Disparition d'Emile: comment fonctionne le logiciel AnaCrim?

  • l’année dernière
Comment un petit garçon de deux ans et demi peut-il se volatiliser en plein cœur d’un hameau de montagne? Cette énigme, c’est celle qui hante les habitants du Haut-Vernet. Depuis samedi 8 juillet, Emile est introuvable malgré un impressionnant dispositif de recherches et des battues citoyennes à travers champs.
Transcript
00:00 Il s'agit de l'intelligence artificielle, c'est un système numérique qui permet de synthétiser le dossier,
00:06 mais tout ça, ça prend quand même beaucoup de temps parce qu'il faut rentrer les données, qui sont maintenant nombreuses.
00:11 Vous avez vu tous ces témoignages qui ont été apportés par téléphone.
00:15 Il y aura toutes les données numériques à rentrer. Il y aura des données aussi matérielles à rentrer.
00:19 Il y aura les interrogations des membres de la famille.
00:23 Donc tout ça prend du temps et Anacrim permet de synthétiser tout ça, de faire ressortir des éléments saillants, de faire ressortir aussi des contradictions.
00:33 Et donc, en quelque sorte, c'est un moyen d'assistance à l'enquête.
00:37 Mais ce qui prime à la fin, au-dessus de l'Anacrim, évidemment, c'est la supervision des enquêteurs qui, eux, sentent l'enquête sur le terrain, la voient vivre.
00:48 On vue donc la scène de disparition qui est pas seulement en périphérie de la maison des grands-parents, mais qui est beaucoup plus immense que ça.
00:59 Et quand on voit les images que vous diffusez, on comprend très vite que la végétation actuellement est à son maximum de floraison et d'intensité,
01:08 ce qui fait que dans les campagnes, il y a énormément de lieux où un enfant peut être, les haies, les bois, les défauts de terrain, etc.
01:18 Donc en supposant que ce ratissage était très important et tout bien ratissé, évidemment, on n'est plus sur l'hypothèse d'une présence de l'enfant
01:27 dans cette région à proximité immédiate de la maison des grands-parents, mais si ce ratissage était particulièrement bien fait.
01:37 Et ça, c'est jamais à 100% sécurisé.
01:40 Mais si c'est comme ça, maintenant, les hypothèses autres augmentent en probabilité, et notamment, comme ça a été dit, l'intervention d'un tiers,
01:50 l'intervention humaine, accidentelle ou alors malveillante.
01:55 – Vous le dites, toutes ces investigations, le traitement des données par anachrime, également, prennent du temps.
02:00 Le procureur, également, a parlé de temps long.
02:03 Si on essaye de se faire une idée, ça peut se chiffrer en quoi ?
02:06 En semaines ? En mois ? En années ? Quand est-ce qu'on peut espérer avoir ?
02:10 Quelques premiers éléments de réponse.
02:12 – C'est difficile à dire parce qu'on ne connaît pas la masse d'informations.
02:15 Donc, vous doutez bien que c'est lié à la masse d'informations à rentrer et à analyser.
02:19 C'est aussi en corrélation avec le nombre d'enquêteurs qui font ce travail-là.
02:24 Et une enquête criminelle, c'est toujours très dynamique, même quand elle paraît patinée.
02:28 Il y a toujours des éléments qui entrent, notamment comme maintenant au début d'enquête.
02:33 Et il y a aussi des éléments qui sortent, et les éléments qui sortent de l'enquête,
02:36 ce sont ceux qui sont sécurisés comme étant non probants ou inutiles par rapport à l'enquête.
02:43 Donc, il y a ce double mécanisme, mais là, c'est en début d'enquête.
02:48 Donc, il y a énormément d'éléments qui affluent.
02:51 Et donc, en fonction de la masse de ces éléments, oui, ça prendra plus ou moins de temps.
02:56 Alors, je sais que c'est une réponse de normand, mais c'est difficile à prévoir
03:00 parce qu'en ce moment, il y a une masse d'éléments qui arrivent
03:03 et qui va arriver chaque heure, chaque jour, chaque nuit dans cette enquête.

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