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00:00 Vous voulez connaître la date de mon décès ?
00:02 Ce n'est pas une question que je me pose.
00:04 Elle est contraire à ma philosophie.
00:07 Savoir profiter.
00:09 Sans regretter hier.
00:11 Sans avoir peur de demain.
00:13 Être pleinement dans la vie.
00:15 Nous allons faire aujourd'hui une interview en voie de synthèse.
00:28 Je suis un père, un mari, un entrepreneur et un malade de l'aise.
00:31 Elle, appelée aussi maladie de Charcot.
00:33 Une maladie qui vous rend prisonnier de votre corps.
00:36 Je me déplace en fauteuil.
00:38 Je parle très difficilement.
00:40 À terme, ce sont mes poumons qui cesseront de fonctionner.
00:44 L'espérance de vie moyenne est de 3 à 5 ans et il n'y a pas de traitement.
00:48 Mais il y a une bonne nouvelle.
00:51 Mon cerveau fonctionnera toujours parfaitement.
00:53 Réfléchir.
00:55 Imaginer.
00:57 Rêver.
00:58 Aimer, je pourrais toujours le faire.
01:00 Et c'est cela le plus important pour moi.
01:02 L'annonce de cette maladie a été un énorme choc.
01:05 J'étais perdu.
01:07 Incapable de voir du positif dans toutes les informations que je recevais.
01:11 3 à 5 ans environ.
01:13 Pas de traitement.
01:15 Prisonnier de mon corps qui se dégrade.
01:17 Bref, je déprimais.
01:19 Heureusement, une psychologue fantastique à l'hôpital me dit d'aimer tant la main.
01:25 Au bout de 3 mois, grâce à elle, je comprends que si je déprime, je vais me punir deux fois.
01:29 Il faut que je vive intensément, malgré l'annonce de ma mort prochaine.
01:34 Après tout, nous allons tous mourir.
01:36 La mort est un processus normal.
01:38 Il ne faut pas en avoir peur quand on est vivant.
01:41 Il ne faut pas non plus se gâcher la vie en pleurant ceux qui sont partis.
01:45 Ce message est directement adressé à ma femme et mes enfants.
01:49 Petit à petit, ils le comprennent.
01:52 Je ne pense pas avoir encore tout dit, mais je ne me censure sur rien.
01:55 Je ne vis pas comme avant.
01:57 J'ai dû adapter ma vie.
01:59 Je me suis fixé de nouveaux objectifs.
02:02 Ce qui était important pour moi, c'est d'être utile et pleinement dans la vie.
02:06 Aujourd'hui, je suis dans la jouissance du moment présent.
02:09 Et la vie est belle.
02:11 Je vous rassure tout de suite, dans le film, je parle et on me comprend.
02:14 Ce n'est pas un Charlie Chaplin.
02:17 Ce documentaire est une main tendue à tous, mais a aussi vocation à agir très concrètement.
02:22 Pour une meilleure acceptation du handicap.
02:24 Pour faire avancer la recherche.
02:27 Nous avons déjà levé un million d'euros pour l'Institut du cerveau en vendant mes photos du tournage en Antarctique.
02:33 Et Mediahoram et moi avons décidé de donner 100% des profits à l'Institut.
02:38 Ce film est un haut-parleur pour mes combats.
02:41 Nous l'avons projeté à l'Assemblée Nationale.
02:44 J'ai rencontré le Président de la République.
02:47 Le but est d'éveiller les consciences et d'interpeller sur le jugement de l'autre et de soi.
02:52 Plus largement le regard des autres et le regard sur soit un sujet qui touche tout le monde, handicapé ou non.
02:57 Invincibilité, sous prétexte de parler de handicap et de maladie,
03:01 s'avâce à un public large qui souvent se gâche la vie à cause d'un regard mal posé sur les problèmes du quotidien.
03:06 Invincibilité est clairement une ode à la vie et à l'amour.
03:09 Rien de glauque.
03:11 De la beauté, des rires, quelques larmes parfois mais surtout une furieuse envie de vivre.
03:16 Ce documentaire est une main tendue à tous.