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00:00 ne plus avoir mal au ventre, me rend heureuse en fait.
00:03 Ça y est, je sais que je peux vivre, je peux faire ce que je veux.
00:05 Je n'ai plus peur de moi à l'extérieur, de moi en société,
00:08 de moi en intimité, de moi au travail.
00:10 Ça a commencé à peu près à l'âge de 14 ans,
00:20 où j'ai commencé à avoir des troubles digestifs assez importants
00:23 jusqu'à ne plus vraiment réussir à aller à l'école.
00:25 J'étais extrêmement malade, beaucoup de diarrhée,
00:27 très mal au ventre, des crampes abdominales.
00:29 Il fallait vraiment que j'ai des toilettes à côté en fait.
00:30 Et ce n'est pas très glamour, ce n'est pas un sujet
00:32 qu'on aborde facilement, notamment avec ses managers, avec ses proches.
00:36 J'étais dans un état dépressif.
00:37 Ça n'allait pas dans ma tête, ça n'allait pas dans mon corps.
00:39 J'ai toujours pensé que quelque chose n'allait pas
00:41 et pourtant, j'ai vu énormément de médecins
00:44 et à chaque fois, c'était dans ma tête.
00:46 Jusqu'à mes 25 ans, on va dire,
00:50 ça s'est accentué, accentué, accentué,
00:52 jusqu'à faire quasiment une occlusion intestinale.
00:55 On m'a diagnostiqué syndrome d'intestin irritable.
00:57 C'est une pathologie, et non pas une maladie,
00:59 qui ne se guérit pas.
01:01 Moi, mes symptômes, c'était diarrhée,
01:03 donc je fais partie de la team D.
01:04 Mais il y a des personnes qui peuvent avoir
01:06 un syndrome totalement opposé, qui est le type C, constipation,
01:10 qui vont aller très, très difficilement aux toilettes,
01:12 avec un ventre extrêmement gonflé,
01:14 beaucoup de fatigue également, des crampes, des douleurs.
01:17 Et il va y avoir aussi l'alternance des deux,
01:19 donc assez difficile à déterminer.
01:21 Donc ça fait aussi partie de la difficulté
01:24 de diagnostic du syndrome parce qu'ils sont complètement différents.
01:27 Je sais enfin ce que j'ai, donc je suis un petit peu soulagée,
01:29 mais je n'ai absolument aucune piste.
01:32 Donc, je passe mon temps sur Internet
01:33 et je lis qu'il y a une méthode low food map qui existe
01:38 et qui permettrait de diminuer les symptômes de l'intestin irritable.
01:40 J'arrête le gluten, j'arrête le lactose,
01:43 qui ne sont pas uniquement les éléments déclencheurs,
01:46 mais qui en font partie en tout cas pour moi.
01:48 Et j'arrête aussi les légumineuses, beaucoup l'ail, l'oignon.
01:51 En une semaine, je n'ai plus de symptômes, en fait.
01:54 J'ai mon ventre qui est plat, je n'ai plus de diarrhée.
01:56 Il faut savoir que j'en avais jusqu'à 10 fois par jour.
01:58 C'est vraiment d'année en année que je vais commencer à mettre tout bout à bout,
02:02 à tout essayer et à trouver vraiment une alimentation
02:05 et une hygiène de vie qui me convient vraiment.
02:06 La méthode low food map, on a une première phase où on supprime tous les food maps.
02:10 Après, on va avoir une phase de challenge
02:11 où on va réintégrer un aliment par famille de food map
02:15 en petites quantités, moyennes quantités, grandes quantités.
02:17 Et on va voir à ce moment-là quels sont les symptômes qu'on va avoir
02:20 pour savoir si cette famille-là nous pose problème ou pas.
02:23 Et ensuite, en dernière phase,
02:24 ça va être vraiment de réintégrer le plus possible d'aliments
02:27 avec des portions qui nous correspondent
02:29 et de trouver vraiment une hygiène de vie globale.
02:30 Ce qui fait qu'aujourd'hui, moi, je n'ai plus aucun problème à manger de tout.
02:35 Même un aliment, par exemple, est légumineuse.
02:37 Je consomme par exemple du pain, mais au levain, qui est beaucoup plus digeste.
02:41 Pour le lactose, je consomme aussi certains fromages, un peu de crème,
02:44 mais je ne vais pas prendre un verre de lait, un yaourt,
02:47 enchaîner d'un plat à la crème.
02:48 Et voilà, ça va être l'accumulation de tout ça.
02:50 Ce syndrome, au final, c'est devenu vraiment un combat de vie.
02:53 J'ai commencé à faire des recettes,
02:54 à les partager sur Instagram,
02:55 et j'ai vu que je n'étais vraiment pas la seule.
02:57 On est devenu vraiment de plus en plus nombreux.
02:59 Aujourd'hui, la communauté ne fait que d'augmenter.
03:01 Ce que j'aimerais dire et ce que j'aurais aimé qu'on me dise aussi,
03:03 c'est que c'est sûr que ce n'est pas dans votre tête.
03:05 Si ça ne va pas, ça ne va pas.
03:06 Il y a forcément quelque chose.
03:08 Surtout, il faut vraiment essayer d'en parler autour de vous.
03:10 On sait que ce n'est pas quelque chose de glamour.
03:12 Le plus important, c'est de savoir ce que c'est
03:14 et ensuite de mettre en place des solutions qui sont vraiment adaptées.
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