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Vincent Roy, journaliste : «Sur cette question encore, Emmanuel Macron s'est trompé».

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00:00L'hystérie fiscale est bien et bien nos programmes au moment de voter le budget et vous allez voir qu'Elefi est à la manœuvre.
00:07Mais justement, pourquoi ? J'en reviens là. Pourquoi est-ce que vous parlez d'hystérie ? Pourquoi ce terme ?
00:11Ah mais moi j'en parle pas, vous allez voir. Vous allez voir, en faisant passer lors des débats sur le budget un amendement qui porte à 55% l'impôt exceptionnel sur les grands groupes,
00:22La gauche, je retiens Mathieu, la gauche a enflammé l'Assemblée. La majorité relative s'est retrouvée à voter même contre l'article de son propre gouvernement.
00:32Le Nouveau Front Populaire est parvenu à faire voter une surtaxe temporaire de 120% sur l'impôt des plus grandes entreprises.
00:42Plus précisément, porter l'impôt sur les bénéfices à 40% pour celles dont le chiffre d'affaires dépasse 1 milliard d'euros et à 55% pour celles de plus de 3 milliards d'euros.
00:55109 députés de gauche présents ont voté pour, 95 élus du bloc central de la droite et de l'extrême droite contre, sauf la députée rassemblement national Alexandra Masson qui l'a soutenue.
01:10Eclair de bolchevisation, nous dit Libération. La droite s'est indignée. Ce soir, le piège fiscal se referme sur le gouvernement, c'est désolé Charles Cisentul, je prononce peut-être mal, c'est un nom compliqué, de Renaissance.
01:24A l'issue de cette soirée, je serai très inquiet pour nos chefs d'entreprise, a-t-il dit. Son collègue Mathieu Lefebvre a lui accusé la gauche de haine contre la propriété et d'avoir adopté des impôts à 120% dans un grand moment, c'est lui qui le dit, d'hystérie fiscale.
01:43Les amendements votés nous font basculer dans une hallucination collective, s'est exclamé David Amiel, au renaissance. Le taux d'impôt sur les sociétés serait le plus élevé au monde. Vous avez battu les Comores, a-t-il dit à son adversaire, qui étaient jusque-là les champions du monde de l'impôt sur la société.
02:00Laurent Saint-Martin, le ministre du budget, est atterré. Ce que vous faites là n'est tout simplement pas sérieux, dit-il à la gauche. Ce à quoi Mathilde Panot, l'inénarrable Mathilde Panot, lui répondait, ce qui n'est pas sérieux ce sont les 1000 milliards de dettes qui ont été faits par Emmanuel Macron et de demander au peuple de payer les cadeaux faits aux riches et aux multinationales depuis 7 ans, nous sommes en train de montrer qu'un autre budget est possible.
02:22120% de taux, ça ne ressemble à rien. Pourquoi pas 500, pourquoi pas 2000, pourquoi pas 3000, a ironisé le député du Rassemblement National, Mathias Renault. Vous êtes totalement irresponsable, vous voulez écraser l'économie française, vous avez décidé d'essayer de prendre le pouvoir par le chaos, que vous soyez éléfi ou socialiste, c'est la même chose, vos esprits sont mélenchonisés et donc brutaux et donc agressifs, notre débat ne ressemble plus à rien, a lancé le macroniste Éric Wörth.
02:52Vous voyez que ça s'hystérise à tous les niveaux. Tous vos amendements, alors ça c'est extrêmement drôle, tous vos amendements s'inscrivent dans une stratégie anticapitaliste, d'inspiration marxiste, a vociféré le député renaissance Daniel Labaronne qui a été applaudi et félicité, non sans ironie, par l'extrême gauche.
03:11Il poursuivait ainsi, vous vous attaquez aux riches pour aller vers une société sans classe, il a hargué de l'appropriation collective des moyens de production, a reproché à ses adversaires de s'attaquer à l'économie de marché pour aboutir à, je le cite, la dictature du prolétariat.
03:27Quel bonheur monsieur Labaronne, ce que vous venez de nous dire a souri dans la foulée la députée communiste Nicole Sansu.
03:33Bon, l'hystérie fiscale a fait long feu puisque le bloc central a rameuté ses troupes au moment du vote final de l'article, le rassemblement national mais aussi Renaissance et LR l'ont rejeté en bloc par 122 contre et 113 pour.
03:52Monsieur Macron dont l'anagramme prémonitoire est monarque, ça doit être pour ça qu'il tutoie le roi du Méroc mais c'est une parenthèse, monsieur Macron avait prophétisé il y a 7 ans la disparition du clivage droite-gauche, sur cette question aussi, sur cette question encore, il s'est trompé.

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