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Transcription
00:00 (Générique)
00:09 Madame, Monsieur, bonsoir et bienvenue à cette émission spéciale.
00:14 Cette année, la Société d'exploitation de développement aéronautique et météorologique Sodexam
00:20 a annoncé de fortes précipitations avec des risques d'inondations très importants.
00:27 Le gouvernement est en alerte pour une gestion optimale de la période.
00:33 Plusieurs mesures énergiques pour résoudre la problématique des pertes en vie humaine et des dégâts matériels ont été élaborées,
00:41 notamment la sensibilisation, le dégain de puissement, les démolitions et de vastes travaux d'assainissement.
00:49 Malgré l'état d'alerte du comité interministériel sur la gestion des crises et catastrophes pour cette saison des pluies,
00:57 malgré l'objectif assigné, zéro victime en saison des pluies, le bilan est lourd.
01:05 Le bilan est lourd, 30 décès malheureusement enregistrés, des disparus et des blessés.
01:12 Que nous prévoit la Sodexam pour les jours et pour les semaines à venir ?
01:16 En dépit des mesures prises par le gouvernement, pourquoi un tel bilan ?
01:22 Au regard de cette situation alarmante, quelles sont les nouvelles mesures urgentes décidées en Conseil des ministres ?
01:30 Nous recevons ce soir sur notre plateau spécial, nous recevons les acteurs clés du gouvernement qui pourront donner réponse à nos différentes interrogations.
01:42 Nous recevons M. Jean-Louis Mouleau, M. bonsoir.
01:46 Bonsoir Mme Touré.
01:47 Vous êtes maire de Bassam.
01:49 Tout à fait.
01:50 Et vous êtes également directeur général de la Sodexam.
01:52 C'est exact.
01:53 Merci d'être là.
01:54 Merci à vous.
01:55 Nous recevons également M. Ba Théan, bonsoir à vous.
02:00 Bonsoir Mme.
02:01 Vous êtes directeur du cabinet adjoint au ministère de la construction, du logement et de l'urbanisme.
02:05 C'est assez bien.
02:06 Merci d'être là.
02:07 C'est moi qui vous remercie.
02:08 Merci bien.
02:09 Mon colonel Yeho, merci à vous.
02:12 Vous êtes directeur des opérations de secours à l'ONPC, qui est donc l'Office national de la protection civile.
02:18 C'est bien ça Mme Touré.
02:19 Et pour terminer, nous recevons M. Aou Kono, bonsoir.
02:23 Bonsoir Mme.
02:24 Vous êtes directeur de l'exploitation à l'Office national de l'assainissement et du drainage.
02:29 C'est exact.
02:30 Messieurs, merci pour votre présence ce soir sur notre plateau.
02:34 À l'entente de l'émission, ce que l'on aime faire, c'est au-delà de votre présentation,
02:39 vous poser quelques questions pour que l'on situe mieux le contexte et la raison de votre présence sur le plateau.
02:45 Alors, maire de Bassam, M. Moulo, Bassam malheureusement fait l'actualité en ce qui concerne le niveau d'inondation.
02:54 Et également, directeur général de la Sodexam, c'est à cette structure que l'on doit la fiabilité
03:00 et la réalité de ce que l'on vit comme montée des eaux.
03:05 Effectivement, la Sodexam, comme vous le savez, est l'agence météorologique nationale.
03:10 Donc elle a pour mission de pouvoir mettre à la disposition des décideurs
03:13 des informations météorologiques fiables suffisamment en amont pour pouvoir être des outils d'aide à la décision.
03:20 Comme cela se fait chaque année, des bulletins de prévision en amont de la saison des pluies ont été produits
03:25 et mis à disposition de l'ensemble des autorités compétentes afin que les dispositions idoines puissent être prises
03:32 et préparer justement le choc de cette saison des pluies, puisqu'il ne nous aura pas échappé
03:37 que nous nous situons dans un contexte international où le changement climatique se fait ressentir de plus en plus durement
03:44 sur différents pays et malheureusement la Côte d'Ivoire en a fait les frais à l'occasion de cette saison des pluies
03:50 où on a connu des extrêmes.
03:52 D'accord. Bassam, comment va Bassam ?
03:55 De mieux en mieux. Grand Bassam a été durement touché.
03:59 C'est le lieu d'exprimer notre solidarité à l'ensemble des populations sinistrées,
04:03 celles de Grand Bassam et des autres communes également de notre pays qui ont été touchées.
04:07 Et très tôt, nous avions pris les devants en procédant au curage de l'ensemble des canaux secondaires de la ville
04:15 afin de pouvoir anticiper justement le choc de cette pluie vomitrie importante qui était annoncée.
04:19 Et lorsque la crise est survenue, nous avons agi et avec l'appui du gouvernement, des mesures vigoureuses ont été mises en place.
04:26 On va y revenir tout au long de cette émission. Merci à vous d'être là, M. Goua Théan.
04:31 Alors avec vous, la construction, le logement et l'urbanisme, quand on parle de construction,
04:36 avec vous on parle également de démolition pour préserver les populations, c'est cela ?
04:40 Tout à fait.
04:41 Et quand on parle de logement ?
04:43 Alors ce qu'il faut dire, pour contextualiser un peu, on a une démographie galopante en Côte d'Ivoire,
04:52 une forte urbanisation qui est constatée au niveau d'Abidjan particulièrement,
04:57 où nous sommes passés en 2014 de 4,7 millions d'habitants à 6,3 millions d'habitants dans le district d'Abidjan.
05:05 Malheureusement, cette forte urbanisation n'a pas été suivie d'un accroissement important au niveau des infrastructures,
05:13 particulièrement les infrastructures d'assainissement et de drainage.
05:17 Il y en a eu pas mal, mais pas en adéquation avec le rythme d'évolution de la population au cours de ces dernières années.
05:24 C'est ce qui a entraîné, lorsqu'on a des extrêmes, comme M. le maire l'a dit, des inondations, comme on a pu le constater assez récemment.
05:34 La mission du ministère de la Construction dans l'urgence, c'était, avec l'appui des différents services gouvernementaux,
05:41 de pouvoir libérer les entreprises d'assainissement qui étaient obstruées soit par des bâtis qui ont été démolis,
05:49 ou par certaines extensions de bâtiments également qui obstruaient le passage aux eaux qui ont été également démolies.
05:58 Vous allez nous expliquer tout cela en nom et en large.
06:01 Colonel Iyeo, alors directeur des opérations de secours à l'Office national de la protection civile avec vous,
06:07 on aura le bilan, la réalité de la situation en Côte d'Ivoire avec cette période d'inondation.
06:15 Tout à fait, Mme Touré. Permettez-moi avant tout propos de remercier la ATI qui nous donne l'opportunité de parler directement aux populations
06:24 qui nous ont confié leur sécurité au nom du ministre de l'Intérieur et de la Sécurité, le général de corps d'armée Diomondé Vagondo,
06:32 et du directeur général de l'Office national de la protection civile, le préfet Orgrade Amankou Kassigabin,
06:37 qui autorisent notre présence sur ce plateau pour participer à cette action commune afin d'adresser cette question
06:45 à laquelle notre pays malheureusement n'échappe pas, comme l'ensemble des pays du globe,
06:52 vu les incidences des changements climatiques et leurs effets néfastes sur notre cours de vie et puis nos différents modes de vie. Merci.
07:03 Merci à vous. M. Aouk Onan, directeur de l'exploitation à l'Office national de l'assainissement et du drainage.
07:09 Drainage, vous allez nous expliquer l'envergure des travaux. C'est un peu cela ce qui a été fait, ce qui est en cours et ce qui va être fait.
07:15 C'est cela. Je suis au titre du ministère en charge de l'assainissement. Qui parle de pluie parle d'ouvrage pour gérer la pluie,
07:28 donc on appelle ouvrage de drainage. Il faut dire qu'à ce jour, beaucoup a été fait, beaucoup reste à faire.
07:34 Pendant les moments de grande pluie, nous sommes beaucoup, nos services sont beaucoup sollicités.
07:41 Très bien. Alors nous avons un élément de reportage. Les équipes de reportage sont retournées sur les lieux de drame malheureusement enregistré.
07:55 Nous proposons cet élément de reportage qui est signé D. Soyo, C. Doubatara et I. Touré.
08:02 (Musique)
08:11 Yopougon, quartier Mikau, derrière la zone industrielle.
08:16 Un secteur mis à rude preuve par les intempéries.
08:20 En témoigne les dégâts causés par la faute plus constatée dans la lune du G16 au vendredi 7 juillet.
08:26 Des pertes en vie humaine.
08:29 Kakoubouya Pierret a vu son frère de 34 ans asphyxié par la terre rouge provenant du dessus de leur habitation.
08:36 Quand lui il est venu 23h40 à là, le temps va finir de causer lui et moi. Il était déjà muni. Il est rentré, puis je suis rentré.
08:44 Il a commencé à dormir. Je l'ai attendu au dehors. Sortez, sortez, il y a quelques maisons tombées, sortez, sortez.
08:51 Il est venu me réveiller, me lever. Il est venu nous voir au dehors, ce qui se passe. Je le vois devant ma porte.
08:57 La boule est remplie jusqu'au niveau de ma taille.
09:01 Quand l'électricité était coupée, j'ai vu ça en ombre.
09:06 Donc il est rentré dans mon pied, rentré dans le poteau, poteau. Je l'ai touché. La boule arrive jusqu'à ma taille.
09:14 Il a commencé à trembler, crier, crier, crier.
09:18 Mon enfant, à l'âge de 11 ans, il s'est réveillé dans son sommeil. Il dit « Maman, il y a quoi ? »
09:23 Je lui dis « Nos maisons sont en train de tomber. »
09:25 L'enfant a grimpé et ceux qui criaient au dehors ont vite aidé l'enfant.
09:29 Il dit « Il y a quelqu'un dedans, là, quelqu'un dedans. »
09:31 C'est comme ça. Les jeunes sont rentrés dans la boule et ils sont allés nous sauver, moi et mes 4 enfants.
09:37 J'ai arrivé au salon. J'ai retrouvé une chambre de mon petit frère remplie de la boule et le salon.
09:43 J'ai crié maintenant « Hé mon petit frère ! » On m'a dit « Toi, il faut sortir d'abord. »
09:46 Je lui ai dit « Non, je veux voir mon petit frère d'abord. »
09:48 Dans ça, eux m'ont pris et puis m'ont mis au dehors.
09:52 Elle ne peut contenir ses émotions.
09:55 Les pluies du Lujian sont fréquentes dans la ville d'Abidjan et c'est une ville de l'intérieur du pays.
10:06 Elles exposent les populations à des inondations et éboulements. Maisons sous les eaux, voitures emportées par le courant d'eau.
10:13 Les précipitations augmentent en intensité comme en durée, transformant les zones à risque, les rues, en de véritables fleuves.
10:20 Et pourtant, lors du lancement officiel de l'opération du cuirage des caniveaux, le 16 mars 2023 dans la commune d'Abobo,
10:27 les autorités ivoiriennes ont annoncé la poursuite des travaux d'envergure suivie de campagnes de sensibilisation de masse
10:33 pour amener les populations à quitter les zones à risque.
10:37 Au même moment, la Saudi-Saham a fait une large diffusion de la détresse, l'angoisse et les dégâts que pouvait causer la saison des pluies.
10:44 Un message rangé au tiroir par la population prétestant du caractère naturel des inondations et éboulements.
10:50 Conséquence, les pratiques défiantes de la salubrité publique continuent.
10:55 Déversement des déchets ménagers et industriels dans des canalisations d'eau.
11:00 A cela s'ajoute l'obstruction. Un phénomène dû à l'ensablement lui-même à l'origine du problème d'inondation du Grand Bassam.
11:07 Chaque année, chaque saison des pluies, des morts sont enregistrés.
11:11 Le décompte augmente malgré la disposition préventive de l'État et de la Saudi-Saham.
11:24 J'ai pu observer beaucoup de soupirs sur le plateau. Ce sont des images difficiles à accepter, à soutenir.
11:30 Quelles sont vos réactions à ce jour, messieurs ? Monsieur Moulot, je commence par vous.
11:33 Vous l'avez indiqué, beaucoup d'émotions en visionnant ce reportage dans la mesure où, en notre qualité d'élus locaux,
11:41 le bien-être et la sécurité des populations constituent une préoccupation majeure.
11:45 Donc de pouvoir assister à des drames tels que ceux que l'on a vécu ne nous laisse pas insensibles.
11:52 Monsieur Ouatté ? C'est pareil. En tant que représentant de membres du gouvernement,
11:58 c'est avec beaucoup d'émotions qu'on a suivi ce reportage.
12:01 Profitez de votre antenne pour traduire toute notre compassion à l'ensemble des victimes de ces inondations.
12:09 Très bien. Mon colonel, il est où ?
12:12 En fait, le maître mot ici, c'est compassion.
12:16 Traduire la compassion des différents acteurs qui sont déployés sur le terrain sans discontinuer depuis plusieurs mois maintenant,
12:25 en prévision de ces aléas-là.
12:28 Donc traduire cette compassion aux victimes, à leurs parents, à leurs familles, leurs proches.
12:34 Et aussi les assurer que toutes les dispositions sont prises pour leur apporter le juste secours, le bon secours,
12:43 le secours requis au moment où il le faut par le gouvernement et puis toutes les suites techniques en charge de cette question.
12:52 Monsieur Aoukono, nous terminons par vous.
12:55 Oui, je pense que je ne veux pas dire autre chose que ce qui a été déjà dit.
12:59 Les images qui viennent de passer n'appellent autre chose que de la compassion à l'égard des victimes ainsi que de leurs parents.
13:11 Très bien. Alors, émission spéciale, raison spéciale des décisions ont été prises en conseil de gouvernement depuis hier.
13:21 Nous en parlerons dans cette deuxième partie d'émission.
13:23 Mais pour l'heure, nous avons besoin de comprendre ce qui nous arrive, ce qui se passe et puis qu'est-ce qui va être fait.
13:33 Je m'adresse à vous, monsieur Jean-Louis Moulo.
13:35 Vous êtes certes maire de Bassam, vous êtes directeur général également de l'assaut d'examen.
13:39 Alors, l'assaut d'examen, que nous dit l'assaut d'examen par rapport à la période de pluie déjà?
13:45 Où est-ce qu'on en est et à quoi est-ce que l'on doit s'attendre les jours à venir?
13:49 Très bien. Alors, ce qu'il faut noter, c'est que comme je l'indiquais dans mon propos liminaire, nous nous situons dans un contexte international qui est marqué par le changement climatique.
13:58 Ce changement climatique va nous entraîner à vivre malheureusement des épisodes climatiques extrêmes.
14:05 La Côte d'Ivoire, à l'instar de certains autres pays à travers le monde, donc, vit ces phénomènes climatiques extrêmes, qu'il s'agisse de la sécheresse avec la raréfaction des pluies dans certaines zones de notre pays ou alors des précipitations abondantes dans une période très rapprochée.
14:22 Et c'est ce que nous avons vécu malheureusement cette année à l'occasion de cette saison des pluies.
14:26 Pour le district d'Abidjan, on note que la pluviométrie qui s'est abattue sur cette zone-là est supérieure à 90% à ce qu'on a observé sur les trois dernières années.
14:38 Et ce sont des phénomènes donc inédits assez rares.
14:41 Pour la ville de Grand-Bassam, la pluviométrie a été supérieure à 56% par rapport à ce qu'on a pu observer lors de la saison des pluies sur les mois de juin-juillet, sur les trois années précédentes.
14:52 Cela faisait 30 années qu'on n'avait pas enregistré des niveaux de pluie aussi importants.
14:57 D'accord. Alors, M. Ougba Attean, dites-nous, si on devait cartographier Abidjan pour commencer, en ce qui concerne les zones identifiées à démolir, quelle serait cette cartographie ?
15:15 Je parlerais plutôt de zones à risque.
15:21 Les zones à risque ont été identifiées sur tout le district d'Abidjan.
15:25 Dans chaque commune, avec l'appui de l'ONPC, du ministère en charge du Yassinissement, certaines zones ont été identifiées comme étant des zones à risque,
15:34 où des mises en demeure, des sensibilisations ont été menées vis-à-vis de ces populations qui vivent dans ces zones pour qu'elles puissent évacuer ces zones.
15:44 Le planificateur uubain que nous sommes, en tant que ministère en charge de l'Ubanisme, lorsque nous planifions le développement de la ville,
15:53 nous prévoyons un certain nombre d'infrastructures ou de zones où l'on peut habiter, où l'on ne peut pas habiter.
16:01 Malheureusement, la plupart de ces zones à risque se situent dans des zones non constructibles,
16:08 dans des zones déjà identifiées par le planificateur uubain comme des zones dangereuses pour l'habitat.
16:15 Nous sommes véritablement bouleversés lorsque nous voyons ces images où ces zones sont colonisées par ces populations.
16:25 Est-ce que vous avez un mandat pour démolir ?
16:28 Bien entendu. La loi sur la construction de l'habitat nous donne un mandat pour démolir toute construction anarchique.
16:37 Donc, ça obéit à une certaine procédure jusqu'à ce qu'on arrive à la démolition.
16:43 Pour toutes les démolitions que nous avons réalisées jusque-là, dans le cadre de cette activité, et plus particulièrement dans la ville de Grand Bassam,
16:52 ce sont des démolitions qui ont eu lieu sur des zones non approuvées, où l'habitat n'était pas requis, où c'était des passages d'eau,
17:00 où on était obligé de démolir pour sauver des vies.
17:02 Alors, souvent, vous nous parlez et l'on constate que les zones qui sont dégarpues sont recolonisées, peut-être par différentes personnes ou les mêmes.
17:13 Et malheureusement, survient des drames. La question que l'on se pose, c'est pourquoi est-ce que lors de cette recolonisation, vous n'intervenez pas pour y mettre un terme ?
17:24 Alors, dans la police ou dans la gestion urbaine, nous n'intervenons pas directement. Nous intervenons en appui avec les collectivités territoriales.
17:35 Donc, c'est les mairies qui sont les premières à alerter ou à gérer leur territoire communal. Donc, c'est important de le dire.
17:47 Également, nous ne pouvons pas, avec les capacités limitées que nous avons, poster un agent près du zone à risque.
17:55 C'est pourquoi nous profitons de ces actions concertées avec les communes, l'ONPC, le ministère en charge de l'assainissement,
18:04 pour non seulement passer un message, mais également déguerpir les populations qui colonisent ces zones.
18:13 Mais nos capacités ne nous permettent pas de pouvoir faire la police ou mettre un agent ou deux agents dans des zones à risque, surtout que ce sont des zones qui sont vastes.
18:23 D'accord. Colonel Yeho, alors ce que l'on va vous demander, c'est quel est le bilan ? Quel est le point à cette date en ce qui concerne malheureusement les mauvaises nouvelles ?
18:39 Très bien. À la date d'aujourd'hui, 13 juillet 2023, nous enregistrons pour l'ensemble du territoire national 30 décès malheureusement,
18:52 22 décès pour le Grand Abidjan, 8 pour l'intérieur du pays, 17 blessés et un peu plus de 2 443 personnes mises en sécurité.
19:07 Voilà de façon générale le bilan qui a été enregistré à ce jour. À ce jour concernant les inondations et les effets néfastes des pluies qui ont été enregistrés.
19:20 Ce bilan cache mal les efforts, nombreux efforts qui ont été engagés par le gouvernement et qui expliquent le bilan qui a été enregistré pour la ville de Grand Bassam,
19:34 puisqu'il y a eu une large diffusion sur le cas de Grand Bassam. On a pu remarquer que pour le cas de Grand Bassam, malgré les nombreuses familles qui ont été mises en sécurité
19:44 et qui ont été exposées aux effets des eaux, on n'a enregistré aucun décès, aucun blessé. Donc sur les 60 familles et les 225 personnes mises en sécurité,
19:56 on n'a enregistré aucun décès et aucun blessé. Ça traduit en fait l'efficacité des actions qui ont été menées. Malheureusement, le bilan dont je viens de vous parler...
20:09 - Mais quand vous parlez d'efficacité des actions menées, on a envie de faire une comparaison.
20:12 - Voilà, avec justement le bilan. - Je me disais, comment M. Moulot a pu faire ? Quelles sont les actions qui ont été menées, qui n'ont pas été menées ailleurs ?
20:20 - Pourquoi on parle de décès ? - En fait, le nombre de décès est lié à une concentration dans les zones qui ont été préalablement identifiées comme zones à risque.
20:31 C'est le fameux défi de la récolonisation de ces zones à risque. Vous avez pu constater que dans ce qui a été appelé désormais la folle nuit du 6 au 7,
20:43 on en a enregistré plus d'une dizaine de décès. Et avec une concentration dans une zone particulière qui a été identifiée comme zone à risque,
20:53 avec la coordination des services techniques des mairies, malheureusement, des populations recolonisent notamment ces zones-là comme abris temporaires
21:08 pour passer la nuit avec des éjectements de fortune. Et c'est plusieurs de ces personnes-là qui ont été piégées par les eaux et les coulées de boue.
21:19 Ce qui explique en fait ce fort taux en une seule nuit, parce qu'ils se sont mis justement dans ces zones à risque-là,
21:28 zones identifiées, largement diffusées auprès de ces populations-là, puisqu'elles ont fait l'objet d'un préalable d'éguerpissement.
21:38 Et il y a suffisamment de communication. Et donc l'objectif aujourd'hui, c'est d'arriver à avoir l'adhésion des populations par une meilleure compréhension du risque,
21:50 une meilleure connaissance du risque. Parce que tout plan, aussi parfait fut-il, a besoin de la participation active de ceux pour qui il est établi.
22:03 Et les premières personnes pour qui ce plan est établi, c'est chacun de nous qui sommes le premier maire de la chaîne de secours, c'est-à-dire la population.
22:10 Alors à ce stade de l'émission, j'aimerais vous poser la question suivante. Est-ce que ces 30 personnes décédées, ça aurait pu être évité ?
22:20 Largement. Je suis de ceux qui croient. Mais Dieu comme fer, et j'en suis pleinement convaincu que c'est largement évitable
22:29 et que la Côte d'Ivoire a le potentiel pour éviter ce genre de situation. Parce que malheureusement, ces situations-là arrivent par le non-respect de consignes mais basiques.
22:47 La première étant de libérer les zones à risque, de recoloniser ces zones à risque. Et puis surtout, on est en face. On a à gérer un aléa qui est connu, qui est recurrent,
23:00 qui est cyclique, qui est prévisible. On a des services techniques qui ont une capacité, une expertise reconnue, non seulement au niveau national mais au niveau international.
23:09 Ceux d'Exsam, c'est quoi ? 90% de fiabilité ?
23:12 Plus de 90% de fiabilité sur les prévisions qui sont effectivement diffusées.
23:16 Elles étaient en-dessous ou au-dessus de ce qui s'est produit ?
23:19 Non, les prévisions étaient conformes à ce qui s'est produit. Il faut savoir que la météorologie nationale a été certifiée selon la norme ISO 9001 version 2015.
23:29 Et nous avons un service météorologique qui fait partie des services météo de référence sur le continent africain.
23:36 Vous aurez noté que notre directeur de la météorologie nationale, d'ailleurs, a été porté au poste de premier vice-président de l'Organisation météorologique mondiale
23:44 lors du dernier congrès qui s'est tenu à Genève le mois dernier pour dire que la météo ivoirienne est une météo fiable, qui inspire confiance et qui est respectée au plan international.
23:53 Le niveau de pluviométrie ces jours-ci, on va rester dans la même proportion ?
23:58 Alors, il va continuer à pleuvoir. Nous sommes toujours en saison des pluies. Cependant, le pic est passé et nous allons connaître une pluviométrie.
24:05 Le pic est passé, donc on va dans une période d'écru ?
24:07 Absolument. Nous tendons vers la fin de la grande saison des pluies jusqu'à la fin du mois de juillet.
24:14 Donc, nous devrions arriver à la fin de la grande saison des pluies et la petite saison des pluies interviendra dans les périodes habituelles.
24:21 Très bien. Colonel Eyo, vous avez rapidement conclu.
24:26 Oui, j'étais donc disant que c'est largement évitable et notre pays a une marge de progression vraiment immense pour se mettre au-dessus de ce genre de situation.
24:39 Parce que les zones à risque sont identifiées et sont régulièrement mises à jour.
24:44 Pour Abidjan, c'est 154 zones à risque. Pour l'intérieur du pays, c'est 289 zones à risque identifiées en coordination avec les services techniques de mairie.
24:55 Et donc la liste est largement diffusée auprès des populations pour éviter ce genre de drame qui, je le répète, sont largement évitables
25:05 et pour lesquels la Côte d'Ivoire est suffisamment armée pour faire face efficacement.
25:10 On va revenir là-dessus parce qu'on se pose encore la question de savoir pourquoi est-ce que les actions n'ont pas été plus énergiques pour contraindre,
25:20 tirer de force, faire sortir, empêcher les gens de revenir. Là, on se pose encore la...
25:26 Vous m'avez répondu en disant qu'on ne peut pas mettre devant chaque habitation quelqu'un. C'est vrai.
25:31 Il y a peut-être d'autres options dont on va parler tout à l'heure. Alors, M. Aouk, on a...
25:36 Alors, dites-nous, avec vous, au drainage, assainissement, tout ça, donc de grands travaux d'envergure ont été lancés, sont en cours et sûrement à venir.
25:46 On a réellement le sentiment... Est-ce que tout a été fait ? C'est la question que l'on se pose.
25:52 Est-ce que tout a été fait par rapport au fait qu'il y ait ce niveau de montée des eaux ?
26:00 Merci, madame. Il faut dire que c'est difficile de dire qu'on a tout fait.
26:07 C'est difficile de dire qu'on a fait réaliser les infrastructures qu'il faut et qu'à un moment donné, on ne peut plus avoir de problème.
26:20 La gestion des phénomènes d'inondation en termes d'investissement, c'est... Il y a deux volets.
26:29 Il y a d'abord la réalisation des ouvrages neufs et puis ensuite, il y a l'entretien des ouvrages existants.
26:37 J'ai dit que c'est difficile de dire qu'on a tout réalisé parce que d'abord, un, aucun ouvrage de drainage n'est réalisé pour faire face à n'importe quelle intensité de pluie.
26:51 C'est le premier facteur. Et puis, deuxièmement, comme l'a dit tout à l'heure M. le maire des Gé de l'Asso d'Aix-Sam,
26:59 avec le changement climatique, les phénomènes pluvieux deviennent de plus en plus imprévisibles.
27:06 Donc, de ce point de vue-là, il est difficile de dire qu'à un moment donné, on est prêt.
27:11 Mais sur le terrain, il y a beaucoup de choses qui ont été faites, qui sont en train d'être faites, qui sont en cours et qui sont prévues.
27:17 Je veux dire, par exemple, depuis l'année 2018, dans un passé pas trop lointain, c'est en 2018 qu'il a commencé à y avoir de lourds bilans suite aux pluies.
27:30 En 2018, on a eu beaucoup d'effets dévastateurs au niveau de la rivière Palmeraie.
27:37 Et depuis 2018, il y a d'importants travaux d'ouvrage, de drainage des eaux pluviales qui ont été faits.
27:44 De 2018 jusqu'à aujourd'hui, il faut dire qu'il y a 54 milliards de francs CFA qui ont été investis dans les travaux de construction d'ouvrages de drainage,
27:56 un peu partout dans le pays, mais principalement en Abidjan et en Abidjan dans pratiquement toutes les communes.
28:03 Mais les ouvrages qui ont été réalisés les plus structurants sont ceux où on a réalisé un ouvrage, un barrage écriteur en amont de la rue Minis.
28:12 Son rôle, c'est de retenir les eaux en amont pour éviter que ça vienne faire des dégâts en aval.
28:17 Et puis globalement, il a été construit 23 kilomètres de collecteurs primaires de drainage au niveau des communes de Cocody.
28:25 – Voilà, vous êtes un peu technique pour nous.
28:27 Mais ce qu'on veut savoir, c'est avec ce niveau d'investissement, avec tout ce qui a été donc initié,
28:32 ça veut dire que ce que l'on vit, c'est la meilleure version que l'on pouvait vivre ? C'est ce que vous êtes en train de nous dire ?
28:39 – Non, à la meilleure version... – Ça veut dire qu'on ne pouvait pas parer à cette situation extrême annoncée par l'assaut d'exemple ?
28:46 Depuis, on ne pouvait pas ?
28:48 – Non, on ne pouvait pas parce qu'en fait, ce qui a été fait, mais ce qui reste à faire est encore énorme.
28:55 Au regard de ce qui a été fait, il reste encore beaucoup à faire.
28:59 Voilà, c'est-à-dire que là, en 2018, il y a eu l'actualisation du schéma directeur d'assainissement du district d'Abidjan
29:07 qui prévoit des investissements à hauteur de 550 milliards, dont environ 200 milliards pour les ouvrages des eaux pluviales.
29:16 Donc quand on prend ce volume-là de budget de 200 milliards et que là, je parle de 54 milliards,
29:23 donc vous voyez que par rapport à ce qui devrait être fait pour améliorer la situation,
29:29 ce qui est fait n'est pas suffisant pour vraiment parer à toutes les éventualités.
29:35 – Donc ça veut dire que ce dont vous parlez, la différence de milliards, est en cours pour continuer
29:42 et puis que de plus en plus les chiffres puissent baisser en ce qui concerne…
29:45 – C'est ça, il y en a des travaux qui sont en cours en ce moment,
29:49 mais il y en a pour lesquels les financements sont toujours en train d'être recherchés par les autorités.
29:54 Et donc au fur et à mesure qu'on a les financements, on réalise les ouvrages qui peuvent être réalisés
29:59 pour essayer d'atténuer les dégâts dus aux eaux.
30:03 – D'accord, donc ça veut dire que les ouvrages sont en cours toute l'année,
30:06 parce qu'on a également ce sentiment-là, vous allez nous le dire,
30:09 on a le sentiment que vous bougez à la veille de la période de saison des pluies.
30:13 – Non, c'est vraiment le sentiment parce que, comme je l'ai dit,
30:17 il y a deux volets en matière de lutte contre les inondations.
30:20 Il y a le volet investissement, c'est-à-dire construction des infrastructures,
30:24 mais il y a le volet entretien, le volet entretien des ouvrages existants,
30:27 c'est un volet qui est mis en œuvre sur toute l'année.
30:31 Les ouvrages sont sous entretien permanent pour leur donner leur capacité optimale de fonctionnement.
30:39 Et ce budget d'entretien-là des ouvrages existants,
30:42 aujourd'hui, coûte en moyenne 2 milliards de francs à l'État chaque année.
30:46 Mais c'est vraiment sans repis, du 1er janvier au 31 décembre,
30:52 ce sont des opérations qui se font parce que, comme les ouvrages,
30:57 on a dit qu'il y a encore beaucoup à faire, le peu qui existe déjà,
31:01 il est important de les maintenir dans leur meilleur état de fonctionnement
31:06 pour que ça puisse atténuer les effets.
31:09 – Monsieur Moulot, en ce qui concerne la ville dont vous êtes maire,
31:13 par la grâce de Dieu, vous n'avez enregistré aucune perte en vie humaine,
31:17 mais énormément de dégâts.
31:19 Alors, comment va Bassam ? Et puis dites-nous, qu'est-ce que les populations ont vécu ?
31:24 – Alors, Bassam se porte un petit peu mieux, grâce aux actions conjuguées
31:29 de la mairie de Grand Bassam et du gouvernement,
31:31 qui est venu avec des moyens importants.
31:33 Et je veux saluer l'action, justement, de ces services du gouvernement,
31:36 le ministère de la Construction, mon voisin, le directeur de cabinet adjoint,
31:39 a été sur le terrain pour superviser les opérations, justement,
31:43 de libération des emprises, l'Office national de l'assainissement du drainage,
31:46 qui a dégagé des moyens techniques et des engins
31:49 pour pouvoir permettre de soulager les populations.
31:51 Et on ne le dira jamais assez, l'Office national de la protection civile,
31:55 dont les éléments ont fait preuve d'un grand professionnalisme,
31:58 pour justement mettre en sécurité les populations lorsqu'elles se trouvaient en détresse.
32:02 Et nous avions sur place, au niveau local, donc, une cellule de crise,
32:06 impliquant toutes les parties prenantes, avec l'autorité préfectorale également,
32:10 qui nous a permis donc de répondre aux urgences et aux préoccupations de nos populations.
32:15 Donc, les populations ont traversé une période difficile.
32:17 Certains quartiers sont encore sujets à ces situations d'inondations.
32:23 Mais grâce aux actions énergiques qui sont en cours, justement,
32:27 la situation s'améliore progressivement et on note une amélioration.
32:31 Très bien, je vous remercie, M. Ouattéan.
32:33 Alors, dites-nous, dans votre ministère, il y a également le volet logement.
32:38 Alors, c'est une chose de dégarper les personnes pour assurer leur sécurité
32:41 et le fait que ces personnes restent en vie.
32:44 Mais est-ce que vous avez une politique pour les reloger ?
32:48 Alors, déjà, avant de reprendre à votre question, si vous me permettez,
32:52 je voudrais rebondir sur l'intervention de M. Aoukouna,
32:56 pour dire que, pour le peu d'ouvrages d'assainissement que nous avons,
33:02 il faut pouvoir en prendre soin.
33:04 Il faut pouvoir en prendre soin en ne jetant pas tout et n'importe quoi
33:08 dans les ouvrages d'assainissement et surtout,
33:11 ne les obstruant pas avec des constructions.
33:14 C'est pourquoi le message de fermeté de la part du ministre de la Construction,
33:18 du Logement et de l'Urbanisme est d'actualité sur la démolition
33:22 de tous ces ouvrages qui obstruent le passage d'eau
33:25 ou qui encombrent les ouvrages d'assainissement.
33:28 Pour le cas spécifique de Grand Bassam, nous avons eu plusieurs démolitions
33:33 qui ont permis quand même non seulement de sauver des vies,
33:36 mais de libérer le passage d'eau et de permettre à certains quartiers aujourd'hui
33:40 d'être dans de meilleures conditions de vie.
33:43 Cela dit, relativement au relogement des personnes qui sont déguerpies tout de suite,
33:49 les collectivités territoriales, c'est-à-dire les mairies,
33:52 sont mises à contribution, comme c'était le cas de Bassam,
33:55 pour pouvoir prendre en charge les premières personnes déguerpies dans l'urgence.
34:00 Et avec l'appui de l'ONPC, c'est-à-dire toute la cellule de crise,
34:06 au niveau des communes d'Abidjan, des sites ont été déjà identifiés
34:11 pour reloger les personnes déguerpies.
34:14 Ce n'est peut-être pas la meilleure condition d'habitat sur le très court terme,
34:19 mais cela permet au moins de rémédier à la situation.
34:22 Vous êtes en train de nous dire que toutes les personnes qui sont déguerpies,
34:25 qui partent d'elles-mêmes, ont au moins dans l'immédiat un endroit,
34:28 que ce soit une école, un endroit où aller,
34:31 et être en sécurité pour passer quelques nuits.
34:34 C'est ce que vous nous dites.
34:36 Et ensuite, il y a une stratégie, il y a quelque chose qui est mis sur pied
34:38 pour les aider à se reloger ?
34:42 À se reloger ? Dans le très court terme, non, tout de suite.
34:46 Non, tout de suite.
34:48 Peut-être à moyen ou à long terme,
34:51 des décisions seront attendues du gouvernement en Suisse, c'est la question.
34:54 Mais dans le très court terme, il faut sauver déjà des vies.
34:56 C'est pourquoi nous faisons un appel à la solidarité familiale,
35:00 à la solidarité au niveau des collectivités territoriales,
35:03 et à toutes les personnes qui sont dans les différentes zones à risque.
35:06 C'est ce que je peux dire.
35:08 D'accord. Alors, une question également pour vous.
35:10 Lorsque l'on parle d'inondation, d'effondrement, de démolition,
35:15 c'est votre ministère.
35:17 Mais est-ce que la qualité des matériaux n'est pas mise en cause ?
35:20 Est-ce que vous avez compétence également pour vérifier cela ?
35:22 Ça, c'est une question qui revient souvent.
35:24 Alors, nous contribuons dans le groupe de travail
35:28 sur les matériaux de construction, mais nous ne sommes pas leaders.
35:32 C'est une priorité du ministère en charge du commerce.
35:35 Nous travaillons avec le ministère en charge du commerce
35:37 sur la problématique des matériaux de construction.
35:40 Et cet échange sur les matériaux de construction,
35:43 nous l'aménons avec les professionnels du secteur.
35:46 Pourquoi j'insiste sur les professionnels du secteur ?
35:49 Parce qu'il n'est pas forcément de la compétence de celui
35:52 qui est le maire d'ouvrage de juger tout de suite la qualité des matériaux.
35:56 Pour construire, il faut faire appel à des professionnels.
35:59 Donc, on peut vérifier par exemple qu'un certain type de fer à béton
36:04 est de bonne qualité, mais n'est pas adapté à la construction que vous voulez faire.
36:08 C'est pourquoi en faisant appel à un professionnel,
36:10 il sera lui-même à même de vous donner le matériau
36:13 ou de vous conseiller sur le bon matériau.
36:15 Pour construire, il faut plutôt faire appel à des professionnels
36:18 avec qui nous échangeons sur la qualité des matériaux.
36:21 D'accord.
36:22 Alors, nous allons vous proposer dans quelques instants
36:25 l'extrait du Conseil des ministres avec des mesures urgentes
36:28 qui ont été prises au regard de la situation.
36:30 Mais juste avant, j'aimerais demander au colonel Yeo
36:33 qui est en situation de détresse lorsque l'on vous appelle,
36:37 parce que les numéros vont s'afficher également.
36:39 On vous appelle.
36:40 Quelle est votre capacité de réactivité ?
36:43 Et dans quelle mesure est-ce que vous arrivez à mettre en sécurité les personnes ?
36:48 Eh bien, toute personne qui se trouve dans une situation
36:52 où de par ses propres moyens, elle ne peut pas sortir de cette situation-là,
36:59 le conseil qu'il lui a donné, c'est de recourir aux différents services de secours
37:06 dont les numéros sont largement diffusés
37:08 pour qu'elle puisse avoir l'aide extérieure nécessaire
37:12 pour sortir de cette situation-là et reprendre un cours de vie normal.
37:16 Voilà en ce qui concerne la situation de détresse.
37:18 Quand nos services sont requis, services qui, préalablement, ont été mis en alerte,
37:24 donc je l'indiquais tantôt, depuis plus de huit semaines,
37:29 l'ensemble des acteurs de premier plan du dispositif de protection civile,
37:34 j'entends par là aussi bien les pompiers militaires que les pompiers civils,
37:39 c'est environ 40 casernes qui couvrent l'ensemble du territoire national,
37:43 ont été mis en alerte et sont déployés sur le terrain sans discontinuer,
37:48 depuis donc au moins huit semaines, pour réduire les délais d'intervention.
37:53 Et il y a un prédéploiement qui a été fait relativement aux zones à risque
37:58 qui ont été identifiées préalablement avec les services techniques des mairies
38:02 et l'ensemble des différents membres du comité interministériel de gestion des inondations
38:09 pour apporter un prompt secours, un juste secours aux différentes populations
38:16 qui leur permettent de traverser cette situation-là de façon normale,
38:22 parce que j'insiste là-dessus, j'estime que notre pays a largement les capacités
38:28 et le potentiel de pouvoir supplanter cette situation.
38:32 Très bien. Je vous propose d'écouter à nouveau les mesures urgentes
38:35 prises hier en Conseil des ministres et après nous reviendrons pour un dernier tour de table.
38:41 Le Conseil a adopté une communication relative au bilan partiel de la saison des pluies
38:49 sur la période allant du 1er avril au 10 juillet 2023,
38:55 dans le district autonome d'Abidjan et dans les villes de l'intérieur du pays.
39:01 Les pluies abondantes qui s'abattent depuis le mois d'avril 2023
39:07 ont causé hélas des pertes en vies humaines et des dégâts matériels importants
39:15 en dépit des mesures préventives prises par le gouvernement.
39:19 À la date du lundi 10 juillet, nous déplorons malheureusement 30 décès,
39:28 dont 22 à Abidjan et 8 à l'intérieur du pays.
39:34 Le gouvernement réitère sa compassion et sa solidarité aux familles éplorées,
39:44 aux blessés et à toutes les personnes sinistrées.
39:50 Au regard de cette situation alarmante, le Conseil a arrêté les mesures ci-après.
39:57 Le renforcement du prépositionnement des secours dans les zones à risque.
40:04 L'intensification de la sensibilisation avec l'implication des autorités administratives locales,
40:11 des élus et des responsables communautaires.
40:16 Un appui particulier à la mairie de Grand Bassam pour la prise en charge des personnes sinistrées
40:22 et des travaux à y exécuter.
40:25 La destruction des sites à risque pour éviter d'éventuels drames
40:31 et la consolidation des budgets des acteurs opérationnels en charge de la gestion des effets néfastes des pluies.
40:41 Alors je vous propose de regarder en détail les différentes mesures urgentes qui ont été adoptées par le gouvernement hier.
40:48 En Conseil des ministres, nous commençons par le renforcement du prépositionnement des secours dans les zones à risque.
40:56 Le renforcement du prépositionnement des secours dans les zones à risque,
41:01 ça signifie que les secours seront pré-déployés en fonction des différentes zones qui ont été identifiées comme des zones à surveiller
41:12 par rapport à l'aléa inondation pour permettre un rapide secours aux populations,
41:20 donc réduire au maximum les délais d'intervention, les rendre le plus courts possible
41:28 et puis surtout assurer une surveillance quasi continuelle puisque ça tourne en 24 heures de cette zone-là
41:41 pour éviter justement ou bien participer à éviter la recolonisation.
41:48 On en parlait tantôt, l'épisode de la nuit du 6 au 7, 80% des cas de décès sont liés à la recolonisation des zones identifiées comme zones à risque.
42:04 Mais la réalité, c'est que quand on vous écoute parler, on a envie de vous dire pourquoi attendre des mesures urgentes ?
42:11 Pourquoi est-ce que vous ne l'aviez pas fait ? C'est une question de moyens ?
42:17 Ça a été fait, ce sera renforcé parce que la situation que nous connaissons actuellement est excédentaire
42:27 par rapport aux prévisions de précipitations prévues et surtout dans des grandes villes comme c'est le cas à Abidjan,
42:36 l'accumulation et la concentration de biens sur des périmètres de plus en plus réduits
42:45 aggrave avec des comportements inadéquats le risque que nous connaissons qui est un risque mondial
42:53 avec, on ne le dira jamais assez, les changements climatiques, les phénomènes extrêmes,
42:59 mais qui sont aggravés par le comportement humain.
43:03 C'est-à-dire, au-delà de la cause naturelle, on a les causes anthropiques malheureusement qui constituent à démultiplier le risque.
43:11 Vous en parliez, alors quand vous faites brécurer les caniveaux, par exemple, ça veut dire que les populations vont mettre des déchets là-dedans, qui obstruent, c'est ça ?
43:22 La question que l'on vous pose, c'est pourquoi les caniveaux sont ouverts ?
43:26 Oui, allez-y, dites-nous.
43:29 Oui, il faut dire que les eaux de pluie, les eaux de ruissellement ruissellent en surface,
43:36 donc si on les ferme, on ne pourra jamais capter.
43:41 Donc les caniveaux, la sierre ouverte, servent à récupérer les eaux de ruissellement de surface,
43:48 mais par moments on fait des ouvrages enterrés pour canaliser ces eaux-là vers l'exilatoire.
43:55 Ce que je veux dire, c'est qu'on ne peut pas faire que des ouvrages enterrés fermés, sinon l'eau qui coule en surface ne sera jamais captée.
44:03 En tant que profane, on a vu des caniveaux avec des espèces de barres en métal, c'est pas ouvert, c'est pas fermé,
44:09 mais d'abord on ne peut pas tomber là-dedans, et deuxièmement on n'a pas le sentiment que l'on puisse mettre des déchets qui puissent obstruer.
44:15 Oui, mais ça dit que les caniveaux avec les grilles dont vous parlez, c'est encore plus délicat que lorsqu'ils sont complètement ouverts,
44:23 parce qu'avec les déchets qui sont, même si ce n'est pas rejeté directement dans les caniveaux,
44:27 si c'est rejeté dans la nature, avec les eaux de ruissellement, ces grilles-là sont plus facilement colmatables que si le caniveau était complètement ouvert.
44:35 D'accord. Voilà qui est clair.
44:37 Alors le premier point, c'est donc le renforcement du prépositionnement des secours dans les zones à risque que vous nous avez expliquées et développées.
44:44 Qu'est-ce qui concerne l'intensification de la sensibilisation avec l'implication des autorités ?
44:50 Je m'adresse à vous d'abord, vous, monsieur le maire.
44:54 Vous avez déjà initié un genre de collaboration déjà et puis de communication avec les populations ?
44:59 Absolument, nous disposons d'un outil qui est la cellule civilo-militaire qui est présidée par le préfet du département,
45:05 qui rassemble donc l'ensemble des forces ainsi que les leaders communautaires.
45:09 Et c'est à travers cette cellule civilo-militaire que nous avons communiqué en amont de la saison des pluies sur justement les tendances qui étaient attendues.
45:17 Cela a permis donc d'informer les populations et de les amener à prendre des dispositions afin de limiter l'impact négatif de ces pluviométries abondantes qui étaient annoncées.
45:27 La cellule civilo-militaire a été mise en mission lorsque les catastrophes, les drames ont été observés pour pouvoir renforcer la sensibilisation.
45:36 Et ce travail a commencé dans les quartiers, dans les villages.
45:39 Cette cellule-là fait des rencontres de proximité pour rappeler aux populations ces messages essentiels.
45:45 D'abord, nous avons une responsabilité collective de préserver les ouvrages de drainage pour leur permettre de remplir leur fonction,
45:51 qui est justement de drainer, d'évacuer les eaux de pluie vers le milieu naturel.
45:56 Et nous avons également la responsabilité d'être vigilants dans nos quartiers, d'être les gardiens de ces ouvrages-là.
46:03 Lorsqu'on observe qu'un voisin ou un individu vient construire sur un ouvrage de drainage,
46:08 notre responsabilité est d'interpeller tout de suite les autorités locales afin qu'elles puissent agir.
46:13 Parce que, comme disait le directeur de cabinet adjoint du ministre de la Construction,
46:16 les mairies, le ministère ne peuvent pas être présents dans tous les quartiers, dans tous les villages, derrière chaque avion.
46:21 C'est vous qui prenez le relais ?
46:22 Absolument.
46:23 Vous avez des propos complémentaires ?
46:26 Oui, c'est dire à la suite de monsieur le maire Pouremondi, suivez certainement le point de la libération des emprises,
46:34 notre action sera plus vigoureuse dans l'ensemble des sites déjà identifiés étant des sites à risque.
46:45 Donc des mises en demeure de démolition seront délivrées là où ça n'a pas été fait
46:49 et des courriers d'évacuation également à l'endroit des populations seront adressés.
46:53 C'est le lieu également d'appeler à la solidarité, comme je l'ai dit tantôt, et saluer l'implication des comités locaux.
47:00 Pour l'expérience que nous avons eue à Bassam, si nous avons pu réaliser ces différentes démolitions,
47:06 c'est grâce à l'appui non seulement de la mairie, mais à l'appui également des communautés locales
47:12 qui ont compris l'intérêt d'opérer ces démolitions, de ces ouvrages qui obstruent le passage de l'eau.
47:20 Alors ce que j'aimerais savoir, c'est lorsque l'on parle de destruction de sites à risque,
47:26 de ce dont vous parlez, vous avez encore le temps de faire des courriers, des documents ?
47:30 Vous n'allez pas aller puis faire sortir les personnes pour les préserver ?
47:33 Si, je veux dire, sur Bassam, ça a été en une journée.
47:37 Ça a été en une journée, ça a été un peu brusque,
47:40 mais la population avait été déjà informée dans le cadre d'un projet qui se dénomme le PARU.
47:46 Conformément à nos procédures, il est important d'informer et de donner un certain délai aux différentes populations
47:53 avant d'aller démolir.
47:55 Et nous pensons que si nous agissons très vite, comme ce que nous avons déjà commencé à faire,
47:59 on va pouvoir préserver quand même des vies.
48:02 D'accord, très bien. Alors, les mesures, on a parlé du renforcement du prépositionnement des secours dans les zones à risque,
48:08 on en a parlé, vous avez développé.
48:10 On a parlé de l'intensification, de la sensibilisation avec l'implication des autorités,
48:15 on en a parlé avec vous également.
48:17 Nous venons de parler donc de la destruction des sites à risque.
48:21 Et là, il y a un appui particulier à la mairie de Grand Bassam et la prise en charge des sinistrés.
48:27 À ce stade, est-ce que vous avez déjà les détails ?
48:33 Oui, absolument. En termes d'attente, tout d'abord, la mairie, dès le déclenchement de cette crise,
48:42 prit des dispositions en engageant une entreprise pour pouvoir libérer les ouvrages de drainage de tout ce qui les obstruait
48:49 et permettre d'évacuer l'eau vers les exutoires.
48:53 Le gouvernement, à travers le ministère en charge de la salubrité, a pris le relais,
48:58 lorsque M. le Premier ministre a dépêché une mission gouvernementale sur le terrain.
49:02 Donc le gouvernement a pris le relais et les travaux se poursuivent sous l'autorité de l'Office national de l'assainissement du drainage.
49:09 C'est donc cette prise en charge de la facture des travaux qui avaient été initiés dont il est question.
49:16 Ensuite, il y a encore à ce jour une cinquantaine de personnes qui sont hébergées, prises en charge,
49:21 en termes d'hébergement, de restauration par la mairie des sinistrés qui n'ont pas encore pu regagner leur domicile.
49:27 Et le Premier ministre a bien voulu, sur les instructions du chef de l'État, faire prendre des dispositions
49:34 afin que la mairie soit soutenue pour la prise en charge de ces personnes sinistrées.
49:38 Et le troisième volet, ce sont les personnes dont les lieux d'habitation ont été démolis
49:43 parce qu'ils étaient sur des zones non-édifiantes, dites non-constructibles.
49:47 Et ces personnes-là bénéficieront d'un petit appui pour pouvoir se reloger,
49:53 un appui symbolique qui vient du gouvernement pour leur permettre de se réinstaller.
49:57 Alors ce que vous nous expliquez, c'est valable pour la ville de Grand-Bassam ?
50:01 Absolument.
50:02 Est-ce que vous avez l'information ? Est-ce que c'est élargi à toutes les villes de Côte d'Ivoire ?
50:05 Est-ce que vous avez l'information ?
50:08 C'est une mesure nationale, puisque dans le cas du comité interministériel de gestion des inondations,
50:18 nous avons la participation active du ministère de la Solidarité,
50:23 qui a élaboré un plan pour appuyer les victimes de ces inondations.
50:31 Je crois que dans le cas de la ville de Grand-Bassam,
50:35 cette ville-là a reçu la visite de Madame la ministre avec une délégation importante
50:41 pour apporter non seulement un appui, manifester sa compassion,
50:46 mais apporter un appui aux différentes populations qui avaient été impactées.
50:50 Donc c'est un programme de lutte vraiment holistique,
50:55 qui prend en compte toutes les dimensions et tous les aspects liés aux effets néfastes des inondations.
51:02 Aussi bien l'aspect urgent en matière de secours, l'aspect social en matière de relogement,
51:08 l'aspect continuité des activités économiques.
51:13 C'est vraiment un engagement de tout le gouvernement,
51:16 au travers de ce comité de gestion interministériel,
51:19 présidé par Monsieur le ministre de l'Intérêt et de la Sécurité.
51:22 Si vous me permettez de revenir sur cette dernière intervention,
51:25 effectivement, Madame la ministre de la Solidarité, sur les instructions du chef de l'État,
51:29 s'est rendue à Bassam et a apporté un appui en vivres et en non-vivres,
51:33 ainsi qu'un appui en numéraire aux familles qui sont prises en charge dans les différents lieux d'hébergement.
51:40 Très bien. Et le dernier point en ce qui concerne les mesures urgentes qui ont été prises en Conseil des ministres,
51:44 c'est la consolidation des budgets des acteurs clés.
51:47 Vous pouvez nous en dire un peu plus ?
51:49 C'est-à-dire que tout le monde aura une enveloppe supplémentaire pour faire face à cette situation délicate que vit la Côte d'Ivoire ?
51:56 Eh bien, s'agissant des acteurs clés, il me semble que ce sont les acteurs techniques,
52:00 donc le ministère de la Construction, qui a la responsabilité de procéder à la démolition des constructions,
52:06 justement sur l'emprise de ces ouvrages de drainage,
52:09 l'Office national de l'assainissement du drainage,
52:12 qui a la responsabilité donc de dégager les moyens techniques,
52:15 de mettre en œuvre des moyens techniques, des engins notamment,
52:17 pour pouvoir donc procéder à l'entretien des canaux,
52:20 et aussi le développement de linéaires nouveaux,
52:26 certainement l'Office national de la protection civile,
52:29 dont l'intervention a été précieuse tout au long de cette crise,
52:33 puisque jour et nuit, ils étaient sollicités,
52:35 et ont déployé des moyens techniques, des zodiacs, etc.,
52:38 pour pouvoir donc intervenir et préserver les vies humaines.
52:42 Je crois que c'est ce qui est mentionné.
52:45 Pour la ville de Grand Bassam de manière spécifique,
52:47 nous avons également, il y a quelques années,
52:49 entamé un plaidoyer auprès des autorités gouvernementales,
52:52 et le projet d'assainissement et de résilience urbaine,
52:56 le PARU qui a été évoqué tout à l'heure,
52:58 la ville de Grand Bassam a été retenue pour une enveloppe de 8 milliards de francs CFA,
53:01 et les travaux de renforcement du réseau de drainage des eaux de pluie
53:04 vont démarrer dans les jours à venir dans la ville de Grand Bassam,
53:07 afin de prémunir justement les populations de certains quartiers de ces risques d'inondation.
53:12 Il faut noter également que le gouvernement a eu un effort particulier
53:15 sur la ville de Grand Bassam qui avait été frappée par des inondations,
53:18 on s'en souvient, il y a quelques années, le quartier France,
53:20 et toute la zone lagunaire, à travers un investissement de 22 milliards de francs CFA
53:25 que nous avons pu obtenir du gouvernement pour l'ouverture définitive de l'embouchure
53:29 dont les travaux sont quasiment achevés aujourd'hui,
53:32 ce qui préserve donc cette zone maritime, le quartier France,
53:35 la ville historique de Grand Bassam d'inondations futures.
53:38 Je vous remercie. Alors, vous allez maintenant devoir conclure.
53:42 Nous sommes au terme de nos échanges.
53:44 Donc, la deuxième partie essentielle de cette émission, c'était de vous lire
53:48 les mesures urgentes qui ont été prises en Conseil des ministres, les cinq mesures.
53:52 On vous les a lues, et puis les personnes au ressort sur notre plateau
53:55 vous ont expliqué concrètement de quoi il va s'agir.
53:59 Donc, messieurs, je vais commencer par vous.
54:03 Quels sont vos derniers propos pour conclure ?
54:07 Vous avez un appel à lancer ? C'est le moment.
54:09 Oui, les derniers propos, c'est vraiment, encore une fois,
54:12 de réitérer les appels que nous avons l'habitude de lancer.
54:17 C'est des appels à la discipline, à l'autodiscipline,
54:22 parce que sur deux volets, sur le fonctionnement des ouvrages,
54:27 l'incivisme des populations est un grand facteur du dysfonctionnement des ouvrages,
54:34 et principalement par le régé des ordures dans ces ouvrages-là.
54:38 Les ordures.
54:39 Donc, l'appel, c'est vraiment un appel à la population au respect des ouvrages,
54:45 du drainage pour leur permettre de jouer.
54:48 J'ai oublié de vous poser cette question.
54:49 Quand vous parlez d'ordures, est-ce qu'il y a régulièrement dans les quartiers
54:52 des endroits où les populations peuvent déverser les ordures ?
54:55 En dehors des grosses bennes, est-ce qu'il y a des endroits où régulièrement c'est possible ?
54:59 Les endroits appropriés pour régéter les ordures, ce sont les bennes
55:02 qui sont entreposées à certains endroits des quartiers,
55:05 puisque ces bennes-là, par la suite, font l'objet d'enlèvements
55:09 par les sociétés en charge de la gestion des déchets.
55:13 D'accord. Donc, je vous remercie pour votre intervention.
55:16 Colonel Yeo, vos derniers propos. On est déjà au terme de l'émission.
55:20 Allez-y rapidement.
55:21 Merci, Mme Touré.
55:23 C'est vraiment un appel et un rappel aux populations
55:27 pour respecter les mesures simples, basiques, mais qui sont efficaces pour sauver des vies.
55:33 Libérer les zones à risque, se tenir régulièrement informés,
55:37 éviter de recoloniser des zones qui sont identifiées comme dangereuses
55:43 ou de braver des consignes simples qui sont données régulièrement
55:49 et qui sont rappelées parce qu'effectivement, ça permet de sauver des vies
55:54 et ça évite qu'il y ait des sur-risques qui amènent qu'on puisse avoir des renforcements
56:04 comme le dernier point de communiqué du gouvernement Lamontey.
56:10 Voilà, c'était juste ça que je voulais terminer avec votre permission.
56:14 D'accord. Je vous remercie.
56:16 Alors, M. Bataïa, quels sont vos derniers propos, s'il vous plaît ?
56:20 On sert, dans la continuité, à demander aux populations,
56:26 pour une question de vie ou de mort, de libérer ces zones à risque
56:31 et rassurer les uns et les autres que nous allons faire énormément d'efforts
56:37 pour non seulement libérer ces différentes zones à risque
56:40 et veiller à leur sécurisation en appui avec la collectivité territoriale.
56:44 Et pour terminer, rassurer les différents détenteurs de titres de propriétés définitifs,
56:49 des personnes qui vivent dans les sites approuvés,
56:52 qu'elles n'ont pas grand-chose à craindre,
56:55 parce que le ministère de la Construction, en lien avec le ministère en charge de l'assainissement,
56:59 dans la planification de ces différentes zones, a pris le temps de faire une analyse holistique
57:04 des difficultés que les populations peuvent rencontrer.
57:07 On a pris le temps de dégager des zones non constructibles.
57:10 D'accord. Je vous remercie. M. Moulot, vos derniers propos ?
57:13 Bien, je vous permettrai de conclure rapidement en trois points.
57:15 Tout d'abord, en remerciant le président de la République
57:17 et le Premier ministre pour l'attention particulière qui a été accordée à la ville de Grand-Bassam
57:20 dans le cadre de la gestion de cette crise.
57:22 Ensuite, un appel à la vigilance de nos populations.
57:25 Et enfin, rassurer les populations sur le fait que des dispositions sont prises
57:29 pour éviter la survenue de drames tels que ceux que nous avons connus dans la ville de Grand-Bassam,
57:34 grâce notamment aux investissements pris par le gouvernement que j'ai mentionné tout à l'heure.
57:39 Je remercie messieurs d'être venus sur notre plateau pour tous ces éclaircissements.
57:44 Les mesures urgentes prises en conseil des ministres, nous venons de vous les annoncer
57:48 et de vous expliquer le contenu en ayant pris le soin bien avant de faire le bilan,
57:53 la situation en réel dans ce qui contient cette saison de pluie.
57:56 La Sodexam nous annonce également que le pic est passé,
57:59 mais il y a des fortes pluies encore qui sont annoncées.
58:03 Donc, vigilance. Il vous demande également d'être extrêmement disciplinés.
58:09 Et surtout, évitez les zones à risque. Prenez soin de vous. Prenez soin des autres.
58:15 Merci de nous avoir suivis. Madame, monsieur, bonsoir.
58:20 [Musique]
58:31 [Sous-titres réalisés para la communauté d'Amara.org]

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