• l’année dernière

Category

🥇
Sport
Transcription
00:00 [Musique]
00:12 [Musique]
00:17 J'ai mis suimi à l'âge de 10-11 ans.
00:21 [Musique]
00:22 Depuis que j'ai 3 ans, je ski dans les Vosges, quand il y avait encore de la neige.
00:25 [Musique]
00:26 C'est ma mère et mon frère qui ont commencé à faire du télémarque.
00:29 C'est un peu une histoire familiale, au final.
00:32 Mon coach de ski alpin m'a fait tester le télémarque, une ou deux fois il me semble,
00:36 et après j'ai piqué un peu les affaires de ma mère.
00:39 [Musique]
00:45 Je dirais qu'au début le télémarque, c'est pas forcément plaisant parce que ça va être très physique.
00:49 On sait skier, on réapprend à skier différemment.
00:53 Il faut être vraiment complet.
00:55 [Musique]
00:56 Et après, dès qu'on arrive à tailler des courbes, prendre de l'angle,
00:59 on a vraiment l'impression d'être fébrile, d'être sur un fil.
01:03 [Musique]
01:04 Et ça, c'est vraiment plaisant.
01:06 En fait, on retrouve beaucoup plus de fluidité et de liberté dans le mouvement.
01:11 [Musique]
01:12 Et c'est vrai que c'est une sensation qui est géniale.
01:15 [Musique]
01:22 On vit pas du télémarque.
01:23 Les meilleurs athlètes, on va dire, skient gratuitement et gagnent un peu d'argent sur l'hiver.
01:30 Mais il n'y a aucun qui est 100% professionnel.
01:33 Pour moi, ça n'a jamais été trop un point bloquant parce que c'est aussi une diversité.
01:37 On n'a pas que le ski, que le télémarque dans la vie.
01:40 On a aussi des études, un travail qui permet aussi des fois de relativiser un peu les choses.
01:45 Et quand on est au télémarque, c'est full plaisir.
01:48 Parfois, c'est sur nos vacances.
01:50 Ça crée finalement aussi une certaine motivation.
01:55 On sait pourquoi on est là.
01:57 [Musique]
02:00 C'est la débrouille, le télémarque sur notre financement, sur le sponsor, sur beaucoup de choses.
02:08 S'il y a un petit peu plus de reconnaissance pour les efforts qu'on fournit, effectivement, ça serait génial.
02:14 Parce qu'effectivement, on n'a pas les moyens.
02:16 On a des galas, des trucs dans tous les sens pour essayer juste de trouver des fonds pour ne pas payer nos saisons.
02:20 [Musique]
02:22 J'aimerais que ce soit un petit peu plus reconnu et puis de pouvoir en vivre.
02:27 Ça, c'est sûr que je ne pense pas que j'y arriverais un jour personnellement.
02:31 Mais mon rythme de vie, comme il est là, ça me convient.
02:36 Mais combien de temps ça va durer, c'est la question.
02:40 [Musique]
02:42 Si on était un sport un petit peu plus médiatisé, on aurait plus de skieurs qui seraient intéressés.
02:47 Ce n'est pas que la visibilité, on va dire, réseaux sociaux.
02:52 Je vais avoir tant de personnes qui me follow, je vais avoir des likes.
02:55 Du coup, je vais avoir des contrats avec des marques.
02:56 Ça, forcément, ça compte parce que c'est aussi ce qui nous fait vivre.
03:00 Parce qu'on n'en vit pas, mais d'avoir plus de partenaires, d'avoir plus de visibilité.
03:05 Ça nous fait vraiment vivre le côté sport et ça nous facilite la vie sur plein de choses.
03:10 Et on a aussi l'impression d'avoir forcément une petite reconnaissance.
03:13 Mais c'est vrai qu'aussi, on manque de jeunes.
03:17 On manque, mais parce qu'ils ne savent même pas que ça existe.
03:21 Ou alors, des fois, ils connaissent, mais ils ne savent pas que ça existe en compétition.
03:23 Ils ne savent pas qu'il y a des clubs.
03:25 On est débrouillard, on fait avec parfois les moyens du bord.
03:29 Au final, on arrive à rivaliser avec d'autres nations qui ont plus de moyens.
03:34 Et nous, on se débrouille bien.
03:38 Ça montre qu'il y a une vraie progression.
03:41 Moi, quand je courais, on n'avait pas toujours un coach avec nous.
03:47 On tramvisait pour se rendre sur les compétitions, les minibus, on tournait entre nous.
03:51 On organisait pas mal les déplacements.
03:53 Et c'est vrai que moi, quand je suis arrivé en tant qu'entraîneur, je me suis dit "Waouh, il y a un cap qui s'est passé".
03:57 Finalement, les athlètes sont beaucoup plus accompagnés.
04:01 Il y a un lieu de rendez-vous, ils y sont et on les emmène un petit peu comme un sport professionnel.
04:07 Donc ça va plutôt dans le bon sens.
04:09 Et après, j'essaie quand même de garder à l'esprit et de transmettre ce côté que nous on avait,
04:15 qui était vraiment la débrouille, qui était très amateur pour le coup,
04:19 mais qui nous apportait beaucoup dans notre vie de groupe, dans l'implication de chacun, et même dans notre vie tout court.
04:25 Il faut garder un petit peu ce côté-là qui fait aussi notre sport.
04:30 S'il faut conduire, s'il faut aller faire les courses, s'il faut faire à manger, on fait nous-mêmes nos skis.
04:38 On va chercher nos partenaires, on se débrouille et finalement ça nous soude.
04:43 C'est un côté qui est sympa et qui est très riche.
04:46 Le télémarque, c'est mon principal sport et ça me permet vraiment d'aller le plus loin possible dans le temps.
04:58 On voit un peu ce que j'ai dans le ventre, jusqu'où je peux aller.
05:01 Vouloir chercher un petit peu la performance, la perfection, sans être perfectionniste à chaque fois,
05:08 mais de repousser ses limites, d'aller le plus loin, jusque là où on peut.
05:14 Moi ce que j'aime dans le télémarque, c'est l'état d'esprit.
05:22 Vraiment un état d'esprit famille, authentique, partage, convivialité et performance.
05:31 Les deux peuvent cohabiter et ça marche bien.
05:34 Et la beauté du geste.
05:38 C'est ce qui m'a fait aussi débuter ce sport, c'est que quand je voyais mon voisin, Ludovic Calamard,
05:48 qui était en équipe de France, quand je le voyais dévaler les pistes, ça me donnait envie,
05:52 parce que je trouvais ça beau.
05:53 Donc j'ai eu envie d'essayer et maintenant quand je pratique, j'ai aussi envie d'être élégant dans ma pratique
06:02 et de transmettre ça aussi aux athlètes.
06:04 C'est un sport qui est aussi esthétique et gracieux.
06:08 La compétition, ça a toujours été ma vie.
06:14 Je ne sais pas si c'est un caractère qui fait que la compétition ait marché ou la compétition qui m'a donné ce que j'ai.
06:20 J'étais trop gamin pour ça, je ne sais pas.
06:23 C'est juste ma vie depuis que je suis gamin et ça a toujours été comme ça.
06:26 Une fois qu'on est sur le podium, on a l'impression que c'est...
06:30 Non, pas que c'était facile, mais ça valide tous les efforts qui ont été faits avant,
06:37 mais en fait c'est le chemin qui est vraiment le plus important pour arriver jusqu'à ce résultat.
06:43 Le résultat en soi, il est là, mais le chemin, il est vraiment important.
06:47 Moi, je pense que je ne serais pas du tout la femme que je suis aujourd'hui sans le TNM.
06:55 Ça m'a apporté vraiment beaucoup plus de confiance en moi parce que je pense qu'on m'a laissé ma chance
07:00 sans jamais me dire "tu viens seulement d'arriver, moi ça fait trois ans que je suis là".
07:05 Vraiment, c'était toujours hyper bienveillant et d'être dans un environnement comme ça,
07:10 on se sent pousser des ailes dans le sens où on a l'impression qu'on nous laisse la porte ouverte
07:14 sans jamais nous mettre de barrière.
07:16 L'ambiance générale qu'il y a autour du TNM, que ce soit le groupe France ou avec les autres nations,
07:23 c'est quelque chose qui me manquerait.
07:27 Le jour où je ne serai plus là, ça me manquera forcément,
07:31 donc je ne retiendrai que du bon dans tous les cas.
07:34 Le bon et le mauvais, en fait, ils passent après.
07:41 L'ambiance générale du TNM
07:45 L'ambiance générale du TNM
07:50 [SILENCE]

Recommandations