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Dans son édito du 11/07/2023, Gauthier Le Bret revient sur la prise de parole de Izia Higelin après sa musique polémique à l'encontre d'Emmanuel Macron.

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Transcription
00:00 Oui, donc c'est pour la première fois effectivement,
00:01 Isiaïe Gelin prend la parole.
00:02 Elle a imaginé un lynchage très clairement d'Emmanuel Macron
00:05 lors du festival Les Nuits Guitare à Beaulieu-sur-Mer jeudi dernier.
00:10 Alors forcément, ça a des conséquences.
00:11 Concert annulé pour le 14 juillet.
00:13 Une enquête est ouverte pour provocation publique
00:16 à commettre un crime ou un délit.
00:18 Donc, Isiaïe Gelin essaye de nous faire croire
00:21 qu'on n'a rien compris, que c'était du second degré.
00:23 Récoutez ses propos.
00:24 Ce dont le peuple a envie,
00:28 c'est qu'on m'accroche à 20 mètres du sol
00:30 telle une piñata humaine géante.
00:33 Et qu'on soit tous, ici présents,
00:38 munis d'énormes battes avec des clous au bout,
00:41 comme dans Clockwork Orange, tu vois.
00:43 Et là, on le ferait descendre,
00:46 mais avec toute la grâce et la gentillesse
00:49 que les gens du Sud ont.
00:50 Là, juste au-dessus de vous.
00:54 Et on aurait tous notre batte,
00:57 avec nos petits clous,
00:59 et dans un feu de Bengale,
01:00 de joie, de chair vive et de sang.
01:03 On le foutrait à terre, mais gentiment, tu vois.
01:08 Franchement, c'est effrayant.
01:11 C'est accablant.
01:13 Donc, elle va essayer de nous faire croire
01:14 qu'on n'a pas compris ce qu'elle a voulu dire.
01:15 Je vais vous lire ce qu'elle a dit à West France.
01:17 Vous allez voir, c'est un peu consternant.
01:19 "Je suis bien désolé que cela ait été mal interprété
01:21 et décontextualisé."
01:22 Peu importe le contexte, on a envie de dire.
01:24 "À aucun moment, évidemment,
01:25 je n'ai voulu inciter à la violence ou à la haine.
01:28 C'est une histoire, un lien improvisé et surréaliste."
01:32 Ces explications le sont aussi.
01:33 "Entre deux titres qui parlent de tout et de rien
01:36 et qu'il ne faut surtout pas prendre au premier degré.
01:39 À aucun moment dans mes concerts,
01:40 je n'incite à la violence ou à la haine.
01:42 Ce sont toujours des lieux de bienveillance."
01:43 Visiblement, non.
01:45 "Et d'amour, de folie et d'improvisation.
01:47 C'est juste ça, purement et simplement.
01:49 Cela reste une histoire fantasmée,
01:51 un moment partagé d'esprit libre, artistique.
01:54 Ce n'est pas dirigé dans quelques directions que ce soit."
01:56 Elle devrait peut-être éviter l'improvisation.
01:59 Effectivement.
02:00 Elle sort les rames et elle fait son méa culpa.
02:02 En même temps, ce n'est pas vraiment gratuit,
02:03 parce qu'il y a aussi des conséquences derrière tout ça.
02:05 Exactement.
02:05 C'est simplement parce qu'il y a des conséquences.
02:06 Je vous le disais, concert annulé par le maire de Marc-en-Barreul
02:09 dans le Nord pour le 13 juillet, la veille du 14,
02:13 en raison, dit-il, de ces propos scandaleux,
02:16 d'une grande violence à l'égard du président de la République
02:18 et pénalement répréhensible.
02:20 La justice passera, puisqu'il y a une enquête également.
02:23 C'est aussi pour ça qu'elle fait son méa culpa,
02:25 son pseudo méa culpa, Isier Higelin,
02:27 parce qu'une enquête a été ouverte.
02:29 Elle devait se produire avant les feux d'artifice
02:31 à Marc-en-Barreul de la fête nationale.
02:34 Sauf que cette sortie, pour le maire,
02:35 est en contradiction avec les valeurs de rassemblement
02:38 et d'unité qui prévalent lors du 14 juillet.
02:40 Ça s'inscrit dans un imaginaire particulier ?
02:42 Alors, comparaison n'est pas raison, Anthony,
02:44 mais politiquement, ça m'évoque la fascination
02:48 de la France insoumise pour la période de la terreur.
02:50 Le député Thomas Porte, souvenez-vous,
02:52 qui pose avec un ballon à l'effigie d'Olivier Dussopt,
02:55 le ministre du Travail.
02:56 Le conseiller régional Christophe Prudhomme,
02:58 qui chante devant le siège de Renaissance Louis XVI,
03:00 on l'a décapité, Macron, on peut recommencer.
03:03 Fin de citation.
03:04 Eux aussi, après la polémique,
03:06 plaidaient pour une forme de second degré.
03:08 Il ne fallait pas les prendre au pied de la lettre.
03:10 Sauf que certains les prennent au sérieux.
03:12 Et ça donne quoi ?
03:13 Eh bien le petit-neveu de Brigitte Macron
03:14 qui termine agressé.
03:16 (musique)
03:19 [Sous-titres réalisés para la communauté d'Amara.org]

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