• l’année dernière
Julien Pasquet et ses invités débattent des grands thèmes de l'actualité de la journée dans #SoirInfo

Category

🗞
News
Transcription
00:00:00 Bonsoir à tous, très heureux de vous retrouver comme chaque soir dans Soir Info en direct sur C News.
00:00:05 Jusqu'à minuit au sommaire ce soir, notamment le concert de Gérard Depardieu à Marseille ce soir,
00:00:12 qui passe mal. L'acteur chantait dans la salle du Silo pour un concert dans lequel il effectue des reprises de la chanteuse Barbara.
00:00:18 Gérard Depardieu comme vous pouvez le voir attendu par des collectifs de féministes qui dénoncent ses représentations
00:00:24 alors qu'il est mis en examen pour viol et agression sexuelle. Faut-il laisser Gérard Depardieu tranquille ?
00:00:29 Débat à suivre. Placé en garde à vue hier matin, Michel Pial, l'époux de la mère de famille disparue le 27 mars en Vendée,
00:00:37 répond aux questions des enquêteurs. La disparition de Karine et le fond du dossier ont été abordés lors des auditions aujourd'hui.
00:00:43 Les gendarmes de la section de recherche de Nantes pensent avoir mis au jour un faisceau d'indices qui converge
00:00:48 vers l'implication de Michel Pial dans la disparition de sa femme. Va-t-on connaître la vérité sur la disparition de Karine Esquivillon ?
00:00:54 Les derniers développements et analyses dans un instant. Et puis après l'attaque d'Annecy, l'émotion suscitée,
00:01:00 le droit d'asile et la politique migratoire de la France continuent de faire débat. Dans un sondage CSA pour CNews,
00:01:05 66% des Français se disent favorables à la restriction du droit d'asile. L'immigration illégale en question également
00:01:12 alors qu'au moins 78 migrants sont morts, noyés après le naufrage d'un bateau surchargé dans la nuit de mardi à mercredi.
00:01:18 Qui la faute ? Comment mettre un terme à ces drames ? Là encore, nous en discuterons avec Karima Brick, présente comme chaque soir.
00:01:25 Bonsoir, chère Karima de la rédaction de CNews. Alexandre Devecchio est avec nous également, en rédaction de chef au Figaro.
00:01:31 Bonsoir Alexandre, bonsoir maître Jérémy Calfon, avocat pénaliste au barreau droit qui nous rejoint ce soir également.
00:01:36 Yoann Uzaï du service politique de CNews. Ça faisait longtemps, Yoann, vous m'aviez manqué.
00:01:39 - C'est vrai, mais toi, je ne t'ai pas vu. - Elizabeth Lévy, croyez-le ou non, mais Elizabeth Lévy est parmi nous,
00:01:43 pas encore physiquement, déjà par la pensée, et puis les bouchons parisiens ont fait le reste,
00:01:49 elle va nous rejoindre dans une poignée de secondes, le temps peut-être de l'actualité. Résumé par Mathieu Devez.
00:01:55 Gérald Darmanin souhaite davantage lutter contre les escroqueries et les vendeurs à la sauvette.
00:02:02 Le ministre de l'Intérieur était cet après-midi à Paris pour rencontrer les effectifs du plan Tourisme qui débute aujourd'hui.
00:02:08 Huit secteurs seront notamment renforcés dans la capitale avec 500 policiers supplémentaires en vélo et à pied.
00:02:15 La croissance devrait ralentir l'année prochaine.
00:02:17 Selon l'Insee, l'économie française devrait en effet progresser de 0,6 % contre 2,5 % l'année dernière.
00:02:24 Ce ralentissement s'explique notamment par des prix toujours aussi élevés.
00:02:28 L'inflation devrait cependant ralentir à 5 % contre 5,2 % en 2022.
00:02:34 Enfin, deux missiles nord-coréens sont tombés dans la zone économique exclusive du Japon.
00:02:38 Il s'agit d'un vaste espace maritime autour de l'archipel nippon.
00:02:41 Selon les États-Unis, le Japon et la Corée du Sud,
00:02:44 ces tirs violent clairement de nombreuses résolutions du Conseil de sécurité des Nations Unies.
00:02:49 Et puis vous savez que je vous ferai une petite surprise en fin d'émission parce qu'aujourd'hui, il aurait eu 80 ans Johnny Hallyday.
00:02:57 Vous savez que les fans ont voulu lui rendre hommage d'abord à la Madeleine ce matin.
00:03:01 Et puis il y a un concert qui est en cours en ce moment même sur les grands boulevards à Paris.
00:03:05 Regardez ces images. Je ne sais pas si on peut avoir un peu de son. On peut avoir du son ou pas ?
00:03:09 Ah ben forcément oui, l'image se fige au moment. On a du son les amis ou pas ?
00:03:13 Non, on n'a pas de son. Mais c'est ça qui est bon dans un concert, c'est de ne pas avoir de son.
00:03:17 Non, c'est un concept. C'est un concept mais...
00:03:20 C'est du Johnny ça ?
00:03:27 On ne reconnaît pas le titre.
00:03:29 Écoutez, on va revoir nos classiques et puis on repasse en tout cas ce concert hommage à Johnny Hallyday.
00:03:34 Je suis un peu surpris. Peut-être que c'est une chanson de Johnny que je ne connais pas.
00:03:38 Si les connaisseurs veulent m'écrire, c'est...
00:03:45 Ah c'est Rockabilly. Apparemment c'est une chanson de Johnny, Rockabilly.
00:03:48 En tout cas hommage et puis on ira faire un tour à ce concert en fin d'émission pour se détendre un peu.
00:03:52 Et rendre hommage à celui qui restera éternellement l'idole des jeunes.
00:03:56 A tout de suite, c'est la pause et on revient avec nos autres premiers débats.
00:04:02 De retour sur le plateau de Soir Info, Elisabeth Lévy nous a fait le plaisir de nous rejoindre pendant la pub.
00:04:08 Embêtée par le trafic parisien, on va dire la vérité.
00:04:10 Absolument.
00:04:11 Vous avez raté votre taxi.
00:04:12 C'est toujours de la faute du Dalgo de toute manière.
00:04:14 Oui, de toute façon, je suis la faussie de Dalgo.
00:04:16 Je vous pardonne la preuve, regardez, je montre le dernier numéro de Causer.
00:04:19 Le backtrip français, oui carrément.
00:04:21 Serons-nous le prochain narco-état ? C'est une question qui se pose.
00:04:24 Et qu'on pose souvent ici tout de même.
00:04:26 Et qu'on se pose régulièrement ici en effet.
00:04:28 Causer est cette une sur la drogue de plus en plus présente et fléau véritable sur notre territoire.
00:04:36 Il ne s'agit pas de drogue, mais d'Elisabeth Borne dans le premier sujet.
00:04:39 Elisabeth Borne qui a présenté aujourd'hui son plan ruralité.
00:04:42 Oui, pardon pour la transition, mais il ne s'agit pas.
00:04:45 C'est Elisabeth Borne qui a présenté son plan aujourd'hui ruralité.
00:04:49 Une quarantaine de mesures aux problématiques spécifiques des campagnes.
00:04:53 Des mesures qui concernent les logements, les transports, les commerces ou encore la santé avec un objectif.
00:04:57 Désenclaver les territoires, vastes sujets ces territoires qui ont souvent le sentiment d'être abandonnés.
00:05:03 Écoutez un extrait d'Elisabeth Borne, aujourd'hui c'était dans la Vienne.
00:05:06 France ruralité, c'est une stratégie de transition.
00:05:10 Prenons un exemple, qui de mieux placé que nos ruralités pour mener la transition écologique.
00:05:17 Alors même que les forêts, les prairies et l'essentiel de notre biodiversité se trouvent dans nos territoires ruraux.
00:05:24 Je pense à la transition agricole, car c'est l'agriculture qui façonne nos campagnes et son renouveau sera aussi celui des villages.
00:05:34 Je pense encore aux transitions économiques, numériques, énergétiques.
00:05:40 Vous avez entre vos mains des solutions et des atouts pour chacune d'elles.
00:05:44 Quelques détails, ce programme Village d'Avenir de 15 millions d'euros sera lancé pour aider les petites communes à mener à bien leurs projets.
00:05:51 A l'instar des programmes de revitalisation des centres-villes comme Action Coeur de Ville.
00:05:55 100 chefs de projet ingénierie seront déployés dans les préfectures.
00:05:58 Parmi les mesures très attendues, les villages seront rémunérés grâce à une dotation biodiversité qui sera portée de 42 millions d'euros à plus de 100 millions d'euros.
00:06:06 Vous inventez.
00:06:07 Oui, j'ai l'impression de l'inventer.
00:06:10 En le disant, j'ai l'impression de l'inventer.
00:06:14 Un petit passage vers Johan d'abord, histoire d'être un peu plus rigoureux que ce que Geneviève vient de faire.
00:06:18 Pourquoi ce plan maintenant ? Est-ce qu'il y a un objectif caché ?
00:06:22 Parce que c'est vrai que ça donne l'impression de sortir de nulle part.
00:06:24 On est dans ces fameux 100 jours définis par Emmanuel Macron.
00:06:27 D'abord, ce qui me fait beaucoup rire dans le discours d'Elisabeth Borne, c'est qu'il se croit toujours obligé, pour faire un peu plus crédit,
00:06:32 pour montrer qu'on est dans le territoire, de faire des discours devant des bottes de fou.
00:06:36 Oui, c'est vrai. Je ne sais pas si on peut remettre en illustration l'image du discours.
00:06:40 Qui ont, je suis certain, été disposés là par Matignon, c'est sûr.
00:06:44 Donc, ça a été un peu amusant quand même.
00:06:46 En même temps, imaginez un conseil de Matignon alors qu'il me trompe les bottes de fou.
00:06:49 C'est vrai que je n'avais pas fait attention aux bottes de fou en arrière.
00:06:51 Non, c'est beau.
00:06:52 Ça me fait marrer.
00:06:53 Écoutez, c'est, comme on dit, bucolique.
00:06:55 C'est bucolique, c'est campagnard.
00:06:57 C'est ça.
00:06:58 C'est la France.
00:06:59 Pourquoi faire ça maintenant ? D'abord pour aller reconquérir aussi un électorat.
00:07:04 Ici, à la dernière élection présidentielle, dans les zones rurales, on a beaucoup voté pour Marine Le Pen.
00:07:09 Donc, il y a ça aussi en fond de ce discours et en fond de ses annonces, incontestablement.
00:07:15 Et parce que c'est aussi un discours qui est attendu par des personnes qui vivent dans les territoires ruraux
00:07:21 et qui se sentent abandonnés depuis très longtemps, qui sont souvent dans des territoires très enclavés.
00:07:25 Et donc, il faut que l'État leur apporte des réponses.
00:07:27 Et ils tentent de le faire depuis longtemps.
00:07:29 Il y a des choses qui fonctionnent.
00:07:31 Redynamiser certains centres-villes dans les petits villages, dans les petites villes, ça fonctionne.
00:07:36 Mais il y a encore beaucoup à faire, notamment en matière de logement et en matière de transport surtout.
00:07:41 Ce qui est quand même quelque chose qui, dans les campagnes, est très problématique.
00:07:46 Si vous n'avez pas de voiture pour vous déplacer, on vous dit aujourd'hui, la voiture, il va falloir s'en séparer dans 20 ans, etc.
00:07:51 On a l'impression de partir de tellement loin.
00:07:52 On part de tellement loin, effectivement, avec des personnes qui se sentent abandonnées.
00:07:56 Donc, effectivement, que la Première Ministre ou le chef de l'État, en l'occurrence, mais là, ça n'était pas lui,
00:08:00 aille tenir ce genre de discours et annoncer des moyens supplémentaires, ça va dans le bon sens.
00:08:04 Après, les sommes annoncées, moi, ne me paraissent pas suffisantes.
00:08:07 Oui, ça paraît assez dérisoire.
00:08:09 En fait, il y a deux questions.
00:08:10 Est-ce que c'est à la hauteur ?
00:08:12 Et surtout, est-ce que ça n'arrive pas un peu tard ?
00:08:15 Elisabeth et Karima veulent réagir.
00:08:16 Il faut quand même le dire à nos téléspectateurs.
00:08:18 Parce qu'évidemment, pour nos bourses, 15 millions, c'est tout à fait énorme.
00:08:21 Mais pour le budget de l'État, c'est que dalle.
00:08:23 C'est-à-dire, c'est un plan pour rien.
00:08:26 Parce qu'avec 15 millions que vous allez saupoudrer dans les villages d'avenir, vous n'allez rien faire.
00:08:31 Et vous savez, quand je les entends, ça me fait penser à ces ingénieurs sociaux.
00:08:35 Pour eux, l'humanité, c'est une matière technocratique à modeler.
00:08:41 Et ça me fait penser à la phrase d'Alphonse Allais.
00:08:43 C'est qu'on ferait mieux de mettre les villes à la campagne parce que l'air y est beaucoup plus pur.
00:08:48 Et donc, vous avez raison, Johan, vous avez parlé des transports.
00:08:51 Mais la réalité, c'est que pourquoi les gens habitent près des agglomérations de ces métropoles,
00:08:57 comme on les appelle ?
00:08:58 Tout simplement parce que c'est là qu'il y a le boulot.
00:09:00 Donc, si vous voulez, vous pouvez évidemment ouvrir des épiceries,
00:09:04 comme ça se fait d'ailleurs avec succès dans certains villages où les Parisiens vont passer leurs vacances.
00:09:09 – Mais Zélin, si vous avez le minimum de services dans certains villages isolés,
00:09:12 il y a beaucoup de gens qui consentent à faire des dizaines, voire plus de kilomètres pour aller travailler.
00:09:17 Si la qualité de vie dans ce village en question, dans cette communauté de communes, est à la hauteur.
00:09:22 – Excusez-moi, quand j'entends le discours de Mme Borne avec que des mots technocratiques…
00:09:27 – Ah oui !
00:09:28 – D'abord déjà, quand on dit territoire, c'est mauvais signe.
00:09:32 Quand on refuse de dire province, comme on a toujours dit, déjà ça commence mal.
00:09:37 Et je ne sais pas si dans son discours, il y a 50 mots qui sont…
00:09:41 – Elle arrive en retard, mais elle est en forme.
00:09:43 – Voilà, allez, je mets ma tête.
00:09:45 – Du coup c'est difficile de passer à mal.
00:09:48 – Non, peut-être sur un autre plan, de joindre les questions qu'on se pose aussi,
00:09:52 ces déplacements qui se multiplient, que ce soit Emmanuel Macron ou Elisabeth Borne,
00:09:56 on a l'impression qu'il y a cette mission, en tout cas pour elle, de rester à Matignon, de conforter…
00:10:01 – Elle est en mission sauvetage.
00:10:03 – Oui, voilà.
00:10:04 – Et en même temps, j'ai dit hier que je pensais qu'elle allait arrêter
00:10:07 parce qu'Emmanuel Macron n'a pas d'autre choix,
00:10:09 et je pense qu'il est assez sadique pour l'épuiser jusqu'au bout.
00:10:13 Ensuite, moi ce qui me frappe, c'est à quel point elle est mal à l'aise,
00:10:16 on a envie de crier "Jacques Chirac revient, il t'a tel cul des vaches".
00:10:20 Elle a l'air d'un poisson hors de l'eau.
00:10:23 – Vous êtes un peu durs, parce que autant le discours est un petit peu figé,
00:10:27 autant dans les déambulations, regardez-là, elle a été très souriante.
00:10:30 – Elle est meilleure dans les déambulations, mais…
00:10:32 – On la sentit à l'aise.
00:10:33 – Elle n'est pas élue d'une zone rurale.
00:10:35 – Elle connaît bien la Vienne, et elle est élue du Calvados.
00:10:37 – Oui, pour la première fois, mais avec difficulté.
00:10:40 – Mais je ne veux pas trop charger la marque.
00:10:43 – Non, à peine.
00:10:44 – Peut-être qu'elle est à l'aise dans les déambulations,
00:10:46 mais ce qui frappe, c'est le côté technocratique du discours,
00:10:50 elle parle de territoire, elle ne parle pas de campagne,
00:10:54 elle ne parle pas de campagne ni de village, mais elle parle de zone rurale,
00:10:57 tout ça est extrêmement désincarné, on a des transitions à toutes les sauces,
00:11:02 ça fait penser à la politique de la ville en réalité,
00:11:04 on dirait qu'ils veulent appliquer la politique de la ville à la campagne,
00:11:07 avec moins d'argent, on donne moins d'argent qu'au banlieue,
00:11:10 effectivement, Élisabeth Lévy l'a rappelé, mais ça n'avait pas été un très grand succès.
00:11:15 Maintenant, l'intention est bonne, parce que je pense qu'effectivement,
00:11:18 les grandes métropoles attirent toutes les richesses,
00:11:21 et il y a toute une partie de la France, effectivement, désindustrialisée.
00:11:24 – Mais ne soyons pas ducs de l'objectif caché,
00:11:27 en effet, faire oublier les retraites,
00:11:32 et essayer de sauver un petit peu ce qu'il lui reste de temps à Matignon,
00:11:37 peut-être aussi, Karim Mabryk.
00:11:38 – Oui, aussi, mais je trouvais effectivement que ça semblait un peu désincarné,
00:11:42 tout ça, on fait des annonces, l'intention est bonne,
00:11:44 les moyens semblent quand même assez limités,
00:11:46 quelques millions qu'on va saupoudrer, effectivement.
00:11:49 – C'est vrai que ce n'est pas grand-chose.
00:11:50 – On aurait voulu, peut-être, en savoir davantage,
00:11:52 est-ce qu'il y a vraiment un projet structurant, quelque part,
00:11:55 il me semble que c'est ça qu'on aurait voulu entendre aujourd'hui,
00:11:58 pour se dire que ça va faire des petits,
00:12:00 qu'on va pouvoir valoriser le territoire,
00:12:02 je veux dire, la France, c'est un pays magnifique.
00:12:04 – Il n'y a plus de territoire sur ce plateau.
00:12:06 [Rires]
00:12:08 – Exactement, mais il y a tellement d'endroits,
00:12:10 je veux dire, le pays est magnifique,
00:12:11 et c'est vrai qu'il y a ces abandons.
00:12:13 – Tu es une Québécoise, Kévin.
00:12:14 – Quand même, quand même.
00:12:15 – Il y aurait plus d'eau.
00:12:16 – Il y aurait plus d'eau, Karim.
00:12:18 – Il y a raison.
00:12:19 – Il faut sortir un petit peu, n'est-ce pas?
00:12:20 On le découvre.
00:12:21 Et on parlait, bien oui, des questions du transport aussi,
00:12:24 mais même d'un point de vue touristique,
00:12:26 je pense qu'il y aurait toute une revalorisation à faire
00:12:28 pour pouvoir faire vivre ces villes, ces villages, ces territoires,
00:12:31 ces communes.
00:12:32 – On pourrait déjà commencer par détruire les zones commerciales
00:12:36 qui marquent maintenant l'entrée des villes.
00:12:38 On pourrait faire des trucs tout à fait salutaires.
00:12:41 Non mais blague à part, c'est quand même…
00:12:42 – Oui.
00:12:43 – Paris et le désert français, c'est un livre qui date, je pense, de 1975.
00:12:46 C'est-à-dire que, même contrairement à l'Italie,
00:12:49 en Italie, vous pouvez faire par exemple carrière de journaliste
00:12:51 en habitant à Naples, à Véronne, en France…
00:12:54 – Attendez, soyez sérieuse quand même,
00:12:56 vous pouvez faire carrière de journaliste en habitant à Nantes, à Bordeaux,
00:12:58 à Marseille, à Montpellier, aujourd'hui, à Strasbourg…
00:13:00 – C'est assez compliqué de faire carrière d'avocat à Rouen.
00:13:01 – Vous pouvez même faire carrière d'avocat à Rouen, regardez.
00:13:03 – Oui, c'est beaucoup plus compliqué.
00:13:04 – La presse quotidienne régionale est quand même très très bien tissée en France.
00:13:07 – La plupart des centres de décision des grands groupes
00:13:10 même sont concentrés en Ile-de-France.
00:13:12 – C'est vrai.
00:13:13 – Et on n'arrive pas à se sortir de ce problème.
00:13:15 – Et pourtant, après la crise Covid, plusieurs sont partis,
00:13:18 plusieurs, en fait, des résidents de Paris…
00:13:20 – Mais c'est sûr que ce n'est pas avec 15 millions que tout cela va changer.
00:13:24 Après, il y a cet autre plan qui passe de 42 millions à plus de 100 millions.
00:13:28 – Vous me faites peur là, c'est pas le plan.
00:13:30 – Non, mais pendant la crise Covid, rappelez-vous.
00:13:31 – Il y a les 100 chefs de projet ingénierie qui seront déployés parmi les projets.
00:13:34 – Ah, ben oui, ben tant bien.
00:13:35 – Et les villages qui seront rémunérés avec la dotation biodiversité
00:13:37 qui sera portée donc de 42 à 100 millions.
00:13:39 – Ah, ben je me sens beaucoup mieux.
00:13:41 – Je vous avais dit que la dotation biodiversité, je comprends mal.
00:13:44 Vous auriez aimé m'expliquer, vous ?
00:13:46 – Alors comme ça, non, sincèrement.
00:13:48 – Ah, ben ça me rassure. – Non, excusez-moi, non.
00:13:50 – D'accord, bon, écoutez, on va donner sa chance aux produits, comme on dit.
00:13:54 Il y a l'envie d'investir et de rendre la vie un petit peu plus facile dans nos campagnes.
00:13:59 – Mais rappelez-vous quand même, c'est pour ça que vous êtes positif.
00:14:02 – Il faut, attendez, on ne va pas passer notre vie non plus à taper sur le gouvernement.
00:14:06 On a des annonces, on a des chiffres. Bon, ben on verra, donnons leur chance.
00:14:09 – Mais Julien, j'allais dire, rappelez-vous pendant…
00:14:11 – C'est surtout pour pouvoir lancer la pub.
00:14:13 [Rires]
00:14:16 – Non, non, je voulais dire, rappelez-vous pendant la crise COVID,
00:14:18 il y a beaucoup de Parisiens qui ont décidé de quitter, ou même dans d'autres vides,
00:14:22 pour aller vers les campagnes, et manifestement…
00:14:24 – Ils sont tous revenus. – Et c'est ça, ils sont revenus.
00:14:26 Donc, un gars… – Non, je dis n'importe quoi.
00:14:28 Je ne sais pas si ceux qui sont partis sont revenus.
00:14:30 – Il y a un moment où la moindre viticule se vendait.
00:14:32 – C'est vrai qu'il faut pouvoir connecter les déserts médicaux, les services qui disparaissent,
00:14:34 les commerces de proximité, enfin, il y a…
00:14:36 – Oui, mais en même temps, les gens font des arbitrages.
00:14:38 L'école, c'est souvent plus paisible dans certaines petites villes.
00:14:41 – Oui, quand vous avez des maîtres ou des maîtresses, des enseignants, des enseignants…
00:14:45 – Oui, des maîtres et des maîtresses. – Ça se dit plus maître et maîtresse ?
00:14:47 – Ah, je crois que si. – On dit encore maître et maîtresse ?
00:14:49 – On dit professeur des écoles, mais c'est mieux, c'est plus joli, maître et maîtresse.
00:14:52 – Oui, c'est professeur des écoles. – Voilà, c'est ça.
00:14:55 Le professeur des écoles, c'est son maître.
00:14:57 – Bon, allez, on va marquer une courte pause,
00:14:59 et puis on va revenir pour parler de ce qui s'est passé à Marseille,
00:15:02 dans un instant, avec ces militantes féministes
00:15:04 qui ont voulu empêcher le concert de Gérard Depardieu.
00:15:06 Et puis on reviendra évidemment sur ce qui nous tient en haleine
00:15:09 depuis plusieurs semaines, cette disparition particulièrement inquiétante de Karine,
00:15:15 l'épouse de Michel Pial, qui a lui-même été placée en garde à vue hier matin.
00:15:19 Rebondissement dans cette affaire, quel est le rôle de son mari dans cette disparition ?
00:15:23 On tentera d'entrevoir des réponses ensemble, à tout de suite.
00:15:26 Soir, info de retour, juste après le rappel de l'actualité, Mathieu Devez.
00:15:34 [Musique]
00:15:37 – Papendia y appelle à la mobilisation des parents d'élèves
00:15:40 sur la question du cyberharcèlement.
00:15:42 Le ministre de l'Éducation estime que l'école ne peut pas tout faire,
00:15:45 notamment surveiller ce que font les élèves le soir quand ils sont rentrés chez eux.
00:15:49 Le harcèlement scolaire a été érigé en priorité nationale
00:15:52 après le suicide en mai de l'INSEE.
00:15:54 Une adolescente de 13 ans, il fera l'objet d'une campagne nationale de prévention à la rentrée.
00:15:59 L'enseigne française Burton of London a été placée en redressement judiciaire.
00:16:03 Elle était en procédure de sauvegarde depuis octobre 2022.
00:16:06 Après André, Camailleux ou encore Gap France,
00:16:09 Burton of London s'ajoute à la liste des victimes d'une crise profonde qui touche l'habillement,
00:16:14 en cause le contexte sanitaire mais aussi la concurrence de la vente en ligne
00:16:18 et du marché de la seconde main.
00:16:20 Enfin, la situation est grave mais en cours de stabilisation à la centrale nucléaire de Zaporizhia.
00:16:24 C'est ce qu'a annoncé sur place le directeur de l'Agence internationale de l'énergie atomique.
00:16:28 Sa visite était notamment destinée à déterminer si cette installation avait été mise en danger
00:16:33 par la destruction du barrage de Kavkovka.
00:16:36 Karim Abrik, Elisabeth Lévy, Johan Vizet, Alexandre Devecchio, Maître Jérémy Calfon sont toujours présents autour de la table.
00:16:43 Avant de parler de cette affaire Karine qui passionne les français et qui inquiète évidemment tous ses proches,
00:16:50 comme à Bordeaux d'abord, Lille ou encore Lyon, il y a quelques semaines,
00:16:53 la venue de Gérard Depardieu à Marseille est très mal passée ce soir.
00:16:58 L'acteur chantait dans la salle du Silo pour un concert dans lequel il effectue des reprises de la chanteuse Barbara Depardieu
00:17:04 qui était attendue de pied ferme par des collectifs féministes qui dénoncent ses représentations
00:17:09 alors que Gérard Depardieu, vous le savez peut-être, est mis en examen pour viol et agression sexuelle.
00:17:13 L'or para était sur place à Marseille ce soir.
00:17:16 Les spectateurs ont été accueillis par les slogans des manifestants "Plus d'une centaine",
00:17:20 "L'aigle noir c'est lui" ou encore "Vous financez les viols"
00:17:24 des slogans pour dénoncer la présence au Silo ce soir de Gérard Depardieu.
00:17:28 Pour la dernière de sa tournée, Gérard chante Barbara.
00:17:31 Les féministes qui se sont revendiquées en colère ont tenté d'empêcher plusieurs spectateurs d'accéder à la salle.
00:17:37 Il y a eu quelques tensions, les forces de l'ordre sont intervenues pour faire un passage et permettre aux personnes d'entrer.
00:17:43 Des personnes plutôt surprises voire contrariées par cette mobilisation.
00:17:47 L'une d'entre elles m'a même dit "Je ne supporte pas le tribunal populaire, personne ne doit me dicter ma conduite".
00:17:53 Une fois tout le public dans le Silo, elles se sont mises à chanter "L'aigle noir".
00:17:57 Puis, quatre d'entre elles qui avaient réussi à rentrer dans l'enceinte, sont sorties.
00:18:02 Elles ont été applaudies et puis elles m'ont expliqué qu'une fois Gérard Depardieu sur scène,
00:18:06 elles se sont levées et ont crié "L'aigle noir c'est toi" avant de se faire accompagner par la sécurité vers la sortie.
00:18:12 Drôle d'atmosphère à Marseille. Écoutez avant qu'on en discute cette militante qui manifestait contre le spectacle de Gérard Depardieu.
00:18:19 On ne peut pas tout le temps se fermer les yeux, on ne peut pas tout le temps se cacher derrière la présomption d'innocence
00:18:25 ou dire qu'il n'a pas été condamné. Les taux de condamnation en France sont ridicules.
00:18:29 Donc soit nous sommes toutes des mythomanes, des cinglées, des menteuses, soit il y a quand même un truc qui ne fonctionne pas.
00:18:35 Dans ce pays, il y a un truc qui ne fonctionne pas. C'est que la parole des femmes n'est pas entendue.
00:18:40 La parole des femmes n'est pas entendue quand on dit non et la parole des femmes n'est pas plus entendue quand on va porter plainte.
00:18:46 On veut être entendu, on sera entendu de gré ou de force.
00:18:49 Elisabeth, je voudrais que vous lire également un propos recueilli d'une autre militante qui était présente sur place ce soir.
00:18:58 "Sa venue", elle parle de Gérard Depardieu bien sûr, "sa venue nous pose problème, cela d'autant plus qu'il chante Barbara
00:19:03 qui elle-même était victime de violences sexuelles et d'incestes qu'elle dénonçait notamment dans "L'aigle noir"
00:19:08 que cet homme reprenne ces chansons-là n'est pas tolérable." Commentaire ?
00:19:12 Oui, c'est ce que je trouve tout à fait intolérable, c'est cette façon d'essayer d'empêcher par la force quelque chose qui vous déplaît.
00:19:20 Je rappelle que Gérard Depardieu n'a pas été jugé, il n'a pas été condamné.
00:19:25 Ça a été assez violent avec des spectateurs qui ont été empêchés d'entrer dans la salle pour inciter au spectacle.
00:19:30 C'est très tendu, beaucoup de forces de l'ordre.
00:19:32 Je suis déçue de l'enfermé parce que dit cette jeune femme qui dit "il y en a marre de la présomption d'innocence"
00:19:38 et moi depuis le début de #MeToo je sais je me suis fait beaucoup engueuler y compris ici
00:19:42 parce que je dis qu'à mon avis les aspects négatifs de #MeToo vont l'emporter et c'est ce que je constate tous les jours
00:19:48 parce que prétendre faire régner la justice en s'assayant sur toutes les formes de la justice me semble vraiment dramatique.
00:19:57 Il faut aussi faire attention avec les accusations parce que nous avons affaire à des gens célèbres.
00:20:02 Là on parle de mise en examen. Il a été mis en examen pour viol et agression sexuelle en 2020.
00:20:07 Je termine le propos et comme ça tout est clair dans les faits.
00:20:11 Sachant également qu'en 2018 il aurait violé une jeune comédienne, des faits qu'il conteste.
00:20:16 C'est la danseuse, pianiste et comédienne Charlotte Arnoux notamment, accuse Gérard Depardieu de viol.
00:20:21 Elle a su vivre un enfer. C'est complexe.
00:20:24 On ne peut pas... C'est ni tout blanc ni tout noir. Je trouve que c'est très complexe.
00:20:29 On ne sait pas. La seule chose que je dis c'est que des gens ont le droit d'aller à un concert de Gérard Depardieu.
00:20:33 Ces dames ont le droit de dire qu'elles sont contre mais une fois qu'elles ont dit qu'elles sont contre,
00:20:37 elles n'ont aucun droit, aucune légitimité à empêcher cela.
00:20:41 Je commence à en avoir assez de ce déni de justice permanent parce qu'en fait elles ne servent absolument pas à la cause des femmes.
00:20:48 Il faut dire aux femmes que jamais elles n'obtiendront justice en dehors des formes de la justice.
00:20:54 Il faut arrêter de leur raconter des cracks qu'elles obtiendront justice sur les réseaux sociaux.
00:20:59 Je suis sûre que notre ami avocat ne va pas me contretenir.
00:21:04 Est-ce qu'il y a eu des changements ici pour la justice, pour avoir l'impression, pour que les victimes aient l'impression
00:21:11 qu'elles sont davantage écoutées parce qu'il y avait ça aussi dans le nœud du problème.
00:21:15 On va répondre à cette question parce que c'est intéressant de poursuivre la conversation.
00:21:20 Mais moi je voudrais qu'on revoie encore ces images parce qu'elles font sens.
00:21:25 Vous avez ces femmes pour la plupart, mais il y a des hommes aussi qui je pense font partie de ces collectifs,
00:21:31 qui viennent vraiment physiquement s'opposer aux spectateurs qui ont payé leur place,
00:21:37 qui veulent aller voir Gérard Depardieu en toute connaissance de cause et c'est leur liberté la plus pure.
00:21:42 Quand le tribunal populaire passe à l'action, qu'est-ce que cela vous évoque Maître Calfon ?
00:21:47 Écoutez, moi je pense que la motivation de ces gens c'est avant tout de pourrir la vie des gens qu'ils estiment être violeurs ou agresseurs.
00:21:56 Je pense que c'est leur première motivation, c'est de ne pas les lâcher, c'est d'être toujours là derrière leur basque.
00:22:03 Ce qui est évident c'est que dans notre pays, la présomption d'innocence n'a jamais infusé au-delà de la justice.
00:22:09 On voit bien que pour la militante qui a parlé, la présomption d'innocence est une argusie juridique,
00:22:14 c'est un gadget qui finalement protège les agresseurs. Mais en fait la présomption d'innocence, ça nous protège tous
00:22:20 et si cette jeune femme est interpellée et placée en garde à vue à la suite de cette manifestation,
00:22:24 elle sera bien contente de l'avoir la présomption d'innocence.
00:22:26 Maintenant, je trouve quand même que la justice entend de plus en plus les femmes qui déposent plainte pour viol
00:22:33 et d'ailleurs Gérard Depardieu a été mis en examen.
00:22:35 Donc c'est bien qu'il y a quelque chose et que la justice s'est activée sur ce dossier.
00:22:39 Alexandre Devecchio, oui alors Yoann ensuite, elles veulent peser aussi sur les futurs producteurs,
00:22:45 employeurs qui pourraient avoir envie de faire appel à Gérard Depardieu.
00:22:49 Parce que si demain je suis patron de théâtre ou producteur de cinéma et que j'ai envie d'avoir Gérard Depardieu
00:22:54 dans ma pièce ou dans mon film, je vais y réfléchir à deux fois parce que je vais me dire...
00:22:57 Sauf que c'est Depardieu quand même !
00:22:59 Oui mais si c'est pour dealer toute la journée avec 200 féministes qui veulent en découdre,
00:23:04 qui veulent empêcher qu'on travaille, qui veulent saboter peut-être éventuellement...
00:23:07 Mais si...
00:23:08 C'est compliqué hein !
00:23:09 Si demain...
00:23:10 Les gens n'ont pas marre mais il et elle sont là !
00:23:11 Si demain Depardieu est acquitté et blanchi, on l'aura sali et on aura peut-être bousillé sa carrière.
00:23:16 Alors ils résistent mieux parce qu'effectivement comme le disait Elisabeth Lévy,
00:23:20 il a une telle carrière que sans doute... Voilà, ce genre d'intimidation fonctionne moins.
00:23:28 Mais tout de même, le procédé est assez dégueulasse.
00:23:32 Je ne rajouterai pas par rapport à ce qui a été dit, je suis d'accord,
00:23:35 c'est juste que je me faisais la réflexion en voyant les images,
00:23:39 pourquoi ces féministes n'étaient pas là au moment du verdict du procès China.
00:23:44 Parce que là pour le coup on avait un féminicide, une femme qui a été d'abord violée en réunion puis filmée,
00:23:51 où les agresseurs ressortent avec du sursis...
00:23:53 Vous connaissez la réponse, elle n'a pas été tuée par des mâles blancs et donc...
00:23:57 Merci Elisabeth !
00:23:59 Vous pouvez le dire, moi je ne peux peut-être pas le dire, mais c'est assez surprenant.
00:24:03 Là on avait quand même quelqu'un qui est reconnu coupable, qui a une peine très légère,
00:24:08 et un meurtre qui est commis justement parce que la personne est une femme
00:24:11 et qu'elle est considérée comme un sous-être humain par l'agresseur.
00:24:14 On reste quelques instants sur ce sujet, je voudrais que vous entendiez également maintenant
00:24:18 quelques spectateurs qui ont été parfois empêchés, en tout cas bien gênés,
00:24:24 pour accéder à la salle et voir ce concert de Jarod de Pardieu.
00:24:27 C'est un peu dommage, parce que bon, l'homme il est ce qu'il est,
00:24:30 après je m'en fous mais le spectacle, ils n'ont pas emmerdé qu'une monde.
00:24:34 Ça me gonfle, ça me gonfle sérieusement, je vous dis franchement.
00:24:38 J'ai défilé pour d'autres choses.
00:24:40 Je déteste ton modique de ma conduite, moi j'ai été avocat pendant 40 ans,
00:24:44 et le tribunal populaire je déteste.
00:24:47 Moi je suis très attachée à la présomption d'innocence,
00:24:50 et je la défendrai bec et ongle.
00:24:53 Elle a tout dit cette dame, et puis interdire, je le rappelle,
00:24:55 sous le contrôle de Maître Calfon évidemment,
00:24:57 qu'interdire à des spectateurs d'entrer dans cette salle,
00:24:59 c'est juste illégal, et que ces femmes, et quelques hommes,
00:25:03 j'en sais rien, j'ai pas vraiment regardé les images,
00:25:05 mais à priori ce sont des militantes féministes,
00:25:07 donc on va dire que ces femmes n'ont pas le droit de faire ce qu'elles font, tout simplement.
00:25:10 Il n'y a pas de tribunal populaire, la justice on ne la rend pas dans la rue,
00:25:12 on ne la rend pas sur les plateaux de télé,
00:25:14 la justice on la rend dans les tribunaux.
00:25:16 Et ce que dit la militante avant, c'est quand même extrêmement grave,
00:25:19 elle dit "on ne peut pas se fier à la présomption d'innocence".
00:25:22 Pardon, mais alors on se fie à quoi ?
00:25:24 On fait comme Sandrine Rousseau, on dit "quoi qu'il arrive,
00:25:26 moi je crois les femmes sur parole".
00:25:28 Mais pas comme Sandrine Rousseau seulement, comme le président de la République.
00:25:31 Dans 100% des cas, on croit les femmes.
00:25:33 Non, il y a beaucoup de femmes qui disent la vérité,
00:25:35 est-ce que celles qui accusent Gérard Depardieu disent la vérité, je n'en sais rien,
00:25:38 ce n'est pas à moi de le dire, ce n'est pas à elles de le dire.
00:25:41 Et puis est-ce qu'on dit aussi l'homme de l'œuvre, de la création ?
00:25:45 C'est à la justice de le dire,
00:25:48 parce que ne pas se fier à la présomption d'innocence, c'est quoi ?
00:25:51 À ce moment-là, c'est se faire justice soi-même.
00:25:53 On considère d'emblée qu'il est coupable, donc on va se faire justice.
00:25:56 On va l'empêcher de tenir ses spectacles,
00:25:58 on va aller pourquoi pas l'agresser physiquement,
00:26:00 si jamais il sortait là dans la rue, comment est-ce qu'il se réagit ?
00:26:03 Vous avez entendu ce que nous racontait Lohr,
00:26:05 heureusement qu'il y a un service de sécurité dans le théâtre,
00:26:07 parce qu'à priori, c'est ce que Lohr para nous racontait dans le plateau,
00:26:10 c'est que lorsqu'il est monté sur scène, vous aviez quelques féministes
00:26:13 qui étaient dans la salle, qui se sont levés,
00:26:15 qui lui ont dit l'aigle noir cette fois, et qui ont été évacuées.
00:26:18 La justice, c'est cela, et ceux qui ne respectent pas cela,
00:26:21 ils doivent aussi...
00:26:23 La présomption d'innocence n'existe plus pour certains, ou certaines, carrément,
00:26:27 et mettre quelle foi ensuite ?
00:26:29 Enfait, encore une fois, c'est que je pense que pour plusieurs de ces féministes,
00:26:33 plusieurs de ces manifestantes, c'est un manque de confiance envers la justice.
00:26:36 En fait, c'est un manque de confiance que la justice soit véritablement rendue aussi,
00:26:41 parce qu'on sait que dans les affaires...
00:26:42 Il faut peut-être lui laisser le temps de la rendre.
00:26:44 Attendez, parce que dans les histoires d'agressions sexuelles, de viols,
00:26:48 souvent, bon, ça se passe dans un lieu clos, il n'y a pas de preuves, c'est la parole de...
00:26:52 Mais s'il n'y a pas de preuves...
00:26:53 Non, mais c'est ce que j'essaie d'expliquer.
00:26:55 S'il n'y a pas de preuves, il ne peut pas y avoir de condamnation ?
00:26:56 C'est ce que j'essaie d'expliquer.
00:26:57 C'est que souvent, dans les cas d'agressions sexuelles,
00:27:00 ça se passe dans un lieu, donc, clos, il n'y a pas de témoins,
00:27:03 il n'y a pas nécessairement de preuves matérielles, de preuves physiques,
00:27:07 c'est extrêmement difficile à faire condamner.
00:27:09 Alors, on le voit aussi dans les résultats, aussi, souvent, dans les causes,
00:27:13 le pourcentage, en fait, entre les personnes qui vont déposer plainte
00:27:17 et, au final, les personnes qui sont condamnées,
00:27:19 le pourcentage n'est pas nécessairement très, très élevé.
00:27:22 Oui, non, mais ça, c'est une vérité.
00:27:23 Et aujourd'hui, moi, je le vois, je le constate, je le vois même au Canada, au Québec,
00:27:27 de plus en plus, il y a des victimes qui vont se dire,
00:27:29 bon, bien, on va peut-être se tourner, aujourd'hui, vers le procès au civil,
00:27:33 parce qu'on n'est pas dans le hors de tout doute raisonnable, comme aux criminels,
00:27:37 ça va être plutôt sur la prépondérance de la preuve.
00:27:40 Donc, il n'y aura pas de, si vous voulez, il n'y a pas de risque d'aller en prison,
00:27:43 mais il peut y avoir une condamnation, et dans ce cas-là, on peut exiger,
00:27:46 exemple, réparation, ça peut être monétaire ou quoi que ce soit.
00:27:49 Cela dit, pour l'événement comme tel, moi, je ne crois pas aussi à ce tribunal populaire,
00:27:54 je n'aime pas ça, je trouve que ça va contre les principes de justice,
00:27:57 contre la présomption d'innocence, je me battrais pour ça aussi.
00:28:01 Pour ce qui est de la manifestation, je pense qu'elles ont le droit de manifester,
00:28:05 on est quand même dans un pays de liberté d'expression,
00:28:08 mais non à la violence, non à aller, si vous voulez, embêter des citoyens
00:28:13 qui veulent aller voir un spectacle et tout ça, bien sûr, ça ne se fait pas.
00:28:16 - La justice n'est pas encore passée pour Gérard Depardieu,
00:28:19 est-ce que quelqu'un qui est visé par une plainte,
00:28:22 quels qu'en soient les motifs, a le droit de se produire en spectacle?
00:28:26 C'est toute la question autour de cet événement, Maître Calfon.
00:28:30 - Évidemment. - C'est une blague.
00:28:32 - Non, mais c'est une question rhétorique, vous l'aurez compris,
00:28:34 sauf que c'est une question qui n'est pas rhétorique
00:28:37 pour les femmes qui sont sur ces images,
00:28:39 les militantes et militants qui sont sur ces images.
00:28:41 - La présomption d'innocence, qu'est-ce que c'est?
00:28:43 La présomption d'innocence, c'est une méthode judiciaire
00:28:45 qui dit que tant que vous n'avez pas été déclaré coupable,
00:28:48 vous êtes innocent et que c'est au ministère public
00:28:51 d'établir votre culpabilité et pas à vous d'établir votre innocence.
00:28:54 Cette présomption d'innocence, elle doit infuser dans la société
00:28:58 et elle doit avoir des applications pratiques dans la société.
00:29:00 Ces applications pratiques, c'est tant que vous n'êtes pas condamné,
00:29:05 alors étant présumé innocent, vous avez le droit de continuer
00:29:09 à vivre votre vie dans la limite de ce que vous impose la justice.
00:29:12 Et le problème, c'est qu'on a créé des précédents
00:29:14 avec les ministres mis en examen, avec les footballeurs écartés
00:29:17 parce qu'ils étaient visés par des enquêtes.
00:29:19 On a créé de dangereux précédents au nom de l'exemplarité
00:29:24 et par conséquent, la présomption d'innocence n'a plus vraiment corps dans la société.
00:29:28 Deux rapides, je crois qu'Alexandre voulait dire un mot aussi,
00:29:31 tous les deux et puis on change de sujet.
00:29:33 Je pense que le président de la République a commis une grave faute
00:29:35 quand il a dit "femmes, on vous croit", c'est-à-dire par principe,
00:29:39 on vous croit comme si parmi les femmes, il n'y avait pas de menteuses.
00:29:42 Alors ça, c'est extraordinaire.
00:29:44 Mais c'était important à un moment donné peut-être de changer de logiciel
00:29:46 et d'envoyer un autre signal.
00:29:48 Non, parce que ça, ça veut dire que l'accusation vaut preuve.
00:29:51 "Femmes, on vous croit", ça veut dire qu'il suffit de l'accuser,
00:29:53 ça veut dire que demain je sors, je dis "Julien Pasquet a fait ceci ou cela"
00:29:57 et on va me croire.
00:29:58 Eh bien non, je suis désolée, ça ne peut pas marcher comme ça.
00:30:01 Il y en a marre de cette victimisation qui entraîne ce genre de choses.
00:30:04 Donc on croit que c'est même moi la personne qui se défend ?
00:30:07 Il faut dire aux femmes la vérité, c'est que parfois, quand il n'y a pas de preuve...
00:30:10 Pardon, Karima.
00:30:11 Donc on croit l'agresseur présumé, c'est ce que dit Karima.
00:30:13 Pardon Karima, on ne les croit pas par principe, on les croit au terme d'une enquête.
00:30:17 On ne croit pas quelqu'un par principe qui va accuser.
00:30:21 On ne croit ni l'un ni l'autre par principe.
00:30:23 On attend l'enquête et on n'a pas à dire aux femmes qu'on les croit dès qu'elles accusent.
00:30:28 Juste un rappel, oui, Jérémy Caron.
00:30:30 Pardon, je termine sur un truc.
00:30:32 Très vite.
00:30:34 Un, il faut dire aux femmes que parfois il n'y a pas de justice parce qu'il n'y a pas de preuve
00:30:37 et cela dit, je le livre à votre...
00:30:39 Eh bien c'est comme ça.
00:30:40 Quand il n'y a pas de preuve, il n'y a pas de justice.
00:30:42 Il n'y aura pas de justice s'il n'y a pas de preuve.
00:30:44 Et la dernière chose que je voulais vous poser...
00:30:46 Il y a des choses à faire quand même.
00:30:48 J'ai l'impression que les gens en ont ras-le-bol de cette justice expéditive.
00:30:54 Regardez, il y a d'autres comédiens qui s'en sont sortis, ce qui n'était pas le cas il y a un an ou deux.
00:30:59 Les gens ont été complètement laminés.
00:31:00 Là, il y a des gens qui ont été accusés et qui ont continué à jouer.
00:31:03 Et ça, je trouve que c'est plutôt bien.
00:31:05 Mais je ne suis pas pour cette justice expéditive non plus.
00:31:07 Je sais, je n'ai pas dit que vous l'étiez.
00:31:08 Je suis totalement... Je pense qu'on n'est pas dans la bonne solution.
00:31:11 Cela dit, il existe quand même maintenant des tentatives de faire mieux.
00:31:14 Bien sûr, non mais...
00:31:15 C'est le cas notamment au Québec, où on a des projets pilotes de tribunals spécialisés.
00:31:20 Le problème, c'est que moi, sur ce thème, je trouve qu'on ouvre une boîte de porno.
00:31:23 Parce qu'admettons que Gérard Depardieu, dans les mois ou les années qui viennent,
00:31:26 est condamné pour agression sexuelle et viol.
00:31:29 Il y a des preuves concordantes et qu'il est condamné dans un scénario fictif.
00:31:34 On interdit tous ces films de diffusion ?
00:31:36 Non, certainement pas.
00:31:37 Non, non plus.
00:31:38 Non mais ça, c'est...
00:31:40 Non mais s'il est condamné...
00:31:41 Non mais c'est intéressant ce que vous touchez parce que je voulais...
00:31:44 Non mais c'est Céline.
00:31:46 On lit ou on lit pas Céline ?
00:31:47 Non mais il y a Quentin et Céline.
00:31:49 Non, on en a même.
00:31:50 La réponse est non, mais le fait que vous posiez la question est intéressant.
00:31:54 Et moi, c'est ce que je reproche aussi à ce mouvement-là.
00:31:56 Il y a sans doute des choses à faire sur les violences faites aux femmes,
00:31:58 notamment mieux les protéger quand elles signalent des personnes violentes,
00:32:02 comme c'est fait en Espagne, être très pragmatique.
00:32:05 Mais si vous posez la question, c'est que derrière ce mouvement,
00:32:07 en réalité, c'est pas qu'un mouvement spontané.
00:32:09 Il y avait des militants avec une idéologie
00:32:11 et qui ont une idéologie de la culture de l'effacement.
00:32:14 Et effectivement, elles réclament...
00:32:16 Parce que ces jeunes femmes, évidemment, s'il est condamné,
00:32:19 le jour où TF1 joue les compères ou je ne sais quelle comédie de Gérard Depardieu,
00:32:24 là, vous avez un tournée contre...
00:32:26 Par exemple, les films de Woody Allen, qui d'ailleurs n'a jamais été condamné.
00:32:29 Et elles avaient une idéologie qui n'était pas seulement
00:32:31 de faire en sorte que la justice fonctionne mieux,
00:32:34 mais qui était effectivement, comme l'a rappelé Elisabeth Lely tout à l'heure,
00:32:37 de se payer le mal blanc occidental.
00:32:39 C'est pour ça que je pense que le mouvement était vicié dès le départ
00:32:42 et qu'effectivement, il n'a pas apporté que du bon.
00:32:44 Allez, tout dernier mot avant de parler de la disparition de Karine
00:32:47 et de l'enquête qui a pris une autre tournure ces dernières 24 heures.
00:32:50 Oui, Alexandre Devecu a raison, c'est aussi un combat culturel.
00:32:53 C'est un combat culturel de dire
00:32:55 les personnes qui ont agressé, qui ont violé,
00:32:58 doivent disparaître de l'espace public.
00:33:00 C'est une culture de l'effacement qui est peut-être plus globale,
00:33:04 mais ces femmes et ces hommes-là ont une idéologie qui est
00:33:07 1) une femme qui dénonce des faits doit obligatoirement être crue
00:33:12 et il doit y avoir condamnation sur parole.
00:33:14 Ce n'est pas si simple, je suis désolé.
00:33:17 Toujours dans ce scénario fictif où l'acteur est accusé,
00:33:20 je suis le père de la victime, je n'ai pas envie que les médias jouent ces films.
00:33:23 Ça me serait insupportable de regarder les films avec l'agresseur de ma fille.
00:33:29 Pardon Julien, est-ce qu'on peut faire la différence entre des films
00:33:32 qui ont été tournés, qui existent, qui font partie du patrimoine
00:33:34 et par exemple le cas de Bertrand Cantat ?
00:33:36 Je dois dire, moi je n'aime vraiment pas la justice sommaire.
00:33:39 Je reconnais que l'idée que Bertrand Cantat, qui a été condamné
00:33:44 pour le coup mortel sur sa compagne,
00:33:52 qu'il donne des concerts, il a le droit de le faire, il a pu ranger sa peste.
00:33:56 Il a le droit de le faire.
00:33:57 C'est une histoire de décence aussi.
00:33:59 Mais là pour le coup, ce n'est pas pareil que des films qui existent
00:34:03 ou de lire les livres de Céline.
00:34:05 Il me semble qu'il y a une petite différence.
00:34:07 Allez, on avance dans ce Soir Info.
00:34:09 Placé en garde à vue depuis...
00:34:11 Que se passe-t-il ?
00:34:12 Non rien.
00:34:13 Je disais, je ne veux pas l'interdire, je disais juste, ça me gêne.
00:34:16 Placé en garde à vue, je le disais, depuis hier matin,
00:34:18 Michel Pial, l'époux de la mère de famille des disputes disparues,
00:34:22 depuis le 27 mars en Vendée, répond aux questions des enquêteurs.
00:34:25 La disparition de Karine, le fond du dossier ont été abordés
00:34:28 tout au long de la journée.
00:34:30 Les gendarmes de Nantes pensent avoir mis au jour un faisceau d'indices
00:34:33 qui converge vers l'implication de Marie, de Michel Pial,
00:34:36 dans la disparition de sa femme.
00:34:38 Mickaël Chahut suit cette affaire depuis de longues semaines
00:34:41 et était aujourd'hui à Nantes pour suivre au plus près ses auditions.
00:34:46 C'était le 22 mai dernier.
00:34:48 Michel Pial nous reçoit à son domicile pendant environ 45 minutes.
00:34:52 La maison est impeccable, mais l'homme est fatigué,
00:34:55 sans nouvelles de son épouse depuis presque deux mois.
00:34:58 Il nous livre des détails.
00:35:00 Le couple n'est plus amoureux, mais reste ensemble
00:35:03 pour s'occuper de l'éducation des deux enfants mineurs.
00:35:06 Il raconte sa vérité sur la disparition de sa femme.
00:35:11 On est venu la chercher pendant que j'étais dans le jardin.
00:35:14 Elle est partie avec de l'argent liquide et des pièces d'or qu'elle m'a subtilisées.
00:35:19 Et puis, il répète à plusieurs reprises, elle a préparé son départ.
00:35:24 C'est une disparition organisée par Karine elle-même.
00:35:28 Michel Pial nous a aussi indiqué qu'il possédait des armes à la maison
00:35:32 puisqu'il pratique le tir sportif.
00:35:35 Et qu'enfin, il avait eu en effet quelques démêlés avec la justice,
00:35:38 notamment liés à sa profession de brocanteur.
00:35:41 Un récit parfois incohérent, une personnalité un peu complexe d'un homme
00:35:47 vers qui tous les regards se tournent pour répondre à cette question.
00:35:51 Où est Karine ?
00:35:52 Michel Chahut, à la Roche-sur-Yon, très précisément.
00:35:55 On va l'écouter avant qu'on en discute tous ensemble.
00:35:58 Quelques extraits après cette journée.
00:36:00 D'abord l'avocat de Michel Pial.
00:36:03 Il est combatif, voilà. Si j'ai un mot à dire, c'est qu'il est combatif.
00:36:07 Je n'aurais pas d'autres déclarations à faire.
00:36:09 Vous comparez pour l'instant avec les enquêteurs ?
00:36:11 J'ai déjà répondu à cette question, effectivement.
00:36:13 Pourquoi ?
00:36:14 C'est une audition, je ne peux pas vous en dire plus.
00:36:17 C'est une audition avec des questions et des réponses.
00:36:19 Il est sur la même ligne que depuis le départ.
00:36:21 Ils disent qu'il a toujours dit.
00:36:22 C'est-à-dire ?
00:36:23 Je vous renvoie à ses interviews et ses déclarations précédentes.
00:36:26 Oui, c'est intéressant.
00:36:28 Parce que ses déclarations précédentes, ses interviews, sont nombreuses.
00:36:31 C'est un homme qui, au cours des dernières semaines, s'est pas mal livré à la presse.
00:36:35 Notamment à Michel Chahut, qui était à la Roche-sur-Yon.
00:36:38 Il l'avait rencontré le 22 mai, très précisément.
00:36:41 Presque deux mois après la disparition de Karine.
00:36:44 A l'époque, Michel Pial enchaînait un peu les interventions médiatiques.
00:36:49 Justement parce qu'il enchaînait les interventions médiatiques,
00:36:52 il commençait à être un petit peu gêné, embêté, voire menacé sur les réseaux sociaux.
00:36:55 Donc, au moment de notre interview, il avait décidé de désormais cacher son visage.
00:37:00 Écoutez un premier extrait de ce que disait Michel Pial le 22 mai à Michael Chahut pour CNews.
00:37:05 Mes enfants ont été interrogés par la police.
00:37:08 Ils en ont parlé.
00:37:10 Il n'y a pas de dispute.
00:37:12 On n'a pas de problème.
00:37:14 On avait anticipé.
00:37:16 À l'époque, quand on avait décidé de se séparer, j'avais pris une maison.
00:37:20 Il y avait un préavis.
00:37:23 Il fallait que j'attende que la personne parte.
00:37:25 Mais j'ai été avec mes enfants.
00:37:27 On avait prévenu la directrice de l'école.
00:37:29 Les enfants étaient au courant.
00:37:31 C'était une semaine, une semaine.
00:37:33 Il n'y avait pas de problème par rapport à ça.
00:37:35 Ensuite, effectivement, au niveau financier,
00:37:37 pour garder cette maison, pour qu'on n'habite pas loin,
00:37:40 faire une semaine, une semaine, c'était un peu compliqué.
00:37:43 Sachant qu'on s'entendait très bien.
00:37:46 Malgré la séparation, comme je vous dis,
00:37:49 on s'est rendu compte qu'on était devenus des meilleurs amis.
00:37:52 Des très bons amis. Des partenaires de vie, plutôt.
00:37:55 Qu'un couple avec... Bref.
00:37:59 C'est pour ça qu'on a décidé de rester ensemble, pour le bien des enfants.
00:38:03 Et puis, le jour où l'un de nous rencontrait quelqu'un,
00:38:07 pas dans la maison, on prévenait l'autre.
00:38:10 On s'organisait pour ne pas habiter loin.
00:38:12 - Maître Calfon, est-ce que son mari a joué un rôle dans la disparition de Karine ?
00:38:17 C'était évidemment toute la question, ce n'est pas celle que je vous pose, évidemment.
00:38:21 Mais est-ce que les enquêteurs vont devoir déterminer avant la fin de la garde à vue demain matin ?
00:38:25 - Oui, une garde à vue, c'est toujours un moment extrêmement fort dans une enquête criminelle.
00:38:29 Vous avez... - Comment ça se passe, les auditions, comme ça, pendant 48 heures ?
00:38:33 - Souvent, vous avez une série d'auditions.
00:38:36 Il peut y en avoir 3, 4, 5, 6, ça peut monter jusqu'à 8 ou 9.
00:38:40 - Pendant la même journée ? - Pendant 48 heures.
00:38:43 À n'importe quelle heure du jour et de la nuit.
00:38:46 Pour les enquêteurs, ce temps est extrêmement important.
00:38:48 Vous avez deux cas de figure dans un homicide.
00:38:50 Soit vous attrapez la personne sur le fait... - Qui n'est pas qualifiée pour le moment.
00:38:54 - Oui, soit vous attrapez une personne sur le fait et l'enquête commence par la garde à vue.
00:38:59 Soit l'enquête se déroule et la garde à vue va venir clore un chapitre de l'enquête
00:39:04 au cours de laquelle on va confronter l'objectif, le suspect, à l'ensemble des éléments qu'on a récoltés.
00:39:11 Et bien souvent, l'objectif des policiers et des gendarmes, à ce moment-là,
00:39:14 c'est sous le poids des indices et des faisceaux de preuves qu'ils ont pu récolter,
00:39:19 faire avouer la personne qu'ils ont en face.
00:39:22 - Et les leviers pour faire avouer, c'est rejouer les scènes des jours de la disparition ?
00:39:28 Chercher des failles dans les déclarations ?
00:39:30 - En général, c'est mettre en face des contradictions.
00:39:33 Souvent, par exemple, la première audition est ce qu'on appelle une audition de chic.
00:39:36 Une audition au cours de laquelle on laisse le suspect parler à bâton rompu
00:39:41 sans lui apporter de contradictions.
00:39:43 Et puis, à mesure que les auditions vont avancer,
00:39:45 les policiers et les gendarmes vont apporter de plus en plus de contradictions
00:39:48 jusqu'à prendre le suspect en étau.
00:39:50 Et la personne, alors, n'a pas d'autre choix que d'avouer.
00:39:53 C'est pour ça qu'un des conseils que donnent beaucoup d'avocats,
00:39:56 dans ce cas de figure, c'est de garder le silence pour éviter justement...
00:39:59 - Donc s'il n'avoue pas d'ici demain matin, 8h30 environ,
00:40:02 c'est là qu'aboutiront les 48 heures de garde à vue,
00:40:05 potentiellement Michel Pial peut ressortir libre demain matin ?
00:40:07 - Ça dépendra de la qualité du faisceau d'indice qui a été rassemblé contre lui.
00:40:12 Si le juge d'instruction estime que les indices qui ont été rassemblés
00:40:16 par les enquêteurs sont des indices graves ou concordants,
00:40:19 il pourrait mettre M. Pial en examen et le placer en détention provisoire.
00:40:23 - Ce qu'on peut se dire, et c'est un premier indice peut-être,
00:40:26 de voir le temps qui a passé entre le début de l'enquête
00:40:30 et la mise en garde à vue de Michel Pial,
00:40:32 si ça a pris autant de temps, quasiment deux mois je crois,
00:40:35 ça veut certainement dire que la gendarmerie a des seins,
00:40:39 a pris le temps de regrouper des éléments de preuve
00:40:41 pour pouvoir se donner la peine de le mettre en garde à vue,
00:40:44 pour de vraies raisons.
00:40:45 - C'est ce que je vous ai expliqué, c'est-à-dire que l'objectif,
00:40:48 lorsqu'on n'a pas attrapé tout de suite la personne,
00:40:50 est de rassembler le plus d'indices possibles,
00:40:52 et quand on estime que le dossier est prêt,
00:40:54 alors on confronte la personne à l'ensemble des preuves qu'on a récoltées.
00:40:57 - Donc il paraît improbable, hautement improbable,
00:41:00 que demain matin à 8h30, Michel Pial ne soit pas mis en examen
00:41:03 pour un motif ou un autre.
00:41:05 - Ça dépendra de la qualité des indices, par exemple.
00:41:07 - Ou alors on aura perdu deux mois d'enquête.
00:41:09 - Effectivement, sauf si les enquêteurs travaillent sur d'autres pistes en parallèle.
00:41:12 Mais vous pouvez parfaitement avoir des enquêteurs qui,
00:41:14 à un moment donné, venaient buter,
00:41:15 ont rassemblé des indices qui étaient un peu faibles,
00:41:17 venaient buter sur un certain nombre de choses,
00:41:19 et se sont dit "on va le placer en garde à vue, on va l'interroger,
00:41:21 et on va voir si dans ces déclarations, il y a des choses qui nous permettent d'aller plus loin".
00:41:24 - C'est intéressant de se pencher sur le cas de cet homme,
00:41:27 notamment au travers de ces fameuses interviews qu'il a données.
00:41:31 Je voudrais qu'on en écoute encore un ou deux extraits.
00:41:33 D'abord, comment il a vécu, donc interview du 22 mai,
00:41:36 réalisé par Michael Chayou,
00:41:37 comment il a vécu ces fameux jours après la disparition.
00:41:41 - Elle a pris des affaires.
00:41:44 Elle a préparé des affaires,
00:41:46 puisque les affaires étaient préparées d'avance,
00:41:48 puisqu'elle est partie avec un certain nombre d'éléments,
00:41:50 dont certains, je ne peux pas parler.
00:41:52 Quelqu'un est venu la chercher.
00:41:53 Vous avez vu, on habite dans un lieu dit,
00:41:55 on ne peut pas partir à pied.
00:41:57 Elle avait sa voiture, sa voiture est restée là.
00:41:59 Par contre, elle est partie avec les clés, elle est partie avec tout,
00:42:01 il n'y a pas de souci.
00:42:02 Elle n'a pas oublié ses chargeurs, sa cigarette,
00:42:04 sa brosse à dents, enfin, tout ce qui est nécessaire.
00:42:09 J'ai appelé les amis, j'ai appelé la famille,
00:42:11 je me suis prévenu.
00:42:13 Tout le monde, elle ne va pas tenir deux jours.
00:42:17 Ensuite, il y a une des voisines qui,
00:42:20 après j'ai su qu'elle discutait jusqu'à 3-4 heures du matin sur son téléphone.
00:42:25 Effectivement, ça devait être tard le matin.
00:42:27 Bon, je ne me suis pas inquiété plus que ça encore.
00:42:32 La voisine a reçu un message où apparemment,
00:42:34 elle disait qu'elle n'était pas seule.
00:42:36 Mais ça, je n'ai su qu'après, j'ai su deux jours après.
00:42:39 Et dans le dernier message, elle met qu'elle est accompagnée.
00:42:42 J'ai fait plein de choses entre les deux pour la retrouver.
00:42:45 Je n'ai pas resté les mains libres à bronzer au soleil
00:42:48 en disant, j'attends comment ça se passe et puis voilà.
00:42:51 Effectivement, je suis tireur, voilà.
00:42:53 Mes armes ont été vérifiées, tout.
00:42:55 - Vous faites du tir sportif ?
00:42:56 - Tir sportif, oui, depuis 2014.
00:42:58 Donc, voilà, ce n'est pas quelque chose de nouveau.
00:43:01 Tout est réglementaire, aucun problème.
00:43:04 Ils ont tout vérifié.
00:43:06 Mais moi, j'étais contente de le voir ici.
00:43:08 Je crois que je suis une des rares personnes en France
00:43:11 à être contente d'avoir la police chez lui.
00:43:13 Parce que je voyais que ça bougeait.
00:43:15 Enfin, ça bougeait.
00:43:16 - Et puis, ce dernier extrait de Michel Pial, le 22 mai,
00:43:19 où il émet des hypothèses sur ce qui aurait pu arriver à son épouse.
00:43:24 - J'en ai trois. J'en ai une.
00:43:27 Elle est partie de toute façon assez survolontairement.
00:43:30 Ça se passe très bien en love, machin.
00:43:33 Ça se trouve, elle n'a pas vu les avis de recherche à la télé,
00:43:36 parce que ce n'est pas les chaînes qu'elle regarde.
00:43:38 Les réseaux sociaux, ce n'est pas son trip non plus.
00:43:40 Peut-être que l'homme avec qui elle est,
00:43:43 effectivement, ils sont très amoureux,
00:43:45 mais lui n'a peut-être pas envie d'avoir les enfants dans les pattes.
00:43:48 Ou alors, je ne sais pas.
00:43:51 Après, c'est l'inconnu.
00:43:53 Et après, on imagine tout et n'importe quoi.
00:43:59 - Maître Calfon, il y a parfois des gens qui se racontent des histoires
00:44:02 et qui finissent eux-mêmes par y croire.
00:44:04 Ça s'appelle la mythomanie pathologique.
00:44:07 Est-ce qu'on est dedans ou pas ?
00:44:09 Ça, ce sera évidemment à l'enquête de le dire,
00:44:12 ni à vous, ni à moi ce soir.
00:44:13 Nous sommes évidemment bien incapables de dire si ce monsieur dit vrai ou pas.
00:44:17 Mais ça rappelle d'autres affaires.
00:44:19 Et ce n'est pas l'avocat pénaliste que vous êtes qui va dire le contraire.
00:44:23 - Oui, ça rappelle d'autres affaires.
00:44:25 Il y a plein de paramètres dans ce dossier qui rappellent d'autres affaires.
00:44:28 Le fait, par exemple, selon la sœur, qu'il se disait agent secret.
00:44:31 - Je n'ai pas évoqué le témoignage des enfants qui jettent le trouble également.
00:44:34 Ils seraient venus les chercher au collège en sueur, complètement habité.
00:44:38 - Pour répondre à votre question, on voit...
00:44:41 Sans aller jusqu'à la mythomanie pathologique,
00:44:43 parce que la mythomanie pathologique, c'est quelque chose de très particulier
00:44:45 où la personne ment tout le temps et s'invente une vie.
00:44:47 Mais vous pouvez avoir, en dehors de ce cadre-là,
00:44:50 des personnes qui vont croire dur comme fer à leurs mensonges.
00:44:53 On voit, par exemple, au début de l'enquête, des gens qui mentent par opportunité.
00:44:56 Et à la fin de l'enquête, plusieurs années après,
00:44:58 des gens qui croient dur comme fer à ce qu'ils racontent.
00:45:00 Et c'est toujours très, très déstabilisant.
00:45:02 - C'est incroyable.
00:45:03 - Et assez inquiétant.
00:45:04 Et vous avez, des années après, après la condamnation,
00:45:07 des personnes qui restent sur ces mensonges-là.
00:45:09 Après, je ne sais pas si cette personne ment ou dit la vérité.
00:45:11 - Vous savez, en politique, il y en a tout le temps des gens qui disent des choses...
00:45:15 - On est sur une affaire grave.
00:45:17 - Si je peux faire une remarque...
00:45:19 - Je vous donne tout de suite la parole, Elisabeth.
00:45:22 - Quitter son mari, c'est une chose.
00:45:24 Abandonner tout derrière soi en est une autre.
00:45:28 Je vais dire quelque chose qui, en 2023, ne se dit peut-être plus.
00:45:32 Mais une maman ne laisse pas cinq enfants derrière elle.
00:45:34 - Pourquoi ça ne se dit pas ?
00:45:35 Pourquoi il n'y a plus de mère en 2023 ?
00:45:37 - Oui, parce qu'à l'heure où tout se déconstruit,
00:45:40 peut-être que je dis quelque chose de sexiste,
00:45:42 de dire qu'une maman ne laisse pas ses enfants derrière elle.
00:45:44 Je ne sais pas.
00:45:45 Je suis à un stade où je prends une précaution.
00:45:48 - Moi, il y a quelque chose qui me gêne un peu, qui me fait penser...
00:45:51 - C'est une bonne question, d'ailleurs.
00:45:52 - Au sujet précédent, c'est que dans le fond...
00:45:54 Je ne dis pas que je n'ai pas la solution.
00:45:56 On est en train de commenter parce que ça nous intéresse.
00:45:58 Mais dans le fond, le simple fait de la médiatisation de cette enquête
00:46:02 fait qu'il n'y a plus de présomption d'innocence.
00:46:04 La France entière a entendu parler...
00:46:06 - Bien sûr, regardez les précautions que nous prenons tous ensemble.
00:46:07 - Je sais.
00:46:08 Je n'ai pris la peine moi-même comme précaution
00:46:10 de dire que ça n'était pas un problème de faute ou de responsabilité.
00:46:14 Je disais que ça me paraissait normal qu'on parle de cette affaire.
00:46:17 Mais le résultat de cela, et ce n'est pas que nous,
00:46:20 vous voyez bien, tout le monde en parle du matin au soir,
00:46:23 le résultat de cela, c'est que la médiatisation
00:46:26 fait qu'il est très difficile de respecter la présomption d'innocence.
00:46:29 Pourquoi ? Parce que la France entière entend cela.
00:46:32 - Oui, mais en même temps, c'est qu'il y a quelqu'un qui est disparu
00:46:35 depuis deux mois et demi.
00:46:36 Et je pense aussi, des fois, on fait des appels comme ça
00:46:39 parce que les enquêteurs peuvent aussi avoir des informations.
00:46:42 Est-ce que quelqu'un a vu quelque chose quelque part ?
00:46:44 Il y a aussi... Écoutez, il n'y a personne qui disparaît.
00:46:47 - Après, c'est une personne majeure.
00:46:48 - Il y a personne qui disparaît.
00:46:50 - Parce que nous sommes un monologue qui veut sa nourriture.
00:46:52 - Oui, c'est vrai.
00:46:53 - C'est tout ça quand même.
00:46:54 - Non, absolument. L'argument de la disparition, il est véritable.
00:46:56 Parce qu'il montre des signes d'inquiétude, que ce soit lui ou pas.
00:46:59 Il y a des mots d'inquiétude qui ont été montrés.
00:47:01 Les populations qui ont été alertées.
00:47:02 Des enfants, cinq enfants qui n'ont plus leur maman.
00:47:04 Donc, ça a alerté la population.
00:47:05 - Il y a personne qui disparaît pendant deux mois et demi comme ça,
00:47:08 sans laisser aucune trace.
00:47:09 Je pense qu'aujourd'hui, avec les services de secret,
00:47:12 les services de renseignement, on peut quand même voir les traces
00:47:15 de quelqu'un avec des cartes ou quoi que ce soit.
00:47:17 - Son téléphone qui a été retrouvé dans un fossé à trois kilomètres de chez elle.
00:47:21 - Ça peut arriver qu'une personne disparaisse sans laisser de traces.
00:47:23 Après, c'est vrai qu'aujourd'hui, il y a des techniques d'enquête,
00:47:25 notamment la géolocalisation des téléphones portables.
00:47:28 Même si elle a changé de numéro, on est capable, en général,
00:47:32 de retrouver la ligne et de la géolocaliser.
00:47:35 Donc, c'est vrai que si après deux mois de recherche forcenée,
00:47:38 ils n'ont rien trouvé, c'est évidemment légitimement inquiétant.
00:47:41 - Encore quelques mots sur cette affaire.
00:47:43 Vous entendrez la sœur de Karine, cette femme disparue,
00:47:46 dans un instant, à 23h, tout pile.
00:47:49 Un rappel rapide de l'actualité. Mathieu Devese.
00:47:52 - La tension monte autour du projet controversé
00:47:57 de ligne ferroviaire Lyon-Turin.
00:47:59 La préfecture a interdit une grande manifestation
00:48:01 contre le chantier prévu ce week-end.
00:48:03 Il existe notamment des craintes quant à la sécurité
00:48:06 des forces de l'ordre et des pompiers.
00:48:08 2000 gendarmes et policiers seront déployés
00:48:10 dans la vallée de la Maurienne.
00:48:12 Entre 3000 et 4000 manifestants sont attendus,
00:48:14 dont 400 à 500 éléments radicaux.
00:48:17 La mortalité a nettement baissé en mai
00:48:19 sur les routes de France métropolitaine.
00:48:21 Selon la sécurité routière, 234 personnes sont mortes
00:48:24 le mois dernier, soit une baisse de 19%
00:48:26 par rapport au même mois l'année dernière.
00:48:28 On note en particulier une baisse du nombre de tués
00:48:31 en deux roues motorisées, cyclistes et piétons.
00:48:34 Enfin, 9 Égyptiens soupçonnés d'être des passeurs
00:48:37 ont été arrêtés en Grèce après le naufrage d'un bateau de migrants.
00:48:40 L'embarcation a chaviré au large des côtes grecques,
00:48:43 entraînant la mort d'au moins 78 personnes.
00:48:45 Des centaines de migrants supplémentaires
00:48:48 pourraient s'être noyés alors qu'ils faisaient route vers l'Italie.
00:48:51 La sœur de Karine a réagi ces dernières heures.
00:48:58 Je vous propose d'écouter ce qu'elle nous dit.
00:49:00 Ça m'a toujours paru très bizarre, pas clair,
00:49:07 et ne ressemblant pas du tout à ma sœur.
00:49:10 Ce départ précipité en pleine après-midi ne lui ressemble pas.
00:49:13 Michel, c'est quelqu'un de communicant, sociable,
00:49:19 avec qui je n'ai jamais eu de soucis particuliers personnellement.
00:49:26 Après, je ne le connais pas plus que ça.
00:49:31 Dans le fond, je ne le connais pas plus que ça.
00:49:33 Je m'aperçois, surtout quand j'entends un profil qui se dessine le concernant.
00:49:38 Je suis accablée, je ne comprends pas.
00:49:43 C'est mystérieux pour moi.
00:49:46 Je découvre beaucoup de choses avec tout ça, au milieu de toute cette affaire.
00:49:52 J'en suis bouleversée, bien sûr.
00:49:55 Bien sûr que cette dame est bouleversée.
00:49:57 Sa sœur a disparu.
00:49:59 Il y a des enfants qui ont essayé d'appeler leur mère,
00:50:04 même après la disparition, qui ne voulaient pas y croire.
00:50:07 Il y a des choses à vérifier.
00:50:10 - Des enfants qui doivent se dire ce soir,
00:50:12 "Est-ce que c'est mon père qui l'a fait ? Est-ce que c'est mon beau-père qui l'a fait ?
00:50:15 Est-ce qu'il est responsable ? Je dois le détester pour ça."
00:50:19 - Il y a trois enfants qui sont d'un précédent mariage,
00:50:22 et deux avec Michel.
00:50:25 - Ces enfants, qu'est-ce qu'ils doivent se dire ?
00:50:27 Est-ce que je dois le détester parce qu'il a peut-être tué ma mère,
00:50:29 ou est-ce que je dois le soutenir parce qu'il est innocent ?
00:50:32 Vous vous rendez compte la position des proches qui se posent des questions,
00:50:35 qui se disent "Mais est-ce que c'est lui ou pas ?"
00:50:37 Il n'y a rien de pire à vivre que ce que vivent ces gens-là en ce moment.
00:50:41 Et encore une fois, cette dame qui manifestement adorait ses enfants,
00:50:45 d'après tous les témoignages, qui part comme ça,
00:50:47 sans leur donner une explication, sans leur laisser une lettre,
00:50:50 ça paraît quand même assez improbable.
00:50:53 - Encore une fois, ce téléphone retrouvé...
00:50:55 - Donc manifestement, il lui est arrivé quelque chose à cette dame,
00:50:58 souhaitant qu'elle soit retrouvée, etc.
00:51:00 Mais manifestement, il y a quelque chose qui n'a pas été dit,
00:51:04 par qui je n'en sais rien, mais en tout cas,
00:51:07 ces proches-là vivent quelque chose qui est absolument insupportable,
00:51:10 et notamment les enfants, parce que considérez que c'est peut-être son père
00:51:14 qui a fait ça, vous vous rendez compte.
00:51:16 Si c'est lui, ça doit quand même lui mettre une pression.
00:51:19 On peut se dire que si c'est lui, il va parler,
00:51:21 ne serait-ce que pour ses enfants, et avant tout pour ses enfants.
00:51:24 - Est-ce qu'il serait resté dans cette posture depuis deux mois
00:51:27 si c'était quelqu'un qui avait un schéma mental aussi censé
00:51:33 que celui que vous exposez, Johan ?
00:51:35 On peut décemment se poser la question.
00:51:37 En tout cas, on le disait tout à l'heure, Alexandre de Vécu,
00:51:39 c'est vrai qu'il y a des parallèles qui peuvent être faits avec d'autres affaires.
00:51:42 On pense au cas Jubilard, notamment, Cédric Jubilard,
00:51:45 qui lui continue toujours de nier les faits qui lui sont reprochés,
00:51:49 pour lesquels il a été jugé.
00:51:51 - Oui, il n'y a pas de corps dans les deux cas.
00:51:54 Moi, ça me fascine toujours quand il n'y a pas de corps.
00:52:00 Juger quelqu'un, le condamner sans corps,
00:52:03 il y a un avocat ici qui nous disait à la pause que ça arrivait souvent,
00:52:09 mais je n'aimerais pas être juré dans ce type d'affaires,
00:52:13 sachant que le doute doit profiter à l'accusé.
00:52:16 - Jérémie Calfon, les suspects dans cette disparition sans explication,
00:52:20 on ne va pas se cacher,
00:52:22 personne ne dit que c'est le cas dans cette affaire-là,
00:52:25 mais ils sont souvent à retrouver dans le premier cercle,
00:52:28 et votre expérience d'avocat le prouve.
00:52:30 - De façon générale, les crimes sont très souvent commis dans le premier cercle,
00:52:33 que ce soit les viols ou les homicides.
00:52:36 On sait en France aujourd'hui qu'il y a beaucoup d'homicides conjugaux,
00:52:42 donc naturellement, lorsqu'il y a l'homicide d'une femme,
00:52:46 une des premières cibles des enquêteurs va être l'époux.
00:52:51 Et donc on va l'épier, on va enquêter sur lui,
00:52:55 je pense qu'il y a eu une enquête sur lui très fouillée
00:52:57 qui a été réalisée pendant deux mois.
00:52:59 - Oui, je pensais qu'ils l'ont attendue, ils l'ont suivie,
00:53:01 et ils ont cherché l'erreur.
00:53:03 - Exactement, et c'est le premier réflexe des enquêteurs,
00:53:05 c'est d'aller chercher dans le premier cercle.
00:53:07 - Bon, a priori, s'il y a une mise en examen demain...
00:53:12 - S'il y a une mise en examen, il y aura des tensions provisoires.
00:53:14 - Si il y a une mise en examen, il y aura des tensions provisoires,
00:53:16 c'est une évidence.
00:53:17 - C'est une question de cohérence.
00:53:18 - On regarde la gravité des faits.
00:53:19 - S'il y a une mise en examen dans une affaire aussi grave,
00:53:21 il y aura bien évidemment des tensions provisoires,
00:53:23 et ce sera le début d'un long combat judiciaire pour ce monsieur.
00:53:26 - Donc on saura tout ça d'ici la fin de matinée,
00:53:28 demain sur la suite de cette enquête.
00:53:30 - Fin de journée, le temps qu'il nous reste.
00:53:32 - Et la mise en examen ou non de Michel Pial,
00:53:34 devenu en quelques heures le suspect numéro un,
00:53:36 comme on dit, dans l'affaire de la disparition de son épouse.
00:53:40 Il y a une semaine, Annecy, tout le monde s'en souvient,
00:53:43 connaissait l'horreur.
00:53:44 Un réfugié syrien, Abdelmazi Hache,
00:53:46 qui a poignardé quatre enfants et deux adultes dans un parc de jeux.
00:53:49 La mise en examen est désormais placée dans un hôpital psychiatrique
00:53:52 où en est l'enquête et la détention de l'assaillant.
00:53:55 Quelques réponses avec Célia Barotte.
00:53:57 - Pour avoir poignardé quatre enfants et deux adultes au paquet,
00:54:01 Abdelmazi Hache a tout d'abord été placé à Eton,
00:54:04 dans une cellule de protection d'urgence,
00:54:06 dite aussi anti-suicide et surveillée 24 heures sur 24,
00:54:09 comme nous l'explique Pierrick Bavole,
00:54:11 membre du bureau régional Efo-Justice.
00:54:14 - Ce sont des cellules, ce qu'on pourrait appeler des cellules lisses.
00:54:17 La chaise va être scellée, et s'il y a une table,
00:54:19 elle est scellée dans la cellule.
00:54:21 Ça limite, on va dire, le danger pour la personne en elle-même
00:54:24 qui est mise dans ces cellules.
00:54:26 - Selon des sources proches du dossier,
00:54:28 Abdelmazi Hache a été transféré à l'hôpital psychiatrique
00:54:31 du Vinatier à Bron, dans une unité spécialement aménagée.
00:54:34 Depuis son interpellation, l'assaillant fait preuve de mutisme
00:54:37 et d'opposition envers les enquêteurs.
00:54:39 Mais pour Jean-Pierre Bouchard, psychologue et criminologue,
00:54:42 son déplacement est en raison d'éléments psychopathologiques.
00:54:45 - Les plus courants, ce sont les psychoses,
00:54:47 notamment la schizophrénie, la paranoïa.
00:54:49 Il peut y avoir des troubles graves de l'humeur,
00:54:51 comme la dépression, au contraire,
00:54:53 des formes d'excitation mentale et d'agitation.
00:54:56 Donc toutes ces pathologies qui sont bien connues
00:54:59 dans la vie en général, en psychiatrie en général,
00:55:03 et dont certains détenus peuvent présenter les caractéristiques
00:55:07 et les manifestations cliniques.
00:55:09 - Dans l'unité hospitalière spécialement aménagée,
00:55:12 la pathologie d'Abd al-Massihaj va être recherchée
00:55:15 pour déterminer davantage les motivations de son attaque.
00:55:18 - Maître Calfon, on n'en sait toujours pas plus
00:55:21 sur les motivations de cet homme.
00:55:23 Son placement en hôpital psychiatrique,
00:55:25 ça veut dire quoi ? Qu'il sera jugé irresponsable ?
00:55:27 - Non, pas nécessairement. Son placement en hôpital psychiatrique
00:55:30 indique qu'à l'heure actuelle, son placement en détention,
00:55:33 en détention classique, n'est pas possible,
00:55:35 compte tenu de son état.
00:55:37 Ça indique quand même que cet homme est en proie
00:55:40 à des troubles psychiatriques réels.
00:55:42 La question, c'est de savoir si ces troubles...
00:55:44 - J'ai lu un truc très important aujourd'hui.
00:55:46 80% des détenus ont des troubles psychiatriques.
00:55:49 Et 25% ont des très lourds troubles psychiatriques
00:55:52 qui devraient exiger des hospitalisations.
00:55:55 80% des détenus en France ont des troubles psychiatriques.
00:55:58 - Il y a des chiffres qui sont un peu moins hauts,
00:56:02 mais qui sont quand même très inquiétants.
00:56:04 On parle en général de l'ordre de 60%.
00:56:06 Mais le problème, c'est qu'en fait, la prison...
00:56:08 - Oui, c'est plus de la moitié.
00:56:10 - La prison, c'est le dernier recours de la société.
00:56:13 Quand tout a échoué, il reste la prison.
00:56:15 Quand l'hôpital a échoué, quand les prises en charge sociale
00:56:18 ont échoué, on met en prison.
00:56:20 Et donc, vous avez en prison un grand nombre de gens
00:56:23 qui ont un ou plusieurs troubles.
00:56:25 La question, c'est la gravité de ces troubles.
00:56:27 Est-ce qu'on est dans les troubles de la personnalité ?
00:56:29 Est-ce qu'on est dans les maladies mentales ?
00:56:31 Et la question, c'est de savoir si ces maladies mentales
00:56:33 peuvent au moment des faits abolir ou altérer le discernement.
00:56:36 C'est pour ça que vous avez peu de gens qui, in fine,
00:56:39 sont déclarés irresponsables.
00:56:41 Mais vous avez quand même en prison beaucoup de gens
00:56:43 qui sont instables.
00:56:44 - C'est sûr, c'est vrai qu'on est encore peu de temps
00:56:46 après ce terrible drame et cette attaque folle.
00:56:49 Mais on est en train de se dire, tous autant que nous sommes,
00:56:52 que cet homme ne livrera jamais de réponses
00:56:55 qui pourront éventuellement satisfaire les victimes
00:56:59 sur une éventuelle justification.
00:57:01 - Vous avez un repentis, une...
00:57:03 Oui, un mot...
00:57:05 Ça n'a aucun sens, ce qui s'est passé.
00:57:07 Et ça n'aura jamais aucun sens.
00:57:09 - Vous avez plusieurs configurations.
00:57:11 Dans les tueries comme ça de masse, de gens pris au hasard,
00:57:14 vous avez plusieurs cas de figure.
00:57:16 - C'est des enfants, c'est du jamais vu en France,
00:57:18 comme ça, directement.
00:57:19 Évidemment qu'on a tous pensé à Mohamed Merah.
00:57:21 Mais les enfants, ils étaient ciblés parce que juifs.
00:57:24 - Là, c'est du hasard.
00:57:25 - Là, c'est... Voilà.
00:57:26 - Vous avez deux possibilités.
00:57:27 Soit c'est un attentat.
00:57:28 Vous avez plusieurs possibilités.
00:57:29 Soit c'est un attentat terroriste.
00:57:31 - Le PNAT ne s'est toujours pas saisi.
00:57:32 - Soit c'est une personne qui est absolument désespérée
00:57:35 et qui va commettre un geste complètement improbable.
00:57:38 Soit c'est une personne qui souffre d'une pathologie psychiatrique
00:57:42 abolissant totalement son discernement.
00:57:44 - Et là, dans cet ultime cas, il sera jugé responsable.
00:57:48 Mais nous n'en sommes pas encore là, très loin.
00:57:50 - Les expertises doivent être diligentées, ça va prendre du temps.
00:57:52 - Après l'attaque d'Annecy et l'émotion suscitée,
00:57:54 le droit d'asile continue de faire débat.
00:57:56 - Je voudrais que vous voyiez les chiffres de ce sondage CNews-CSA paru aujourd'hui.
00:58:00 66% des Français se disent favorables à la restriction du droit d'asile.
00:58:05 Désormais, plus de détails avec Michael de Santos.
00:58:08 - Dans ce sondage CNews-CSA, la parité est respectée.
00:58:12 Sur les 66% de Français qui souhaitent restreindre le droit d'asile,
00:58:16 les femmes sont aussi nombreuses que les hommes.
00:58:18 L'écart se veut plus conséquent en fonction de l'âge des personnes interrogées.
00:58:22 Les moins de 35 ans sont plus favorables à l'accueil des réfugiés que leurs aînés de 50 ans et plus.
00:58:27 L'étiquette politique est également à l'origine de divergences.
00:58:31 Près de 9 électeurs de droite sur 10 souhaitent un droit d'asile plus réduit.
00:58:35 - En 6 ans, il y a eu 600 000 demandeurs d'asile qui sont rentrés en France.
00:58:40 Avant que ces personnes-là arrivent en France, il faut qu'elles formulent leurs demandes
00:58:45 dans leur pays d'origine au sein des ambassades et des consulats français.
00:58:52 A l'inverse, la restriction du droit d'asile n'obtient pas les faveurs des électeurs de gauche.
00:58:56 56% d'entre eux y sont opposés.
00:58:59 Au centre et au sein de la majorité, les avis sont moins tranchés.
00:59:02 - Ce qui va arriver, c'est une loi immigration sur laquelle il va falloir qu'on soit ferme,
00:59:07 tout en restant humain.
00:59:09 Une loi ferme qui permette de répondre à ces problématiques-là.
00:59:12 Et il y a également ce besoin d'aller résoudre ce problème d'asile au niveau européen.
00:59:16 La semaine dernière, Gérald Darmanin a échangé avec les ministres de l'intérieur
00:59:21 des États membres de l'Union européenne.
00:59:23 L'objectif ? Débloquer une réforme de la politique migratoire.
00:59:27 - 66% ? Si mes calculs sont justes, c'est deux tiers de la population française.
00:59:32 - Très bien !
00:59:34 - Vous avez vu, j'ai des restes.
00:59:35 - Les maths, c'est pas bien ! Vous avez la bosse des maths !
00:59:38 - J'ai la bosse, comme vous dites.
00:59:40 - Pardon, Johan.
00:59:42 À un moment, il va falloir prendre en compte la volonté des Français, peut-être aussi.
00:59:46 - Oh, mais...
00:59:48 - Arrêtez, Elisabeth, s'il vous plaît.
00:59:50 - Pardon.
00:59:51 - Vous y allez, comme vous y allez, avec la volonté des Français.
00:59:54 - Non, mais ce chiffre, on le connaît.
00:59:56 On sait que les Français veulent, dans ce pays, moins d'immigration.
00:59:59 Ils le disent depuis longtemps.
01:00:01 Emmanuel Macron le sait depuis longtemps.
01:00:03 - Une immigration mieux gérée, en tout cas.
01:00:05 - Non, ils disent qu'ils veulent moins d'immigration.
01:00:07 - Oui, mais parce qu'elle est mal gérée.
01:00:09 - C'est vraiment clair.
01:00:10 - L'immigration n'est un fléau que si elle échappe à tout contrôle.
01:00:14 - Mais c'est parce qu'elle est mal gérée qu'il y en a trop.
01:00:16 - Au-dessus d'un certain niveau.
01:00:17 - C'est ce que disent les Français, en l'occurrence.
01:00:19 Donc, eux, disent la journée suivante, ils en veulent moins.
01:00:21 Emmanuel Macron le sait.
01:00:23 Ceux qui étaient en poste avec lui le savaient aussi.
01:00:25 Et d'ailleurs, aujourd'hui, Emmanuel Macron dit, tiens,
01:00:27 on pourrait peut-être, pour gérer les flux d'immigration, utiliser l'intelligence artificielle.
01:00:31 - Ah, ben oui, j'allais dire un mot.
01:00:33 - Pourquoi est-ce qu'ils disent ça, aujourd'hui ?
01:00:35 - Parce qu'il est difficile qu'il va exécuter les OQTF ? Je ne comprends pas.
01:00:37 - Non, mais il ne dit pas cela pour ça.
01:00:39 - Oui, mais c'est ça qui nous intéresse.
01:00:41 - Mais le simple fait qu'il ait pensé à dire cela, ça montre bien quand même
01:00:45 qu'il y a une forme d'impuissance parce qu'il considère que ça ne fonctionne pas,
01:00:49 qu'on a peut-être tout essayé, qu'on a essayé de faire bouger les choses,
01:00:53 mais que ça ne marche pas.
01:00:54 Donc, on va chercher un nouvel outil à notre disposition,
01:00:56 qui est quelque chose de tout à fait marginal.
01:00:58 On sait très bien que ça ne permettra pas de révolutionner les choses.
01:01:01 Mais c'est précisément le seul outil qu'il ait à sa disposition
01:01:04 parce qu'il n'a en fait pas grand-chose d'autre.
01:01:06 - Mais non, mais c'est vrai.
01:01:08 - Mais son idéologie, Yoann ?
01:01:09 - D'abord, ça ne se gère pas au niveau de la France.
01:01:11 L'immigration, ça se gère au niveau européen.
01:01:13 Vous voyez bien qu'il y a des intérêts divergents en fonction des pays.
01:01:17 Vous voyez bien que tous les pays ne sont pas d'accord sur la manière de gérer les flux.
01:01:20 Vous voyez bien qu'en Frontex, on a essayé de le réformer des dizaines de fois.
01:01:24 Ça ne fonctionne pas.
01:01:25 Donc, Emmanuel Macron se dit, le seul outil nouveau que j'ai,
01:01:28 c'est l'intelligence artificielle. On va essayer ça.
01:01:31 Donc, ça montre pour moi une forme d'impuissance.
01:01:33 Il a compris que les Français voulaient des changements.
01:01:35 Il a compris même que les Français voulaient quelque part renverser la table.
01:01:38 Il n'a pas le moyen de le faire.
01:01:39 - Non, mais attendez, ça correspond quand même.
01:01:41 L'idée de mettre de l'intelligence artificielle, c'est du Macron tout craché, si vous voulez.
01:01:45 C'est son idéologie. Il croit que tout va se résoudre.
01:01:48 C'est la Start-up Nation. C'est son fond de sauce idéologique, ça, je suis sûre,
01:01:53 qu'il pourrait nous le dire d'ailleurs sur plein d'autres sujets.
01:01:56 - Oui, mais qu'il le dise sur l'immigration, c'est intéressant.
01:01:58 Ça veut dire quelque chose.
01:01:59 - C'est intéressant ou c'est pire ?
01:02:00 Parce que, si vous voulez, quand il nous parle de traitement des données,
01:02:03 cette façon de… c'est même affreux pour les immigrés.
01:02:06 - Affreux pour les immigrés, oui.
01:02:07 - C'est ce que Renaud Camus appelle la masse humaine indifférenciée.
01:02:10 C'est-à-dire, vous n'avez plus des êtres humains avec des histoires,
01:02:13 vous avez des bras, des jambes et des numéros.
01:02:16 Mais maintenant, vous avez parlé de l'immigration.
01:02:18 D'abord, je pense qu'au-delà d'un certain niveau, c'est plus contrôlable.
01:02:21 Et que, si vous voulez, à partir du moment où vous n'avez plus des minorités qui arrivent
01:02:25 et que vous avez vraiment des groupes entiers, ça devient pratiquement ingérable.
01:02:31 Mais surtout, on a un véritable problème de droit d'asile.
01:02:34 Je suis désolée, en Europe, il y a des pays qui ont repris leur souveraineté sur l'immigration.
01:02:38 Donc, ce n'est pas l'Europe qui nous contraint.
01:02:40 On a un problème de définition du droit d'asile qui a été dévoyé complètement,
01:02:45 qui a été fait pour des individus et qui est devenu maintenant une filière d'immigration.
01:02:49 Je vous donne un exemple.
01:02:51 Par exemple, on l'accorde…
01:02:53 Alors, je ne sais plus si maintenant c'est statutaire pour tous,
01:02:56 mais on l'accorde très facilement aux Afghans.
01:02:58 Moyennant quoi, qu'est-ce qui s'est passé ?
01:03:00 Il y avait un très bon reportage dans Marianne, il y a quelques mois ou quelques semaines…
01:03:03 Les Afghans sont les premiers en termes de demandeurs d'asile.
01:03:05 Eh bien, qu'est-ce qui s'est passé ?
01:03:07 Il y a plein d'ex-Talibans qui, ayant tué, antiquiné, réprimé et fait toutes sortes de choses,
01:03:13 ont dit « bon, ben maintenant, il y en a marre et je vais aller en Europe ».
01:03:17 Et donc, il y en a plein.
01:03:18 Il y a des Talibans, des ex-Talibans qui ont obtenu l'asile chez nous.
01:03:22 Je vous donne cet exemple.
01:03:24 J'entends, j'entends.
01:03:26 Oui, mais j'entends.
01:03:27 Donc, ce n'est pas fait pour ça le droit d'asile.
01:03:29 C'est une chose très précieuse, parce qu'on donne la protection de nos lois à quelqu'un qui en a besoin.
01:03:34 Et ça, c'est une chose admirable et précieuse.
01:03:36 Mais c'est fait pour des individus persécutés dans leur pays.
01:03:39 On est confrontés, en effet.
01:03:41 Qu'on le veuille ou non, au problème de la régulation des flux, ne nous méprenons pas.
01:03:46 Rien ne changera, du moins, en tout cas, pas dans l'immédiat.
01:03:49 Non, mais soyons lucides.
01:03:52 Vous avez ces bateaux qui continuent d'affluer.
01:03:54 Vous avez ce drame, encore une fois, qui est arrivé ces dernières heures.
01:03:58 Au moins 78 migrants sont morts noyés dans la nuit de mardi à mercredi
01:04:02 dans le naufrage d'un bateau qui était surchargé.
01:04:04 Selon les premiers témoignages, ils étaient jusqu'à 750 sur une embarcation de pêche.
01:04:09 Ça s'entassait au moment du drame.
01:04:11 Les détails de ce drame.
01:04:13 Écoutez.
01:04:17 Les recherches se poursuivent au large de la péninsule grecque.
01:04:20 Une centaine de migrants a pu être secourus,
01:04:22 mais des dizaines de corps ont aussi été retrouvés en mer
01:04:25 après le naufrage d'un bateau de pêche.
01:04:27 Un bilan qui pourrait rapidement s'alourdir.
01:04:30 750 migrants auraient pu se trouver à bord de l'embarcation,
01:04:33 selon les autorités grecques.
01:04:35 Et le bateau a chaviré dans l'une des zones les plus profondes de la Méditerranée.
01:04:38 Je crains que le nombre de victimes ne soit plus élevé
01:04:41 car le nombre de personnes à bord était bien supérieur à la capacité
01:04:44 qui devrait être autorisée pour ce bateau.
01:04:47 Les rescapés sont tous des hommes, en état de choc pour la plupart.
01:04:50 La crainte des gardes-côtes, c'est que des femmes et des enfants
01:04:53 figurent parmi les disparus.
01:04:55 L'un des survivants parle d'une centaine d'enfants
01:04:58 enfermés dans les cales.
01:05:00 Ce qui compte maintenant, c'est de sauver le plus grand nombre possible
01:05:03 de personnes de cet événement choquant.
01:05:05 Le gouvernement provisoire prend des mesures.
01:05:07 Les volontaires sont là et les autorités locales apportent leur aide.
01:05:10 Nous espérons que le plus grand nombre possible d'êtres humains seront sauvés.
01:05:13 La mer Méditerranée est un passage habituel pour beaucoup de ceux
01:05:16 qui cherchent à migrer vers l'Union Européenne.
01:05:19 Pour éviter ce type de drame, l'ancienne vice-ministre d'immigration grecque
01:05:22 appelle l'Union Européenne à sévir contre le trafic de migrants.
01:05:25 Il faut sévir contre tous ces gens qui partent avec des bateaux,
01:05:28 qui ne peuvent pas être en mer, qui prennent des gens,
01:05:31 de l'argent et qui les amènent en Europe.
01:05:34 L'Union Européenne doit redoubler d'efforts contre le trafic de migrants.
01:05:37 Nous ne pouvons plus nous permettre de perdre des vies en mer.
01:05:40 Il pourrait s'agir de la pire tragédie maritime de ces dernières années en Grèce,
01:05:43 qui a décrété trois jours de deuil.
01:05:46 Depuis le début de l'année, près de 441 migrants sont décédés
01:05:49 dans les eaux européennes, selon l'ONU.
01:05:52 Et avant qu'on en parle, je voudrais que vous entendiez ce que dit
01:05:55 Marine Le Pen à ce sujet.
01:05:58 Elle taxe les ONG et les passeurs de complicité.
01:06:01 Il faut les ramener à leur port de départ,
01:06:04 car il n'y a que comme cela qu'on arrêtera
01:06:07 cette pompe aspirante qui fait que des milliers de migrants
01:06:10 chaque année risquent leur vie avec des traversées
01:06:13 qui sont de plus en plus périlleuses.
01:06:16 Tout cela, maqué, je dis bien maqué, par des ONG
01:06:19 qui sont les complices en réalité des passeurs.
01:06:22 Commentaire là-dessus, Alexandre de Vécuo ?
01:06:25 C'est vrai que sans doute la tragédie va être
01:06:28 pour le coup instrumentalisée de part et d'autre.
01:06:31 Et notamment, on va nous dire que le fait qu'on ait
01:06:34 vu la Une de Libé, là, il n'y aura pas de procès
01:06:37 en instrumentalisation, mais on va dire que ceux
01:06:40 qui sont partisans de plus de fermeté, vous laissez les gens
01:06:43 mourir en mer.
01:06:46 Ceux qui ne l'auraient pas vu, c'était un gros plan
01:06:49 sur la mer Méditerranée, titré "Leur cimetière".
01:06:52 On a eu les mêmes choses au moment de la dernière vague
01:06:55 migratoire en 2015 avec Elan, ce qui avait déclenché
01:06:58 le fait qu'Angela Merkel accueille tous les passeurs
01:07:01 parce qu'on utilisait ces images pour dire
01:07:04 "Vous ne pouvez pas laisser mourir les gens".
01:07:07 Mais on pourrait aussi retourner l'argument,
01:07:10 en faisant croire que l'Europe est un eldorado,
01:07:13 qu'on va accueillir les gens en ne les reconduisant
01:07:16 pas chez eux quand ils sont déboutés du droit d'asile.
01:07:19 On les encourage aussi à venir et on encourage
01:07:22 ce type de tragédie.
01:07:25 Le sujet est complexe, mais on pourra pas
01:07:28 accueillir le monde en...
01:07:31 - Mais il y a un enjeu de cohésion nationale.
01:07:34 Les voyants sont au rouge, on le répète à l'envie.
01:07:37 Les congéssions actuelles ne sont pas favorables
01:07:40 à l'accueil des violents.
01:07:43 C'est pour finir sous détente, c'est pas la peine.
01:07:46 Il faut envoyer un message clair,
01:07:49 il faut l'envoyer au niveau européen,
01:07:52 et il faut surtout prendre des mesures.
01:07:55 On le répète, il faut traiter les dossiers
01:07:58 en amont, hors Union européenne.
01:08:01 Et à partir du moment où on est arrivé
01:08:04 de manière illégale sur le territoire européen,
01:08:07 il faut expulser les gens.
01:08:10 - L'Europe ne s'entend pas sur la question.
01:08:13 - Vous connaissez le... - Qui découvrera.
01:08:16 - L'Europe ne s'entend pas sur la question.
01:08:19 Ça fait 3 ans que les ministres de l'Intérieur...
01:08:22 - On n'a pas besoin de l'Europe pour tout.
01:08:25 Pour les droits d'asile, on a des lois
01:08:28 et on ne les fait pas appliquer.
01:08:31 - Là, c'est pas qu'une question d'asile.
01:08:34 On parle d'immigration illégale.
01:08:37 - Comment reconduire les personnes
01:08:40 qui ne sont pas désirées et qui n'ont pas...
01:08:43 - Le droit d'asile est la principale filière
01:08:46 d'immigration aujourd'hui.
01:08:49 - Il faut faire une demande et rester sur le territoire.
01:08:52 - Ils n'étaient pas demandeurs d'asile
01:08:55 au moment où ils sont sur ce bateau.
01:08:58 - La réalité, c'est que parmi les clandestins
01:09:01 que vous allez trouver aujourd'hui en France et en Europe,
01:09:04 vous avez essentiellement des dévouetés du droit d'asile
01:09:07 qui ne sont pas repartis parce que depuis
01:09:10 que Mme Merkel a décidé d'ouvrir nos bras,
01:09:13 en 2016, c'est devenu, ils ont compris,
01:09:16 on les appelle d'ailleurs...
01:09:19 - Ce qu'on veut dire, je pense, c'est qu'un durcissement national
01:09:22 ne servira à rien. Sur le droit d'asile, vous avez peut-être raison.
01:09:25 Sur le droit d'asile, vous aurez peut-être raison
01:09:28 si on arrive à durcir et accélérer.
01:09:31 - Je suis pas du tout d'accord.
01:09:34 - Carima, qui ne s'est pas encore exprimée sur le sujet,
01:09:37 M. Calfonzi. Allez, tout le monde.
01:09:40 - Si chaque pays résonne comme ça,
01:09:43 c'est parce que c'est passé au Danemark,
01:09:46 ils ont décidé de faire des changements.
01:09:49 Maintenant, la France a quand même certains leviers
01:09:52 qu'elle décide de ne pas utiliser.
01:09:55 Et ensuite, il y a encore cette idée qu'on laisse encore
01:09:58 beaucoup de responsabilité à des ONG,
01:10:01 des ONG avec une certaine idéologie.
01:10:04 Et par exemple, Frontex, on décide de ne pas mettre
01:10:07 les moyens, par exemple, pour Frontex.
01:10:10 C'est une catastrophe, c'est une tragédie.
01:10:13 Et en plus, demain, on risque d'apprendre qu'il y a des enfants
01:10:16 qui étaient probablement dans la cale du bateau.
01:10:19 C'est un scandale. Et je trouve que cette impuissance politique,
01:10:22 à un moment donné, les dirigeants vont devoir se regarder.
01:10:25 Ils sont pas responsables de ça, mais il y a quand même
01:10:28 des leviers qu'on n'utilise pas. Et quand on envoie un certain
01:10:31 message que finalement, il n'y a pas de problème,
01:10:34 les gens peuvent s'installer, bien oui, il y a cet appel d'air.
01:10:37 Mais il y a aussi finalement ces filières de passeurs
01:10:40 qui décident, encore une fois, de s'enrichir sur la misère,
01:10:43 mais pas que sur la misère aussi. Il y a cette opportunité
01:10:46 pour certains, l'Occident...
01:10:49 - C'est ça qu'il faut taper le plus fort, ce sont les passeurs.
01:10:52 - Absolument.
01:10:55 - Vous évoquiez le Danemark il y a un instant. Je rappelle que
01:10:58 le Danemark, parmi les mesures de durcissement et ce modèle
01:11:01 de politique migratoire danoise qui fait saliver
01:11:04 les passagers, qui encourage également tout étranger
01:11:07 dépourvu de type de séjour à quitter le pays en bénéficiant
01:11:10 d'une aide financière de 4000 euros. Et ça marche.
01:11:13 En 2022, 94% des étrangers ont opéré
01:11:16 un retour volontaire contre 6% seulement
01:11:19 de départ forcé. Il y a des mesures qui sont...
01:11:22 - Évidemment, parce que le problème principal, en fait...
01:11:25 - C'est pas très compliqué de mettre ça en place.
01:11:28 - C'est que l'immigration et le retour à la frontière
01:11:31 national, c'est un sujet diplomatique. Pour renvoyer quelqu'un
01:11:34 dans son pays d'origine, c'est pas seulement la France qui décide,
01:11:37 c'est deux pays. Et la difficulté, c'est pas de mettre en place
01:11:40 les OQTF, c'est pas de restreindre le droit d'asile,
01:11:43 parce que des bouteilles du droit d'asile, il y en a plein,
01:11:46 c'est d'appliquer les OQTF. Sauf que pour appliquer les OQTF,
01:11:49 encore faut-il que les pays d'origine puissent bien les appliquer.
01:11:52 Et aujourd'hui, c'est pas le cas. C'est très compliqué.
01:11:55 Regardez, je vous donne juste des exemples. C'est très compliqué
01:11:58 d'aller expulser vers l'Algérie. Vous mettez des personnes au CRA,
01:12:01 au centre de rétention administrative, ils peuvent rester jusqu'à 90 jours.
01:12:04 Et bien ils vont rester jusqu'à 90 jours sans qu'on puisse organiser
01:12:07 leur expulsion, tout simplement parce que l'Algérie...
01:12:10 - C'est pour ça que j'insiste sur le fait qu'il faut
01:12:13 que les demandes d'asile soient faites dans les ambassades
01:12:16 dans leurs pays d'origine. Et qu'ensuite,
01:12:19 on simplifie totalement le droit, parce qu'en fait le droit est très lourd,
01:12:22 et qu'à partir du moment où quelqu'un est en situation illégale
01:12:25 sur le territoire, il soit immédiatement expulsé.
01:12:28 - Elisabeth, pour conclure. - Oui, il faut évidemment...
01:12:31 - En centre de rétention. - Non mais si vous voulez, le problème que vous soulevez
01:12:34 est réel, mais c'est un problème de faiblesse diplomatique.
01:12:37 Excusez-moi, en fait dans ces pays, pourquoi on ne nous respecte pas ?
01:12:40 Parce qu'on n'est pas respectables, parce qu'on est faibles,
01:12:43 parce qu'on n'exige rien. Regardez, les Algériens viennent de réintroduire
01:12:46 dans leur hymne national un couplet complètement délirant
01:12:49 sur la France, qui fait de nous, vraiment, alors la France,
01:12:52 le pire, l'abomination, la désolation, et nous...
01:12:55 - On l'a, le couplet, si vous voulez, je ne sais pas si l'on a d'autres livres...
01:12:58 - Et nous, il n'y aura aucune représailles, c'est-à-dire qu'à aucun moment,
01:13:01 on va dire très bien, on ne va jamais tenir sur le refus des visas,
01:13:04 on est complètement... - Puisque vous en parliez, c'est le troisième couplet
01:13:07 de l'hymne algérien, qui a été écrit en 1955,
01:13:12 au plein cœur de la guerre, qui dit "Oh France, le temps des palabres est passé,
01:13:17 nous l'avons plié, comme on ferme un livre, oh France, c'est le jour du jugement,
01:13:20 préparez-vous et attendez notre réponse, dans notre révolution,
01:13:23 le temps des discours est révolu". Voilà ce que vous évoquiez,
01:13:26 il y a un instant, un couplet écrit en 1955.
01:13:29 - La faiblesse française ne nous fera jamais respecter, et d'ailleurs,
01:13:32 vous le voyez bien, je veux dire qu'ils le disent quasiment,
01:13:36 ils disent "Oh, les Français vont céder de toute façon".
01:13:39 - Cela dit, il y a un vrai sujet, parce qu'on va avoir de plus en plus de bateaux,
01:13:42 maintenant, vous avez les réfugiés économiques, bientôt, vous aurez les réfugiés climatiques,
01:13:45 et je peux vous dire qu'il y en aura beaucoup, beaucoup plus qu'on a
01:13:47 de réfugiés économiques actuellement.
01:13:48 - C'est quelque chose qui est beaucoup plus grand que nous, qui nous dépasse,
01:13:50 et c'est pour ça qu'a priori, sans l'Europe, il n'y aura pas grand-chose à...
01:13:54 - Pour le coup, c'est intéressant, parce que ce sera une question de droit,
01:13:56 il faudra aussi border le périmètre du réfugié climatique,
01:14:00 parce que ce que disait Elisabeth n'était pas faux non plus,
01:14:03 il y a un problème de... une fois que les gens sont déboutés,
01:14:06 ils restent sur le territoire, mais il y a le problème qu'il y a une extension aussi
01:14:09 de ce qu'on définit comme le droit d'asile.
01:14:12 Avant, c'était des réfugiés politiques qui avaient un rôle politique
01:14:15 et militant dans leur pays, là, il suffit qu'un pays soit en guerre
01:14:18 pour qu'on accorde le droit d'asile, or il y a beaucoup de pays en guerre.
01:14:21 - Johan, conclusion rapide ?
01:14:23 - Oui, mais ça ne peut être qu'un problème qui se règle au niveau européen,
01:14:26 encore une fois, c'est ce que je crois, mais quand vous voyez la longueur,
01:14:29 la lenteur, la lenteur, vous vous rendez compte ?
01:14:32 Ça fait trois ans que les ministres de l'Intérieur européens se réunissent
01:14:36 pour aboutir à quoi, la semaine dernière ?
01:14:38 Pour aboutir à pas grand-chose, sincèrement.
01:14:40 Donc, on se dit qu'on n'est quand même pas sortis de l'auberge.
01:14:43 La France, en plus, c'est quand même un pays qui est très exposé.
01:14:46 On a une façade maritime, on a l'Italie à côté, l'Espagne.
01:14:50 On est quand même en première ligne et on a le sentiment, effectivement...
01:14:54 - Beaucoup de pays parlent français.
01:14:56 - Comment ?
01:14:57 - Beaucoup de pays parlent français.
01:14:58 - Absolument, un pays francophone et encore une fois,
01:15:02 on a l'impression de mesurettes qui sont décidées.
01:15:04 - Beaucoup de pays parlent français ?
01:15:06 - Il y a 350 millions de francophones sur la planète.
01:15:08 - Ah oui, justement.
01:15:09 - C'est beaucoup.
01:15:10 - Ah oui, c'est ce que je viens de dire.
01:15:11 - Donc, les gens parlent.
01:15:13 - Ah pardon, autant pour moi.
01:15:14 - Bien sûr, nous sommes un pays francophone, donc c'est aussi un attrait.
01:15:17 - Ne vous inquiétez pas, de moins en moins, vu le français qu'on parle à l'école...
01:15:21 - Bon, 23h27, on marque un rapide rappel de l'actualité avec Mathieu Devez
01:15:27 et on a encore un ou deux petits thèmes un petit peu plus légers à évoquer ensemble.
01:15:31 Quoique, le métro parisien, non, c'est pas léger, c'était l'enfer hier soir.
01:15:34 À tout de suite.
01:15:38 Le peuple d'Armanin souhaite davantage lutter contre les escroqueries et les vendeurs à la sauvette.
01:15:42 Le ministre de l'Intérieur était cet après-midi à Paris pour rencontrer les effectifs du plan Tourisme
01:15:46 qui débute aujourd'hui.
01:15:48 Huit secteurs seront notamment renforcés dans la capitale
01:15:51 avec 500 policiers supplémentaires en vélo et à pied.
01:15:54 L'enseigne française Burton of London a été placée en redressement judiciaire.
01:15:58 Elle était en procédure de sauvegarde depuis octobre 2022
01:16:01 après André, Camailleux ou encore Gabfrance.
01:16:04 Burton of London s'ajoute à la liste des victimes d'une crise profonde qui touche l'habillement,
01:16:09 en cause le contexte sanitaire mais aussi la concurrence de la vente en ligne
01:16:12 et du marché de la seconde main.
01:16:14 Enfin en basket, Monaco remporte son premier titre de champion de France.
01:16:18 Les Monegasques ont remporté le match 3 de la finale à Roland-Garros.
01:16:21 C'était face aux Metz de Boulogne-le-Valois.
01:16:24 Une victoire 92-85 grâce notamment à Jordan Lloyd
01:16:27 qui inscrit les deux shoots à trois points de la victoire dans les toutes dernières secondes.
01:16:31 Victor Wembañama ne quittera donc pas la France par un titre.
01:16:35 - Écoutez, il était censé y avoir un match 4 ce week-end à Roland-Garros.
01:16:41 Ben écoutez, ce sera pour un autre jour.
01:16:43 Les Jeux Olympiques de Paris 2024.
01:16:45 Risque-t-il d'être bloqué par le métro ?
01:16:48 Ce serait ballot de rater la finale du 100 mètres parce que vous êtes bloqué sur la ligne 4.
01:16:52 Un incident sur la ligne 4 du métro parisien mercredi soir, hier soir,
01:16:55 sur lequel la RATP doit encore s'expliquer,
01:16:58 a relancé les inquiétudes sur le réseau de transport francilien.
01:17:01 Un an avant l'épreuve, des centaines de passagers sont restés bloqués
01:17:04 dans des rames bondées, surchauffées.
01:17:07 Incident qualifié de tout à fait exceptionnel par la RATP
01:17:10 qui a délenge diligenté une enquête interne.
01:17:12 Maxime Lavandier vous raconte tout.
01:17:14 - En sortant du travail pour se rendre dans le centre de Paris,
01:17:18 Léandert de Vougd' était loin d'imaginer le calvaire qu'il allait vivre.
01:17:22 - Au bout de quelques stations, le train s'est arrêté
01:17:25 et on a attendu, attendu, attendu,
01:17:28 avant que quelqu'un nous prévienne qu'il y avait eu un problème technique
01:17:32 et que finalement on devait être patient.
01:17:35 Mais difficile d'être patient, étant donné la chaleur insupportable
01:17:38 qui se dégage dans le tunnel, certains passagers commencent à paniquer.
01:17:43 - Les gens ont commencé à se sentir stressés.
01:17:46 Il y a une jeune femme de 27 ans qui a commencé à paniquer
01:17:50 parce qu'elle était claustrophobique.
01:17:52 - Grâce au bouton d'appel de la rame, Léandert de Vougd' raconte avoir demandé de l'aide
01:17:57 et davantage d'informations aux agents RATP avec comme réponse.
01:18:01 - Ils nous disaient effectivement d'arrêter d'appeler parce que ça saturait les systèmes
01:18:05 et que ça ne faisait qu'aggraver la situation.
01:18:07 Ce qui était extrêmement désagréable et extrêmement frustrant.
01:18:10 - Après deux longues heures d'attente, il évacue finalement la rame
01:18:13 et marche le long des rails comme tous les autres usagers.
01:18:16 De cette épreuve, il retient l'entraide entre les passagers.
01:18:19 - On a senti une vraie solidarité de plusieurs personnes qui ont passé des gourdes,
01:18:24 qui ont laissé leur place pour essayer de faire en sorte
01:18:29 que la personne puisse patienter le mieux possible, dans les meilleures conditions en tout cas.
01:18:32 - Un incident exceptionnel selon la RATP qui a diligenté une enquête.
01:18:36 Mais pour Léandert de Vougd' la cascade de problèmes sur le réseau francilien pose question
01:18:41 à 400 jours des Jeux Olympiques de Paris 2024.
01:18:44 - Le cauchemar des Parisiens, ils l'ont vécu en vrai ?
01:18:47 - C'est un cauchemar, oui.
01:18:48 - Ah oui ?
01:18:49 - Non mais sincèrement, moi je...
01:18:50 - Ça vous plaît le métro parisien quand même, vous qui découvrez Paris ?
01:18:53 - Non, ça me plaît pas. En fait, il est très pratique parce qu'il y a des stations partout.
01:18:56 Donc ça, je pense que c'est vraiment exceptionnel, extraordinaire.
01:18:59 Mais je trouve qu'en termes d'entretien, il y a souvent des pannes, il y a souvent des arrêts.
01:19:04 Et quand je vois deux heures comme ça d'attente...
01:19:06 - Comme vous voulez.
01:19:07 - Non mais deux heures d'attente comme ça, je suis désolée.
01:19:09 - C'est terrible.
01:19:10 - Mais je trouve que la gestion de crise a été nulle.
01:19:13 La gestion de la situation où vous laissez des gens enfermés dans un tunnel pendant deux heures
01:19:17 avoir des crises d'angoisse, des crises de panique...
01:19:19 - Il y avait cinq rames qui étaient bloquées.
01:19:21 - Écoutez, il n'y aurait plus à voir...
01:19:22 - Non mais la chaleur surtout.
01:19:23 - Moi, je pense aux petits, aux bébés, aux personnes âgées.
01:19:25 - Non mais exactement. Non mais ce que je pense aussi, c'est que regardez la situation.
01:19:28 On a été très chanceux avec la chaleur qu'il y a eu.
01:19:31 On a vu le métro qui était littéralement bondé, qu'il n'y a pas eu un incident grave,
01:19:35 genre quelqu'un qui a une crise cardiaque ou quoi que ce soit.
01:19:38 - C'est vrai.
01:19:39 - Moi, je trouve ça déplorable.
01:19:40 - Ou des gens qui reviennent au Mans parce qu'eux, complètement stressés.
01:19:43 - Mais où sont les excuses ?
01:19:44 - Comment se fait-il qu'ils n'avaient pas d'informations ?
01:19:46 Moi, c'est ce que j'entendais, il y avait des témoignages.
01:19:48 - Aucune info. C'est ce que va nous dire Timothée.
01:19:49 Tiens, écoutez, il était tout à l'heure dans La Parole aux Français.
01:19:52 Il était dans la rame. Pas une info pendant quasiment une heure et demie.
01:19:56 Vous imaginez ?
01:19:57 Heureusement que je n'y étais pas parce que je me serais tapé à la tête contre la vitre.
01:20:00 Écoutez.
01:20:01 - C'est sûr que j'aurais gardé mon calme.
01:20:03 - Oui, bien sûr.
01:20:04 - Même un peu sur les réseaux sociaux et notamment Twitter pour me tenir informé
01:20:07 de la situation et l'application EDF Mobilité.
01:20:09 On apprenait plus de choses que par les annonces qui étaient faites dans la rame
01:20:14 puisqu'on nous disait seulement de patienter et surtout de ne pas paniquer
01:20:18 et de ne surtout pas non plus appuyer sur le bouton d'appel
01:20:23 puisque ça faisait planter le logiciel.
01:20:25 Et donc ça, je vous avoue, c'est impressionnant.
01:20:28 - Oui ?
01:20:30 - Je vous vois sourire.
01:20:31 - Non, non, non, pas du tout.
01:20:32 - Il n'y a pas eu d'info pendant une heure et demie.
01:20:34 - C'est de commisération et de solidarité.
01:20:36 - Le CRATP, a priori, ne semble pas, en tout cas, les usagers n'ont pas eu de message
01:20:40 ou quoi que ce soit ou d'information pour un dédommagement.
01:20:43 Ce serait bien que M. Castex, je rappelle que c'est Jean Castex,
01:20:46 notre ancien Premier ministre.
01:20:47 - Où sont les excuses ?
01:20:48 - Oui, mais déjà.
01:20:49 - Où sont les excuses ?
01:20:50 - Je ne vais pas dire qu'il n'y en a pas eu parce qu'il faudrait qu'on vérifie peut-être.
01:20:53 Si Loukna a dit en régie à 30 secondes, vérifiez bien qu'il n'y a pas eu de message,
01:20:57 d'excuses ou quoi sur les réseaux sociaux.
01:20:59 Mais c'est vrai que c'est terrible.
01:21:01 - En fait, il y a cet épisode qui peut paraître anecdotique vu de l'extérieur,
01:21:06 qui reste un mauvais souvenir pour les usagers.
01:21:09 - Ce qui est dingue.
01:21:10 - Mais il y a surtout, si on est plus global, cette nette dégradation du service
01:21:16 depuis des années.
01:21:17 Ça s'est répandu à plusieurs lignes.
01:21:18 Avant, on pensait à la ligne 13, qui était la ligne qu'il ne fallait pas prendre.
01:21:21 Maintenant, c'est toutes les lignes.
01:21:23 - Ce qui est dingue, c'est qu'effectivement, on a un réseau qui s'est dégradé,
01:21:27 qui n'est pas du tout modernisé, qui est modernisé très, très, très lentement,
01:21:32 avec des lignes, certaines d'entre elles, qui fonctionnent extrêmement mal.
01:21:35 Un métro qui, c'est vrai, est quand même extrêmement mal fréquenté maintenant.
01:21:39 À toute heure de la journée, vous pouvez faire des mauvaises rencontres.
01:21:42 Il y a des pickpockets très souvent sur certaines lignes.
01:21:45 - Aucune excuse sur le site de la RATP.
01:21:47 - Il faut faire attention à tout ce que vous avez sur vous,
01:21:49 regarder si on n'est pas en train de vous voler, etc.
01:21:51 Et à côté de ça, on est en train de vous dire, il faut abandonner la voiture.
01:21:55 Plus de voitures dans Paris.
01:21:57 Donc, vous vous déplacez comment ? En vélo, en trottinette ?
01:21:59 Enfin, même plus en trottinette maintenant. Vélo ou métro ?
01:22:01 D'accord, mais si on veut abandonner la voiture à Paris,
01:22:03 il faut qu'on ait des services publics, des transports qui fonctionnent correctement.
01:22:07 Or, ça n'est pas le cas.
01:22:08 - Non, mais attendez, quand même, je peux dire un mot ?
01:22:10 - Le métro est le reflet de ce qu'est Paris aujourd'hui.
01:22:13 - Non, mais juste un mot.
01:22:15 Parce qu'il y a une chose qui s'est dégradée, c'est qu'il y a beaucoup moins de métro.
01:22:18 Maintenant, je vous trouve quand même un peu injuste.
01:22:20 - Et on conclut, parce que je vais quand même voir Johnny au concert.
01:22:22 - Le métro parisien reste probablement un des meilleurs du monde.
01:22:26 - Non, le réseau est un des meilleurs du monde.
01:22:28 Le fonctionnement est un des meilleurs.
01:22:30 - Excusez-moi, mais ça nous ennuie, je vais finir par vous poigner la ligne 4.
01:22:33 Il se trouve que la ligne 4, elle est en train d'être automatisée.
01:22:37 C'est probablement, l'incident a été lié à cela.
01:22:40 Elle est en train d'être automatisée, la ligne 4.
01:22:42 - Et vous pointez exactement le problème, Elisabeth.
01:22:44 Les lignes automatisées ont de plus en plus de problèmes,
01:22:47 parce que ce sont des lignes automatisées.
01:22:49 - Attendez, excusez-moi, mais elles en ont moins que les lignes où il y a des chauffeurs qui font grève.
01:22:51 - Vous voulez que je vous dise ?
01:22:54 - Et de fait, il y a un problème de financement et de budget,
01:22:57 puisque bien qu'on paye la carte, comment ça s'appelle la carte orange ?
01:23:01 - Bienvenue à 1994.
01:23:05 - Bien qu'on paye la passe Navigo très très chère, il y a de moins en moins de rames.
01:23:11 Cela dit, il faut aussi qu'on ne soit pas non plus complètement...
01:23:15 Vous ne pouvez pas avoir le zéro incident.
01:23:17 Ça n'existe pas.
01:23:19 - Ça prend un incident de deux ans.
01:23:21 - Oui, mais là c'est fini.
01:23:23 - Ça prend des procédures au moins en cas de gestion de crise.
01:23:25 - Je suis d'accord.
01:23:27 - Les gens sont sortis comme ça en plein milieu du tunnel à marcher entre les rails.
01:23:31 Ils sont sortis comme ça d'eux-mêmes.
01:23:33 - Vous voulez que je vous parle de l'arrivée à Roissy ?
01:23:36 - Non, non, non.
01:23:38 - En termes de gestion de crise...
01:23:40 - Pour que vous compreniez le contexte, seulement hier soir, seulement hier soir,
01:23:43 cinq rames automatiques ont été bloquées dans le tunnel 4 de la ligne 4 à partir de 19h30.
01:23:48 Parallèlement, toute la ligne 13 a été bloquée entre 20h30 et 22h en raison d'une panne informatique.
01:23:54 Un train en panne en Seine-Saint-Denis perturbait aussi la ligne.
01:23:58 BD du RER, ces incidents en cascade tirent la sonnette d'alarme.
01:24:01 À moins de 400 jours des JO, plus de 10 millions de spectateurs sont attendus.
01:24:05 J'ai entendu quelqu'un, je ne sais pas si c'est vrai,
01:24:07 je voudrais bien qu'on vérifie ça, qu'apparemment on prévoit zéro voiture intramuros
01:24:11 pendant la période des Jeux Olympiques.
01:24:12 - C'était une blague ?
01:24:13 - Vous le savez ça ?
01:24:14 - Mais annulons ces JO !
01:24:15 - Non, mais ça je ne sais pas si c'est une info aussi.
01:24:17 J'ai entendu ça, je voulais savoir si Johan était au courant.
01:24:19 - Non, pas du tout.
01:24:20 - On verra, ça me paraît impossible.
01:24:22 - Qui est pour l'annulation des JO ?
01:24:24 - Allez, nous sommes le 15 juin. Qu'est-ce que quoi ?
01:24:26 - Qui est pour l'annulation des Jeux Olympiques ?
01:24:28 - Personne, c'est magnifique, c'est une chance pour la foule, mais vous êtes toutes seules.
01:24:31 On est à l'occasion du 80e anniversaire de Johnny Hallyday, pas de son décès,
01:24:37 il aurait eu 80 ans aujourd'hui, Johnny Hallyday, de nombreux adorateurs du rocker.
01:24:43 Qu'est-ce qu'il y a, Alexandre ?
01:24:44 - Non, je pensais à la blague qu'avait faite Elisabeth Lévy tout à l'heure en demandant si on fêtait l'anniversaire de Louis XIV.
01:24:52 - Oui, mais Elisabeth, dès que vous pouvez être un peu rabat-joie, vous...
01:24:55 Des adorateurs du rocker étaient à Paris ce matin pour célébrer sa mémoire à la cathédrale,
01:25:01 à l'église de la Madeleine ce matin, et ce soir, ça se passe dans un parc-concert parisien.
01:25:05 - C'est sympa.
01:25:06 - Qui est très connu, je ne vais pas citer le nom parce que ça ne se fait pas.
01:25:10 Mais alors, tous ces gens qui célèbrent Johnny Hallyday se sont retrouvés autour d'un concert,
01:25:16 et vous savez quoi ? On y est. On y est avec Régine Delfoy.
01:25:20 Alors Régine, je vais trahir votre secret, Régine. Je vais le faire parce que c'est la fête, qu'il est tard, qu'il est 23h37.
01:25:26 Régine, elle ne travaille pas ce soir. Régine, elle est off, là. Elle est en repos.
01:25:29 Elle ne travaille pas, elle est juste fan, et elle est venue avec ses potes au concert de Johnny Hallyday.
01:25:35 Et Régine, je lui ai envoyé un message, je lui ai dit...
01:25:36 - C'est pas le concert de Johnny Hallyday.
01:25:38 - Non, non, c'est pas le concert de Johnny, mais je lui ai envoyé un message, je lui ai dit "Régine, t'es gentille,
01:25:42 tu continueras à boire des coups après, mais fais-nous profiter un petit peu de la fête".
01:25:46 Et Régine a gentiment accepté. Régine, est-ce qu'il y a du Johnny, déjà, dans les oreilles, là, autour de vous ?
01:25:51 Racontez-nous ce qu'est cette soirée. Je ne vous cache pas qu'il nous reste une toute petite minute d'émission,
01:25:55 donc j'ai assez peu de temps à vous confier, mais je voudrais qu'on vous entende un petit peu. Allez-y.
01:26:00 - Je vais essayer de faire très court, Julien. Évidemment qu'il y a du Johnny depuis plus d'une heure et demie.
01:26:06 Moi, je l'ai suis depuis ce matin, mais je l'ai suis en fait depuis six ans.
01:26:10 Et en fait, c'est pour ça. Je ne suis pas forcément une grande fan de Johnny, mais j'aime les fans de Johnny.
01:26:16 Et donc, ce soir, dans le 9e arrondissement de Paris, il y a un concert.
01:26:20 Pourquoi le 9e arrondissement ? Parce que Johnny a grandi dans le 9e arrondissement.
01:26:24 Il y avait, cet après-midi, aussi un petit truc avec des personnalités dans le square de la Trinité,
01:26:33 parce que c'était dans le square de la Trinité que Johnny, quand il était jeune, voyait ses meilleurs amis.
01:26:38 Ses meilleurs amis, c'était qui ? C'était Dimitri et Jacques Dutronc.
01:26:41 Et c'est pour ça que le 9e arrondissement est un peu en fête. J'habite dans le 9e, donc effectivement, Julien,
01:26:46 j'étais obligée de venir, puisque les femmes me l'ont demandé.
01:26:49 Et là, la soirée va se poursuivre jusqu'au moins encore une petite heure.
01:26:54 Tout le monde est très chaud. Un petit bémol qu'elle m'a rappelé, c'est qu'aujourd'hui, c'était la dernière messe à la Madeleine.
01:27:00 La Madeleine, c'est là où les obsèques de Johnny ont été célébrés le 9 décembre en 2017.
01:27:07 Mais le nouveau prêtre, Monseigneur Chauvet, n'a pas envie de continuer l'aventure.
01:27:11 Tout le monde ne peut pas aller à Saint-Barth, donc les fans sont un petit peu déçus.
01:27:15 - On peut le comprendre. Vous allez être fraîche au travail demain. Vous commencez à quelle heure à Gine ?
01:27:20 - Non, j'ai la chance d'être off, parce que je reviens d'une longue mission au Danemark.
01:27:26 - Ah oui, c'est vrai. D'ailleurs, on vous félicite pour tous ces reportages.
01:27:29 Peut-être qu'avec Théo... Non, c'est Léo Marchegay, je crois, qui est avec vous.
01:27:32 On peut... Sur la scène, on peut voir ? Parce que là, on a un bel escalier, c'est très sympa.
01:27:36 - On va essayer de regarder. - On peut voir le concert ou pas ?
01:27:39 - On va essayer d'y aller, mais en fait, il y a un problème de réseau. - Ah, d'accord.
01:27:43 Alors, on va essayer de voir ensemble. On va écouter... C'est quoi la chanson qui est en train d'être jouée, là ?
01:27:49 - Alors, comme je vous l'ai dit, je ne suis pas une grande fan absolue. Je ne peux pas vous dire...
01:27:54 - En fait, ça fait deux fois qu'on vient, ça fait deux fois qu'on n'arrive pas à savoir ce qui...
01:27:56 - Mais un nouveau titre.
01:27:59 - Bon, c'est très sympa. C'est quoi, là, votre régie, votre chanson préférée ?
01:28:02 - Gabriel ! C'est Gabriel ! C'est Gabriel !
01:28:04 - Ah, c'est Gabriel, j'ai pas compris. "Moussive enchaînée" !
01:28:07 - Bah oui, bien sûr. Avec le geste, là, où...
01:28:10 - Non ? Jérémy Calfon qui me regarde avec les yeux.
01:28:12 - Non, c'est ici. - C'est le juge Calfon qui me regarde.
01:28:15 - Ah ouais. C'est...
01:28:17 80 ans, il aurait eu... Bah écoutez...
01:28:21 - On y va, Julien ? - Mais alors, moi, j'aimerais bien, mais...
01:28:23 - On peut y aller. - Mais ce sera fini, malheureusement, le temps qu'on y arrive.
01:28:26 - Non, mais je crois que... - Non, non, non, ça sera pas fini, Julien.
01:28:29 - Ce sera pas fini... Ouais, mais j'ai un cours de...
01:28:32 - On arrive, on arrive. - J'ai un cours de pilates qui m'attend, et je...
01:28:35 Ça va être compliqué.
01:28:37 Non, mais j'aime beaucoup, en tout cas. C'est vraiment ce...
01:28:40 Regardez les dames, là. Attends, écoutez.
01:28:43 C'est une belle voix. On dirait Johnny.
01:28:51 On dirait... Vraiment, c'est... C'est le même.
01:28:53 - Incroyable. Incroyable.
01:28:55 - Non, on se moque, mais c'est très sympa.
01:28:57 En tout cas, voilà, il profite. C'est fan de Johnny.
01:29:00 Régine est avec eux.
01:29:02 - Votre titre préféré ? C'est toujours le tour de table, obligatoire.
01:29:05 Ah ouais, d'accord. Oui ? Il y en a un qui va me donner son titre préféré de Johnny ?
01:29:08 - Diego. - Ah ! Bah c'est celui que j'ai donné à Lumna tout à l'heure.
01:29:11 Tiens, vous me mettez un petit coup de... Non, vous savez quoi ?
01:29:13 On va faire la dernière image, la Lumna, et on va finir avec Diego
01:29:16 pour se dire au revoir. Moi aussi, c'est ma préférée.
01:29:18 Bon, salut, Régine. Un petit... Léo, vous nous faites un petit plan sur Régine ?
01:29:23 Je voudrais qu'on la perde pas, Régine, quand même,
01:29:25 parce que là, je la sentais vraiment sur la brèche.
01:29:27 Elle est où, Régine ? Ah, voilà.
01:29:29 Régine, on abuse pas, hein. On abuse pas des bonnes choses, hein.
01:29:31 - Elle est là. Et en fait...
01:29:33 [Régine rit]
01:29:35 Mais sinon, moi, c'est l'envie, hein.
01:29:37 - Ah, voilà, l'envie d'avoir envie. - Au niveau du titre.
01:29:39 - Elle est belle aussi, mais moi, je vous avoue que j'ai un petit faible pour Diego.
01:29:41 Merci, Régine. Profitez bien, et on embrasse tous les fans de Johnny Hallyday
01:29:44 qui auraient eu 80 ans aujourd'hui. On n'a pas le temps,
01:29:46 mais si ça vous intéresse, allez sur le compte Instagram de Laetitia,
01:29:49 il y a une vidéo très émouvante de Johnny Hallyday
01:29:51 qui lui avait envoyé un message privé pour lui dire qu'elle lui manquait.
01:29:54 Et elle a posté ça cet après-midi pour lui souhaiter un joyeux anniversaire,
01:29:58 lui qui la regarde d'où il est.
01:30:01 Dernière image, avant d'écouter un petit Diego.
01:30:03 Est-ce que vous avez déjà pratiqué le jeu du Rubik's Cube ?
01:30:06 - Oui. - Tout le monde l'a déjà pratiqué ? - Oui.
01:30:08 - Est-ce que vous avez déjà réussi le jeu du Rubik's Cube ? - Jamais.
01:30:10 [Rires]
01:30:11 - Regardez cette image. Certains ont besoin de plusieurs dizaines de minutes,
01:30:14 certains ont besoin de plusieurs heures,
01:30:16 d'autres n'ont même jamais réussi de leur vie à faire la moindre face.
01:30:21 Et bien ce jeune Américain, lui, il n'a pas le temps, il n'a pas de temps à perdre.
01:30:24 Il a le célèbre objet en main, il regarde, il s'entraide un petit peu,
01:30:27 il comprend un petit peu les démarches qu'il va devoir enclencher.
01:30:30 3, 2, 1.
01:30:32 C'est terminé.
01:30:35 Ça a duré 3 minutes, 3 secondes, 134 millième.
01:30:41 En fait, il a regardé le Rubik's Cube parce qu'il a mentalisé,
01:30:45 je ne sais pas si ça se dit mentaliser,
01:30:47 il a mentalisé les mouvements qu'il devrait faire une fois qu'il l'aurait en main
01:30:51 et que ça serait parti.
01:30:52 Il a battu le record du monde, vous l'avez bien compris,
01:30:54 il s'appelle Max Park.
01:30:56 3 secondes donc.
01:30:57 Alors j'ai demandé à Lubna de me mettre le truc au ralenti,
01:31:00 de mettre l'action au ralenti.
01:31:02 Regardez ça.
01:31:03 Même au ralenti, on ne comprend pas.
01:31:05 Même au ralenti, on ne comprend pas les gestes.
01:31:08 Il faut aller vite, il faut aller vite, c'est incroyable.
01:31:11 3 secondes, 134 millième, il a battu la précédente marque de 2018
01:31:15 qui était de 3 secondes 47.
01:31:17 Incroyable.
01:31:18 Incroyable.
01:31:19 Moins de 3 secondes, je ne prends même pas en main le truc.
01:31:21 Merci à tous.
01:31:22 On est très en retard, Lubna Daoudi a préparé royalement cette émission
01:31:25 comme à chaque fois.
01:31:26 Bravo à tous.
01:31:27 Ah oui, Diego.
01:31:28 J'aime beaucoup Diego.
01:31:33 Forte, très très forte cette chanson.
01:31:35 Michel Berger, bien sûr.
01:31:37 Au revoir, merci.
01:31:38 A demain, soir info avec Olivier de Caron-Fleck.
01:31:40 Demain, j'aurai le plaisir de vous retrouver dans l'heure des pro 2.
01:31:42 Bonne nuit.
01:31:43 Tchao !

Recommandations