Adélaïde Esquivillon, sœur de Karine, disparue depuis le 27 mars, était l'invitée de BFMTV. L'enquête sur la disparition de la mère de famille a été élargie à des faits de meurtre, tandis que le mari de Karine Esquivillon a été placé en garde à vue. Il est passé aux aveux dans la nuit de jeudi à vendredi et a indiqué aux enquêteurs où se trouvait le corps de son épouse.
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00:00 C'était une nuit d'enfer et voilà, on commençait à avoir un peu de vérité.
00:06 Je suis bouleversée, je suis effondrée.
00:09 C'est indescriptible ce que je ressens.
00:13 C'est un chagrin immense et infini.
00:15 Au plus profond de moi, c'est ce que je craignais le plus.
00:18 Et j'avais du mal à l'imaginer.
00:20 Je voulais conserver ce peu d'espoir parce qu'il me permettait d'avancer un peu chaque jour.
00:25 Mais le drame s'est produit, il est là.
00:32 Et là, c'est une effroyable réalité avec une immense douleur.
00:36 Je le voyais très peu.
00:38 Je n'ai pas de relation particulière avec lui, si ce n'est qu'il était mon beau-frère.
00:44 Michel, ce n'est pas quelqu'un à qui je parlais.
00:48 J'ai un peu à l'époque où il avait vécu chez moi, quand j'étais dans le Val d'Oise.
00:53 Sinon, je n'ai pas de lien particulier à part "bonjour",
01:00 on parlait un peu de sa santé et de ses problèmes, de ses soucis.
01:05 Mais ça s'arrêtait là avec Michel.
01:07 J'ai souvent eu des doutes à son sujet.
01:09 J'ai des choses chez lui que je ne ressentais pas.
01:11 Vous savez, c'est le sentiment profond qu'on n'explique pas forcément.
01:14 Mais il y a des intuitions, on ressent des choses avec les gens,
01:16 à moins d'être un mur.
01:19 Mais je suis quelqu'un, j'observe, j'écoute.
01:23 Donc ce gars ne me semblait pas fiable.
01:27 Je me souviens, ma grand-mère était inquiète pour ma soeur.
01:32 Elle ne l'a pas connu longtemps, mais elle ne le sentait pas, comme elle me disait.
01:37 Et je comprends ce qu'elle a pu ressentir à l'époque.
01:41 Il lui a fallu peu de temps pour sentir que c'était quelqu'un de particulier et de compliqué.
01:51 Et il nous a apporté tellement de malheur dans notre famille.
01:55 C'est affreux ce qu'il nous a fait, ce qu'il a fait à ma soeur.
01:59 C'est atroce.
02:00 Elle ne m'a jamais dit que Michel la menaçait.
02:04 Non, jamais, qu'il la menaçait, qu'il était violent avec elle.
02:08 Non, elle ne m'a jamais dit des choses comme ça.
02:11 Je serais venue la chercher.
02:12 J'aurais prévenu les gendarmes et je serais allée la chercher.
02:16 J'aurais fait quelque chose.
02:18 C'était un rayon de soleil, elle était d'une gentillesse infinie.
02:21 C'était une maman aimante.
02:23 C'est une personne que c'était bien de l'avoir dans sa vie.
02:29 Et même si on était loin, même s'il a beaucoup œuvré pour que je ne sois pas trop proche de ma soeur,
02:34 parce qu'il y a plein de choses qui prennent sens maintenant,
02:37 c'était une belle personne et j'espère qu'elle va vers la lumière.
02:42 Parce qu'elle n'a été que dans l'horreur et la sombritude avec lui.
02:46 Elle méritait beaucoup mieux, beaucoup mieux.
02:49 Ses enfants, je pense tellement aux enfants.
02:50 Je les ai eus au téléphone longuement aujourd'hui.
02:53 Je pense fort aux petits.
02:55 Je sais qu'Antoine est en route pour aller les voir.
02:58 Et j'ai hâte qu'il soit auprès de son petit frère et sa petite soeur.
03:02 Je pense vraiment très très fort aux enfants.
03:05 On va tout faire pour les avoir auprès de nous et bien s'occuper d'eux.
03:10 J'espère qu'elle nous voit et qu'elle soit fière de nous.
03:17 ♪ ♪ ♪