À la fin de la Seconde Guerre mondiale, de nombreux criminels nazis cherchent à fuir l'Allemagne. Pour échapper à la justice, certains d'entre eux vont faire appel à un précieux allié : Monseigneur Alois Hudal, un évêque du Vatican. Le religieux a monté un véritable réseau d'exfiltration de nazis, qui s'étend des montagnes du Tyrol à Rome. Adolf Eichmann, Josef Mengele, Otto von Wächter ou Franz Stangl, les plus gros criminels nazis auront recours à ces filières. Découvrez l'histoire invraisemblable d'Alois Hudal et des réseaux d'exfiltration de nazis du Vatican !
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00:27 Aujourd'hui les amis, je vous propose de découvrir l'histoire fascinante
00:30 des mystérieuses filières d'exfiltration de nazis au sein du Vatican.
00:35 On est à la fin de la seconde guerre mondiale et de nombreux criminels nazis cherchent à fuir l'Allemagne.
00:40 Leur objectif, disparaître et démarrer incognito une nouvelle vie.
00:46 Pour y parvenir, ils vont pouvoir compter sur l'aide d'un précieux allié,
00:49 Monseigneur Aloïs Hüdahl, évêque du Vatican.
00:53 L'homme est un fanatique d'Adolf Hitler, il est antisémite et anticommuniste.
00:58 Et d'ailleurs, il ne l'a jamais caché.
01:01 Surtout, il est à la tête d'une filière d'exfiltration de criminels nazis qu'il a lui-même monté.
01:07 Il a effectivement créé une route qui démarre dans le Tyrol,
01:11 une région montagneuse située entre l'Italie et l'Autriche,
01:15 et qui va jusqu'à Rome.
01:17 Dans les monastères d'Italie et même dans sa propre église,
01:20 il va cacher des criminels nazis en fuite.
01:24 Il va s'occuper de toutes les démarches, notamment administratives,
01:28 afin qu'ils obtiennent de nouveaux papiers d'identité.
01:31 C'est grâce à ces papiers d'identité que de nombreux nazis,
01:34 parmi lesquels figurent les plus grands criminels du Troisième Reich,
01:38 vont réussir à fuir l'Europe, direction l'Amérique du Sud.
01:43 Les amis, je vous propose de découvrir l'histoire incroyable
01:46 des mystérieuses filières du Vatican qui ont servi à exfiltrer des nazis.
01:52 13 juillet 1949, hôpital Santo Spirito, Rome.
02:05 Un homme âgé de 48 ans git dans un lit.
02:08 D'une voix faible, il marmonne quelques mots.
02:12 Il souffre atrocement et sait qu'il ne lui reste que quelques heures à vivre.
02:17 A ses côtés se tient un évêque.
02:19 Vêtu de sa longue soutane, il saisit la main du mourant,
02:23 récite une prière et prononce les derniers sacrements.
02:28 Arrivé à Rome quelques mois plus tôt, Alfredo Reinhardt,
02:31 grand, blond, mince, athlétique et très délicat, est tombé gravement malade.
02:37 Depuis quelques jours, son état est critique.
02:40 Et à 23h, le patient rend son dernier souffle.
02:44 L'ecclésiastique fait un signe de croix et se penche sur la dépouille.
02:49 Il connaissait le défunt.
02:51 Et surtout, il était l'un des seuls à garder sous lourd secret sa véritable identité.
02:58 Car celui qui se faisait appeler Alfredo Reinhardt
03:01 était en réalité Otto von Wechter, un criminel nazi en cavale.
03:08 En 1930, Otto von Wechter, avocat, rejoint le parti nazi
03:13 et entre dans la SS, la Schutzstaffel, la ministre du parti, en 1932.
03:18 Il grimpe rapidement les échelons et devient un fidèle technocrate de l'Allemagne nazie.
03:24 D'abord gouverneur du district de Krakowie, en Pologne occupée,
03:27 puis gouverneur de Galicie, en Ukraine envahie,
03:30 il ordonne la création de Guetto, l'expulsion de Juifs
03:33 et met méticuleusement en œuvre la politique criminelle du régime d'Hitler.
03:39 Responsable de la mort de centaines de milliers d'innocents,
03:42 Otto von Wechter prend la fuite à la fin de la guerre
03:45 et il trouve refuge dans les montagnes du Tirol, au sud de l'Autriche.
03:51 Là, pendant quatre ans, il vit caché.
03:59 Mais en 1949, alors que le tribunal militaire international de Nuremberg
04:04 a déclaré disparu au combat, les autorités polonaises,
04:08 à la recherche d'anciens criminels nazis, annoncent avoir retrouvé sa trace.
04:13 L'étau se resserre.
04:15 Pour Otto von Wechter, son seul espoir de s'en sortir est de quitter l'Europe.
04:20 Sous la fausse identité d'un certain Alfredo Reinhardt,
04:23 Wechter traverse les Alpes-Papiers et prend la route de Rome où un allié l'attend.
04:29 Un allié au-dessus de tout soupçon, un homme haut placé,
04:34 Monseigneur Aloïs Hüdahl, évêque du Vatican.
04:39 Dès son arrivée à Rome le 29 avril 1949,
04:43 Otto von Wechter est immédiatement mis en contact avec Monseigneur Hüdahl.
04:47 Celui-ci, fasciné par les idées d'Adolf Hitler,
04:50 s'est fait mission de venir en aide au fugitif du Troisième Reich, sans aucun scrupule.
04:57 Sous la protection de celui qu'il appelle le "Monsieur religieux" ou "Excellence",
05:02 le nazi en fuite trouve une planque sûre,
05:05 une chambre dans le grenier du monastère Vignapilla, en périphérie de Rome.
05:10 Toutefois, il garde un objectif en tête, rejoindre l'Amérique du Sud.
05:16 Mais le destin en décide autrement.
05:19 Le 9 juillet, le nazi tombe gravement malade après s'être baigné dans le Tiber,
05:23 le fleuve qui traverse Rome.
05:26 Conduite en urgence à l'hôpital, son état se dégrade rapidement
05:30 et Otto von Wechter meurt le 13 juillet 1949, dans les bras de son mystérieux protecteur.
05:38 Grâce au travail de journaliste,
05:40 la véritable identité d'Alfredo Reinhardt ne tarde pas à éclater au grand jour.
05:45 La nouvelle de la mort d'un SS haugradé en Italie provoque une vague d'indignation.
05:50 Comment Otto von Wechter, criminel nazi recherché, a-t-il pu vivre paisiblement à Rome ?
05:57 Qui s'est assuré de sa protection, de ses papiers ?
06:00 Qui est Monseigneur Aloïs Hüdahl, ce mystérieux évêque du Vatican
06:05 qui se tenait à ses côtés au moment de sa mort ?
06:09 Ce que le grand public ignore encore, c'est que Monseigneur Hüdahl s'est spécialisé
06:13 dans la protection et l'exfiltration de nazis en cavale.
06:17 Consacré en 1933 par le cardinal Eugenio Pacelli, futur pape pi XII,
06:23 Aloïs Hüdahl n'a jamais caché son admiration pour Adolf Hitler et son régime.
06:27 L'homme de foi, dont les opinions pro-nazis dérangent,
06:31 a beau avoir perdu les faveurs du Saint-Siège, il est toujours en activité à Rome.
06:36 Recteur du collège teutonique de Santa Maria dell'Anima,
06:40 il héberge des religieux allemands et autrichiens et offre le gîte aux réfugiés de guerre.
06:46 Mais l'évêque n'est pas seulement miséreux, il se montre aussi très hospitalier avec les criminels nazis.
06:54 Joseph Mengele, horrible médecin d'Auschwitz, Adolf Eichmann,
06:59 responsable de la logistique de la solution finale,
07:02 ou encore Franz Stengel, responsable des centres de mise à mort de Sobibor et de Treblinka,
07:08 vont bénéficier de l'aide de l'évêque pour s'enfuir d'Europe.
07:12 C'est sur la route des monastères, qui s'étend des montagnes du Tyrol à l'Amérique du Sud,
07:18 que certains des plus grands criminels nazis parviendront à prendre la fuite.
07:23 C'est dans le chaos de l'après-guerre, avec la complicité de certains membres éminents du Saint-Siège
07:29 et la désorganisation de la Croix-Rouge, qu'ils échapperont à la justice.
07:34 18 avril 1944, 5 ans plus tôt, Palais apostolique du Vatican.
07:45 Le pape Pidou s'entretient avec un de ses évêques dans les couloirs du vaste bâtiment.
07:50 Depuis le début de l'année, Mgr Fernandino Baldelli attire l'attention du souverain pontife sur un désastre humanitaire à venir.
07:58 La guerre est à son paroxysme, elle cause d'importants mouvements de population.
08:03 Des millions de gens, déserteurs ou civils, sont jetés sur les routes d'Europe.
08:09 Pour les ecclésiastiques, il est du devoir de l'Église catholique de leur venir en aide.
08:14 Ainsi, Pidouze ordonne la création de la Pontificia Commissione di Assistenza, la commission pontificale d'assistance.
08:23 Son objectif, aider rapidement et efficacement les réfugiés et subvenir à leurs besoins les plus élémentaires.
08:31 Dans les mois qui suivent, l'organisation caritative du Vatican prend de l'ampleur,
08:36 si bien que la commission doit se diviser en une vingtaine de sous-comités.
08:40 Et parmi ces derniers se trouve Assistenza Austriaca, l'assistance aux Autrichiens, gérée par un certain Aloïs Udall.
08:50 L'évêque a en effet pris la tête d'un comité de la commission pontificale.
08:55 Ainsi, il bénéficie de moyens financiers conséquents et de l'influence considérable du Saint-Siège pour mener à bien sa mission.
09:04 Mais Mgr Udall n'a pas l'intention de se contenter d'aider de simples réfugiés.
09:10 Car l'homme de foi est avant tout un nationaliste allemand, antisémite et anticommuniste convaincu.
09:17 Depuis des années, il prêche pour un rapprochement entre nazis et chrétiens.
09:22 En 1937, il a écrit un livre dans lequel il a exposé sa doctrine, ouvrage qu'il a fait personnellement parvenir à Adolf Hitler.
09:31 Mais en 1944, alors que le Troisième Reich est au bord de l'effondrement
09:35 et qu'il pressent que ses opinions pro-nazis pourraient lui causer du tort, Mgr Udall s'adapte à la situation.
09:42 Il ne se présente plus comme l'évêque allemand de Rome, mais comme l'évêque autrichien, et s'attelle à prendre sous son aile les réfugiés.
09:50 Mais ce revirement cache ses véritables intentions.
09:54 Sous couvert d'une œuvre caritative, Mgr Udall prend la tête d'un véritable réseau d'exfiltration de nazis.
10:01 Mai 1945, mon Reich et mes J en ruines, vaincus.
10:18 Tandis que je me tenais debout au bord d'un petit lac autrichien, je pris conscience que je n'étais plus rien d'autre, moi, le SS Adolf Eichmann, qu'un gibier chassé.
10:29 Je n'avais d'autre choix que de prendre la fuite.
10:33 En mai 1945, la Seconde Guerre Mondiale prend fin sur le continent européen.
10:38 Dans les territoires libérés, les alliés traques, arrêtent et emprisonnent les criminels du Troisième Reich afin de les traduire en justice.
10:47 Mais en dépit de tous leurs efforts, certains hauts dignitaires manquent à l'appel.
10:51 Parmi eux se glissent Joseph Mengele et Adolf Eichmann.
10:56 L'ange de la mort Dauzschwitz et le logisticien de la solution finale savent qu'ils sont activement recherchés par les alliés.
11:03 Parfaitement conscients des crimes qu'ils ont commis, ils prennent la fuite en direction du Tirol.
11:10 Là, dans des monastères, des religieux complices accueillent chaleureusement les fugitifs, les cachent dans leurs bâtiments que la police n'a pas le droit de fouiller et leur montrent le chemin à suivre.
11:20 Prochaine étape du voyage, soit Gênes, porte d'embarquement où Aloïs Hüdal a un membre actif de son réseau sur place, soit Rome où ils sont pris en charge par l'évêque lui-même.
11:32 Dans le secret des murs de son séminaire, l'Anima del Santa Maria, Hüdal loge ses invités dans des chambres dotées de passages secrets, utiles en cas d'imprévu.
11:43 Même pour les démarches administratives, Monseigneur est à la manœuvre.
11:48 L'homme d'église peut compter sur son influence, celle du Vatican et surtout sur la désorganisation des services de la Croix-Rouge, l'institution chargée de délivrer des documents aux réfugiés.
12:00 Cette dernière est complètement débordée.
12:03 Une aubaine pour Aloïs Hüdal, qui utilise sans hésiter des lettres à en tête du Vatican pour s'assurer que ses protégés obtiennent leurs précieux césar.
12:12 Ces papiers, véritables tickets pour la liberté, permettent aux fugitifs d'obtenir sans effort un passeport, direction l'Amérique du Sud ou la Syrie.
12:24 Durant toute la période d'après-guerre, le Comité international de la Croix-Rouge délivre ainsi des dizaines de milliers de documents de voyage aux réfugiés qui en font la demande.
12:34 Face à l'afflux massif de déplacés, le Comité n'a ni le temps ni les moyens de vérifier efficacement et méticuleusement l'identité de tous les demandeurs.
12:43 C'est pourquoi la Croix-Rouge se fit à une organisation en qui elle a toute confiance, l'Église catholique.
12:52 L'institution imprime donc à tour de bras des milliers de passeports pour des nazis.
12:57 Le 4 décembre 1946, l'archevêque ukrainien Ivan Bouchko va même jusqu'à effectuer une demande pour 9000 titres de voyage.
13:07 La Croix-Rouge accepte.
13:09 Ces documents servent à libérer toute la division SS-Galicie.
13:21 La filière d'Aloïs-Sudal tourne à plein régime.
13:24 L'évêque enchaîne les exfiltrations de hauts dignitaires.
13:28 En 1949, il permet à Joseph Mengele de rejoindre l'Argentine sous le nom de Helmut Gregor.
13:35 L'année suivante, c'est Adolf Eichmann qui obtient son titre de voyage, quitte l'Europe et rejoint lui aussi l'Argentine sous la fausse identité de Ricardo Clement.
13:48 Aloïs-Sudal, lui, meurt le 13 mai 1963 sans jamais regretter ses actes.
13:54 Dans son autobiographie publiée après sa mort, il confie.
13:59 "J'ai senti qu'il était de mon devoir, après 1945, de dévouer toutes mes activités caritatives aux anciens nazis et fascistes, surtout ceux considérés comme des soi-disant criminels de guerre."
14:13 Pendant ce temps, de l'autre côté de l'Atlantique, les nazis en fuite démarrent leur nouvelle vie.
14:19 Argentine, Bolivie ou Brésil, les autorités ferment les yeux sur le lourd passé de ces nouveaux immigrés et les accueillent parfois même à bras ouverts.
14:29 Ainsi, certains d'entre eux, convaincus qu'ils ne seront jamais retrouvés, se promènent d'un visage découvert, utilisent leur vraie nature de nazis pour se faire des affaires.
14:41 Utilisent leur vrai nom et se rassemblent dans des communautés à peine dissimulées d'anciens fidèles du 3e Reich.
14:47 C'est le cas de Joseph Mengele, le médecin d'Auschwitz.
14:51 Dans les cafés du centre-ville de Buenos Aires, en Argentine, il rencontre d'autres dignitaires du Reich déchu en cavale.
14:59 Parmi eux, un certain Ricardo Clement, qui n'est autre qu'Adolf Eichmann.
15:05 L'homme qui a orchestré la déportation de millions de juifs s'est reconverti en éleveur de lapins avant de devenir mécanicien chez Mercedes-Benz.
15:13 Pendant 10 ans, Eichmann mène une vie paisible.
15:17 Mais c'est sans compter sur la détermination des chasseurs de nazis, du procureur allemand Fritz Bauer et des services secrets israéliens qui traquent les criminels en fuite.
15:29 Dans les années 1950, Sylvia Herrmann, fille de l'avocat Lothar Herrmann, juif allemand installé à Buenos Aires après avoir survécu au camp de Darao, devient l'amie d'un certain Klaus Eichmann, fils d'Adolf Eichmann.
15:43 Klaus, qui admire son père, utilise son vrai nom et nom Clement.
15:48 Erreur. Lothar Herrmann envoie un courrier au procureur allemand Fritz Bauer qui transmet l'information au Mossad, les services secrets israéliens.
15:58 Ainsi, pendant 2 ans, les israéliens remontent la piste d'Adolf Eichmann et en avril 1960, un commando du Mossad s'envole pour Buenos Aires.
16:07 Pendant plusieurs jours, ils observent la routine fugitif, traquent leurs proies.
16:13 Puis, le 11 mai 1960, en pleine rue, ils enlèvent Ricardo Clement. Adolf Eichmann est démasqué.
16:24 Drogué et déguisé en employé d'une compagnie aérienne, le criminel est transporté en avion jusqu'à Jérusalem.
16:30 Emprisonné dans une forteresse de la police pendant 9 mois, le nazi attend son procès.
16:51 Le procès-fleuve d'Adolf Eichmann dure plusieurs mois et provoque une vague d'émotions dans le monde entier.
16:57 Celui qui se présente comme un simple bureaucrate se défend de n'être qu'un rouage dans la machine de mort nazi.
17:03 Un banal fonctionnaire obéissant aveuglément aux ordres d'Hitler.
17:08 Pourtant, les preuves sont accablantes. Les survivants de la Shoah défilent à la barre.
17:15 Le procureur met Eichmann face à l'évidence. Il est l'archétype du criminel de masse qui, depuis son bureau, a orchestré l'extermination du peuple juif.
17:26 Le 15 décembre 1961, le verdict tombe. Adolf Eichmann est condamné à mort.
17:41 L'homme, qui avait réussi à fuir la justice et avait trouvé refuge en Argentine à l'aide du réseau du Vatican,
17:47 est finalement pendu dans la prison de Ramla dans la nuit du 31 mai au 1er juin 1962.
17:53 Quant à Joseph Mengele, hautement recherché, il prend à nouveau la fuite et se réfugie au Brésil. Il ne sera jamais arrêté.
18:06 Les témoignages des fugitifs capturés ainsi que le travail d'enquête inlassable des chasseurs de nazis ont permis de mettre en évidence l'existence de filières d'exfiltration au Vatican.
18:16 A la fin de la Seconde Guerre mondiale, les nazis en fuite ont bel et bien bénéficié de l'aide de réseaux souterrains, d'institutions réputées et même de gouvernements.
18:26 Le Saint-Siège et, involontairement, la Croix-Rouge ont tous deux contribué à l'évasion des pires criminels nazis vers l'Amérique du Sud.
18:36 Mais les agissements de plusieurs prêtres mal intentionnés ont été des facteurs décisifs dans l'établissement des réseaux d'exfiltration du Vatican.
18:44 De son côté, le Comité international de la Croix-Rouge a officiellement reconnu une faute.
18:51 L'organisation, complètement débordée dans les années qui ont suivi la fin de la guerre, a bien délivré des documents officiels à des criminels nazis.
19:01 Et en mars 2020, longtemps critiqué pour son silence, le Saint-Siège a quant à lui enfin ouvert ses archives secrètes.
19:09 Désormais, plus de deux millions de documents doivent ainsi permettre de faire toute la lumière sur le rôle du Vatican pendant la Seconde Guerre mondiale et d'en percer tous les mystères.
19:21 Il faut savoir que la filière d'Aloïs Hidal n'était pas la seule filière d'exfiltration de nazis au sein du Vatican.
19:31 Après la Seconde Guerre mondiale, les services secrets américains ont mené une enquête et ont révélé l'existence de pas moins de 22 filières d'exfiltration avérées ou susceptibles de l'être au sein du Vatican.
19:42 Et pour cause, les américains se sont eux-mêmes servis de ces filières pour exfiltrer des nazis dont ils voulaient se servir.
19:50 C'est par exemple le cas de Klaus Barbie, le chef de la Gestapo de Lyon, surnommé le Boucher de Lyon.
19:57 Après la Seconde Guerre mondiale, Klaus Barbie était recherché par les autorités françaises pour crime de guerre.
20:02 Et bien il faut savoir que le CIC, le service de renseignement militaire de l'armée américaine, s'est servi d'une filière d'exfiltration de nazis afin de permettre à Klaus Barbie de s'enfuir en Amérique du Sud.
20:16 D'ailleurs, si l'histoire de Klaus Barbie vous intéresse, je vous recommande notre épisode d'Histoire de guerre dédié à ce sujet et dédié aux journalistes français qui ont réussi à le piéger en pleine interview et à le démasquer.
20:27 Les amis, vous l'aurez compris, le Vatican n'a pas fini de livrer ses secrets au sujet de la Seconde Guerre mondiale.
20:33 Il faut savoir que ça fait seulement deux ans qu'ils ont décidé d'ouvrir leurs archives au public.
20:39 Et sachez les amis que pendant qu'on préparait cet épisode d'Histoire de guerre, l'église dans laquelle officiait Mgr Aloïs Hidal a décidé de déclassifier pas moins de 100 000 documents personnels de cet évêque pro-nazi afin de mettre toute la lumière sur cette filière d'exfiltration.
20:57 On en saura donc peut-être encore plus dans les prochains mois ou dans les prochaines années à venir.
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22:25 Je vous rappelle que c'est grâce à ce genre de soutien qu'on peut continuer à vous proposer nos épisodes d'Histoire de guerre, donc merci à eux.
22:32 Les amis, c'était le dernier épisode d'Histoire de guerre de l'été.
22:35 On se retrouve en septembre à la rentrée pour un nouvel épisode et aussi pour une grosse annonce, car ça fait pas mal de mois qu'on travaille sur un gros projet.
22:46 Et on vous le présentera dans notre prochain épisode mi-septembre sur cette chaîne YouTube.
22:51 Merci pour votre fidélité, passez un très bel été et d'ici la rentrée, portez-vous bien.
22:57 [Musique]