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Thierry Cabannes reçoit les acteurs de l'info du jour, des experts et nos journalistes dans #MidiNewsWE

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00:00:00 Il est midi, soyez les bienvenus, bonjour, je suis ravi de vous retrouver.
00:00:03 12h-14h, c'est Midi News Week-end.
00:00:06 Deux rendez-vous que vous connaissez, 12h-13h, votre Grand Journal,
00:00:10 et puis 13h-14h, la partie débat avec nos grands témoins
00:00:13 que je vous présente dans quelques instants,
00:00:14 mais tout de suite, le sommaire de ce Grand Journal.
00:00:19 À la une, on commencera avec cette histoire incroyable.
00:00:23 Elle a 81 ans et elle pourrait être expulsée de chez elle.
00:00:27 Ça se passe dans l'Essone, confit de voisinage qui dure depuis 30 ans
00:00:31 à cause d'une histoire de muret.
00:00:33 C'est totalement lunaire.
00:00:34 Charles Bagé et Vincent Farandez nous racontent cette histoire
00:00:37 dans quelques instants.
00:00:39 À la une, également, cette initiative ô combien surprenante.
00:00:43 Le maire de Saint-Gracien dans Val d'Oise lance un ultimatum à ses habitants.
00:00:47 Il leur demande tout simplement de dénoncer les délinquants
00:00:50 pour reconstruire les bâtiments publics détruits après les émeutes.
00:00:53 Le reportage dans cette édition.
00:00:57 À l'étranger, on ira aux Pays-Bas.
00:00:59 La politique d'immigration fait tomber le gouvernement.
00:01:02 Le Premier ministre a remis sa démission et celle de son gouvernement au roi.
00:01:06 Harold Diman, notre spécialiste des questions internationales, est avec nous.
00:01:11 Et puis, attention, attention, la France va connaître un pic de forte chaleur
00:01:16 ce samedi et ce n'est pas terminé.
00:01:19 On fera le point avec notre spécialiste météo Karine Durand.
00:01:24 Et enfin, on prendra la direction de l'Olympia avec un concert exceptionnel.
00:01:29 Un concert donné par la Légion étrangère parmi les spectateurs.
00:01:32 Un spectateur privilégié, Thibaut Marcheteau.
00:01:40 Soyez donc les bienvenus avec moi pour commenter ces deux heures d'actualité.
00:01:44 Naïm M. Fadel, que je suis ravi de retrouver, essayiste.
00:01:46 Soyez bienvenue, toujours aussi élégante.
00:01:49 Kevin Bossuet, professeur d'histoire.
00:01:51 Bonjour Thierry.
00:01:51 Il se passe plein de choses aujourd'hui.
00:01:53 Actualité très riche. Jonathan Cixous, journaliste à cause heure.
00:01:58 Ravi de vous accueillir.
00:01:58 C'est un plaisir.
00:01:59 Marc Barnoud, infidèle de ce rendez-vous, évidemment, chef d'entreprise.
00:02:02 Vous êtes là pour les deux heures.
00:02:04 Deux heures, merci Thierry.
00:02:05 Et le retour d'Harold Diman, qui était parti en vacances, spécialiste des questions internationales.
00:02:09 Il s'est passé beaucoup de choses durant votre absence.
00:02:11 Oui, c'était mauvais.
00:02:13 Voilà, je dis ça, je dis rien, mais on parlera des Pays-Bas tout à l'heure.
00:02:16 Allez, on va commencer par cette histoire que je trouve, moi, personnellement, lunaire.
00:02:21 C'est l'histoire d'une mamie de 81 ans qui pourrait être expulsée de chez elle.
00:02:25 La cause, la cause toute simple.
00:02:26 Un muret qui ne plaît pas à sa voisine.
00:02:28 Un conflit de voisinage qui dure depuis plus de 30 ans et qui pousse aujourd'hui l'octogénaire à rembourser une somme de dingue.
00:02:34 Et une somme qu'elle n'a pas, évidemment.
00:02:36 Regardez ce reportage de Charles Bagé et Vincent Ferrandez qui sont allés à sa rencontre.
00:02:41 Voici le mur qui pourrait pousser Josette, 81 ans, à être expulsée de chez elle.
00:02:48 L'histoire remonte à 1992.
00:02:51 La mère de Josette entre en conflit avec sa voisine, car le mur n'est pas à son goût.
00:02:57 Des travaux sont faits, mais il se fissure.
00:02:59 La voisine s'estime alors en danger.
00:03:01 D'autres travaux sont faits, mais ça n'est pas suffisant.
00:03:05 En 2012, 20 ans plus tard, Josette hérite alors de ce terrain.
00:03:09 - En 2012, j'ai fait démolir ce mur et refaire ce mur, reconstruire pour avoir la paix, en pensant que ça allait tout résoudre.
00:03:20 Mais il n'en est rien.
00:03:21 Josette apprend que la streinte imposée à sa mère court toujours.
00:03:25 Elle doit payer chaque jour passé sans travaux.
00:03:28 Et la somme est exorbitante.
00:03:30 - 307 445,38 euros.
00:03:35 Les autres voisins, touchés par la situation de Josette, aident alors l'octogénaire comme ils peuvent.
00:03:41 Car n'ayant pas les fonds nécessaires, elle est contrainte de vendre sa maison.
00:03:45 Les enchères auront lieu en septembre avec un prix de départ de 100 000 euros.
00:03:50 - Si, par exemple, c'est vendu à 100 000 euros, eh bien, où est-ce que je trouve l'argent pour aller jusqu'à ce que la partie adverse me demande ?
00:03:58 Je ne les ai pas et je me retrouve à la rue.
00:04:01 Une cagnotte va bientôt être mise en ligne par les voisins de la retraitée.
00:04:05 En attendant, Josette espère tout de même fêter ses 82 ans chez elle, là où elle a vécu plus d'un demi-siècle.
00:04:13 - Naïma, je voulais commencer ce journal par cette histoire. C'est complètement dingue quand même.
00:04:16 30 ans de conflit.
00:04:18 - Effectivement, on est en absurde.
00:04:20 Vous savez, ça me fait penser qu'on a beaucoup de choses, malheureusement, dans notre pays, qui se vendent dans ce sens, qui sont kafkaïens.
00:04:27 Cette pauvre femme qui hérite finalement des conflits de voisinage de sa maman, ça aurait dû sincèrement s'arrêter.
00:04:36 Et puis là, c'est kafkaïen.
00:04:38 Il faut absolument que la justice intervienne de telle manière à ce que cette vieille dame puisse rester dans sa maison et qu'on arrête cet absurdi.
00:04:47 Vraiment, je suis...
00:04:48 En tout cas, ça me rend extrêmement triste parce que cette dame-là, ça pourrait être...
00:04:53 - Vous seriez prête à donner pour la cagnotte ?
00:04:54 - Comment ?
00:04:55 - Vous seriez prête à donner pour la cagnotte ?
00:04:57 - Moi, de toute façon, pourquoi pas ?
00:04:59 Mais ce n'est pas ça, en fait, cher Thierry.
00:05:02 Vous savez bien ce que je veux dire.
00:05:03 C'est qu'à un moment, la justice, elle doit intervenir d'une manière...
00:05:08 Dans le sens d'une médiation et dans une démarche raisonnable.
00:05:14 Et c'est ça qu'on rencontre aujourd'hui, que c'est complètement déraisonné.
00:05:18 - Marc Bernot et Jonathan ?
00:05:21 - Oui, moi, ce qui me choque et qui à la fois me surprend, c'est le montant de cette amende.
00:05:26 Il est évident qu'il n'y a aucun tribunal qui a décidé de donner une amende de 307.445 euros
00:05:32 à une dame qui a un mur qui est construit même illégalement.
00:05:34 Pour avoir une telle amende, à mon avis, mais ça n'engage que moi,
00:05:38 il y a une condamnation qui est très ancienne, avec une astreinte par jour qui n'a pas été respectée.
00:05:42 Et comme malheureusement, c'est souvent le sport national en France de ne pas respecter les décisions de justice,
00:05:47 quand on fait courir une astreinte quotidienne pendant des années, voire des décennies,
00:05:51 on peut obtenir ce genre de situation qui, effectivement, devient cafécaillien.
00:05:54 Jonathan ?
00:05:55 - Une remarque rapidement, Thierry. Je constate que cette femme âgée va peut-être être expulsée.
00:06:01 Une cagnotte va faire en sorte peut-être qu'elle va payer la somme que la justice lui réclame.
00:06:08 Et pendant ce temps-là, on constate que d'autres, dans le même pays,
00:06:11 font des dégâts qui se chiffrent en millions et ne paieront strictement rien.
00:06:16 - Mot de la fin. Je voulais qu'on aborde maintenant cette initiative surprenante.
00:06:20 Je vous attends là-dessus d'ailleurs, à la présidence de la maire du Val-d'Oise, à Saint-Gracien,
00:06:24 où pendant les émeutes, des bâtiments publics ont été incendiés, comme dans de nombreuses villes, hélas.
00:06:28 Et Julien Bachar, c'est son nom, le maire de la ville, demande tout simplement aux habitants
00:06:32 de dénoncer les délinquants pour reconstruire les bâtiments détruits.
00:06:35 Explication Jules Pedot, Vincent Farandez, et je vous attends sur le sujet.
00:06:41 - Voici ce qu'il reste du centre social Camille Claudel à Saint-Gracien.
00:06:45 Incendié pendant les émeutes la semaine dernière,
00:06:48 sa reconstruction et celle de tous les bâtiments dégradés
00:06:51 se fera uniquement si les habitants du quartier Les Raguenets dénoncent les fauteurs de trouble.
00:06:57 C'est en tout cas ce qu'a demandé le maire de la ville dans un courrier adressé
00:07:01 aux habitants de ce quartier où se sont concentrés les tensions.
00:07:04 - Tant que nous ne posséderons pas les noms, aucun travaux de reconstruction ne seront engagés.
00:07:09 Le seuil de tolérance est largement dépassé
00:07:12 et maintenant la neutralité est considérée comme de la complicité.
00:07:16 Une idée qui provoque l'incrédulité de bon nombre d'habitants et commerçants de Saint-Gracien
00:07:20 pour qui la situation se retourne contre eux.
00:07:23 - Ce centre culturel, c'est le centre de tout le quartier.
00:07:25 Leur histoire de dénonciation c'est du n'importe quoi.
00:07:27 Donc même s'il n'y a pas de dénonciation, il faut le reconstruire.
00:07:32 Je trouve que c'est pénalisant pour tout le monde.
00:07:33 - Il faut être extrêmement prudent avec ces choses-là.
00:07:36 Je trouve ce courrier extrêmement gênant d'un point de vue social, humain et politique.
00:07:42 Il y a néanmoins quelques riverains atterrés par les violences de la semaine dernière
00:07:47 qui partagent l'opinion du maire de la ville.
00:07:49 - Je le soutiens à fond, oui.
00:07:51 Parce que si on ne soutient pas, c'est souverain à tout.
00:07:55 - L'Édil a par ailleurs précisé que les finances de la ville
00:07:58 ne permettaient pas en l'état de reconstruire les bâtiments dégradés.
00:08:02 - Kévin Bossuet, je me tourne vers vous.
00:08:03 On en débattra tout à l'heure dans la deuxième partie de Mininews.
00:08:06 Mais juste une petite analyse.
00:08:08 Il a raison le maire.
00:08:09 - Moi je suis d'accord avec le maire de Saint-Gracien.
00:08:11 Je veux dire, ces émeutes ont mis en avant une chose,
00:08:14 c'est un consentement à la peau qui est de plus en plus remis en cause.
00:08:18 Imaginez, les Français payent de plus en plus d'impôts
00:08:21 pour voir des écoles détruites, pour voir des centres sociaux détruits,
00:08:24 pour voir du mobilier urbain détruit.
00:08:27 Ce n'est plus acceptable.
00:08:28 On n'a plus envie de mettre notre argent là-dessus.
00:08:31 Donc qu'est-ce que dit ce maire finalement ?
00:08:32 Que ceux qui ont fait ces exactions doivent être dénoncés.
00:08:37 Parce que dans nos quartiers, la loi du silence
00:08:40 permet à des délinquants de prospérer.
00:08:43 Moi, je le vois comment travaille la police.
00:08:45 La police essaye d'avoir de l'aide de certains habitants
00:08:48 et certains habitants se taisent,
00:08:50 soit par complicité, soit par peur.
00:08:52 Mais ça, ce n'est plus possible.
00:08:53 Donc à un moment, quand on est citoyen,
00:08:55 on doit dénoncer quand on s'en prend, par exemple, à un centre social.
00:08:58 - Marc Varnot, vous êtes du même avis ou vous êtes plus nuancé
00:09:01 que notre ami Kevin Bossuet sur le sujet ?
00:09:03 - Un avis qui est légèrement différent.
00:09:04 Je suis totalement d'accord sur le principe de base du casseur-payeur.
00:09:08 C'est-à-dire que je crois que ça a assez duré.
00:09:10 La moitié des Français payent des impôts,
00:09:11 l'autre moitié n'en paye pas.
00:09:12 Et ceux qui cassent, ils payent.
00:09:14 C'est trop facile de dire à chaque fois "je suis sans ressources",
00:09:16 "je suis sous RSA", etc.
00:09:17 Non, non.
00:09:17 Ceux qui cassent, ils doivent payer,
00:09:19 même s'il se doit mettre très longtemps.
00:09:20 La seule chose, c'est que d'appeler à la dénonciation,
00:09:23 ça va immédiatement ouvrir un débat politique
00:09:25 qui nous rappelle quand même les pages les plus sombres de notre histoire.
00:09:28 Je pense que simplement, si c'est semantiquement,
00:09:30 il avait appelé les auteurs à se dénoncer,
00:09:32 ça aurait été absolument irréfutable et incritiquable.
00:09:36 Je crois que c'est semantiquement, il y a peut-être une erreur.
00:09:38 - Jonathan, réaction rapide ?
00:09:40 - Réaction rapide et tout aussi mitigée,
00:09:43 parce que c'est vrai que ça révèle quoi ?
00:09:45 Ça révèle un peu la panique à bord.
00:09:48 On ne sait pas comment gérer une telle situation.
00:09:50 Certes, ça n'est pas nouveau, mais dans de telles proportions, ça l'est.
00:09:53 Et une réalité aussi, c'est qu'une telle initiative,
00:09:57 même si elle pouvait porter ses fruits,
00:09:59 ne recollerait pas les morceaux d'une société complètement éclatée.
00:10:04 - Allez, toujours le même sujet,
00:10:05 la question de la suppression des allocations
00:10:07 pour les parents de délinquants au cœur des débats
00:10:08 depuis les émeutes qui ont frappé le pays.
00:10:10 On en a beaucoup parlé autour de ces plateaux, évidemment.
00:10:12 Regardez ce sondage IFOP Fiducial réalisé pour nos amis de SUL Radio.
00:10:15 A la question, faut-il supprimer les allocations familiales
00:10:18 aux parents de mineurs multirécidivistes ?
00:10:20 Eh bien, vous êtes tout de même 65% à répondre oui,
00:10:24 20% y sont opposés et 15% quand même ne se prononcent pas.
00:10:28 Naïmah Mfadel, petite réaction rapide ?
00:10:30 - Écoutez, moi, je suis d'accord avec la majorité des Français,
00:10:33 parce que les allocations familiales, elles ont été pensées,
00:10:38 si ma mémoire est bonne, en 1938.
00:10:40 C'était vraiment dans le cadre d'une politique familiale.
00:10:44 Ce n'est pas un dû, c'est pour accompagner effectivement
00:10:47 les parents dans l'éducation de leurs enfants.
00:10:50 Je voudrais juste rappeler que c'était une allocation
00:10:53 qui était donnée sans condition de ressources.
00:10:55 Malheureusement, M. Hollande en a décidé autrement,
00:10:58 parce que c'était vraiment un effort de la nation envers les familles.
00:11:03 Aujourd'hui, il faut absolument conditionner les allocations familiales
00:11:07 au bon comportement des enfants et faire comme le Danemark,
00:11:10 à partir du moment où un enfant se conduit mal,
00:11:12 suspendre les allocations familiales de telle manière à remettre
00:11:17 la responsabilité des parents au centre de l'éducation de leurs enfants.
00:11:20 - Marc Varnot, là, si je vous suis, vous êtes d'accord avec ce sondage ?
00:11:24 - Je suis d'accord avec ce sondage.
00:11:28 Je ne suis absolument pas surpris de ce sondage.
00:11:30 Si on pouvait faire des sondages encore plus osés,
00:11:32 on aurait des résultats.
00:11:33 De toute façon, tous les sondages aujourd'hui,
00:11:35 qui appellent directement ou indirectement à la fermeté,
00:11:37 recueillent entre 70 et 90% de pour.
00:11:40 Je crois que le gouvernement devrait quand même s'y prendre,
00:11:42 ce qui n'est rien de se passer dans le pays.
00:11:44 Jonathan ?
00:11:45 - C'est une bonne piste à étudier.
00:11:47 La loi, pour le moment, ne le permet pas clairement.
00:11:49 Et ce serait surtout du cas par cas.
00:11:52 Évidemment, je renvoie à une interview très touchante de Rachida Dati,
00:11:55 il y a quelques jours sur RTL, où elle expliquait, sans que l'on lui demande d'ailleurs,
00:11:59 sa situation familiale à elle quand elle était plus jeune,
00:12:02 une fratrie de 12 frères et sœurs, avec un frère qui lui avait sombré
00:12:06 dans la délinquance, alors que la famille Dati,
00:12:08 et Rachida Dati elle-même en est un bon exemple,
00:12:11 a pu permettre d'intégrer, d'assimiler ses enfants.
00:12:15 Et elle expliquait que si sa famille avait été privée d'aide,
00:12:19 elle-même n'aurait pas pu avoir finalement peut-être la carrière
00:12:22 et la vie qu'elle a depuis.
00:12:24 Donc, vous voyez, ça prouve que le cas par cas est une absolue nécessité,
00:12:28 lorsque cette chose pourra être mise en place,
00:12:30 mais en même temps, du cas par cas, c'est de l'administration supplémentaire.
00:12:33 Et ça, c'est une autre question.
00:12:34 J'aime bien quand vous levez la main comme ça.
00:12:36 C'est le côté très prof Kevin Bossuet.
00:12:38 Je vous donne l'autorisation de parler mon cher Kevin Bossuet.
00:12:41 Merci professeur.
00:12:42 Non mais je suis d'accord, évidemment, avec Jonathan,
00:12:45 il faut faire du cas par cas.
00:12:46 Moi, j'ai des mères de famille qui travaillent parfois la nuit,
00:12:50 qui s'occupent comme elles peuvent de leurs enfants.
00:12:52 Et parfois, elles ont beaucoup, beaucoup de courage.
00:12:54 Mais il y en a d'autres qui sont en démission parentale.
00:12:57 Et ce sont ces familles-là qu'il faut viser.
00:13:00 Dans une société civilisée, on a évidemment des droits,
00:13:03 mais si on a des droits, on a des devoirs.
00:13:05 Et le premier devoir, c'est évidemment de s'occuper correctement de ses enfants.
00:13:08 On est bien d'accord que si on décide donc l'application
00:13:12 de la suspension des allocations familiales,
00:13:15 après, elle va s'appliquer au cas par cas.
00:13:16 D'autant plus qu'on peut parfaitement conditionner sur une période
00:13:19 et avec un accompagnement éducatif,
00:13:21 notamment avec le conseil départemental qui a cette mission.
00:13:26 Au contraire, on rend service.
00:13:28 Moi, je voudrais vraiment alerter parce que vous savez,
00:13:30 quand vous prenez très tôt cette problématique
00:13:33 et que l'État investit cette responsabilité des parents
00:13:37 pour les rappeler à l'ordre,
00:13:39 il rend service à ses familles et il rend service à ses enfants.
00:13:43 Allez, deux informations en bref.
00:13:44 Un homme a été tué par balle hier soir à Ayer dans le Var.
00:13:47 Et trois hommes, les auteurs présumés,
00:13:49 ont été interpellés sur la commune de la garde
00:13:51 pour le moment où il est prématuré de rattacher ses faits
00:13:54 à un trafic de stupéfiants.
00:13:56 Ce n'est pas moi qui le dit, mais le procureur de Toulon.
00:13:59 Et puis également, près de 4000 plans de cannabis
00:14:02 ont été découverts dans de vastes locaux
00:14:04 équipés tout simplement de systèmes électriques d'aération
00:14:07 et d'hydratation ultra perfectionnés.
00:14:09 Allons-y, Gaïmaud.
00:14:10 Cela se passe dans un tout petit village
00:14:12 répondant au doux nom de Morette,
00:14:15 moins de 500 habitants en Isère.
00:14:17 Et c'est la PJ de Grenoble qui a fait cette incroyable découverte.
00:14:21 Six personnes ont été interpellées et incarcérées.
00:14:24 Il y avait tout, vous voyez les images ?
00:14:25 Incroyable.
00:14:26 4000 plans avec toute l'installation qui va bien.
00:14:30 Voilà. Allez, on parle de vacances.
00:14:31 Il y en a qui partent en vacances, qui ont bien de la chance.
00:14:34 Et c'est un vrai sujet et une vraie préoccupation.
00:14:37 C'est celui de la cigarette sur les plages.
00:14:40 De nombreuses communes l'interdisent l'été.
00:14:43 Et c'était notamment le cas jusqu'ici au Touquet-Paris-Plage,
00:14:46 dans le Pas-de-Calais.
00:14:47 Sauf que cette semaine, le Conseil municipal a voté
00:14:51 l'interdiction de la cigarette sur ces plages toute l'année.
00:14:53 Daniel Fasquel est le maire de Touquet.
00:14:55 Il était l'invité de Mickaël Dorian ce matin.
00:14:57 On l'écoute.
00:14:59 En vacances, quand on veut respirer le bon air de la Côte d'Opale,
00:15:03 on n'a pas envie non plus que quelqu'un à côté de soi
00:15:06 allume une cigarette.
00:15:08 Et puis c'est aussi une mesure pour protéger l'environnement
00:15:10 parce qu'on sait très bien que malheureusement,
00:15:12 beaucoup de chumeurs ont fouillis leur mégot dans le sable.
00:15:15 On les retrouve ensuite dans l'eau, dans la mer.
00:15:17 Il faut des dizaines d'années avant qu'un mégot
00:15:19 ne disparaisse dans la nature.
00:15:22 Allez, un mot sur l'étranger.
00:15:24 Je le disais, notre ami Harold Iman est avec nous.
00:15:26 La politique d'immigration a fait tomber le gouvernement du Pays-Bas.
00:15:29 Le Premier ministre a remis sa démission
00:15:31 et celle de son gouvernement au roi, Marc Routh.
00:15:33 On est à sa quatrième coalition depuis sa prise de fonction en 2010.
00:15:36 On l'écoute et ensuite on en parle.
00:15:38 Ce soir, nous sommes malheureusement parvenus à la conclusion
00:15:44 que les différents étaient insurmontables.
00:15:46 On ne peut pas être insurmontable.
00:15:48 Pour cette raison, je vais prochainement présenter ma démission au roi
00:15:52 au nom de tout le gouvernement.
00:15:53 ...cabinet à amener à la Côte d'Opale.
00:15:57 Éclairage de la politique d'immigration
00:15:59 qui fait tomber le gouvernement des Pays-Bas.
00:16:00 Alors Marc Routh avait imaginé un système
00:16:02 pour restreindre le nombre de demandes d'asile dans son royaume.
00:16:06 Son idée, faire deux catégories de demandeurs.
00:16:08 La catégorie la moins en détresse n'aurait pas droit au regroupement
00:16:13 familial moyennant 200 exceptions par mois.
00:16:16 Alors ses partenaires de coalition et chrétien démocrate
00:16:20 ne pouvaient accepter cela.
00:16:21 C'était trop dur.
00:16:21 Donc par contre, les maires, une partie croissante de l'électorat,
00:16:26 n'acceptent plus le besoin énorme en hébergement de ce flux migratoire.
00:16:31 Avec 20 000 réfugiés qui ont demandé un regroupement familial,
00:16:34 alors Marc Routh a précipité la chute de son propre gouvernement
00:16:38 pour certainement surfer sur une vague électorale
00:16:42 qui pourrait le reporter au pouvoir.
00:16:43 Et des élections législatives anticipées devraient se tenir
00:16:46 prochainement, je crois, me semble-t-il.
00:16:50 La politique d'immigration qui fait tomber un gouvernement,
00:16:53 Marc Varnot, ça vous inspire ?
00:16:54 Toute ressemblance.
00:16:56 Je ne sais pas si ça m'inspire, mais je pense que ça devrait
00:16:57 inspirer nos gouvernants.
00:16:59 Je vous le dis de manière comme ça, je vous le dis ça.
00:17:02 Je pense que la politique d'immigration sera au centre des débats
00:17:05 dans tous les pays européens rapidement.
00:17:08 Alors on en parle beaucoup, mais ce n'est pas au centre des débats.
00:17:10 Je pense que les prochaines élections se joueront sur la politique
00:17:12 migratoire beaucoup plus qu'avant et que nos politiques feraient
00:17:15 bien d'être inspirées par ce qui s'est passé au Danemark
00:17:17 ou aujourd'hui en Hollande, où on voit que la politique migratoire
00:17:21 est aujourd'hui un outil qui fait ou qui défait les gouvernements.
00:17:23 Jonathan, mais on en parlera, ce sera un thème de débat
00:17:26 entre 13 et 14 heures.
00:17:27 Je suis d'accord avec ce que vient de dire Marc.
00:17:30 Il me semble cependant que dans le cas des Pays-Bas,
00:17:33 c'est sur un point bien précis et c'est une histoire de quotas,
00:17:35 du nombre d'enfants venant de pays en guerre.
00:17:38 Et ça n'a pas été du goût des chrétiens démocrates,
00:17:41 entre autres, qui font partie de cette coalition gouvernementale.
00:17:44 Allez, on enchaîne.
00:17:46 Je ne sais pas si vous l'avez remarqué, mais il fait chaud,
00:17:48 il fait même très chaud.
00:17:49 La France connaît un pic de forte chaleur ce samedi
00:17:51 et c'est loin d'être terminé.
00:17:53 Préparez-vous à la première canicule de l'année.
00:17:55 Je vous le dis, le sud-est de la France va en effet
00:17:58 suivre des températures caniculaires,
00:17:59 au moins pendant une semaine.
00:18:02 J'ai demandé des explications à Karine Durand.
00:18:04 Elle nous les donne.
00:18:06 Oui, une partie du sud de la France sera placée en alerte canicule
00:18:09 par Météo France, probablement tout au long de la semaine prochaine.
00:18:14 En fait, la chaleur qui envahissait toute la France ce samedi
00:18:17 va rester bloquée sur le sud du pays,
00:18:21 dans un flux justement de sud qui remonte d'Afrique du Nord.
00:18:25 Et cela s'avère durable.
00:18:27 A priori, quelques valeurs marquantes.
00:18:29 On devrait frôler ou atteindre les 40 degrés sur le Vaucluse,
00:18:35 notamment, ou encore en Corse du Sud en début de semaine prochaine.
00:18:38 La nuit, les valeurs ne descendront pas en dessous de 20 à 24 degrés
00:18:45 en pleine nuit, ce qui fait que les seuils officiels de canicule
00:18:49 seront atteints de jour comme de nuit pendant au moins trois jours.
00:18:52 En fait, pour certaines zones comme la Corse,
00:18:54 les prévisions météo n'entrevoient pas pour le moment de fin à cette canicule.
00:19:00 Cette canicule qui touche aussi l'Espagne,
00:19:02 avec des valeurs encore plus extrêmes jusqu'à 44 à 45 degrés prévues en Espagne.
00:19:07 Alors en France, cette canicule s'avère quand même a priori classique.
00:19:11 Il n'y aura sans doute pas de record battu, mais la chaleur restera suffocante.
00:19:16 Alors Marc Varnot, je sens que c'est un sujet qui vous passionne
00:19:19 et je voudrais préciser, je ne vous attendais pas là-dessus,
00:19:23 mais vous me surprenez toujours à chaque fois, Marc.
00:19:25 Mais au niveau mondial, la Terre a battu son record de chaleur journalier.
00:19:28 Quatre jours de suite cette semaine, me dit Karine Durand.
00:19:32 Tout d'abord lundi, puis mardi, puis mercredi, puis jeudi.
00:19:35 Jeudi 6 juillet a été la journée la plus chaude enregistrée sur la Terre
00:19:38 avec une température moyenne sur le globe de 17,23 degrés.
00:19:43 Marc Varnot, alors ?
00:19:44 Non, parce que j'ai lu un article récemment sur les pics de température
00:19:47 dans les pays les plus chauds.
00:19:48 C'est vrai que nous, quand on gagne un ou deux degrés,
00:19:50 ça paraît être pas grand-chose, même si ça change beaucoup de choses.
00:19:52 Et c'est vrai que quand je lis qu'à Koweït City, ils sont à 50 degrés,
00:19:55 avec des pics à 53 et qu'au sud de l'Arabie saoudite,
00:19:58 ils ont maintenant parfois du 65 degrés et moins 10 la nuit,
00:20:02 on se dit qu'il y a quand même un léger dérèglement
00:20:04 et que ça commence quand même à atteindre des chiffres à certains endroits
00:20:06 qui sont hallucinants.
00:20:07 Bon, je fais un test, je ne vous piège pas.
00:20:09 C'est qui, j'espère, Philippe Sen ?
00:20:12 Ok, alors j'enchaîne, merci de votre solidarité, on va parler de sport !
00:20:16 C'est le roi du sprint, il s'appelle Jasper Philippe Sen,
00:20:19 je suis désolé, mais il a remporté sa troisième victoire
00:20:22 en sept étapes sur le Tour de France, hier à Bordeaux.
00:20:25 Le Belge s'est nettement imposé devant le Britannique Mark Cavendish
00:20:29 dans un sprint massif.
00:20:31 Reportage Raphaël Rodon.
00:20:34 Et de trois victoires pour Jasper Philippe Sen,
00:20:36 décidément le meilleur sprinter de ce début de Tour.
00:20:39 Le Belge vainqueur de l'étape la plus plate de cette édition,
00:20:42 avec d'abord à l'avant un Français Simon Guglielmi,
00:20:46 une centaine de kilomètres seul avant d'être rejoint,
00:20:49 puis distancé par deux compatriotes Pierre Latour et Nance Petters.
00:20:54 Échappée reprise à 3,5 km de l'arrivée,
00:20:57 explication finale entre les sprinters,
00:20:59 une dernière ligne droite longue de 2 km
00:21:02 et au bout Philippe Sen devant Mark Cavendish et Binyam Ghermaï,
00:21:06 maillot vert conforté pour le coureur d'Alpecin de Quenync.
00:21:09 Brian Cocard, premier Français, termine 8e.
00:21:13 - Bon, en tous les cas, je remets le maillot jaune à personne autour de cette table.
00:21:17 Je vous le donne quand même, la huitième étape du Tour,
00:21:20 ce samedi, va rallier Libourne à Limoges.
00:21:22 Et le départ est dans 10 minutes à 12h30.
00:21:25 Voilà, je vous le dis, je vous le glisse.
00:21:27 Allez, on va terminer, on va prendre la direction.
00:21:29 Quoi Neymar ?
00:21:30 - On le savait !
00:21:31 - Ah oui, vous le saviez, vous faites la pierre là.
00:21:33 On va prendre la direction de l'Olympia où s'est déroulé
00:21:36 il y a quelques jours un concert exceptionnel.
00:21:37 Je vous le disais dans le titre, c'est une première dans l'histoire de la Légion étrangère.
00:21:40 Une soixantaine d'hommes de ce corps d'armée a donné deux représentations.
00:21:44 Un concert qui a enjoué le public et notamment Thibaut Marcheteau.
00:21:48 On regarde.
00:21:49 - Dans les coulisses de l'Olympia,
00:21:52 ces légionnaires s'apprêtent comme des rockstars à monter sur scène.
00:21:56 À la tête de cet orchestre composé de 63 hommes,
00:22:01 le chef de musique doit composer avec les 17 nationalités différentes.
00:22:05 - Dans la pédagogie, il faut aller doucement, il faut bien réexpliquer
00:22:08 et puis ça se passe très bien.
00:22:09 L'avantage, c'est que la musique est un langage universel.
00:22:12 Les musiciens lisent la partition.
00:22:14 Après, il faut faire l'osmose, il faut faire un travail de chef d'orchestre.
00:22:18 Et puis le grand saut.
00:22:19 Pendant deux heures, les prestations s'enchaînent.
00:22:23 Avec évidemment des chants militaires.
00:22:25 Mais aussi des solos ou encore de la variété française.
00:22:34 À l'entracte, le public était déjà conquis.
00:22:37 - C'est fabuleux, moi je suis sidérée.
00:22:39 Je ne sais pas pourquoi je suis venue là déjà.
00:22:42 Et je ne pensais pas que ça serait aussi bien.
00:22:43 - C'est prenant, c'est beau, c'est...
00:22:46 Il y a les poils, quoi.
00:22:47 Donc c'est très intéressant.
00:22:48 Avec plus de 3500 spectateurs,
00:22:51 la totalité des recettes de ces deux représentations
00:22:54 ont été redistribuées aux oeuvres sociales de la Légion étrangère.
00:22:58 - Ça commence avec toi !
00:23:13 - François, il me dit que j'ai 10 secondes.
00:23:17 Vous y étiez, vous, au concert, Jonathan ?
00:23:19 - J'y étais.
00:23:20 C'est une leçon à tous les sens du terme.
00:23:23 L'esprit de corps,
00:23:24 de compagnon, de compagnonnage,
00:23:28 des hommes qui font la guerre, des gens qui meurent,
00:23:30 pour nous, un peu partout en France.
00:23:32 Il y avait des blessés dans la salle,
00:23:34 il y avait des soldats en formation,
00:23:36 il y avait, de voir une salle de l'Olympia
00:23:38 quasiment entièrement remplie d'uniformes.
00:23:41 Il y a quelque chose d'assez spectaculaire.
00:23:43 Et puis sur scène, une soixantaine de musiciens
00:23:46 sous la baguette du lieutenant-colonel Lardeux,
00:23:48 qui achève avec cette saison sa carrière
00:23:51 à la tête de l'Orchestre de la Légion.
00:23:53 Et qui passe le flambeau à un nouveau chef d'orchestre,
00:23:57 au pupitre.
00:23:58 Et c'est une très belle leçon,
00:24:01 très émouvante aussi,
00:24:02 de voir ces grands soldats d'élite,
00:24:04 parce que la Légion, c'est une formation de soldats d'élite,
00:24:08 être capable aussi de pousser la chansonnette.
00:24:11 Et Edith Piaf fait partie de leur répertoire
00:24:15 avec plusieurs morceaux, effectivement.
00:24:17 - Merci de ces précisions.
00:24:18 On va marquer une pause dans ce Grand Journal.
00:24:20 On va se retrouver dans quelques instants
00:24:22 après une pause pub et on parlera de la marche
00:24:24 en hommage à Adama Traoré,
00:24:26 puisqu'elle a été interdite.
00:24:28 On en parlera dans la deuxième partie de ce Grand Journal.
00:24:30 À tout de suite.
00:24:31 Il est 12h30, c'est toujours "Midday the Weekend".
00:24:35 Nous sommes ensemble jusqu'à 14h.
00:24:37 Mais là, c'est la deuxième partie de votre Grand Journal.
00:24:40 Voici les titres de cette deuxième partie.
00:24:43 Allez, une.
00:24:43 On parlera de la marche en hommage à Adama Traoré.
00:24:47 D'abord interdite dans le Val d'Oise.
00:24:48 Elle a été interdite à Paris.
00:24:49 On l'a appris ce matin.
00:24:50 Augustin Donadieu nous dira tout.
00:24:53 Et Emmanuel Macron avait donné 100 jours.
00:24:55 Oui, 100 jours à Elisabeth Borne.
00:24:57 100 jours pour relancer l'action du gouvernement.
00:24:59 La période, vous le savez, doit s'achever ce 14 juillet.
00:25:03 On fera le point avec Florian Tardif,
00:25:05 notre spécialiste politique.
00:25:08 Après les émeutes et l'approche du 14 juillet,
00:25:11 justement, la chasse aux mortiers d'artifice est lancée.
00:25:14 Un important dispositif a été déployé à la frontière belge.
00:25:18 Le reportage dans cette édition.
00:25:21 Et puis, on va parler des vacances.
00:25:23 J'oublie tout.
00:25:24 Enfin, presque.
00:25:25 C'était un tube, ceux qui s'en souviennent.
00:25:27 Mais l'inflation, on ne peut pas l'oublier.
00:25:30 Comment partir au moindre coup ?
00:25:32 Michael Chahut nous a déniché deux campings municipaux
00:25:36 à des prix défiants.
00:25:37 Toute concurrence.
00:25:39 Et puis, on parlera des JO, des Jeux Olympiques.
00:25:42 Il se prépare.
00:25:43 Paris fait peau neuve.
00:25:45 On fera un point sur les travaux.
00:25:47 Et évidemment, les Parisiens sont un peu contrariés.
00:25:50 Les touristes, un peu aussi.
00:25:54 Avec moi toujours, Naïma M.
00:25:56 Fadel, Kevin Bossuet, Jonathan Cixous,
00:25:58 Marc Varnot et Harold Imane pour commenter cette actualité.
00:26:03 Et je voudrais que l'on commence par ses craintes autour
00:26:05 de cette marche et ces rassemblements pour Adama Traoré.
00:26:09 Plusieurs marches sont annoncées, vous le savez,
00:26:11 dans plusieurs villes françaises.
00:26:12 La préfecture de Pauly s'a interdit un rassemblement à Paris.
00:26:15 Assa Traoré, la sœur d'Amama, figure du combat
00:26:19 contre les violences policières, a indiqué qu'elle serait présente
00:26:21 à 15h, place de la République.
00:26:23 Et ce, après l'interdiction de cette marche prévue à Persan,
00:26:26 dans le Val d'Oise.
00:26:27 Reportage, Augustin Donadieu.
00:26:29 On en parle très rapidement juste après.
00:26:32 Deuxième interdiction aux 48 heures pour la marche en mémoire
00:26:35 d'Adama Traoré.
00:26:37 La préfecture de police de Paris prend ses précautions
00:26:39 après l'appel d'Assa Traoré sur les réseaux sociaux.
00:26:43 L'Etat a décidé et a confirmé qu'il n'y aura pas de marche Adama.
00:26:48 Ils ont décidé qu'elle sera annulée.
00:26:50 Moi, la sœur d'Adama Traoré, je serai demain à 15h
00:26:54 sur la place de la République.
00:26:56 Hier, le tribunal administratif de Sergie a confirmé
00:26:59 la décision d'interdiction prise par le préfet du Val d'Oise
00:27:02 d'interdire ce rassemblement à Persan, mettant en avant
00:27:06 le contexte inflammable de ces derniers jours
00:27:09 et le risque de troubles graves à l'ordre public.
00:27:12 Une décision que la France Insoumise ne comprend pas,
00:27:14 à commencer par Jean-Luc Mélenchon.
00:27:17 Quel est le sens de l'interdiction de la marche samedi ?
00:27:19 Il n'y a jamais eu aucun incident.
00:27:21 Pourquoi alors ? Pourquoi ?
00:27:23 Plusieurs organisations de gauche avaient annoncé se joindre
00:27:26 au rassemblement avant son interdiction,
00:27:28 comme la France Insoumise.
00:27:30 Pour demander justice pour Adama et toutes les victimes
00:27:32 de violences policières, nous nous joignons à cet appel.
00:27:36 En juin 2020, un rassemblement contre le racisme
00:27:39 et les violences policières avait rassemblé 15 000 manifestants
00:27:42 dans la capitale.
00:27:43 39 personnes avaient été interpellées,
00:27:45 après des heures avec la police en fin de manifestation.
00:27:49 Alors, ce sera l'un des gros thèmes de notre débat
00:27:51 dans la deuxième partie de Mininews, mais une réaction,
00:27:54 tout d'abord, Kévin Bossuet, bon, c'est pas de surprise
00:27:57 par l'interdiction qui a été annoncée ce matin
00:27:58 par la préfecture de police.
00:28:00 Mais c'est normal qu'il y ait une interdiction,
00:28:02 surtout vu les émeutes qu'il y a eu récemment.
00:28:04 On n'a évidemment pas envie que ça reparte.
00:28:07 Et de manière plus générale, moi, j'en ai marre
00:28:09 de voir des gens manifester contre la police républicaine,
00:28:12 crier aux violences policières.
00:28:14 Il y a sans doute quelques policiers qui agissent mal,
00:28:17 mais on ne peut pas parler de violences policières.
00:28:20 C'est comme si on parlait de violences enseignantes,
00:28:23 parce qu'il y a quelques enseignants qui agiraient mal.
00:28:26 Donc, ça n'a strictement aucun sens.
00:28:28 Là, on a la fine fleur du discours victimaire
00:28:32 avec la France insoumise qui est derrière pour essayer,
00:28:35 en effet, de capitaliser électoralement parlant.
00:28:38 Mais je trouve que c'est un mauvais pari
00:28:40 pour la France insoumise, parce que regardez
00:28:42 ce qu'il y a eu au cours de ces derniers jours,
00:28:44 au moment des émeutes.
00:28:45 Jean-Luc Mélenchon a beaucoup perdu en crédit.
00:28:49 Je pense que les Français aiment la police.
00:28:50 Je pense que les Français en ont marre de tous ces discours.
00:28:53 Et au lieu d'aller pleurnicher dans nos rues,
00:28:56 on ferait mieux de dire qu'on aime la France,
00:28:57 parce que ce pays est magnifique et il n'est pas raciste,
00:29:01 comme certains voudraient prétendre qu'il le soit.
00:29:03 Juste une précision.
00:29:06 L'enquête a relaxé les gendarmes.
00:29:09 Il faut aussi rappeler que ces personnes-là,
00:29:11 ces deux gendarmes, je crois qu'ils étaient deux,
00:29:13 ont été traînés dans la boue.
00:29:15 Leur vie a été dévastée.
00:29:17 Ils ont effectivement, l'enquête a eu lieu,
00:29:20 ils ont été relaxés.
00:29:22 Jonathan, six ou un mot, on peut penser que Assa Traoré,
00:29:25 elle l'a dit, elle sera présente tout à l'heure
00:29:26 à 15h, place de République.
00:29:28 Mais Assa Traoré est une activiste.
00:29:29 Assa Traoré est devenue, à la faveur de la mort de son frère,
00:29:32 une femme d'affaires qui gagne très bien sa vie.
00:29:34 Assa Traoré alimente et vit de cette défiance à l'égard
00:29:39 de l'État, à l'égard de la police.
00:29:41 C'est tout bonnement scandaleux.
00:29:43 Il est heureux, évidemment, qu'une interdiction ait été
00:29:45 formulée, interdiction de manifestation.
00:29:48 Il est à crainte que le quartier de la République soit,
00:29:50 malgré tout, le théâtre de heurts, de violences.
00:29:54 Il est effarant de voir que la France insoumise continue
00:29:58 de souffler sur le feu.
00:29:59 Ce ne sont même plus des braises.
00:30:01 Il est ahurissant de voir que des responsables politiques,
00:30:04 des élus de la République, continuent à tout faire
00:30:06 pour dynamiter la République.
00:30:08 Comme l'a très bien dit un peu tardivement,
00:30:11 je trouve, Elisabeth Borne, mais elle l'a dit,
00:30:13 la LFI est sortie du champ républicain.
00:30:16 Allez, Marc Varnaud, je vais vous donner la parole
00:30:17 sur le sujet tout à l'heure, parce que ce sera l'un
00:30:19 des grands thèmes de notre partie 2 de BNews Weekend.
00:30:22 100, un chiffre, 100, vous vous souvenez, ce chiffre, 100.
00:30:25 On a vu le dernier et Emmanuel Macron avait donné
00:30:27 100 jours à Elisabeth Borne, 100 jours pour relancer
00:30:29 l'action du gouvernement.
00:30:31 Je ne dis rien.
00:30:32 Une période qui doit s'achever, vous le savez, le 14 juillet.
00:30:34 Et au moment de faire le bilan, la Première ministre
00:30:36 doit présenter plusieurs réformes.
00:30:38 Mais le rendez-vous sera probablement retardé.
00:30:41 On va tout savoir parce que Florian Tardif,
00:30:43 notre spécialiste, va tout nous raconter.
00:30:45 Oui, le compte à rebours a d'ores et déjà débuté,
00:30:48 puisqu'il ne le reste qu'une semaine aux chefs de l'État
00:30:50 pour savoir comment clôturer cette période de 100 jours
00:30:53 débutée il y a trois mois en réponse à la crise sociale
00:30:56 qui a secoué le pays autour de la réforme des retraites.
00:30:59 100 jours présentés à l'époque par le chef de l'État
00:31:01 comme 100 jours d'apaisement, d'unité, d'ambition,
00:31:04 je le cite, et d'action au service de la France.
00:31:07 Les émeutes de la semaine dernière sont venues
00:31:09 contrariées à ces plans initiaux de l'exécutif.
00:31:12 Plusieurs plans qui devaient être présentés
00:31:15 dans le cadre de ces 100 jours annoncés ont été reportés,
00:31:18 comme celui, par exemple, de la planification écologique
00:31:21 pour réduire notre empreinte carbone.
00:31:22 Il devait être présenté cette semaine.
00:31:24 Il le sera finalement le 17 juillet prochain.
00:31:27 Selon nos informations, des plans reportés
00:31:30 et d'autres qui viennent s'ajouter,
00:31:32 puisque le gouvernement doit s'occuper d'un tout nouveau dossier,
00:31:35 la réponse aux émeutes de la semaine dernière,
00:31:37 réponse sécuritaire, identitaire ou sociale.
00:31:40 Emmanuel Macron ne pourra éluder la question
00:31:42 à l'heure du bilan de ces 100 jours.
00:31:44 On va encore parler du 14 juillet.
00:31:46 Après les émeutes et l'approche de ce 14 juillet,
00:31:48 la possession de ventiers d'artifices est surveillée de très près
00:31:51 par les forces de l'or dépolées par leurs homologues belges.
00:31:54 Des contrôles à la frontière ont donc été renforcés.
00:31:56 Ces cinq derniers jours pour endiguer l'approvisionnement
00:31:59 de ces engins pyrotechniques utilisés notamment,
00:32:01 vous le savez, on en a beaucoup parlé.
00:32:03 Hélas, par les émeutiers contre la police.
00:32:05 Regardez ce reportage de Michael Dos Santos.
00:32:08 À Tourcoing, dans le Nord-Pas-de-Calais,
00:32:11 à une centaine de mètres de la frontière belge,
00:32:13 un important dispositif de police franco-belge se mobilise.
00:32:17 Les véhicules sont arrêtés, contrôlés, fouillés.
00:32:19 Objectif, mettre la main sur du matériel pyrotechnique.
00:32:23 Voilà spécifiquement les engins qui sont saisis
00:32:26 lorsque les contrôles permettent de découvrir ça
00:32:28 dans les coffres de véhicules ou ailleurs.
00:32:31 Voilà ce qui est saisi en quantité,
00:32:33 qui est utilisé pour être dirigé contre les forces de l'ordre,
00:32:37 ce qui peut entraîner des blessures assez graves.
00:32:39 D'ailleurs, il y a eu 17 blessés sur le département
00:32:42 par artifice, par tir d'artifice.
00:32:44 Cette semaine, le préfet du Nord a pris un arrêté.
00:32:46 Jusqu'au 15 juillet, il est interdit de détenir
00:32:49 et de transporter ce type de matériel sur la voie publique.
00:32:52 Les bourgmestres, donc l'équivalent du maire,
00:32:54 n'y puis ni moins, ont pris des arrêtés d'interdiction de vente
00:32:57 de matériel pyrotechnique.
00:32:59 Cet arrêté a d'ailleurs été prorogé jusqu'au 15 juillet
00:33:02 pour soutenir nos collègues et les démarches
00:33:04 des autorités françaises dans leur effort.
00:33:07 Sur l'autoroute franco-belge A22, des opérations sont aussi en cours.
00:33:10 La police aux frontières, les douanes et la CRS autoroutière
00:33:13 sont sur le front 24 heures sur 24.
00:33:15 Tous les jours, ce sont plus de 1000 véhicules qui sont contrôlés.
00:33:19 L'objectif, c'est de détecter les personnes
00:33:21 qui sont susceptibles de se rendre en Belgique
00:33:22 afin d'acheter des mortiers et des artifices
00:33:24 et les utiliser comme moyens et armes
00:33:27 à l'encontre des forces de police dans le cadre des émeutes
00:33:29 qui ont émaillé le territoire national.
00:33:30 Dans le cadre de cette collaboration franco-belge,
00:33:33 deux Français originaires de Seine-Saint-Denis
00:33:35 ont été arrêtés à Moucron en Belgique.
00:33:37 Ils étaient en possession de 2 kilos d'artifices.
00:33:41 Et on nous signale une nouvelle saisie à Aubervilliers
00:33:45 avec cette communication de la préfecture de police de Paris
00:33:50 hier matin, Aubervilliers, lors d'une opération de contrôle
00:33:52 de la commercialisation d'articles pyrotechniques.
00:33:55 Les policiers ont assisté d'effectifs de douanes,
00:33:59 ont saisi 286 kg d'articles pyrotechniques,
00:34:04 soit un total de 66 cartons de mortiers.
00:34:07 Ça promet pour le 14 juillet.
00:34:10 Marc ?
00:34:11 - Oui, ça promet pour le 14 juillet,
00:34:13 mais en même temps, je regrette que le combat
00:34:15 sur les mortiers d'artifices se fasse uniquement
00:34:16 qu'à saisie en amont, parce qu'ils auront beaucoup de mal à arrêter.
00:34:19 Il suffit d'aller 3 minutes sur internet,
00:34:20 on en trouve partout à des prix extrêmement bas.
00:34:22 Le vrai problème des mortiers aujourd'hui,
00:34:23 c'est la qualification des juges lorsqu'ils sont utilisés
00:34:26 contre les forces de l'ordre.
00:34:28 Pourquoi il y a autant de demandes pour ces mortiers ?
00:34:30 Parce que quand un voyou tire sur un policier
00:34:33 avec un mortier d'artifices, il est poursuivi
00:34:35 pour trouble à l'ordre public.
00:34:36 Il n'est pas poursuivi pour tentative d'homicide.
00:34:39 Demandons aux juges, faisons en sorte que les juges
00:34:41 appliquent le code pénal, poursuivent pour tentative d'homicide
00:34:45 tous ceux qui tirent du mortier d'artifices sur les policiers,
00:34:48 ils risqueront les assises des 30 ans
00:34:49 et vous verrez qu'il n'y aura plus de trafic du tout.
00:34:51 Les conséquences de tout ça, et c'est triste,
00:34:53 je trouve personnellement, si je puis me permettre un commentaire,
00:34:55 mais Strasbourg, Nîmes, Perpignan, ou encore Montargis,
00:34:58 après les émeutes marquantes des derniers jours
00:35:00 et à une semaine des festivités du 14 juillet,
00:35:03 certaines communes ont déjà fait leur choix.
00:35:06 Il n'y aura pas de feu d'artifice cette année.
00:35:09 Regardez le reportage de Sandra Thsumbo.
00:35:11 À Montargis, où les dégâts provoqués par les émeutes sont encore présents,
00:35:17 la fête nationale se fera sans feu d'artifice ni balles.
00:35:21 Le maire a décidé de ne prendre aucun risque.
00:35:25 On ne s'en sentait pas la capacité de gérer ça.
00:35:29 Bon, l'histoire, il fallait re-solliciter la police nationale,
00:35:32 la police municipale, les pompiers, la gendarmerie.
00:35:34 Tout le monde est fatigué, je pense qu'ils ont le droit tous à se reposer.
00:35:37 Si le maire pense que ses habitants comprennent cette décision,
00:35:41 certains d'entre eux sont pourtant déçus.
00:35:43 Je trouve ça scandaleux qu'on empêche de le faire
00:35:48 à cause de certaines personnes qui nuisent à la vie de chacun.
00:35:54 On est punis, nous, et puis nous on n'y pense rien.
00:35:57 Ceux qui n'ont rien fait, quoi, je veux dire.
00:35:58 Je le comprends dans un sens et puis je pense qu'il y a pas mal de gens
00:36:02 qui doivent être déçus d'un autre côté, oui.
00:36:04 La sécurité au détriment des festivités,
00:36:07 un choix que regrettent également certains syndicats de police.
00:36:11 D'un côté, oui, les policiers vont souffler un petit peu,
00:36:14 et de l'autre côté, je trouve que c'est quand même pas normal.
00:36:16 Le 14 juillet, ce sont les feux d'artifice, c'est la joie,
00:36:19 c'est les balles populaires, et en fait, tout va être mis sous cloche
00:36:24 à cause de quelques milliers d'émeutiers.
00:36:25 À Montargis, une célébration est tout de même maintenue à 20h30
00:36:29 pour rendre hommage aux policiers, gendarmes et pompiers,
00:36:31 très sollicités lors des récentes émeutes.
00:36:35 On parlera de tout ça dans la deuxième partie de Mini-News,
00:36:38 on sera notamment avec le maire de Montargis,
00:36:40 qu'on a vu dans ce reportage.
00:36:41 Ça vous inspire quoi, Nadiya Mfaden ?
00:36:43 Je suis scandalisée, je trouve ça extrêmement injuste
00:36:46 parce qu'on punit l'ensemble des habitants
00:36:49 à cause de voyous qui sèment le chaos,
00:36:51 et on donne raison à ces voyous.
00:36:53 Le message est extrêmement négatif,
00:36:55 et c'est vraiment donner, leur dire,
00:36:58 "Bah écoutez, voilà, vous avez raison."
00:37:02 Et puis moi, je voudrais aussi soulever quelque chose.
00:37:04 Depuis quelques décennies, vous savez, on avait les balles populaires,
00:37:07 notamment c'était les pompiers qui organisaient.
00:37:09 C'était des moments vraiment de festivité.
00:37:11 De chaleur, de convivialité, d'échanges dans les communes.
00:37:13 Moi, je me souviens, j'y allais avec mes parents,
00:37:16 et c'était bon enfant, agréable,
00:37:18 on voyait les couples se faire, se défaire.
00:37:22 Mais à partir du moment où on a commencé avec des petits jeunes,
00:37:26 parce qu'il faut savoir que cette problématique de la parentalité,
00:37:29 c'était des pré-ados qui venaient et qui jetaient des pétards
00:37:32 sous les pieds des danseurs.
00:37:34 Eh bien, qu'est-ce qu'ils ont décidé, les villes, et notamment ma ville,
00:37:38 eh bien c'est de suspendre ces balles populaires, malheureusement.
00:37:41 J'aime bien ce petit côté poésie.
00:37:44 Les couples se faire et se défaire.
00:37:45 Je suis de très vieille France, vous savez.
00:37:47 Kévin, on en parle maintenant ou on en parle après ?
00:37:50 Rapidement, parce que moi, je suis vraiment scandalisé.
00:37:53 C'est-à-dire qu'on nous empêche de fêter le 14 juillet
00:37:58 à cause d'une minorité.
00:38:00 C'est-à-dire qu'on est en train de s'excuser.
00:38:02 C'est quand même la fête nationale.
00:38:03 C'est quand même un moment de joie.
00:38:04 Et on ne va pas la fêter parce qu'il y a quelques délinquants
00:38:08 qui nous pourrissent la vie.
00:38:10 C'est toujours comme ça quand vous allez, par exemple,
00:38:11 dans certaines banlieues, où on ferme certaines bibliothèques,
00:38:14 où on ferme certaines piscines plutôt, ou certains magasins.
00:38:17 À la fois, ça va à l'encontre de l'intérêt de la majorité
00:38:21 et c'est inqualifiable.
00:38:23 Moi, j'en ai marre de cette tyrannie de la minorité.
00:38:25 Et en plus, on se couche devant.
00:38:27 C'est ça qui est inadmissible.
00:38:28 Gardez votre salive.
00:38:29 On en parle dans la deuxième partie, mon cher Kévin Bossuet.
00:38:32 On va parler de l'étranger.
00:38:34 500e jour de guerre en Ukraine.
00:38:37 Les transitions sont parfois difficiles.
00:38:38 Le président Zelensky, en visite à Istanbul,
00:38:40 a prié ce samedi aux côtés du patriache orthodoxe
00:38:43 bartholomé pour les victimes de la guerre en Russie.
00:38:46 Mon cher Harold Iman, 500e jour de guerre en Ukraine.
00:38:51 Ensuite, Zelensky est allé à l'île au serpent.
00:38:53 On voit les images là.
00:38:55 C'est une petite île dans la mer Noire qui a été prise
00:38:58 au début de la guerre par la marine russe et reprise par la...
00:39:01 - Marine symbolique de ce combat.
00:39:02 - Marine ukrainienne, tout à fait.
00:39:04 Et cela nous fait penser où en est la contre-offensive ukrainienne.
00:39:09 Il y a eu quelques petites avancées territoriales ukrainiennes,
00:39:13 mais on dit que ce n'est pas beaucoup.
00:39:14 Les Wagner, bien sûr, se sont retirés du front ukrainien,
00:39:19 mais signe de frustration côté russe,
00:39:23 beaucoup, beaucoup d'habitations sont bombardées
00:39:25 sans aucun but militaire.
00:39:28 Alors aujourd'hui, on peut dire que les armes occidentales
00:39:31 vont arriver, les chars lourds, les avions de chasse
00:39:34 et bientôt des munitions à sous munitions,
00:39:38 des bombes à sous munitions qui sont des choses horribles
00:39:40 que les États-Unis vont fournir.
00:39:42 Et on peut s'attendre à un basculement militaire.
00:39:46 C'est possible, voire probable en faveur de l'armée ukrainienne.
00:39:50 - Merci pour ces précisions.
00:39:52 Transition là aussi difficile, mais on va parler des vacances.
00:39:55 Je le disais, je ne sais pas si vous vous souvenez
00:39:57 de ce groupe "Vacances, j'oublie tout".
00:39:58 C'était le groupe Elegance, ça se parle à une certaine génération.
00:40:01 On ne peut pas tout oublier, malheureusement,
00:40:03 durant ces vacances, puisque l'inflation est là.
00:40:06 Et bien là, des prix à la hausse et un budget à adapter.
00:40:08 Alors comment partir en évitant d'exploser son portefeuille ?
00:40:11 Eh bien en Vendée.
00:40:12 Au long compte, vous le savez, c'est une terre de camping la Vendée.
00:40:15 Je ne sais pas si vous le saviez, mais c'est une terre de camping.
00:40:17 Michael Chayut nous a déniché deux campings municipaux
00:40:20 aux tarifs imbattables.
00:40:21 Prenez l'adresse, mon cher Marc Varnot.
00:40:24 Regardez ce reportage.
00:40:26 Le site est idyllique, en pleine forêt,
00:40:29 avec trois accès directs à la plage, situés à moins de 300 mètres.
00:40:33 Ne cherchez pas les mobilhomes ou la piscine,
00:40:36 rien de tout cela dans ce camping municipal deux étoiles
00:40:39 de Notre-Dame-de-Monts.
00:40:41 On a à cœur de conserver ce camping qui s'adresse aux familles
00:40:44 en proposant un petit prix pour des familles
00:40:47 qui n'ont pas de gros moyens.
00:40:48 On est vraiment dans les moins chers du littoral
00:40:51 et on tient à y rester.
00:40:52 Premier prix, 17,10 euros par jour pour deux personnes,
00:40:55 l'emplacement nu, c'est deux fois moins cher
00:40:58 qu'un camping privé.
00:40:59 Un peu plus loin dans les terres, voici le camping municipal de Soulan,
00:41:02 très certainement le moins cher des 370 campings de Vendée.
00:41:06 11,34 euros par jour pour un emplacement avec électricité.
00:41:09 Franck est employé communal dans l'Indre avec cinq enfants
00:41:13 et un budget très serré.
00:41:14 C'est le seul camping où il pouvait séjourner aussi longtemps.
00:41:17 Pour un mois, ça va nous faire dans les 700 et quelques euros.
00:41:21 C'est imbattable ?
00:41:22 Oui, c'est imbattable.
00:41:23 Regardez tout le monde qu'il y a là.
00:41:26 Même chose pour Michel et son mari.
00:41:28 Avec leur petite retraite, ils ne sont pas là par hasard.
00:41:31 350 euros pour le mois avec l'électricité, les douches, tout, tout, tout.
00:41:38 Même si elles n'ont pas d'objectif de rentabilité,
00:41:40 les communes doivent se battre pour maintenir ces petits prix
00:41:43 dans leurs campings municipales.
00:41:45 Car elles sont, elles aussi, confrontées à l'envolée de leurs charges.
00:41:49 Allez, on va parler de sport, on va parler des JO.
00:41:52 Paris fait peau neuve.
00:41:53 Un an des JO, la ville se prépare à accueillir l'événement sportif.
00:41:56 Mais les travaux contrarient un peu les Parisiens
00:42:00 qui sont toujours un petit peu ronchons,
00:42:02 ainsi que les touristes de passage.
00:42:04 On va regarder ce reportage de Sarah Fanzay.
00:42:06 Des échafaudages, des bâches, des grues à perte de vue.
00:42:13 Paris se refait une beauté dans le but d'accueillir les JO 2024.
00:42:17 Les monuments font peau neuve,
00:42:19 cachés par de grands panneaux publicitaires,
00:42:21 au grand désarroi des touristes.
00:42:23 Je sais que ce bâtiment est fabuleux, est magnifique.
00:42:27 Mais aujourd'hui, il est couvert par une publicité
00:42:31 à cause d'une construction.
00:42:32 Je suis déçue.
00:42:34 Lorsque vous êtes un touriste,
00:42:35 vous venez ici pour voir tous les sites touristiques,
00:42:38 les sites célèbres et les sites historiques.
00:42:40 C'est décevant que celui-ci soit dissimulé par de la publicité
00:42:43 et qu'on ne puisse pas le voir en entier.
00:42:45 Plus de 7000 ouvriers sont à l'œuvre pour sortir de terre,
00:42:48 des logements, des équipements sportifs, des gares et leurs tunnels.
00:42:52 Des travaux nécessaires à l'accueil de cet événement de grande ampleur
00:42:55 qui déclenche parfois la colère des Parisiens.
00:42:59 Je me suis blessé en vélo justement à cause des travaux.
00:43:03 Depuis 20 ans, je fais le travail de chauffeur de taxi.
00:43:08 Je n'ai jamais vu cette situation.
00:43:10 On a par exemple 20 minutes pour faire 2 kilomètres
00:43:14 et ça va à mon avis s'amplifier de plus en plus.
00:43:16 Le programme de travaux sera déjà achevé à 89% fin 2023,
00:43:21 selon la Solidéo, société chargée de la livraison des équipements
00:43:24 nécessaires à l'Organisation des Jeux Olympiques 2024.
00:43:28 Voilà, c'est la fin de ce Grand Journal.
00:43:32 On se retrouve pour la partie 2, la partie débat.
00:43:35 Naïma, Kevin, Jonathan, Marc, Harold, vous restez avec moi pour la deuxième heure ?
00:43:39 Oui.
00:43:40 On a plein de sujets à aborder et vous avez un petit peu plus de temps.
00:43:43 Allez, on marque une pause, on se retrouve 13h-14h, la dernière partie,
00:43:46 la dernière ligne droite déjà pour Mini News Week-end.
00:43:49 À tout de suite.
00:43:50 Il est 13h, soyez-les bienvenus, c'est Mini News Week-end.
00:43:55 Jusqu'à 14h, la partie 2, la partie débat.
00:43:59 Mes grands invités, mes grands témoins que je vous présente dans quelques instants.
00:44:02 À nouveau, on met tout de suite place à l'info.
00:44:04 Et l'info en ce samedi, c'est Trina Magdine.
00:44:11 Malgré l'interdiction, la marche en hommage à Adama Traoré,
00:44:14 initialement prévue dans le Val d'Oise, aura lieu à Paris.
00:44:17 A ça, Traoré, soeur d'Adama et figure du combat contre les violences policières,
00:44:20 a confirmé le rassemblement à 15h, place de la République.
00:44:24 Pour rappel, la préfecture s'était opposée à cette marche
00:44:26 en raison du climat de tension de ces derniers jours, lié à la mort du jeune Naël.
00:44:31 La chanteuse Izia Hijlin visait par une enquête.
00:44:34 Après avoir évoqué un lynchage d'Emmanuel Macron lors d'un concert jeudi,
00:44:38 elle a imaginé le chef de l'État, je cite, "accroché à 20 mètres du sol",
00:44:41 telle une piñata géante, avec des gens munis d'énormes battes avec des clous,
00:44:45 comme dans Orange Mécanique.
00:44:47 La brigade territoriale de la gendarmerie de Beaulieu-sur-Mer
00:44:50 a été saisie par le maire de Beaulieu,
00:44:52 pour provocation publique à commettre un crime ou un délit.
00:44:56 Volodymyr Zelensky a visité l'île des Serpents.
00:44:59 C'est sur cette île de la mer Noire, symbole de la résistance à la Russie,
00:45:02 que Kiev avait obtenu une victoire de prestige
00:45:05 au début de la guerre avec la Russie, il y a 500 jours.
00:45:08 Le président ukrainien a déclaré que cette île ne serait jamais conquise
00:45:11 par l'occupant, comme le reste de l'Ukraine, pays du courage.
00:45:15 On ne peut pas à la fois dire Edarmanin.
00:45:17 Allez, au sommaire de notre heure de débat,
00:45:21 on reviendra sur cette initiative du maire de Saint-Gracien dans le Val-d'Oise.
00:45:26 Il lance un ultimatum à ses habitants.
00:45:29 Il leur demande de dénoncer les délinquants pour reconstruire les bâtiments publics
00:45:33 détruits lors des émeutes.
00:45:35 On en débat avec nos grands témoins.
00:45:39 On évoquera également aussi la marche en hommage à Adama Traoré.
00:45:45 Elle fait débat, évidemment, notamment après les émeutes de ces derniers jours,
00:45:49 interdite dans le Val-d'Oise.
00:45:51 Elle a été interdite ce matin à Paris.
00:45:54 On en parle.
00:45:56 Le 14 juillet approche.
00:45:59 Et justement, après les émeutes, certaines villes ont fait un choix radical.
00:46:03 Il n'y aura pas de feu d'artifice.
00:46:05 Ces communes ont-elles raison ?
00:46:07 On en débat.
00:46:08 On sera avec un maire ayant pris cette décision, le maire de Montargis.
00:46:12 Et puis enfin, on évoquera la situation politique aux Pays-Bas.
00:46:16 C'est extrêmement intéressant ce qui se passe aux Pays-Bas.
00:46:19 La politique d'immigration a fait tomber le gouvernement.
00:46:22 On en parle avec nos grands témoins et Harold Iman, qui est avec nous sur ce plateau.
00:46:28 Dernière ligne droite donc pour Midi News Weekend.
00:46:31 Vous avez toujours avec moi Naïma M. Fadel, Kevin Bossuet, Jonathan Siksou,
00:46:34 Marc Varneau et donc Harold Iman.
00:46:38 On va commencer, si vous le voulez bien, cette heure de débat par cette initiative
00:46:41 qu'on a évoquée rapidement au cours du Grand Journal il y a quelques instants.
00:46:46 Cette initiative surprenante du maire de Val-d'Oise, à Saint-Gracien,
00:46:50 où pendant les émeutes, des bâtiments publics ont été incendiés.
00:46:54 Julien Bachar, le maire de la ville, demande tout simplement aux habitants
00:46:56 de dénoncer les délinquants pour reconstruire les bâtiments détruits.
00:47:00 Reportage Jules Bedot, Vincent Farandez, débat juste après.
00:47:06 Ce qu'il reste du centre social Camille Claudel à Saint-Gracien.
00:47:10 Incendié pendant les émeutes la semaine dernière,
00:47:12 sa reconstruction et celle de tous les bâtiments dégradés se fera uniquement
00:47:17 si les habitants du quartier Les Raguenets dénoncent les fauteurs de troubles.
00:47:21 C'est en tout cas ce qu'a demandé le maire de la ville dans un courrier adressé
00:47:25 aux habitants de ce quartier où se sont concentrés les tensions.
00:47:29 "Tant que nous ne posséderons pas les noms, aucun travaux de reconstruction ne seront engagés.
00:47:34 Le seuil de tolérance est largement dépassé
00:47:36 et maintenant la neutralité est considérée comme de la complicité."
00:47:40 Une idée qui provoque l'incrédulité de bon nombre d'habitants et commerçants de Saint-Gracien
00:47:45 pour qui la situation se retourne contre eux.
00:47:48 "Ce centre culturel, c'est le centre de tout le quartier.
00:47:50 Leur histoire de dénonciation c'est du n'importe quoi.
00:47:52 Donc même s'il n'y a pas de dénonciation, il faut le reconstruire.
00:47:56 Je trouve que c'est pénalisant pour tout le monde."
00:47:58 "Il faut être extrêmement prudent avec ces choses-là.
00:48:01 Je trouve ce courrier extrêmement gênant d'un point de vue social, humain et politique."
00:48:07 Il y a néanmoins quelques riverains atterrés par les violences de la semaine dernière
00:48:11 qui partagent l'opinion du maire de la ville.
00:48:13 "Je le soutiens à fond, oui, oui.
00:48:16 Parce que si on ne soutient pas, c'est souverain à tout après."
00:48:19 L'Édil a par ailleurs précisé que les finances de la ville
00:48:23 ne permettaient pas en l'état de reconstruire les bâtiments dégradés.
00:48:28 Marc Varnot, je me tourne vers vous.
00:48:29 Alors vous en pensez quoi de cette initiative ?
00:48:31 On en a parlé rapidement dans le cadre du Grand Journal
00:48:33 et on voit et on écoute avec attention le témoignage de cette femme
00:48:36 qui dit que c'est gênant socialement, politiquement parlant, etc.
00:48:39 Ça vous gêne aux entournures ?
00:48:40 Pas du tout ? Vous comprenez la position du maire ?
00:48:44 "Je comprends la position du maire.
00:48:45 Ce qui me gêne, c'est cet appel à délation qui nous rappelle des mauvais souvenirs."
00:48:48 "C'est un peu ça, oui."
00:48:49 "Et voilà, ça me gêne.
00:48:50 Par contre, il aurait demandé aux responsables de se dénoncer eux-mêmes,
00:48:54 de se livrer à la police avant d'engager tous travaux.
00:48:56 Je pense qu'il aurait été soutenu par 100% des gens,
00:48:58 il y aurait eu zéro polémique.
00:49:00 Ça c'est le premier point.
00:49:01 Le deuxième point, je crois qu'on va arriver face à un problème
00:49:05 que l'on craint épouvantablement en démocratie
00:49:08 qui est celui du consentement devant l'impôt.
00:49:10 Moi en tant que contribuable,
00:49:11 je suis parti des 50% de Français qui payent des impôts
00:49:13 et j'en paye pas mal.
00:49:15 Moi j'en ai ras-le-bol d'entendre sans arrêt
00:49:17 qu'on a déversé 90, 100 milliards en 20 ans pour les banlieues
00:49:21 et que grosso modo il n'y a rien qu'à changer.
00:49:23 Quand on regarde les banlieues les plus dangereuses de France,
00:49:24 ce sont les mêmes qu'il y a 20 ans.
00:49:26 Quand on entend les responsables associatifs de ces banlieues,
00:49:29 ils vous expliquent qu'on n'a rien fait.
00:49:31 Je veux dire 90 milliards, 450 000 logements
00:49:33 qui ont été construits, on n'a rien fait.
00:49:35 Et puis à la première émeute ou à l'émeute d'après,
00:49:38 ils détruisent tout et là tout d'un coup on dit
00:49:40 "il faut reconstruire, allez bon contribuable,
00:49:42 tu vas payer encore beaucoup d'impôts pour reconstruire".
00:49:45 Ce que ceux qui ne veulent plus de la France et de la République
00:49:48 ont décidé de détruire à côté de chez eux
00:49:50 et qui n'est pas à côté de chez toi.
00:49:51 Je crois qu'il faut dire stop.
00:49:54 Et puis le dernier point, c'est pardonnez-moi,
00:49:56 c'est quand même Laurent Fabius qui en tant que président
00:49:58 du Conseil constitutionnel a une énorme responsabilité aujourd'hui.
00:50:01 Il a retoqué la loi Rotaillot en 2019,
00:50:04 qui était cette loi qui, je le rappelle,
00:50:06 permettait de lutter efficacement contre les casseurs
00:50:08 et contre les black blocs.
00:50:10 Et cette loi aujourd'hui aura été très utile,
00:50:12 or elle a été retoquée pour des motifs qui moi honnêtement m'échappent.
00:50:15 Mais ce qui est certain, c'est que le message du maire de Saint-Gracien
00:50:19 traduit une détresse dont le gouvernement devait se saisir.
00:50:22 Naïma El Fadel, vous êtes à l'aise avec cette initiative du maire,
00:50:26 ce système de délation, est-ce que vous ne craignez pas ?
00:50:28 Et qui se mettent également à dos certains de ses électeurs aussi.
00:50:32 Moi, je ne le prendrais pas comme de la délation.
00:50:34 Je le prendrais comme le maire d'une ville qui en a ras-le-bol
00:50:38 et qui rejoint aussi ses administrés qui en ont ras-le-bol.
00:50:42 Je voudrais juste rappeler qu'il y a un sondage IFOP
00:50:45 où 65% des personnes habitant le centre-ville
00:50:48 condamnent ces émeutes avec force.
00:50:51 Et sur les quartiers, c'est 71%.
00:50:54 Donc en fait, je pense que beaucoup d'habitants des quartiers
00:50:57 vont lui donner raison.
00:50:58 Et je pense que son message est très fort
00:51:01 parce que c'est en termes de responsabilité.
00:51:03 Aujourd'hui, ça fait 40 ans qu'on n'arrête pas de construire,
00:51:06 qu'on voit toutes ces constructions qui ont été détruites
00:51:10 souvent par les jeunes qui habitent le quartier lui-même
00:51:13 et qui impactent sur la vie des citoyens,
00:51:15 des habitants qui en ont ras-le-bol.
00:51:17 Et à un moment, chaque habitant d'une ville justement,
00:51:19 il doit être aussi en responsabilité.
00:51:21 Quand on parle des impôts, il faut savoir qu'aujourd'hui,
00:51:23 on a un problème aussi du rapport à la citoyenneté
00:51:26 parce que pour moi, payer un impôt, c'est un rapport à la citoyenneté.
00:51:29 Dans les quartiers, comme il y a une concentration de personnes
00:51:32 très modestes, ils ne payent aucun impôt.
00:51:34 Avant, vous aviez au moins la taxe d'habitation.
00:51:36 Donc aujourd'hui, il faut aussi s'interroger
00:51:39 sur le fait de payer un impôt quand on paye quelque chose.
00:51:42 Ça pourrait être 20 à 30 euros,
00:51:45 c'est vraiment le rapport à la citoyenneté.
00:51:47 - Bon, Kévin Bossuet, vous nous l'avez dit,
00:51:50 vous applaudissez dès demain cette initiative du maire de Saint-Gracien.
00:51:53 - Mais bien sûr que j'applaudis dès demain.
00:51:56 Et de manière plus générale, les jeunes de nos quartiers
00:51:59 sont les enfants gâtés de la République.
00:52:02 Je sais, j'y enseigne, il y a beaucoup d'argent,
00:52:04 il y a beaucoup d'infrastructures, on a des moyens
00:52:06 au sein des collèges et des lycées de région parisienne
00:52:10 qu'on n'a pas ailleurs.
00:52:11 Et regardez ce qui se passe à côté en campagne.
00:52:13 Vous avez une jeunesse rurale assez déshéritée
00:52:16 qui vit dans la pauvreté, parfois dans l'isolement.
00:52:18 Dès qu'il y a un petit centre communal,
00:52:21 dès qu'il y a un terrain de foot, on y prend soin tout simplement
00:52:25 parce que ça va de soi, parce que c'est l'éducation,
00:52:27 parce que derrière, il y a véritablement cette valeur de l'argent,
00:52:31 cette valeur du sacrifice par l'argent qui est respectée.
00:52:34 Donc à un moment donné, j'entends Marc qui parle de délation.
00:52:38 Mais je pense qu'on n'est pas là-dedans ici.
00:52:39 On est dans du civisme.
00:52:41 - Mais ça peut être perçu comme ça aussi.
00:52:43 - Ça peut être perçu comme ça.
00:52:44 - À partir du moment où il y en a qui agissent mal,
00:52:47 il faut les dénoncer.
00:52:49 Ça ne me choque pas parce que les délinquants dans nos banlieues
00:52:52 prospèrent parce qu'il y a cette loi du silence,
00:52:54 c'est-à-dire que les habitants vivent avec les délinquants.
00:52:57 Souvent, ils ne disent rien, soit par peur ou soit par complicité.
00:53:01 Il faut en finir avec ça.
00:53:03 Si les policiers pouvaient être aidés par les habitants,
00:53:06 on n'en serait sans doute pas là.
00:53:08 - Il prend des risques quand même ce maire.
00:53:10 On a vu, les exemples ont été malheureusement nombreux,
00:53:12 mais il prend un risque énorme en agissant de la sorte.
00:53:15 - Il prend un risque, mais cela révèle ce que je vous disais
00:53:19 il y a quelques instants, c'est que c'est le reflet aussi
00:53:23 d'un sentiment de perte, un peu des repères habituels
00:53:28 de la vie politique, d'un responsable politique,
00:53:31 même de la vie locale, montre quoi ?
00:53:32 Que le pouvoir est un peu perdu.
00:53:35 Et donc, il en appelle à la responsabilité des citoyens.
00:53:38 Il en appelle aux bonnes âmes.
00:53:40 Il en appelle aux bonnes volontés, sans pouvoir avoir
00:53:43 de part de vers lui, les armes habituelles,
00:53:47 les éléments habituels qui permettent à un pouvoir légitime,
00:53:50 à un pouvoir démocratique, de se faire respecter
00:53:53 et d'appliquer les lois.
00:53:54 On voit là que tout vol en éclat.
00:53:55 On voit qu'il y a une proportion parfois très importante
00:53:59 dans certains quartiers d'individus qui ne respectent aucune loi.
00:54:03 Et ça devient problématique pour l'honnête citoyen
00:54:06 qui, même s'il dénonçait son voisin de palier,
00:54:11 ça ne changerait malheureusement pas grand-chose.
00:54:13 J'ajoute que bien souvent, ces quartiers dits populaires
00:54:17 ne sont pas des quartiers pauvres.
00:54:18 Comme l'a rappelé Kevin, des milliards sont déversés
00:54:21 depuis des décennies.
00:54:23 On voit ce que ça donne à Marseille.
00:54:25 Exactement.
00:54:26 Il y a une banqueroute totale de la politique de la ville
00:54:28 depuis une quarantaine d'années qui se double
00:54:32 d'un discours victimaire, un discours de l'excuse
00:54:35 qui ne fait que le lit de la situation
00:54:39 dans laquelle nous nous trouvons.
00:54:40 Et ça n'est que le début, malheureusement,
00:54:42 de jouer les cassandres.
00:54:44 Mais c'est une réalité, on le voit bien.
00:54:46 Et j'ajoute un dernier point, c'est la France périphérique,
00:54:50 celle des gens qui se lèvent pour aller bosser,
00:54:53 qui est mise au banc une nouvelle fois
00:54:55 parce que les milliards y vont être reversés encore une fois.
00:54:58 Ça nous a été dit par le gouvernement il y a quelques jours.
00:55:00 On va reconstruire.
00:55:02 J'ai une pensée, et je me souviens d'Emmanuel Macron
00:55:04 devant Notre-Dame en flamme, nous disant qu'il allait
00:55:06 la reconstruire encore plus belle encore.
00:55:08 Donc effectivement, nos banlieues vont être
00:55:10 encore plus belles encore.
00:55:11 Très rapidement sur le sujet, Kévin, Marc et Naïma.
00:55:14 Moi, je suis d'accord avec Jonathan
00:55:16 et j'en ai marre d'entendre depuis quelques jours
00:55:19 que s'il y a eu des émeutes, c'est parce qu'on n'a pas fait
00:55:22 assez de social.
00:55:23 J'ai l'impression que c'est un retour en arrière,
00:55:25 un retour après les émeutes de 2005.
00:55:28 La raison, c'est que le problème est identitaire.
00:55:31 Vous avez des gens qui n'aiment pas la France.
00:55:33 Donc quand vous n'aimez pas le pays dans lequel vous êtes,
00:55:36 vous ne respectez pas ce pays.
00:55:39 Donc vous cassez, vous faites ce que vous voulez.
00:55:42 Vous êtes en effet dans une forme de destruction
00:55:44 de ce que vous haïssez.
00:55:46 Et je plains Emmanuel Macron qui ne semble pas avoir compris
00:55:49 ce qui se passait sur notre territoire.
00:55:50 La vérité, c'est que le logiciel idéologique de M.
00:55:53 Macron est complètement déphasé.
00:55:55 Il a un logiciel des années 80, alors que le problème
00:55:58 est identitaire.
00:55:59 Il faut le marteler, sinon on n'en sortira jamais.
00:56:01 Allez, rapidement sur le sujet, Marc et Naïma.
00:56:04 D'accord sur le problème identitaire,
00:56:05 c'est un des problèmes à résoudre.
00:56:06 Mais moi, je crois que ça révèle encore une fois,
00:56:09 comme dans les problèmes de l'éducation,
00:56:11 comme dans les problèmes de la santé,
00:56:12 cette espèce d'obsession qu'on a en France de non-gestion.
00:56:15 C'est-à-dire que ça fait 40 ans que l'on déverse des milliards
00:56:18 partout sans jamais gérer.
00:56:21 On n'a pas de problème avec les syndicats,
00:56:22 on n'a pas de problème avec les maires,
00:56:23 on n'a pas de problème avec les collectivités publiques
00:56:25 et on ne gère rien.
00:56:26 Il y a d'autres pays, on en parle souvent,
00:56:27 comme le Danemark, qui eux ont pris le problème à bras-le-corps.
00:56:30 Qu'est-ce qu'ils font ?
00:56:31 Quand il y a une banlieue difficile,
00:56:32 ils la rasent et ils la reconstruisent.
00:56:34 Alors si on avait dépensé 90 milliards
00:56:36 pour raser la moitié des quartiers qui posent des problèmes en France
00:56:38 et on les avait reconstruits,
00:56:39 on n'y serait peut-être pas là aujourd'hui.
00:56:41 Sauf que, ce n'est pas du tout ça qu'on a fait,
00:56:43 on a déversé beaucoup d'argent à des gens
00:56:45 qui sont incapables de le gérer.
00:56:46 Et encore une fois, tant qu'on ne gérera pas les choses,
00:56:49 on n'a pas besoin d'argent en France.
00:56:51 L'argent, on en dépense beaucoup plus
00:56:52 que dans n'importe quel autre pays
00:56:53 et on a beaucoup plus d'impôts.
00:56:54 Ce qu'on a besoin, c'est de gérer les choses.
00:56:56 Et la gestion, c'est vraiment le tabou absolu chez nos gouvernements.
00:56:59 Il faut gérer.
00:57:01 – Le mot de la fin sur le sujet,
00:57:02 puisqu'ensuite on va parler d'Adama Traoré.
00:57:05 – La non-gestion, moi je l'ai écrit dans mon livre qui est sorti en 2017
00:57:09 et tout ça devrait faire d'excellents Français,
00:57:10 c'est l'état des lieux de la politique de la vie.
00:57:12 Et effectivement, il n'y a pas de gestion, il n'y a pas de contrôle.
00:57:14 On a déversé de l'argent sans vraiment contrôler
00:57:17 et on n'a pas pris garde aux politiques publiques
00:57:20 qui ont dérivé vers un enclavement de ces quartiers
00:57:24 et du coup, de plus aucun lien avec le reste de la ville.
00:57:28 Donc un, le problème est effectivement identitaire
00:57:31 mais je poserai la question,
00:57:32 est-ce que la France aujourd'hui transmet ce qu'elle est ?
00:57:34 Est-ce qu'elle fait cette transmission de sa culture,
00:57:37 de son patrimoine, de son histoire, etc. ?
00:57:39 Deux, je pense que le problème c'est la parentalité,
00:57:42 je l'ai dit à plusieurs reprises, il faut responsabiliser les parents.
00:57:45 Les parents doivent élever leurs enfants, s'en occuper,
00:57:47 sinon effectivement, suspension des allocations familiales.
00:57:50 Trois, arrêter cette politique de la ville
00:57:52 qui crée des quartiers à part et donc des identités à part.
00:57:57 Alors on va changer de sujet, il sera intéressant de voir
00:58:00 si cette initiative du maire de Saint-Grécien fait boule de neige
00:58:03 et si d'autres maires auront le courage de prendre une telle initiative.
00:58:08 Alors l'autre sujet sur lequel j'aimerais vous faire réagir
00:58:10 avant la pause de ce Mini-News Week-end,
00:58:14 c'est cette marche, ce rassemblement pour Adama Traoré,
00:58:18 dont on va beaucoup parler, me semble-t-il, aujourd'hui.
00:58:21 Plusieurs marches sont annoncées dans plusieurs villes françaises.
00:58:24 La préfecture de police, je le disais tout à l'heure,
00:58:27 a interdit ce rassemblement à Paris.
00:58:29 A ça, Traoré, la sœur d'Adama, figure de combat et du combat
00:58:34 contre l'violence policière, indiquée de toute façon,
00:58:36 quelle que soit la décision, qu'elle se représente à 15h,
00:58:39 place de la République.
00:58:42 On va voir le reportage d'Augustin Donadieu
00:58:44 et on sera avec Réda Bélage, qui participera à nos débats.
00:58:49 Réda Bélage, vous le connaissez bien,
00:58:51 c'est le porte-parole de l'Île-de-France Unité SGP.
00:58:53 Bonjour, Réda Bélage.
00:58:56 On va vous interroger, je vais vous interroger également
00:58:59 sur cette interdiction.
00:59:00 Et d'abord, rappel des faits avec Augustin Donadieu.
00:59:05 Deuxième interdiction aux 48 heures pour la marche en mémoire d'Adama Traoré.
00:59:10 La préfecture de police de Paris prend ses précautions
00:59:12 après l'appel d'Assa Traoré sur les réseaux sociaux.
00:59:16 L'État a décidé et a confirmé qu'il n'y aura pas de marche Adama.
00:59:21 Ils ont décidé qu'elle sera annulée.
00:59:23 Moi, la sœur d'Adama Traoré, je serai demain à 15h
00:59:27 sur la place de la République.
00:59:29 Hier, le tribunal administratif de Sergie a confirmé
00:59:32 la décision d'interdiction prise par le préfet du Val-d'Oise
00:59:35 d'interdire ce rassemblement à Persan.
00:59:38 Mettant en avant le contexte inflammable de ces derniers jours
00:59:42 et le risque de troubles graves à l'ordre public.
00:59:45 Une décision que la France Insoumise ne comprend pas,
00:59:47 à commencer par Jean-Luc Mélenchon.
00:59:50 Quel est le sens de l'interdiction de la marche samedi ?
00:59:52 Il n'y a jamais eu aucun incident.
00:59:54 Pourquoi alors ? Pourquoi ?
00:59:56 Plusieurs organisations de gauche avaient annoncé
00:59:58 se joindre au rassemblement avant son interdiction,
01:00:01 comme la France Insoumise.
01:00:03 Pour demander justice pour Adama et toutes les victimes
01:00:05 de violences policières, nous nous joignons à cet appel.
01:00:09 En juin 2020, un rassemblement contre le racisme
01:00:12 et les violences policières avait rassemblé 15 000 manifestants
01:00:15 dans la capitale.
01:00:16 39 personnes avaient été interpellées après des heures
01:00:19 avec la police en fin de manifestation.
01:00:22 Réda Bélage, bonjour, soyez bienvenue.
01:00:24 Vous êtes porte-parole de France Unité,
01:00:26 SGP, je voulais absolument vous avoir sur cette manifestation.
01:00:31 On craint effectivement qu'il y ait quelques incidents,
01:00:35 je mesure mes mots, et ce rassemblement a été interdit
01:00:41 par la préfecture ce matin à Paris.
01:00:44 C'est une sage décision selon vous en tant que policier ?
01:00:48 Oui, en tant que policier, je pense que c'est une sage décision
01:00:50 parce que ce sont mes collègues de terrain qui ont subi,
01:00:54 hormis les collectivités territoriales bien sûr,
01:00:57 le maire de l'Aile des Roses, en général,
01:00:59 les forces de l'ordre ont subi beaucoup de violences,
01:01:01 beaucoup d'attaques de commissariats.
01:01:03 Donc oui, on a vu malheureusement comment s'est finie la marche blanche
01:01:08 pour le jeune qui a été décédé suite à l'action de mon collègue.
01:01:11 Et sur 6 000 personnes, vous aviez 1 000 personnes
01:01:15 qui ont décidé d'en découdre avec les forces de l'ordre.
01:01:17 Et donc à titre préventif, et vu le contexte,
01:01:20 pour nous c'est une bonne chose que cette marche n'ait pas lieu.
01:01:23 Marc Varnaud, on pousse le débat, vous restez avec nous Réda.
01:01:27 Oui, d'abord plusieurs éléments.
01:01:29 La première, c'est que cette affaire, les vieilles Commerodes,
01:01:31 aujourd'hui c'est devenu le fer de lance de l'extrême gauche,
01:01:34 cette affaire de la dame à Traoré, franchement, honnêtement je ne comprends pas.
01:01:39 Mais plusieurs éléments.
01:01:40 D'abord c'est une manifestation qui est interdite, interdite deux fois, je rappelle.
01:01:43 Val d'Oise et le Pékin.
01:01:45 Val d'Oise et maintenant Paris.
01:01:46 Malgré ça, Mathilde Panot appelle, députée de la République,
01:01:51 appelle à manifester cet après-midi.
01:01:53 Tout comme d'ailleurs, souvenez-vous, à Saint-Solines,
01:01:56 M. Jadot et Mme Rousseau, alors que la manifestation était interdite,
01:02:01 quelques instants avant les violences,
01:02:02 ont été faits filmer à Saint-Solines avec les manifestants,
01:02:06 alors que tout était interdit.
01:02:07 À Saint-Solines 2, c'était Marine Tondelier, je ne sais pas si vous vous souvenez,
01:02:10 qui avait dit "Ah là là, ambiance très sympa",
01:02:12 et ensuite qui a attaqué Darmanin, qui a attaqué, voilà.
01:02:15 Juste une question.
01:02:17 Moi quand je ne paye pas la TVA, ou quand je oublie de payer la TVA,
01:02:19 j'ai 10% d'amende.
01:02:21 À Paris, on peut participer à une manifestation interdite sans être interpellé,
01:02:25 mais on peut m'expliquer la logique.
01:02:27 Quel est l'intérêt d'autoriser des manifestations,
01:02:29 si quand elles sont interdites, ceux qui y vont ne sont pas interpellés ?
01:02:33 Moi je demande solennellement, au nom de l'État de droit,
01:02:35 que tous les participants soient interpellés avant l'heure,
01:02:38 et que les députés de la France Insoumise,
01:02:40 qui veulent en réalité servir de caution morale,
01:02:43 quel est leur jeu ?
01:02:44 C'est de dire "Attendez, mais nous on est les représentants de la République,
01:02:47 de la France, on est députés, regardez nos écharpes,
01:02:49 on est là pour vous dire que vous faites le bien".
01:02:51 Je veux dire, ce sont évidemment des pyromanes de la pire espèce,
01:02:55 ils doivent être interpellés.
01:02:56 Si la France est un État de droit, un député n'est pas au-dessus des lois,
01:02:59 et donc une manifestation interdite ne doit pas avoir lieu.
01:03:03 Alors nouvelle réaction également,
01:03:04 puisque vous l'avez évoqué et on l'a vu dans le sujet,
01:03:06 réaction de Jean-Luc Mélenchon, de Mathilde Panot,
01:03:08 ce matin, Sandrine Rousseau, on va découvrir son tweet,
01:03:11 que je vais découvrir en même temps que vous, parce que je le découvre là.
01:03:14 "Petit à petit les libertés publiques perdent du terrain,
01:03:16 nous les lâchons par miettes, sans y prêter attention,
01:03:19 ne plus pouvoir manifester contre un pouvoir,
01:03:20 c'est en accepter le discours, renoncer à en contester la ligne,
01:03:23 ne plus pouvoir l'infléchir, là est la pente autoritaire mon cher".
01:03:27 Kévin Bossuet.
01:03:28 Je trouve ça très grave,
01:03:31 ce qu'est en train de faire l'extrême gauche est gravissime,
01:03:34 elle est en train de morceler la société,
01:03:37 elle est en train de s'attaquer au cœur même de la République
01:03:40 en s'en prenant à la police républicaine.
01:03:42 J'entendais la dernière fois M. Mélenchon nous raconter que les policiers,
01:03:47 ce n'étaient pas les policiers de la République,
01:03:49 c'étaient les policiers des puissants et ceux qui avaient de l'argent.
01:03:53 Donc c'est-à-dire que ces gens jouent un jeu dangereux,
01:03:55 ils essayent d'ériger les policiers contre la jeunesse des quartiers,
01:04:01 ils essayent de mettre en place un climat insurrectionnel
01:04:04 en essayant de prendre le pouvoir.
01:04:07 Moi je suis désolé, on l'a vu au cours des émeutes,
01:04:10 l'attitude des élus d'extrême gauche a été indigne.
01:04:15 À un moment donné, il faut sévir,
01:04:17 il n'est pas normal que des gens qui prétendent représenter la République
01:04:23 finalement ne font que l'attaquer en plein cœur.
01:04:26 Un peu de courage politique et halte à la soumission dont parlait Marc.
01:04:30 Réda Bellâge, vous réagissez comment à cette prise de position de Sandrine Rousseau
01:04:35 que je viens de lire par l'intermédiaire de son tweet ?
01:04:39 Écoutez, on a toujours un peu de frustration, de déception
01:04:43 parce que j'aurais espéré qu'après tout ce qui s'est passé depuis une semaine,
01:04:46 après que tous les Français ou que tous les politiciens aient vu
01:04:50 ce que subissent dans certains quartiers,
01:04:53 même s'il n'y avait pas que des jeunes de quartier,
01:04:54 dans certains quartiers ce que subissent les forces de l'ordre,
01:04:57 les policiers municipaux et les élus locaux,
01:04:59 j'aurais pensé qu'on aurait droit à des propos un peu plus mesurés
01:05:04 parce que ces gens sont élus de manière législative par rapport aux règles républicaines.
01:05:09 Par contre, eux ne veulent pas respecter les règles en fait.
01:05:13 Et en fait, ils sont prêts à exposer des personnes qui veulent manifester
01:05:18 ou se rassembler ou faire une marche pour commémorer un décès.
01:05:22 Eux, ils veulent en profiter à des fins politiques
01:05:24 et en s'attaquant toujours, toujours, toujours à la police.
01:05:28 Jonathan Cixous.
01:05:29 Monsieur Bellâge a parfaitement raison de le rappeler.
01:05:32 Le message est clair de la part de la famille Traoré et de ses soutiens.
01:05:38 Pas de justice, pas de paix.
01:05:39 Or, tu le rappelais tout à l'heure, la justice est passée.
01:05:42 Elle a eu près de nombreuses années de procédures.
01:05:46 Et qu'a-t-elle dit la justice ?
01:05:48 Elle a totalement blanchi les policiers mis en cause,
01:05:51 qui ont dû déménager, etc.
01:05:52 parce que grâce à la pression de la sœur Traoré, leur vie était en danger.
01:05:57 Elle a réussi à faire quasiment changer tous les flics de sa ville à cause de cela.
01:06:03 Et elle en a fait un business florissant.
01:06:06 Allez sur le site justicepouradama.fr, tous les t-shirts que vous voyez là
01:06:09 sont vendus entre 15 et 20 euros.
01:06:11 Vous pouvez acheter aussi un sweat à capuche, Thierry, si vous le souhaitez.
01:06:14 Ça va vous coûter 35 euros.
01:06:17 Et tout cela à la moindre occasion.
01:06:19 Vous voyez que tout le monde est obligé d'en acheter pour pavoiser.
01:06:22 On en a vu aussi lors de la pseudo marche blanche
01:06:26 il y a une semaine après la mort de Nahel.
01:06:29 On voit bien avec ce discours, pas de justice, pas de paix,
01:06:33 ils s'opposent à notre justice.
01:06:36 Ils s'opposent à ce que nous sommes, à ce que nous représentons.
01:06:40 Et la justice n'est pas un détail, n'est pas la moindre de nos juridictions.
01:06:45 C'est scandaleux que un tel message soit soutenu par des élus de la République.
01:06:51 Je me rassure comme je peux, dans le dernier sondage
01:06:54 sur la confiance faite aux politiques,
01:06:56 Sandrine Rousseau arrivait triomphalement vermière avec moins de 2%.
01:07:01 Très rapidement Marc, parce qu'on va partir en pause pub
01:07:04 et on parlera du 14 juillet dans les communes.
01:07:05 Je crois que dans le cadre de cette manifestation Traoré,
01:07:09 on a la totalité de l'écosystème de l'extrême gauche qui est en place.
01:07:13 On a d'un côté les avocats spécialisés dans la déstabilisation de la République,
01:07:19 Maître Ariy Elimi et surtout M. Yassine Bouzou,
01:07:22 c'est celui qui a défendu le gang des barbares,
01:07:24 la famille de Nahel aujourd'hui, Traoré, etc.
01:07:26 Ce sont des gens qui sont bien rodés à ce type de manipulation.
01:07:29 Sur une chaîne concurrente qu'on ne citera pas,
01:07:31 LFI à porte ouverte et est présente en permanence,
01:07:35 malgré le fait que dans les derniers sondages,
01:07:37 ils ne représentent que 8% des Français.
01:07:38 8% des Français, LFI aujourd'hui, 8%.
01:07:41 Malgré ça, ils ont une présence sur certaines jeunes de télévision qui est permanente.
01:07:45 On peut quand même se poser un certain nombre de questions.
01:07:47 Voilà, donc cette manifestation Traoré,
01:07:49 ça regroupe tout ce que la France a de pire aujourd'hui
01:07:53 et M. Darmanin serait bien inspiré de s'en occuper.
01:07:55 On va suivre avec attention ce qui va se passer du côté de la Place des Royales Publiques
01:07:59 vers 15h, on verra bien évidemment.
01:08:01 On suivra ça avec attention sur ces news.
01:08:03 Réda Bellah, vous restez avec nous.
01:08:06 J'aurais besoin de vos éclairages parce qu'on va parler du 14 juillet
01:08:09 et de ces communes qui, hélas, ont décidé, hélas,
01:08:12 d'annuler tout simplement les feux d'artifice.
01:08:15 On sera avec le maire d'une de ces communes, le maire de Montargis,
01:08:19 et j'aimerais vous entendre également sur le sujet.
01:08:22 À tout de suite pour la dernière ligne droite de Mini-News,
01:08:24 The Weeknd avec beaucoup de sujets encore à traiter avec mes grands témoins du jour.
01:08:28 À tout de suite.
01:08:29 Le temps passe vite, le temps passe trop vite, mes amis.
01:08:35 C'est Mini-News Weekend, nous sommes ensemble jusqu'à 14h.
01:08:40 C'est la partie débat de Mini-News Weekend avec mes grands témoins
01:08:42 que je vous présente dans quelques instants, qui sont en grande forme.
01:08:44 Mais tout de suite, passons à l'info.
01:08:45 Et l'info ce samedi, c'est Trina Magdine.
01:08:48 C'est un conflit de voisinage qui dure depuis plus de 30 ans.
01:08:54 Josette, 81 ans, pourrait être expulsée de chez elle
01:08:57 à cause d'un muret qui ne plaît pas à sa voisine.
01:09:00 L'octogénaire de Lessonne est aujourd'hui condamné à rembourser
01:09:03 une somme exorbitante de plus de 307 000 euros.
01:09:06 Des habitants misent en place une cagnotte pour lui venir en aide.
01:09:10 Premier week-end de chasse et croisée sur les routes
01:09:13 et un pic de 968 km de bouchons a déjà été relevé par Bison Futé.
01:09:18 Ce samedi est classé orange au niveau national pour les départs
01:09:21 et rouge pour le Grand Est, le Grand Ouest et le Nord.
01:09:24 La journée de dimanche devrait être fluide dans les deux sens.
01:09:28 La France cesse les rapatriements collectifs de femmes et d'enfants
01:09:30 de 10 à 10 détenus en Syrie.
01:09:32 Après avoir mené mardi dernier une quatrième opération de rapatriement
01:09:36 en un an et faute de volontaires, une source diplomatique a confirmé
01:09:40 qu'il n'y aurait désormais plus d'opérations de ce type.
01:09:45 Merci beaucoup Trina Magdine.
01:09:47 Avec moi toujours dans cette dernière ligne droite.
01:09:49 Le temps passe vite à Imaem Fadala.
01:09:51 Très vite.
01:09:51 On avait beaucoup de sujets.
01:09:52 C'est pour ça qu'on reviendra demain.
01:09:54 Oui, c'est ça.
01:09:54 Kevin Bossuet.
01:09:56 Jonathan Cixous.
01:09:58 Toujours là.
01:09:58 Marc Varnot.
01:09:59 Toujours là.
01:10:00 Harold Iman.
01:10:01 Je suis là.
01:10:02 Toujours présent.
01:10:03 Allez, on en parlait tout à l'heure et je trouve ça personnellement très triste.
01:10:09 C'est ce 14 juillet qui approche et puis ces communes qui ont pris la décision,
01:10:15 sage ou pas en tous les cas, d'annuler leur 14 juillet.
01:10:18 On va parler de Strasbourg, de Nîmes, de Perpignan, de Montargi.
01:10:21 On sera peut-être tout à l'heure avec le maire de Montargi quand on va essayer de joindre.
01:10:26 La principale raison, vous la connaissez hélas, c'est la sécurité autour de l'événement.
01:10:30 On regarde le reportage justement à Montargi d'Aminé Atadem, d'Adrien Frontenot
01:10:34 et de Jean-Laurent Constantini et on en parle juste après.
01:10:39 À Montargi, où les dégâts provoqués par les émeutes sont encore présents,
01:10:43 la fête nationale se fera sans feux d'artifice ni balles.
01:10:46 Le maire a décidé de ne prendre aucun risque.
01:10:50 On ne s'en sentait pas la capacité de gérer ça.
01:10:54 Bon, il faudrait ressoliciter la police nationale, la police municipale, les pompiers, la gendarmerie.
01:11:00 Tout le monde est fatigué, je pense qu'ils ont le droit tous à se reposer.
01:11:03 Si le maire pense que ses habitants comprennent cette décision, certains d'entre eux sont pourtant déçus.
01:11:08 Je trouve ça scandaleux qu'on empêche de le faire à cause de certaines personnes
01:11:16 qui nuisent à la vie de chacun.
01:11:20 On est punis, nous, et puis nous on n'y pense rien.
01:11:22 Ceux qui n'ont rien fait, je veux dire.
01:11:23 Je le comprends dans un sens et puis je pense qu'il y a pas mal de gens
01:11:27 qui doivent être déçus d'un autre côté, oui.
01:11:30 La sécurité au détriment des festivités,
01:11:33 un choix que regrettent également certains syndicats de police.
01:11:36 D'un côté, oui, les policiers vont souffler un petit peu
01:11:39 et de l'autre côté, je trouve que ce n'est quand même pas normal.
01:11:41 Le 14 juillet, ce sont les feux d'artifice, c'est la joie, c'est les balles populaires
01:11:46 et en fait, tout va être mis sous cloche à cause de quelques milliers d'émeutiers.
01:11:51 À Montargis, une célébration est tout de même maintenue à 20h30
01:11:54 pour rendre hommage aux policiers, gendarmes et pompiers,
01:11:57 très sollicités lors des récentes émeutes.
01:12:01 Avec nous, justement, Benoît Dijon, le maire LR de Montargis.
01:12:05 Soyez le bienvenu, Benoît Dijon.
01:12:08 On vous a vu dans le reportage.
01:12:10 Je disais en introduction, c'est quand même triste d'être obligé
01:12:14 d'arrêter et de stopper ces festivités du 14 juillet.
01:12:19 N'a même Fadel, ça lui a rappelé quelques souvenirs,
01:12:22 le bal des pompiers, etc.
01:12:25 Je suppose que ça vous fait mal d'être obligé d'annuler ce 14 juillet.
01:12:29 Oui, c'est certain, mais vous savez, c'est dans la gradation de ce qui nous arrive.
01:12:34 Le 14 juillet, ce n'est pas grand chose.
01:12:36 On a une ville qui est quand même bien démolie.
01:12:40 On sort d'une semaine épuisante où on a fait un forcing
01:12:45 pour rouvrir la rue ce matin, toutes les rues de la ville au public.
01:12:48 Et là, ce n'était pas possible de penser à faire une fête le soir du 14 juillet,
01:12:52 alors qu'on aura encore un secteur de la ville qui sera en reconstruction,
01:12:55 du moins en démolition plutôt.
01:12:57 Et je crois qu'il faut d'abord avoir un peu de pudeur,
01:12:59 penser à ces plaies, penser à ceux qui souffrent
01:13:02 et penser aussi à M. Darmanin qui doit m'envoyer d'urgence
01:13:05 32 policiers à la police nationale parce qu'on aurait eu ces 32 policiers,
01:13:09 on n'en serait pas là.
01:13:10 Je tiens à lui redire, et je le redirai toute ma vie,
01:13:13 il nous faut 32 policiers municipaux,
01:13:15 dont au moins une dizaine d'officiers de police judiciaire.
01:13:18 C'est tout ce qu'on est en train de faire,
01:13:20 mais le reste n'est pas important, si vous voulez.
01:13:23 C'était une promesse écrite, ces 32 policiers.
01:13:27 On parle de quoi, policiers ?
01:13:29 Nationaux.
01:13:30 Nationaux, c'est bien ça, ce que vous avez dit, municipaux.
01:13:32 C'est 32 policiers, c'est une promesse et vous n'avez pas de réponse.
01:13:38 Il y a une promesse d'une part, chaque année ils nous en remettent
01:13:40 et on est passé de 122 à 90 en quelques années
01:13:43 pour une zone de police qui est de 47 000 habitants.
01:13:45 Ce n'est pas possible de tenir une ville comme ça,
01:13:47 avec toute la diversité que nous avons à Montargis.
01:13:51 On ne peut pas se tenir avec...
01:13:53 Le soir de l'émeute, on avait 25 policiers municipaux,
01:13:57 nationaux, 10 municipaux et 10 gendarmes.
01:14:00 C'est tout ce qu'on avait.
01:14:01 Alors que trois jours après, on avait 75 et ça tenait la route.
01:14:05 Il nous en manquait, il manquait l'effectif.
01:14:06 Et chaque fois que l'État ne met pas le moyen, on ne s'en sort pas.
01:14:10 – Benoît Dijon, merci d'avoir été l'invité.
01:14:12 Je suis désolé, je ne vais pas prolonger notre échange
01:14:15 parce qu'on a un petit problème de communication.
01:14:16 À moins que vous trouviez un endroit où la liaison sera meilleure,
01:14:19 mais là c'est très difficile de vous suivre.
01:14:22 Mais si vous trouvez une liaison meilleure,
01:14:23 on vous reprend évidemment dans le courant de cette émission.
01:14:26 Merci en tous les cas d'avoir témoigné.
01:14:29 Marc Varnault, ça vous inspire quoi ?
01:14:31 – Écoutez, ça m'inspire quelque chose de très simple.
01:14:34 C'est que si maintenant on interdit le 14 juillet
01:14:36 parce qu'il y a un risque de trouble à l'ordre public,
01:14:38 alors on va peut-être interdire le 31 décembre.
01:14:40 Et puis à ce rythme-là, s'il y a des voyous dans la rue,
01:14:42 on va peut-être nous interdire de nous promener.
01:14:43 Et puis parce qu'il y a des chauffards sur la route,
01:14:45 on va nous interdire de prendre l'autoroute.
01:14:46 Je crois qu'arriver à un moment, si vous voulez, on ne peut pas accepter ça.
01:14:49 Enfin je veux dire, moi je suis contre le fait d'interdire le 14 juillet.
01:14:52 J'ai bien compris que c'était dangereux,
01:14:53 j'ai bien compris que la motivation de l'interdiction,
01:14:55 c'était pour éviter les troubles à l'ordre public.
01:14:57 Mais on ne peut pas baisser la tête, arriver à un moment, si vous voulez,
01:14:59 il faut taper du poing sur la table et dire non, stop, stop.
01:15:03 Et à tous ceux qui seraient tentés de venir créer des troubles le 14 juillet,
01:15:09 il faut leur dire très clairement, vous allez aller à la casse prison directe.
01:15:12 Et puis il faut arrêter comme ça tout le temps,
01:15:14 ce laxisme, ces demi-mesures et ces fausses décisions.
01:15:18 Parce que d'interdire le 14 juillet, c'est une fausse décision.
01:15:22 Ça ne résout en rien le problème.
01:15:25 On met la poussière sous le tapis.
01:15:26 Et ça révèle aussi une faiblesse de l'ordre républicain, de l'autorité.
01:15:32 Et c'est ça qui est gravissime.
01:15:33 Après le maire disait, on n'a pas le cœur, etc.
01:15:35 Ce n'est pas une priorité.
01:15:36 Enfin bon, voilà, on peut l'entendre aussi,
01:15:38 mais je comprends ce que vous dites, Marc.
01:15:40 On peut comprendre qu'on n'a pas le cœur à ça.
01:15:43 Malheureusement, ça ne sera pas compris comme ça.
01:15:45 C'est-à-dire que les voyous qui ont tous saccagé la raclée, etc.,
01:15:48 c'est une victoire pour eux.
01:15:50 Donc, au contraire, il faut faire la fête et il faut plus de renoncement.
01:15:53 Effectivement, je rejoins ce qu'a dit Marc.
01:15:57 Stop.
01:15:57 Ça fait des décennies qu'on a renoncé, qu'on a fait le pas de vague,
01:16:02 que justement, on a donné crédit à ceux qui cherchent et qui sèment le chaos.
01:16:07 Aujourd'hui, il faut absolument réfléchir à faire payer les parents de délinquants,
01:16:11 parce que c'est souvent des mineurs, encore une fois,
01:16:13 et puis surtout des peines planchées.
01:16:15 Il faut des peines qui dissuadent.
01:16:18 - Kévin Bossuet.
01:16:19 - Naïma et Marc ont raison.
01:16:20 C'est de la soumission.
01:16:22 C'est du renoncement.
01:16:23 C'est du laxisme.
01:16:24 C'est inadmissible.
01:16:26 On a l'impression que dans cette société, c'est la minorité qui a toujours raison.
01:16:31 Regardez, dans une salle de classe, je sais de quoi je parle,
01:16:33 vous avez souvent deux, trois élèves qui font n'importe quoi dans la salle de classe
01:16:38 et l'enseignement devient très compliqué.
01:16:41 Ou parfois, quand on organise un voyage scolaire,
01:16:43 il suffit qu'il y en ait deux, trois qui se comportent très mal
01:16:46 et on annule le voyage scolaire.
01:16:48 Et surtout, on ne répond jamais aux véritables causes,
01:16:52 c'est-à-dire qu'on met ça de côté,
01:16:55 circulez, il n'y a rien à voir.
01:16:57 Et pendant ce temps-là, les délinquants, ils ont la part belle,
01:16:59 ils font ce qu'ils veulent et ils sont contents
01:17:01 parce qu'ils ont un niveau de nuisance qui est incroyable.
01:17:04 Regardez ces délinquants, je suis sûr qu'il y en a plein qui détestent la France.
01:17:08 Et là, qu'est-ce qu'ils arrivent à faire ?
01:17:10 À annuler le bon déroulé de la fête nationale.
01:17:13 C'est leur donner raison.
01:17:14 Donc, il y en a marre, en effet, de cette soumission.
01:17:18 On est un pays faible.
01:17:19 Il n'y a qu'ici qu'on voit ça.
01:17:20 Je vais vous faire bondir.
01:17:24 On a René Abélage qui est toujours avec nous,
01:17:26 qui est porte-parole de l'Île-de-France, unité SGP.
01:17:28 On poursuit le débat avec vous, René Abélage.
01:17:31 Vous en pensez quoi de cette initiative de ces communes
01:17:34 d'interdire, enfin de ne pas organiser plus exactement ces festivités,
01:17:39 ce feu d'artifice ?
01:17:40 C'est triste quand même.
01:17:43 Oui, c'est triste, mais après, c'est leur responsabilité
01:17:45 à partir du moment où ils pensent qu'il peut y avoir
01:17:48 l'intégrité physique des administrés peut être remis en cause.
01:17:52 Après, ils prennent leur responsabilité.
01:17:53 Ça peut s'entendre.
01:17:54 Après, du point de vue policier, je parle de manière générale.
01:17:58 Je pense que ce serait donner raison, comme l'a dit Camille juste avant,
01:18:02 donner raison à vraiment la minorité des minorités des minorités.
01:18:07 Et vos collègues craignent vraiment ce 14 juillet.
01:18:09 C'est quoi l'état d'esprit des policiers ?
01:18:11 Oui, parce que forcément, avec la violence qu'on a pu voir
01:18:14 depuis six, sept jours et puis avec la calmnie
01:18:18 qu'on a actuellement grâce au travail notamment des forces de l'ordre,
01:18:22 les individus ont pu se réapprovisionner entre temps.
01:18:24 Et disons par rapport à la Saint-Sylvestre
01:18:27 ou au 13, 14 juillet des années précédentes,
01:18:31 ce n'est pas la même atmosphère.
01:18:34 Ce n'est pas la même...
01:18:36 Là, ce n'est pas qu'il y a des feux de véhicules,
01:18:38 ce n'est pas que des feux de poubelles.
01:18:39 Là, ça va être concentré que sur du mortier, sur...
01:18:43 Je ne l'espère pas, les collectivités territoriales,
01:18:45 et je ne les espère pas, mais bon, c'est ce qui risque d'arriver
01:18:48 comme chaque année, mais beaucoup plus violent,
01:18:50 des attaques contre les forces de l'ordre, mortiers.
01:18:52 Merci Auréda Bellage.
01:18:54 Marc Verneau, alors qu'on voit des images magnifiques
01:18:55 pendant qu'Auréda Bellage s'exprime,
01:18:58 je trouve ça encore une fois fort dommageable.
01:19:01 Moi, je crois que nos politiques,
01:19:04 avant de prendre la moindre décision,
01:19:05 devraient pour une fois se mettre à la place des délinquants.
01:19:09 Pardonnez-moi, mais c'est souvent quelque chose qu'on oublie.
01:19:11 Vous savez, le gamin qui fait un refus de tempérer,
01:19:14 qui force un barrage de gendarmes,
01:19:16 les policiers ne dégainent pas, ils ne vont pas tirer,
01:19:18 ça va être le cas dans 99,99% des cas,
01:19:21 il rentre chez lui, qu'est-ce qu'il dit à son copain ?
01:19:23 "Tu vois, les flics, ils s'ennulent, machin,
01:19:25 moi j'ai raison", et puis il recommence.
01:19:27 Que va dire le gamin, le Kevin,
01:19:30 ou les Kevin et Mathéo, je crois que c'est le surnom à la mode,
01:19:33 à Montargis, ceux qui ont brûlé la pharmacie ?
01:19:38 On va dire "attends, on est les rois du monde,
01:19:40 nous on est les rois du monde,
01:19:41 on a détruit la pharmacie et ils annulent le 14 juillet".
01:19:44 Voilà le message que va recevoir le voyou,
01:19:47 et ça c'est terrible, parce que non seulement il n'y a pas de sanctions,
01:19:51 mais en plus, en plus, quelque part,
01:19:53 ils sont convaincus d'avoir gagné sur la République.
01:19:56 Et donc là, le maire de Montargis, je comprends sa position,
01:19:59 mais il devrait aussi comprendre le message qu'il envoie au voyou.
01:20:02 – Réda Bellage, merci en tous les cas d'avoir témoigné
01:20:05 dans "Midi News Weekend", bon courage si vous travaillez le 14 juillet,
01:20:10 on aura l'occasion de se retrouver sur les plateaux de CNews évidemment.
01:20:14 Et j'en profite aussi pour dire qu'à l'époque,
01:20:16 moi je travaillais sur une autre chaîne,
01:20:17 mais vous savez très bien que le soir du Nouvel An,
01:20:19 il y a un certain nombre de voitures qui hélas brûlent,
01:20:22 et on avait décidé de ne plus donner de chiffres,
01:20:25 évidemment parce qu'il y avait une espèce de challenge
01:20:27 à chaque fois qui s'établissait.
01:20:28 – Excellent exemple qui rejoint ce que je disais tout à l'heure,
01:20:31 il se trouve qu'on a une loi, la loi Varkman qui a été faite en 2008,
01:20:34 pour indemniser les gens qui avaient leur voiture
01:20:36 qui était brûlée le 31 décembre, voilà, on avait trouvé ça très bien,
01:20:39 on avait juste oublié que ça allait pousser certains
01:20:41 à brûler leur propre voiture pour se faire rembourser.
01:20:43 – Allez, on termine, et c'est important,
01:20:46 le dernier sujet, il nous reste quasiment 4 minutes
01:20:48 sur ce qui se passe aux Pays-Bas,
01:20:51 je voudrais qu'on évoquait cette situation
01:20:54 et qu'on regarde le sujet de Sarah Varney,
01:20:57 on en parle juste après.
01:20:58 – Il aura été le Premier ministre à avoir tenu le plus longtemps
01:21:03 place dans l'histoire des Pays-Bas,
01:21:05 mais hier soir, après plusieurs jours de discussions houleuses
01:21:08 autour de la politique d'accueil des réfugiés,
01:21:10 Marc Ruteur a fini par remettre sa démission au Roi.
01:21:13 – Ce soir, nous sommes malheureusement parvenus à la conclusion
01:21:17 que les différents étaient insurmontables.
01:21:18 – On va être inoubliable.
01:21:20 – Pour cette raison, je vais prochainement présenter
01:21:23 ma démission au Roi au nom de tout le gouvernement.
01:21:26 – … un cabinet à ambider à la Côte d'Azur.
01:21:28 – Le gouvernement de coalition avait dû faire face l'an dernier
01:21:31 à un scandale lié à sa gestion des centres d'accueil de réfugiés
01:21:34 surpeuplés, où un bébé est notamment décédé.
01:21:37 En réaction, le Premier ministre avait décidé de s'attaquer au problème
01:21:40 et exigeait des trois autres parties de la coalition au pouvoir
01:21:43 d'instaurer un quota du nombre d'enfants pouvant obtenir l'asile aux Pays-Bas.
01:21:47 Les réfugiés déjà établis dans le pays ne seraient plus autorisés
01:21:50 à y être rejoints par leurs enfants si le quota mensuel
01:21:53 de 200 enfants était déjà atteint.
01:21:55 Une proposition rejetée par ses partenaires,
01:21:57 le Premier ministre doit aujourd'hui s'entretenir
01:21:59 avec le roi de la chute de son gouvernement.
01:22:01 Et l'Énée irlandaise devrait être appelée aux urnes en novembre
01:22:04 pour des élections législatives anticipées.
01:22:08 Alors Limat, je voulais que vous soyez avec nous sur ce plateau
01:22:10 pour nous éclairer pourquoi la situation a dégénéré à ce point
01:22:14 et est-elle aussi critique aux Pays-Bas ?
01:22:15 Alors il y a un problème de minorité raciale aux Pays-Bas
01:22:20 dont on parle assez peu, mais qui remonte de temps à autre.
01:22:23 Et voilà sa dernière manifestation parce qu'on reçoit beaucoup,
01:22:27 beaucoup de réfugiés aux Pays-Bas.
01:22:30 Il y a du regroupement familial.
01:22:32 Il y a beaucoup de gens qui se disent réfugiés,
01:22:35 qui sont surtout des migrants économiques.
01:22:37 Donc le Premier ministre a imaginé un système
01:22:40 pour réduire le regroupement familial.
01:22:43 Et dans sa coalition, il y a des partis religieux calvinistes
01:22:47 qui disent non, c'est anti-humanitaire.
01:22:50 Donc il a profité de cette situation pour faire éclater sa coalition
01:22:54 et aller aux urnes.
01:22:55 Donc en fait, c'est une espèce de réaction.
01:22:58 Il n'est pas tombé devant cette opposition.
01:23:00 Il est en train d'essayer de l'écraser.
01:23:03 Jonathan Siksou, c'est important ce qui se passe aux Pays-Bas,
01:23:06 aux Pays voisins ?
01:23:06 C'est très important à différents égards,
01:23:09 et notamment parce que depuis quelques temps désormais,
01:23:12 les pays du Nord, au sens large,
01:23:14 sont ascrutés pour leur politique migratoire.
01:23:17 Dans un sens, comme dans l'autre, je m'explique en deux mots,
01:23:20 dans un sens parce qu'ils ont été à la pointe,
01:23:22 il y a plusieurs années de ça, de la porte ouverte aux tout-venants
01:23:27 et non pas uniquement à des réfugiés venant de pays en guerre.
01:23:32 Donc une immigration de masse qui a eu des conséquences sociales
01:23:36 dramatiques pour les arrivants eux-mêmes,
01:23:38 pour les immigrés eux-mêmes et évidemment pour les populations locales.
01:23:42 Ils sont en train de faire marche arrière.
01:23:43 C'est l'autre sens qui est ascruté aussi,
01:23:46 c'est de voir ce que font les Danois,
01:23:48 de voir ce que font les Suédois.
01:23:49 Et ils n'y vont pas par le dos de la cuillère.
01:23:51 Avec la même aisance qu'ils ont accueilli tous ces gens,
01:23:55 eh bien, ils serrent la vis.
01:23:57 Et c'est très intéressant de voir, parce que là,
01:23:59 aux Pays-Bas, ce n'est pas la fin de la politique migratoire.
01:24:02 C'est une histoire de bassement politique.
01:24:04 Et donc le Premier ministre en question,
01:24:08 c'est un vieux roublard.
01:24:08 Ça fait 10 ou 12 ans qu'il est au pouvoir.
01:24:11 Il avait mis près de huit mois à afficeler sa coalition qui vient de s'effondrer.
01:24:15 Donc, il n'a pas peur des tractations.
01:24:18 Je pense qu'il va y avoir des tractations politiques,
01:24:21 mais le fond de la question, elle, elle est clairement pliée pour ces gens-là.
01:24:26 Merci beaucoup de votre éclairage, mon cher Jonathan Sixou.
01:24:30 Ainsi se termine ce Minute News.
01:24:31 Le week-end, le temps est passé excessivement vite.
01:24:33 Je voulais qu'on parle des 100 jours.
01:24:34 On n'en a pas parlé.
01:24:34 On en parlera peut-être demain.
01:24:36 On ne peut pas tout aborder.
01:24:36 - Mais c'est vrai, on est le 14 juillet.
01:24:37 - Oui, c'est vrai que c'est le 14 juillet.
01:24:38 Merci Naïm M. Fadel.
01:24:39 Merci Kevin Bossuet.
01:24:40 Merci Jonathan.
01:24:42 Merci Marc.
01:24:42 Merci Harold Dimat.
01:24:43 J'étais ravi de vous retrouver après ces longues vacances que vous avez pu prendre.
01:24:46 Vous avez pris trop de vacances, je trouve.
01:24:48 Merci de votre écoute et de votre fidélité.
01:24:51 Je voulais remercier mon fidèle François Heppe,
01:24:54 qui me parle à l'oreillette, qui me gronde quand je dépasse.
01:24:56 Cynthia Pina, Alexis Ducroux,
01:24:59 Anne-Isabelle Tellet, que je n'oublie pas.
01:25:01 Merci à la programmation Jacques Sanchez,
01:25:03 Lisa De Bernard, merci aux équipes en AG.
01:25:05 Merci à la réalisation, c'était la superbe Audrey.
01:25:07 Vous pouvez revivre cette émission sur notre site cnews.fr.
01:25:10 Tout de suite, c'est La Parole en Français,
01:25:11 non pas avec Barbara Clin, mais avec...
01:25:14 - Elodie Huchard.
01:25:15 L'excellente Elodie Huchard.
01:25:16 - L'excellente Elodie Huchard.
01:25:18 Ça, c'est du teasing.
01:25:19 J'espère qu'elle vous regarde et nous regarde, j'en suis sûr.
01:25:21 Je vous souhaite une très belle journée.
01:25:22 Moi, je vous donne rendez-vous à demain pour BD News.
01:25:25 Week-end, dimanche.
01:25:26 Bye bye.
01:25:27 - Merci.
01:25:28 Merci Thierry.
01:25:29 Merci Thierry.

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