Alors que Donald Trump poursuit son offensive commerciale par l’augmentation des droits de douane à l’échelle mondiale, les marchés financiers vacillent, enregistrant des chutes de plus de 4 %. Ce lundi 7 avril, les vingt-sept ont proposé au président américain une suppression réciproque des droits de douane sur les produits industriels. Une ouverture que ce dernier a toutefois jugée insuffisante.
Va-t-on poursuivre les négociations ou entrer dans une logique d’escalade ? Débat et analyse avec Valérie Lecasble, éditorialiste politique pour LeJournal.info, et Michaël Darmon, éditorialiste politique pour I24News.
#Trump #UE #Bourse #Business #Finance
Va-t-on poursuivre les négociations ou entrer dans une logique d’escalade ? Débat et analyse avec Valérie Lecasble, éditorialiste politique pour LeJournal.info, et Michaël Darmon, éditorialiste politique pour I24News.
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00:00Et avec nous pour ce club, Mickaël Darmon. Bonjour Mickaël.
00:02Merci d'être là, éditorialiste politique à Yves 24 News.
00:05Valérie Le Cap, bonjour Valérie.
00:06Merci également d'être là, éditorialiste politique pour le journal Point Fou.
00:10On va parler avec vous de l'onde de choc des droits de douane imposée par Donald Trump.
00:13Les bourses plongent et les secteurs concernés s'inquiètent.
00:15Laurent Saint-Martin assure que la réponse européenne peut être extrêmement agressive.
00:20Mais Audrey, est-ce que l'Union Européenne va parvenir à parler à l'unisson ?
00:24Parler à l'unisson et peut-être même déclencher le bazooka contre Donald Trump.
00:28Bazooka commercial en fait.
00:31Ce sera suivi dans quelques instants.
00:33D'abord, on regarde notre reportage en région.
00:44Et c'est l'heure de notre reportage en région alors qu'Emmanuel Macron a lancé le réarmement.
00:48La France reste à la traîne en matière de production d'armes.
00:51En revanche, elle est plutôt à la pointe en matière de technologie d'équipement de force spéciale.
00:55Et la semaine dernière se déroulait dans le camp de Sous-Jean-Gironde, le salon des forces spéciales.
01:00Clémentine Ouise, c'est rendu.
01:05C'est le nouveau petit bijou des forces spéciales françaises.
01:08Un véhicule passe-partout, aussi solide que rapide.
01:12Ce soldat du ravitaillement tactique le conduit en avant-première.
01:16C'est un véhicule nouvelle génération.
01:18Il est bien plus récent que ce qu'on avait avant.
01:21Un véhicule plus puissant, plus polyvalent.
01:25Une innovation conçue en grande partie en France, dans une usine Scania à Angers.
01:30Ce responsable du groupe est fier de présenter un produit
01:33qui participe à la souveraineté française en matière d'armement.
01:37On a quand même beaucoup appris de la crise qu'il y a eu du Covid.
01:40Et donc il y a quand même eu beaucoup de travaux
01:44qui ont été entrepris au niveau de certains fournisseurs
01:46pour être résilients face à ces soucis d'approvisionnement en cas de crise.
01:51Présent sur le salon de l'innovation des forces spéciales,
01:54le groupe Scania fait partie des plus gros industriels français de la défense
01:58aux côtés de Safran, Thalès ou Airbus.
02:01Chacun expose ses innovations comme ce viseur thermique chez Thalès.
02:06On va détecter la chaleur.
02:08Et il y a une fusion entre les voies thermiques et infrarouges
02:12pour pouvoir superposer l'image visible à l'image thermique
02:15ce qui va permettre de faire du décamouflage,
02:17voir des objets chauds derrière des fonds d'arbres par exemple.
02:22Pour Safran, c'est un brouilleur de drones qui est à l'honneur.
02:25On utilise ça pour leurrer la position des drones.
02:28C'est comme si là, vous voulez utiliser Waze ou Google Maps
02:32mais au lieu de vous dire que vous êtes ici,
02:35il va vous dire que vous êtes 10 kilomètres plus loin ou 500 mètres plus loin.
02:39Pas de doute, les industriels français de la défense
02:42sont à la pointe de la technologie dans l'équipement des forces spéciales.
02:46En revanche, sur les stands d'armes, difficile de trouver du bleu blanc rouge.
02:51Nous avons des innovations françaises à 90%
02:54et les 10% restants, ce sont les domaines que la France a abandonnés.
02:58Malheureusement, l'armement individuel, les munitions,
03:01c'est de l'armement de poing, c'est de l'armement d'épaule,
03:04c'est parfois même des obus.
03:06Mais tout ça, il n'y en a plus en France.
03:08Cette industrie a été abandonnée
03:10et on le découvre de manière très douloureuse en ce moment
03:14vis-à-vis de la dépendance des autres pays.
03:16Depuis le succès du FAMAS, fabriqué à Saint-Etienne
03:19et utilisé jusqu'en 2017,
03:21la France ne fabrique plus que quelques armes à feu.
03:24Le célèbre canon César, conçu à Rouen,
03:27des obus, un fusil de précision et une mitrailleuse
03:31qui a déjà plus de 70 ans.
03:33Peu de matériel et un certain manque de modernité,
03:36l'armée française n'a pas le choix pour armer ses soldats.
03:39Elle achète à des industriels belges, allemands, suédois ou américains.
03:45Cet ancien militaire de l'armée de terre
03:47travaille aujourd'hui pour le groupe américain Soxhower,
03:50l'un des plus grands fabricants d'armes au monde.
03:52Depuis les Etats-Unis, il observe l'industrie française
03:55accumuler du retard.
03:57On a perdu un pied dans ce type de fabrication.
03:59Et forcément, la technologie, on a quelques années de retard.
04:03Si on devait repartir sur quelque chose,
04:05on y arriverait parce qu'on a quand même
04:07le savoir-faire français qui est là.
04:09Mais il faudrait s'accrocher.
04:11Aujourd'hui, on a une qualité de fabrication et une technologie telle
04:15qu'il y a quand même un pas à franchir.
04:19Le plan de 800 milliards d'euros annoncé par la présidente
04:22de la Commission européenne pour réarmer l'Europe
04:25ouvrira peut-être une nouvelle voie dans la production d'armes françaises.
04:31Valérie et Michael, ce salon se tenait dans un contexte spécial.
04:35C'était un peu un salon de guerre, comme l'ont dit les organisateurs.
04:40On est à la traîne dans certains domaines,
04:42mais on est à la pointe dans d'autres.
04:44On ne se rend pas compte de l'excellence des forces spéciales françaises.
04:49Sincèrement, il faut rendre hommage à ces hommes-là
04:53qui sont formidablement entraînés,
04:55qui sont parmi les meilleurs du monde,
04:57peut-être derrière les Américains,
04:59et qui interviennent sans que personne ne le sache
05:02parce que c'est la doctrine des forces spéciales.
05:05Quand les forces spéciales sont sur le terrain,
05:07on ne le dit pas en général.
05:09Sauf quand ça devient officiel.
05:11Ils ont été pendant longtemps en Irak,
05:13ils ont été en Syrie,
05:15ils sont là, ils aident les locaux, etc.
05:19Donc la première chose à faire,
05:21c'est à rendre hommage à ces hommes
05:23qui sont des hommes d'exception.
05:25Ensuite, concernant leur armement,
05:27comme c'est très bien dit dans votre reportage,
05:30ils ont les meilleures technologies.
05:32Après, concernant le FAMAS,
05:34le FAMAS est produit en grande quantité.
05:37Ce n'est pas la dernière technologie,
05:39et on était effectivement un petit peu en retard.
05:41Donc on a décidé de faire avec les Allemands.
05:44Mais ce n'est pas un drame, je veux dire.
05:47On ne peut pas tout produire tout le temps.
05:49Et il vaut mieux être à la pointe sur certains matériels
05:52et se fournir chez des alliés proches sur d'autres
05:55pour avoir une panoplie complète.
05:57Le vrai sujet de la France, ce sont les munitions.
06:00Parce que nous manquons cruellement de munitions.
06:03On doit construire une usine de munitions depuis longtemps.
06:05On ne le fait pas.
06:07Mais globalement, le bilan est extrêmement…
06:11On peut être fiers de nos forces spéciales.
06:13– Oui, et puis on peut être fiers de ce reportage.
06:16Parce que c'est vrai que c'est le salon le plus confidentiel
06:19qui existe en fait.
06:21Le salon des forces spéciales, c'est même d'ailleurs
06:23sa septième édition.
06:24On est surpris de voir que ça se passe
06:26de manière forcément très discrète,
06:28qu'il y a des délégations étrangères qui viennent.
06:30Mais ça raconte le roman national.
06:32Ça raconte la difficulté, le paradoxe de la France,
06:35les arts de la table, la culture, l'exception culturelle,
06:38l'exception également militaire, c'est-à-dire la sophistication,
06:42mais pas la puissance.
06:43Et donc en ce moment, c'est ça le sujet.
06:45Et c'est exactement l'hiatus dans lequel on est.
06:48Il y a effectivement cette excellence,
06:49il y a cette sophistication, il y a cette…
06:52Au fond, cette performance que nous envient beaucoup de pays
06:57et que viennent rechercher beaucoup de pays.
06:58Mais quand on veut de la puissance, on s'aperçoit qu'effectivement,
07:01il faut être dans une logique européenne.
07:03Il y a des tas d'entreprises en ce moment d'armes légères
07:06qui sont en train de déposer le bilan en ce moment.
07:08Donc effectivement, il y a un recadrage
07:13dans le modèle de développement qu'il faut faire
07:15vu les circonstances actuelles,
07:17mais ça ne minore pas la puissance, la performance en tout cas
07:23et la finesse des forces spéciales.
07:26– On va parler de l'offensive de Donald Trump sur les droits de douane
07:29et l'onde de choc qu'elle provoque.
07:31Donald Trump qui la poursuit d'ailleurs cette offensive.
07:33Il juge la proposition de l'Union européenne insuffisante.
07:36Il menace même la Chine d'alourdir la facture.
07:39Ceci de Sixsous.
07:41– Donald Trump est sans limite.
07:43Hier, le président américain a menacé la Chine.
07:46Si Pékin continue de riposter aux droits de douane qu'il a imposés,
07:50il ira plus loin.
07:51– Comme vous le savez, la Chine, après ma déclaration,
07:54a imposé des droits de douane de 34%,
07:58en plus des droits de douane ridicules qu'elle appliquait déjà.
08:01Et j'ai dit que si ces droits de douane n'étaient pas supprimés
08:04d'ici demain midi, nous imposerions des droits de douane
08:08de 50% en plus de ceux que nous avons déjà imposés.
08:12– Mais la Chine ne compte pas se laisser faire
08:14et a d'ores et déjà annoncé qu'elle combattrait
08:16ses droits de douane jusqu'au bout.
08:18Côté européen, Bruxelles a adopté une autre stratégie,
08:21négocier pour éviter la guerre commerciale.
08:24– La priorité, c'est de négocier.
08:26La priorité, c'est la désescalade.
08:28Savoir défendre ses intérêts et savoir démontrer
08:30que nous avons des outils de réponse fort,
08:32c'est aussi une manière de créer un rapport de force
08:34et donc d'avoir ce niveau de négociation
08:36qui doit toujours pour nous aller vers une désescalade
08:38car nous le rappelons et nous le rappellerons toujours
08:40sans aucune ambiguïté.
08:42Ce vers quoi nous nous dirigeons avec cette volonté
08:44de guerre commerciale américaine n'a que des effets négatifs.
08:47– Hier, les 27 ont proposé au président américain
08:51l'annulation des droits de douane réciproques
08:53sur les produits industriels.
08:55Pas convaincus, Donald Trump juge ces propositions insuffisantes.
08:59En tout cas, cette guerre commerciale
09:01déstabilise les places boursières.
09:03Hier, Paris, Londres et Francfort ont fini dans le rouge
09:07avec des chutes de plus de 4%.
09:09– Michaëlle, avant de parler de la riposte de l'Union européenne,
09:12jusqu'où peut aller Donald Trump ?
09:14On a l'impression que rien ne le dévie de sa trajectoire,
09:17pas même les soubresauts économiques
09:19provoquent sa décision.
09:21– On ne sait pas jusqu'où il peut aller.
09:23C'est d'ailleurs ce qui explique pourquoi
09:25il y a cette panique boursière,
09:27c'est que l'incertitude provoque la panique.
09:30On sait bien qu'il y a une nouvelle donne,
09:34une nouvelle situation,
09:36comme il y avait eu l'explosion des subprimes,
09:38comme il y avait eu le Covid,
09:40un état nouveau, mais on ne sait pas comment on atterrit.
09:43Donc c'est ce qui provoque l'incertitude
09:45et ce qui provoque les changements d'investissement
09:47vers des places plus institutionnelles,
09:50l'or, etc., les valeurs-refuges.
09:52Donc on ne sait pas jusqu'où il peut aller
09:55et donc la riposte, on le voit bien,
09:58est très difficile à calibrer
10:00parce qu'on ne sait pas exactement
10:02qui est l'adversaire,
10:04jusqu'où ou comment peut-il fonctionner
10:06puisque son fonctionnement, c'est qu'il n'y a pas de règles.
10:09– Est-ce que, parce que Donald Trump,
10:11ce n'est pas vraiment une surprise,
10:13il avait annoncé qu'il allait augmenter les droits de douane,
10:15parce qu'on y était insuffisamment préparés ?
10:17– Ce n'était pas une surprise,
10:19sauf quand on voit les plus proches qui l'ont soutenu,
10:22comme un certain Bill Ackman, par exemple,
10:24qui a été très important dans le MAGA,
10:27ils ont l'air quand même assez étonnés.
10:29Ils sont étonnés de quoi ?
10:31De l'effondrement des bourses, ils ne s'attendaient pas à ça.
10:33Ces fameux soutiens d'entreprises technologiques,
10:36les sept plus grosses,
10:38ont perdu 2000 milliards de dollars en quelques jours.
10:42Donc moi, je sens quand même un vent de révolte
10:45parmi ces grands businessmen américains,
10:48qui sont les amis proches de Donald Trump,
10:51et qui se demandent combien de temps cette plaisanterie va durer.
10:55Parce qu'aux États-Unis, la bourse, c'est le nerf de la guerre.
11:00Les gens ont tous beaucoup d'argent en bourse,
11:03plus qu'en Europe, et en particulier les retraités.
11:07On parle souvent des retraites en France,
11:09aux États-Unis, 80% des retraites dépendent du cours de bourse de Wall Street.
11:14Donc si vous voulez, on voit bien que Donald Trump
11:18est dans une extrêmement déterminée vis-à-vis de la Chine.
11:21On n'en parle pas assez chez nous, parce que ça nous paraît loin,
11:24mais il y a cette espèce de vraie guerre puissante et profonde
11:28entre les États-Unis et la Chine,
11:30qui est, il faut le rappeler, le premier motif de tout ça pour Donald Trump,
11:36qui veut rééquilibrer les relations avec la Chine.
11:40On voit que l'Europe essaye plutôt de négocier.
11:44Pour l'instant, le zéro douane sur l'industrie, ça ne lui convient pas,
11:48parce que son sujet, c'est surtout les services.
11:51Il voudrait arriver à obtenir…
11:55Enfin, sur les services, comme il n'y a pas de déficit de la balance commerciale,
11:59nous, on peut avoir un rapport de force plus important sur les services,
12:05sur les droits industriels.
12:07Enfin, on va voir ce que ça donne, mais on a aussi d'autres façons.
12:11On a la réglementation, on a les marchés publics,
12:14on a d'autres moyens de jouer que uniquement les droits de douane.
12:18Donc on est dans un entre-deux un peu.
12:20On ne sait pas d'où ça va basculer sur la force ou sur la négociation.
12:24Ça ne va peut-être pas être partout dans le monde la même attitude,
12:27mais le plus important pour moi aujourd'hui, c'est la grogne sérieuse de ses amis.
12:33– Et on va voir ce que va faire l'Union européenne.
12:35Audrey, c'est demain que les droits de douane vont être relevés de 20%
12:39sur les produits venant de l'Union européenne.
12:41Et les Européens, ils ont un peu du mal à répondre à l'unisson.
12:44– Alors s'il fallait trouver un dénominateur commun, c'est peut-être la sidération.
12:47Ensuite, pour la réplique, la Commission européenne adopte,
12:50pour l'instant, on l'a dit, la stratégie de la négociation,
12:54en tout cas de la réponse proportionnée en alignant les droits de douane
12:57pour les produits américains à ceux imposés par Donald Trump sur les produits européens.
13:01C'est timide, mais ça permet, comme je l'ai dit, de négocier
13:04et d'éviter l'escalade commerciale.
13:07Une stratégie qui est plutôt poussée par l'Italie, mais aussi par Christine Lagarde,
13:11la directrice de la Banque centrale européenne,
13:13qui estime qu'il ne faut pas paniquer, ne pas répondre trop fortement à Donald Trump
13:17parce qu'on risque de se précipiter dans une guerre commerciale
13:20qui, pour le coup, nuirait à tout le monde.
13:22C'est aussi l'avis de l'Espagne, qui est plutôt pour la négociation.
13:25Je vous propose d'écouter le Premier ministre Pedro Sanchez.
13:30Nous demandons à nouveau au président Trump de reconsidérer sa position,
13:35de s'asseoir à la table des négociations avec l'Union européenne et le reste du monde.
13:40La main de l'Europe est tendue.
13:42Et il y a un autre camp qui pousse pour une réponse un peu plus musclée.
13:45Et dans ce camp-là, il y a plutôt le couple ou le moteur franco-allemand
13:49qui estiment que, en gros, pour résumer, pour s'opposer à Donald Trump,
13:52il faut de la force parce que lui ne comprend que la force.
13:55Ce n'est pas un hasard si ce sont ces deux pays qui poussent pour une réponse plus musclée.
13:59L'Allemagne, elle, s'inquiète des droits de douane pour ses exportations de voitures
14:03et la France, c'est plutôt pour son vin.
14:05Je vous propose d'écouter un morceau de l'interview de Laurent Saint-Martin,
14:08le ministre du Commerce extérieur.
14:12Je pense qu'il nous faut n'exclure aucune option sur les biens, sur les services,
14:17quelle que soit la façon de l'aborder, et ouvrir la boîte à outils européenne
14:21qui est très complète et qui peut être extrêmement agressive également en retour.
14:26On le voit, les Européens, ils ont du mal à parler à l'unisson.
14:30Et la France, avec l'Allemagne, Audrey l'a dit,
14:32est plutôt moteur pour riposter un peu plus fort.
14:35Est-ce que ça peut marcher ?
14:37Pas certain.
14:39Parce qu'en fait, en réalité, on le voit bien,
14:43ces multiplications de réunions, d'incantations, de menaces, d'objurgations.
14:48Mais la réalité, c'est que les leviers concrets qui permettraient
14:53vraiment de repousser cette offensive généralisée,
14:57cette explosion totale du système du commerce international,
15:01on la voit à peine pouvoir se dessiner.
15:05On a compris effectivement d'ailleurs que tout le monde n'avance pas avec la même volonté.
15:10Chacun ses nuances, des nuances nationales d'ailleurs, évidemment, c'est comme ça.
15:14Mais on comprend que ce réveil de la sieste stratégique qu'on évoquait pour l'Europe
15:20reste encore un peu difficile et que la mise en route,
15:24elle est complexe par définition parce que c'est une Europe à 27,
15:28parce que c'est le système de fonctionnement justement de cette grande démocratie,
15:33de la régulation, de la négociation, du consensus qu'est l'Europe
15:37face aux circuits courts, à la brutalité et à une articulation
15:43avec des idéologies qui justement sont contraires également à l'Europe.
15:49Donc je pense qu'on est vraiment dans une grande zone de turbulence
15:54et peut-être même d'ailleurs une phase de récession mondiale nouvelle.
15:57– Valérie ?
15:58– Pour l'instant, il y a une bonne nouvelle quand même,
16:01c'est que l'Europe a l'air de parler d'une seule voix.
16:03Vous savez, au début on a beaucoup dit, chacun va y aller en ordre dispersé,
16:06c'est la même raison, les pays n'ont pas les mêmes intérêts,
16:08l'Allemagne est particulièrement concernée à cause de cette taxe sur les voitures
16:13et le fait que l'Europe parle d'une seule voix peut être un atout.
16:18Pour éviter cette récession dont est en train de parler Mickaël
16:23et que tout le monde redoute, on a une arme, c'est l'Allemagne.
16:28L'Allemagne est le seul pays d'Europe qui n'est pas sur-endetté,
16:32tous les autres le sont et vous savez, au moment de l'Europe de la défense,
16:35ils ont annoncé un grand plan d'investissement de 1000 milliards d'euros, etc.
16:39Donc cette arme d'investissement peut être une arme économique de contre-attaque en fait
16:47et en disant, écoutez, on va inonder l'Europe de ses investissements
16:52et vous allez voir ce que vous allez voir.
16:54Du coup, la force de l'économie européenne avec ses 450 millions d'habitants quand même
17:00n'est pas négligeable et aujourd'hui,
17:03Donald Trump ne l'entend pas parce que je suis d'accord.
17:06Je pense qu'il comprend mieux le bras de fer que le côté on négocie, etc.
17:12Même si son objectif final, c'est quand même de négocier.
17:15Mais il ne va peut-être pas négocier tout de suite,
17:17il va peut-être falloir qu'on tape un peu plus du poing sur la table pour pouvoir négocier.
17:22Mais je trouve que la situation européenne pour l'instant,
17:25dans le contexte cataclysmique qu'on est en train de vivre,
17:29n'est pas aussi mauvaise qu'on aurait pu le redouter et qu'il y a une certaine unité.
17:35Il y a ces fameux, toute cette réglementation sur les GAFAM
17:40dont on ne s'est pas encore servi, qui est une arme importante aussi
17:44et comme ils sont déjà très en colère, comme on l'a dit tout à l'heure,
17:47parce qu'ils ont perdu 2 000 milliards, peut-être qu'on peut aussi utiliser ça.
17:52On peut être dans une riposte graduée en fait.
17:54– Peut-être pour compléter vos propos, si l'Union Européenne parle d'une seule voix,
17:58c'est parce que le commerce extérieur, c'est une compétence de l'Union Européenne.
18:02Donc finalement, même si tous les pays poussent un peu chacun dans leur sens,
18:06à la fin, il y a quand même une voix qui parle…
18:08– Ils auraient pu aller faire leur marché chacun de leur côté, ça ne les empêchait pas.
18:12– Mais ils se rangent quand même beaucoup derrière.
18:14– Mais il y a aussi une autre dimension qu'on n'a pas forcément toujours en tête
18:19parce qu'on est obnubilé par ce qui se passe vis-à-vis de Trump,
18:21c'est ce qui va arriver de côté.
18:23Si la Chine ne peut pas faire entrer ses produits aux États-Unis,
18:26ils vont inonder les produits européens.
18:28Et donc là, ce n'est pas du commerce extérieur, on va être extérieur au commerce.
18:31C'est-à-dire qu'en fait, on sera totalement submergé
18:34par cette arrivée de produits chinois qui arrivent en ricochet
18:38depuis les États-Unis où la porte est fermée.
18:41Donc ça aussi, il faut faire attention.
18:43Et là, également, on a, je dirais, une forme par définition
18:47de la préparation à ce genre de situation.
18:49– Il y en a un qui appelle à aller encore plus loin, c'est Gabriel Attal.
18:52Il a dit dimanche, lors de son meeting à Saint-Denis,
18:55il appelle l'Europe à utiliser un instrument inédit.
18:59– Pour les emplois des Français, pour notre liberté, nous devons répliquer.
19:04Je pense que nous devons, nous, Renaissance, demander solennellement à l'Europe
19:09de déclencher pour la première fois de notre histoire l'instrument anti-coercition.
19:14Cessons de financer nous-mêmes la politique de Donald Trump.
19:19– Audrey.
19:21– Auriane, j'imagine que vous vous demandez ce que c'est,
19:23cet instrument anti-coercition.
19:25Eh bien, c'est un bazooka commercial.
19:27Il a été mis en place en décembre 2023 et, pour l'instant, jamais utilisé.
19:32Son objectif, c'est d'éviter qu'un pays agresseur
19:35instrumentalise l'outil commercial pour arracher des concessions.
19:38A l'origine, il a plutôt été pensé pour la Chine,
19:41puisqu'à l'époque, elle avait lancé une guerre commerciale
19:43contre la Lituanie qui s'était rapprochée de Taïwan.
19:46Mais finalement, cet outil pourrait servir contre les États-Unis.
19:50qui peuvent s'additionner.
19:52Droits de douane punitifs, ça, on en a parlé.
19:54Fermeture des marchés publics européens,
19:56de certains marchés publics européens, aux entreprises américaines.
19:59Fin de l'accès aux données des Européens,
20:01pour les fameux GAFAM, justement,
20:03qui sont très friandes de nos données.
20:05Voir même introduction de normes sanitaires
20:07pour refuser des produits agricoles américains en Europe.
20:11C'est lourd, d'autant qu'on en a parlé.
20:13Le marché européen, c'est le premier marché mondial.
20:16Pour le déclencher, il faut ce qu'on appelle une majorité qualifiée.
20:19Ça veut dire qu'il faut le oui de 15 pays sur 27.
20:2215 pays qui représentent 65% de la population européenne.
20:26Et puis, un point important,
20:28c'est qu'une fois que cet outil a été déclenché,
20:30il faut 4 mois pour le mettre en place,
20:32pour qu'il entre en vigueur.
20:34Ce qui peut permettre, pendant ce temps-là,
20:35de discuter avec Donald Trump
20:37et peut-être d'allier la force à la négociation.
20:39Et on a vu un Gabriel Attal qui appelle donc à être très offensif.
20:42Oui, c'est logique de son point de vue,
20:45puisqu'il est dans une logique où il est très offensif
20:48vis-à-vis de ses concurrents potentiels pour l'élection présidentielle.
20:52Donc il ne pouvait pas faire moins, ce jour-là,
20:54dans cette circonstance, à la tête de ce parti,
20:57de se montrer offensif.
20:59Et effectivement, de proposer un dispositif
21:02qui, s'il est appliqué,
21:04avec toutes les conditions qu'on vient d'entendre,
21:06donc on ne s'est pas gagné,
21:08pourrait avoir un effet
21:10et pourrait peut-être commencer
21:12à ressembler à un début de réponse.
21:15Mais une fois de plus,
21:17c'est à propos de tribunes,
21:19dans un meeting politique,
21:21et on est loin du dispositif opérationnel.
21:24– Non, mais moi je pense que l'échelle de perroquet,
21:27c'est pas obligé d'y aller directement,
21:29mais c'est vrai que la perspective
21:31de pouvoir y arriver
21:33doit être prise en compte par les Américains.
21:36On sait, en tout cas,
21:38que sur la partie, une fois de plus,
21:40de ces fameux GAFAM,
21:42enfin ces sept entreprises
21:44de très haute technologie,
21:46ils sont proches de Donald Trump,
21:48et ils sont offensifs.
21:50C'est eux qui veulent absolument
21:52mettre en l'air
21:54la réglementation européenne
21:56qui les empêche, selon eux,
21:58de pénétrer suffisamment en Europe
22:00et de faire exactement ce qu'ils veulent y faire.
22:03Donc effectivement, un minima sur cette partie-là,
22:06sur laquelle Thierry Breton
22:08a mis en place, vous savez,
22:10plusieurs directives numériques
22:12qui peuvent être tout à fait efficaces,
22:14il n'y a pas de raison
22:16qu'on n'y réfléchisse pas.
22:18Et peut-être qu'on va y aller,
22:20et qu'on va renforcer effectivement
22:22la réglementation pour nous protéger.
22:24Le seul sujet crucial qu'on a,
22:26c'est qu'on n'a pas d'alternative
22:28à ces gens-là,
22:30et qu'on n'a personne en Europe
22:32capable de le faire.
22:34– Est-ce que les marchés publics
22:36dans le domaine des nouvelles technologies,
22:38finalement, bloquer les appels d'offres
22:40aux Américains, ça pourrait être contre-productif ?
22:42Et pour le coup, on se retournerait
22:44un peu le bazooka contre nous ?
22:46– En fait, je pense qu'aujourd'hui,
22:48le meilleur contrepoids à Donald Trump,
22:50c'est l'opinion publique américaine.
22:52Le slogan qui est en train de monter
22:54en ce moment, c'est les pattes,
22:56c'est-à-dire qu'effectivement,
22:58ça remplace le MAGA,
23:00ils s'aperçoivent qu'ils sont télescopés
23:02justement par ces mesures-là,
23:04on sait qu'ils sont extrêmement sensibles
23:06aux fluctuations boursières,
23:08parce qu'il y a beaucoup de ménages américains,
23:10des millions de ménages américains
23:12qui ont leurs économies exonérées,
23:14en tout cas qui sont en phase avec la bourse,
23:16donc évidemment, en ce moment,
23:18ils sont en train de perdre,
23:20voir leurs économies fondre,
23:22donc la colère et l'incompréhension
23:24commencent à se propager.
23:26Les élus républicains qui regardent
23:28déjà dans l'agenda les mid-term,
23:30pour l'instant en réalité,
23:32le vrai contrepoids,
23:34ce sont les électeurs de Trump
23:36qui s'aperçoivent que le compte n'y est pas
23:38et que la promesse n'est pas au rendez-vous
23:40pour l'instant.
23:42– Et quand ils ont manifesté en masse samedi,
23:44Donald Trump est allé jouer au golf
23:46dans la provocation jusqu'au bout,
23:48en disant, vous pouvez bien dire
23:50tout ce que vous voulez,
23:52ma détermination ne changera pas.
23:54Donc voilà.
23:56– On va terminer avec une autre actualité politique,
23:58ce sont les relations entre la France
24:00et l'Algérie après la visite
24:02de Jean-Noël Barraud.
24:04Dimanche, on va écouter ce matin
24:06ce qu'en a dit Bruno Retailleau,
24:08le ministre de l'Intérieur.
24:10– J'ai vraiment imposé un raffort de force.
24:12Je pense que les lignes ont bougé.
24:14La preuve, c'est que François Bayrou
24:16avait adopté aussi cette ligne de la réponse
24:18graduée qu'on a commencé à mettre en œuvre.
24:20Il y a un dialogue.
24:22Écoutez, laissons la chance au dialogue.
24:24Simplement, je jugerai sur pièce.
24:26Ça sera génial, je le dirai.
24:28J'applaudirai demain si ça ne fonctionne pas.
24:30– Mais d'ici à quand ? C'est quoi l'échéance ?
24:32– C'est quelques semaines, c'est rapide.
24:34Mais si ça ne fonctionne pas, je le dirai.
24:36Et alors ? Il faudra absolument riposter.
24:38– Voilà, laissons sa chance au dialogue,
24:40dit Bruno Retailleau.
24:42Est-ce que ce qui s'est passé ces derniers jours
24:44avec cette visite de Jean-Noël Barraud
24:46auprès du président algérien,
24:48c'est l'échec de la méthode Retailleau ?
24:50– Quand on n'est pas dans un mouvement,
24:52on finit de l'accompagner.
24:54C'est un grand principe qui vient de démontrer devant nous.
24:58Si ça a pu avancer ou se dégeler,
25:00tel que l'on entend et on le voit au sommet,
25:02entre l'Algérie et la France,
25:04c'est parce que d'abord,
25:06Retailleau a été mis de côté.
25:08C'était la condition du pouvoir algérien.
25:10Et c'était toute le sens de la phrase
25:12du président Théboune qui disait
25:14je n'ai qu'un référent, un interlocuteur,
25:16c'est le président de la République.
25:18Traduire, vous écartez tout le monde.
25:20Et en particulier, mise à l'intérieur.
25:22On a vu la reprise en main par l'Elysée,
25:26puis par le quai d'Orsay, qui est un peu son proxy.
25:28Et donc, que ça s'est terminé par un accord,
25:32en tout cas une déclaration d'intention.
25:34Mais Mme Chancel est toujours en prison.
25:36– Moi je m'interroge sur la stratégie
25:38d'Emmanuel Macron pour être soft
25:40ou sa perversité, je ne sais pas.
25:42Puisque vous savez bien qu'il y a eu
25:44ce fameux entretien tête-à-tête,
25:46assez long,
25:48entre Emmanuel Macron et Bruno Retailleau.
25:50Il n'y avait personne d'autre,
25:52ils étaient tous les deux.
25:54Et Bruno Retailleau était venu convaincre
25:56Emmanuel Macron qu'il fallait durcir le ton
25:58avec le président algérien,
26:00qu'il ne comprenait pas la politique
26:02que Macron essaie de mettre en place
26:04depuis de réconciliation,
26:06depuis qu'il a été élu président.
26:08Et qu'il fallait au contraire aller
26:10au coup de poing et à la force.
26:12Et Emmanuel Macron lui a donné le feu vert
26:14sur cette stratégie de riposte.
26:16C'est-à-dire qu'ils ont de ripostes gradeux.
26:18C'est-à-dire que Bruno Retailleau
26:20est parti au front en disant
26:22on va interdire aux Algériens,
26:24les élites algériennes,
26:26on va leur demander un visa
26:28alors que jusqu'à maintenant on ne le faisait pas, etc.
26:30Donc il était tout feu, tout flamme.
26:32Et Emmanuel Macron,
26:34qui connaît Théboune par cœur,
26:36savait très bien que ça allait l'énerver,
26:38que depuis le Sahara occidental,
26:40de toute façon, les relations étaient excèscrables.
26:42Et que le président algérien
26:44voudrait que lui-même soit l'interlocuteur.
26:46Donc finalement, on voit
26:48Bruno Retailleau obligé de reculer
26:50en race campagne.
26:52Est-ce qu'Emmanuel Macron l'a laissé monter au front ?
26:54Il le savait.
26:56Il commence à connaître
26:58les relations franco-algériennes.
27:00Donc effectivement, Macron
27:02et son ministre des Affaires étrangères,
27:04Barreau, récupèrent le beau rôle
27:06aujourd'hui. Est-ce qu'on va obtenir
27:08ou pas que les Algériens
27:10nous prennent plus de QTF ?
27:12C'est la grande question à laquelle
27:14on n'a pas encore de réponse aujourd'hui.
27:16– Est-ce qu'on va obtenir la libération de Boalem-Sensal ?
27:18Parce que c'est ce que dit le comité de soutien
27:20à Boalem-Sensal.
27:22– C'est ce qui se négocie.
27:24Il fallait qu'il soit condamné pour qu'il y ait
27:26une grâce présidentielle. Il fallait qu'il soit condamné
27:28de manière assez significative pour que la grâce
27:30présidentielle soit justement justifiée.
27:32Donc pour l'instant, le catalogue avance.
27:34On est là-dedans.
27:36Mais c'est vrai que
27:38le problème reste la divergence
27:40sur le Maroc. Là, il y a aussi un grand exercice
27:42sémantique entre les deux présidents.
27:44Puisque le président français a dit qu'il ne bougerait pas
27:46de sa position sur le Maroc, mais qu'il
27:48acceptait d'intégrer maintenant dans son propos
27:50le fait qu'il fallait continuer à considérer
27:52les résolutions de l'ONU.
27:54Ça a calmé le pouvoir algérien.
27:56En tout cas, il a trouvé…
27:58C'était une sortie honorable. – Sortie en même temps.
28:00– Voilà, exactement, comme toujours, la diplomatie.
28:02Et donc, ça a permis de pouvoir
28:04faire avancer le dossier.
28:06Mais effectivement, on ne sait pas dans quelle mesure
28:08ça va concrètement changer la donne
28:10sur le plan des régulations migratoires.
28:12– Merci à tous les deux.
28:14Vous restez avec nous, on regarde ce qu'il y a
28:16à l'aide de la presse régionale.
28:18– Générique
28:20– Générique
28:22– Générique
28:24– Et Audrey, on commence par l'aide
28:26de la presse régionale, très internationale.
28:28– Oui, le Télégramme, le Républicain Lorrain
28:30et le Courrier Picard reviennent sur le lundi noir
28:32qu'ont connu les marchés boursiers hier.
28:34En cause, on en a parlé.
28:36Les droits de douane imposés par Donald Trump
28:38et le risque de réception
28:40qui provoquent une forte baisse des marchés mondiaux.
28:42L'inquiétude est palpable, d'autant que
28:44la Chine a répliqué, ce qui fait craindre
28:46une escalade de la guerre commerciale
28:48dont personne ne sortirait gagné.
28:50– C'est peut-être la fin des ZFE.
28:52– Oui, ces zones à faible émission, instaurées pour lutter
28:54contre la pollution de l'air en interdissant
28:56les véhicules les plus anciens dans certaines
28:58grandes métropoles comme Marseille, Toulouse ou Avignon.
29:00Des ZFE dans le collimateur
29:02de certains députés qui veulent tout simplement
29:04les supprimer. Le texte est étudié
29:06ce soir à l'Assemblée nationale. Pourquoi ?
29:08Parce qu'elles sont accusées de pénaliser
29:10les personnes précaires qui n'ont pas les moyens
29:12de se défaire de leurs véhicules polluants.
29:14Regardez le journal La Marseillaise
29:16a même décidé de les redommer
29:18ces ZFE, les zones
29:20à forte exclusion. – Et justement,
29:22puisqu'on parle de voitures, les jours du permis
29:24de conduire à vie sont peut-être comptés.
29:26– En effet, les députés ont déposé une proposition
29:28de loi visant à mettre en place une visite médicale
29:30de contrôle à la conduite, et ça fait la une
29:32de Nice matin, avec cette dame qui nous montre
29:34en une son permis de conduire passé, à mon avis,
29:36il y a quelques années, si on s'en réfère
29:38à la photo. L'objectif de cette
29:40proposition de loi transpartisane portée
29:42par une centaine de députés serait d'imposer
29:44une visite médicale tous les 15 ans
29:46pour pouvoir renouveler son permis, puis
29:48tous les 5 ans pour les personnes de plus
29:50de 70 ans. Vous l'imaginez ? Cette idée
29:52ne fait pas consensus. Certains estiment
29:54que ça va isoler les seniors.
29:56Sans voiture, pas d'autonomie
29:58quand on ne vit pas en ville, par exemple.
30:00D'autres, au contraire, pensent qu'une personne
30:02avec des vulnérabilités physiques liées
30:04à son âge représente un danger
30:06au volant. Et puis je termine
30:08par une initiative qui fait la une de l'Union.
30:10A Montigny, en Arouès, dans l'Aisne,
30:12l'électricité est gratuite pour les
30:14habitants, alors forcément autant l'oreille.
30:16Le surplus produit par les panneaux solaires
30:18de la commune n'est pas revendu à EDF,
30:20mais redistribué aux habitants à l'aide
30:22d'une application. Ils peuvent savoir en temps réel
30:24quelle est la quantité qu'ils peuvent utiliser
30:26pour faire une machine, par exemple, une machine à laver.
30:28Certains font jusqu'à 4000 euros
30:30d'économie par an.
30:32Tenez à le souligner. En une de l'Union,
30:34si vous voulez en savoir plus.
30:36– Merci beaucoup Audrey. Valérie, un mot du journal.info ?
30:38– Le journal.info,
30:40on est à fond sur la stupidité,
30:42ce mot de stupide
30:44utilisé par Donald Trump.
30:46Et on se demande si ce sont
30:48les Européens qu'il a traités de stupides
30:50qui le sont, ou si c'est plutôt lui
30:52que ses amis commencent
30:54à trouver stupides.
30:56– Voilà, c'est à dire. Merci beaucoup Valérie Le Cam.
30:58On le rappelle l'éditorialiste politique à Yves 24 News.
31:00Merci beaucoup à tous les deux
31:02d'avoir été avec nous. Merci Audrey.
31:04Merci à tous de nous avoir suivis.
31:06A 18h, vous retrouvez Tomeil pour Science Publique.
31:08Et nous on se retrouve demain. Très bonne journée.
31:10– Sous-titrage ST' 501