Les invités de #HDPros2 débattent des grands thèmes de l'actualité. Présenté par Pascal Praud du lundi au jeudi et Julien Pasquet le vendredi.
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00:00 Bonsoir à tous, c'est l'heure de l'épreuve du vendredi, il est 20h, on se retrouve juste après le JT. Isabelle Piboulot.
00:07 Le policier soupçonné du meurtre de Naël le 27 juin à Nanterre et son avocat ont été menacés de mort.
00:18 Maître Laurent-Franck Liénard a déposé plainte auprès du commissariat du 17ème arrondissement de Paris.
00:24 Le pôle national de lutte contre la haine en ligne enquête sur des menaces de mort publiées notamment sur Twitter.
00:30 La France va cesser les rapatriements collectifs de femmes djihadistes et de leurs enfants détenus dans les camps du nord-est de la Syrie.
00:38 Une décision prise faute de volontaire.
00:41 Une source diplomatique défend que la France ne peut pas rapatrier de force des personnes résidant à l'étranger.
00:47 Au total, 169 enfants et 57 femmes ont été ramenés sur le territoire français depuis 2019.
00:53 Dans le reste de l'actualité, la SNCF va proposer pour cet été 200 000 billets à 19 euros pour des trajets en train intercité.
01:02 Annonce du ministre délégué au transport, Clément Bonne s'est rendu aujourd'hui à la gare de Starlitz afin de faire face à la concurrence.
01:09 Ces billets SNCF seront mis en vente jusqu'au 15 juillet pour des trajets allant jusqu'au 31 août.
01:15 Bonne nouvelle ça, la SNCF qui revoit ses tarifs.
01:21 Et oui, la concurrence parfois a du bon, n'est-ce pas Patrick Roger, directeur général de Sud Radio ?
01:25 Merci d'être avec nous. Véronique Jacqui est parmi nous également, journaliste politique.
01:28 Merci Véronique d'être là. C'est la dernière pour moi lors des Pro 2 du vendredi, donc c'est une équipe qui compte ce soir avec Frédéric Durand, directeur de l'Inspiration politique.
01:37 Et Jean-Sébastien Ferrejo, directeur d'Atlantico.
01:40 On a beaucoup de choses à évoquer ce soir. Merci de nous rejoindre en direct sur CNews.
01:44 Il voulait se dire oui, mais Robert Ménard a dit non.
01:48 Le maire de Béziers a refusé de marier ce matin un Algérien sous OQTF de 23 ans avec une Française de 29 ans.
01:55 Pourtant, la loi l'y oblige, puisque cette union est protégée par l'article 12 de la Convention européenne de sauvegarde des droits de l'homme et du citoyen.
02:02 Ecoutez Robert Ménard qui a donc refusé, qui est allé jusqu'au bout ce matin.
02:07 Je dis votre mari est aujourd'hui en situation illégale. Il fait l'objet d'une obligation de quitter le territoire depuis près d'un an.
02:16 Il a eu un certain nombre de problèmes avec la justice française. Non, je ne vais pas le marier.
02:22 À un moment donné, c'est un cirque. Enfin, on ne va pas demander au maire de faire le sale boulot, si j'ose dire.
02:28 Ce garçon, normalement, il aurait dû être appréhendé, conduit à la frontière et expulsé en Algérie.
02:34 Et on écoute également ce jeune homme de 23 ans algérien qui vous laisse marier ce matin à Béziers.
02:40 Je trouve ça dégueulasse. On est très amoureux avec ma femme. On habite ensemble. Ça fait plus de sept mois. Je trouve ça dégueulasse.
02:49 Tant que ma femme n'est pas avec moi, je m'en fous de Ménard. Même si je me marierais ailleurs, je peux aller en Algérie me marier.
02:58 Ne vous inquiétez pas, madame. Je reviendrai en France avec mes papiers.
03:01 Véronique Jaquier, commentaire. C'est un coup politique de la part de Robert Ménard ou un acte symbolique, fort, important ?
03:08 Une prise de position qui compte. Il a raison, c'est un acte symbolique.
03:11 Il a raison quant à la loi ? Non, il n'a pas raison.
03:13 Moi, j'aurais fait la même chose à sa place. Voilà, tout simplement.
03:15 C'est peut-être du bon sens, mais il n'a pas raison légalement.
03:18 Il n'a pas raison légalement. Mais enfin, c'est plus que du bon sens. C'est qu'il défend les intérêts de son pays.
03:24 Puisqu'on a quelqu'un qui ne devrait pas être sur le sol français.
03:27 On a en plus quelqu'un qui est connu de la justice, pour recel, pour agression, c'est pas rien.
03:32 Le tout dans l'année qui vient de s'écouler. On ne peut pas le traiter comme une personne normale, digne de rester sur notre sol.
03:40 De toute façon, il n'a même pas à être là. Donc la situation est complètement ubuesque.
03:44 Et si la loi, alors je sais bien que là, on sépare les choses, la loi d'un côté, le mariage de l'autre.
03:49 Mais enfin, après ce qui vient de se passer, après la semaine qui vient de s'écouler, après les émeutes, après les conclusions qu'on n'est pas...
03:56 Une fois marié, il faut comprendre Véronique...
03:58 ...que le gouvernement n'est pas complètement capable d'en tirer. Je pense que là, il faut un choc d'autorité.
04:01 Une fois marié, ce monsieur est encore expulsable. Donc en soi, l'acte de Robert Ménard ne change rien.
04:07 Regardez, il est possible d'exclure un clandestin, même marié, s'il représente une menace.
04:12 Donc si ce monsieur commet d'autres larcins ou il s'avère qu'il pose des problèmes, il est encore expulsable, bien que marié.
04:20 Et puis un EQTF, en revanche, est impossible si vous êtes marié depuis plus de trois ans à une Française, qui n'est évidemment pas encore le cas de ce monsieur qui n'a pas pu se marier.
04:29 Allez-y, vous finissez.
04:31 Personne ne pense qu'il puisse être expulsable. Enfin, on a eu des débats sans fin sur le fait qu'on n'arrivait pas à les expulser.
04:37 L'Algérie, en plus, ne joue pas le jeu de reprendre ses ressortissants. En plus, on ne peut pas dire que les relations soient franchement bonnes entre Paris et Algiers en ce moment.
04:45 Donc on sait très bien comment ça va se terminer, sans compter que je ne mets pas sa bonne foi en doute pour épouser peut-être la femme de sa vie.
04:54 Mais enfin, on sait quand même aussi que le mariage est une porte pour rester dans notre pays.
04:58 Il y a bon nombre de mariages blancs et on peut peut-être le subodorer.
05:01 Après, il y a des entretiens personnels que l'un et l'autre passent et il y a une cinquantaine de questions qui est posée.
05:07 A priori, les réponses de l'une et de l'autre concordaient et rien ne laisse à penser, en tout cas factuellement, que c'est un mariage blanc qui devait être célébré ce matin.
05:18 Mais c'est vrai que c'est Robert Ménard qui est dans l'illégalité et en cela, on se dit qu'on marche un petit peu sur la tête.
05:24 Dans OQTF, je crois que le O vaut pour obligation de quitter le territoire.
05:30 C'est vrai que ça paraît but.
05:32 Avec cette décision, je pense que Robert Ménard veut faire un coup politique et veut surtout mettre l'État face à ses responsabilités sur une non-application de la loi.
05:41 Derrière ce que vous avez dit, c'est-à-dire qu'il y a quand même normalement une enquête qui est menée avec questionnaires, enquête aussi diligentée par le procureur de la République.
05:50 Vous vous imaginez quand même les moyens qu'on déploie pour ça.
05:53 Mais cette enquête, ce sont des questions qui sont assez basiques.
05:56 Il est avec cette femme depuis sept mois, simplement.
06:00 Ils veulent se marier.
06:01 Elle a trois enfants.
06:02 Elle a six ans de plus que lui.
06:04 Elle ne travaille pas.
06:05 Elle vit des aides sociales.
06:06 Sans préjuger de quoi que ce soit.
06:09 Sans préjuger de quoi que ce soit.
06:11 Voilà la situation telle qu'elle est aujourd'hui.
06:14 Derrière, est-ce qu'il y a de la suspicion parfois de mariage blanc ?
06:19 Bien sûr.
06:20 Il y a un an en arrière.
06:21 Quand vous regardez dans beaucoup d'affaires, il y a un an en arrière, par exemple, dans la région de Lyon, il y a eu un mariage qui a été prononcé dans les mêmes conditions.
06:28 Sauf que quelques mois plus tard, la femme a dénoncé cet arrangement, ce mariage frauduleux, parce qu'il ne voulait pas divorcer.
06:36 Parce que bien souvent, il y a un divorce, en fait, il y avait une somme d'argent.
06:39 C'est la même chose en Normandie.
06:40 Il y a eu deux Algériens, deux ressortissants qui ont voulu se marier.
06:44 Et derrière, c'est parce qu'il y avait cette manipulation.
06:46 Alors, on peut douter quand même aussi de cette relation, se marier au bout de sept mois, je suis désolé, mais dans beaucoup de situations, sauf s'il y a un coup de foudre, on n'est pas là pour préjuger.
06:58 Ça, on ne peut pas préjuger.
06:59 Ce sont des remarques qui sont nulles à l'avenir.
07:03 Un moment donné, il faut être réaliste.
07:05 Alors, il peut peut-être se marier dans quelques mois si ça continue.
07:07 Frédéric Durand, vous vous souvenez quand Emmanuel Macron disait qu'il allait effectuer 100% des OQTF ?
07:13 Et aujourd'hui, on est dans une situation où des personnes sous OQTF doivent être mariées légalement parce que c'est la loi.
07:19 Parce que je pense qu'Emmanuel Macron a échoué.
07:23 Parce qu'il y a quoi, 5 ou 8% des OQTF qui sont réalisés.
07:27 Donc, la promesse était déjà intenable.
07:29 Parce qu'il faut quand même laisser passer consulaires pour réussir des OQTF aussi.
07:33 Il ne faut pas l'oublier.
07:34 Et si les pays en question ne veulent pas vous les donner, ça devient assez compliqué.
07:38 Après, comment peut-on procéder à un acte officiel légal ?
07:41 Parce que le mariage, ça reste un acte officiel légal.
07:43 C'est d'ailleurs un maire qu'on le demande dans une situation parfaitement illégale.
07:47 C'est incompréhensible pour le français moyen.
07:50 C'est l'article 12 de la Convention européenne des droits de l'homme.
07:53 On ne peut refuser de marier à quelqu'un.
07:55 Il y a différents critères dont celui de quelle que soit la situation de la personne.
08:01 J'ai bien compris.
08:02 Sauf que pour les citoyens ordinaires que nous sommes,
08:04 c'est absolument incompréhensible que quelqu'un qui est dans une situation illégale puisse accéder à un acte légal.
08:09 Ça veut dire que logiquement, il ne doit pas être sur le territoire.
08:12 Mais que malgré tout, on applique à son égard un acte officiel.
08:15 Donc personne n'y comprend rien.
08:17 Parce que l'inflation législative, les différends de législation aussi.
08:21 Parce que certains chômes nous sont imposés de l'extérieur aujourd'hui.
08:24 C'est le cas.
08:25 Non, nous avons ratifié un certain nombre de traités.
08:27 Donc ils ne nous sont pas vraiment imposés.
08:29 On les a aussi voulus ou certains les ont voulus d'une certaine manière.
08:31 Mais un total contradiction pour un esprit rationnel.
08:35 C'est vrai qu'il y a une médiation.
08:36 Jean-Sébastien, si on n'est pas intransigeant, si ce pays n'est pas intransigeant sur les OQTF,
08:41 le problème c'est que ça devient le meilleur moyen de faire respecter les OQTF.
08:47 Ça met en valeur les étrangers qui sont en règle dans ce pays.
08:50 Ceux qui travaillent, ceux qui respectent la loi.
08:52 Si on n'est pas intransigeant, ça crée une confusion.
08:54 Et ça crée des situations dans lesquelles on se retrouve trop souvent.
08:58 Il faut quand même distinguer les problèmes.
09:01 Ce n'est pas parce qu'il n'est pas marié qu'il va être expulsé demain.
09:04 Non, mais connaître la façon dont gèrent les OQTF au pays.
09:07 Je trouve qu'il y a vraiment deux sujets différents.
09:09 Après, oui, il y a des tas d'actes légaux qui concernent des personnes en situation irrégulière sur le territoire.
09:14 Il y a plusieurs centaines de milliers de problèmes sur le pays.
09:16 Le symbole du mariage, c'est quelque chose, Jean-Sébastien.
09:18 Oui, mais ce que je veux vous dire, arrêtons d'être naïfs.
09:20 Arrêtons d'être naïfs.
09:21 Le mariage, oui, c'est particulièrement symbolique.
09:23 Mais des choses qui sont faites, que l'État fait pour des gens qui sont en situation irrégulière, ça arrive tous les jours.
09:29 Maintenant, je ne suis pas d'accord avec Robert Ménard.
09:31 Je suis d'accord avec le fait qu'il ait cherché à attirer, ou en tout cas, je comprends qu'il ait cherché à attirer l'attention sur cette situation-là.
09:37 Vous, maire, vous auriez célébré ce mariage ?
09:39 Moi, j'essaie d'être cohérent vis-à-vis de moi-même.
09:42 Je reproche à Sandrine Rousseau ou à Marine Tondelier ou à je ne sais qui d'autre de défendre la désobéissance civile.
09:46 D'une certaine manière, c'est de la désobéissance civile.
09:48 Ce qui m'intéresse là, c'est…
09:50 Non mais je voudrais aller au bout.
09:52 Si, c'est une…
09:53 Parce que la loi lui…
09:54 Oui, il a raison, pardon.
09:56 Mais pardon, j'aimerais aller au bout.
09:57 Allez, allez, allez-y, pardon.
09:58 En revanche, là où je le rejoins totalement, c'est lorsqu'il souligne l'absurdité de cette situation-là.
10:03 Mais je constate aussi que dans ce pays, les gens qui disent « Regardez cette situation-là, on la doit justement à la fameuse hiérarchie des normes »,
10:11 eh bien quand il y a des gens qui disent « Si on veut sortir de l'impuissance politique, il faut remettre en cause la hiérarchie des normes, on les qualifie d'extrémistes ».
10:19 Non, ça n'est pas être extrémiste, parce que là je voyais que David Lissnard a proposé,
10:22 enfin avec une députée proche de lui, d'une proposition de loi justement pour traiter cette situation-là.
10:28 Mais il ne peut pas, il ne peut pas, parce qu'au-dessus il y a la Convention européenne des droits de l'homme.
10:32 Donc de toute façon, on voit bien qu'il y a un moment où il faudra soit dire « Bah écoutez, on est d'accord avec toutes ces situations-là »
10:37 et qu'Emmanuel Macron, et je ne sais qui, nous explique qu'il valide ces situations-là parce qu'il est hors de question pour eux de revenir sur la réalité juridique qu'il a créée.
10:45 C'est bien compris.
10:46 Ou alors, on change la réalité juridique qu'il a créée.
10:48 En revanche, on respecte le droit.
10:49 C'est très intéressant ce que dit Jean-Sébastien, et il a surtout raison.
10:53 Il y a cette éminente question de la souveraineté de notre pays sur beaucoup de sujets, dont celui-là.
10:59 On a le sentiment que le droit agit contre la justice, contre le bon sens, et ses maires se retrouvent dans des situations qui sont ingérables.
11:06 On va vraiment conclure sur ce sujet. Alors, des prises de parole beaucoup plus concises.
11:12 Un mot sur la notion de désobéissance civile.
11:15 Moi, je trouve que Robert Ménard a eu raison de mettre un coup de projecteur sur l'absurdité de la situation.
11:21 Et quelque part de dire "je me rebelle", parce que ça va, à mon avis, se reproduire.
11:29 Mais il aurait dû célébrer ce mariage pour montrer l'absurdité jusqu'au bout peut-être aussi.
11:32 Quand vous avez un État qui est faible, on l'a vu, on l'a déjà traité sur ce plateau, le nombre de cas de légitime défense qui sont en train de monter.
11:39 Les gens qui se disent "eh bien puisque l'État ne me protège plus, puisque la police n'est plus en état de le faire,
11:44 puisque la justice n'est pas forcément à mon service, eh bien c'est moi qui vais régler ma situation".
11:51 Il y a quand même un fait dont on a très peu parlé, ce sont les militaires qui ont prêté main forte à Lorient pour écarter les émeutiers.
11:59 Je vois mal le rapport, pardon.
12:02 Parce que ces personnes sont convoquées par le ministère de l'Armée pour rendre des comptes.
12:06 Alors qu'au départ, on peut dire que c'est une attitude plutôt noble pour aider le citoyen.
12:11 Donc voilà, on est de plus en plus face à l'absurdité d'une légalité française qui est suicidaire.
12:19 Et donc des gens qui vont dire "eh bien moi je franchis le Rubicon pour défendre mon pays ou pour défendre mes intérêts".
12:24 On verra si ce couple se marie en France ou ailleurs, parce que si l'amour est là, l'amour triomphera, évidemment.
12:31 Comme il le disait, ils peuvent aller se marier en Algérie.
12:34 Bien sûr, c'est joli, ici et ailleurs, on verra bien.
12:36 Retour sur l'affaire autour de la mort du jeune Naël.
12:39 Le policier qui est mis en examen pour homicide volontaire est toujours incarcéré, vous le savez.
12:44 Son avocat menacé de mort porte plainte aujourd'hui pour des menaces sur sa vie, notamment sur les réseaux sociaux, mais pas seulement.
12:53 Alors que l'identité du policier lui-même a été dévoilée par un magazine que personne ne connaissait jusque là
13:00 et dont tout le monde parle depuis deux jours, Oisebdo.
13:02 On va d'abord écouter le policier, l'avocat, Laurent-Franck Liénard, qui était chez Laurence Ferrari hier.
13:07 Il évoquait déjà les menaces qui planaient sur lui.
13:10 Est-ce que vous-même vous êtes menacé puisque vous êtes maintenant le défenseur de ce policier ?
13:14 Est-ce que vous avez reçu des menaces ?
13:15 Oui, évidemment.
13:16 Alors, pléthore d'injures et quelques menaces.
13:19 J'ai l'habitude d'être menacé, je le suis tout le temps.
13:22 L'ultra-gauche ne m'aime pas tellement, mais voilà, moi aussi je fais face.
13:28 Ça montre le degré de haine, de tension qui touche tous ceux qui sont concernés de près ou de loin par cette affaire.
13:35 Oui, mais je veux dire, malheureusement, ça semblait en fait un peu logique que ce policier allait être menacé.
13:41 Non, mais ce que je veux dire par là, c'est terrible de dire ça.
13:43 Non, mais ces émeutiers le disaient.
13:45 Tout le monde est tellement menacé, quelles que soient les positions.
13:48 Non, mais c'est vrai, les menaces viennent de partout et donc il fallait s'y attendre.
13:53 Et finalement, ce qui est assez terrible, c'est que l'adresse du policier a circulé sur les réseaux sociaux
13:58 et que, vous l'avez dit, un journal a publié son adresse mettant en danger sa ville.
14:04 On va y revenir.
14:05 Alors qu'il y a une enquête qui est en cours.
14:07 Enfin, a publié le nom de la ville.
14:08 Le nom de la ville, oui.
14:09 Il y a son prénom, son nom, son visage et la ville dans laquelle il habite.
14:14 On va y revenir là-dessus, sur ce Oise magazine qui a suscité la colère du ministre de l'Intérieur également.
14:21 Et pour rester sur cet avocat et sur ces policiers par extension qui sont largement menacés,
14:26 vous avez peut-être vu passer ce tweet de Linda Kebab, syndicaliste policière aujourd'hui.
14:31 "Effroyable courrier qu'on va découvrir ensemble qu'une policière de Seine-Maritime a reçu chez elle.
14:36 Elle et son foyer ont dû fuir le logement.
14:39 Les institutions doivent protéger ces policiers en danger pour qui nous sommes chaque jour alertés.
14:44 Voilà le résultat de ce police bashing permanent.
14:47 Lisez avec moi la lettre reçue par cette policière.
14:50 Salut fliquette, tu vas avoir de la visite.
14:53 Les voitures brûlent, les fenêtres explosent.
14:55 J'espère que l'assassin d'un enfant va prendre 20 ans, ce sale bâtard de flic.
14:59 Pléonas, entre parenthèses.
15:00 Ton adresse va être diffulguée, signée.
15:02 Acab", chacun sait ce que signifie "Acab" qui signifie que tous les policiers sont...
15:09 Bon, je ne vais pas finir, mais vous imaginez la suite.
15:12 La haine de la police relayée par certains qui infusent.
15:16 On met des cibles dans le dos, Jean-Sébastien, un mot là-dessus.
15:19 Oui, mais on en a parlé déjà plus tôt dans la semaine.
15:22 Il n'y a pas de retour à l'ordre véritable en France.
15:25 Cette policière et sa famille ont quitté leur domicile. Nous en sommes là.
15:28 Ils ne sont malheureusement pas les seuls à vivre dans la peur.
15:30 Il y a des policiers qui ont été suivis, il y a des policiers à qui on fait savoir qu'on connaît leur adresse.
15:36 Et dans le contexte actuel, je ne vois pas comment ils peuvent vivre sereinement.
15:39 Parce qu'il n'y a pas que le fait d'être agressé littéralement qui est un traumatisme.
15:43 Il y a aussi le fait de vivre dans la peur en permanence.
15:45 C'est comme si vous subissiez un cambriolage, une intrusion à domicile de nuit.
15:48 Ça ne vous arrive pas tous les jours. Pour autant, c'est tous les jours que vous en gardez le traumatisme.
15:53 Donc non, l'ordre n'est pas revenu en France.
15:55 Et ça, il faut que le président de la République ouvre les yeux là-dessus.
15:58 Et qu'est-ce que vous voulez que je vous dise ? C'est une sud-américanisation du pays.
16:01 Qu'est-ce qu'il va falloir faire ? Créer des casernes surarmées où on mettra tous les policiers ?
16:06 Vous raisonnez peut-être certains militants, certains politiques.
16:09 Je reprends ce que dit Linda Kebab. Voilà le résultat de ce police bashing permanent.
16:14 On est dans un débat qui hystérise les uns et les autres.
16:18 Je ne comprends pas dans ce contexte-là comment des responsables politiques de la France insoumise
16:23 ou d'autres peuvent continuer à tenir les propos qu'ils tiennent sur la police.
16:26 On peut poser des questions sur la gestion de la police, le contrôle de la police,
16:29 les sanctions qui passent sur les policiers. Tout ce qu'on veut, ça fait partie du champ démocratique.
16:33 En revanche, remettre en cause la police en tant qu'institution et suggérer que tous les policiers
16:37 finalement méritent bien d'être attaqués, ça c'est scandaleux.
16:40 Je salue le général de gendarmerie Bertrand Cavalier qui m'écrit à l'instant pour me dire que
16:44 c'est idem pour les familles de gendarmes qui doivent déménager sous la pression.
16:47 C'est un phénomène croissant me dit-il.
16:49 Oui, bien entendu. Ils ont de plus en plus peur pour leur intégrité physique.
16:54 L'an dernier, il y a eu 10 800 démissions de policiers et 15 000 démissions de gendarmes.
17:01 Et vous avez le président de la République et la Première ministre qui les ont lâchées en race campagne la semaine dernière.
17:09 Mais c'est absolument scandaleux.
17:12 Oui, et en plus ce qui est assez terrible, c'est que ça fait une vingtaine, une trentaine d'années que ça existe déjà.
17:20 Moi, je connaissais beaucoup de policiers qui ont déménagé, qui ne voulaient surtout plus,
17:24 parce qu'ils habitaient dans les quartiers.
17:27 C'est là où d'ailleurs il y a eu de l'ambiguïté quand on parlait de la police de proximité.
17:31 Parce que certains disaient, oui, c'est bien, police de proximité, on nous connaît, mais on devient des cibles.
17:38 Et notre famille est connue, etc. parce qu'on est plus proche.
17:42 Ça posait énormément de problèmes.
17:44 Ce n'est pas aussi simpliste que ça, en fait, de se dire on va mettre de la police de proximité dans les quartiers et tout ira bien.
17:49 Non, la preuve, c'est que...
17:51 Mais cette pression, elle est bien, sur beaucoup d'agents de l'administration pénitentiaire.
17:54 Mais il y a cette odeur de vente d'Etat permanente, d'un côté comme de l'autre, qui est nauséamonde et particulièrement malsaine.
18:03 Comment ça, comme de l'autre ?
18:04 Il y a ceux qui veulent se faire du policier, ceux qui ne supportent pas que d'autres soutiennent cette famille de ce policier mis en cause notamment.
18:12 Mais...
18:13 Pardon, mais ce n'est quand même pas du même ordre. Il y en a dont la vie est menacée. Ce n'est pas exactement la même chose.
18:18 Vous avez raison.
18:19 Non, mais ça explique en fait la crispation de plus en plus forte entre policiers, malheureusement, et puis les jeunes, et la rupture et le divorce qu'on s'est mis ces dernières années.
18:27 Bien sûr. Je vais juste montrer le tweet, rappeler ce qu'a fait Oisebdo, cet hebdomadaire dont tout le monde a découvert l'existence hier,
18:35 qui a publié le visage, le nom du policier mis en cause dans l'affaire de Nahel.
18:39 Gérald Darmanin a réagi. La publication Oisebdo publie des informations personnelles mettant en danger la vie de la famille du policier en détention.
18:46 Malgré nos demandes de retraite, ce contenu irresponsable, elle persiste. Je saisis, le procureur de l'arrêt public.
18:51 Vous qui êtes journaliste également, Frédéric, ça ne sert aucunement à l'information d'avoir le nom et le visage de ce monsieur.
18:59 J'espère que si on lui donne le mot de commission paritaire, on va lui enlever de ce magazine.
19:02 Quel est le but de ce magazine ?
19:03 Je ne sais pas.
19:04 Et que les annonceurs, s'il y en a dans ce magazine, ne le font plus.
19:06 Voilà, n'y a-t-il plus. Enfin, on ne sait pas ce que c'est ce magazine.
19:08 Il y a une enquête qui a été ouverte. Une enquête a été ouverte sur ce cas.
19:10 Je voulais juste dire qu'effectivement, il y a du police bashing et il y a des propos d'une certaine gauche parfaitement irresponsable, pas de toute la gauche, je le rappelle aussi,
19:18 parce que certains ont pris la responsabilité, mais il y a aussi et surtout...
19:22 Il faut les trouver.
19:23 Par exemple, Fabien Roussel, qui s'est désolidarisé...
19:25 Vous avez raison de le mentionner, mais à part Fabien Roussel, il n'y a pas beaucoup de noms à sortir.
19:29 C'est le cas. Donc, il y a une certaine gauche qui ne marche pas là-dedans.
19:32 Mais surtout, il y a une très grande majorité de Français qui apprécient la police.
19:37 Lorsque vous regardez les sondages sur la réalité du rapport des citoyens français à leur police, c'est 70, 73, 75 % de soutien.
19:45 Alors après, il y a une marge de 8, 10 % qui est effectivement chauffée à blanc, comme vous le dites, par certains politiques qui, ces derniers temps, ont dit des choses absolument grotesques et dangereuses.
19:56 Mais ce n'est pas la France. La France soutient très majoritairement la police.
20:00 Mais elle soutient la police, non ?
20:01 77 % à un dernier sondage.
20:03 On voit quand même dans les enquêtes d'opinion que les gens se posent des questions.
20:06 Moi, je pense que c'est un sujet démocratique. La police doit être contrôlée.
20:10 Regardez ce jeune homme qui a été tué.
20:12 Évidemment, mais évidemment. Ça n'a rien à voir avec ce que l'on dit.
20:15 Je ne dis pas qu'elle ne l'est pas. Je vous dis que certaines questions se posent. C'est une réalité.
20:19 Le jeune homme qui est décédé à Angoulême plus tôt dans le mois, les circonstances ont l'air quand même d'être un peu troublantes.
20:27 Il y a des enquêtes de l'EGPN qui ont été ouvertes.
20:29 N'ignorons pas le fait qu'il y a des gens qui ont effectivement peur de la police.
20:33 Alors après, statistiquement, c'est absurde parce que vous avez bien plus de dangers d'être agressé.
20:37 On rappelle que les policiers sont les agents de la fonction publique les plus contrôlés.
20:39 Oui, bien sûr. Je suis le premier à les défendre en tant qu'institution.
20:43 Je vous dis juste aussi que précisément, quand on respecte l'institution républicaine qu'est la police,
20:48 il faut avoir le courage de se confronter à certaines vérités qui peuvent être désagréables
20:52 sans se laisser intimider par le bruit et la fureur qu'essaie d'y mettre la France Insoumise qui condamne tout en masse.
20:58 Dernier mot.
20:59 Non mais Jean-Sébastien a raison. La profession de policier est quand même l'une des plus scrutées, les plus contrôlées, les plus observées qui soit.
21:05 Je sais bien. Je vous dis juste que malgré tout, certains cas concrets peuvent exister.
21:10 Non, juste deux choses.
21:11 Nous ne nous cachons pas derrière notre petit doigt.
21:13 Les enseignements de la séquence des émeutes nous apprennent tout de même que l'État n'est plus en mesure de ramener et de gérer et de contrôler l'ordre public.
21:22 Et on va voir ce que pensent les Français des personnalités politiques.
21:24 Les policiers ont été complètement débordés.
21:25 Ils ont désavoué.
21:26 Il y a 150 000 policiers, il y a 100 000 gendarmes en France. On évalue les émeutiers entre 100 et 200 000.
21:33 Ils n'arrivaient pas à tenir les commissariats.
21:36 Ils n'arrivaient pas à aller en centre-ville parce qu'ils étaient pour certains barricadés dans leurs commissariats.
21:41 Par exemple, une ville comme Montluçon, il y a 5 policiers la nuit pour 80 000 personnes.
21:45 Voilà, donc je pense que là, on a le topo.
21:48 Le gouvernement s'est engagé à créer 8 500 postes de policiers et de gendarmes d'ici 2027.
21:54 On le sait déjà. On le sait avec la semaine qui vient de s'écouler.
21:57 Ce ne sera pas assez.
21:58 Dernière chose, la cagnotte en soutien aux policiers, qui est actuellement en zone, c'est 1 million.
22:05 Oui, c'est en soutien à sa famille.
22:06 Donc on voit qu'elle pourra les menacer.
22:09 Non, mais c'est 85 000 participants et c'est une sorte de référendum silencieux.
22:15 C'est la majorité silencieuse qui dit "nous, on a quand même choisi notre camp".
22:18 Oui, après, on peut la questionner et s'interroger sur le bien-fondé de cette cagnotte, même dans le climat environ.
22:27 Vous avez lu les témoignages des gens qui ont...
22:30 Oui, mais ce n'est pas le sujet, vraiment, je voudrais qu'on en avance.
22:32 Non, mais si, parce que c'est extrêmement important.
22:34 Il y a des tas de gens, y compris qui disent qu'ils ont pu voter pour la France insoumise
22:37 et qui ont donné de l'argent pour cette cagnotte parce qu'ils ne veulent pas récompenser,
22:41 contrairement à ce qu'en m'ont dit Matin, Panot ou d'autres, le fait d'avoir que ce policier ait tué un arabe.
22:45 C'est totalement absurde.
22:46 Personne ne donne de l'argent parce que quelqu'un aurait tué un arabe et certainement pas pour faire tuer d'autres arabes.
22:53 En revanche, il y a des Français de tous horizons politiques, de toutes opinions,
22:57 qui ont donné de l'argent parce qu'ils trouvent moralement insoutenable
23:00 que la famille du policier en question, non seulement soit menacée...
23:03 Sébastien, s'il vous plaît, vraiment, j'ai un problème de temps.
23:05 D'ailleurs, c'est vrai, nous avons fait une enquête, Sud Radio, aujourd'hui,
23:08 sur le sentiment des Français à l'égard de la police.
23:10 Pas le soutien, le sentiment.
23:12 60% ont un sentiment positif et à la France insoumise...
23:15 Évidemment, plus vous allez chez les conservateurs, plus il y a un sentiment positif,
23:19 mais à la France insoumise, il y a quand même plus de 25% qui ont un sentiment positif de la police.
23:25 On va marquer notre pause de la soirée dans cette heure des pro 2.
23:28 Je vais vous raconter une histoire étonnante.
23:30 Dans un instant, le maire de Saint-Gracien, c'est dans le Val d'Oise,
23:34 a vu une salle de culture...
23:38 Comment s'appelle cette salle ?
23:40 Enfin, il y a une centre culturelle, voilà, qui a été incendiée pendant les émeutes.
23:44 Il a pris une grande décision.
23:45 Soit ceux qui ont brûlé le centre se dénoncent, soit ils ne reconstruisent pas.
23:50 Un appel un peu à la délation du côté de ces administrés qui ne passent pas très bien.
23:55 A tout de suite, on vous raconte cette histoire.
23:56 L'essentiel de l'actualité, Isabelle Piboulot, on se retrouve tout de suite.
24:03 À Paris, le bilan des victimes du drame de la rue Saint-Jacques s'alourdit.
24:10 Une femme qui avait été grièvement blessée dans l'effondrement de l'immeuble le 21 juin
24:15 a succombé à ses blessures la nuit dernière.
24:17 Il s'agit du deuxième décès constaté après la découverte le 27 juin
24:22 du corps d'une autre femme dans les décombres.
24:24 Deux personnes se trouvent encore en urgence absolue.
24:27 L'enquête autour de l'assassinat de Samuel Paty se poursuit.
24:31 Les investigations sur d'éventuels manquements de l'administration
24:34 dans la protection du professeur assassiné le 16 octobre 2020
24:38 ont été confiées à un juge d'instruction parisien.
24:41 Maître Virginie Leroy, avocate d'une partie de la famille Paty,
24:45 avait déposé une plainte en avril 2022,
24:48 visant plusieurs agents du ministère de l'Intérieur
24:51 et du ministère de l'Éducation nationale.
24:53 Tariq Ramadan renvoyé en procès à Paris pour soupçon de viol
24:57 commis sur quatre femmes.
24:59 Deux juges d'instruction l'ont ordonné.
25:01 Le prédicateur suisse récemment acquitté de viol dans un dossier à Genève
25:05 sera jugé par la Cour criminelle départementale de Paris.
25:09 Deux des avocats de Tariq Ramadan ont annoncé qu'ils feraient appel
25:12 sans délai de cette ordonnance, soulignant que leurs clients
25:15 contestent formellement ces accusations.
25:18 Nous sommes toujours en compagnie de Véronique Jaquet,
25:22 Jean-Sébastien Ferjoux, Frédéric Durand, Patrick Roger.
25:25 Lors des émeutes qui ont suivi la mort de Naël à Nanterre,
25:28 un centre culturel a été incendié dans le Val d'Oise à Saint-Gracien.
25:31 Des images impressionnantes de ce centre culturel.
25:34 Donc carbonisé pour le maire.
25:37 Eh bien écoutez, pas question de réparer le mal causé
25:41 sans avoir au préalable identifié les coupables.
25:44 Des habitants de la commune et du quartier du centre culturel
25:48 ont reçu un courrier du maire les invitant à dénoncer
25:51 les émeutiers qui auraient mis feu à ce centre.
25:54 Il est également extrait de ce courrier.
25:56 Il est également de la responsabilité de chacun d'entre vous
25:58 de nous communiquer les informations qu'il possède
26:01 tant que nous ne posséderons pas les noms des auteurs des faits,
26:04 aucun travaux de reconstruction ne sera engagé.
26:06 Le seuil de tolérance est largement dépassé
26:09 et maintenant la neutralité est considérée comme la complicité.
26:14 C'est étonnant.
26:15 Vous allez réagir, mais d'abord écoutez quelques habitants
26:17 de cette commune du Val d'Oise.
26:19 Il va dénoncer des individus,
26:23 mais après ça les représailles, ça va être terrible.
26:26 C'est ça qu'il faut regarder, c'est la suite.
26:28 C'est compliqué de savoir qui a pu le faire
26:31 parce que moi je les ai vus, j'étais à moins d'un mètre de eux
26:35 et ils étaient tellement masqués que même moi je ne peux pas les reconnaître.
26:39 Moi je suis maman, je ne sais pas si je pourrais aller dénoncer,
26:44 parce qu'on parle de dénonciation des jeunes qui ont fait.
26:49 Moi je suis maman, je ne sais pas si je pourrais le faire ou pas.
26:52 Je ne sais pas, je ne voudrais pas me mettre à sa place
26:55 ou je ne veux pas me mettre à la place des parents dans cette situation.
26:59 Mais c'est sûr que ça va faire mal à tout le monde.
27:02 C'est assez déconcertant quand même.
27:05 Ça sent l'appel à la délation de la part de ce maire.
27:08 Qu'en pensez-vous ?
27:10 C'est une forme de provocation qui est assez terrible
27:13 de le faire aussi directement que ça,
27:15 parce que ça va créer des tensions dans le quartier, inévitablement.
27:20 On peut comprendre qu'il y ait une enquête de proximité
27:23 qui soit menée par ses services municipaux, par l'ensemble.
27:26 Mais de ne pas envoyer un courrier aux habitants,
27:28 dénoncer les coupables, sinon je ne reconstruirai rien.
27:31 Au mieux, c'est une méthode de cours d'école.
27:33 Au pire, c'est un appel à la délation qui est un peu malsain.
27:36 Quand on regarde le fond d'histoire,
27:38 c'est vrai que la ville n'a plus les moyens de reconstruire.
27:41 C'est vrai aussi.
27:42 C'est ce que dit le maire.
27:44 A priori, les finances n'ont pas l'air d'être forcément très bonnes.
27:47 Mais quand même, cet appel à la délation,
27:49 évidemment, ça fait ressortir de mauvais moments dans notre histoire.
27:53 Et c'est assez terrible.
27:54 Il y a des habitants qui ont répondu dans d'autres médias.
27:56 J'ai pu lire "on n'est pas en 40".
27:58 Pardonnez-moi, mais je trouve que le mot "délation" est un petit peu fort.
28:02 Ah bon ?
28:03 Quand on appelle à dénoncer des gens qui auraient commis des...
28:05 Si vous n'aimez pas votre voisin, vous allez dire "lui, il y était".
28:08 Je peux parler, je peux parler.
28:09 Mais peut-être qu'il n'y aura aucun nom qui sera donné.
28:12 Seulement, il y a un choc psychologique.
28:14 On a entendu les habitants, ils se disent
28:17 "ah oui, quand même, peut-être qu'on est un peu tous responsables".
28:20 On ne peut pas continuer à vivre de la sorte
28:23 comme si rien ne s'était passé.
28:25 On nous met face à nos responsabilités, collectivement.
28:29 C'est-à-dire que les jeunes, soit le voisin, soit le cousin, soit mon neveu,
28:34 et peut-être incriminés,
28:35 peut-être vont-ils se montrer tous beaucoup plus vigilants.
28:38 Donc il y a quand même une prise de conscience, d'après moi.
28:40 Et sur ça, on est tous d'accord.
28:42 Mais d'envoyer une lettre à ses administrés pour dénoncer les coupables...
28:45 Il y a une prise de conscience, il y a une prise de responsabilité.
28:47 Ils ne sont pas là pour ça, les gens ?
28:48 Et pour les émeutiers eux-mêmes, qui entendent le message,
28:51 mais bien entendu, qui ne vont sans doute pas être dénoncés
28:53 parce que vous avez entendu l'habitant, ils ont tous peur des représailles.
28:56 Non mais surtout, c'est pire.
28:57 Oui, non, mais peut-être qu'ils n'iront plus brûler le centre culturel.
29:00 Parce qu'ils se diront "oh, mon petit cousin ne peut pas aller étudier, mon frère n'a pas le choix".
29:03 Mais ironique, ils étaient tous cagoulés, vêtus de noir,
29:05 vous avez entendu l'une des habitantes.
29:07 Ils sont impossibles à reconnaître, de toute façon.
29:09 Il y a un effet choc psychologique qui peut fonctionner.
29:12 En tout cas, c'est mieux que de ne rien faire.
29:13 Qu'est-ce que vous appelleriez fonctionner ?
29:14 Frédéric Durand.
29:15 Moi, je ne comprends pas ce que ça veut dire, fonctionner, en pareil cas.
29:17 Vous dites "il y a un choc psychologique qui pourrait fonctionner".
29:19 Il n'y a absolument rien qui va fonctionner.
29:21 En réalité, ce que fait le maire...
29:23 Alors après, on peut comprendre qu'on soit très en colère
29:25 quand on a brûlé un bien public et qu'on n'a pas forcément une commune avec beaucoup d'argent.
29:28 Ça, ça se comprend très bien.
29:30 En fait, ce que fait le maire, là, sans le vouloir forcément,
29:32 c'est mettre en danger ses propres habitants.
29:34 Alors qu'est-ce qu'il fait ? Il ne fait rien.
29:36 On remet de l'argent public, on reconstruit, on attend que ça rebrûle.
29:38 Vous dites "ça peut fonctionner", mais ce que je ne comprends pas, Véronique,
29:41 c'est que je ne vois pas comment et en quoi ça peut fonctionner.
29:44 Donc, que symboliquement, on soit très en colère et qu'on veuille montrer...
29:48 Mais ça peut fonctionner dans la mesure où vous touchez enfin un peu la conscience des gens.
29:53 Mais non, il n'y a rien...
29:54 Les gens, ils n'ont pas fait...
29:55 Enfin, c'est bien, c'est mal, ça ne se fait pas.
29:57 Le maire en question a écrit uniquement aux habitants du quartier où ça s'est passé.
30:01 Il n'a pas écrit à toute la population, il a écrit ça.
30:04 Ces gens-là, ils sont parfaitement conscients de ce qui se passe.
30:07 Vous croyez que les gens vont les dénoncer, ils vont les donner le nom des jeunes qui sont peut-être les voisins ?
30:12 C'est pour ça que je dis à Véronique que ça ne peut pas fonctionner,
30:14 parce que les gens ne donneront pas le nom justement,
30:17 parce qu'ils n'ont pas envie sans doute de se mettre en danger.
30:19 Mais en plus, ils sont pleinement conscients, ces gens-là, déjà, de ce qui se passe.
30:22 Mais en gros, c'est la double peine.
30:24 Donc, c'est la double peine pour ces habitants qui sont déjà pénalisés par cet acte criminel
30:28 et qui évidemment soit ne refuseront de donner les noms, quand bien même ils en ont,
30:33 mais surtout, la vérité, c'est que pour avoir lu les détails de ce qui s'est passé,
30:36 vous aviez 50 jeunes cagoulés, encapuchés, tous vêtus de noir.
30:40 Pardon, mais vous êtes très forts si vous arrivez à les identifier.
30:43 Il me semble qu'il faut que l'État tienne la situation par les deux bouts.
30:46 Je comprends l'idée sous-jacente qu'expose Véronique.
30:49 Je ne suis pas sûr d'être d'accord, enfin, même plutôt sûr de ne pas être d'accord
30:52 avec la manière dont le maire, lui, l'a formulée.
30:54 Mais je comprends l'idée de la réprobation,
30:56 parce qu'il y ait de la réprobation, qu'elle soit exprimée,
30:59 c'est une chose qui est absolument nécessaire.
31:01 On voit bien qu'il y a une zone grise.
31:03 Il y a les gens qui se sont livrés aux émeutes,
31:05 et puis autour, il y a sûrement des gens qui étaient très choqués,
31:08 et on l'a vu sur les vidéos, on les a entendus, etc.
31:10 Et puis, il y en a d'autres qui sont dans l'entre-deux et qui ne disent rien.
31:13 Mais ça, c'est une réalité qui existe.
31:15 A Viry-Châtillon, je vous fais être sûr que dans la population,
31:17 il y a beaucoup de gens qui savaient qui était ce qui avait fait flamber les policiers dans leur voiture.
31:23 Donc la réprobation, c'est absolument important,
31:26 parce que justement, c'est le niveau intermédiaire entre un État qui contrôlerait tout,
31:30 ce qui est par définition impossible, où ça supposerait des moyens de surveillance absolument dingues,
31:34 on y perdrait énormément en termes de liberté publique.
31:36 Mais il faut que chacun se comporte en citoyen.
31:38 En revanche, pour que chacun se comporte en citoyen,
31:42 c'est là où je vous disais qu'il faut que l'État tienne la réalité par les deux bouts,
31:46 c'est encore faut-il permettre aux citoyens qui exprimeraient une réprobation,
31:50 ou peut-être même qui répondraient à l'appel du maire en question,
31:53 de ne pas se faire défoncer la gueule, parce que pardon, c'est quand même ça qui les menace en permanence.
31:57 Parce que moi, je veux bien, je vous l'ai déjà dit,
31:59 je comprends parfaitement qu'on en appelle à la responsabilité des parents,
32:02 mais que l'État donne aussi le cadre qui permette aux parents d'élever leurs enfants correctement.
32:06 Est-ce que c'est le cas quand vous vivez dans un immeuble squaté par des diners ?
32:09 Alors on va y venir.
32:10 Oui, mais la réprobation, c'est pareil.
32:12 Est-ce que vous pouvez librement exprimer votre réprobation ?
32:14 Regardez ce qui est arrivé, vous vous souvenez même,
32:16 presque sur un cas beaucoup plus sans aller dans des banlieues judicales, irèles,
32:20 vous savez qui a publié ce livre sur son agression dans le métro.
32:23 Lui, il a exprimé sa réprobation.
32:25 Un journaliste agressé.
32:26 Il a failli être tué.
32:27 Il a failli être tué.
32:28 La RATP ne l'a même pas contacté.
32:30 Donc moi, je veux bien encore une fois que l'État demande aux citoyens
32:33 d'être à la hauteur de leur charge de citoyen.
32:35 Là, ce n'est pas l'État, c'est un élu.
32:37 Oui, mais plus largement.
32:39 D'accord Patrick, les pouvoirs publics au sens large,
32:42 mais pour le coup, le maire, il dépend quand même un peu de l'État.
32:45 La méthode ne vous dérange pas ?
32:47 Si, c'est ce que je vous disais.
32:49 Je comprends l'idée de dire, oser montrer votre réprobation,
32:53 mais pas dénoncer votre...
32:56 Parce que de toute façon, je suis d'accord avec ce que disait Frédéric,
32:58 la perspective, c'est des gens qui le fassent.
33:00 C'est un choc d'autorité.
33:01 Le maire, quelque part symboliquement, il pose un acte pour avoir un choc d'autorité.
33:04 C'est ce qui manque depuis le début de la séquence.
33:07 Pour moi, le choc d'autorité, c'est qu'il y a une enquête diligentée,
33:10 il y a des professionnels qui mènent cette enquête,
33:12 que le maire dise "Tain que j'aurai pas les résultats de la réquête".
33:15 Il faut qu'il fasse confiance à la police peut-être, déjà,
33:17 avant d'en apprendre aux conseils de poil.
33:19 On marche quand même vraiment sur la tête.
33:23 Comment voulez-vous demander ça à des gens, à des habitants, à des citoyens,
33:27 quand dans le même temps, on n'est même pas foutus de protéger des policiers chez eux ?
33:30 Protéger leur famille ?
33:31 QFD.
33:32 Non mais vous avez raison.
33:34 Je voudrais qu'on avance.
33:35 De nombreux politiques ont pris la parole au sujet des émeutes
33:38 qui ont éclaté en France la semaine dernière, depuis la mort de Nahel,
33:42 il y a un peu plus d'une semaine.
33:44 Selon ce sondage OpinionWay pour CNews, qu'on va découvrir ensemble,
33:48 une grande majorité des Français estiment qu'aucune personnalité politique
33:52 n'est à la hauteur de la situation.
33:54 Le détail, les explications, avec Augustin Donat-Dieu.
33:57 Au lendemain des émeutes, les voyants sont au rouge dans l'opinion.
34:02 Les Français ne font plus confiance aux personnalités politiques
34:06 pour gérer la situation actuelle.
34:08 Je ne suis pas sûre qu'il y ait une personne qui sache face à des choses exceptionnelles
34:11 comme ça, ce qu'il faut faire.
34:13 Marine Le Pen, c'est une femme populaire,
34:16 et plusieurs fois j'ai entendu qu'elle parlait de choses vraiment très importantes.
34:24 En tête du sondage OpinionWay, 32% des Français jugent
34:28 qu'aucune des personnalités n'est capable de gérer la situation.
34:31 En seconde position, Marine Le Pen est approuvée par 27% des interrogés,
34:36 suivi de Jordan Bardella avec 22%.
34:39 Les Français qui jugent sévèrement le président de la République,
34:42 Emmanuel Macron se trouve en quatrième position.
34:45 Seulement 20% d'entre eux l'estiment capable de trouver des solutions
34:49 pour régler cette nouvelle crise.
34:51 Eric Dupond-Moretti n'atteint lui que les 8%,
34:54 et seulement 2% pour Sandrine Rousseau.
34:57 Un embrasement des quartiers populaires qui a laissé des traces dans la société,
35:00 qui a perdu une totale confiance envers les personnalités politiques.
35:05 On va revoir encore cette infographie qui nous montre d'abord une chose
35:10 sur la principale colonne de gauche, Véronique,
35:14 c'est que le premier parti de France, c'est le parti de "aucun n'est à la hauteur".
35:18 Oui, mais c'est pas nouveau non plus, c'est le parti des sécessionnistes du vote,
35:23 c'est le parti des abstentionnistes, c'est le parti des aquabonistes
35:26 qui disent depuis quelques temps, depuis quelques mois, depuis quelques années,
35:30 "Aquabon fait confiance aux politiques".
35:32 C'est le parti aussi de ceux qui voient que les politiques passent
35:34 et que l'état du pays reste le même, voire en pire.
35:36 Pardonnez-moi, mais je les comprends, parce que quand on voit la façon
35:39 dont la séquence a été gérée, et je pense qu'elle n'est pas forcément terminée,
35:43 parce que je vous rappelle que le 14 juillet nous attend,
35:45 et qu'on a une première ministre qui dit "nous allons prendre le temps du diagnostic".
35:50 Le gouvernement est très inquiet sur le 14 juillet.
35:52 Alors que ça fait des années qu'il y a des lanceurs d'alerte pour duire la France,
35:54 c'est au bord du gouffre, que nous avons un président de la République aussi
35:57 qui s'étonne de ce qui arrive et que nous n'ayons d'après lui rien vu venir.
36:02 Je comprends que les gens soient en pleine désarroi, moi je l'entends autour de moi.
36:06 Les gens sont quand même désespérés et scandalisés pour certains.
36:10 Donc oui, alors après, ce qui peut être assez signifiant,
36:16 c'est quand même que Jean-Luc Mélenchon, heureusement, ne capitalise pas.
36:18 Alors on va décliner justement les différents scores des uns et des autres.
36:22 D'abord sur ce constat global, Frédéric, ça dit tout du niveau de discrédit général de nos politiques ?
36:29 Oui, on n'apprend pas beaucoup de choses.
36:31 En plus c'est souvent un sondage fait sous le coup de l'émotion, donc ça représente…
36:35 C'est une photographie.
36:36 Oui, mais une photographie sous l'émotion.
36:39 C'est toujours une photographie, un sondage.
36:41 Mais selon le moment auquel vous le faites, vous n'aurez pas forcément…
36:44 Effectivement, ça peut être une photographie déformée, c'est ça que j'allais vous dire, par l'émotion.
36:48 Ce panneau, effectivement, on n'apprend rien non plus du fait que les gens n'ont plus confiance en personne,
36:52 mais ça devrait nous inquiéter un petit peu plus.
36:54 Et puis qu'est-ce qu'on voit dans les six, sept premiers ?
36:56 On voit ce qu'on appelle la droite nationale radicale.
36:59 On peut voir peut-être la suite, parce que ça ne s'arrête pas Jean-Luc Mélenchon.
37:02 On va voir la deuxième partie.
37:03 Dans les six premiers, on voit ceux qui sont au pouvoir et qui se partagent avec ceux de la droite radicale nationale.
37:09 C'est-à-dire, on fait le total Zemmour, Le Pen, Bardella, on est à, je ne sais pas, à 55-60%.
37:15 C'est à peu près ça, un peu moins de 60%.
37:17 Pour les autres.
37:18 Donc, on voit bien que le clivage, il est là, parce que les gens, forcément, ils disent,
37:22 ceux à qui on peut faire confiance a priori sont ceux qui sont au pouvoir.
37:24 En tout cas, ils ont encore un petit crédit vis-à-vis des autres.
37:27 Et sinon, c'est Marine Le Pen, etc.
37:29 Le RN, à lui tout seul, fait 49%.
37:31 Donc, vous le voyez, si on ajoute Marine Le Pen et Jordan Bardella.
37:34 C'est quasiment la majorité.
37:36 Donc, dans un moment où il y a un vrai manque, un sentiment de manque d'autorité dans le pays,
37:42 un sentiment où on ne peut pas tenir les choses.
37:44 Vous savez ce que disait Franckin ? Il disait, celui qui est prêt à sacrifier un peu de liberté
37:48 pour un peu de sécurité ne mérite ni la liberté, ni la sécurité.
37:51 Je ne sais pas si c'est vrai, mais en tout cas, aujourd'hui, ce qui est certain, le message est là.
37:56 C'est que les Français ont besoin de sécurité dans leur immense majorité.
37:59 Ça, c'est sûr.
38:00 Ce qu'on retient, Patrick, c'est Marine Le Pen qui sort tout de même gagnante de ce sondage.
38:04 Celle qu'on a peut-être le moins entendue dans les grands responsables politiques pendant les émeutes.
38:09 Ce que je retiens aussi, c'est qu'aucun LR n'est dans la première partie de ce sondage.
38:13 Le premier, c'est Éric Ciotti avec 6%.
38:16 C'est un sacré désaveu quand on sait la ligne sécuritaire extrêmement marquée,
38:20 notamment pour Ciotti et une gauche, à l'image d'Angélique Mélenchon,
38:25 qui semble un peu en plein naufrage.
38:27 Votre analyse ?
38:28 C'est vrai.
38:29 Deux choses par rapport au Rassemblement national.
38:31 Vous l'avez souligné, Marine Le Pen, mais il y a Jordan Bardella,
38:34 qui est l'homme qui monte incontestablement au Rassemblement national
38:37 et qui effraie moins des électeurs de gauche potentiellement que Marine Le Pen,
38:42 parce qu'il n'a pas le nom de Marine Le Pen.
38:44 Quand vous discutez avec des gens autour de vous, et même des élus politiques,
38:49 le nom de Jordan Bardella revient souvent.
38:51 Ce n'est pas étonnant de le voir aussi haut.
38:54 Ça, c'est la première chose.
38:55 Deuxième chose, c'est que, comme pour l'économie,
38:58 vous pourriez ressortir quasiment le même type d'enquête sur l'économie,
39:02 comment résoudre nos problèmes, les difficultés économiques, etc.
39:06 Ce ne serait pas le même classement, mais en revanche, il y a la même défiance.
39:09 Là, on a le sentiment qu'il y a une impuissance.
39:12 Aujourd'hui, il y a une impuissance des politiques à agir sur les choses,
39:16 sur les événements.
39:17 À les comprendre.
39:20 Oui, bien sûr.
39:21 À les comprendre, peut-être, mais surtout à agir,
39:24 d'être capable de trouver des solutions.
39:26 Parce qu'aujourd'hui, et les gens l'ont bien compris,
39:29 il n'y a pas de solution, il n'y a pas de recette magique
39:32 pour essayer de rétablir le calme d'une façon durable dans le pays
39:37 et qu'il y a un sacré défi, comme le disait Gérard Collomb.
39:40 Vous vous souvenez, on est passé du côte à côte au face à face.
39:44 Il y a un véritable séparatisme et le vivre ensemble a complètement explosé.
39:48 Et ça se retrouve à travers cette enquête.
39:50 La France Insoumise qui a choisi d'assumer sa stratégie,
39:53 qui paye le prix fort, Jean-Luc Mélenchon ?
39:56 Véronique voulait parler, je crois.
39:58 Jean-Sébastien, je parle.
39:59 Alors, vas-y Jean-Sébastien.
40:00 Je me demande s'il n'y a pas un calcul beaucoup plus cynique de la France Insoumise.
40:04 C'est-à-dire ?
40:05 C'est pas totalement idiot.
40:07 Déjà, il y a deux France Insoumise.
40:09 La partie la plus insurrectionnelle de la France Insoumise,
40:12 celle qui assume vraiment ses projets révolutionnaires
40:15 et pas que dans des références nostalgiques ou romantiques,
40:18 ils peuvent peut-être se dire que finalement porter Marine Le Pen au pouvoir,
40:22 ça ne serait pas si mal que ça.
40:23 Derrière, le pays serait à feu et à sang et qu'il ramasserait le pouvoir à ce moment-là
40:27 parce que ce ne sont ni les scrupules qui les étouffent
40:30 ni le respect des institutions de la République qui les étouffent non plus.
40:33 Tout le monde aura eu le loisir de le constater.
40:35 Donc moi, j'en viens vraiment à me demander si justement Jean-Luc Mélenchon,
40:38 ce n'est pas un calcul de ce type-là qu'il est en train de mener.
40:41 Vous savez, de la même manière, tout le monde, personne ne comprenait
40:43 pourquoi il ne voulait pas aller faire voter l'article 7 sur l'âge de la retraite.
40:46 Parce que justement, il veut tout conflictualiser.
40:49 Plus il y a du conflit, plus le pays sera à feu et à sang
40:52 et plus il pense que c'est là qu'il ramassera le pouvoir.
40:54 En tout cas, sur les chiffres, il n'est pas gagnant.
40:55 Parce qu'ils savent qu'ils sont minoritaires en l'État.
40:57 Donc je vais vous dire, la réflexion de cette extrême gauche-là,
41:00 c'est comment j'accède au pouvoir.
41:01 Ce qu'on a sous les yeux, c'est une bonne fonction.
41:03 C'est ça leur calcul.
41:04 Oui, mais c'est ça leur calcul.
41:05 Et finalement, d'une certaine manière, dans ce contexte-là, on peut dire qu'ils y œuvrent.
41:09 Dernier mot là-dessus, Véronique.
41:11 Notons le désaveu pour les LR alors qu'ils ont pourtant dégainé des mesures fortes.
41:16 C'est ça la notoriété, je crois, Véronique.
41:18 On pourrait essayer de reprendre la main, mais on voit que ça ne fonctionne plus.
41:21 On voit qu'ils ne sont plus audibles.
41:23 Je pense que parce que les Français comprennent aussi tout leur désarroi.
41:26 C'est une gifle, là.
41:27 6% Éric Ciotti, il est sur les questions sécuritaires depuis des années.
41:32 Il matraque sur les questions de sécurité.
41:34 Mais c'est aussi la notoriété.
41:36 Je vous assure qu'on n'imagine pas les gens s'intéresser à mon pays.
41:38 Ça, c'est à la politique quand même.
41:39 Eh bien non.
41:40 Allez regarder les indices.
41:41 Eh bien c'est terrible.
41:42 Allez regarder dans pari-image les indices de notoriété des uns et des autres.
41:45 Parce qu'il y avait un autre sondage IFOP qui a été publié aujourd'hui
41:48 et qui montrait malgré tout que ceux qui progresseraient le plus dans les intentions de vote européennes,
41:52 ce sont les LR.
41:53 Je voudrais juste qu'on dise un dernier mot avant de prendre le temps,
41:56 une petite minute ou deux, pour une information un petit peu plus légère,
41:59 un peu plus réjouissante.
42:00 L'autre grande question des jours à venir, là,
42:02 c'est l'inquiétude du gouvernement face à un regain de tension au moment du 14 juillet.
42:06 Vous vous rappelez également que plus d'une tonne et demie de mortiers d'artifice
42:09 ont été saisis ces derniers jours rien qu'en région parisienne.
42:12 Le gouvernement est extrêmement vigilant sur d'éventuelles nouvelles émeutes.
42:15 Le préfet de police de Paris, Laurent Nunez,
42:18 a rappelé la vigilance maximale pour cette date à venir.
42:23 Le 14 juillet c'est d'abord une grande fête nationale.
42:26 Par résumé, le 14 juillet, aux violences urbaines qui ont lieu traditionnellement le soir
42:32 et qui sont toujours contenues par les forces de l'ordre.
42:34 Mais le feu d'artifice, le concert le soir par exemple, à la Ducal?
42:37 Il peut y avoir dans certaines villes, il peut y avoir dans certaines villes des festivités.
42:41 Chaque préfet va réexaminer la situation.
42:43 Voilà, moi je n'ai pas à me prononcer pour mes collègues,
42:45 mais évidemment que chacun regarde si telle ou telle festivité,
42:49 de nature ou pas, a compliqué, j'ai envie de dire, compliqué la tâche des forces de l'ordre.
42:54 Patrick, là c'est vraiment la hantise du gouvernement que ça repart.
42:57 Patrick et Véronique rapidement.
42:58 Alors Véronique d'abord, vas-y.
42:59 On se rend compte quand même qu'on entend le préfet de police dire traditionnellement
43:07 les émeutes du 14 juillet.
43:09 C'est comme le 31 décembre.
43:10 Et à ça depuis 20, 30 ans, 40 ans, ça pète dans tous les sens le 14 juillet.
43:15 Pour la Saint-Sylvestre, tout le monde est content et voilà où on en est 40 ans après.
43:19 Mais qu'un représentant de l'État parle de la sorte avec cette espèce de sérénité.
43:24 Qu'est-ce que vous auriez aimé entendre?
43:25 Après vous vous étonnez que les gens ne croient plus en l'État et en les politiques.
43:29 Donc on sait oui qu'il y a un risque le 14 juillet.
43:33 Et alors qu'est-ce qu'on fait? On arrête de vivre, on arrête toutes les festivités.
43:37 On va faire pareil pour le 15 août et on va faire pareil pour le Noël.
43:39 Vous avez des villes, vous avez Montargis, vous avez Strasbourg,
43:42 d'autres villes qui m'échappent, qui ont d'ores et déjà annulé les feux d'artifice.
43:47 C'est une démission, c'est un aveu d'impuissance.
43:51 On préfère annuler que de se dire que nous avons la possibilité d'organiser des festivités en toute sécurité.
43:59 Comment vous reconstruisez après s'il y a des émeutes?
44:02 Parce que vous vous dites que vous annulez, c'est une démission.
44:04 Je parle du principe que ça peut être détruit et que c'est une fatalité.
44:06 Vous êtes maire demain.
44:07 Et moi je ne suis pas maire et encore moins là pour répondre aux questions de Frédéric Durand, cher ami.
44:11 Mais non, mais qu'est-ce que vous voulez me faire dire?
44:14 Je veux vous dire qu'il y a le souci pour ces maires-là de dire
44:17 "si ça pète, j'ai plus les sous pour reconstruire derrière".
44:19 Donc effectivement, c'est un vrai souci.
44:21 C'est pas un vrai échec.
44:22 Vous avez raison.
44:23 Il ne faut pas baisser les bras.
44:24 Mais donc, ça s'appelle une capitulation.
44:25 C'est pas la faute des maires.
44:27 Non, personne ne dit ça.
44:29 Moi, j'appellerais ça du renoncement.
44:31 Et du renoncement comme on l'a dans beaucoup d'autres secteurs de la société
44:35 face à des menaces où on arrête, on met la poussière sous le tapis.
44:39 C'est un peu la même chose.
44:40 En même temps, on comprend, c'est quand même...
44:42 Tout peut s'embraser de nouveau.
44:44 Les 13-14 juillet, comme c'est déjà le cas depuis des années,
44:47 vous avez raison de le souligner Véronique,
44:49 les trois jours les plus dangereux, c'est 13-14 juillet et 31 décembre.
44:53 Donc évidemment, c'est extrêmement compliqué.
44:55 Alors vous avez vu que, en plus, on a noté qu'il y avait énormément de mouvements,
44:59 d'achats de fusées d'artifices, de mortiers, etc.
45:03 Ça vient d'Allemagne.
45:04 Et ça se fait sur des messageries cryptées, donc c'est impossible de prévenir.
45:09 Il y a des municipalités.
45:10 C'est-à-dire que les policiers sont incapables de vous dire quels sont les stocks des émeutiers.
45:14 Vous avez vu qu'il y a des mesures qui ont été prises par le préfet justement
45:17 et les forces de l'ordre, où on limite l'interdiction de transport d'armes,
45:21 de carburant, de produits inflammables, d'alcool à ce moment-là.
45:24 Je me demande bien qui va les vérifier et comment d'ailleurs, pendant ce temps, en ce moment.
45:29 Tout cela traite l'immense faiblesse de l'État, surtout si l'on part du principe
45:34 que ce qui vient de se passer était un test, une répétition générale.
45:37 Et je rappelle qu'il y a déjà 25% de réservations en moins.
45:41 Je parle de l'impact touristique en termes d'étrangers qui viendraient.
45:45 Le monde nous regarde et on n'a pas le temps d'en parler,
45:48 mais on pourrait se questionner sur les Jeux olympiques et les conditions de leur organisation.
45:54 Mais ce n'est pas les Jeux olympiques la question.
45:56 Je me projette dans plus d'un an et je me dis que ça va être très compliqué.
46:00 Ce ne sont pas les Jeux olympiques qui vont être compliqués, c'est tout le reste du pays.
46:03 Est-ce qu'il ne vous aura pas échappé que quand les forces de l'ordre seront concentrées
46:06 en protection des Jeux olympiques, ailleurs, vous pourrez vivre autant que vous voulez.
46:10 Je disais que si possible, terminer sur quelque chose d'un petit peu plus léger,
46:14 ce ne serait pas plus mal, n'est-ce pas, M. Durand ?
46:16 C'est le premier grand week-end de départ en vacances.
46:19 La saison des férias également. Vous êtes désamoureux des férias ?
46:22 Ces fêtes traditionnelles dans le sud-ouest, pas que dans le sud-ouest d'ailleurs, à Pamplune, en Espagne.
46:28 Une des premières images de la saison des férias de Pamplune.
46:31 Vous connaissez ça ? C'est l'événement qui a fait connaître ces fêtes à travers le monde.
46:36 C'est l'Anciero. C'est un genre de sprint de 850 mètres à travers les rues piétonnes de la ville.
46:41 Il faut être entraîné parce que ce sont des taureaux de combat qui sont lâchés.
46:45 Il faut être sobre. Il faut être un peu fou aussi pour se lancer dans cette course tous les matins.
46:50 Je vous montre ça parce que c'était la première ce matin.
46:53 Les images sont impressionnantes.
46:54 Je me dis surtout que c'est une sorte de corrida inversée tout cela.
46:58 Ça doit beaucoup plaire à Emmerich Karn.
47:00 On ne l'a pas vu derrière.
47:03 Il y a des couronnes derrière.
47:04 Comment ?
47:05 Je ne l'ai pas reconnu.
47:06 Non, mais ça doit plaire à certains qui sont en corrida.
47:10 On peut remettre un petit coup d'image.
47:12 Six personnes légèrement blessées ce matin.
47:14 Depuis 1911, au moins 16 coureurs sont morts.
47:17 C'est quelque chose de très dangereux, mais c'est une tradition.
47:20 Un très bon livre d'Ernest Hemingway.
47:21 Oui, Ernest Hemingway, "Sun also rises".
47:24 Le soleil se lève aussi.
47:25 Qu'on n'aime pas la feria et toutes ses traditions, au moins ses festifs.
47:29 Comme c'est festif à l'occasion de l'ensemble des fêtes dans le Pays Basque.
47:33 Si vous allez, pourquoi pas à Bayonne du 26 au 30 juillet, vous entendrez peut-être cette hymne
47:38 que le monde entier a envie au Basque et qui a été réclamée cet après-midi par Frédéric Durand.
47:43 Pour la panique, il faut chanter.
47:45 Je ne connais pas les paroles.
47:46 Si, vous les avez chantées avec moi tout à l'heure.
47:48 *Chante*
47:50 Allez les gars, rendez-vous à Bayonne pour ceux qui aiment les fêtes.
47:53 Ça sent le fessionnisme.
47:54 Pas du tout.
47:55 Merci aux amis, c'est la dernière de la saison.
47:59 Je vous remercie à tous les invités, tous les amis en régie, en rédaction, la direction,
48:04 évidemment à la réalisation ce soir, Henri de Mérindol, à la vision David Tonnelier,
48:08 au son Raphaël Lissac, Benjamin Naud, Lucas Busutil, Kylian Salé,
48:12 qui m'ont aidé à préparer cette émission, toutes les émissions qui sont à retrouver évidemment sur CNews.
48:17 Merci pour cette belle saison, merci aux téléspectateurs.
48:21 On va se permettre quelques heures de repos.
48:23 Merci les amis.
48:24 Et puis on va se retrouver très vite.
48:26 Je n'oublie pas que dans un instant, c'est Enquête d'Esprit,
48:29 avec l'excellente notamment Véronique Jacquier, une belle édition d'Enquête d'Esprit.
48:34 Une rediffusion, je précise, c'est la rediffusion de l'émission qui devait passer le dimanche,
48:37 qui s'est pas passé à 21h.
48:39 C'est sur la christianophobie, évidemment, j'invite...
48:41 On va nous couper la chic, ça c'est le dimanche pour la dernière.
48:43 Merci à tous, très bon week-end. Enquête d'Esprit dans un instant.
48:46 Bonsoir à tous, c'est très heureux de vous retrouver sur CNews.
48:52 Robert Ménard l'avait annoncé et il l'a fait.
48:55 Le mariage polémique d'un homme sous OQTF et d'une femme française ne s'est pas réalisé.
49:00 L'union devait pourtant avoir lieu aujourd'hui.
49:03 Le maire de Béziers a fait savoir au couple qu'il ne les marierait pas.
49:06 Une journée sous haute tension, marquée par la présence de nombreux policiers.
49:10 Maxime Lavondier.
49:12 Le mariage était prévu ce vendredi à 11h à la mairie de Béziers.
49:17 Malgré le refus de Robert Ménard de les unir, mariés et convives s'étaient rendus sur place,
49:22 sous la surveillance des policiers.
49:24 Dans la cour, le maire a réitéré au couple sa décision de ne pas célébrer le mariage.
49:28 Très énervé, la mariée s'est alors entretenue avec le maire.
49:31 Je dis, votre mari est aujourd'hui en situation illégale,
49:35 il fait l'objet d'une obligation de quitter le territoire depuis près d'un an.
49:39 Il a eu un certain nombre de problèmes avec la justice française.
49:43 Non, je ne vais pas le marier.
49:45 Le marié lui restait à l'écart juste cette décision absurde
49:48 et promet que son mariage se fera en France ou ailleurs.
49:51 On est très amoureux avec ma femme, on habite ensemble, ça fait plus de 7 mois.
49:56 Tant que ma femme est avec moi, je m'en fous de Ménard.
49:59 Même si je me marierais ailleurs, je peux aller en Algérie me marier.
50:06 Je reviendrai en France avec mes papiers.
50:09 Depuis l'annonce de cette union, Robert Ménard campe sur ses positions.
50:12 Pour lui, son refus de les unir est en phase avec la ligne dictée par le gouvernement.
50:16 Quand j'étais chez le président de la République à l'Elysée la semaine dernière,
50:20 tout le monde n'avait qu'un mot à la bouche, il faut faire preuve d'autorité, il faut savoir dire non.
50:25 On fait preuve d'autorité et on dit non.
50:28 Après avoir attendu pendant une heure, le couple est reparti de la mairie.
50:32 Paris va cesser le rapatriement de femmes djihadistes de Syrie.
50:37 Il n'y aura plus d'opérations de ce type.
50:39 Ce sont les mots d'une source diplomatique.
50:41 La décision a été prise après avoir mené mardi la quatrième opération en un an en cause le manque de volontaires.
50:48 Du nouveau dans l'affaire de l'assassinat de Samuel Paty,
50:52 un juge d'instruction enquête sur d'éventuels manquements de l'administration dans la protection du professeur.
50:59 Une partie de la famille avait déposé une plainte.
51:02 Elle visait plusieurs agents du ministère de l'Intérieur et du ministère de l'Éducation nationale.
51:08 Le policier soupçonné du meurtre de Nahel et son avocat menacés de mort.
51:13 Des menaces de mort principalement sur les réseaux sociaux.
51:16 Une enquête est ouverte à Paris.
51:18 Maître Laurent-Franck Liénard a déposé plainte auprès du commissariat du 17e arrondissement de la capitale.
51:25 Olivier Grégoire était au chevet des enseignes victimes des émeutes.
51:30 La ministre déléguée chargée du commerce s'est rendue au centre commercial Créteil-Soleil ce matin le 30 juin dernier.
51:37 Plusieurs magasins avaient été pillés en cette période de solde.
51:41 La ministre veut rassurer les enseignes.
51:43 Retour sur ce déplacement avec Adrien Foncourt.
51:46 Apporter des solutions mais aussi un soutien, tel était l'objectif du déplacement d'Olivier Grégoire
51:52 dans le centre commercial Créteil-Soleil du Val-de-Marne.
51:55 Un déplacement qui fait suite vendredi dernier aux émeutes d'une cinquantaine d'individus venus piller et saccager les magasins.
52:02 Des émeutes qui arrivent au plus mauvais moment avec le lancement de la période des soldes.
52:06 Pour des commerçants qui sont dans la difficulté face à l'inflation, je vous propose d'écouter la ministre sur les mesures qu'elle compte apporter.
52:13 D'abord je pense qu'on essaye d'être aussi adapté et réactif que possible.
52:17 Dès ce week-end, on s'est mobilisé avec Bruno Le Maire, avec les assureurs pour leur demander deux choses très simplement.
52:24 Que ce soit simple et rapide pour l'indemnisation.
52:28 On a décalé les délais de déclaration de 5 à 30 jours.
52:31 On a mobilisé les assureurs sur le sujet des franchises en leur disant au cas par cas qu'il fallait sur des franchises très élevées les abaisser.
52:38 C'est le cas dans cette maison par exemple.
52:40 On a aussi demandé à ce qu'il y ait un traitement le plus humain possible avec des conseillers assureurs et des experts qui se déplacent plutôt que d'être au téléphone.
52:49 Des mesures donc mais aussi un accompagnement psychologique au cours de son déplacement.
52:53 Olivier Grégoire a tenu à rappeler qu'il était important de comprendre, analyser mais aussi évoquer entre équipes ces émeutes.
53:00 Avec un lancement raté pour les soldes, un rebond est fortement attendu ce week-end.
53:05 Emmanuel Macron a de son côté rendu hommage à Léon Gauthier, le dernier membre du commando Kieffer.
53:11 Et mort cette semaine à l'âge de 100 ans, il avait débarqué avec les alliés sur les côtes normandes le 6 juin 1944.
53:19 Aujourd'hui depuis la plage de Wistréham dans le Calvados, le chef de l'État a salué son esprit de résistance.
53:26 Voilà c'est la fin de votre journal. Dans un instant, enquête d'esprit présentée par Emerick Pourbet.
53:33 Et accompagnée évidemment de ses invités.
53:35 Puis à 22h, place à Soir Info avec Olivier de Caron-Fleck.
53:39 Très bonne soirée à vous sur CNE.