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00:00 Nicolas Caron, livre de poche encore aujourd'hui avec le roman de l'auteur de 37 de le matin,
00:07 Philippe Djan, celui-ci s'appelle Double Nelson.
00:09 Oui, entre le polar et l'histoire d'amour, le genre n'est jamais tout à fait défini
00:13 chez Djan.
00:14 Là c'est l'histoire de Luc, un romancier en panne d'inspiration qui remet à plus tard
00:18 l'écriture faute de réussir à se concentrer.
00:20 Il y a toujours un truc qui l'en empêche, trop de calme ou trop de problèmes ou trop
00:24 de solitude ou au contraire la vie de couple, puisqu'un jour l'amour lui tombe littéralement
00:28 dessus, c'est-à-dire qu'une femme, Edith, lui saute dessus à pieds joints et le plaque
00:33 au sol.
00:34 C'est direct comme rencontre.
00:35 En fait c'est une erreur surtout, Edith l'a pris pour un autre, elle fait partie des forces
00:38 spéciales et elle a cru que c'était sa cible.
00:40 Et puis non, mais ils sont quand même tombés amoureux l'un de l'autre immédiatement.
00:43 Et ça crée un couple un peu atypique avec un personnage de femme badass et un homme
00:48 un peu faiblard, paumé.
00:49 Bon, et puis le temps passe, Edith et Luc se séparent, chacun part de son côté, Luc
00:54 essaye de reprendre son roman et de faire le deuil de sa relation avec Edith.
00:57 Mais un soir, elle débarque en combinaison de plongée, blessée gravement, et elle demande
01:02 à Luc de la cacher.
01:03 Ça l'ennuie parce qu'il a un roman toujours à terminer lui.
01:05 Et il sent bien qu'il y a pas mal de danger et d'ennui à récolter, surtout il veut à
01:08 tout prix éviter de retomber amoureux d'elle.
01:10 Et en plus, Philippe Dian pose le fameux dilemme de "que feriez-vous si un ami ou un proche
01:15 vous demandait de l'aider à dissimuler un crime".
01:17 Double Nelson le titre, qu'est-ce que ça veut dire en fait ?
01:20 C'est une prise de catch le Double Nelson qui consiste à immobiliser l'adversaire en
01:24 bloquant ses épaules.
01:25 C'est une soumission en fait.
01:26 Et chez Dian, ça devient une métaphore de l'amour même si on ne sait jamais qui domine
01:29 qui dans le couple.
01:30 Et ça fonctionne à la perfection.
01:32 C'est un grand Dian.
01:33 C'est drôle, il y a de l'action du sentiment du polar avec le ton vif et juste de Philippe Dian.
01:37 Double Nelson donc de Philippe Dian, en forme à poche.
01:40 Merci beaucoup Nicolas Caro.
01:41 Allez, on prend maintenant la direction de la Cité des Papes où nous attend la reporter
01:45 culture d'Europe 1, Marie Gickel.
01:47 Bonjour Marie !
01:48 Bonjour Dimitri !
01:49 J'entends les cigales derrière vous, dites donc.
01:52 Hier a débuté la 77ème édition du Festival d'Avignon.
01:56 C'est, on le rappelle, la plus importante manifestation de théâtre et de spectacle
02:00 vivant au monde.
02:01 Peut-être un mot sur l'ambiance sur place ? Comment ça se passe à Avignon ?
02:05 Dimitri, on retrouve l'ambiance bon enfant d'Avignon.
02:08 Ce matin, on se réveille avec les murs tapissés d'affiches puisque les compagnies les ont
02:12 accrochés hier soir.
02:13 Et aujourd'hui, on attend la parade des compagnies du Hoff.
02:17 Alors vous savez, le Hoff, c'est la programmation alternative du festival.
02:20 Grand moment ici que cette parade qui lance vraiment le festival.
02:25 Toutes les troupes vont défiler déguisées.
02:27 Il n'est pas rare de croiser des comédiens en combinaison de ski ou sur des échasses.
02:32 J'ai trouvé qu'elle était un peu décevante.
02:36 Je m'attendais à quelque chose d'exceptionnel par rapport…
02:40 Alors non, c'était pas le bon son qu'on vous a envoyé.
02:42 C'est pas tout de suite.
02:43 Pour la dernière.
02:44 Justement, voilà, parce que ça, ce que l'on vient d'entendre, c'est le début de la
02:48 réaction du public à la pièce à laquelle vous avez assisté hier soir.
02:53 Ça s'appelle « Welfare », signée de la metteuse en scène Julie Deliquet.
02:57 Alors cette pièce « Welfare », c'est l'adaptation d'un documentaire qui date de 1975 sur la
03:02 journée d'un centre d'aide sociale à New York.
03:05 Pièce qui était très attendue, mais vous nous dites ce matin qu'elle va sûrement
03:09 vite finir aux oubliettes.
03:10 Oui, là, je perds un peu mon sourire.
03:12 Beaucoup d'ennuis dans la cour d'honneur hier soir.
03:15 Aucune émotion.
03:16 Il y a un huis clos finalement peu intéressant.
03:17 Pour vous donner une image parlante, Dimitri, c'est comme lorsque vous faites la queue à
03:21 la poste ou à la mairie et qu'un client, un visiteur commence à crier ou à faire
03:25 un scandale au guichet.
03:26 Alors vous regardez, vous guettez un peu par ennui pour passer le temps, mais dix minutes
03:30 après, vous avez oublié la scène.
03:32 Si seulement il y avait une pincée d'humanité dans cette pièce au sujet très actuel sur
03:37 ces marginaux.
03:38 Mais l'incarnation n'y est pas.
03:40 Les employés, les aidants de ce centre, présentés comme des héros par le festival, ne sont pas
03:45 sympathiques.
03:46 Bref, un spectacle sans éclat, malgré les coups de gueule des sans-abri des mères
03:50 célibataires, des personnes en situation de handicap venues réclamer leurs droits ou
03:54 débloquer les situations parfois absurdes avec l'administratif.
03:57 Voici ce qu'en pensaient les spectateurs, nombreux à avoir quitté la pièce avant
04:02 la fin.
04:03 J'ai trouvé qu'elle était un peu décevante.
04:06 Je m'attendais à quelque chose d'exceptionnel par rapport au thème.
04:11 Et en fait, l'écriture n'est peut-être pas très créative.
04:16 C'est très très lent.
04:17 Moi, j'ai trouvé que la pièce tournait vachement en rond.
04:19 C'est pour ça que je suis partie avant.
04:21 Deux heures et demie, je pense qu'elle passe à côté d'un sujet important.
04:25 Voilà, un début raté malgré le bon jeu des comédiens.
04:29 En fait, ce qui ne marche pas, Dimitri, c'est tout simplement cette adaptation sur les planches
04:33 d'un documentaire.
04:34 Et puis, pour info, le spectacle a commencé avec une minute de silence pour Naël, sans
04:39 les traditionnelles trompettes qui retentissent avant chaque spectacle du festival.
04:43 Merci beaucoup Marie Gickel en direct du festival d'Avignon.
04:47 Merci beaucoup Marie.
04:48 Merci les amis.
04:49 Et à demain.
04:50 Non, je ne vous dis pas à demain.
04:51 Si, Nicolas, je vous dis à demain.
04:52 - Oui, pardonne, excusez-moi.
04:53 - Vincent, à la rentrée pour de nouvelles découvertes.

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