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00:00 - Est-ce que vous pouvez s'il vous plaît vous taire et écouter la première ministre ? Vous ne cessez de l'interrompre.
00:07 Monsieur Boyard, je vous demande de vous taire.
00:11 Monsieur Boyard, je vous rappelle à l'ordre.
00:18 Monsieur Boyard, je prononce à votre rencontre un appel à l'ordre avec inscription au procès verbal.
00:28 Je vous prie de vous taire et de respecter cette assemblée.
00:33 La première ministre.
00:35 - Qu'est-ce qui vous a pris ?
00:37 - Je suis comme tous les Français, je suis en colère.
00:39 Au moment où la première ministre prenait la parole, comme ça a toujours été à l'Assemblée nationale, il y avait du bruit,
00:44 la présidente de l'Assemblée nationale nous demande de nous taire.
00:46 Et je lui réponds, on ne se taira pas tant qu'on n'aura pas le droit de voter sur la réforme des retraites.
00:50 Et je lui dis trois fois, comme le disent l'ultra majorité des Français.
00:54 Je suis alors la présidente de l'Assemblée nationale, je vais même faire une leçon de morale et je lui réponds
00:58 que je n'ai pas de leçon à recevoir d'un agent de l'Elysée, ce qu'est la présidente de l'Assemblée nationale,
01:02 puisqu'elle a empêché les députés de voter sur la réforme des retraites,
01:05 en sachant très bien que si on l'a votée, on abrogerait cette réforme.
01:08 Donc j'ai fait mon travail de député, qui est celui d'exprimer la colère du pays.
01:12 - Là vous le dites très calmement, on le voit bien, non seulement on l'entend,
01:16 mais on le voit aussi dans votre attitude, vous êtes avachie dans le fauteuil, vous criez un peu fort.
01:21 Honnêtement, vous étiez dans votre état normal ?
01:23 - Oui.
01:24 - Vous aviez pas bu, vous aviez pas fumé ?
01:28 - Non, mais c'est une des questions que vous me posez.
01:31 Vous avez rarement vu des gens en colère.
01:33 - D'abord, je trouve que c'est pas juste de la colère, parce qu'il y a de la colère qui pourrait...
01:38 Vous auriez pu, limite, vous mettre debout, mais vous avez vu l'attitude, elle est ostensible cette attitude.
01:44 - Je peux reconnaître quelque chose, peut-être que mon dos n'était pas assez droit,
01:47 mais en revanche la colère, elle, aucun souci sur ce sujet.
01:50 Donc, je maintiens tout ce que j'ai dit, on ne se taiera que lorsqu'on aura le droit de voter,
01:55 et on n'a pas de leçon à recevoir de la part d'un agent de l'Élysée.