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NewsTranscription
00:00 C'est un homme multitâche que je reçois aujourd'hui, c'est un honneur.
00:02 Journaliste, présentateur, chanteur, photographe,
00:04 je suis certaine qu'il maîtrise la perfection, la moussaka,
00:07 j'ai pas eu la chance de la goûter mais j'en suis sûre.
00:09 Il vient de publier le spleen d'Ulysse aux éditions de la Martinière,
00:12 on le retrouve chaque mardi aussi à 21h15,
00:15 vous êtes nombreux à le regarder pour une 9e saison de The Voice Kiss.
00:18 Bonjour Nico Saliagas !
00:21 - Salut Anissa, salut Christophe, salut la compagnie.
00:24 - Ça fait plaisir Nico de vous recevoir.
00:26 Alors on a le livre en studio, je vais le donner à Christophe Willem,
00:30 il va pouvoir le feuilleter, ça s'appelle "Le spleen d'Ulysse",
00:33 c'est un magnifique livre.
00:35 Vous êtes actuellement en Grèce, c'est un livre de photos,
00:37 j'imagine que là vous vous régalez,
00:38 vous faites de belles photos en ce moment Nico.
00:41 - Je vais dire la vérité, j'ai pas levé l'appareil depuis que je suis arrivé.
00:43 - C'est pas vrai ?
00:45 - Non, vraiment, parce que je me suis occupé de mes gamins.
00:49 On était pas dans le mood...
00:50 La photo c'est très solitaire en fait,
00:52 c'est un voyage, on est partout seul, c'est pas là,
00:54 c'est tout le temps en telle temps.
00:56 Là il y avait tellement de demandes à la maison, si tu veux,
00:58 que c'était un peu compliqué de faire "Branche-Monglais",
01:00 je devais faire des photos,
01:02 pour me faire trucider par ma femme.
01:03 Non, non, on est en famille, on est bien, on est tranquille.
01:06 - Donc là c'est le vrai break des vacances.
01:08 - C'est obligatoire avec nos métiers,
01:11 il faut que tu te déconnectes, tu te mouilles bien bien.
01:14 - Dans ce livre, avec de magnifiques clichés en noir et blanc,
01:17 vous parlez de tout, il y a beaucoup de choses,
01:18 il est très émouvant ce livre,
01:20 il y a le temps qui passe, la solitude,
01:22 il y a vos racines grecques, évidemment.
01:25 Qu'est-ce que vous avez voulu raconter, Nico, dans ce livre ?
01:28 - Il y a toujours un moment, quand on est un peu immigré comme moi,
01:31 qui a grandi vraiment en France, qui suis né en France,
01:36 et qui a rencontré, je ne sais pas, dans les quartiers populaires
01:38 où j'ai grandi, des gens qui avaient toujours,
01:41 dans ce regard, tu sais, un je ne sais quoi d'attente,
01:43 d'espérance de retour, ou en même temps,
01:46 j'étais content d'être là parce qu'ils avaient du boulot,
01:48 parce que ils construisaient leur chemin,
01:50 et en même temps, il y avait toujours une petite mélancolie
01:53 à 5h du mat' quand tu prends un café sur le Zing,
01:55 avec les ouvriers, les travailleurs, avec mon père, avec les autres.
01:59 Moi, j'ai aidé mes parents très tôt, il n'y avait pas de loisirs,
02:01 le plafond, c'était pas causette, mais c'était pour moi,
02:05 en tout cas, c'est là où j'ai trouvé l'inspiration d'abord
02:07 pour faire des choses, mais surtout, pour ne pas oublier.
02:10 Il y a toujours, dans le regard d'un grand-père,
02:12 un manque, une promesse d'un retour,
02:15 la promesse d'un nouveau voyage, d'une attente,
02:18 d'une nouvelle qui va venir du bled,
02:19 et tout ça, je l'ai trouvé non seulement
02:22 dans l'immigration dans laquelle je venais,
02:24 mais surtout, partout dans le monde,
02:26 il y a toujours quelqu'un qui attend,
02:28 il y a toujours un petit décalage.
02:29 Je le vois même dans les yeux des artistes,
02:31 quand je vois Christophe Houllem, il arrive,
02:33 il met son habit de lumière, il chante,
02:35 quand il sort et qu'il est dans le monde pendant quelques secondes,
02:37 il y a ce doute, il y a ce spleen d'Ulysse,
02:40 ce manque permanent, ce retour à soi-même déjà,
02:44 et je le sens beaucoup chez les artistes,
02:45 je le sens partout, et j'essaie de le décoder,
02:49 tout simplement, sans donner mon avis avec un appareil photo.
02:51 - Vous le sentez chez les artistes et chez les personnes que vous photographiez ?
02:54 Moi, j'ai été particulièrement émue par la couverture du livre.
02:58 C'est un homme d'un certain âge qui regarde droit dans l'objectif
03:01 avec des yeux perçants, il est très émouvant.
03:05 C'est qui cet homme, Nikos ?
03:06 - Il s'appelle Panakas, alors c'est un berger,
03:09 mais qui avait une philosophie de vie
03:11 qui dépassait les gars qui ont fait des masters et des doctorats.
03:16 Il rentrait de son petit champ où il avait ses animaux,
03:24 ses chèvres, ses moutons,
03:26 et ils discutaient de la vie, ils parlaient de Pythagore et de Platon,
03:28 alors qu'il ne l'avait jamais vu, mais il l'avait en lui.
03:31 Moi, c'est cette sagesse des gens qui apaisent,
03:34 des gens qui acceptent l'idée de la fin, de la mort.
03:38 On n'est pas sage, il faut qu'on soit à notre place,
03:42 il ne faut pas qu'on se prenne pour un autre,
03:44 il faut qu'on ait la parole pour dire des choses significatives,
03:48 et non pas pour déclamer ou se prendre pour un autre.
03:51 Moi, j'ai beaucoup appris de ces gens-là.
03:53 Et puis lui n'avait finalement jamais posé, il s'en foutait,
03:56 personne ne s'intéressait à lui.
03:58 Et puis ce jour-là, c'était huit jours après la mort de mon père,
04:00 il est venu exprimer son respect, rendre hommage.
04:05 On a pris un café et du cognac, comme le veut la tradition,
04:07 sur la place du village.
04:09 Il s'est assis, il m'a regardé, je lui ai dit "je peux prendre en photo ?"
04:11 Il me dit "mais pourquoi ?"
04:12 "Parce que t'es beau" et il me dit "mais t'es trop de ma gueule".
04:14 Voilà, quelques années plus tard,
04:17 je choisis cette photo pour l'exposer à la forage du Niège,
04:20 dans le Nord, dans la Pays de Niège.
04:23 - Elle est très belle et lui, il est très beau,
04:26 vous aviez raison, beaucoup de mélancolie dans le regard,
04:28 un regard perçant.
04:29 Alors ce livre s'appelle "Le Spline d'Ulysse"
04:32 aux éditions de la Martinière.
04:33 Vraiment, c'est un livre fantastique qui fait voyager.
04:35 Les photos sont magnifiques, tout en noir et blanc.
04:38 Il vous faut ce livre parce qu'en plus, c'est un bel objet,
04:40 vous pouvez le poser sur la table du salon
04:42 et tous les soirs, vous regardez une ou deux photos.
04:44 C'est un bel objet.
04:45 Avant de se quitter, Nico Saliagas,
04:47 parce qu'on va vous laisser retourner aux enfants,
04:48 au petit-déj et à la Grèce,
04:50 un mot, "The Voice Kids", c'est demain, 21h15 sur TF1,
04:54 vous préparez la nouvelle saison de "The Voice",
04:56 est-ce qu'on connaît déjà les coachs ?
04:59 - Pas encore.
05:00 On ne les a pas parce que je crois que
05:03 la production n'a pas encore décidé.
05:06 Quand ma rentrée, elle sera chargée,
05:08 parce que malgré le fait que j'arrête "50 minutes inside",
05:13 il y aura quand même beaucoup de primes, on prend de la Starac.
05:15 J'espère pouvoir recevoir mon chat Christophe Coulème.
05:17 - Avec plaisir.
05:18 - Christophe, il est coach en Belgique, à "The Voice Belgique".
05:21 Ça serait bien de vous avoir un jour en France.
05:23 - Peut-être un jour, on ne sait pas, tu sais.
05:25 - Moi, j'adorerais qu'il appuie sur le bouton rouge.
05:27 - Ah ouais, nous aussi, on adorerait.
05:29 - Avec du bruit.
05:30 - Ah non, on adorerait, ouais.
05:33 Vous avez parlé de "50 minutes inside", effectivement.
05:35 Bon voilà, ce n'est pas un scoop.
05:37 L'émission s'arrête, vous êtes remplacé par Isabelle Itioburu
05:39 qui arrive sur TF1.
05:42 C'est un deuil pour vous ?
05:43 C'est triste ou finalement, c'est une page qui se tourne ?
05:45 - Non, ce n'est pas un deuil parce que 16 ans, c'est d'abord très long.
05:49 - C'est énorme, 16 ans.
05:51 - Ça a été un apprentissage, oui, extraordinaire.
05:54 Tu as gagné la Nouvelle Star, il y a combien de temps ?
05:58 - 18 ans, j'ai ça qu'on dit.
06:00 - 18 ans, oui.
06:01 - Voilà, tu vois, elle a presque l'âge de ta carrière, cette émission.
06:04 - Ah mais c'est vrai que c'est fou.
06:06 - Non, une chose est sûre, ce qu'on fait à la télé,
06:08 alors quand on est artiste,
06:11 on a une musique qui appartient à l'artiste,
06:14 mais quand on est présentateur, journaliste, animateur, ce que tu veux,
06:17 ça ne t'appartient pas.
06:18 Donc tu fais une émission,
06:20 je considérais que c'était vraiment très, très, très bien,
06:24 mais en même temps, ça a fait son temps pour moi.
06:27 Et puis c'est bien de pouvoir passer le relais,
06:28 c'est rare dans une carrière de pouvoir passer le relais,
06:31 c'est tellement éphémère et incertain.
06:32 - Il va y avoir un passage de relais prévu avec Isabelle Itioburu ?
06:35 - Non, on ne va pas le formaliser parce qu'on n'a pas pu.
06:40 - D'accord.
06:41 - Elle était encore, et toujours je crois, à Canal.
06:45 - Oui, sur Canal.
06:46 - Donc voilà, on le fera plus tard peut-être,
06:49 on aura l'occasion de se croiser, j'aimerais.
06:52 - Bah oui, vous êtes collègues maintenant.
06:53 - C'est la famille.
06:54 - Merci beaucoup.
06:56 - Tous mes collègues là-bas restent des amis.
06:58 - Merci Nikos.
06:59 - Elle a un beau bébé.
07:00 - Pour ce moment partagé avec nous sur Europe,
07:03 on vous souhaite de belles vacances en Grèce
07:04 et on reste avec vous tout l'été avec le sprint du Lys
07:07 aux éditions de la Martinière, magnifique bouquin de photos.
07:10 Merci Nikos, bonnes vacances.