que ce sont des accidents.
00:21:49 Ce n'est jamais une violence délibérée et encore moins raciste de la police.
00:21:53 Donc, je pense que les Français l'ont bien compris.
00:21:56 Ils sont derrière la police.
00:21:57 L'exécutif aussi, et je voudrais revenir quand même sur et contredire l'idée que le chef de l'État n'est pas derrière la police.
00:22:04 Je pense qu'il l'est dans une certaine mesure.
00:22:06 Il a été assez clair avec Mathieu Vallée.
00:22:08 Il a dit que quand il y avait une "bêtise", il fallait le dire.
00:22:12 Il n'a pas dit qu'en l'occurrence, il y en avait une.
00:22:14 Ça implique le fait que ce qui s'est passé à Nanterre est une connerie, pour reprendre ses propos.
00:22:18 Pas forcément. Il a dit que quand il y en avait une, il fallait le dire.
00:22:21 En l'occurrence, il ne s'est pas exprimé sur ça.
00:22:24 Par ailleurs, Gérald Darmanin, je trouve que c'est toujours montré d'un soutien indéfectible envers les forces de l'ordre.
00:22:30 Je ne suis pas d'accord avec lui sur certaines analyses.
00:22:32 Je trouve qu'il se laisse piéger par sa propre communication de temps en temps.
00:22:34 Mais je trouve que c'est globalement un bon ministre de l'Intérieur.
00:22:37 Je vous laisse le mot de la fin, Linda Kebab, pour cette première partie.
00:22:40 Je vous remercierai évidemment d'avoir participé à l'émission.
00:22:43 Que va-t-il se passer maintenant concrètement pour vos collègues ?
00:22:46 Quand je parlais tout à l'heure de mouvements, de grèves, que les policiers arrêtent de s'occuper de la sécurité des Français.
00:22:52 Est-ce que c'est possible ? Est-ce que c'est ce qui nous pend au nez ?
00:22:55 On a un petit peu de mal à entendre, Linda Kebab.
00:23:05 Est-ce qu'on peut monter le son pour Linda Kebab, qu'on n'entend plus ?
00:23:08 Oui, désolé.
00:23:09 Allez-y.
00:23:10 Je vous disais déjà merci à vous de me laisser la parole.
00:23:12 Quand je vous ai dit oui, évidemment que ça nous pend au nez.
00:23:14 Souvent on accuse à tort les organisations syndicales d'être complaisantes avec le pouvoir pour taire la fronte des policiers.
00:23:20 C'est vrai qu'il y a certaines organisations syndicales qui sont très inférieures aux politiques
00:23:24 et qui ne piperont jamais un mot lorsque le pouvoir tiendra des propos,
00:23:28 comme ceux qui ont été tenus aussi bien il y a trois semaines qu'hier.
00:23:32 De la même manière que lorsqu'il a fallu attaquer frontalement l'avocat Bouzou,
00:23:36 qui je vous rappelle a menti sur les policiers en les accusant d'avoir fait un faux.
00:23:40 On est les seuls à y avoir été.
00:23:41 J'ai été la seule à le contrer, quitte à essuyer derrière des milliers de menaces de mort et de viol.
00:23:46 Et donc moi je vous le dis très sincèrement, oui, il y a quelque chose qui germe dans le rang des policiers,
00:23:51 quelque chose d'assez particulier.
00:23:52 Nous, on n'a pas vocation à taire cette colère, on a vocation à la faire s'exprimer
00:23:57 et à faire en sorte que les collègues soient enfin entendus.
00:24:00 Je vous le dis très sincèrement, il y a déjà eu des sections, des unités qui sont en arrêt maladie
00:24:04 parce qu'il y a des burn-out qui ne sont plus supportés.
00:24:06 Et les paroles politiques de ces derniers jours ont ajouté du feu.
00:24:10 Et donc des collègues sont aujourd'hui, des unités complètes sont en arrêt maladie.
00:24:13 Des unités complètes ont levé le pied, d'autres ont fait des rapports pour dire qu'elles souhaitaient
00:24:17 déposer leur arme au service et ne plus en faire usage au risque de se retrouver en détention provisoire.
00:24:23 Puisque je rappelle juste que le policier est traité comme un criminel dès lors qu'il fait usage de son arme,
00:24:28 comme si en fait le fait d'avoir une arme à la ceinture, à notre ceinture, c'était dans l'intention de braquer.
00:24:33 On oublie complètement qu'à la base c'est juste pour protéger la population.
00:24:35 Et donc du coup progressivement il y a des lieux comme ça en différents coins du pays
00:24:40 qui sont en train de se donner le mot.
00:24:42 Donc moi j'avertis juste parce que je crois qu'en haut ils ne se rendent pas compte
00:24:45 et je profite justement de votre chaîne et de votre antenne et je vous en remercie,
00:24:49 pour prévenir, il y a quelque chose qui est en train de se préparer.
00:24:52 On l'a bien compris. Merci Inda Kebab d'avoir participé à l'émission
00:24:55 et d'être venu sur le plateau de 120 minutes Info sur CNews.
00:24:58 Nos invités restent là évidemment.
00:25:00 D'autres débats, d'autres actualités à venir à tout de suite.
00:25:03 La deuxième partie de 120 minutes Info sur CNews,
00:25:11 en direct bien sûr avec nos invités Georges Fenech, Hubert Coudurier,
00:25:14 Michael Sadoun et William T.
00:25:16 Et une nouvelle thématique pour les débats notamment à l'heure du départ en vacances,
00:25:20 des vacances d'été, direction les gares de la capitale,
00:25:23 les gares à Paris, notamment la gare du Nord et la gare de l'Est.
00:25:26 Mais pour un phénomène tout différent que celui du tourisme ou des vacances,
00:25:30 celui des actions contre le harcèlement qui est omniprésent aux alentours de ces gares
00:25:34 et qui sont loin de convaincre les femmes,
00:25:36 le secteur est pointé du doigt pour la multiplication des outrages sexistes.
00:25:40 La sûreté de la SNCF a même constaté une hausse de 60% des signalements
00:25:44 au cours de l'année écoulée, les détails avec Marine Sabourin.
00:25:47 Des regards insistants, du harcèlement et parfois même de la violence.
00:25:52 Des attitudes régulièrement constatées par ces femmes près de la gare du Nord.
00:25:56 Des garçons qui demandent des réseaux et qui continuent à forcer lorsqu'on leur dit non.
00:26:01 Quand on est en heure de pointe, où ils vont être effectivement un peu intrusifs,
00:26:07 le regard, se coller un peu trop près de soi.
00:26:10 Ah t'es bonne, t'as pas un snap, ça fait peur ?
00:26:13 On sait pas ce qui se passe après.
00:26:15 Pour lutter contre le harcèlement de rue, la mairie du 10e arrondissement
00:26:18 a mis en place des actions de sensibilisation, animées par des policiers et agents de la SNCF.
00:26:24 Mais d'autres mesures restent à prendre selon la maire de l'arrondissement.
00:26:27 Des aménagements sont possibles, un meilleur éclairage par exemple,
00:26:31 la mise en place de safe places chez des commerçants
00:26:33 et bien sûr la formation de policiers nationaux et municipaux au harcèlement sexuel et sexiste.
00:26:38 Les femmes rencontrées, elles, suggèrent davantage de moyens humains sur place.
00:26:42 Plus de... J'adore, on va dire. Il n'y a pas assez de contrôle ici.
00:26:47 Avoir quelqu'un vers qui se diriger si on sent qu'il y a un problème.
00:26:51 Avoir plus de personnel qui soit dans la gare.
00:26:53 Les auteurs d'outrages sexistes risquent une amende de 90 à 750 euros.
00:26:58 C'est un constat que l'on peut faire lorsque l'on se rend dans les gares à Paris
00:27:02 et pas uniquement quand on est une femme, Hubert Crosurier.
00:27:04 On n'a pas l'impression parfois d'être vraiment en sécurité,
00:27:08 gare du Nord, gare de l'Est et même gare de Lyon.
00:27:11 Vous vous rendez compte, on parle maintenant d'instaurer des "safe places",
00:27:16 des spots sécurisés. C'est n'importe quoi.
00:27:21 Ce pays a besoin d'un tour de vie sécuritaire, il faut le dire,
00:27:25 sans être d'extrême droite. C'est la réalité.
00:27:28 On a fait une étude récemment sur le plan Borloo et sur ce qui s'en était suivi.
00:27:34 Il y a eu une baisse effectivement du temps de François Hollande,
00:27:38 mais on a remonté après. Les investissements qui ont été faits
00:27:42 pour la politique de la ville par les gouvernements Macron
00:27:47 ont été supérieurs à ce qui avait été fait pour l'ANRU, le plan Borloo et Sabeg.
00:27:54 Aujourd'hui, on a un problème.
00:27:58 Il y a eu combien de manifestants après les émeutes ?
00:28:02 On a minimisé, on a dit 5000, plutôt 50 000.
00:28:07 On voit bien que là, ce qui est très visible dans les gares se passe ailleurs,
00:28:11 mais là c'est très visible dans les gares.
00:28:13 Ça suppose effectivement plus de politicité sur le terrain,
00:28:16 mais ça suppose aussi des condamnations, plus de places de prison,
00:28:20 ça suppose aussi que les condamnations soient appliquées.
00:28:23 Combien de condamnations qui auront été décidées dans la foulée des événements
00:28:28 seront réellement appliquées ? On parle de prison ferme, on n'en sait rien.
00:28:32 Les instructions aujourd'hui, c'est de relâcher.
00:28:35 Donc je pense que plutôt que de faire des safe places,
00:28:39 il faut effectivement assumer que la France a besoin dans ce domaine.
00:28:43 Ça ne veut pas dire qu'il n'y a pas d'autres politiques à mener parallèlement d'un tour de vis.
00:28:48 Il y a des solutions à trouver sur un temps long, en effet,
00:28:51 ce que vous préconisez, et sur un temps court,
00:28:53 car il y a des situations qui sont insupportables pour beaucoup de femmes,
00:28:57 notamment dans ces gares.
00:28:58 Géraldine Diottegard est avec nous, présidente de l'association Vivre,
00:29:01 Gare du Nord et Gare de l'Est.
00:29:03 Décrivez-nous quel est le quotidien, ou en tout cas, quel peut être le constat
00:29:07 d'une femme lorsqu'elle arrive ? Gare du Nord, par exemple,
00:29:09 ou Gare de l'Est, si vous préférez.
00:29:12 Et à quoi elle peut être confrontée ?
00:29:15 Alors déjà, je tiens à dire que les choses se sont beaucoup améliorées
00:29:19 autour de la Gare du Nord et de la Gare de l'Est,
00:29:21 quartier que je connais depuis plus de 30 ans, où j'ai vu leur évolution.
00:29:25 Pour les femmes, comme pour les minorités, LGBTQI+,
00:29:29 il y a, si vous voulez, un travail de terrain qui est fait depuis un certain temps,
00:29:34 conjointement avec la police nationale, la police municipale,
00:29:38 ainsi que les associations de quartier, pour sensibiliser aussi bien les hommes
00:29:42 sur ce qu'ils n'ont pas à faire ni à dire, aussi bien pour les minorités
00:29:46 et les femmes qui seraient harcelées dans la rue, pour leur faire connaître leurs droits.
00:29:50 Les choses se sont bien améliorées.
00:29:53 Il y a encore du travail, et souvent par manque d'effectifs de policiers
00:29:57 dans nos quartiers, mais je dois dire qu'on ne peut plus parler de fléau d'insécurité
00:30:01 ni d'un fléau de harcèlement, car les choses ont bien changé.
00:30:05 Association de quartier, nous ne pouvons pas faire nos activités
00:30:08 sans le travail conjoint avec les pouvoirs publics,
00:30:12 notamment quand nous organisons des réappropriations des espaces publics
00:30:18 pour éviter les squats et les éventuels trafics que nous aurions pu encore noter
00:30:23 et que nous signalons à la police.
00:30:25 Nous organisons des événements où nous prenons place en tant que riverains
00:30:29 sous format de fêtes, de vies de grenier, et je dois dire que nous avons la chance
00:30:33 d'avoir à chaque fois un stand de la police municipale, de la police nationale,
00:30:39 un stand dédié à la sensibilisation du harcèlement de rue,
00:30:42 ce qui fait que les choses changent notablement.
00:30:45 Il y a encore du travail, mais je dois dire que ça a bien changé.
00:30:48 Est-ce que vous nous dites donc sur CNews, Géraldine Jotegaard,
00:30:51 qu'aujourd'hui lorsqu'une femme se promène, se balade ou va prendre son train
00:30:55 à tout simplement Gare du Nord ou Gare de l'Est, elle est en totale sécurité
00:30:59 et qu'à aucun moment elle ne rencontrera des personnes qui iront du harcèlement verbal,
00:31:07 voire pire encore ? Qu'aujourd'hui cette situation est totalement assainie ?
00:31:12 Vous posez une question d'hommes.
00:31:15 Le harcèlement, les femmes peuvent le subir bien ailleurs
00:31:19 que uniquement dans les rues et dans les rues adjacentes aux gares.
00:31:23 Le harcèlement de rue a lieu aussi parfois devant les galeries Lafayette
00:31:28 ou à la sortie du magasin Le Printemps.
00:31:30 Je pense qu'il y a encore du travail à faire, mais les choses au niveau,
00:31:34 vous m'interrogez principalement sur le quartier que je connais extrêmement bien,
00:31:38 et bien je peux vous dire que les choses s'améliorent.
00:31:40 Il y a encore un travail à faire.
00:31:42 Je ne dis pas, les anciennes générations sont beaucoup moins averties
00:31:46 et beaucoup moins conscientes de ce que représente le harcèlement
00:31:50 au niveau des femmes et des minorités.
00:31:52 Les plus jeunes générations, les vingtenaires et les trentenaires,
00:31:55 sont quand même beaucoup plus au fait de la situation et de l'illégalité
00:31:59 que peut représenter une insulte sexiste dans la rue.
00:32:03 Donc m'interroger sur le harcèlement uniquement dans les gares,
00:32:08 c'est méconnaître le problème plus global du harcèlement des femmes
00:32:12 au quotidien, n'importe où, et ça peut être dans un café, dans un magasin.
00:32:16 Alors, Géraldine Diottegard, je me permets, je tente de vous poser une question de femme,
00:32:21 en tout cas une question d'être humain.
00:32:23 Avez-vous le sentiment que pour une femme, ou même pour un homme,
00:32:26 une gare est un îlot ou un lieu de sécurité totale ?
00:32:31 Alors non, votre question est très orientée.
00:32:35 On ne peut pas parler de sécurité totale,
00:32:37 comme on ne peut pas parler de sécurité totale sur les Champs-Elysées,
00:32:40 à 19h ou à 20h, ou dans les quartiers riches où il y a du card jacking.
00:32:44 Je dis juste que dans nos quartiers, ça s'améliore,
00:32:47 et qu'aujourd'hui une femme peut prendre son train
00:32:49 beaucoup plus tranquillement qu'il y a quelques années.
00:32:53 Et ce travail, nous le voyons, nous, associations de quartiers,
00:32:56 quand bien même nous ne sommes pas forcément d'accord
00:32:58 avec des choix qui sont faits par la mairie, des stratégies de la police nationale,
00:33:02 nous disons jusqu'à aujourd'hui, nous constatons une amélioration.
00:33:07 Et je vous invite à venir constater cette amélioration.
00:33:10 Le 16 septembre, le samedi 16 septembre, nous serons dans la rue d'Alsace,
00:33:15 qui est la rue qui fait la jonction entre les deux gares,
00:33:17 nous organisons une fête annuelle avec les riverains,
00:33:20 les commerçants du 10e, pour montrer à voir et entendre
00:33:23 que nos quartiers sont en train de changer,
00:33:26 la physionomie de nos quartiers est en train de changer.
00:33:28 Il y a un effort qui est fait. Je ne dis pas qu'il est suffisant,
00:33:31 je dis qu'il existe et que seul ce travail conjoint
00:33:35 entre les associations de quartiers et la police nationale municipale
00:33:38 permettra de continuer à ce qui est un milieu qui s'installe.
00:33:42 Donc aujourd'hui, pour rassurer les touristes,
00:33:44 oui, on peut venir à Gare du Nord et à Gare de l'Est
00:33:46 sans se faire agresser plus que dans d'autres quartiers.
00:33:49 On l'a bien compris. On essaiera d'être là le 16 septembre,
00:33:52 effectivement, Géraldine Diotegard, mais il est possible
00:33:54 que nous nous rendions à la Gare du Nord et à la Gare de l'Est
00:33:56 pour faire ce même constat, peut-être avant, possiblement.
00:34:00 Merci de nous avoir accompagnés et merci d'être intervenu
00:34:02 sur l'antenne de CNews. Le constat que fait,
00:34:04 je vais céder la parole à tout le monde, mais Georges Fenech,
00:34:07 que fait cette présidente d'association, Géraldine Diotegard,
00:34:10 n'est pas forcément le constat que tout le monde fait
00:34:13 et même les personnes qui ont témoigné dans le sujet
00:34:16 que l'on a vu sur l'antenne de CNews tout à l'heure,
00:34:18 lorsqu'on se rend à la Gare du Nord ou à la Gare de l'Est, malheureusement.
00:34:21 Oui, d'accord, mais il y a quand même effectivement une amélioration.
00:34:26 Et pourquoi ? Et ça, ça n'a pas été dit par la présidente d'association.
00:34:30 Depuis à peu près cinq ou six ans, il y a eu un énorme investissement
00:34:35 qui a été fait par plusieurs régions de France.
00:34:39 Essentiellement, au départ, c'était la région OVN-Grand Alpes
00:34:43 et Île-de-France, qui ont même créé une vice-présidence chargée de la sécurité.
00:34:47 Je suis allé le mois dernier, j'ai constaté la même chose
00:34:51 à Strasbourg pour la région Grand Est.
00:34:53 Je suis allé également à Lille, j'ai constaté la même chose dans les Hauts-de-France.
00:34:56 Je dois aller à Marseille bientôt et je constaterai la même chose.
00:34:59 Qu'est-ce qui se passe ? La région a été mise de côté.
00:35:02 On ne sait pas pourquoi. Dans la loi de 2021, sur le continuum de la sécurité,
00:35:07 on associe la police nationale, la police principale, les agents de la sécurité privée.
00:35:11 Mais on a oublié les régions. Et les régions se sont dit,
00:35:14 on ne peut pas rester en dehors de ce débat.
00:35:17 Elles ont investi mais des centaines de millions d'euros,
00:35:20 à tel point qu'il y a eu un conflit ouvert, il a failli aller en justice
00:35:24 entre Valérie Pécresse, par exemple, et le préfet de police de Paris,
00:35:27 qui a dit, mais ce n'est pas votre rôle, ça n'est pas de votre compétence la sécurité.
00:35:31 Oui, sauf que les transports, c'est de ma compétence, répondent les présidents de région.
00:35:35 Et donc, ils ont investi énormément en vidéosurveillance,
00:35:39 en moyens financiers auprès de la SUJ, ils ont aidé la SUJ,
00:35:43 qui est la police ferroviaire, vous savez.
00:35:45 Ils ont recruté, je pense notamment dans les Hauts-de-France,
00:35:47 des réservistes de la gendarmerie, des équipes spécialisées.
00:35:51 Ce sont des centaines de millions d'euros que les régions ont mis,
00:35:54 non seulement dans les gares, mais aussi dans les lycées,
00:35:57 puisque les lycées, c'est aussi de leur compétence.
00:35:59 Donc, on oublie de dire cela, mais c'est vrai que si on a cette amélioration,
00:36:03 c'est aussi grâce à l'investissement des régions.
00:36:05 - Oui, MT, vous arrivez de prendre le train de temps en temps ?
00:36:07 - Oui, oui.
00:36:08 - Vous allez à la gare du Nord, la gare de l'Est, peut-être, ça vous est arrivé ?
00:36:10 - Moi, je...
00:36:11 - Vous vous sentez en toute sécurité ?
00:36:12 - Absolument pas, et beaucoup de personnes qui le prennent
00:36:14 me racontent des témoignages absolument pas dans ce sens-là.
00:36:17 Parce que, moi, ce que j'entends, c'est que l'art de vie à la française
00:36:20 est menacé par l'explosion de la délinquance,
00:36:22 et que les femmes sont obligées de changer de comportement
00:36:25 pour faire face à cette explosion de délinquance.
00:36:27 On entend que des femmes, désormais, à Paris, à Nantes, à Lille, à Marseille,
00:36:30 à Lyon et dans tous les endroits des grandes métropoles,
00:36:32 sont obligées de changer de trajet,
00:36:34 sont obligées de changer de comportement dans les transports en commun,
00:36:36 comme dans les gares et comme dans les transports publics.
00:36:39 C'est-à-dire que lorsque vous êtes dans une rame de métro à minuit,
00:36:42 est-ce que vous allez vous asseoir toute seule,
00:36:44 ou est-ce que vous vous asserez à côté de quelqu'un en vue d'être protégée ?
00:36:46 Est-ce que vous prenez le même chemin, désormais ?
00:36:48 Et c'est ça qui est grave, c'est-à-dire que des Français sont obligés
00:36:50 de changer de comportement pour faire face à cette explosion de délinquance.
00:36:53 C'est-à-dire que ce sont les Français qui respectent les lois,
00:36:55 qui modifient les comportements pour faire face à la loi des gangs
00:36:58 et aux personnes qui harcèlent ces pauvres femmes dans la rue.
00:37:01 Donc, moi, je pense que oui, peut-être que Georges a raison,
00:37:03 qu'il y a une amélioration, mais malgré tout, c'est quand même dramatique.
00:37:06 Lorsque vous prenez des personnes, moi j'en ai beaucoup,
00:37:08 d'étudiantes qui sont à Nantes et qui expliquent que le soir,
00:37:11 on ne peut pas sortir à la place centrale, le centre-ville, on ne peut pas sortir,
00:37:14 parce qu'on a peur de se faire violer, on a peur de se faire agresser,
00:37:17 est-ce que c'est acceptable encore dans ce pays ?
00:37:19 Lorsque vous prenez les transports publics et que vous dites le soir,
00:37:21 si vous n'évitez pas certaines stations de métro,
00:37:24 vous avez risqué de vous faire suivre par des migrants ou par je ne sais pas quelle personnalité,
00:37:28 en vue de vous faire agresser, voire violer.
00:37:30 Lorsque vous êtes dans des métros où vous subissez des attouchements,
00:37:32 des frottements ou je ne sais pas quoi, ce n'est pas acceptable.
00:37:35 Évidemment, les pouvoirs publics comme les régions essaient de faire de leur mieux.
00:37:38 Mais malgré tout, je pense que le témoignage de la présidente d'association
00:37:41 est légèrement orienté, est légèrement biaisé, n'est pas en phase avec le réel.
00:37:45 Je ne pense pas que beaucoup de femmes se disent,
00:37:47 trop cool, on va aller à la gare du Nord, on peut y aller en mini-jupe,
00:37:50 ça va être tranquille avec l'été, on sortira en sécurité.
00:37:53 Ce n'est pas le cas. C'est la même chose à Nantes, c'est la même chose à Lille,
00:37:56 c'est la même chose à Paris, c'est la même chose à Marseille.
00:37:58 Alors je ne sais pas où est-ce qu'elle vit, peut-être dans une tour spéciale à la gare du Nord
00:38:01 ou un chemin spécifique auquel elle est protégée, ça doit être là.
00:38:04 Le fameux "safe place" que vous évoquez, mais en tout cas, je ne pense pas que beaucoup...
00:38:07 Si ça s'est amélioré, ça devait être beaucoup plus grave encore il y a quelques mois ou quelques années.
00:38:12 Si vous avez une source d'agression, vous passez à 84, il y a une amélioration.
00:38:15 Il y a une amélioration, en effet. On peut tout faire dire aux chiffres.
00:38:18 Vous aurez tout loisir de vous exprimer sur le sujet de la sécurité
00:38:21 et notamment peut-être de la sécurité grâce aux caméras, Michael Sadoun,
00:38:24 parce que c'est de cela dont on va parler. Il y en a évidemment dans les gares.
00:38:27 On en parle aussi dans la commune de Kiers, en Seine-et-Marne.
00:38:30 661 habitants, un distributeur de pain et 33 caméras de surveillance.
00:38:35 Le village est l'un des premiers à bénéficier des subventions du bouclier de sécurité du département.
00:38:40 Reportage de Marine Sabourin, Olivier Gangloff, Sarah Fenzari.
00:38:43 On en parle avec le maire dans un instant.
00:38:45 Kiers, ses deux hameaux, 661 habitants et 33 caméras de vidéoprotection.
00:38:53 La nouvelle équipe municipale a tenu son engagement de campagne,
00:38:57 protéger le village d'éventuels contrevenants en tout genre.
00:39:00 Avant 2020, on avait une dizaine de cambriolages par an de déclarés.
00:39:04 Aujourd'hui, on est à juillet 2023 et depuis janvier 2023,
00:39:10 date de la mise en place de la vidéoprotection, j'en suis à zéro.
00:39:13 Des installations qui ont un effet dissuasif que la grande majorité des habitants valide.
00:39:19 Je trouve que c'est une bonne idée, ça rassure un peu au niveau des vols,
00:39:23 au niveau de tout ce qui pourrait se passer dans le village.
00:39:25 On est assez content, on trouve qu'elles sont à des points stratégiques quand même
00:39:29 et surtout au moment où on en est juste là, à côté de notre maison, donc on est assez content.
00:39:33 Disons que dans les rues, même nos enfants, ils sont de bas âge,
00:39:37 mais plus tard, on sait que s'il y a quoi que ce soit, on pourra regarder des caméras.
00:39:43 Quand d'autres restent dubitatifs.
00:39:45 Personnellement, je ne suis pas trop favorable à ça. Maintenant, ça va aller.
00:39:50 Pourquoi vous n'êtes pas favorable ?
00:39:52 On entend pas mal de choses là-dessus maintenant, les reconnaissances faciales, les compagnies.
00:39:58 Ces installations ont coûté 200 000 euros hors taxes,
00:40:02 financées à 70% par la région et le département.
00:40:06 Et David Brun, le maire de Kers, est en ligne et en direct avec nous.
00:40:10 Merci d'avoir accepté notre invitation.
00:40:11 On vous a vu dans le sujet, mais on avait envie d'échanger un peu plus longuement avec vous
00:40:15 parce que vous avez pris une initiative qui est sans doute efficace pour votre commune.
00:40:21 En effet, mais tout de même, au rapport au ProAtta,
00:40:24 33 caméras pour un peu plus de 600 habitants, c'est beaucoup, non ?
00:40:29 Oui, alors en effet, c'est le chiffre qui fait parler, qui est à détailler, bien évidemment.
00:40:35 Sur 33 caméras, vous avez en fait réellement 15 points vidéo protégés.
00:40:41 Pourquoi ? Techniquement, aujourd'hui, il n'est pas possible d'avoir une seule caméra
00:40:46 qui prend les plaques d'immatriculation, de jour comme de nuit, et aussi à grande vitesse,
00:40:52 et une caméra qui prend le contexte en images.
00:40:55 Donc sur chaque point, on a doublé le nombre de caméras.
00:40:58 Vous avez une caméra qui est utilisée uniquement pour la lecture de plaques d'immatriculation
00:41:03 et une caméra qui est utilisée uniquement pour la partie contexte images.
00:41:09 N'avez-vous pas le sentiment néanmoins de vous administrer sous surveillance avec toutes ces caméras ?
00:41:15 Alors oui, quand on parle de vidéo protection, il y a beaucoup de fantasmes autour de tout ça, bien évidemment.
00:41:22 Il faut quand même savoir qu'il s'agit là de vidéo protection et non pas de vidéo surveillance.
00:41:26 Donc vous n'avez personne derrière les caméras.
00:41:29 Ça veut dire que les images vont être consultées uniquement lorsqu'il va y avoir quelque chose à aller voir,
00:41:34 en cas de délit ou autre, pour la gendarmerie.
00:41:36 Donc le nombre de personnes est très limité pour pouvoir avoir accès à ces images,
00:41:41 déclarées en préfecture bien évidemment.
00:41:43 Donc on ne fait pas n'importe quoi avec la caméra.
00:41:45 Et il est important de rappeler également qu'elle ne filme que la partie, si vous voulez, commune,
00:41:51 donc les routes, mais absolument pas les jardins, des personnes qui pourraient se sentir observées.
00:41:56 Est-ce que c'est suffisamment dissuasif justement ?
00:41:59 Parce que si on veut commettre un forfait par exemple, ou perpétrer quoi que ce soit,
00:42:05 on peut être cagoulé et donc sur la caméra on ne nous reconnaît pas.
00:42:09 Alors ces caméras de vidéo protection n'ont en effet pas pour but d'empêcher le grand banditisme.
00:42:16 Aujourd'hui, pour le peu de recul que nous en avons, nous avons été livrés en janvier 2023,
00:42:21 c'est qu'on avait en moyenne une dizaine de cambriolages par an post-Covid.
00:42:26 Aujourd'hui, on en est à zéro.
00:42:29 Donc voilà, coup de chance ou pas, je ne sais pas.
00:42:32 En tout cas, le résultat est là, c'est qu'aujourd'hui, nous n'avons plus de cambriolages sur la commune.
00:42:36 Et ça marche, donc effectivement, les chiffres sont là à l'appui.
00:42:39 Merci pour ce témoignage.
00:42:41 Et donc on est en toute sécurité dans la commune de Kers, effectivement.
00:42:45 Juste avant la pause, un détour également par un lieu, un sujet d'actualité qui fait débat
00:42:51 et dont on parle beaucoup depuis quelques jours maintenant, depuis la semaine dernière,
00:42:55 avec la disparition du petit Émile.
00:42:57 Vous le savez, les recherches ont pris fin sur le terrain, mais l'enquête de gendarmerie se poursuit
00:43:00 dans la commune du Vernay.
00:43:02 Le maire, d'ailleurs, craint de ne jamais savoir ce qui a pu se passer dans ce village.
00:43:05 L'accès de la commune est interdit au public.
00:43:07 On fait un point avec vous, Célia Barotte, puisque vous êtes sur place, envoyée spéciale de CNews.
00:43:14 Oui, c'est particulièrement le hameau du Haut-Vernay qui a été bouclé jusque lundi.
00:43:20 Le maire a mis en place un arrêté municipal afin d'interdire toute circulation,
00:43:26 tout accès aux personnes étrangères au hameau pour respecter l'intimité de la famille d'Émile,
00:43:32 respecter l'intimité des riverains, mais surtout protéger l'enquête et le bon déroulement des investigations.
00:43:37 Puisque l'enquête, désormais, est entrée dans une nouvelle phase, celle de l'analyse,
00:43:41 des éléments, des indices qui ont été trouvés lors des dernières fouilles, lors des derniers ratissages,
00:43:46 mais aussi l'analyse des relevés téléphoniques des habitants
00:43:50 ou encore des plus de 1 200 appels reçus suite à l'appel à témoins.
00:43:54 Alors, le maire du Vernay espère un retour à la vie normale,
00:43:59 un retour de la tranquillité dans cette petite commune.
00:44:02 Et bien sûr, le procureur de la République n'a toujours pas communiqué de piste
00:44:07 qui révèle ou qui pourrait expliquer la disparition du petit garçon âgé de 2 ans et demi.
00:44:12 Mais le procureur de la République a alerté sur ces fausses cagnottes
00:44:16 qui seraient en ligne au nom de la famille d'Émile.
00:44:20 Vous savez, ces cagnottes qui souvent sont mises en place lorsqu'il arrive un drame
00:44:24 pour soutenir la famille des victimes.
00:44:27 Pour l'instant, aucune cagnotte officielle au nom de la famille d'Émile n'a été mise en place.
00:44:32 Et pour l'instant, le procureur de la République demande la fermeture de ces fausses cagnottes.
00:44:37 Célia Barotte, en direct du Vernay dans les Alpes de Haute-Provence
00:44:40 avec une affaire qui est aussi incroyable que mystérieuse et qui ne sera peut-être jamais résolue.
00:44:46 On parlait de caméras, Michael Sadoun, s'il y avait eu des caméras dans la commune du Vernay ?
00:44:50 Non mais franchement, des caméras de surveillance, il n'y en avait pas.
00:44:53 Peut-être en saurions-nous un petit peu plus, en effet.
00:44:56 Peut-être. Moi, je ne me pose pas par principe aux caméras,
00:45:00 mais simplement je m'inquiète de la transformation de la législation à l'avenir
00:45:05 qui pourrait faire peser des risques sur les libertés publiques.
00:45:07 Il y a quand même un rapport corrélatif entre les pays qui installent
00:45:11 beaucoup de caméras dans l'espace public et les privations de liberté,
00:45:14 notamment la Chine est championne dans les caméras dans l'espace public.
00:45:17 Moi, je dois dire que j'aimerais qu'on fasse plus de répression ciblée
00:45:22 et un peu moins de prévention généralisée.
00:45:25 Ça s'applique aussi à l'exemple qu'on avait avant avec les cas d'agression à la gare du Nord.
00:45:29 Au lieu d'installer des "safe places" et de faire de la prévention de cette manière-là
00:45:33 ou de faire de la sensibilisation, moi, j'aimerais qu'il y ait un peu plus d'analyse
00:45:37 et de répression ciblée.
00:45:39 Ça peut aider à l'enquête.
00:45:40 Ça peut aider à l'enquête, complètement.
00:45:41 Une caméra peut aider à résoudre une enquête.
00:45:44 C'est très intéressant, la différence entre vidéoprotection et vidéosurveillance.
00:45:47 Simplement, on a constaté au moment du Covid, comme la législation pouvait évoluer
00:45:53 en matière de traitement des données, etc.
00:45:55 Je crains que ce ne soit le cas dans les années à venir.
00:45:57 Et simplement, j'aimerais qu'on reste sur une ligne de crête.
00:46:00 On n'a plus beaucoup de temps, William, vraiment, en quelques secondes.
00:46:02 Oui, mais au final, lorsque vous êtes en insécurité, est-ce que ce n'est pas une privation de liberté
00:46:05 lorsque vous avez peur de sortir le soir, d'être obligé de modifier votre comportement ?
00:46:08 Donc, il vaut mieux être protégé, peut-être avoir théoriquement moins de privation de liberté
00:46:12 avec des caméras vidéosurveillance en étant protégé, plutôt que d'être confiné de fait chez soi
00:46:18 de peur de l'insécurité.
00:46:19 On prolonge un petit peu le débat, si vous voulez, dans quelques instants.
00:46:21 La sécurité a pour vocation la liberté aussi.
00:46:23 On va marquer une pause et je vous propose de prolonger ce débat qui est particulièrement intéressant.
00:46:27 Donc, gardez vos arguments et on va les développer dans quelques instants
00:46:31 sur le plateau de 120 minutes info. A tout de suite.
00:46:33 120 minutes info pour vous accueillir sur CNews, au débat avec nos invités
00:46:41 Georges Fenech, Hubert Coudurier, Michael Sadoun, William T, Thomas Bonnet.
00:46:45 Le service politique de CNews nous a rejoints.
00:46:47 On va parler évidemment des 100 jours d'Emmanuel Macron, les fameux 100 jours.
00:46:49 Et on attend toujours que le président s'exprime.
00:46:52 On reviendra aussi sur les fameuses caméras de débat que nous avions tout à l'heure, comme promis.
00:46:55 Mais d'abord, on fait un point sur l'actualité avec Trina Magdine.
00:46:58 Un pic de 685 km de bouchons déjà enregistré peu avant midi ce samedi.
00:47:06 C'est ce qu'a annoncé Huizon Futé, qui avait classé rouge cette journée dans le sens des départs.
00:47:11 L'autoroute A10 et l'autoroute A7 étaient avant 13h les deux axes les plus encombrés.
00:47:16 Dimanche est classé orange au niveau national dans les deux sens
00:47:19 et rouge en Ile-de-France pour les retours.
00:47:22 Une sapeur-pompier volontaire de 19 ans est décédée ce matin,
00:47:25 des suites d'une intervention dans l'Allier.
00:47:27 Les pompiers avaient été appelés pour traiter un début d'incendie,
00:47:30 provoqué suite à un impact de foudre tombé sur un arbre sur la commune de Saint-Désiré.
00:47:35 Mais l'arbre en question s'est brusquement effondré sur elle.
00:47:38 Le ministre de l'Intérieur, Gérald Darmanin, a réagi sur Twitter.
00:47:42 Il a exprimé sa tristesse et adressé ses sincères condoléances
00:47:45 à la famille de la victime et à tous les sapeurs-pompiers.
00:47:50 La canicule déferle sur l'Europe.
00:47:52 L'Italie et notamment Venise connaissent une vague de chaleur
00:47:55 avec des records historiques de températures attendus dans les prochains jours.
00:47:58 Dimanche, 16 villes italiennes seront en alerte rouge
00:48:01 avec des températures allant jusqu'à 37 degrés.
00:48:04 La Grèce souffre elle aussi d'une canicule
00:48:06 qui a contraint les autorités pour la deuxième journée consécutive
00:48:09 à fermer l'acropole d'Athènes.
00:48:11 Depuis jeudi, la Croix-Rouge déployée au pied de l'acropole
00:48:14 a distribué plus de 50 000 bouteilles d'eau.
00:48:19 - On va d'abord évoquer la soirée du 14 juillet
00:48:21 qui s'est plutôt bien déroulée, dans le calme,
00:48:23 et une possible intervention d'Emmanuel Macron dans quelques jours.
00:48:27 On continue, on prolonge notre débat passionnant sur les caméras.
00:48:30 On l'a vu avec l'exemple d'une commune en Seine-et-Marne, à Kiers,
00:48:34 où pour seulement plus de 300 habitants, il y a une soixantaine de caméras.
00:48:39 Et là, il y a le sujet de la liberté, finalement,
00:48:43 qui est évoqué avec nous sur le plateau, Georges Pénard, qui est venu vous exprimer.
00:48:46 - C'est bien entendu l'exemple de Michael que je peux effectivement comprendre,
00:48:49 mais on retarde d'une guerre là, parce qu'en avril 2023,
00:48:53 il y a eu la loi GIO 2024 qui a été votée,
00:48:56 votée, ça y est, qui va être expérimentale jusqu'au mois de mars 2025.
00:49:00 Non seulement il y aura des caméras, mais il y aura des caméras augmentées,
00:49:04 c'est-à-dire par l'intelligence artificielle,
00:49:06 la capacité d'une caméra aujourd'hui de repérer, par exemple,
00:49:09 des gestes et des comportements à risque.
00:49:12 Donc on y est, et c'est une excellente chose.
00:49:15 On ne peut pas, lors d'un événement mondial comme celui-ci,
00:49:17 se priver d'une technologie qui a fait ses preuves ailleurs.
00:49:20 Et puis on va même plus loin, puisqu'il y a une mission parlementaire
00:49:24 qui a rendu son rapport tout récemment, coprésidé par Philippe Gosselin,
00:49:28 qui préconise maintenant l'introduction aussi dans ces caméras
00:49:31 de la reconnaissance faciale.
00:49:34 Vous voyez qu'on y va tout doucement, mais de manière très encadrée.
00:49:37 Vous imaginez que si nous avions une base de données,
00:49:40 par exemple des fichiers S, et qu'une caméra est capable
00:49:43 de repérer un individu fichier S radicalisé
00:49:46 qui rentre sur un site olympique, on ne va pas s'en plaindre.
00:49:50 Après, il faut protéger évidemment nos libertés.
00:49:53 Il y a un accès très réglementé.
00:49:55 Il y a aussi ces images qui sont ensuite évidemment détruites.
00:49:58 Tout cela est bien encadré, conformément aux directives européennes.
00:50:02 Donc je crois que là, c'est un combat un peu derrière garde.
00:50:05 Même la CNIL maintenant…
00:50:07 Bien sûr, mais ce que craint peut-être Mickaël Sadoun,
00:50:09 c'est que les populations, quelles qu'elles soient d'ailleurs,
00:50:11 se retrouvent dans une sorte de "trou man show",
00:50:13 de film où les gens sont filmés en permanence, 24h/24,
00:50:16 et diffusés n'importe où, n'importe quand, sans qu'ils le sachent vraiment.
00:50:20 Les évolutions de la législation sur le sujet,
00:50:22 peut-être qu'actuellement elles sont adaptées aux libertés publiques,
00:50:25 mais il faut prendre en compte cette inquiétude
00:50:27 et ne pas la mettre dans le camp de l'irrationalité,
00:50:29 parce qu'il y a quand même 64% des Français
00:50:31 qui considèrent que les libertés publiques ont diminué depuis 10 ans.
00:50:34 Je pense personnellement qu'au moment du Covid,
00:50:36 il s'est passé quelque chose, que les gens ont eu peur
00:50:39 de ce côté un peu dystopique,
00:50:42 de la surveillance permise par les nouvelles technologies,
00:50:45 de la traçabilité des comportements,
00:50:47 dans un but de sécurité,
00:50:49 et par un État qui dit "ne vous inquiétez pas, c'est pour votre bien".
00:50:52 Par ailleurs, je note qu'il y a eu beaucoup de jeux olympiques organisés,
00:50:56 que certains se sont tenus dans le plus grand calme,
00:50:58 sans avoir nécessairement besoin de ce genre de caméras,
00:51:00 et qu'aujourd'hui, on soustrait la présence humaine,
00:51:03 parce qu'on pense qu'on va tout déléguer à la technologie,
00:51:05 mais moi je pense que l'ensauvagement passera aussi par ce rapport.
00:51:08 - Très vraisemblablement. Votre point de vue, Pierre Coudurier ?
00:51:11 - C'est un sujet ancien. Je me souviens que la loi d'Alain Peyrefitte,
00:51:14 sous Giscard, s'intitulait déjà "Sécurité et liberté".
00:51:19 J'ai aussi connaissance d'un certain nombre d'élus socialistes de ma région,
00:51:24 qui étaient férocement contre la vidéosurveillance,
00:51:27 et qui y sont venus.
00:51:29 Et puis, comme ça se passe un peu au-dessus de nos têtes,
00:51:31 je pense qu'on n'aura pas noté cette semaine,
00:51:34 que la présidente de la Commission européenne,
00:51:36 Mme van der Leyen, que d'aucun mauvais esprit disent un féodé aux États-Unis,
00:51:42 a accepté que toutes les données européennes que nous voulions retenir,
00:51:48 elle a accepté qu'elles soient à nouveau remises aux GAFA et aux États-Unis.
00:51:53 Alors que c'est un combat que l'Europe,
00:51:56 et notamment le commissaire européen Thierry Breton,
00:51:59 et quelques autres, et la commissaire Westerhegel,
00:52:02 essaient justement de tenir.
00:52:05 Et là, c'est une décision qui est passée relativement inaperçue,
00:52:09 mais la présidente de la Commission a tout lâché aux Américains,
00:52:12 dans une espèce de troc avec Joe Biden.
00:52:15 - Un scandale ça !
00:52:16 - Et je crois qu'effectivement...
00:52:17 - Preuve que la législation peut évoluer.
00:52:19 - Une souveraineté numérique française,
00:52:20 mais aussi une souveraineté numérique européenne, bien entendu.
00:52:23 - Et que rien n'est parfait, et qu'on peut être gêné, en effet,
00:52:25 même si c'est efficace, William T, d'être filmé en permanence,
00:52:28 parfois à son insu, alors même si c'est pour sa propre sécurité,
00:52:32 on aimerait savoir ce que l'on fait de ces images.
00:52:34 - Oui, je comprends les inquiétudes, mais je pose la question suivante.
00:52:36 Lorsque vous vous comportez bien, que vous respectez la loi,
00:52:38 comme 99% des Français, est-ce que vous avez peur d'être filmé ?
00:52:42 - Ce n'est pas une question de peur, on peut ne pas aimer.
00:52:44 - Je vais y arriver lorsque vous ne commettez aucun vol,
00:52:46 lorsque vous n'agressez aucune personne,
00:52:48 lorsque vous ne commettez pas d'agression verbale ou physique.
00:52:50 Est-ce que vous avez peur d'être filmé lorsque vous vous comportez bien ?
00:52:52 - Ça peut être dérangeant.
00:52:53 - Donc, 99% de la population bénéficie de ce système de sécurité,
00:52:57 et de systèmes de caméra vidéo surveillance,
00:52:59 comme dans la ville de Kiers.
00:53:00 Pourquoi ?
00:53:01 - Parce qu'on est une explosion de la délinquance,
00:53:03 et que l'art de vie à la française est menacée.
00:53:05 - Mais mettez deux bleus sur l'entrée de chemin.
00:53:07 - Parce que vous avez peur de rentrer chez vous,
00:53:09 et lorsque vous êtes obligé de prendre le Uber et le VTC,
00:53:11 que ça vous coûte 20 euros, au lieu de rentrer à pied,
00:53:13 au lieu de prendre les transports en commun,
00:53:14 je ne pense pas qu'on vive en sécurité, en totale liberté en France.
00:53:16 Lorsque vous avez peur de sortir chez vous, lors des manifestations,
00:53:19 lorsqu'on dégouzait certaines personnes, certaines familles,
00:53:21 ou il y avait peur de sortir le 14 juillet au soir.
00:53:23 - William, tu sais comme moi que le problème principal de la délinquance,
00:53:26 c'est la réponse judiciaire en aval.
00:53:28 En quoi la réponse judiciaire en aval va changer selon qu'on met des caméras ou des policiers ?
00:53:33 - Le sujet c'est la loi.
00:53:35 - Ah oui, mais après c'est la sanction.
00:53:37 - Le sujet c'est la loi.
00:53:38 - Il faut assurer.
00:53:39 - Mais pas tous en même temps, on ne le comprend pas.
00:53:41 - Il faut assurer la loi.
00:53:42 - Pas tous en même temps.
00:53:43 - Comme dans la ville de Kiev, il y a des appels Uber, des Uber Eats.
00:53:45 - Moi je pense que c'est une question...
00:53:47 - Pour se sentir protégé, pour être protégé par les forces de l'ordre.
00:53:49 - Je pense que c'est une question de philosophie dans la sanction.
00:53:52 - Et pour m'abhorquiser d'un assistant, en plus de combattre la délinquance,
00:53:53 - C'est une question de philosophie dans la sanction.
00:53:55 - Ça n'a rien à voir avec le fait d'installer des caméras ou pas.
00:53:57 - S'il n'y a pas de réponse judiciaire en aval, vous pouvez mettre les caméras que vous voudrez.
00:54:01 - C'est pas que ça.
00:54:02 - Uber Cousurier pour conclure et après on parlera encore des caméras pour le 14 juillet.
00:54:06 - C'est aussi une question de respect de la vie privée.
00:54:10 - Oui.
00:54:11 - Aujourd'hui il y a tout un débat.
00:54:12 - C'est tout le débat.
00:54:13 - Anonymisation des données, il y a des start-up assez performantes qui travaillent là-dessus.
00:54:17 - L'État ne va pas filmer les gens pour explorer leur vie privée.
00:54:19 - L'État veut tout savoir.
00:54:21 - Au moment du Covid ce n'était pas le cas.
00:54:23 - Justement parce qu'ils ne peuvent pas contrôler.
00:54:27 - Le syndrome de l'œil de Moscou.
00:54:29 - L'espionnage permanent et on peut...
00:54:31 - On est pas en Russie, on est pas en Chine.
00:54:33 - Bien sûr, bien sûr.
00:54:34 - On peut se poser des questions pour les informations.
00:54:36 - On a appliqué des mesures qui étaient proches de celles de la Chine dans certains contextes.
00:54:39 - Pourquoi vous dites on n'est pas en Chine comme si ça ne pouvait jamais arriver ?
00:54:42 - Les caméras en tout cas.
00:54:43 - C'est une question de législation, d'utilisation des données.
00:54:45 - On ne peut pas comparer le régime chinois au régime français.
00:54:47 - Moi j'y vois jamais.
00:54:48 - Après la méthodologie c'est autre chose.
00:54:51 - C'est un changement de législation.
00:54:53 - Il y avait sans doute des caméras hier soir pour s'assurer que tout se passait bien dans toutes les villes
00:54:58 et notamment à Paris pour ce 14 juillet.
00:55:00 Il y a eu d'ailleurs moins de dégradations et moins d'incidents que l'année dernière à la même époque,
00:55:05 c'est-à-dire en 2022 avec ces 45 000 policiers qui étaient mobilisés.
00:55:08 Et Emmanuel Macron, le président, a fait savoir qu'il ne s'exprimerait pas lors de cette fête nationale du 14 juillet
00:55:14 afin de tirer le bilan des 100 jours pour relancer le quinquennat comme il l'avait promis.
00:55:17 En revanche, il prendra bien la parole dans les prochains jours, c'est ce qu'a annoncé l'Elysée.
00:55:22 On va en parler avec vous Thomas Bonnet.
00:55:23 Mais qu'attendent les Français de cette prise de parole ?
00:55:26 Écoutez.
00:55:28 - Le président de la République doit prendre la parole dans les prochains jours.
00:55:33 - Il ferait bien de parler parce qu'avec ce qui s'est passé récemment, je pense qu'il y a des choses à dire.
00:55:38 - En attendant, les Français font leur propre bilan de ces trois mois dits d'apaisement.
00:55:43 D'après un récent sondage, 78% d'entre eux estiment que le président de la République n'a pas atteint les objectifs fixés à l'issue des 100 jours.
00:55:51 Et son silence les déçoit.
00:55:53 - J'ai eu info de ça il y a quelques jours, ça ne me surprend pas plus que ça.
00:55:57 - Monsieur Macron, pour moi, je suis déçu. Franchement, je suis déçu.
00:56:01 - Il n'a qu'à être cohérent avec tout le monde et qu'il essaie d'apaiser tout le monde.
00:56:05 - Lors de son discours, Emmanuel Macron pourrait conforter Elisabeth Borne à son poste de Premier ministre.
00:56:11 Pourtant, 65% sont favorables à un remaniement.
00:56:15 Pour l'heure, ni la date, ni la forme de son discours ne sont connues.
00:56:20 - Je suis le capitaine Emmanuel Macron.
00:56:22 - On attend avec beaucoup d'impatience Thomas Bonnet la locution, la prise de parole ou l'interview du président.
00:56:28 Parce que ça a peut-être un petit peu manqué hier soir, même si ce n'est pas dans ses habitudes de s'exprimer le 14 juillet.
00:56:34 - Il ne l'avait fait que deux fois depuis son premier mandat en 2017.
00:56:38 Il y avait véritablement une volonté de la part de l'Elysée de dissocier les séquences,
00:56:42 donc avec ces journées du 13 et 14 juillet, avec ces craintes de violence urbaine.
00:56:47 D'ailleurs, il y a une expression de l'Elysée qui est citée par l'AFP cet après-midi.
00:56:50 Le président de la République a félicité la Première ministre, le gouvernement
00:56:54 et notamment le ministre de l'Intérieur pour cette belle journée de fête nationale.
00:56:58 Voilà de quoi clore la séquence 14 juillet.
00:57:01 On attend maintenant l'expression d'Emmanuel Macron à proprement parler.
00:57:05 Déjà sous quelle forme ? Est-ce que ce sera une locution, une interview ? On verra bien.
00:57:08 Et surtout pour annoncer quoi ? Il y a ce bilan qui est jugé très sévèrement par une grande majorité de Français.
00:57:14 78% jugent que les objectifs d'Emmanuel Macron n'ont pas été atteints durant ces 100 jours.
00:57:20 Il y a donc des réponses à apporter.
00:57:22 Et évidemment, il y a aussi cette perspective d'un remaniement qu'on nous annonce imminent.
00:57:26 Mais ça fait maintenant plusieurs semaines qu'il est imminent, donc on attend toujours.
00:57:29 Prendrait-il la parole pour annoncer ce remaniement ?
00:57:31 Ecoutez, c'est ce qu'on verra. En tout cas, la fenêtre de tir est assez réduite.
00:57:34 Il sera à Bruxelles en début de semaine prochaine, puis il partira pour l'Océanie en fin de semaine.
00:57:40 On peut donc imaginer qu'en milieu de semaine prochaine, il puisse prendre la parole.
00:57:44 J'ai du mal à croire qu'il annonce un changement de Premier ministre,
00:57:47 mais c'est seulement Emmanuel Macron qui en a la décision finale.
00:57:50 Franck Aliziot, député du Rassemblement National, est en ligne avec nous et en duplex.
00:57:55 Merci de nous avoir rejoints en direct.
00:57:57 Avant d'évoquer d'ailleurs la future prise de parole d'Emmanuel Macron et un éventuel remaniement,
00:58:02 votre regard sur la faiblesse des incidents et des dégradations hier,
00:58:08 ce qui veut dire que le dispositif de police qui était conséquent a plutôt bien fonctionné,
00:58:13 puisque à Paris, mais ailleurs un peu partout en France, tout s'est plutôt bien déroulé.
00:58:18 Oui, dans une large mesure, mais c'est une forme de quoi qu'il en coûte sécuritaire.
00:58:26 C'est-à-dire que ça ne pourra pas durer.
00:58:29 On peut très bien mettre le paquet, on peut très bien transformer la vie de Marseille,
00:58:34 par exemple en ville à siéger, et tant mieux si ça assure la sécurité,
00:58:38 pendant quelques jours autour du 14 juillet, parce qu'on sait que c'est une zone à risque
00:58:42 et parce qu'on est quelques jours après des émeutes gravissimes.
00:58:46 Mais par définition, au long cours, ça ne peut pas durer.
00:58:51 Donc, qu'est-ce qu'on fait sur le long cours ? Qu'est-ce qu'on fait à long terme ?
00:58:56 Qu'est-ce qu'on fait toute l'année ? Et là, on revient sur les vraies questions,
00:58:59 c'est-à-dire les questions pénales, le durcissement de la police pénale,
00:59:03 les vraies solutions que l'on défend, que Marine Le Pen et Jordane Bardella
00:59:07 ont défendues ces dernières semaines sur l'ensemble de vos plateaux.
00:59:11 Les vraies questions de fond, elles se posent, là c'est juste un traitement d'urgence et immédiat,
00:59:15 mais qui ne peut pas durer, tout simplement pour des questions d'épuisement de nos policiers.
00:59:20 Voilà, sur le terrain.
00:59:22 Et on ne peut pas consacrer la présence de 45 000 policiers chaque jour
00:59:26 pour protéger le quotidien des Français, que ce soit le 14 juillet ou un autre jour dans l'année.
00:59:32 C'est totalement impossible. Donc, il y a des mesures à prendre.
00:59:35 Quelles sont-elles selon vous, Franck Alizio ?
00:59:40 On en revient toujours au réchauffement de toute notre politique pénale.
00:59:46 On en revient toujours à une véritable politique de tolérance zéro.
00:59:51 On ne peut pas laisser notre police s'épuiser sur le terrain et ne pas avoir la justice qui suit.
00:59:55 Donc, c'est un débat qu'il y a maintenant depuis…
00:59:57 Vous savez, la première fois que j'ai entendu parler de tolérance zéro,
01:00:00 j'avais 21 ans, c'était la campagne d'un certain Jacques Chirac, c'était en 2002,
01:00:03 et ça avait été mis en œuvre six ans auparavant à New York.
01:00:07 Vous voyez, on a juste 30 ans de retard.
01:00:10 Ça fait juste 30 ans qu'on a les recettes.
01:00:13 Au moins qu'on les teste, au moins qu'on les teste à l'échelle nationale.
01:00:17 Sinon, ça ne sert à rien. Donc, on les a, les solutions.
01:00:20 Après, il y a des solutions de plus long cours.
01:00:23 Vous le savez, la question de l'immigration.
01:00:25 Un pays qui ne peut plus accueillir une immigration non méfisée et non assimilable
01:00:28 doit arrêter ou doit faire un moratoire avec l'immigration.
01:00:31 Encore une fois, ma famille politique le propose depuis maintenant une vingtaine d'années.
01:00:35 Il serait temps de la laisser appliquer ses idées en la laissant parvenir
01:00:40 pour pouvoir faire les castors et les barrages de républicains à chaque élection.
01:00:45 Attendez-vous quelque chose en particulier d'une future prise de parole
01:00:48 apparemment imminente du chef de l'État, d'Emmanuel Macron ?
01:00:52 Et si oui, Franck Alizio, qu'attendez-vous justement ?
01:00:55 Une prise de conscience avec un changement de politique radical.
01:01:03 Mais à quatre ans de la fin d'un mandat qui est déjà une fin de règne
01:01:09 alors qu'il est à peine à sa première année de réélection, je ne comprends pas du tout.
01:01:15 On se pose la question du changement d'Isabeth Borne
01:01:18 comme si c'était le truc maximum qu'il pourrait faire.
01:01:22 Or, il ne changera pas sa politique, il ne prendra pas conscience.
01:01:25 Qu'il procède à un véritable référendum sur l'immigration
01:01:28 avec un vrai changement de cadre sur l'immigration, il ne le fera pas.
01:01:32 Donc à partir de là, je n'attends pas grand-chose.
01:01:35 Les dernières prises de parole du Président public manifestement
01:01:38 n'ont pas impressionné ni rassuré les Français.
01:01:42 Et surtout, ils n'ont pas changé le cap pour notre pays.
01:01:45 Or, il y a urgence à changer de cap.
01:01:48 Et ce changement de cap, il se fera dans les urnes, étape par étape.
01:01:51 Et malheureusement, je crains qu'il fallait attendre 2027,
01:01:54 sauf dissolution ou démission du plan de l'impublic,
01:01:57 pour véritablement redresser notre pays.
01:01:59 Merci Franck Alizio d'être intervenu sur l'antenne de CNews dans 120 minutes.
01:02:03 Info, on prolonge le débat évidemment autour de ce possible remaniement,
01:02:06 de la situation politique dans le pays.
01:02:08 Et Hubert Coudurier, on se demande si, en effet,
01:02:11 si Elisabeth Borne est remplacée, même si elle reste et qu'il y a un remaniement,
01:02:16 ce serait Cotter sur jambes de bois.
01:02:18 Est-ce que véritablement, les choses vont changer ?
01:02:22 Les Français se demandent si ce pays est gouverné.
01:02:24 Parce qu'on est dans la gestion de crise depuis maintenant des années.
01:02:28 On a eu les gilets jaunes, on a eu la réforme des retraites,
01:02:32 on a eu, j'en sais pas, c'est des meilleurs, ça n'a pas arrêté, la crise sanitaire.
01:02:37 Et on voit qu'aucun des maux, et pour finir, en point d'orgue, les émeutes urbaines,
01:02:42 on voit que finalement, aucun des problèmes n'est résolu
01:02:45 et que même ils tendent à s'aggraver.
01:02:47 Donc la question aujourd'hui, c'est de savoir si on est capable de gouverner
01:02:51 et pas seulement de communiquer, parce qu'il y a une espèce de sur-enchaire
01:02:55 de communication permanente avec un gouvernement, disons, centriste,
01:03:00 qui gaudit, et ça, les Français commencent à en prendre conscience.
01:03:05 Et donc, il reste quand même 4 ans au président de la République
01:03:09 pour fixer un cap. 4 ans, c'est long.
01:03:12 On peut spéculer sur les chances de victoire de Marine Le Pen,
01:03:16 Laurent Wauquiez se met en piste, ainsi qu'Emmanuel Edouard Philippe,
01:03:22 mais malgré tout, il va falloir gouverner pendant 4 ans.
01:03:25 On a le temps d'avoir encore des émeutes urbaines,
01:03:28 on voit bien que sur le plan budgétaire, on est au bout,
01:03:31 c'est-à-dire qu'une crise financière menace,
01:03:34 et que nos partenaires sont inquiets.
01:03:36 La France est devenue finalement bonhomme malin, un peu l'homme malade de l'Europe.
01:03:41 Et donc, on aurait besoin d'un électrochoc.
01:03:44 Et en fait, on passe son temps à regarder les choses par le petit bout de la lorniette,
01:03:48 savoir si le président de la République va parler, savoir...
01:03:50 – Ça ne viendra pas par un remaniement, cet électrochoc ?
01:03:53 – Un remaniement en soi, c'est un ajustement,
01:03:55 mais il faudrait surtout que le chef de l'État,
01:03:59 qui n'a jamais voulu dramatiser la situation,
01:04:01 qui préfère mettre l'accent sur ce qui va bien, la "start-up nation", etc.,
01:04:06 mais pas sur le fait que la France est en voie de déclassement,
01:04:09 il faudrait que le président de la République accepte de dramatiser un peu les choses.
01:04:13 Mais ce n'est pas dans son caractère, et on dit finalement
01:04:16 que toutes ces crises qui se succèdent, et auxquelles il a survécu,
01:04:20 finalement, ça ne lui déplait pas.
01:04:22 En tout cas, c'est ce qui nous revient de l'Élysée.
01:04:25 Je comprends que les Français soient quand même, eux, un peu plus inquiets
01:04:28 par ce qu'ils ressentent au quotidien, et que ces changements de cap permanents...
01:04:34 Alors là, on parle de...
01:04:35 Finalement, les trois ministres qui s'en sortent le mieux,
01:04:37 c'est quand même Bruno Le Maire, qui dépense à tout va,
01:04:40 et c'est les deux ministres régaliens, finalement, Défense, Intérieur, Darmanin, Le Cordu,
01:04:47 parce que eux, ils sont là pour protéger.
01:04:48 – Et la Justice, alors ?
01:04:50 – C'est un ministère régalien, ça.
01:04:52 – Il y a eu un changement de pied de Dupond-Moretti.
01:04:55 – Au jeu du ver cousurier, ça ne rentre pas sur le podium.
01:04:59 – Dupond-Moretti a effectivement remonté dans l'estime des Français,
01:05:04 parce qu'il a tenu, pour la première fois, un discours un peu de fermeté.
01:05:07 – Pourquoi changer, Thomas Bonnet, si finalement, on peut continuer
01:05:12 à naviguer à vue de cette manière ?
01:05:15 Ça serait de la communication uniquement, que de changer de gouvernement ?
01:05:18 – On peut se demander quel serait le vrai impact d'un remaniement maintenant ?
01:05:21 Est-ce que les Français comprendraient le message ?
01:05:23 Parce qu'en vérité, ce qu'il faudrait, c'est un nouveau cap.
01:05:25 Si on change de Premier ministre, il faut aussi donner un nouveau cap.
01:05:28 Est-ce qu'en plein cœur de l'été, c'est le moment pour annoncer un nouveau cap ?
01:05:31 Et puis surtout, quel cap ?
01:05:32 Parce qu'il a été demandé à Elisabeth Borne d'élargir la majorité.
01:05:36 Est-ce que c'est toujours d'actualité ?
01:05:37 – Quel cap, mais j'ajoute, et surtout, avec quelle majorité ?
01:05:40 – Et avec quelle majorité ?
01:05:41 – Vous pouvez fixer tous les caps que vous voulez,
01:05:43 mais si vous n'avez pas le vent qui souffle dans le spi, vous n'avancez pas.
01:05:46 Et donc le vent, c'est quoi ? L'énergie, c'est quoi ?
01:05:49 C'est une majorité de l'Assemblée nationale.
01:05:50 – C'était la mission qui avait été confiée à Elisabeth Borne d'ailleurs.
01:05:52 – Et qui n'a pas réussi.
01:05:53 – Tout à fait.
01:05:54 – Donc c'est là que le Président de la République doit trouver le moyen
01:05:57 de dégager une majorité dans cet hémicycle,
01:05:59 de façon à pouvoir effectivement engager ces réformes.
01:06:02 – Ce qui est sûr en tout cas, c'est qu'il n'y a pas d'homme ou de femme idéaux
01:06:05 pour diriger le pays, Michael Sadoun.
01:06:08 – Ah non, il n'y a pas d'idéal.
01:06:09 – Il n'y a pas d'idéal, mais si vous voulez, je trouve qu'Elisabeth Borne
01:06:13 est un choix de Premier ministre qui n'est pas pertinent
01:06:16 dans la perspective d'Emmanuel Macron d'élargir la majorité.
01:06:19 – Il a mendi.
01:06:21 – Voilà le seul parti avec qui il pourrait faire une alliance au Parlement,
01:06:25 CLR, il faudrait qu'il mette un Premier ministre plutôt de droite
01:06:29 qui corresponde aux attentes des Français sur l'immigration,
01:06:32 sur la sécurité, etc.
01:06:33 Alors pour le moment, ça n'est pas le moment.
01:06:34 Je ne dis pas qu'il y aura un changement effectif de la politique
01:06:36 puisque chacun a bien compris, ce n'est pas nouveau chez Emmanuel Macron,
01:06:39 que la France est dirigée par un homme, peut-être deux,
01:06:42 avec le secrétaire général à l'hexicolaire,
01:06:44 mais que ça ne changera pas les données fondamentales
01:06:47 de la politique d'Emmanuel Macron.
01:06:48 En tout cas, ce serait un signal de communication plutôt positif
01:06:51 donné aux Français qui montrerait qu'il a entendu quand même leurs attentes
01:06:55 sur un certain nombre de thématiques, puisque je rappelle quand même
01:06:57 qu'Elisabeth Borne est l'ancienne directrice de cabinet de Southern Royal
01:07:00 et que ce n'est pas vraiment la couleur politique du moment.
01:07:03 Elisabeth Borne, que les Français, assez majoritairement,
01:07:06 on peut le voir avec ce sondage, William T,
01:07:08 ne veulent plus voir à la tête du gouvernement.
01:07:11 65% des Français estiment qu'elle doit partir.
01:07:14 Ah ben, je disais.
01:07:15 Le problème, c'est qu'il y a un avant et un après émeutes
01:07:17 et qu'Elisabeth Borne a des qualités qui sont certaines,
01:07:20 mais elle n'est pas adaptée à la situation.
01:07:22 En fait, utiliser Elisabeth Borne, elle a tout le mérite.
01:07:24 Elle est volontaire, etc.
01:07:25 Elle essaie de faire de son mieux,
01:07:26 mais c'est un peu comme si vous aviez un incendie
01:07:28 et qu'Elisabeth Borne était un pistole à eau.
01:07:30 Voilà, ça ne sert à rien.
01:07:31 C'est comme ça, elle essaie de faire de son mieux.
01:07:32 Ce n'est pas de sa faute.
01:07:33 Elle essaie d'éteindre l'incendie, mais elle n'y arrive pas.
01:07:35 Tout simplement parce que le casting est nul
01:07:37 et parce que la ligne politique n'est pas la bonne.
01:07:39 Tout simplement, pour un ensemble de raisons.
01:07:41 Lorsque vous regardez, il y a un problème d'ordre dans ce pays.
01:07:44 Ce n'est pas Elisabeth Borne et Éric Dupond-Moretti,
01:07:46 après son affaire de karting il y a un an à la prison de Frennes,
01:07:49 qui va pouvoir permettre d'assurer l'impunité
01:07:51 et la tolérance zéro dans ce pays.
01:07:53 C'est-à-dire que quand les détenus,
01:07:54 quand les potentiels criminels et potentiels délinquants
01:07:56 vont voir Éric Dupond-Moretti, ils se marrent.
01:07:58 Tout le monde se marre.
01:07:59 C'est comme ça, ils se disent,
01:08:00 on va accueillir notre pote Éric Dupond-Moretti,
01:08:01 on va faire un petit karting.
01:08:02 Et puis c'est fini, les émeutes, c'est fini.
01:08:04 Donc, il ne fait peur à personne.
01:08:05 Ensuite, après, sur la question de la sécurité,
01:08:07 de la dépendance budgétaire que nous avons,
01:08:09 que vous avez évoquée, de redresser le cap,
01:08:11 de refixer un horizon,
01:08:12 est-ce qu'Elisabeth Borne, pendant toute sa guerre politique,
01:08:15 a déjà fixé un cap une seule fois dans sa vie,
01:08:17 hormis la sobriété énergétique qui nous a coulés
01:08:19 sur le plan économique ?
01:08:20 Il nous aura rendu dépendants de certains pays au niveau du gaz.
01:08:23 Toute la ligne politique n'est plus à faire.
01:08:25 Il faut changer radicalement de politique.
01:08:27 La France est l'homme malade de l'Europe.
01:08:28 Les Français sont malheureux.
01:08:29 On ne va pas attendre 2027 que des politiques nous disent
01:08:31 qu'il y aura une élection en 2027,
01:08:33 qu'il y aura peut-être des émeutes dans un an.
01:08:34 On a une Coupe du monde de rugby organisée en septembre.
01:08:37 On a les Jeux olympiques en 2024
01:08:39 et potentiellement, on va être la risée du monde entier,
01:08:42 comme lors de la finale de la Ligue des champions.
01:08:44 Et des gens nous disent,
01:08:45 il faut attendre l'élection présidentielle.
01:08:46 Non, il faut changer de cap maintenant,
01:08:47 il faut changer de ligne politique.
01:08:49 Laurent Wauquiez a fait une offre de service.
01:08:51 Si Emmanuel Macron a du courage,
01:08:52 il prend son téléphone, il appelle Wauquiez,
01:08:54 il fait une majorité LR et LREM.
01:08:56 Et ensuite après, on remet l'ordre dans ce pays,
01:08:58 on stoppe les flux migratoires,
01:08:59 on redresse l'économie
01:09:00 et le pays ira beaucoup mieux à la fin de l'année.
01:09:03 Il nous reste une petite minute Hubert Caudurier,
01:09:05 je laisse le mot de la fin.
01:09:06 Wauquiez n'acceptera jamais.
01:09:07 Wauquiez est une tempiste pour les présidentielles.
01:09:09 Celui qui fait une campagne d'enfer pour Mathidion,
01:09:12 c'est Darmanin.
01:09:13 Et Darmanin, aujourd'hui,
01:09:15 il y a beaucoup de gens au sein du gouvernement,
01:09:17 la majorité, qui disent "non, c'est pas possible,
01:09:19 ils cliquent trop",
01:09:20 comme si le problème c'était de cliver.
01:09:22 Le pays est déjà clivé.
01:09:23 Et quand on disait "ça va être le chaos avec Marine Le Pen",
01:09:27 non, c'est déjà le chaos aujourd'hui.
01:09:29 - M.Pénèque,
01:09:30 quand on est un responsable politique de premier plan,
01:09:33 que la situation est extrêmement grave dans le pays,
01:09:36 on ne se pose pas la question de son intérêt personnel.
01:09:39 On agit.
01:09:40 C'est pour ça que je pense que ce qu'a dit William Tay
01:09:43 n'est pas dénué de sens.
01:09:45 - Thomas Bonnet, pour conclure, juste avant la pause,
01:09:47 il y a un timing par rapport à ce remaniement,
01:09:49 on n'a aucune idée, évidemment.
01:09:50 C'est comme venir dans le mar de café, jouer au tarot.
01:09:52 - Soit à la rentrée.
01:09:53 On peut aussi avoir un remaniement très technique
01:09:55 avec seulement quelques postes qui seraient remplacés.
01:09:57 C'est aussi une possibilité.
01:09:58 - Merci pour toutes ces informations.
01:09:59 On se retrouve avec nos invités dans quelques instants
01:10:01 sur le plateau de 120 minutes info.
01:10:03 Dernière partie sur CNews.
01:10:04 A tout de suite.
01:10:05 La dernière partie de 120 minutes info,
01:10:12 toujours en direct sur CNews,
01:10:14 avec Georges Fenech, Hubert Caudurier,
01:10:16 avec Miquel Sadounet, William Tay,
01:10:18 pour nous accompagner dans nos débats
01:10:20 et notamment pour revenir sur cette soirée du 14 juillet
01:10:22 et de la nuit qui a suivi,
01:10:23 qui ont été plutôt calmes.
01:10:25 Il y avait une forte inquiétude en effet,
01:10:27 mais les forces de l'ordre ont finalement interpellé 96 personnes.
01:10:29 Globalement, les dégradations sont moins nombreuses qu'en 2022.
01:10:32 Il faut dire que le dispositif de sécurité
01:10:34 était extrêmement renforcé,
01:10:36 avec notamment 10 000 policiers pour Paris et ses environs.
01:10:38 Les détails avec Célia Juda.
01:10:42 C'était un 14 juillet sous surveillance renforcée.
01:10:44 Un large périmètre de sécurité,
01:10:46 de nombreux contrôles.
01:10:48 A Paris et ses départements limitrophes,
01:10:50 les 11 000 policiers et gendarmes déployés
01:10:52 ont veillé au bon déroulement des festivités.
01:10:54 De quoi rassurer les participants.
01:10:56 Là, oui, on est relativement en sécurité,
01:10:58 d'autant plus qu'il y a eu quand même
01:11:00 tout un service d'ordre qui était autour.
01:11:02 Aux entrées, c'était bien surveillé,
01:11:06 donc oui, on se sent assez en sécurité.
01:11:08 En vrai, c'est rassurant parce que
01:11:10 on sait ce qui s'est passé la semaine dernière.
01:11:12 Moi, je vis à Paris, je suis dans le 14e,
01:11:14 même dans le 14e, il y a eu des voitures de retournée,
01:11:16 il y a eu des casses. On se dit, on n'aimerait pas trop vivre ça là.
01:11:18 On se sent quand même rassuré,
01:11:20 parce qu'il y a quand même pas mal de fouilles.
01:11:22 On voit qu'on a des gens autour de nous qui nous surveillent,
01:11:24 donc on est plutôt rassuré.
01:11:26 Avec quelques 70 000 spectateurs attendus
01:11:28 entre le champ de Mars et le Trocadéro,
01:11:30 les forces de l'ordre ainsi que la protection civile
01:11:32 circulent dans la foule et restent à l'affût
01:11:34 d'éventuelles bouteilles d'alcool et autres articles
01:11:36 pyrotechniques venus jouer les troubles faites.
01:11:38 Cette nuit, sur l'ensemble du territoire,
01:11:40 45 000 forces de l'ordre étaient mobilisées,
01:11:42 appuyées par des unités d'élite
01:11:44 telles que le GIGN et le RAID
01:11:46 et des moyens matériels importants
01:11:48 parmi lesquels drones, hélicoptères et véhicules blindés.
01:11:50 Un dispositif colossal
01:11:54 qui a permis aux participants
01:11:56 de profiter du spectacle en toute sécurité.
01:11:58 Force est de constater, William T,
01:12:02 que ce dispositif a été suffisamment
01:12:04 dissuasif et que finalement,
01:12:06 le gouvernement et les forces de l'ordre ont pu montrer les muscles.
01:12:08 Au moins pour cette journée et cette soirée symbolique.
01:12:10 De toute façon, on voit bien que ce qui fonctionne,
01:12:14 ce n'est pas la culture de l'escuse,
01:12:16 ce n'est pas mettre un genou à terre,
01:12:18 devant les émeutiers et les potentiels délinquants,
01:12:20 c'est de montrer que c'est l'État qui possède
01:12:22 la loi du plus fort, c'est l'État qui possède
01:12:24 le monopole de la violence légitime,
01:12:26 c'est l'État qui assure l'ordre républicain
01:12:28 et lorsque l'État est fort, les émeutiers ont peur de l'État.
01:12:30 Les émeutiers ont peur de sortir,
01:12:32 les émeutiers ont peur de se faire attraper
01:12:34 et ils ont compris maintenant qu'il y a un avant
01:12:36 et un après émeute. Ils ont compris maintenant que la justice
01:12:38 avait des injonctions du peuple français
01:12:40 de pouvoir foutre les types en prison.
01:12:42 Voilà, ils arrêtent de foutre dehors,
01:12:44 on arrête de penser à les réinsérer.
01:12:46 Oui, en tout cas,
01:12:48 le cas pendant les émeutes, on montrait que
01:12:50 la justice, quand elle voulait,
01:12:52 pouvait avoir notamment la main qui ne tremble pas.
01:12:54 Les peines n'ont pas été prononcées mais pas appliquées.
01:12:56 Oui, mais pour l'instant, il faut s'y adouer.
01:12:58 Il y a des mandats de groupe.
01:13:00 Il n'y a pas eu beaucoup de belles avancées ces derniers temps
01:13:02 et on peut se dire que quand il y en a que certaines,
01:13:04 il faut pouvoir les saluer. Le point essentiel,
01:13:06 c'est comment on fait pour restaurer l'ordre, quoi qu'il en coûte.
01:13:08 Ça veut dire que si par cas on est capable de le faire,
01:13:10 de l'assurer le 14 juillet, on est capable de l'assurer
01:13:12 tout le reste de l'année avec des moyens supplémentaires,
01:13:14 avec une doctrine supplémentaire,
01:13:16 avec une volonté politique, on voit maintenant
01:13:18 qu'il n'y a pas besoin de changer énormément de lois.
01:13:20 On voit juste que le pouvoir exécutif
01:13:22 doit faire ce qu'il doit faire, c'est-à-dire exécuter la loi
01:13:24 et faire respecter la loi partout en France.
01:13:26 Ce n'est pas la loi des caïds qui s'applique,
01:13:28 ce n'est pas la loi des émeutiers, ce n'est pas la loi des racailles,
01:13:30 c'est la loi de la République française.
01:13:32 Et lorsque vous dites aux potentiels délinquants,
01:13:34 aux personnels criminels que c'est la loi de la République française
01:13:36 qui s'applique, ceux-là vont tairer chez eux,
01:13:38 ils vont jouer à FIFA ou à PES.
01:13:40 Le message est-il passé auprès de ce que vous décrivez,
01:13:42 Hubert Coudurier ? C'est vrai, parce que là,
01:13:44 il y a en effet cet effet d'annonce et ce résultat,
01:13:46 les statistiques sont là, par rapport à l'année dernière,
01:13:48 moins de dégradations, moins d'incidents,
01:13:50 néanmoins.
01:13:52 Ça reste un veu pieux.
01:13:54 La vraie question.
01:13:56 Ce qui m'a beaucoup inquiété dans ces émeutes,
01:13:58 c'est que pour la première fois, les banlieues sont passées
01:14:00 en division 1.
01:14:02 C'est-à-dire que c'est toute la France qui a été touchée,
01:14:04 même les petites villes.
01:14:06 Avant, on avait des feux localisés.
01:14:08 Donc effectivement, c'est ça qui a beaucoup inquiété.
01:14:10 Maintenant, William dit,
01:14:12 c'est rassurant, oui,
01:14:14 mais ça reste à démontrer.
01:14:16 Ce n'est pas définitif.
01:14:18 Il peut y avoir encore des...
01:14:20 On s'est posé la question aussi de savoir
01:14:22 qui avait ramené l'ordre.
01:14:24 C'est un peu le trafiquant de drogue.
01:14:26 Les trafiquants de drogue, semble-t-il, ont été un peu débordés,
01:14:28 eux aussi.
01:14:30 Quant aux policiers, on en a mis beaucoup sur le terrain.
01:14:32 – Peut-être étaient-ils en vacances, ces trafiquants de drogue,
01:14:34 hier soir, non ?
01:14:36 – Non, mais je pense que,
01:14:38 en mettant un policier par émeutier,
01:14:40 on arrive à des résultats.
01:14:42 Mais le problème, c'est que la police, elle bouge en ce moment.
01:14:44 Et si on n'arrive pas, sur le plan de la justice,
01:14:46 à avoir des garanties
01:14:48 de construction de places de prison,
01:14:50 apparemment, il y aura quand même 15 000
01:14:52 qui ont été décidées.
01:14:54 Bon, ben, elles vont finir par se faire.
01:14:56 Si on n'arrive pas à avoir
01:14:58 une application des peines un peu plus rigoureuse,
01:15:00 tout ça ne servira à rien.
01:15:02 En fait, la chaîne pénale,
01:15:04 et ça, Georges Fenech connaît le problème parfaitement,
01:15:06 c'est quand même la clé du problème.
01:15:08 – Georges Fenech ?
01:15:10 – Moi, je ne suis pas très optimiste pour les prochains temps.
01:15:12 Imaginons, par exemple,
01:15:14 que se reproduise à nouveau
01:15:16 un refus d'obtempérer
01:15:18 qui tourne mal.
01:15:20 Imaginez ce que ça peut produire.
01:15:22 Et il y en aura, forcément.
01:15:24 Donc, cette fois-ci,
01:15:26 on a assisté à une montée de violence,
01:15:28 mais qui n'était pas, selon moi, coordonnée.
01:15:30 La prochaine, elle sera peut-être coordonnée.
01:15:32 La prochaine, elle sera peut-être organisée.
01:15:34 On peut très bien,
01:15:36 malheureusement, craindre,
01:15:38 aujourd'hui, avec les réseaux sociaux notamment,
01:15:40 un soulèvement général
01:15:42 et simultané,
01:15:44 ce qui nous mettrait dans une situation
01:15:46 où on n'aura pas de réponse.
01:15:48 Ce qui nous mettrait dans une situation absolument ingérable.
01:15:52 Et là, vous pourrez mettre 45 000 policiers
01:15:54 que vous ne pourrez pas faire face.
01:15:56 Le fameux "face-à-face" de Gérard Collomb.
01:15:58 Donc, je dis, il ne faut pas se satisfaire,
01:16:00 bien sûr, uniquement de ce qui s'est passé
01:16:02 le 13 et le 14 juillet, plus calme,
01:16:04 où il y a des raisons, des explications,
01:16:06 que je vois évidentes,
01:16:08 la présence policière,
01:16:10 et aussi le fait qu'on en a interpellé quand même pas mal
01:16:12 pendant les émeutes qui sont donc hors d'état de nuire,
01:16:14 puisqu'ils sont actuellement en prison.
01:16:16 Ils ne peuvent pas recasser.
01:16:18 Il y a évidemment aussi les sanctions pénales
01:16:20 qui sont tombées et qui donnent à réfléchir.
01:16:22 Et peut-être aussi que les parents,
01:16:24 certains parents en tout cas,
01:16:26 qui ont entendu pendant des jours et des jours
01:16:28 le garde des Sceaux dire
01:16:30 "on va faire payer les parents",
01:16:32 ils se sont dit "on va peut-être se vérifier un petit peu
01:16:34 et mieux contrôler les sorties de notre cher Rubin
01:16:36 de 12 au 13 ans".
01:16:38 Tout ça a fait qu'effectivement,
01:16:40 il y a eu un 13 et 14 juillet
01:16:42 qui a été relativement préservé.
01:16:44 Et encore une fois, on ne s'attaque pas là
01:16:46 aux causes du problème.
01:16:48 On parle de la réponse pénale,
01:16:50 on parle de la lutte contre l'immigration.
01:16:52 Il y a aussi tout un volet citoyenneté,
01:16:54 intégration, assimilation, responsabilité
01:16:56 qu'il va bien falloir
01:16:58 vraiment mettre en avant.
01:17:00 - Bien sûr, et il est facile, Michael Sadoune,
01:17:02 de considérer que les émeutiers,
01:17:04 s'ils avaient été tentés de sortir pour casser
01:17:06 hier soir, ils auraient été reçus par les policiers.
01:17:08 Sauf qu'il n'y aura pas 45 000 policiers
01:17:10 tous les jours de l'année,
01:17:12 365 jours, pour protéger les Français
01:17:14 ou pour les repousser.
01:17:16 - Ça c'est sûr et certain. En plus, je rebondis
01:17:18 sur ce qui a été dit, je suis tout à fait d'accord
01:17:20 avec Georges Fenech, ça arrive suite à un contexte
01:17:22 d'émeute dans lequel non seulement il y a eu des interpellations,
01:17:24 donc il y a une retenue par la justice
01:17:26 des individus qui auraient pu être
01:17:28 hier soir sur le terrain, mais en plus de ça,
01:17:30 il y a même du matériel qui a été usé
01:17:32 pendant ces émeutes. Tous les syndicats
01:17:34 de policiers qui sont passés ici nous ont dit
01:17:36 que les tirs de mortier qui ont été faits
01:17:38 au moment des émeutes, c'était des mortiers
01:17:40 qui étaient accumulés en vue du 14 juillet.
01:17:42 Donc si j'ose dire, ils ont déjà utilisé
01:17:44 leurs munitions. Par ailleurs, se réjouir,
01:17:46 enfin, pas se réjouir, mais je dirais
01:17:48 considérer comme un relatif calme
01:17:50 l'incendie de 255
01:17:52 voitures
01:17:54 et de 218 dans la nuit précédente,
01:17:56 je trouve que ça dit quelque chose
01:17:58 de l'état d'insécurité
01:18:00 auquel
01:18:02 le pays s'est habitué en fait.
01:18:04 Je trouve que c'est grave
01:18:06 qu'il y ait un renoncement sur ça. Autant,
01:18:08 je trouvais William un peu dur
01:18:10 avec l'exécutif sur Nael,
01:18:12 autant je trouve qu'il est sympa
01:18:14 sur le traitement de ce 14 juillet
01:18:16 que je trouve en demi-teinte
01:18:18 quand même.
01:18:19 Qui va payer les dégâts
01:18:21 sur les bâtiments publics ?
01:18:23 Vous. Qui donc ? Vous ? Vous ? Moi ?
01:18:25 Vous sinon ? Vos impôts, c'est ça ?
01:18:27 Qui va payer ? Transition, tout trouvé.
01:18:29 Merci beaucoup. Les impôts.
01:18:31 La France est championne d'Europe
01:18:33 des impôts. Ce n'est pas un titre,
01:18:35 ou alors c'est un titre, mais ce n'est pas
01:18:37 forcément un sacre.
01:18:39 On peut utiliser la métaphore sportive.
01:18:41 Ce n'est pas un titre de gloire. En effet, pour la population,
01:18:43 on va en parler, mais d'abord les détails
01:18:45 de ce titre magnifique avec
01:18:47 Augustin Donadieu.
01:18:49 C'est une première place dont on
01:18:51 se serait bien passé.
01:18:53 La France, championne d'Europe
01:18:55 de l'imposition. Selon une étude
01:18:57 de l'Institut économique Molinari,
01:18:59 relayée par nos confrères du Figaro,
01:19:01 les Français ne commenceront à travailler
01:19:03 pour eux-mêmes que ce lundi
01:19:05 17 juillet. Autrement dit, depuis
01:19:07 le 1er janvier, un salarié célibataire
01:19:09 qui touche le salaire moyen, travaille
01:19:11 pour payer ses prélèvements sociaux
01:19:13 comme les cotisations sociales,
01:19:15 les impôts ou encore la TVA
01:19:17 sur chaque produit acheté. La France
01:19:19 se retrouve donc en tête du
01:19:21 classement à 54,1%.
01:19:23 C'est le poids de la fiscalité sur
01:19:25 le salarié moyen. 53%
01:19:27 en Belgique, 53%
01:19:29 en Autriche. On va prendre un exemple
01:19:31 très concret. Par exemple, M.Dupont
01:19:33 est un salarié moyen célibataire
01:19:35 qui coûte à son employeur chaque mois
01:19:37 4762 euros. En d'autres
01:19:39 termes, M.Dupont crée de la valeur
01:19:41 dans son entreprise de par son travail
01:19:43 au moins égale à 4762 euros.
01:19:45 Sauf qu'à la fin
01:19:47 du mois, il ne lui restera dans son
01:19:49 portefeuille que 2187 euros
01:19:51 net de charges
01:19:53 et d'impôts. Autre exemple,
01:19:55 parlant, avant de disposer de 100 euros
01:19:57 de pouvoir d'achat réel,
01:19:59 le salarié moyen français doit faire face
01:20:01 à 117 euros
01:20:03 de cotisation. A titre de
01:20:05 comparaison, outre-Manche au Royaume-Uni,
01:20:07 c'est 55 euros de charges
01:20:09 et d'impôts pour disposer de 100 euros
01:20:11 dans son porte-monnaie.
01:20:13 Ça fait une belle différence.
01:20:15 En effet. Et pour en parler
01:20:17 avec nous et pour développer et avoir plus de détails,
01:20:19 Frédéric Doué, professeur de droit fiscal à l'Université
01:20:21 de Rouen, est en ligne
01:20:23 avec nous. Merci d'avoir accepté notre
01:20:25 invitation. Pourquoi la France
01:20:27 récupère donc ce titre de
01:20:29 championne d'Europe de
01:20:31 l'impôt ? Pourquoi les Français sont si imposés ?
01:20:33 Elle ne le récupère pas. Nous l'avons,
01:20:35 malheureusement, nous le détenons déjà depuis
01:20:37 un certain nombre d'années et ça devient une habitude.
01:20:39 Nous avons également les records
01:20:41 que nous méritons. Alors, c'est vrai que
01:20:43 au sein de l'Union européenne, on a des
01:20:45 taux de
01:20:47 prélèvements obligatoires, c'est-à-dire les impôts
01:20:49 plus les cotisations sociales,
01:20:51 qui varient en fonction des États, mais
01:20:53 en réalité, ces pourcentages doivent être
01:20:55 relativisés parce que ça dépend aussi, bien évidemment,
01:20:57 des choix politiques
01:20:59 et économiques qui sont faits par
01:21:01 les différents États et ça dépend
01:21:03 également du niveau d'intervention. Je ne suis pas sûr que
01:21:05 dans certains autres pays européens,
01:21:07 la qualité des soins, par exemple, soit
01:21:09 équivalente à celle de la France.
01:21:11 En réalité, le vrai
01:21:13 problème que pose
01:21:15 ce résultat qui est
01:21:17 tombé aujourd'hui,
01:21:19 c'est que ceux qui nous répètent
01:21:21 ad nauseum depuis
01:21:23 plusieurs années que les prélèvements obligatoires
01:21:25 sont en fait en baissant en France, en réalité, sont rattrapés
01:21:27 par la réalité et la
01:21:29 vraie difficulté, en fait, la vraie question
01:21:31 qui se pose derrière tout ça, c'est celle de l'efficience
01:21:33 de la dépense publique.
01:21:35 On demande chaque jour davantage
01:21:37 depuis des années aux Français
01:21:39 de produire des efforts supplémentaires,
01:21:41 mais en réalité, ceux-ci ont l'impression
01:21:43 que les efforts qu'ils produisent ne servent
01:21:45 à rien, puisqu'on annonce
01:21:47 sans cesse, on leur
01:21:49 demande sans arrêt des efforts supplémentaires
01:21:51 et donc, en réalité, c'est la vraie question
01:21:53 qu'il faut se poser, c'est l'efficience de notre service
01:21:55 public, la lutte efficace
01:21:57 contre la fraude fiscale et contre la fraude sociale
01:21:59 et puis la
01:22:01 remise à plat totale
01:22:03 de notre système fiscal, mais ça,
01:22:05 malheureusement, c'est un chantier titanesque
01:22:07 qui dépasse largement le
01:22:09 temps d'un quinquennat. Est-ce également, Frédéric
01:22:11 Doué, parce que la France est endettée,
01:22:13 très endettée, et que ce sont les Français
01:22:15 qui doivent compenser et
01:22:17 payer, résorber cette dette ?
01:22:19 Oui, effectivement, la France
01:22:21 est fortement endettée, on le sait,
01:22:23 la plupart du produit de l'impôt
01:22:25 sur le revenu, d'ailleurs, sert à payer
01:22:27 les intérêts de notre dette,
01:22:29 donc nous sommes dans une spirale
01:22:31 qui est très mauvaise
01:22:33 pour la France, il ne faut pas
01:22:35 se faire la face.
01:22:37 Ça pose, finalement, derrière tout ça aussi,
01:22:39 pour revenir à ce que je vous disais il y a quelques instants,
01:22:41 la question du périmètre de l'intervention
01:22:43 de l'État.
01:22:45 On s'aperçoit que les missions régaliennes
01:22:47 sont de moins en moins bien assurées,
01:22:49 les Français ont le sentiment que rien
01:22:51 ne fonctionne vraiment réellement dans notre pays,
01:22:53 que ce soit la justice, que ce soit
01:22:55 l'éducation, on l'a vu récemment, malheureusement,
01:22:57 avec les problèmes de sécurité.
01:22:59 Donc rien ne fonctionne vraiment,
01:23:01 mais dans le même temps, l'État
01:23:03 s'occupe de tout, ou veut s'occuper de tout,
01:23:05 et à force de s'occuper de tout, en réalité,
01:23:07 il ne s'occupe réellement de rien.
01:23:09 Le dernier exemple en date, vous avez
01:23:11 dû le voir passer il y a quelques jours, c'est cette histoire
01:23:13 de, complètement sur Alice,
01:23:15 de chèques destinés à permettre aux Français
01:23:17 de faire ressembler leurs chaussures.
01:23:19 Il y a sûrement de grands technocrates
01:23:21 qui se sont interrogés sur la question, parce que j'ai vu
01:23:23 la nomenclature, qui est assez délirante,
01:23:25 où on fait une différence en fonction de la taille
01:23:27 de la semaine, le montant du chèque
01:23:29 varie en fonction de la taille de la semaine.
01:23:31 C'est quand même un grand moment,
01:23:33 on pourrait espérer que dans un État comme la France,
01:23:35 l'État s'intéresse à autre chose
01:23:37 que les chaussures de ses
01:23:39 concitoyens, mais plus sérieusement,
01:23:41 vous voyez, et je reprends l'expression de David Linard,
01:23:43 on est dans la République du
01:23:45 serfin, avec probablement
01:23:47 une administration chargée de
01:23:49 surveiller les
01:23:51 cordonniers, etc.
01:23:53 Peut-être pour relancer le métier ou la profession
01:23:55 de cordonnier en effet. Georges Fenech a une question
01:23:57 pour vous. Oui, monsieur Frédéric Doué,
01:23:59 alors vous me corrigerez si je me trompe, mais
01:24:01 je crois que le
01:24:03 niveau, si vous voulez,
01:24:05 de dépenses publiques que vous avez
01:24:07 mis en exergue,
01:24:09 en France, est de l'ordre de
01:24:11 56-57% du PIB,
01:24:13 alors que la
01:24:15 moyenne européenne est autour
01:24:17 de 47. C'est-à-dire
01:24:19 qu'en fait, nous avons un
01:24:21 écart d'environ... 10 points.
01:24:23 Presque 10 points,
01:24:25 qui correspondraient, d'après, vous me corrigerez
01:24:27 à nouveau, à tout ce que nous payons
01:24:29 en impôts, en TIPP
01:24:31 et en TVA, ce qui est énorme.
01:24:33 Est-ce que là... Oui, c'est énorme.
01:24:35 Vous confirmez cela, hein ? Oui.
01:24:37 Mais est-ce que, selon vous, l'une des
01:24:39 explications n'est pas recherchée
01:24:41 dans notre organisation
01:24:43 administrative extrêmement complexe ?
01:24:45 On a 6 millions de fonctionnaires, à peu près.
01:24:47 Je crois que l'Allemagne, c'est autour de 4 millions.
01:24:49 On a créé la loi de décentralisation
01:24:51 en créant une nouvelle fonction
01:24:53 territoriale un peu pléthorienne, il faut
01:24:55 bien le dire. Est-ce que c'est pas là
01:24:57 qu'il faut rechercher des économies d'échelle,
01:24:59 je dirais, en réduisant
01:25:01 les dépenses et les restes publiques,
01:25:03 en rationalisant davantage le fonctionnement
01:25:05 de l'État et des collectivités locales ?
01:25:07 Oui, c'est ce que je vous disais
01:25:09 il y a quelques instants, et vous avez tout à fait raison
01:25:11 en soulignant ce point. La vraie question, c'est l'efficience
01:25:13 de la dépense publique.
01:25:15 Personne ne conteste
01:25:17 le fait qu'il est nécessaire de payer les impôts,
01:25:19 mais ce qui pose un problème,
01:25:21 et c'est d'ailleurs ce qui porte atteinte au
01:25:23 consentement à l'impôt, qui est
01:25:25 l'un des fondements de notre pacte social,
01:25:27 c'est le sentiment que
01:25:29 les Français
01:25:31 ont de payer beaucoup d'impôts,
01:25:33 et à juste titre, puisque on vient de le voir,
01:25:35 mais que, dans le même temps,
01:25:37 rien ne fonctionne vraiment,
01:25:39 comme je vous le disais également il y a quelques minutes.
01:25:41 Alors, ça, ça se complique aussi, si vous voulez,
01:25:43 par un autre sujet.
01:25:45 On fait croire
01:25:47 que la moitié des Français
01:25:49 ne paient pas d'impôts. C'est faux.
01:25:51 Effectivement, la moitié
01:25:53 des Français ne paient pas d'impôts sur l'enveniment,
01:25:55 mais les impôts et les prélèvements qui rapportent
01:25:57 le plus sont ceux qui ne se voient pas, c'est-à-dire
01:25:59 la taxe sur la valeur ajoutée, vous avez parlé de la TIPP
01:26:01 à juste titre, on peut parler
01:26:03 également de la contribution sociale généralisée,
01:26:05 de la contribution au remboursement de la dette sociale,
01:26:07 qui, eux, sont des prélèvements
01:26:09 qui sont supportés par
01:26:11 tous les Français, mais de façon
01:26:13 tout à fait indolore.
01:26:15 Et donc, il faudrait, comme je vous le disais,
01:26:17 revoir de fond
01:26:19 en comble notre système fiscal.
01:26:21 Mais là, c'est une question de temps, et puis surtout
01:26:23 derrière, une question de volonté politique, parce que
01:26:25 on a, d'un côté,
01:26:27 pour schématiser la gauche,
01:26:29 qui se sert de la fiscalité comme d'un
01:26:31 carburant politique en systématisant
01:26:33 les entreprises et les
01:26:35 contribuables français les plus fortunés,
01:26:37 et puis de l'autre, on a une droite
01:26:39 qui est totalement tétanisée à l'idée
01:26:41 d'aborder les questions
01:26:43 fiscales, et qui n'ose d'ailleurs
01:26:45 pas les aborder avec les résultats
01:26:47 que l'on connaît, lorsqu'on voit les résultats
01:26:49 des dernières élections.
01:26:51 Donc, il faudrait parler
01:26:53 de fiscalité, il faudrait vraiment
01:26:55 un vrai débat pragmatique,
01:26:57 et un débat qui transcende les clivages
01:26:59 politiques, parce que
01:27:01 j'ai l'habitude de dire
01:27:03 en tout cas que moins d'impôts
01:27:05 ne veut pas dire forcément
01:27:07 moins de rendement. On l'a vu lorsque
01:27:09 le président Macron, il faut mettre cela
01:27:11 à son crédit, en 2018,
01:27:13 a institué la flat tax
01:27:15 sur les dividendes, contrairement à ce
01:27:17 que la gauche nous expliquait,
01:27:19 on s'est aperçu que
01:27:21 les prélèvements aux affaires en
01:27:23 dividende ont augmenté de façon relativement
01:27:25 importante, en abaissant finalement
01:27:27 le taux moyen d'imposition sur les
01:27:29 dividendes. Merci Frédéric Doué pour toutes ces
01:27:31 précisions, effectivement le temps c'est de l'argent,
01:27:33 et peut-être de l'argent, il n'y en a plus beaucoup
01:27:35 en France, on aura l'occasion d'en reparler.
01:27:37 Merci de nous avoir accompagné sur l'antenne de CNews.
01:27:39 Pour terminer cette émission, je voudrais juste vous parler aussi
01:27:41 de cette polémique à Angoulême, avec
01:27:43 l'opposition qui dénonce l'arrêté portant
01:27:45 réglementation de l'occupation abusive
01:27:47 des espaces publics dans la ville,
01:27:49 un arrêté anti-zonard
01:27:51 en gros, et justement l'opposition
01:27:53 envisage d'attaquer la mairie
01:27:55 devant le tribunal, on écoute le maire adjoint.
01:27:57 C'est un arrêté
01:27:59 qui organise
01:28:01 l'occupation
01:28:03 paisible de l'espace public
01:28:05 parce que pour nous, il n'est plus
01:28:07 paisible, voilà, et c'est pas
01:28:09 qu'un problème de zonard, c'est un problème
01:28:11 d'occupation
01:28:13 parfois privatisée de l'espace public.
01:28:15 Donc
01:28:17 récupérer l'espace public William
01:28:19 T, anti-précaire, anti-SDF,
01:28:21 anti-pauvre,
01:28:23 c'est ce que disent d'ailleurs les gens
01:28:25 qui sont dans l'opposition à la mairie d'Angoulême.
01:28:27 Il y a deux sujets. Un, effectivement,
01:28:29 c'est toujours mieux lorsqu'il n'y a pas
01:28:31 de pauvres ou de ce qu'ils appellent des zonards
01:28:33 mais le point essentiel c'est quand même d'éviter qu'il y en ait
01:28:35 et donc pour éviter qu'il y en ait, pour
01:28:37 faire lien avec le sujet que vous avez mis précédemment,
01:28:39 c'est de faire en sorte de pouvoir sortir ces gens-là
01:28:41 de la pauvreté et de la misère. Et pour sortir
01:28:43 de la pauvreté et de la misère, c'est pas
01:28:45 les aides sociales qui sont... Mais en attendant, où les mettons ?
01:28:47 En attendant, moi je pense que de toute façon,
01:28:49 il y a une question de priorité. C'est-à-dire
01:28:51 le problème de l'argent public, c'est qu'on a
01:28:53 des moyens qui sont limités. Donc on doit mettre
01:28:55 de la priorité sur qui bénéficie des moyens
01:28:57 publics et des services publics et qui en bénéficie moins.
01:28:59 Moi je trouve que ce qui est scandaleux,
01:29:01 c'est que des personnes qui n'ont pas de nationalité française
01:29:03 et qui viennent d'arriver et qui postulent
01:29:05 notamment aux droits de migrants
01:29:07 aient davantage de droits et sont prioritaires
01:29:09 par rapport aux personnes qui sont là depuis plus longtemps
01:29:11 et qui ont contribué davantage
01:29:13 à l'élaboration et à la création du pays.
01:29:15 Oui, très bien. Michael Sadoun ?
01:29:17 Moi je suis entièrement d'accord
01:29:19 avec ce que vient de dire William T.
01:29:21 Encore une fois,
01:29:23 on est dans le même problème que ce qu'on a évoqué
01:29:25 tout à l'heure, c'est-à-dire que
01:29:27 par manque de répression
01:29:29 de ceux qui effectivement se comportent mal,
01:29:31 on prend un arrêté de prévention généralisée
01:29:33 en interdisant globalement les gens qui
01:29:35 traînent de cette manière. Je trouve
01:29:37 que vraiment cette politique se généralise
01:29:39 et moi m'inquiète beaucoup. Et je suis d'accord
01:29:41 avec William, si vraiment on voulait
01:29:43 traiter ce genre de questions, il faudrait commencer
01:29:45 par traiter les problèmes d'immigration
01:29:47 puisque les gens qui traînent,
01:29:49 qui n'ont pas toujours de logement,
01:29:51 qui ne bénéficient d'aucun droit...
01:29:53 Ça donne l'impression de mettre la poussière sous le tapis.
01:29:55 C'est ça que ça donne comme impression ?
01:29:57 Oui, oui, oui. Cet arrêté-là, vous le dites ?
01:29:59 Oui, absolument, un problème.
01:30:01 Je suis entièrement d'accord. On ne veut pas voir le problème,
01:30:03 donc on le cache.
01:30:05 Georges Fenech pour conclure.
01:30:07 Je pense qu'il y a de très forts risques que cet arrêté
01:30:09 qui touche quand même à la liberté
01:30:11 d'aller et venir soit retoqué
01:30:13 par l'adjustation administrative.
01:30:15 Il ne faut pas limiter les déplacements.
01:30:17 Donc il y a de fortes chances que ce soit...
01:30:19 On a eu à une certaine époque
01:30:21 le délit de mendicité, vous vous souvenez ?
01:30:23 C'était la Rochelle.
01:30:25 Pardon ?
01:30:27 C'était Crépeau, la Rochelle.
01:30:29 Absolument. Bon, ce ne sont pas les bonnes mesures.
01:30:31 A mon avis, ce ne sont pas les bonnes mesures.
01:30:33 Merci de nous avoir accompagnés, en tout cas,
01:30:35 dans notre émission. À très bientôt.
01:30:37 On se retrouve dans quelques instants dans Punchline
01:30:39 avec Thierry Cabane.
01:30:41 Et à très bientôt, à demain notamment sur C News.
01:30:43 ♪ ♪ ♪

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