• l’année dernière
Pour faire oublier son bilan désastreux, le futur ex-ministre de l'éducation Pap Ndiaye s'en prend un nouvelle fois à CNews et Europe 1 les qualifiant de "médias d'extrême droite". Une véritable insulte pour les dizaines de journalistes des deux rédactions, mais également une mise en danger sur le terrain alors que de plus en plus souvent, ils sont pris à partie lors de manifestation, obligeant les chaînes à ne même pas donner leur nom afin qu'il ne soient pas repérés.

Dans cette interview sur Radio J, Pap Ndiaye a été interrogé par Frédéric Azizza qui trouve visiblement beaucoup de plaisir a provoquer ses invités afin de les faire déblatérer sur CNews.

Et forcément, le ministre est tombé dans le panneau, sans aucun argument et en alignant les banalités :

"Avec Bolloré à la tête d’Hachette et compte tenu des interventions très musclées de son groupe et de son dirigeant dans les affaires des médias qu’il contrôle, il y a de quoi être préoccupé. Il faut évidemment soutenir la mobilisation des personnels du JDD et je comprends bien qu’ils ne veulent pas entrer dans la galaxie des publications ou des médias contrôlés par un personnage qui est manifestement très proche de l’extrême droite la plus radicale.

Quand vous regardez CNEWS et quand vous regardez ce qu’est devenu Europe 1, quand vous regardez cet ensemble-là, la conclusion s’impose, ce sont des publications, comme CNEWS, c’est très clairement d’extrême droite.»

Relancé avec délectation par Azizza qui lui a demandé si ces médias faisaient du mal à la démocratie, le Ministre est une fois de plus tombé dans le piège :

"Je pense qu’ils font du mal à la démocratie, il n’y a aucun doute. Je considère que lutter contre l’extrême droite est une priorité. Ça peut se faire de toutes les manières possibles", a-t-il conclu.

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Transcription
00:00 Vincent Bolloré, une personnalité proche de l'extrême droite, vous dites, son groupe est proche de l'extrême droite ?
00:07 Écoutez, quand vous regardez CNews, quand vous regardez ce qui est devenu Europ1,
00:12 quand vous regardez cet ensemble-là, la conclusion s'impose.
00:17 JDD, enfin pardon, Europ1, CNews, l'extrême droite ?
00:20 Écoutez, ce sont des publications, oui. CNews, c'est très clairement l'extrême droite.
00:25 Ils font du mal à la démographie ?
00:27 Moi, je pense qu'ils font du mal à la démocratie, il n'y a aucun doute.
00:29 Moi, je suis, vous savez, je considère que lutter contre l'extrême droite, c'est une priorité.
00:36 Ça peut se faire de toutes les manières possibles.
00:38 Gérard Leclerc, je me tourne vers vous.
00:40 Lorsqu'on entend le ministre de l'Éducation nationale, on se dit quoi après ça ?
00:44 On se dit qu'il a eu tort, bien évidemment, et qu'un ministre, quel que soit le ministre,
00:48 devrait s'interdire de toute façon de porter des jugements globaux sur des médias, quels qu'ils soient.
00:54 Ce n'est pas le rôle d'un ministre.
00:55 Et en plus, bien évidemment, c'est toujours caricatural.
00:58 Vous ne pouvez pas, quel que soit le média, comme ça le résumer en deux mots,
01:03 et en deux mots qui, chacun sa, sont infamants.
01:06 Donc c'est une erreur.
01:08 Un ministre a le droit, c'est même son devoir de répondre.
01:12 Il a tout à fait le droit, les journalistes ont le droit d'être contestés,
01:15 ont le droit d'être critiqués sur des points.
01:17 Si on met, comme on fera peut-être, comme on l'a déjà fait autour de ces tables,
01:21 si on critique Papandia, il a bien sûr le droit de répondre.
01:25 C'est normal.
01:27 Mais pas, et je vous dis, quel que soit le ministre, pas d'une façon générale,
01:31 comme ça avec une réponse qui met en cause, qui stigmatise l'ensemble d'un média,
01:36 et comme vous l'avez dit, l'ensemble de ceux qui y travaillent.
01:39 D'un groupe ?
01:40 Oui, non seulement d'un groupe, d'un média, d'un groupe, oui absolument.
01:43 Voilà, donc c'est absurde et c'est étonnant parce que ce n'est pas le premier ministre à le faire.
01:49 C'est souvent des ministres qui ont un bilan catastrophique,
01:52 et souvent ceux qui sont bâillonnés aux abonnés absents.
01:56 Souvent avec un bilan catastrophique, souvent aux abonnés absents,
02:00 souvent ceux qui cherchent la lumière, qui regardent l'enclair lorsqu'ils sont plutôt fantômes,
02:04 plutôt qu'un mousquetaire.
02:06 Je pense que mes propos étaient clairs, je suis totalement critique de ce qu'a dit Papandia.
02:11 Je suis moins catégorique que vous sur le bilan, je pense qu'on peut en discuter.
02:17 Je pense que le bilan, il y a des choses qui ne sont pas aussi mauvaises que vous le dites.
02:21 Je pense que le processus devoir-fait est une excellente chose.
02:27 Je pense que la revalorisation des enseignants, il l'a plutôt bien mené.
02:31 Je pense que même sur la laïcité, au moins maintenant, on a des...
02:36 Gérard, peut-on interrompre Papandia et Panégirique quand même ?
02:40 Gérard Leclerc, attendez, chacun son avis là-dessus.
02:44 Je pense qu'il a raté, je pense qu'il a raté.
02:47 Vous pouvez être sûr que les attentats à la laïcité ça va bien ?
02:50 Les attentats à la laïcité ont explosé en pas tous les mois.
02:53 Pas tous en même temps.
02:55 Gérard Leclerc, vous avez tellement raison que s'il y en a un qui doit sauter dans ce gouvernement,
02:59 c'est lui en premier.
03:00 Je pense qu'il y en a d'autres aussi.
03:02 En tous les cas, c'est celui qui est le plus sur la scellette.
03:04 Si lui reste, tout le monde reste.
03:06 Si lui reste, tout le monde reste.
03:08 Moi je trouve que ça devient très inquiétant parce qu'il y a une partie de la société,
03:14 je dirais à gauche, qui déteste le pluralisme,
03:16 qui essaye de faire taire tous les gens avec qui elle n'est pas d'accord
03:19 et confère la campagne délirante, si vous voulez, avant quoi que ce soit,
03:24 avant qu'il ait dit quoi que ce soit contre Geoffroy Lejeune,
03:26 au moment où la France connaît les émeutes que l'on connaît,
03:29 le banc et l'arrière-banc de l'intelligentsia se réunissaient dans un théâtre de M. Dumonté,
03:34 ami du président bien connu, si vous voulez,
03:36 pour dire à quel point la situation était grave avec Geoffroy Lejeune.
03:40 Restons sur ces news.
03:41 Non mais, si vous voulez, ça fait partie...
03:43 C'est dans le climat, bien sûr.
03:44 Ça fait partie du même climat.
03:45 Oui, mais restons sur ces attaques.
03:46 Et on a déjà vu la ministre de tutelle,
03:49 de tutelle administrative des médias, pas de tutelle politique,
03:53 mais c'est elle l'interlocuteur des médias, Mme Abdoulmalak,
03:57 pour les questions réglementaires, etc.
03:59 Donc c'est la ministre de tutelle, on l'a déjà vu,
04:01 ce qui était absolument hallucinant et du jamais vu,
04:04 critiquer, menacer ces news, d'ailleurs, implicitement.
04:09 Et maintenant, il y a M. Papandiaï.
04:12 Il y a M. Papandiaï.
04:13 Alors moi, je pose une question, si vous voulez.
04:15 Est-ce que ces gens sont en service commandé ?
04:16 Parce que, est-ce qu'il y aurait, en haut lieu, si vous voulez,
04:20 une volonté de faire taire les gens du groupe Canal ?
04:25 En tous les cas, pour des gens qui disent
04:26 "ils abîment la démocratie", pardon de l'expression,
04:29 c'est du foutage de gueule.
04:31 On va écouter Dominique Rénier.
04:33 Je vous donne la parole.
04:34 Dominique Rénier qui a réagi ce matin
04:36 et qui avait peut-être, lui aussi, une analyse sur le sujet.
04:39 On prend l'habitude d'aujourd'hui en France
04:41 d'avoir des membres du gouvernement.
04:43 C'est quand même important, ça.
04:44 Qui se permettent des jugements politiques
04:48 sur la conformité à leurs opinions de rédaction.
04:54 Je pense que c'est un problème et que c'est une forme de déviation.
04:58 Les ministres n'ont pas à commenter la conformité à leurs yeux
05:03 de telle ou telle rédaction aux opinions qu'ils jugent illégitimes.
05:06 Ce qui est également terrifiant, c'est que c'est une insulte,
05:10 un, aux journalistes qui sont sur le terrain,
05:12 et ces attaques-là, ensuite, ont des répercussions sur le terrain.
05:17 Aujourd'hui, lorsqu'on va sur le terrain, cher Philippe,
05:19 parfois, on le fait à visage caché.
05:22 On ne donne pas le nom des journalistes sur le terrain
05:24 parce qu'ils sont menacés.
05:25 Et Papandier, en faisant ça, met une cible sur ces journalistes-là
05:28 qui tentent tant bien que mal de faire leur travail
05:31 avec la plus grande honnêteté possible.
05:33 Il est intéressant de voir.
05:35 Il y a des petites choses qu'il a faites,
05:37 je rejoins Gérard, qui ne sont pas complètement mauvaises.
05:41 Mais il est intéressant de voir qu'à droite, pour aller très vite,
05:44 on trouve que son bilan est plus que médiocre,
05:47 et j'adhère à cette opinion.
05:49 Et de l'autre côté, il est contesté à gauche
05:52 parce qu'il serait devenu trop classique.
05:55 En réalité, il ne fait rien.
05:56 Mais en revanche, ce qui demeure,
06:00 c'est l'obsession de critiquer le groupe de Vincent Bolloré
06:06 parce que cette attaque permanente, injuste, partiale,
06:11 se substitue à un vide politique.
06:14 Et donc, ce n'est pas étonnant.
06:16 Mais je pense également, et c'est ce que je disais dès le début,
06:20 je suis le papa ou la maman d'enfants victimes de harcèlement.
06:24 Je suis le directeur d'école qui ne sait pas
06:27 s'il va avoir assez de professeurs à la rentrée.
06:30 Je me dis, mais quel est son sujet à Papandier ?
06:33 C'est ces news ou c'est l'école ?
06:36 C'est l'éducation, l'instruction ou c'est ces news et Europe 1 ?
06:40 Mais il est hors sujet Papandier.
06:42 Mais qu'il s'occupe d'un chantier qu'il n'a pas réussi à mener
06:47 ou en tous les cas à aider depuis maintenant un an.
06:50 Qu'il laisse sa place, qu'il fasse autre chose,
06:52 qu'il retourne dans ses bouquins lorsqu'il était historien.
06:56 Gauthier Lebrecht.
06:57 Oui, Philippe, vous disiez que son bilan ne plaît pas à la droite.
07:00 Mais pas seulement.
07:01 Vous échangez avec n'importe quel ministre du gouvernement.
07:03 Il attaque Papandier en offre, pareil pour les députés de la majorité.
07:07 Et l'esprit de nuance de Gérard va le pousser à nuancer ce que je veux dire.
07:12 Mais c'est vrai que son bilan est très mauvais.
07:14 Vous regardez sur le plan du harcèlement scolaire à l'école.
07:18 Souvenez-vous quand il a reçu les parents de Lindsay,
07:21 cette jeune fille qui s'était suicidée,
07:22 qui était très mécontent de la manière dont Papandier les avait reçus.
07:26 Brigitte Macron avait dû les recevoir en urgence.
07:29 Les atteintes à la licité, évidemment, qui explosent.
07:31 3 000 profs qui manqueront encore à la rentrée.
07:34 Ça, c'est des sujets prioritaires pour le ministre de l'Éducation nationale.
07:38 Au fond, il a un peu retrouvé, vous savez, son rôle d'historien avant de devenir ministre.
07:42 Il était historien.
07:43 Il avait dit tel un député LFI, il y avait des violences policières.
07:46 Il a un peu retrouvé ce rôle là.
07:48 Il ne l'a jamais quitté, Gauthier Lebret, malheureusement.
07:52 Il ne l'a jamais quitté.
07:53 Il est encore ministre, mais la seule chose qui lui reste, c'est le titre.
07:55 Il ne l'a jamais quitté.
07:56 Et comme il est aux abonnés absents, comme personne ne le connaît
07:59 pour ce qu'il a fait en tant que ministre.
08:01 D'ailleurs, c'est très triste.
08:02 C'est dommage parce que c'est le chantier prioritaire, l'instruction.
08:05 Après les émeutes, on s'est dit maintenant, c'est là qu'il faut travailler.
08:10 Mais comme il n'a rien fait, il va se dire je vais attaquer CNews,
08:14 je vais attaquer Europe 1, je vais attaquer les médias.
08:16 On va en parler.
08:17 Et d'ailleurs, regardez, on ouvre avec ça.
08:19 Moi, je pense que si on veut être absolument juste,
08:23 il y a une responsabilité immense de Frédéric Azizat
08:25 qui systématiquement, lorsqu'il reçoit un ministre, les amène sur ce terrain là.
08:29 Et c'est pour ça que je ne partage pas tout à fait l'avis de Philippe
08:32 lorsqu'il dit qu'il y a une obsession de Papendiaïe à vouloir s'en prendre
08:36 à CNews ou à Europe 1.
08:38 C'est qu'en fait, il subit...
08:40 Il y a une obsession d'Azizat.
08:41 Non, mais il y a d'abord une obsession d'Azizat.
08:42 Et après, il y a une sorte de faiblesse de la réponse de Papendiaïe.
08:46 Si seulement c'était vraiment nourri, construit,
08:48 il donnerait des exemples pour étayer sa démonstration
08:51 d'extrême droitisation de la chaîne.
08:53 C'est faux. Il n'a rien.
08:54 Il y a quelque temps, il s'en était pris à Valeurs Actuelles.
08:57 Il avouait dans le même temps qu'il ne lisait jamais ce journal.
08:59 Il faisait le lien entre Gringoire et un trait d'union.
09:02 Entre Gringoire et Valeurs Actuelles.
09:04 Mais donc, en fait, il agite des mots disqualifiants
09:09 qui empêchent de penser pour masquer après l'absence de bilan
09:13 qu'il a à la tête de l'éducation nationale.
09:15 Mais il n'y a rien. Il n'y a rien.
09:17 Il est néant. Mais c'est un barou.
09:19 Alors, ce n'est pas un barou d'honneur, c'est un barou du déshonneur pour Papendiaïe
09:22 parce qu'il sait que c'est la dernière ligne droite.
09:24 Il faut faire un peu de bruit.
09:25 Mais ça marche. Regardez, il est 9h15.
09:27 Je crois que c'est lors des pros, c'est une des premières chaînes nationales.
09:30 Donc, on va parler de Papendiaïe ce matin.
09:32 Et certains vont considérer les plus radicaux, les plus extrêmes.
09:36 Justement, l'extrémisme, c'est là.
09:37 Ils vont se dire Papendiaïe, il a peut-être raison.
09:40 Et donc, les gens qui seront sur le terrain, ultra minoritaire, mais ultra, ultra bruyant, ultra violent.
09:45 Moi, je pense à tous les journalistes qui sont sur le terrain cet après-midi,
09:49 qui vont aller couvrir les manifestations,
09:51 qui samedi, lors de la manifestation d'Assata Horé,
09:53 je n'ai même pas pu donner le nom du journaliste
09:55 parce que ce climat-là de haine contre CNews et contre Europe 1
09:59 participe à ces violences ensuite de ces menaces.

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