La particularité des émeutes : le partage en temps réel sur les réseaux sociaux

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Transcript

00:00 Les vraies voix sud-radio, c'est le top click.

00:03 Et la particularité, Félix, de ces émeutes est d'être partagées en temps réel.

00:08 Les pillages commencent déjà à Strasbourg, écrit Karen Tardy sur Twitter tout à l'heure

00:12 en partageant ces images d'un grand magasin en train de se faire vandaliser.

00:16 4 téléphones ! 5 ! 6 ! Il y en a 9, viens rentrer dedans !

00:25 5, 6 téléphones et la dénommée Karen d'ironiser, c'est la faute aux réseaux sociaux d'après Macron.

00:31 Une scène similaire tourne sur les réseaux sociaux,

00:33 arronnie de pillages en plein jour tout à l'heure.

00:35 Des vidéos, des incendies, des pillages qui inondent les réseaux sociaux.

00:43 On en parlait tout à l'heure, une réunion va même se tenir à 18h30

00:46 entre les ministres du numérique et de l'intérieur

00:48 et les responsables de ces plateformes numériques.

00:50 Le chef de l'État les accuse de favoriser une certaine forme de mimétisme.

00:54 Parmi ces vidéos qui tournent, celle d'un pillage de magasins cette nuit

00:58 avec même une dame en train de courir avec des produits,

01:01 visiblement des produits électroménagers sous les bras.

01:03 Là c'est abusé, regarde, regarde, regarde !

01:09 Aux personnes qui se demandent ce que font des parents des minots

01:12 dehors à 3h du matin, eh bien ils font leur course,

01:15 écrit un internaute en partageant cette vidéo.

01:18 D'autres au contraire saluent le geste d'autorité impressionnant d'un père

01:22 qu'on voit traîner son fils de force à la voiture pour le ramener chez lui.

01:26 Son fils qu'il enferme même dans le coffre de la voiture pour ne pas qu'il ressorte.

01:35 Autre vidéo très partagée, la supplique de cette mère en train de regarder des émeutiers

01:42 qui attaquent une école en pleine nuit.

01:44 Ne touchez pas l'école !

01:50 Ne touchez pas l'école, dit-elle.

01:53 Certains saluent le courage de cette femme qui s'oppose à l'incendie de l'école.

01:56 C'est sans doute après ce genre d'image que la présidente de la région,

02:02 à Île-de-France, Valérie Pécresse, a décidé de faire cette annonce.

02:05 Des parents d'élèves en pleurs, eh bien nous ne laisserons pas faire.

02:10 Nous ne laisserons pas des voyous s'attaquer au symbole de la République.

02:14 La République est partout chez elles, elle le restera.

02:17 C'est pour cela que la région va dégager dès la semaine prochaine

02:20 un budget exceptionnel de 20 millions d'euros pour venir en aide aux mères et pour reconstruire.

02:26 Nous reconstruirons et nous ne céderons pas d'un pouce à la violence.

02:30 20 millions d'euros de la région Île-de-France.

02:32 Certains internautes s'agacent de cette annonce qui, selon eux, arrive trop tôt

02:36 sur le mode du contribuable agacé.

02:38 Ils reprochent à la région de dégainer de l'argent public

02:40 alors même qu'on est encore en pleine tension.

02:42 - Philippe Bilger... - Et puis surtout, elle n'est pas la seule.

02:46 J'ai entendu parfois le président de la République le dire aussi.

02:50 Cette phrase "nous ne céderons pas d'un pouce", elle est grotesque.

02:54 Alors que l'État ne cesse de céder.

02:57 Elle va donner 20 millions d'euros, c'est très bien,

03:01 mais elle ne peut rien faire d'autre.

03:04 C'est ça qu'il y a de dramatique.

03:06 - Nadia Haye... - Non, ce n'est pas une question de ne pas céder.

03:10 Je pense qu'effectivement, c'est un peu trop tôt

03:12 de chiffrer les dégâts et de dégager des budgets.

03:15 Vous savez, on a eu un comité interministériel de la ville ce matin

03:18 qui s'est tenu et présidé par la première ministre.

03:21 Il devait normalement y avoir des annonces pour les quartiers.

03:24 Ça a été suspendu. Parce que l'heure n'est pas aux annonces.

03:27 L'heure n'est pas à la façon dont on va reconstruire.

03:30 L'heure est à l'ordre républicain de ramener le calme.

03:34 - On attend, madame. - René Sussi...

03:36 - Vous pouvez se dire que là, Valérie Pécresse fait encore preuve

03:38 d'insuffisance et de faiblesse.

03:41 En plus, l'argent qu'elle souhaite inoculer, c'est un peu de l'argent négatif.

03:46 C'est de l'argent qui va maintenant reconstruire des choses.

03:49 Ensuite, on va nous dire qu'il va falloir encore de l'argent

03:52 pour essayer de renouer des liens, de nouer des moyens.

03:55 Donc tout ça me semble un peu un cercle infernal.

03:58 - C'est un cercle pessimiste. On pourrait dire qu'on va attendre

04:00 que les dévastations soient terminées.

04:03 On fera le compte après.

04:04 - Je pense que les gens ont plus besoin de sécurité à ce moment que d'argent.

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