• il y a 2 ans
Chaque samedi, débat autour des sujets qui marquent l’actualité économique et sociale… 


Les invités aujourd’hui :
- Jean-Hervé Lorenzi, fondateur des Rencontres Économiques d’Aix-en-Provence
- Olivier Redoules, économiste, directeur des études de l’institut de conjoncture Rexecode

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Transcription
00:00 (Générique)
00:07 Les Informer de l'écho, comme chaque samedi matin sur France Info,
00:11 les grands débats qui font l'actualité économique et sociale.
00:14 Avec vous bien sûr Emmanuel Kiny, bonjour.
00:16 Bonjour à tous.
00:17 Nos Informer de l'écho avec nous aujourd'hui.
00:19 Nous sommes avec Jean-Hervé Lorenzi, fondateur des rencontres économiques
00:22 d'Aix-en-Provence et Olivier Redoulez, économiste,
00:25 directeur des études de l'Institut de Conjoncture Rex-Ecode.
00:29 Au programme aujourd'hui et dans le contexte actuel,
00:31 comment recréer de l'espoir formation, logement, salaire ?
00:35 Comment refondre le pacte social ?
00:38 Oui, parce qu'avec les violences que connaissent de nombreux quartiers,
00:42 de nombreuses villes, les violences urbaines depuis mardi,
00:45 depuis la mort du jeune Nahel à Nanterre,
00:48 comment la République peut regagner le terrain perdu ?
00:51 C'est la grande question.
00:52 Alors comment faire ? Quels sont les outils ?
00:54 C'est une question d'évidence sécuritaire et surtout de justice.
00:59 Est-ce qu'on peut regagner l'esprit des jeunes Français aujourd'hui ?
01:03 Comment réactiver, par exemple, les programmes d'insertion ?
01:06 Est-ce que cela va suffire ?
01:08 Comment, avec quels outils, répondre, je dirais même aux citoyennes
01:11 et citoyens dans leur ensemble, qui sont aujourd'hui un petit peu perdus,
01:15 en attente de réponses sociales, sociétales et économiques ?
01:19 En déplacement à Marseille, en début de semaine,
01:21 justement, le président de la République, Emmanuel Macron,
01:24 a campé le décor de ce qui pourrait être une action possible,
01:26 pas uniquement à Marseille, bien sûr, mais dans l'ensemble de la France.
01:30 J'ai compris, il faut lever des contraintes pour aller beaucoup plus vite
01:33 et clarifier soit des désemplacements, soit des connexions, soit des développements.
01:38 Sur ce sujet, je propose que, sous la roulette du ministre du Transport,
01:41 d'ici à la fin d'année, on puisse regarder justement tous ces sujets
01:44 pour voir, sur les infrastructures, en investissement, en simplification,
01:48 en clarification de gouvernance, tout ce qu'on peut faire.
01:51 Voilà, donc la question, c'est aussi de savoir s'il faut refondre
01:54 l'intégralité de ce que l'on appelle le fameux pacte social,
01:57 qui nous lie en commun dans la société. Ce sera en tout cas au programme
02:01 des prochaines rencontres économiques d'Aix-en-Provence.
02:04 C'est le week-end prochain, les 7, 8 et 9 juillet à Aix,
02:07 dans le parc Jourdan, précisément. Trois jours de réflexion.
02:10 On va en avoir un avant-goût aujourd'hui.
02:12 Et vous allez les présider, Jean-Hervé Lorenzi.
02:14 On a entendu le chef de l'État, Emmanuel Macron, cette feuille de route.
02:17 Est-ce qu'il faut la revoir ou accentuer sur certains points particulièrement ?
02:21 Parce qu'entre cette prise de parole et aujourd'hui,
02:23 il y a tout ce qui se passe dans les quartiers et dans beaucoup de villes de France.
02:26 - Si vous prenez les six derniers mois français, c'est quand même
02:31 une drôle d'histoire. Entre les millions de personnes qui ont défilé
02:35 contre les retraites, maintenant des violences, évidemment terrorisantes,
02:39 c'est effrayant ce qui se passe. Tout ça donne le sentiment quand même
02:42 d'une difficulté de fonctionner qui, on l'appelle le pacte social renouvelé,
02:49 mais qui revient à dire qu'il faut essayer de rebâtir quelque chose
02:54 qui fonctionne et qui ne suppose pas des défilés.
02:58 Peut-être juste un mot, je ne crois pas, et ce sera l'objet des discussions d'Aix,
03:04 que la puissance publique, l'État, le président de la République
03:08 et son gouvernement peuvent résoudre seuls.
03:12 Ce n'est pas comme ça que ça se passe. La société française,
03:15 c'est la société française qui doit s'emparer des sujets.
03:18 Juste un mot pour être un peu positif, il va y avoir une réforme
03:22 des lycées professionnels. Ça, c'est un très bon exemple.
03:25 Le lycée professionnel, c'est l'exclusion des jeunes.
03:28 Tout le monde le sait. 46% des jeunes qui rentrent dans le lycée professionnel
03:33 abandonnent avant le bac. C'est ce flux ininterrompu de ce qu'on appelle les nices,
03:40 ces jeunes qui sont, j'allais dire, sans emploi et sans formation.
03:45 En réalité, il faut faire une réforme très profonde de tout ce dispositif
03:52 si on veut que ça marche. On a quand même des faits évidents
03:56 en l'histoire des lycées professionnels. Ça ne marche pas.
03:59 Les syndicats disent "c'est horrible, on n'a pas le droit d'enseigner".
04:03 Évidemment qu'il faut le dire. Donc il y a un souci de vérité,
04:07 de mettre à plat les sujets, de regarder ce qui se passe de manière très simple.
04:12 Je crois effectivement qu'il faut remettre sur la table un pacte social
04:17 qui, aujourd'hui, ne fonctionne plus.
04:20 Olivier Redoulez, même question. Est-ce qu'avec ce qui se passe en ce moment en France,
04:25 il faut inventer de nouvelles solutions ou alors on a déjà toutes les clés en main ?
04:30 Je pense qu'on a beaucoup de clés en main. On a qu'à voir la dynamique de l'emploi
04:35 depuis quelques années qui s'est bien portée. On a eu de bonnes surprises.
04:39 On a le taux d'emploi le plus élevé depuis les années 75,
04:42 c'est-à-dire depuis qu'on mesure cette variable.
04:44 On a un taux de chômage dont on ne rêvait pas encore il y a trois ou quatre ans.
04:49 On a aussi une remontée d'investissement. On a une croissance qui tient jusqu'à présent,
04:53 qui montre des faiblissements. Et donc, il y a des sources d'espoir au-delà de ces tensions.
04:59 Et la question, c'est comment gérer ça et mettre ça en marche sur la durée ?
05:05 Comment intégrer les personnes qui sont exclus du marché du travail ?
05:09 Comment faire profiter tout le monde ? Parce que c'est la question aujourd'hui.
05:12 Absolument. L'emploi permet justement de faire…
05:15 La montée de l'emploi qu'on a depuis quelques années permet justement de réduire les inégalités,
05:19 d'intégrer le marché du travail, qui n'a jamais aussi intégré finalement qu'aujourd'hui.
05:23 Même si ces tensions arrivent aujourd'hui, on est dans un marché du travail
05:28 qui a beaucoup plus intégré que par le passé.
05:30 Jean-Réveilleur Indy, je lisais quelque chose de très intéressant.
05:33 Les générations actuelles qui vivent dans ces quartiers sont plus diplômées que leurs aînés,
05:38 qui une ou deux générations sont venues, mais sont moins employées, ont un taux d'emploi plus faible.
05:44 Ça pose quand même énormément de questions.
05:46 Non mais Olivier a raison de dire qu'on a en main…
05:49 On est sur une trajectoire de l'économie française qui est en réalité positive.
05:53 Il se trouve simplement que la manière dont on traite les sujets n'est plus adaptée.
05:59 Elle n'est pas adaptée. Ce pays ne peut pas être dirigé par une dizaine de personnes.
06:03 Ça ne fonctionne pas. Donc il faut arriver à réintégrer.
06:08 Alors Olivier a raison sur l'aspect positif.
06:12 Il y a quand même tous les ans 100 000 jeunes qui sont totalement sortis du jeu.
06:17 Il se trouve qu'ils viennent plutôt des quartiers viciles.
06:19 Et vraisemblablement, c'est une large partie de ceux qu'on voit pillés,
06:24 comme on l'a vu hier sur les écrans de télévision.
06:29 Donc il faut aborder ce sujet de manière forte.
06:34 Je rajoute juste un point à part Olivier.
06:36 Il y a un point qui est très fort, c'est nos rémunérations.
06:39 Quand vous démarrez comme non qualifié, la caractéristique de notre pays,
06:42 c'est que vous n'avez aujourd'hui, ce n'était pas le cas avant, aucune chance d'évoluer.
06:46 Aucune, ou très peu.
06:48 C'est-à-dire que vous démarrez au SMIC, vous restez au SMIC.
06:50 En plus, il y a une trappe au SMIC.
06:52 Donc c'est tous ces sujets-là qu'il faut essayer de regarder.
06:55 On va faire des tas de propositions, mais on ne va pas les développer maintenant.
07:00 Mais il faut modifier de manière radicale pas mal de choses qui ne vont pas dans notre pays.
07:06 Ça pose la question des priorités Emmanuel Kunier. On a parlé de la formation, de l'emploi, mais pas seulement.
07:10 Alors il y a la justice évidemment, besoin de sécurité.
07:13 L'emploi, Jean-Hervé Lorenzi parlait tout à l'heure des femmes NEETS.
07:16 Alors je reviens très rapidement sur ce principe.
07:19 C'est les "Not in Education, Employment or Training".
07:23 C'est-à-dire un million et demi de jeunes français aujourd'hui
07:26 qui ne sont ni en emploi, ni en formation, ni scolarisé.
07:30 Ce sont des électrons libres.
07:31 Autant de bombes entre guillemets à retardement en attente de beaucoup de choses.
07:35 Et si à ces jeunes, on ne donne ni emploi et surtout les corollaires,
07:39 le logement, ça on a une grave crise aujourd'hui en France.
07:43 Et la mobilité, le tout va ensemble.
07:46 - C'est pas forcément parce qu'on n'est pas employé qu'on va...
07:49 - Le problème c'est que si on n'a pas de moyens de transport et si on n'a pas de logement, on n'a pas de travail.
07:54 - Juste un mot.
07:55 Évidemment dans ce million et demi, il y a le même pourcentage de types qui ont envie d'aller piller.
07:59 Très faible.
08:00 Et puis l'immense majorité, ils ont envie d'avoir une vie normale.
08:03 Il n'y a pas un million et demi de jeunes qui sont à des âges sociaux.
08:07 Ils ont juste envie d'être intégrés dans une société.
08:10 - Avec cette question de comment est-ce qu'on leur tend la main,
08:13 comment est-ce qu'on les ramène au marché de l'emploi.
08:15 Et d'ailleurs on va en parler de ces solutions dans un très court instant.
08:19 De ce pacte de la solidarité, peut-être solidarité intergénérationnelle, à rutisser.
08:24 Ce sera juste après le Fil info.
08:26 10h moins 10, le retour de Diane Ferchitte.
08:29 Près d'un millier d'interpellations pour la quatrième nuit.
08:31 Des meutes après la mort de Naël.
08:33 Les autorités relèvent néanmoins des violences d'une intensité bien moindre que les nuits précédentes.
08:37 79 policiers blessés contre 240.
08:40 La nuit d'avant, une trentaine d'attaques de commissariats.
08:43 Beaucoup de tensions, notamment à Marseille, avec des scènes de pillage.
08:46 Dans le centre-ville, dans le Val d'Oise, la mairie de Persan a été incendiée.
08:50 Tout comme la médiathèque d'Amiens ou encore une des bibliothèques de Metz.
08:54 Et l'équipe de France de football lance un appel à l'apaisement.
08:56 "Le temps de la violence doit cesser", écrivent les Bleus.
08:59 Un appel relayé notamment sur les réseaux sociaux par le capitaine de l'équipe de France, Kylian Mbappé.
09:04 Des revalorisations ce 1er juillet.
09:07 1,5% pour les fonctionnaires, 1,9% pour les allocations chômage.
09:11 Et c'est la fin du bouclier tarifaire sur les prix du gaz.
09:14 Des tarifs du gaz qui ne sont plus réglementés depuis ce matin.
09:17 Le départ sera donné de Bilbao en Espagne à midi et demi.
09:21 C'est la 100 10e édition du Tour de France avec une boucle de 182 km autour de la ville.
09:27 Un Tour de France 2023 dans lequel on s'attend à la confrontation entre le sloven Tadej Bogacar et le danois Jonas Vingegaard.
09:46 Les Informer de l'éco, la suite avec toujours à mes côtés Emmanuel Cuny et nos Informer de l'éco, Jean-Hervé Lorenzi.
09:52 Fondateur des rencontres économiques d'Aix-en-Provence, ça arrive dans une semaine.
09:56 Et puis Olivier Rodoulesse avec nous également, économiste, directeur des études de l'institut de conjoncture Rex&Code.
10:03 On parle de cette manière de recréer de l'espoir aujourd'hui en France, reconstruire un pacte social avec des solutions économiques et sociales, elles existent.
10:12 Recréer l'espoir, c'est effectivement le thème des prochaines rencontres économiques.
10:15 C'est dans le parc Jourdan à Aix-en-Provence. C'est très important à signaler, c'est ouvert à tous et c'est gratuit.
10:19 Ce n'est pas le Davos. Davos est en circuit fermé. Là, à Aix, il y a 360 personnalités du monde entier qui viennent proposer des solutions, réfléchir.
10:28 Et le grand public est invité à participer. Il suffit de s'inscrire sur Internet.
10:32 Donc ça, c'est important parce que le débat appartient à tout le monde.
10:34 Alors les mesures à prendre, il va falloir aussi les financer.
10:37 Or, on vient d'apprendre vendredi que la France dépasse les 3000 milliards d'euros de dette.
10:42 C'est astronomique, plus de 110% du PIB, de la richesse nationale.
10:46 Comment on va faire ? Maastricht nous dit qu'il ne faut pas dépasser les 60%.
10:50 On explose déjà les compteurs. Donc où va-t-on aller chercher cet argent pour financer tous les projets dont on parle ?
10:55 Olivier Rodulès, bon, argent public, mais pas seulement.
10:57 De l'argent public, en fait, on en met beaucoup déjà sur la table.
11:00 On a presque 60% de dépenses publiques dans le PIB. On a les plus hautes dépenses sociales des pays de l'OCDE en proportion à la richesse nationale.
11:09 Donc la question d'argent public, elle se pose plutôt de la qualité de la dépense, c'est-à-dire dépenser mieux, mieux prioriser peut-être.
11:17 Il y a peut-être des politiques qu'il faut laisser de côté pour concentrer les moyens sur certains points.
11:22 Et puis je rejoins Jervais sur la question aussi d'être peut-être, d'avoir des politiques plus près du territoire,
11:28 que ce ne soit pas juste tout décider depuis Paris.
11:31 Ensuite, de l'argent, il n'y en a pas ailleurs. Il y en a beaucoup dans l'épargne des Français.
11:36 On parle souvent du badelin des Français. La question, c'est comment le débloquer ?
11:39 C'est un peu un serpent de mer depuis des décennies.
11:41 Rex&Co a fait quelques propositions cette semaine sur comment fluidifier, comment orienter l'épargne vers l'investissement productif.
11:49 Et d'ailleurs, il y en aura besoin parce que vous parlez de la refondation du pacte social,
11:53 mais aussi tous les enjeux de la transition écologique qui sont devant nous.
11:56 Et donc on sait que ça se chiffre en dizaines de milliards de besoins d'investissement supplémentaires par an.
12:01 Alors c'est vrai qu'on aime bien parler de millions et de milliards dans les informer de l'éco, des gros montants.
12:05 Des milliards.
12:06 Des milliards, voilà. Mais il n'y a pas qu'une question d'argent, Jervais l'aurait dit, si on en revient à la situation de nos territoires,
12:11 le rôle des entreprises, c'est par exemple au moment d'embaucher.
12:14 On sait qu'il y a un problème de discrimination à l'embauche.
12:16 Il y a ça, il y a plein d'autres leviers à activer au-delà de la dépense publique.
12:19 Je suis d'accord, je rejoins, juste pour vous m'autoriser, c'est énorme ce qu'il va falloir financer.
12:25 Il y a la transition écologique, environnementale, la lutte, on dit la décarbonation, on dit que c'est 60 milliards par an.
12:31 On parle de mur d'investissement un peu partout.
12:32 Mur d'investissement, mais il n'y a pas que ça, il y a l'intelligence artificielle, enfin il y a tout ça.
12:36 Moi, je considère qu'il y a quatre points de PIB, quatre points de PIB de plus d'investissement qu'il faut rajouter.
12:43 Et Olivier Rex-Ecode et moi-même, à titre plus individuel, mais c'est Rex-Ecode qui compte, etc.
12:50 On a des propositions qui sont évidemment, alors il faut les donner là, Olivier, parce que c'est quand même très important,
12:56 ce qui consiste à dire qu'on ne fera pas sortir l'épargne des Français qui est entre les mains des vieux, je fais partie,
13:05 des vieux qui sont averses au risque, tout simplement parce qu'il n'y a pas besoin d'être un prix Nobel de l'économie
13:10 pour savoir quand on se rapproche des moments ultimes, on est très prudent, si on ne garantit pas,
13:17 si l'État ne garantit pas le financement et donc l'éducation des parents.
13:23 Alors, quels sont ces solutions, puisque vous dites que c'est primordial, qu'il faut utiliser ce bas de laine pour relancer un peu toute la machine.
13:28 Olivier Redoulez.
13:29 Alors oui, Rex-Ecode a fait trois propositions, qu'il a d'ailleurs chiffrées, documentées, dont on voit qu'on peut avoir un impact
13:35 significatif sur l'investissement et pour résoudre ces problèmes. Le premier, c'est de faciliter les donations,
13:42 c'est-à-dire qu'on voit, c'est un peu naturel, ce sont les personnes âgées qui ont plus d'épargne.
13:48 Aujourd'hui, on a un système fiscal qui n'encourage pas forcément cette circulation de l'épargne.
13:53 On voit que les gens héritent de plus en plus vieux et ça, ce n'est pas forcément très bénéfique à la croissance,
13:57 parce que quand on est plus âgé, on oriente son épargne plutôt vers des choses moins risquées.
14:02 Olivier Redouze.
14:03 On hérite à d'ailleurs à peu près au moment de la retraite.
14:04 Absolument. Donc ça, c'est un premier sujet. Une deuxième proposition, c'est, comme l'annonçait Jean Hervé,
14:09 c'est des fonds à capital garanti, c'est-à-dire de dérisquer l'épargne, c'est-à-dire de se dire que finalement,
14:16 les gens ne cherchent pas forcément à faire du gros rendement sur l'épargne. Ce n'est pas ça qui demande.
14:21 D'ailleurs, on voit le succès du Livra, c'est surtout que ce soit garantie. Et donc, on peut avoir,
14:25 on a vu l'épais jeu effectivement avec l'État, avec la crise du Covid, l'État peut mettre un petit peu d'argent.
14:31 Alors après, c'est des choses à calibrer, avec un coût pour les finances publiques assez faible et un potentiel de levier très élevé.
14:38 Et puis, peut-être un dernier point, c'est aussi de favoriser des fonds d'investissement qui puissent s'inscrire dans la durée,
14:47 et notamment pour les personnes âgées, qui puissent être transmises au-delà de ceux qui existent déjà.
14:51 Peut-être que je voudrais revenir sur la question des entreprises.
14:54 Donc, le rôle des entreprises, en fait, en un mot, elles le font déjà. J'ai parlé de l'emploi,
15:00 j'ai parlé, on peut penser aussi au partage de la valeur ajoutée. On voit bien que le partage de la valeur ajoutée des entreprises est relativement instable.
15:07 La question est de savoir si c'est suffisant, Olivier Roudoulès, parce qu'on voit les débats aujourd'hui sur les patrons,
15:13 les ultra-riches, etc. Ça, on va le mettre un peu de côté. Mais l'entreprise, finalement, elle est là pour créer des profits,
15:19 pour des actionnaires qui vont investir, qui vont permettre à l'entreprise de se développer et puis de créer de l'emploi.
15:25 Le balancier n'est pas allé un petit peu trop loin. Est-ce qu'il ne faut pas revoir, finalement, le rôle social réel de l'entreprise aujourd'hui dans la société ?
15:32 Je vais répondre à la place d'Olivier, parce que lui, il est parti prenant. Il s'occupe des entreprises.
15:37 Il dit que les entreprises font bien. Il a raison. Évidemment que la réforme de l'apprentissage, ça a bien marché, parce qu'on a mis les entreprises.
15:45 Deuxième sujet. Quand on dit sur les retraites que l'énorme problème, c'est que les gens depuis 60 ans sont au deux tiers au chômage
15:54 ou en pré-retraite. Donc, il a voulu dire que c'est ça le sujet. C'est évidemment aux entreprises.
15:59 On ne va pas ouvrir le débat des retraites.
16:01 Non, non, mais c'est venir très profond. Les needs, si on veut les réintégrer, il va bien falloir que quelqu'un les intègre.
16:08 Ça ne va pas se faire par l'opération du ciel. Donc, évidemment, les entreprises qui font déjà beaucoup de choses.
16:14 Je ne suis pas salarié d'une organisation pro-entreprise, mais elles font beaucoup. Mais c'est évidemment ça le sujet.
16:22 Et ce n'est pas le gouvernement qui va faire ça. C'est parce que le Medef, la CPME, etc. vont se dire, bon, maintenant, c'est notre sujet.
16:29 Il faut qu'on arrive à apaiser ce pays, à lui faire faire un peu plus de croissance. C'est le sujet clé, majeur, fondamental des années qui viennent.
16:37 Merci à vous, JL. Il en sera question de tout cela, bien sûr, aux rencontres économiques d'Aix-en-Provence.
16:43 C'est dans une semaine, maintenant.
16:45 Avec un manifeste qui sera dévoilé dimanche, précisément, avec toutes les solutions qui ont été travaillées pendant le week-end.
16:51 Du 7 au 9 juillet prochain. Merci beaucoup, JL. du Cercle des économistes.
16:56 Et merci à vous, Olivier Redoulez, pour la première fois dans les informés de l'Eco sur France Info, directeur des études de l'Institut de Conjoncture Rex-Ecode.
17:05 Et merci à vous, Emmanuel Cuny.
17:07 *musique*

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