Si Thibaut Pinot (Groupama-FDJ), quatrième ce samedi, a été le premier coureur français à franchir la ligne d'arrivée, c'est bien Victor Lafay qui a fait la meilleure impression côté tricolore à l'occasion de la 1ère étape du Tour de France. Dans une forme exceptionnelle sur cette journée inaugurale de la Grande Boucle, le coureur de la Cofidis a été le seul à pouvoir accompagner Jonas Vingegaard (Jumbo-Visma), Tadej Pogacar et Adam Yates (UAE Team Emirates) lorsque ce dernier a violemment accéléré dans la côte de Pike. Et lorsque Yates, futur vainqueur de cette étape, s'est écarté, le natif de Lyon s'est même retrouvé seul en compagnie des deux derniers vainqueurs du Tour de France ! Sixième à Bilbao - un résultat qui ne traduit pas la très forte impression laissée - Victor Lafay a marqué les esprits sur les routes basques.
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00:00 Le passé du AE, j'aurais dû me dire qu'il fallait y aller parce que Vingegaard finalement
00:07 il ne voulait pas y aller, peut-être qu'il ne voulait pas prendre le maillot ou sinon
00:09 il était un peu limite.
00:10 On a vu aussi dans le sprint, il ne fait pas une super place.
00:13 Je pense que c'est surtout qu'il ne voulait pas prendre le maillot mais voilà, après
00:16 savoir ce que veulent les autres équipes c'est un peu compliqué.
00:19 Au début je m'étais dit "Allez, je vais me reposer sur les Jumbo" parce qu'ils étaient
00:24 encore en 4.
00:25 Je me suis dit qu'ils vont bien gérer le truc donc je ne sais pas trop s'ils ont fait
00:30 exprès ou pas mais déçu de ne pas jouer la victoire.
00:32 Tu es quand même le seul à avoir accompagné les deux obres du peloton ?
00:35 Oui, après j'ai dit aux collègues que je me sentais super bien aujourd'hui.
00:39 Je l'avais vu avant hier que j'étais en super forme et donc je me suis fait confiance.
00:45 De toute façon dans ces moments-là il faut se dire qu'on est le plus fort et puis après
00:48 voilà quitte à exploser.
00:50 Mais je sentais que j'étais encore en gestion dans la bosse.
00:52 C'est un peu dommage, l'arrivée n'était pas en haut mais après c'est comme ça.
00:57 C'est les plus malins qu'on gagne aujourd'hui.
00:59 Victor, racontons un peu ce jeu tactique.
01:01 Dans le final il y avait du monde, il y avait des gros cadors devant et les frères Est
01:04 c'est eux qui sont sortis le mieux rapidement.
01:06 Oui, je pense qu'ils vous laissent tester les deux Wingard-Pogacar.
01:10 Je me suis dit que peut-être qu'ils vont me laisser partir, on ne sait jamais.
01:14 Mais c'est vrai que je connais Pogacar et il veut toujours viser la victoire.
01:18 Quand je suis passé devant il a tout de suite pris la roue et derrière il avait un collègue
01:22 pour jouer avec.
01:24 Donc voilà, c'est eux qui ont gagné.
01:27 C'est sûr que j'ai un peu des regrets mais je suis quand même content des jambes et
01:32 j'espère pouvoir en profiter encore les prochains jours et les prochaines semaines.
01:35 Il y a encore une très belle étape.
01:37 Oui, c'est sûr, mais toujours pas d'arrivée en haut.
01:41 Après, je pense qu'il va falloir bien manœuvrer et surtout être prudent.
01:48 C'était assez tendu encore aujourd'hui.
01:50 Les premières étapes du Tour de France c'est toujours comme ça.
01:53 Il n'y a pas eu de grosses chutes, c'est bien.
01:55 Demain, je pense que ça va être encore dur mais c'est possible qu'une échappée aille
01:59 loin alors qu'aujourd'hui on savait que c'était compliqué.
02:01 Tu as pu savourer un peu l'ambiance, ce monde, cette foule ?
02:06 Oui, c'était incroyable.
02:07 Dans la dernière boss, la foule, ça me donnait des frissons.
02:11 Tout le monde criait, était à fond.
02:13 Les gens s'écartaient juste devant nous.
02:15 C'est le Tour de France, on sait qu'il y a énormément de monde.
02:19 C'est des départs comme ça, que ce soit à Copenhague, les dernières Pays-Bas cette
02:23 année, c'est incroyable à vivre.
02:25 C'est incroyable.
02:26 Sous-titres réalisés para la communauté d'Amara.org