Où est passé Émile? Malgré la mobilisation de 200 personnes ce dimanche pour retrouver la trace de ce petit garçon de deux ans et demi, disparu samedi à hauteur d'un hameau de la commune du Vernet dans le département des Alpes-de-Haute-Provence, l'enfant reste introuvable.
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00:00 retour sur le plateau de première édition, le 7 minutes pour comprendre comment s'organisent les recherches du petit Emile dans les Alpes de Haute-Provence.
00:07 On en parle avec François Balik, le maire du Vernet. Merci d'être avec nous.
00:17 Monsieur Mélanie Vecchio du service Police-Justice de BFM TV est également là.
00:21 Et on va d'abord prendre la direction du Vernet tout de suite avec vous, Barbara Tornambé de BFM DC.
00:26 Les recherches ne se sont pas arrêtées cette nuit. Elles ont continué toute la nuit et du renfort est arrivé ce matin, Barbara.
00:33 Oui, tout à fait. Dès 5h30 ce matin, l'hélicoptère de la gendarmerie a débuté son survol de cette zone, une zone très difficile d'accès, très escarpée.
00:47 Ce matin, le périmètre est en train d'être élargi. Les gendarmes, les randonneurs, les stappeurs-pompiers présents sur place vont se concentrer notamment sur les zones boisées,
00:59 assez touffues pour tenter finalement de retrouver Emile, ce garçon âgé de seulement deux ans et demi.
01:06 Alors depuis une heure ce matin, il y a déjà une trentaine de randonneurs, d'habitants du secteur, mais également plus largement de toutes les Alpes de Haute-Provence
01:15 qui sont passés par ce village pour se rendre direction le hameau du Haut-Vernay pour pouvoir participer justement aux recherches.
01:23 On voit qu'il y a toute une solidarité qui se met en place ici sur le territoire. Il y a beaucoup de renforts de stappeurs-pompiers, de gendarmes venus notamment du département voisin,
01:32 du département des Hautes-Alpes. Je le disais tout à l'heure, il y a une équipe cynophile aidée notamment par un scintuber qui est sur place,
01:39 également des membres du peloton de la gendarmerie de Haute-Montagne. On voit que ça monte quand même d'un cran depuis ces dernières heures.
01:47 Sur place bien évidemment l'inquiétude grandit pour toutes les personnes qui connaissent la famille, pour les habitants, pour tous ceux qui sont venus aider,
01:55 participer justement à ces recherches. On voit que l'inquiétude grandit d'heure en heure. En tout cas, les recherches continuent, elles ne sont pas prêtes de s'arrêter ici.
02:06 – François Baltic, on va se tourner vers vous maintenant, vous êtes le maire du Vernet. Je voudrais qu'on regarde d'abord ces images,
02:12 parce qu'il y a la commune et puis il y a le haut de la commune, le haut Vernet, et on le voit sur nos images, c'est là qu'habitent les grands-parents,
02:19 dans cette maison-là, cerclée de rouges. Toute la zone, monsieur le maire, autour de la maison a été largement traitée, largement visitée, aucune trace, aucun indice ?
02:33 – À ma connaissance, aucun indice à l'heure à laquelle je vous parle.
02:39 – Quels sont les pièges ou les difficultés auxquels ce petit garçon, si d'aventure il est parti seul, a pu se retrouver confronté ?
02:46 – Alors, il y a soit des hautes herbes, donc il peut être… c'est l'époque où les herbes sont les plus hautes, tous les prêts ne sont pas fauchés.
02:56 Il peut y avoir aussi des vallons, également des buissons dans lesquels il a pu se réfugier, ou tomber, ou s'endormir.
03:10 Donc, ce que je peux vous dire, c'est que chaque mètre carré est vu, revu. Aujourd'hui, on repasse systématiquement toute la zone.
03:18 Pourtant, la zone a déjà été investiguée, la zone possible, parce que c'était quand même un gamin de 2 ans et demi.
03:25 Donc, partout où Emile a pu aller, rationnellement, tout a déjà été visité et on recommence à zéro aujourd'hui.
03:37 – Monsieur Balik, quand vous évoquez les vallons, ces vallons se trouvent en aval du village ?
03:42 – Le village est le haut Vernet, situé sur un piton. Donc, il y a un côté du village qui est, disons, desservi par une pente douce,
03:59 et par contre, de l'autre côté, il y a une véritable, pratiquement une falaise.
04:04 – Donc, il y a des falaises qui se trouvent…
04:06 – C'est bien sûr qu'on a commencé, moi-même, j'y étais. Oui, oui, c'est très, très, très pentu.
04:12 C'est par là qu'on a commencé, samedi, j'y étais. Donc, on a recherché intensément, on avait pensé que l'enfant, Emile, avait pu glisser.
04:21 On n'a rien trouvé, mais on est retourné. J'ai demandé également, le procureur a demandé à ce qu'on y retourne encore.
04:27 On fait tout, tout, tout ce qu'on peut. Et pour moi, c'est l'incompréhension. Je ne comprends pas pourquoi on n'a pas retrouvé Emile.
04:35 – Alors, vous le disiez, c'est un terrain très escarpé. – Ça, je ne comprends pas.
04:38 – Notre reporter nous expliquait aussi qu'il y a des dizaines et des dizaines d'habitants qui sont mobilisés
04:42 pour participer aux recherches, et certains sont même venus avec leur drone.
04:46 Et vous allez entendre le témoignage de cet habitant du Vernet, qui expliquait, il y a quelques instants, dans première édition,
04:51 comment il procédait avec son drone. Écoutez.
04:53 – Au début, on se met en fil, donc avec 5 mètres de distance, un en bas, un en haut, et on gratisse.
05:01 Il y a des passages qui sont assez faciles, mais sinon, ça reste très escarpé.
05:05 Donc, il y a beaucoup de végétation, les champs, il y a le foyer qui est encore haut,
05:10 parce qu'on a beaucoup d'herbes cette année, donc c'est haut, donc le petit, il faut vraiment tout faire,
05:15 parce qu'on ne le verra pas, sinon, dedans.
05:17 – Jusqu'à présent, M. le maire, la piste de l'accident est privilégiée.
05:22 Est-ce que vous pensez que celle de l'enlèvement peut revenir, peut-être, au milieu du dossier ?
05:28 – Écoutez, le procureur vous a déclaré hier qu'aucune piste, aucune hypothèse n'est exclue.
05:37 – On vous sent très touché, M. le maire. Vous connaissiez les grands-parents ?
05:42 – Comment ? – On vous sent très très touché ce matin ?
05:44 – Oui, bien sûr, je les connais, c'est administré.
05:47 – Oui.
05:48 – Bien sûr, je ne les ai pas revus ce matin, mais hier, ils sont angoissés,
05:54 comme nous le sommes tous, je ne comprends pas, puis l'incompréhension.
05:58 On n'est pas retrouvé les milles.
06:00 Parce qu'on est un village dans lequel les enfants circulent librement.
06:04 Moi-même, j'ai été enfant dans ce village, donc je fais comme tout le monde,
06:08 je suis grand-père, donc mes petits-enfants viennent aussi dans le village.
06:12 Donc on ne comprend pas, il n'y a jamais eu de difficultés, jamais eu de problèmes.
06:17 Les enfants circulent librement dans les villages.
06:20 Il y a surtout le Haut-Verné, c'est un cul-de-sac,
06:23 donc il n'y a aucun risque avec les voitures, il y a très peu de touristes,
06:28 c'est une vie de village comme on vit en fait en famille élargie.
06:32 Ça se passe comme ça.
06:34 Donc il n'y a pas de raison, l'enfant échappe de votre vue pendant 10 minutes,
06:39 on ne se fait pas de soucis.
06:41 Parce que c'est un peu toute la communauté qui le surveille, ce qui est normal.
06:47 Et les parents, au bout d'un quart d'heure, sont quand même dit "mais où est Emile ?"
06:51 "D'accord, pardon."
06:53 Et c'est là que tout s'est mis en mouvement pour le rechercher.
06:59 - Mélanie, comment on s'organise des recherches ?
07:02 - Il y a un énorme dispositif qui a été revu et qui est revu chaque jour.
07:06 Il y a une vingtaine de gendarmes, nous disait justement la gendarmerie nationale ce matin,
07:09 il y a un chien Saint-Hubert, vous savez ce sont ces chiens qui sont réputés pour leur odorat.
07:13 D'ailleurs hier ils ont marqué à plusieurs endroits,
07:15 ça va faire l'objet bien évidemment de vérifications.
07:17 Il y a cet hélicoptère qu'on voit régulièrement survoler la zone,
07:21 il est muni d'une caméra thermique, ça aide notamment les gendarmes la nuit,
07:24 parce que cette caméra thermique peut justement avoir accès aux sources de chaleur.
07:31 Donc si le petit se trouve à un endroit, grâce à la caméra thermique, ça pourra aider les gendarmes.
07:37 - Même en ce moment avec les chaleurs qu'il fait, encore c'est 37 degrés,
07:40 s'il fait 37 degrés dehors, la caméra thermique repère quelque chose ?
07:43 - Oui parce qu'elle est là pour repérer la nuit.
07:45 Là il fait beaucoup plus froid, il fait entre 12 et 13 degrés,
07:48 donc ça aide les gendarmes la nuit exactement,
07:50 et puis des renforts bien évidemment d'autres départements qui vont venir.
07:53 - Pourquoi est-ce qu'on dit que dans le cas d'une disparition d'enfants,
07:55 ce sont les 48 premières heures qui comptent ?
07:58 - Parce que c'est pendant ces 48 premières heures qu'on va pouvoir enregistrer notamment des témoignages,
08:04 on va pouvoir auditionner des témoins, le préfet le disait hier et le procureur le disait hier.
08:09 C'est pour ça que l'appel à témoins a été émis extrêmement vite,
08:12 parce que les gens ont encore la mémoire fraîche, ont encore des choses en mémoire,
08:16 et c'est pour cela qu'ils vont être sollicités, qu'ils sont sollicités à plusieurs reprises.
08:20 - Voilà, un des témoins que l'on vous remonte ce matin dans première édition,
08:24 ce petit garçon, donc Emile, âgé de 2 ans et demi.
08:27 Merci beaucoup M. le maire d'avoir été en direct avec nous,
08:30 merci à Barbara, notre conseure de BFM DC.