MEDECINE / L'hospitalisation à domicile dans quel cas ?

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00:00 Alors à qui s'adresse cette prise en charge, pour quelle pathologie et à quel prix ?
00:04 On fait le point avec notre invitée du jour.
00:07 Sarah Lombardi, bonjour.
00:09 Bonjour.
00:09 Vous êtes donc sage-femme, coordinatrice de l'Assad HAD Pédiatrique en Indre-et-Loire.
00:14 Expliquez-nous d'abord pourquoi est-ce que la prise en charge des enfants à leur domicile,
00:18 elle n'était pas possible auparavant ?
00:20 En fait auparavant, elle était possible mais très rarement
00:25 et surtout avec une équipe d'infirmières qui était plutôt spécialisée chez les adultes.
00:29 Et là depuis le mois de juin, on a mis en place une équipe dédiée avec des infirmières puéricultrices
00:34 ou en tout cas avec une expérience pédiatrique exclusivement
00:37 qui vont prendre ces enfants spécialement en charge.
00:40 D'accord. Dans quel cas est-ce qu'aujourd'hui on propose l'Assad HAD Pédiatrique ?
00:44 Alors on le propose, ça peut être pour un nouveau-né qui sort de maternité
00:49 mais effectivement comme vous avez dit dans le reportage, ça peut être jusqu'à la majorité.
00:54 C'est des prises en charge en fait pour tous soins hospitaliers qui peuvent se faire à la maison.
01:00 Donc ça va d'une surveillance de poids ou d'une jeunisse chez un nouveau-né
01:05 mais ça peut aussi aller jusqu'à une alimentation avec une sonde à domicile,
01:10 besoin d'oxygène à domicile ou bien des traitements par voie intraveineuse par exemple comme des antibiotiques.
01:16 Est-ce que ça peut être à la demande des parents ou ça ne marche pas comme ça ?
01:19 Alors les parents peuvent en parler à leur médecin s'ils en ont entendu parler effectivement.
01:24 Mais pour rentrer en hospitalisation à domicile, il faut une prescription médicale.
01:28 Donc c'est avec un médecin traitant, un médecin d'un service hospitalier ou bien un pédiatre qui fait la demande.
01:34 Est-ce qu'il y a un coût supplémentaire pour les parents ?
01:37 Est-ce que c'est plus cher ou est-ce que c'est moins cher que l'hospitalisation classique ?
01:41 Alors il n'y a pas de coût pour les parents, c'est une prise en charge par la Sécurité sociale.
01:45 Et si après il y a un petit surcoût, c'est les mutuelles qui prennent le relais.
01:50 Il faut savoir qu'une hospitalisation classique à l'hôpital c'est entre 1000 euros et 1500 euros par jour.
01:56 Puisque ça englobe effectivement tout le personnel et tout ce qui va avec l'hospitalisation.
02:02 À domicile ça coûte entre 200 et 300 euros. Donc il y a quand même une nette réduction de coût.
02:08 Oui, parce que tout simplement on est chez soi, c'est notre électricité, on mange chez soi, c'est plus facile.
02:13 Tout à fait, voilà. Et à domicile c'est l'intervention d'infirmières.
02:17 On peut avoir un médecin si besoin aussi. Et puis il faut savoir qu'à l'HAD on a aussi toute une équipe pluridisciplinaire
02:23 avec des psychologues aussi, des assistantes sociales qui peuvent intervenir si besoin.
02:27 L'objectif c'est aussi de laisser des places pour des cas plus graves, désengorger l'hôpital ?
02:33 Tout à fait. Alors après on intervient déjà sur le Loiret et sur l'Eure-et-Loire avec une HAD pédiatrique.
02:40 Et donc ça nous est arrivé d'intervenir par exemple cet hiver,
02:43 quand il y avait les bronchiolites qui engorgeaient tous les services de pédiatrie au niveau de l'hôpital d'Orléans.
02:49 Ça nous a permis en fait de libérer des places pour ces bronchiolites qui arrivaient à l'hôpital.
02:54 Est-ce que le fait d'être chez lui dans son environnement peut aussi concourir à ce que l'enfant guérisse plus vite ou qu'il se sente mieux ?
03:03 Alors ça c'est évident. On a déjà pu observer par exemple qu'un prématuré qui passe déjà deux mois et demi,
03:11 trois mois de sa vie à l'hôpital, à un moment donné il peut stagner au niveau de la prise de poids.
03:16 Et le fait de rentrer à domicile, les parents sont plus sereins, l'enfant aussi.
03:21 Et on voit bien que la courbe de poids décolle.
03:23 C'est sûr qu'à domicile les parents déjà sont chez eux, ils ne font pas les déplacements à l'hôpital pour aller, pour rester auprès de leur enfant.
03:31 Il y a la fratrie aussi qui peut du coup être aussi présente autour de cet enfant.
03:35 Et puis les aides supplémentaires comme les grands-parents, les amis.
03:38 Aujourd'hui, quelle est la capacité d'accueil, d'action de l'Assad HAD ?
03:44 Alors en fait on n'a pas un nombre de lits limités comme à l'hôpital.
03:47 On intervient sur tout le territoire d'Indre-et-Loire, sur tout le 37.
03:52 Donc après ce n'est pas en termes de lits, ça va plutôt être en termes de soins à réaliser au domicile.
03:59 Et puis aussi de distance parce que c'est sûr que si on prend plusieurs patients très éloignés, il faut aussi prendre en compte le temps de route.
04:06 Mais il y a des choses qu'on... Est-ce qu'on peut tout faire à domicile ?
04:09 Ou il y a des limites quand même ?
04:11 Oui, à domicile, on n'est pas des soins d'urgence ni de réanimation.
04:16 Donc clairement non.
04:18 Vous disiez une chimiothérapie, c'est possible à domicile ?
04:20 Une chimiothérapie peut se faire à domicile, effectivement.
04:22 Il faut savoir qu'on a des conventions avec des pharmacies, avec la pharmacie hospitalière, si c'est vraiment un produit qui doit sortir de l'hôpital.
04:30 Et ça, effectivement, ça se met en place, il n'y a pas de soucis.
04:33 Comment faire du coup ? On passe par son médecin traitant ?
04:36 C'est ça. Si on est à l'hôpital, c'est le service qui nous appelle directement.
04:40 Et puis le plus de l'HAD, c'est qu'en 24h/24, il y a des astreintes téléphoniques, infirmiers et médecins, qui permettent vraiment d'avoir une continuité de soins tous les jours, 7 jours sur 7.
04:51 Bon, écoutez, merci Sarah Lombardi pour cet éclairage sur l'hospitalisation à domicile des enfants.
04:57 Merci.
04:58 [SILENCE]

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