• l’année dernière

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Transcription
00:00 La France Bouge.
00:02 Elisabeth Assayag.
00:03 La France Bouge, si vous nous rejoignez, merci d'être avec nous.
00:06 La France Bouge avec des récits, des parcours d'entrepreneurs, des startups, des pépites.
00:10 Aujourd'hui, gros plan sur l'emploi.
00:13 Et oui, le projet plein emploi du gouvernement mobilise les grands groupes comme Manpower.
00:19 Et nous sommes ravis d'être avec vous Sébastien Brandy,
00:21 que vous êtes le directeur général de Manpower Group Talent Solutions.
00:24 Vous nous l'avez dit depuis le début de l'émission,
00:26 vous vous êtes centré sur l'individu, sur le candidat.
00:29 Vos clients sont les DRH, c'est aussi Pôle emploi.
00:31 Vous faites en sorte de faire revenir les personnes éloignées de l'emploi sur le marché du travail.
00:37 Avec, n'oublions pas cet objectif, de passer de 7 à 5 % de taux de chômage.
00:43 Alors, vous souhaitez assurer la transition des compétences.
00:47 Est-ce que tous les métiers sont en train de changer ?
00:49 Vous le disiez tout à l'heure, c'est important de les remettre sur des filières précises
00:53 et pas quelque chose de généraliste.
00:55 Quel type de filières sont les plus demandées aujourd'hui ?
00:58 Disons que si on regarde déjà la croissance, l'énergie, les services publics, l'auto.
01:03 L'auto est en partie relativement en hausse.
01:06 Ce qu'on voit sur les prévisions nettes d'emploi au troisième trimestre,
01:09 aujourd'hui c'est l'énergie, les transports et l'automobile, la communication aussi qui sont les plus hautes.
01:14 Même s'il y a un petit écart avec le deuxième trimestre,
01:18 on voit que quand même ça reste relativement une bonne dynamique.
01:21 Serveurs de café, viticulteurs, employés de cuisine, polyvalents,
01:24 sont les métiers qui recrutent le plus aussi en 2023.
01:28 C'est une enquête des besoins de main d'oeuvre de Pôle emploi.
01:32 Est-ce que vous le constatez ?
01:34 Je pense qu'on le constate tous.
01:36 Je pense qu'autour de la table, on pourrait tous avoir notre rapport sur le sujet.
01:40 Je pense qu'en effet, maintenant c'est comment on arrive à sourcer,
01:43 à trouver les candidats qui vont trouver finalement leur adéquation
01:46 entre ce que propose le marché, qui n'est peut-être pas encore tout à fait rééquilibré, réajusté,
01:51 et ce que ces candidats souhaitent.
01:54 Et surtout ces candidats, il faut les rendre visibles, il faut les trouver.
01:56 Et pour répondre à cela, on a cette solution avec vous, Camille Cosnefroy.
01:59 Vous êtes le directeur général de CESA.
02:01 Alors Camille, vous avez 36 ans, c'est ça ?
02:08 34. 33.
02:09 Ah, écoutez, on m'a écrit 36, on vous a vieilli.
02:11 On m'a vieilli.
02:12 33 ans. Vous avez fondé...
02:16 Vous avez vécu à San Francisco ?
02:20 Alors, ce n'est pas moi qui ai fondé l'entreprise,
02:22 mais effectivement l'entreprise a été créée à San Francisco.
02:24 Et moi, j'ai récupéré la direction générale depuis 5 ans désormais,
02:27 en France, mais toujours aussi aux États-Unis.
02:29 Donc ça fait 5 ans que vous y travaillez ?
02:31 Ça fait 7 ans maintenant, mais 5 ans à la direction.
02:32 Vous avez fait des études de commerce à Paris Dauphine,
02:34 vous avez travaillé chez Google à Paris,
02:36 vous avez travaillé aussi dans des start-up.
02:38 Pourquoi vous êtes allé vers ces métiers du recrutement
02:42 dans une niche bien particulière, puisque ce sont des métiers de terrain ?
02:46 Tout à fait. Alors c'est une niche oui et non,
02:49 parce qu'aujourd'hui, c'est quand même la majorité des emplois en France.
02:51 On entend beaucoup parler des emplois dans les start-up,
02:53 mais la vraie France, c'est tous ces métiers-là.
02:56 Et donc, c'est vrai qu'effectivement...
02:58 Et donc, ces métiers, ce sont les manutentionnaires ?
03:00 Les manutentionnaires, les chauffeurs poids lourds,
03:02 les équipiers en restauration, les agents de production, etc.
03:06 Donc, tous ces métiers qu'on appelait d'ailleurs pendant le Covid
03:09 les métiers essentiels, qui sont en réalité les métiers de terrain.
03:12 Mais donc, effectivement, ce n'est pas vraiment une niche à notre sens.
03:16 Ça représente combien d'emplois ?
03:18 Alors, je n'ai pas exactement le chiffre en tête,
03:19 mais ça représente une grande majorité des emplois français.
03:21 Allez, vous allez nous pitcher ce que César ? Vous êtes prêt ?
03:24 Avec plaisir.
03:25 Allez, on vous écoute.
03:26 C'est à vous.
03:27 Merci.
03:28 Donc, comme vous l'avez dit tout à l'heure,
03:29 effectivement, la mission de César, c'est de révolutionner
03:31 le recrutement des métiers de terrain grâce à la technologie.
03:34 Le marché du recrutement est en forte tension,
03:36 on en parle depuis quelques minutes,
03:38 en grande partie par un manque de candidats.
03:39 Il y a une étude Pôle emploi qui est sortie en avril dernier
03:41 qui disait que 85% des recruteurs
03:44 ont un nombre insuffisant de candidats pour réussir leur recrutement.
03:47 Et donc, notre approche, ça a été d'utiliser les réseaux sociaux
03:50 pour trouver ces candidats.
03:51 Quand je parle de réseaux sociaux,
03:52 je parle des réseaux sociaux non professionnels,
03:54 donc j'exclus LinkedIn.
03:55 Donc, l'objectif, c'est d'aller sur ces réseaux sociaux
03:59 puisqu'en fait, tout le monde sur le réseau social
04:01 peut être un candidat potentiel.
04:02 On va donc s'adresser à tout type de candidats,
04:05 les gens qui cherchent activement,
04:06 mais aussi essentiellement les gens qui ne cherchent pas,
04:09 qu'on appelle candidats passifs,
04:10 qui ne cherchent pas, mais qui pourraient être intéressés cependant
04:12 par une opportunité.
04:13 Et donc, on va utiliser notre technologie
04:15 pour cibler ces individus en fonction de leur métier
04:18 et de leur zone géographique.
04:19 Et on va leur permettre de candidater en quelques clics
04:22 et sans CV à ces offres d'emploi.
04:24 - On a tout compris, merci.
04:29 Merci de vous être prêté à l'exercice du pitch Camille Cosnefroy.
04:32 Alors, aujourd'hui, comment ça se passe concrètement ?
04:36 Par exemple, pour un manutentionnaire dans les produits surgelés,
04:39 ça se passe quoi ?
04:40 - Alors, je suis un manutentionnaire en produits surgelés,
04:44 je prends ma pause, je ne sais pas, à 14h, 16h, 18h, peu importe.
04:48 Je vais sortir mon téléphone.
04:49 Qu'est-ce que je fais en général ?
04:51 Je vais aller sur les réseaux sociaux,
04:52 puisqu'aujourd'hui, c'est deux heures par jour
04:54 sur les réseaux sociaux en France.
04:55 Et donc, à un moment donné,
04:57 quand je vais scroller le feed, comme on dit...
05:00 - Ça veut dire qu'on remonte, pour ceux qui comprennent pas,
05:02 on remonte le fil des actualités.
05:03 - Exactement.
05:04 On va me proposer une offre d'emploi
05:07 qui va être avec la marque d'un concurrent potentiel,
05:10 qui va me proposer de venir travailler pour ce concurrent
05:13 à côté de chez lui, sur un métier qui est le mien.
05:16 Et donc, ça va m'intéresser, ou pas d'ailleurs.
05:18 Et si ça m'intéresse, je vais cliquer sur cette petite annonce
05:20 et je vais soumettre ma candidature en quelques étapes,
05:23 sans CV, puisqu'en fait, on considère qu'aujourd'hui,
05:25 sur ce genre de métier, le CV n'est plus obligatoire.
05:27 - Ça veut dire qu'il va répondre à des questions précises
05:29 par rapport à la future mission.
05:32 - Exactement.
05:33 Très bien, vous avez parlé de surgelés.
05:34 Est-ce que vous êtes OK pour travailler dans le froid, par exemple ?
05:36 Est-ce que vous êtes OK pour travailler le week-end ?
05:38 Est-ce que vous êtes véhiculé, parce que le centre
05:41 est un peu loin des transports en commun ?
05:43 Donc, ces quelques questions, et finalement, ces réponses,
05:46 qui sont beaucoup plus pertinentes qu'un CV plus classique,
05:49 permettront ensuite aux recruteurs, qui vont avoir accès
05:52 à ces candidatures sur notre plateforme,
05:54 vont accéder à ces candidatures et vont être capables
05:56 ensuite de dire ce candidat est pertinent ou ne l'est pas.
05:58 Et notre technologie va ensuite permettre d'automatiser
06:01 toutes les premières étapes du processus jusqu'à l'entretien.
06:03 Sébastien Bondyck, on est totalement dans la personnalisation
06:06 dont vous nous parliez tout à l'heure.
06:08 Je pense qu'en tous les cas, on y va tous.
06:10 On y pense tous et on essaie de trouver tous des moyens
06:13 pour faire que les candidats...
06:14 Donc ça, c'est une vraie solution ?
06:16 Exactement, il y a bien de solutions et je pense qu'on a déjà
06:18 travaillé ensemble.
06:19 Ah, vous vous connaissiez, d'accord.
06:21 Aujourd'hui, vous avez plus de...
06:25 quelques centaines, je crois, 300 entreprises clientes, c'est ça ?
06:28 Effectivement, 300 en Europe et à peu près le même
06:31 nombre en Amérique du Nord.
06:32 Donc essentiellement dans la restauration, dans le service
06:34 à la personne, dans le transport ?
06:36 Restauration, transport, service à la personne,
06:38 production agroalimentaire, BTP.
06:40 Finalement, tous les métiers où on a besoin d'oeuvres.
06:43 Toutes les entreprises qui ont besoin de main d'oeuvre.
06:44 Donc ça signifie, quand on vous entend, Camille Cosnefroid,
06:47 c'est que le CV n'a plus lieu d'être ?
06:49 Alors, en tout cas, sur les métiers sur lesquels on se positionne,
06:52 effectivement, le CV n'est pas forcément nécessaire.
06:55 Vous en pensez quoi, Sébastien Bondyck ?
06:57 Alors, ça dépend encore des filières, ça dépend encore des métiers,
06:59 bien évidemment, parce que tous les métiers, il y a encore
07:01 certains demandes. Il ne faut pas oublier qu'en France, on demande
07:03 encore un certain clonage des profils.
07:05 Donc globalement, tant qu'on en reste...
07:06 Qu'entendez-vous par clonage ?
07:08 Ça veut dire reproduire un peu globalement les manières dont on a recruté
07:10 par le passé ou récemment.
07:12 Mais c'est obsolète, ça !
07:13 Oui, mais ça veut dire que ça, c'est ce qu'il faut évangéliser différemment.
07:16 C'est ce que, justement, le post-Covid est en train de faire.
07:18 C'est-à-dire qu'on est en train de rebattre les cartes.
07:20 Le rapport au monde du travail est en train de changer.
07:22 Et tout le monde est en train de prendre conscience à sa vitesse,
07:24 évidemment, parce que tout le monde n'a pas été à la même vitesse.
07:26 Il n'a pas le même rythme.
07:27 Il n'a pas le même rythme.
07:28 Aujourd'hui, je pense qu'on le constate de plus en plus.
07:31 Certains, intellectuellement, l'ont déjà compris,
07:33 mais n'ont pas encore mis en application.
07:34 D'autres l'ont bien compris et ont déjà intégré certaines façons de faire autres
07:38 pour s'assurer, justement, d'être attractifs.
07:40 Allez, vous restez avec moi tous les deux.
07:41 C'est le moment de vous présenter l'autre pépite du jour.
07:43 C'est vous, Juliette Mandrin.
07:45 Vous êtes la cofondatrice d'Elboss.fr.
07:47 Et dans une minute, vous allez pitcher, vous aussi.
07:49 D'accord.
07:50 À suivre, des missions dédiées aux femmes.
07:56 C'est ce que propose Elboss.fr.
07:58 Ce sont des missions de freelance.
08:00 C'est une pépite à suivre dans la France Bourge.
08:02 Et à tout de suite.
08:03 Elisabeth Assayag sur Europa.

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