• l’année dernière
Karine Esquivillon, épouse Pialle, 54 ans, n'a plus donné de signe de vie depuis le 27 mars. Son mari a été placé en garde à vue. Il avait signalé sa disparition le 3 avril. Une opération de gendarmerie est en cours à son domicile, en Vendée. La sœur de la disparue, Adélaïde Esquivillon, témoigne ce mercredi sur BFMTV. 

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Transcription
00:00 Nous sommes maintenant avec Adélaïde Esquivillon, la sœur de Karine.
00:03 Bonjour, merci beaucoup de nous rejoindre en direct sur BFM TV.
00:08 J'aimerais simplement savoir comment vous réagissez ce matin
00:12 après l'annonce de ce placement en garde à vue de Michel Pial.
00:17 – Je suis accablée, c'est terrifiant, je suis bouleversée.
00:23 – Quels étaient vos doutes dans cette affaire ?
00:29 – Des incohérences que j'ai entendues de sa part plusieurs fois,
00:33 et puis une froideur qui me laissait très…
00:38 je ne sais pas, quelque chose que je ne sentais pas.
00:41 Mais bon, on va attendre et j'espère qu'on aura vite plus d'informations
00:47 sur ce qui s'est passé réellement, voilà, j'espère la vérité.
00:52 La vérité, j'espère qu'on va retrouver Karine et j'espère la vérité.
00:57 – Mais vous pensiez depuis longtemps qu'il pouvait y avoir un soupçon, un problème ?
01:04 – J'avais des doutes, j'avais des doutes, certainement comme beaucoup de monde,
01:09 mais j'avais des doutes, oui.
01:11 Des doutes qui me glaçaient le sang, mais oui, j'avais des doutes.
01:17 – Vous avez parlé d'incohérences dans ce qu'il vous avait raconté,
01:20 est-ce que vous pouvez nous dire de quelles incohérences en particulier ?
01:24 – Ce qui m'a marquée plusieurs fois, c'est quand il disait
01:26 "je l'accueillerai à la porte grande ouverte" et puis ensuite
01:29 "non, je ne l'accueillerai pas", enfin je trouvais que ce n'était pas très clair.
01:35 Et puis surtout ce qu'il disait sur ma sœur par rapport aux enfants à la maison,
01:39 c'est pareil, pour moi, voilà, ce n'est pas elle.
01:45 Donc tout ça, ça me… voilà.
01:48 Et puis dans ses explications, cette froideur permanente comme ça,
01:54 comme un grand détachement, ça me laissait un mauvais pressentiment.
02:00 Je n'aimais pas cette attitude, je trouvais ça assez contradictoire.
02:07 Voilà, c'est ce que je ressentais.
02:08 Ensuite, il y a tellement d'émotions et bien sûr que je pris le ciel
02:14 pour que Michel n'ait rien fait, évidemment.
02:17 – Il vous paraissait inconcevable que votre sœur quitte le domicile familial
02:21 volontairement, parce que c'est ce qu'il a expliqué pendant des jours et des semaines.
02:26 – Oui, j'entends bien.
02:28 Comme s'il l'a expliqué dans ses conditions,
02:32 entre l'école, le retour des enfants, ça m'a…
02:35 Non, je pense que Karine aurait dit au revoir à ses enfants et les aurait prévenus.
02:40 Ça, c'est mon sentiment profond.
02:42 Ensuite, on ne sait jamais à l'intérieur de quelqu'un profondément
02:47 ce qui peut se passer quand elle vit des choses difficiles,
02:50 mais ça ne lui ressemble pas.
02:52 Voilà, j'ai toujours dit que ça ne lui ressemblait pas.
02:56 Et surtout si les choses étaient actées entre eux,
02:58 dans le sens d'une séparation, je ne vois pas pourquoi elle ne l'aurait pas dit.
03:05 – Ses deux enfants les plus jeunes ont 12 et 14 ans.
03:09 Et c'est vrai que pour son entourage, et j'imagine pour vous,
03:15 vivre sans ses deux enfants, partir comme ça, n'était pas une possibilité.
03:20 Ça vous paraît, j'imagine, improbable.
03:23 – Non, ça me paraît fou, non, du tout.
03:27 Ma sœur, ses enfants, c'était tout pour elle, elle tenait beaucoup à eux.
03:32 Non, ça ne lui ressemble pas.
03:37 Après, on peut avoir un mal d'être profond, j'entends bien ça,
03:39 il n'y a pas de souci, mais trop de circonstances bizarres, troublantes,
03:45 je veux dire, j'ai du mal à croire qu'elle soit partie comme ça,
03:51 au cœur de l'après-midi, avant que les enfants rentrent de l'école.
03:53 J'ai beaucoup de mal.
03:56 – La dernière fois que vous avez été en contact avec elle ?
04:01 – C'était pour son anniversaire, par message, par SMS,
04:05 et par téléphone au mois de novembre dernier.
04:08 Et puis on s'est envoyé des textos pour les fêtes, pour la bonne année,
04:11 pour les anniversaires des enfants.
04:15 Elle m'avait envoyé un message pour l'anniversaire de mon plus jeune fils,
04:19 au mois de février, voilà, donc des textos.
04:25 Des textos et peu d'appels ces derniers mois, voilà.
04:30 Très peu d'appels les mois derniers.
04:35 – Merci pour votre témoignage Adélaide Esquimillon, merci beaucoup.
04:39 Je sens beaucoup d'émotion évidemment chez vous.
04:42 Je voudrais aussi rappeler, parce que c'est important,
04:46 une garde à vue n'est pas un signe de culpabilité.
04:51 C'est évidemment une présomption d'innocence qui doit primer.

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