Michel Hébrard, co-gérant de Blanchisseur

  • l’année dernière
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00:00 Et il est 7h15 sur France Bleu Gironde, on parle saisonniers ce matin, on l'a entendu, près de
00:05 2500 postes sont encore à pourvoir dans notre département et dans la nouvelle écho, Thomas Coignac, une entreprise de blanchisserie
00:10 à Créon qui s'occupe du linge, des campings et des hôtels et qui a choisi depuis l'an dernier de proposer un CDI à tous ses saisonniers.
00:17 Bonjour Michel Hébrard. Bonjour. On va en parler avec vous, vous êtes le co-gérant de cette entreprise qui s'appelle tout simplement Blanchisseurs.
00:23 Comment ça marche ? Comment on peut être à la fois saisonnier et en CDI ?
00:27 Alors saisonnier et en CDI, déjà parce que c'est un choix de nos collaborateurs.
00:31 On a beaucoup de mal à recruter, il y a énormément de turnovers.
00:35 L'objectif c'est que nos collaborateurs se sentent bien, viennent travailler chez nous,
00:40 puissent avoir leur salaire, les heures sub de payés et puis que ce soit le plus fluide possible.
00:46 Mais comment ça marche concrètement ? Ils sont payés toute l'année ? Alors on avait mis en place dans le cadre de la QVT où
00:53 on avait fait en sorte qu'il y ait
00:57 dix semaines de congés par an, plus leurs cinq semaines de congés payés évidemment, ce qui en faisait quinze,
01:02 pour pouvoir les conserver le plus longtemps possible. C'est-à-dire évidemment c'est un
01:06 emploi qui est, on va dire, smicard, sans péjorativité.
01:11 Et du fait, on palliait à ce manque financier par un nombre de congés supplémentaires.
01:17 Donc quinze semaines où ils ne travaillaient pas, entre quoi ? La fin des vacances de la douceur en août et février ?
01:22 Voilà c'est tout à fait ça. Quinze semaines où on ne travaille pas, où on alterne les équipes,
01:26 tout ça pour tenter de conserver nos équipes aussi et surtout en pleine saison, comme là ça a démarré,
01:32 tous les touristes et les vacanciers sont enfin arrivés.
01:35 Là par contre les heures supplémentaires sont payées
01:39 et puis voilà on pallie à l'un à l'autre
01:42 en basse saison. Et vous aviez mis ça en place l'année dernière donc ?
01:46 Vous avez recruté combien de personnes ? Alors l'année dernière on avait recruté neuf personnes
01:51 qui sont restées pendant neuf mois finalement. Donc plutôt satisfait de cette formule ? Alors c'est satisfaisant sauf que
01:59 le changement de rythme est très très très compliqué pour nos collaborateurs, c'est à dire que quand on passe d'une haute saison où on
02:05 travaille, on fait des heures supplémentaires, ensuite de ça en basse saison,
02:08 évidemment il y a beaucoup moins de boulot, quand on doit redémarrer la saison, là ça devient un peu plus compliqué. C'est à dire ?
02:16 On a eu beaucoup de pertes de collaborateurs à ce moment là, au moment où le changement de rythme ça a été...
02:21 tout le monde est parti finalement. Ils ne sont pas revenus au travail
02:25 dans les heures que vous leur demandiez ? Voilà dans les heures qu'on demandait, ils ne sont pas revenus au boulot,
02:29 voilà c'est un choix de vie. Vous refaites l'expérience quand même pour cette année ? On refera l'expérience aussi pour cette année,
02:36 peut-être qu'on aménagera ça différemment.
02:38 Nous ce qu'on aimerait bien c'est qu'il y ait un peu plus de liberté
02:43 en ce qui concerne les collaborateurs, que ça puisse plus facilement rentrer et sortir, qu'on soit un petit peu moins verrouillés les uns et les autres,
02:50 que le métro boulot dodo soit fini en ce qui concerne les collaborateurs, que ce soit plus aller au chagrin ou être une obligation
02:58 d'aller bosser, mais plutôt sans que ce soit un plaisir non plus, mais que ça réponde vraiment à un besoin,
03:03 un objectif personnel. Michel Ebrard sur France Bleu Géant, notre invité c'est le co-gérant de l'entreprise
03:08 Blanchisseur pour parler de saisonnier en CDI.
03:11 Est-ce que la conséquence c'est que vous avez réussi
03:14 plutôt facilement par rapport à vos collègues à trouver du monde ?
03:18 Alors on trouve assez facilement du monde,
03:21 maintenant ça rentre et ça sort aussi assez facilement.
03:27 Ce sont des modèles, parce qu'on l'entendait, il manque encore du monde, 2500 saisonniers à trouver, vous pensez vous que ce sont des modèles plus
03:33 fluides, plus novateurs comme vous vous le mettez en place, qui permettront de palier le manque ?
03:37 Non, moi je pense que ce sera plutôt les contrats,
03:41 et la facilité d'ouvrir et de fermer un contrat qui pourra faciliter aussi le recrutement des collaborateurs.
03:46 Nous on le voit, on a de jeunes collaborateurs
03:49 qui ont des objectifs qui sont à court terme, ces objectifs une fois qu'ils ont répondu à leurs objectifs,
03:55 quel est l'intérêt pour eux finalement de rester dans une usine, de rester dans un poste
04:02 où on ne peut pas se récréer, et je pense que c'est important aussi
04:06 psychologiquement de pouvoir changer de poste assez facilement.
04:08 Un mot très rapide sur votre entreprise Blanchisseur, Michel Hébra, vous travaillez avec combien d'hôtels, de campings, de maisons d'hôtes ?
04:16 Alors cette année on s'est axé vraiment sur le camping, où on travaille avec 17 campings
04:21 sur toute la côte, on descend jusqu'à Souston, on descend jusqu'à Mimisan,
04:25 on s'amuse comme des petits fous finalement.
04:27 Beaucoup de machines à faire tourner ?
04:29 Beaucoup de machines à faire tourner, et puis
04:31 plein d'innovations aussi, plein d'objectifs, que ce soit tracktextile.fr
04:37 qu'on met en place pour pouvoir avoir la traçabilité de notre linge,
04:40 des fabrications qu'on fait faire en Chine évidemment selon nos cahiers des charges sur gamecell.fr
04:46 plein d'innovations, plein de choses à mettre en place, et puis plein d'idées qu'on attend aussi des uns et des autres.
04:51 Et bien merci d'être venu me parler de tout ça ce matin sur France Bleu Gironde,
04:55 Michel Hébra, co-gérant de l'entreprise Blanchisseur, bonne journée à vous !

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