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Chaque matin dans son édito, Vincent Trémolet de Villers, revient sur l'actualité politique du jour. Ce lundi, il revient sur les conséquences financières des émeutes.
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Transcription
00:00 Europe 1 matin, 7h, 9h, Dimitri Pablenko.
00:05 - Allez, place à l'édito politique sur Europe 1 avec Le Figaro.
00:08 Bonjour Vincent Trémolet de Villers.
00:09 - Bonjour Dimitri, bonjour à tous.
00:11 - Vincent, après six nuits d'émeutes, le nombre de commerces vandalisés,
00:14 dévastés, pillés se compte par milliers, sans compter les bâtiments publics.
00:18 On ne connaît pas encore le montant de la facture,
00:19 mais pour beaucoup de commerçants, Vincent, ce sont des années de travail réduites en cendres.
00:24 - Oui, une scène relatée par la Provence résume ce que vous dites, Dimitri.
00:27 Ça s'est passé à Marseille vendredi soir.
00:30 Un buraliste et son père découvrent leur bureau de tabac saccagé et pillé par des vandales.
00:34 Et pendant qu'ils mesurent l'étendue du désastre,
00:35 20 ans de travail détruit en quelques minutes,
00:38 des voyous restés dans le coin rigolent.
00:40 Ils rigolent de ce rire barbare que l'on entend à chaque scène de pillage,
00:43 un rire où la bêtise et la cruauté luttent pour la première place,
00:46 un rire sans humour, sans esprit, sans rien d'autre que les instincts les plus grossiers,
00:50 un rire déshumanisé.
00:52 Mais ce qui n'est vraiment pas drôle, c'est que le buraliste qui pleure devant sa boutique dévastée
00:56 ne doit pas seulement reconstruire son bureau de tabac,
00:59 il devra tôt ou tard payer des impôts
01:01 qui seront en partie déversés dans la reconstruction
01:04 de tout ce qui en une semaine a été détruit.
01:06 Pour ce buraliste, comme pour une très grande majorité de Français,
01:09 la double peine n'a pas été supprimée.
01:11 Ils subissent les vols, les coups, les blessures, les pillages, la peur,
01:15 mais en plus, ils épongent les dettes de leurs agresseurs.
01:18 - Vous voulez essayer d'entendre, Vincent, que les casseurs
01:19 devraient eux-mêmes payer la note de leurs dégâts ?
01:22 - Puisque le message de ces barbares, c'est "on est chez nous",
01:25 ici, ce n'est ni la République ni la France,
01:27 la tentation est grande de les prendre au mot
01:29 et de laisser les écoles en cendres.
01:30 Mais ce serait condamner cette fois à la double peine
01:32 ceux qui vivent dans ces quartiers sous la terreur d'un ordre social
01:35 fondé sur le trafic, les codes de l'honneur
01:37 et l'expression la plus sommaire de l'islam politique.
01:40 Et puis surtout, ce n'est pas chez eux, c'est chez nous, c'est en France.
01:44 Reste que le coût de ces quartiers devient quand même exorbitant,
01:47 10 milliards d'euros chaque année selon la Cour des comptes,
01:49 et après la réunion présidée par Elisabeth Bande samedi sur le sujet,
01:52 on peut craindre que le gouvernement s'illusionne comme à chaque fois
01:55 en pensant acheter la paix sociale à coup de chèque.
01:57 Mais avant même le premier sondage,
01:59 je peux déjà vous dire que le quoi qu'il en coûte pour les vandales,
02:01 les meutes remboursées par la sécurité sociale
02:03 sera très impopulaire chez les Français,
02:06 et plus encore chez les actifs.
02:07 - Est-ce que vous pointez, Vincent, en arrière-plan de tout cela,
02:09 c'est le coût social de nos politiques d'immigration et d'intégration ?
02:13 - Ce n'est pas un problème d'immigration,
02:16 a osé dire hier François Hollande à la télévision.
02:19 Mais la politique d'immigration,
02:21 c'est l'éléphant au milieu du magasin dévasté.
02:24 Entre 2005 et 2023, l'immigration n'a cessé d'augmenter
02:28 et de se répandre dans tout le territoire.
02:31 Et c'est ce qui explique que les émeutes sont plus importantes
02:33 et plus visibles aujourd'hui qu'il y a 18 ans.
02:36 Qui peut croire que l'on sera capable d'intégrer ces nouvelles populations,
02:39 qui continuent d'arriver,
02:40 dans une France en voie de désintégration ?
02:42 Personne.
02:43 Vous savez, au Danemark, comme en Italie,
02:45 c'est quand les deux fils des aides sociales et de l'immigration subies se sont touchés,
02:49 que l'opinion a majoritairement plaidé pour une politique migratoire restrictive,
02:53 avec les résultats que l'on connaît.
02:54 La déstabilisation à laquelle nous assistons fait surgir
02:57 la contradiction insoluble entre l'État-providence et l'ouverture des frontières,
03:01 et elle restaurera inévitablement la question du consentement à l'impôt.
03:05 Accepter que l'État prélève une part de vos revenus
03:07 pour la redistribuer au profit d'autres personnes,
03:10 suppose de reconnaître les autres personnes comme des membres de la même communauté,
03:13 c'est ce que rappelle fort justement Dominique Régnier,
03:16 c'est le consensus fondamental.
03:18 Et désormais, ce consensus n'existe plus.
03:20 Ceux qui portent la France ne veulent plus payer pour les enragés qui veulent la détruire.
03:24 – Merci beaucoup Vincent Trémolet de Villers, l'édito politique sur Europe 1.

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