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Ces habitantes sont descendues dans les rues, banderoles en mains, pour parler aux émeutiers afin d’éviter de nouvelles dégradations.

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Transcription
00:00 Le lendemain je me lève, je viens, je vois tout cassé.
00:03 Ça m'a vraiment choquée.
00:05 On m'a dit que c'est les jeunes décapités qui l'ont fait.
00:07 Je me suis dit, il faut qu'on se lève, il faut qu'on ait nous aussi notre mot à dire.
00:12 On n'est pas doutés, arrêtez les casses !
00:16 On n'est pas doutés, arrêtez les casses !
00:19 On s'est dit, bon, on va essayer de faire une marche pacifique.
00:27 Peut-être que ça va déclencher le déclic.
00:30 Et heureusement hier, on touche du bois, c'était calme.
00:36 Je pense qu'ils ont dû se dire, il y a quand même les mamans dehors à cette heure-ci, c'est pas normal.
00:39 Donc peut-être que ça a éveillé certaines consciences.
00:41 J'ai vécu plus de 20 ans dans ce quartier.
00:43 Je travaille dans ce quartier-là.
00:45 Il y a des mamans qui travaillent dans cette association-là.
00:47 Et on ne peut pas dire que tous les parents sont des missionnaires.
00:51 Ça, c'est un discours qu'on ne peut plus avoir.
00:53 Les parents font ce qu'ils peuvent.
00:57 Mais le problème, c'est que de nos jours, les enfants sont très têtus.
01:04 Surtout la dernière génération, la génération de 13, 14, 15 ans, n'écoute pas.
01:12 On leur parle, ils écoutent, mais ils ne nous entendent pas.
01:16 Quand même, on ne va pas baisser les bras, on ne va pas lâcher, on va continuer.
01:21 On leur explique pourquoi on est dehors.
01:25 On leur explique notre désarroi.
01:27 Je leur ai dit qu'on ne sort juste pas pour les embêter,
01:32 mais pour savoir à quel point on tient pour eux.
01:39 Nous, on les aime.
01:41 Vous avez manifesté, c'est bien de manifester.
01:43 Moi aussi, j'ai été une révolutionnaire, mais je n'ai pas révolutionné comme ça.
01:48 Je ne mettrai pas la vie des autres habitants en danger.
01:52 Ça pénalise le quartier.
01:54 Sans bus, ces jours-ci, il y a des mamans qui ont marché à pied jusqu'à la gare de Villepinte
02:00 pour avoir le train pour aller au travail.
02:02 Si les mamans ne travaillent pas, qui va payer le loyer ?
02:05 Il faut qu'on mette la main dans la pâte.
02:08 Il n'y a pas que l'État qui va tout régler.
02:11 Nous aussi, c'est nous les parents, donc c'est à nous aussi de prendre la décision.
02:17 De faire notre contribution à notre manière.
02:21 Je comprends la colère, mais je ne coçonne pas les actes de vandalisme.
02:25 Les biens qu'ils ont détruits, c'est des biens qui nous servent au quotidien à nos parents.
02:29 Le fait qu'il n'y ait plus de bus, ça handicap beaucoup de personnes.
02:32 Plus de magasins à proximité, pareil. C'est parti trop loin.
02:35 Après, c'est clair que je pense qu'il y a une colère intérieure, c'est la goutte de trop.
02:40 Là, comme je disais tout à l'heure, on n'a qu'à faire des espaces de dialogue avec certains jeunes.
02:46 Et les écouter.
02:48 Les écouter et de voir aussi ce qu'ils vont nous dire.
02:52 Et puis par la suite, de voir si le maire pourrait venir aussi écouter les jeunes de la cité.
02:58 Peut-être qu'ils ont un message à passer.
03:00 Pourquoi pas ?
03:02 ♪ ♪ ♪

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