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00:00 - 8h moins le quart et ce matin dans notre dossier on parle du deuxième personnage préféré des français,
00:04 oui, de celle ou celui qui passe tous les jours chez vous, votre facteur, votre factrice,
00:09 qui d'ailleurs ne fait plus uniquement que distribuer le courrier. On en parle avec votre invitée Clémence.
00:13 - Bonjour Rachel Simonnet. - Bonjour.
00:14 - Merci d'être avec nous ce matin dans nos studios. Vous êtes directrice opérationnelle à Riège et Haute-Garonne
00:18 de la branche service courrier-colis de La Poste.
00:21 Vous développez, on en a parlé dans nos journaux d'information E-COP,
00:25 une application qui permet aux personnes âgées d'auto-évaluer leur santé grâce à l'aide des postiers.
00:30 Est-ce que c'est vraiment le rôle de La Poste de faire ça ?
00:32 - Alors je vais vous resituer un petit peu l'histoire. E-COP ça existe depuis trois ans.
00:37 On travaille avec le pôle gérontologique du CHU de Toulouse.
00:41 Ça fait partie de notre histoire parce qu'on est auprès de nos clients, en confiance,
00:47 et le gérontopole avait besoin d'un partenaire pour pouvoir approcher des personnes isolées,
00:52 parfois fragiles, et c'est vraiment le rôle de La Poste et du facteur de réaliser cela.
00:58 - Vous avez un recul justement sur ces trois ans d'expérimentation ?
01:02 - Alors sur les trois ans d'expérimentation, on a eu quatre vagues de travail.
01:06 Les premières fois qu'on a travaillé pour E-COP, c'était de la sensibilisation
01:10 pour détecter les personnes et qu'elles se fassent connaître auprès du gérontopole, du pôle gérontologique.
01:15 Aujourd'hui, les choses ont un peu évolué puisque le pôle a développé une application
01:19 et le rôle du facteur, c'est d'informer les personnes qui sont en fragilité, les personnes seniors,
01:25 de l'existence d'un outil qui s'appelle E-COP Monitor,
01:30 et de les former à l'utilisation de cet outil pour s'auto-évaluer.
01:33 - Et les gens le font ? Est-ce que vous savez si vraiment ils en sont contents, ces seniors ?
01:37 - Alors, vous avez vu dans le reportage que vous avez montré ce matin,
01:41 les personnes qui ont accepté de venir sur les ateliers de formation sont très satisfaites
01:47 de l'accompagnement des facteurs pour la prise en main de ce nouvel outil.
01:51 - On est d'accord, ce n'est pas de la philanthropie, le CHU et le département vous payent pour ça ?
01:55 - C'est un travail en partenariat, on est sur un marché complètement en concurrence,
01:59 donc effectivement, nous sommes payés pour réaliser.
02:01 - Combien ?
02:02 - Alors là, je ne pourrais pas vous répondre.
02:04 - Rachel, Simone et moi, ma factrice me dit, et ce n'est pas la seule,
02:08 qu'elle fait de plus en plus de choses finalement qui ne concernent pas seulement la poste,
02:14 du portage de repas, on peut passer sans code de la route,
02:17 il y avait des collectes de piles à Lunion et Saint-Jean,
02:20 on a l'impression que vous faites un peu feu de tout bois, pour quels résultats au final ?
02:24 - Alors, pour rappeler, en 15 ans, on a perdu trois fois nos volumes de courrier,
02:32 en 2012, vous, moi, on envoyait en moyenne 50 lettres par an,
02:37 aujourd'hui, on en envoie 5 en moyenne.
02:39 Donc vous voyez bien, on reçoit moins de courrier, on en envoie moins,
02:42 pour autant, le facteur, il continue à passer tous les jours chez ses clients,
02:46 et donc il a fallu adapter son travail,
02:49 et comme le sens de notre travail, c'est bien de faire le lien entre les uns et les autres,
02:54 on a essayé de développer de nouvelles activités au cours de la tournée du facteur,
02:58 mais qui sont vraiment en lien avec son ADN, c'est-à-dire la relation des personnes,
03:01 identifier des personnes en fragilité, informer, évaluer.
03:05 Donc on a testé des services, certains ont fonctionné, et on les a gardés,
03:10 et puis d'autres, effectivement, on a pu faire des erreurs,
03:12 et aujourd'hui, ils ne sont plus du tout d'actualité.
03:14 - Lesquels ? Par exemple, les piles, moi, j'en entends plus.
03:15 - Alors aujourd'hui, on a une filiale qui s'appelle Nouvelle Attitude,
03:17 et qui prend en charge, en fait, toutes les activités de recyclage,
03:20 que ce soit du papier, des piles, ou d'autres éléments.
03:23 Donc ce n'est plus le facteur qui fait ça.
03:25 - Est-ce que notre facteur, votre factrice, doit faire autre chose que trier et distribuer le courrier, les colis ?
03:31 Vous êtes facteur, factrice ? Appelez-nous, pourquoi pas ! 05 34 43 31 31.
03:35 Certains syndicats disent que vous vendez des missions que les facteurs faisaient jusqu'alors gratuitement.
03:39 Par exemple, le service Veille sur mes parents, qui permet de prendre des nouvelles des personnes âgées.
03:43 Qu'est-ce que vous répondez ?
03:45 - Alors, je comprends leur point de vue, que je respecte complètement.
03:49 Pour autant, Veillez sur mes parents, le facteur, je pense que c'est une image d'épinal,
03:53 de se dire que le facteur s'arrêtait chez tous ses clients tous les jours pour prendre le temps.
03:57 Il avait des clients, bien évidemment, avec lesquels il avait des liens privilégiés.
04:00 Aujourd'hui, ça, c'est une activité qui est complètement en concurrence.
04:03 Donc, la Poste ne peut pas faire gratuitement ce que d'autres prestataires font payer.
04:07 Et on a des concurrents sur ces sujets-là.
04:09 Pour autant, la Veille de personnes à domicile, Veillez sur mes parents, c'est un service
04:13 qui est accompagné d'autres services, le service anti-chute,
04:17 et retour d'informations aux prescripteurs de ces services-là.
04:21 Donc non, ça ne peut pas être gratuit.
04:23 - Hicham est avec nous, 05 34 43 31 31.
04:26 Il était avec nous, il n'est plus avec nous. On va essayer de le retrouver. Ne vous inquiétez pas.
04:29 - Par rapport au fait que vous dites, le facteur ne restait pas toujours,
04:33 boire un café, c'est une image d'épinal, mais il y a quand même une réalité.
04:36 Je parlais de ma factrice, pardon, mais avant, elle restait boire le café.
04:39 Maintenant, elle me dit vraiment, j'ai plus le temps.
04:42 - Alors, je ne suis pas certaine que ce soit réellement ça, de plus avoir le temps.
04:46 Effectivement, un temps de travail est calculé sur le temps de trajet.
04:50 - Avec des tournées qui, des fois, n'ont peut-être pas de sens.
04:52 - Qui n'ont pas de sens ? Je ne comprends pas votre question.
04:54 - Alors, je vous laisse répondre sur le temps.
04:56 - En fait, aujourd'hui, la relation client est intégrée dans le temps de travail des facteurs,
05:00 au cours de leur tournée.
05:02 Prendre le temps de dire bonjour, de prendre des nouvelles de ses clients,
05:05 c'est complètement intégré.
05:07 En revanche, s'arrêter une demi-heure et se poser vraiment,
05:10 c'est pour ça qu'on l'a intégré dans un temps de service qui peut être celui de la veille
05:13 sur des personnes fragiles.
05:15 - Et on a des réactions au standard de France Vlogs Italie ?
05:17 - 05 34 43 31 31, on est avec Lectour, avec Françoise.
05:22 - Et qui est encore partie. - Je ne sais pas ce qu'il se passe.
05:24 - Peut-être qu'il y a le facteur qui passe.
05:27 - On va retrouver Françoise dans un instant.
05:29 - Comment est-ce que vos collaborateurs vivent cette diversification ?
05:33 Est-ce qu'ils sont volontaires pour faire ces nouvelles missions ?
05:37 - Alors, effectivement, le travail du facteur a évolué.
05:40 On travaille sur le volontariat.
05:42 Les factrices et les facteurs qui font le travail sur ICO, par exemple, sont complètement volontaires.
05:47 - Et rémunérés en plus ?
05:48 - Non, ça fait partie de leur activité.
05:50 En revanche, ils sont sur un nouveau métier, qui est le métier de facteur service expert.
05:52 C'est un métier sur lequel ils se sont inscrits.
05:55 Développement de compétences, promotion aussi par rapport au métier de facteur.
05:59 Et donc, sur les nouvelles activités, on le fait vraiment au volontariat.
06:02 Par exemple, le portage de plateaux repas aux personnes âgées.
06:05 Ce sont des facteurs volontaires qui exercent cette activité.
06:08 - Ça se fait notamment sur le secteur du Cicoval au sud de Toulouse.
06:11 Est-ce que ça marche cette activité ?
06:13 - Oui, ça marche.
06:14 Et il y a beaucoup de satisfaction de la part des bénéficiaires d'avoir le facteur qui vient leur remettre ce plateau.
06:20 Il y a un temps d'échange aussi et de veille qui est prévu dans la remise du plateau.
06:24 - Est-ce qu'on a quelqu'un au stand-up ?
06:26 - C'est incroyable ! On a Sylvie de l'Union au 05 34 43 31 31.
06:30 Bonjour Sylvie.
06:31 - Bonjour.
06:32 - On vous écoute.
06:33 - En fait, moi j'ai une question parce que je sais qu'ils vont aussi proposer la livraison de médicaments.
06:38 Ça me pose problème parce que je suis infirmière libérale.
06:41 Et honnêtement, moi je suis responsable de ce que je donne aux patients.
06:44 Donc, il va falloir que je revérifie ce qu'ils ont préparé.
06:47 En fait, moi ça ne va rien changer du tout. Ça va me rajouter du travail.
06:50 Et en deuxième réflexion, c'est que quand tu as une modification du traitement,
06:55 puisque ces traitements sont distribués ou sont préparés au mois,
06:58 quand il y a une modification du traitement, il faut en plus qu'on prépare un pilulier à côté.
07:02 Donc, pour nous, ça engendre du travail supplémentaire.
07:05 Donc, moi ça ne me satisfait pas du tout.
07:07 - Merci beaucoup Sylvie pour votre question.
07:08 Rachel Simonnet de La Poste vous répond.
07:10 - Alors, effectivement, on a un service qui s'appelle "Mes médicaments chez moi".
07:13 C'est un service de portage hebdomadaire qui est en relation avec une pharmacie qui prépare les médicaments.
07:21 Alors, je ne pourrais pas répondre exactement à Sylvie sur est-ce que le pilulier est préparé par la pharmacie ou pas.
07:26 Je n'ai pas ce détail-là.
07:27 Pour autant, c'est un service hebdomadaire et qui permet à des personnes qui ne peuvent pas se rendre en pharmacie
07:32 de pouvoir recevoir leur traitement.
07:34 Et aujourd'hui, on le fait sur des traitements très spécifiques.
07:36 - La question que pose Sylvie aussi, c'est finalement la question de la concurrence.
07:39 Est-ce que vous n'arrivez pas sur des nouveaux marchés qui entrent en concurrence avec peut-être d'autres services ?
07:46 - Je vais rassurer Sylvie.
07:47 Nous, notre travail c'est de porter les médicaments.
07:49 On n'est absolument pas médecin, on n'a pas cette compétence-là.
07:52 C'est vraiment notre cœur de métier.
07:53 C'est de le prendre d'un point A pour le livrer à un point B qui est la personne bénéficiaire des médicaments.
07:57 On ne s'occupe absolument pas du traitement de nos clients.
08:00 - Est-ce que vous savez, au niveau de ces nouvelles activités,
08:04 combien ça représente dans le chiffre d'affaires aujourd'hui de La Poste, notamment chez nous ?
08:07 - Aujourd'hui, on est en train de le développer et on est en train de faire basculer notre modèle économique.
08:13 Je ne vais pas vous donner de données chiffrées,
08:16 mais aujourd'hui, on est en train de basculer vers un 50% à terme sur nos nouveaux services.
08:21 - D'accord, 50% le courrier traditionnel et 50% ces nouveaux services.
08:25 Vous recrutez aussi à La Poste, ces 6000 saisonniers partout en France.
08:30 Combien chez nous, vous savez ?
08:32 - On est sur un volume de 300 à 400 sur l'Occitanie,
08:35 de jeunes et de moins jeunes qu'on souhaite accueillir cet été.
08:39 - Vous arrivez à trouver des candidats ?
08:41 - Oui, on a participé à pas mal de salons, on est sur les réseaux sociaux.
08:44 - Il faut encore postuler ?
08:45 - Allez encore postuler, La Poste.fr, LinkedIn, Facebook, nos annonces sont en ligne.
08:49 - C'est bien noté. Merci beaucoup Rachel Simonnet,
08:51 directrice opérationnelle à Riège et haute garante de la branche service courrier-colis de La Poste.
08:55 Bonne journée. - Merci beaucoup.
08:57 - Merci à vous et le débat continue, si vous le souhaitez, sur les réseaux sociaux,
09:00 sur France Bleu, les réseaux sociaux de France Bleu.