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Lundi 12 juin 2023, SMART PATRIMOINE reçoit Adeline Lemaire (Directrice exécutive en charge des Fonds de fonds, Bpifrance) , Romain Villain (Directeur général, Heero) et Alice Lauriot (Cofondatrice, Tudigo)

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00:00 [Musique]
00:07 Bonjour à tous et bienvenue dans Smart Patrimoine.
00:10 Smart Patrimoine, l'émission qui vous accompagne dans la gestion de vos finances personnelles,
00:14 mais l'émission qui décrypte également avec vous les enjeux et les actualités du secteur de la gestion de patrimoine.
00:19 Une émission que vous pouvez retrouver tous les jours sur Bsmart.
00:22 Et au sommaire de cette édition, nous commencerons tout d'abord avec les clés de Limo,
00:25 le rendez-vous dédié à l'investissement ou à l'acquisition immobilière de Smart Patrimoine.
00:29 Et en l'occurrence, nous reviendrons ensemble sur les déclarations récentes en matière de stratégie logement du gouvernement.
00:37 Nous ferons un focus notamment sur les annonces qui concernent la rénovation énergétique des biens.
00:43 Nous en parlerons avec Romain Villain, directeur général de Iroh.
00:48 Nous enchaînerons ensuite avec enjeux patrimoine.
00:50 Un enjeu patrimoine consacré à l'investissement dans les entreprises en direct via le capital investissement ou le private equity en anglais.
00:57 Nous tenterons de comprendre ensemble les mécanismes de ce private equity lorsqu'il s'adresse à des investisseurs particuliers.
01:04 Pour en parler, nous aurons le plaisir de recevoir sur le plateau dans un instant Adeline Lemaire,
01:08 directrice exécutive en charge des fonds de fonds chez BPI France, mais aussi Alice Loriaux, cofondatrice de Tudigo.
01:14 On se retrouve tout de suite sur le plateau de Smart Patrimoine.
01:20 Il y a quelques jours, le gouvernement annonçait son plan logement, sa stratégie en matière de logement.
01:29 Des annonces réalisées par Elisabeth Borne à la suite de conciliations, de discussions avec les professionnels du secteur,
01:37 notamment dans le cadre du Conseil national pour la refondation.
01:42 Beaucoup d'annonces qui ont été critiquées par la profession.
01:45 Nous faisons le point dans Smart Patrimoine avec Romain Villain, directeur général de Iroh.
01:50 Bonjour Romain Villain.
01:52 Bonjour Nicolas.
01:54 Merci d'être avec nous à distance.
01:56 Un mot peut-être de Iroh, qui intervient sur l'accompagnement des propriétaires qui veulent faire rénover leurs biens.
02:05 Donc l'accompagnement en matière de recherche de financement.
02:07 On va donc axer peut-être vos réactions sur les sujets de rénovation énergétique.
02:12 Mais d'abord, de manière générale, les annonces du gouvernement étaient attendues depuis plusieurs semaines.
02:18 Des annonces pour faire face à cette crise du logement qui est de plus en plus indiquée par des professionnels du secteur,
02:26 professionnels du secteur qui avaient été mis autour de la table justement pour essayer de trouver des solutions.
02:32 Quelle réaction quelques jours après, Romain Villain, vis-à-vis des annonces du gouvernement ?
02:39 Alors on entend beaucoup de réactions très très virulentes.
02:42 Tout ça pour ça, des mesurettes, un accouchement d'une souris.
02:47 Juste pour décrypter, il faut comprendre pourquoi ces réactions, les attentes étaient vraiment nombreuses
02:52 dans une situation de marché assez inédite, en tout cas depuis plusieurs années, où tout est globalement gelé.
02:58 On a un accès au crédit qui s'est clairement durci.
03:02 On a des prix d'immobilier dans l'ancien qui n'ont pas encore réellement baissé.
03:05 Et puis on a pour la rénovation une oeuvre de travaux qui reste rare et plutôt très chère.
03:10 Et ce, alors que le calendrier des restrictions pour la rénovation, notamment pour tout le parc locatif, est en marche
03:19 et prévoit d'ici deux ans et puis cinq ans, une disparition programmée de toute une partie du parc qui ne serait non rénovée.
03:30 Et je retiens plusieurs choses de ces annonces.
03:32 Déjà, de manière positive, on a une ambition qui est affichée.
03:36 Une ambition de 200 000 rénovations globales par an d'ici 2024.
03:42 Donc ça, il faut avoir en tête que c'est trois fois le rythme actuel.
03:46 Donc c'est déjà une très bonne chose d'avoir cette ambition clairement affichée.
03:49 Deuxième réaction plutôt positive, c'est qu'on a une orientation de ces mesures
03:55 qui est à la fois sur un plan environnemental et un plan social.
04:00 Environnemental, puisqu'elle favorise la rénovation globale, la rénovation complète, tellement performante.
04:08 Et social, puisque les mesures, les institutions ciblent prioritairement les ménages les plus modestes.
04:15 Maintenant, les sujets qui sont manquants parmi ces mesures, c'est déjà le financement de la rénovation énergétique,
04:23 qui est quand même le grand absent par rapport aux attentes du secteur, à l'exception près du pré-avance rénovation,
04:32 qui, lui, va s'ouvrir aux ménages les plus aisés.
04:37 Maintenant, ça reste un levier très, très rare.
04:42 Seules deux banques aujourd'hui se positionnent avec le pré-avance rénovation.
04:46 Et en 2022, force est de constater que seules 36 pré-avance rénovation ont été délivrées.
04:54 Pour bien comprendre ce que vous nous dites, Romain Villain, avant peut-être d'aller sur un autre sujet,
05:01 ce que vous nous dites, c'est qu'il y a un calendrier qui ne bougera pas,
05:04 qui effectivement a vocation à faire sortir un certain nombre de logements de l'offre locative s'ils ne sont pas rénovés.
05:10 Mais pour autant, vous n'avez pas trouvé suffisamment d'incitation, suffisamment d'aide aujourd'hui
05:15 dans les mesures proposées par le gouvernement d'aide financière ou d'incitation financière
05:19 pour permettre la rénovation de ces biens ?
05:23 Quelques chiffres très concrets.
05:25 Aujourd'hui, ce qu'on observe parmi les dossiers qu'on accompagne chez Euro,
05:29 c'est que le ticket moyen de travaux est de 16 000 euros et que les aides toutes réunies,
05:35 à savoir la prime rénov et le certificat d'économie énergique,
05:38 représentent seulement 15 % de ce montant de travaux.
05:42 Donc il y a un reste à charge de 85 % globalement qui reste à financer.
05:49 Et pour ça, il y a des leviers existants, notamment le prêt à taux zéro,
05:54 qui existe sur le papier mais qui, sur le terrain, n'est pas distribué par les banques
06:00 parce qu'il y a un vrai décalage entre l'orientation de données et la réalité économique des banques
06:07 qui n'a pas intérêt à proposer ce type d'offre.
06:11 Pour bien comprendre, pour les gens qui nous écoutent,
06:13 quand on parle des annonces du gouvernement, on parle effectivement d'un prêt à taux zéro
06:17 pour l'accession à la propriété, ou en tout cas dans le cadre d'une acquisition immobilière
06:23 qui serait prolongée jusqu'en 2027, qui est encadrée, encore plus encadrée qu'avant.
06:28 Et vous nous avez parlé du prêt avance rénovation.
06:31 C'est ce prêt avance rénovation qui n'est pas suffisamment distribué aujourd'hui,
06:36 selon vous, par les banques parce qu'elles n'ont pas intérêt à le faire ?
06:40 Alors il y a deux grands dispositifs.
06:41 Il y a le prêt avance rénovation qui est un prêt qui consiste à rembourser le capital emprunté
06:48 au moment de la cession du logement, donc au moment de la vente ou au moment de la succession.
06:52 C'est un prêt hypothécaire.
06:54 Donc là, ce qu'on a entendu lundi soir par le gouvernement,
07:00 c'est le projet d'ouvrir l'accès à ce prêt avance rénovation aux plus aisés.
07:06 Aujourd'hui, il est réservé aux ménages les plus modestes.
07:09 Donc sur le papier, on est clairement sur une bonne idée.
07:13 Maintenant, on va suivre longtemps la réalité.
07:17 Est-ce que les banques vont réellement jouer le jeu ?
07:19 Mais pour ça, il va falloir qu'elles aient un intérêt économique à proposer ce type d'offre.
07:24 Deuxième levier, deuxième offre bancaire, c'est l'éco-PTZ pour financer les travaux également.
07:35 Et donc là, selon le nombre de travaux, il y a des tranches qui peuvent être financées à taux zéro.
07:41 Et là, force est de constater aussi que les banques, dans ce contexte,
07:46 n'ont pas d'intérêt économique à le proposer.
07:49 Ce qui fait que rares sont les propriétaires à pouvoir en bénéficier.
07:53 Qu'est-ce qu'il aurait fallu faire selon vous sur ce volet financement de la rénovation énergétique ?
07:57 Rendre obligatoire par exemple toutes les incitations ou toutes les aides
08:03 qui ne sont pas forcément des aides publiques mais qui sont ensuite prises en charge par le privé ?
08:09 On peut imaginer avoir une plus grande concertation,
08:13 une plus grande cohérence entre l'écosystème public qui est en train de se structurer
08:19 avec mon accompagnateur RENOEF notamment, et l'écosystème privé comme des acteurs comme Iro
08:25 qui viennent accélérer le financement des travaux de rénovation énergétique des propriétaires.
08:32 Donc il y a un levier simplification administrative
08:36 et il y a aussi la volonté de trouver un modèle économique
08:44 permettant aux banques ou à d'autres acteurs de pouvoir offrir ce levier de financement à taux préférenciers.
08:54 Vous vouliez évoquer tout à l'heure, Romain Villain,
08:57 d'autres trous dans la raquette finalement de ce plan que vous constatiez ?
09:04 Est-ce que c'était de MaPrimeRéNove dont vous souhaitiez parler ?
09:08 Notamment, juste pour résumer les mesures prises,
09:16 l'annonce qui a été faite c'est de structurer le dispositif MaPrimeRéNove en deux grands segments,
09:24 MaPrimeRéNove efficacité pour continuer à financer les gestes par gestes.
09:30 L'idée c'est de pouvoir orienter MaPrimeRéNove sur les travaux de remplacement de systèmes de chauffage.
09:40 Et puis d'un autre côté, MaPrimeRéNove performance favorisant l'accompagnement de projets de rénovation global
09:49 avec clairement pour objectif d'atteindre les étiquettes énergétiques A, B, C du DPE.
09:55 On ne sait pas concrètement encore par quoi ça va se matérialiser.
10:00 Est-ce que cette segmentation des parcours implique finalement que tout sera concentré,
10:07 en tout cas tous les efforts seront concentrés sur le remplacement des systèmes de chauffage ?
10:12 Est-ce que ça veut dire que les incitations à isoler vont disparaître ?
10:17 Et quand on parle de système de chauffage, est-ce que c'est bien tous les systèmes de chauffage
10:22 ou uniquement la pompe à chaleur R0 ?
10:24 On va s'en rentrer dans le détail, ou bien les pompes à chaleur RR ou encore les systèmes de chauffe-eau solaire.
10:32 Donc ces détails seront à suivre dans les prochaines semaines
10:36 et toute la profession est en attente de ces annonces.
10:40 C'est ce que j'allais vous demander, donc on n'a pas plus d'informations.
10:44 On sait que MaPrimeRénov' va être structurée différemment et on attend la suite, c'est ça ?
10:50 Exactement. Mais au-delà de MaPrimeRénov' qui est un dispositif financier,
10:54 tout l'enjeu est de réussir à apporter l'offre de travaux nécessaires.
11:00 Je rappelle juste qu'une des conditions sine qua non,
11:03 pour bénéficier des deux leviers financiers, les certificats d'économie d'énergie et MaPrimeRénov'
11:08 même le troisième d'éco-PDZ, c'est de faire réaliser ces travaux par un artisan qualifié,
11:14 reconnu garant de l'environnement, RGE.
11:17 On a sorti un indice de tension artisanale de ces RGE il y a quelques semaines,
11:23 forcés de constater que seuls 5% des sociétés de bâtiments aujourd'hui en France sont labellisées RGE.
11:29 Ce sont 69 000.
11:30 Et on voit que selon les territoires, selon les régions, on a un accès à ces artisans RGE
11:37 et par ricochet, un accès aux aides à la rénovation clairement hétérogène
11:43 et dans certaines régions, il n'est même pas impossible de pouvoir prétendre toucher les aides à la rénovation.
11:50 On s'attendait à des annonces concernant cette offre de travaux, cette offre d'artisan.
11:56 Comment est-ce qu'on peut accélérer si l'offre d'artisan n'est pas présente ?
12:02 Merci beaucoup Romain Villain d'avoir réagi dans Smart Patrimoine aux annonces du gouvernement
12:08 en matière de stratégie pour le logement.
12:10 Je rappelle que vous êtes directeur général de IRO.
12:13 Merci beaucoup et quant à nous, on se retrouve tout de suite dans Enjeu Patrimoine.
12:16 Et nous enchaînons à présent avec Enjeu Patrimoine.
12:23 Nous allons tenter de comprendre ensemble comment investir en direct dans des entreprises
12:27 via du capital investissement ou private equity en anglais.
12:30 Pour en parler, nous avons le plaisir d'être accompagnés par deux expertes du sujet sur le plateau de Smart Patrimoine.
12:35 Nous avons le plaisir d'accueillir tout d'abord Adeline Le Maire.
12:38 Bonjour Adeline Le Maire.
12:39 Bonjour Nicolas.
12:40 Vous êtes directrice exécutive en charge des fonds de fonds chez BPI France.
12:43 BPI France qui a d'ailleurs lancé un troisième fonds à destination des particuliers.
12:47 On aura l'occasion d'en parler dans l'émission.
12:49 Nous avons le plaisir d'accueillir également Alice Loriaux.
12:52 Bonjour Alice Loriaux.
12:53 Bonjour Nicolas.
12:53 Vous êtes cofondatrice de Tudigo.
12:55 Tudigo qui est une plateforme qui permet d'investir en direct dans des entreprises
12:59 et notamment des entreprises à impact.
13:01 Un mot peut-être sur Tudigo, ça existe depuis combien de temps ?
13:03 Alors Tudigo, créé en 2018.
13:05 Créé en 2018, donc vous avez un petit peu de recul sur les premiers investissements
13:09 que vous avez pu réaliser sur l'appétence des investisseurs pour l'investissement en direct.
13:14 On va peut-être commencer avec vous Adeline Le Maire.
13:16 Quand on parle d'investissement en direct dans des entreprises
13:19 ou en tout cas via des mécanismes de private equity, donc hors marché coté,
13:23 on parle de quoi concrètement ?
13:25 On parle en fait d'investir en capital, donc en anglais en equity,
13:30 donc de devenir actionnaire, d'acheter des parts du capital d'une entreprise
13:35 qui n'est pas cotée en bourse, donc dont le capital est entièrement détenu
13:40 par des personnes physiques ou morales privées,
13:44 d'où le terme en anglais de private equity.
13:46 Et ça veut dire qu'on peut investir dans toutes les entreprises qui nous plairaient
13:51 ou comment ça se passe concrètement en tant qu'investisseur ?
13:53 Par exemple, si on prend l'exemple du fonds BPI que vous êtes en train de lancer,
13:56 donc c'est un fonds qui a déjà été lancé, qui est sorti depuis le 19 avril dernier,
14:01 c'est un fonds qui permet à des particuliers d'investir,
14:05 mais d'investir dans des entreprises ensuite sélectionnées
14:07 par des professionnels de l'investissement, c'est ça ?
14:09 Tout à fait. Ce qu'on fait avec ce nouveau fonds dont vous parlez,
14:13 qui a été lancé en avril et qui s'appelle BPI France Entreprises Avenir 1,
14:17 c'est qu'on permet à des investisseurs, personnes physiques particuliers,
14:21 pour un montant minimum de 1 000 euros d'investissement,
14:24 d'investir aux côtés de BPI France dans des fonds d'investissement que nous sélectionnons.
14:28 D'accord.
14:29 Chez BPI France, on a différents métiers, mais notamment le fonds de fonds.
14:33 On sélectionne chaque année à peu près 70 fonds.
14:36 Donc là, on propose aux particuliers d'investir à nos côtés
14:39 dans les plus importants de ces fonds.
14:42 Bien sûr. Pour préciser, un fonds investi dans plusieurs entreprises
14:45 et un fonds de fonds investi, c'est un fonds qui investit dans plusieurs fonds
14:48 qui eux-mêmes investissent dans des entreprises.
14:49 Exactement. Et ce qui permet au final d'avoir une très belle diversification.
14:53 D'accord.
14:54 En BPI France Entreprises Avenir, on trouvera 12 à 15 fonds
14:57 qui chacun vont investir progressivement dans 10 à 15 entreprises.
15:02 Donc il y a cet effet démultiplicateur du fonds de fonds
15:04 qui permet de diversifier le portefeuille,
15:07 d'apporter un effet d'atténuation du risque et puis surtout d'exposer le portefeuille
15:11 à une grande diversité de typologies d'entreprises et de secteurs.
15:15 Et alors, on les trouve où les entreprises dans lesquelles on peut investir
15:18 via un mécanisme comme celui-là, que ce soit dans le cas de BPI
15:20 ou de manière plus générale ?
15:22 Pour expliquer ça à un investisseur particulier qui aurait une somme à investir
15:26 en diversifiant évidemment sa stratégie en private equity.
15:29 Eh bien, c'est justement parce que c'est difficile d'aller chercher les entreprises,
15:33 de les connaître et de bien les sélectionner et puis ensuite de bien les accompagner
15:37 qu'on propose de passer par des investisseurs professionnels,
15:40 ces fonds d'investissement, qui ont leurs propres outils d'origination,
15:45 qui connaissent aussi leur réseau de dirigeants d'entreprise
15:48 et qui savent les sélectionner et surtout ensuite les accompagner
15:52 pour continuer à créer de la valeur en accompagnant l'entreprise
15:55 dans ses développements à l'international, dans sa croissance organique
15:59 et dans l'émergence de nouveaux produits particulièrement.
16:02 Ça donne quelques exemples de la façon dont une entreprise
16:04 peut être accompagnée par un fonds d'investissement.
16:07 Eh bien, justement, ça fera la transition avec Alice Loriaux,
16:10 Aline Le Maire toujours.
16:12 Quand on investit dans une entreprise, alors effectivement,
16:14 ça veut dire qu'on place de l'argent qui, in fine, est investi dans l'entreprise.
16:19 Mais à quoi va servir la somme d'argent que moi, investisseur,
16:22 j'aurais injectée à un instant T dans une entreprise ?
16:27 Cette somme d'argent, elle sert, quand c'est de l'argent frais
16:30 qui est injecté dans l'entreprise, à financer les projets de développement de l'entreprise.
16:34 Par exemple, l'acquisition d'une entreprise plus petite
16:38 qui, consolidée avec la première entreprise, va créer un ensemble plus grand,
16:42 plus puissant et va permettre la consolidation au sein d'une filière.
16:46 D'accord.
16:46 Ou l'extension d'une usine.
16:49 Le fait de mettre du capital et d'être accompagnée par un fonds d'investissement
16:52 peut permettre à un dirigeant d'entreprise d'augmenter la taille de son outil de production.
16:56 Voilà quelques exemples de développement d'une entreprise
16:59 qui peuvent être permis par l'entrée au capital de nouveaux actionnaires
17:03 qui peuvent apporter de l'argent frais.
17:05 Alice Loriaux, donc, Tudigo propose une approche différente sur l'investissement en direct
17:09 puisque directement sur la plateforme Tudigo,
17:12 on peut choisir dans quel projet ou dans quelle entreprise on a envie d'investir.
17:17 Là, pareil, l'entreprise doit présenter un projet
17:22 pour lequel il y a des besoins de financement avant que le particulier investisse ?
17:26 Exactement.
17:27 Donc, du coup, nous, sur Tudigo, on va sélectionner des entreprises
17:31 sur la base de l'historique, des équipes dirigeantes
17:34 et justement d'un projet de développement qu'elles viennent nous présenter.
17:37 Et donc, du coup, c'est pour ce projet-là qu'on les propose à l'investissement des particuliers.
17:42 Et donc, par exemple, dans le cas d'une brasserie artisanale,
17:44 ça peut être un nouvel outil de production, on en a parlé.
17:47 Ça peut être, par exemple, le déploiement d'une force commerciale
17:52 plus importante sur une entreprise qui dépasse le million de euros de chiffre d'affaires
17:55 et a besoin d'accélérer.
17:57 Donc, voilà, c'est ces projets-là qui sont présentés.
17:59 Donc, en fait, c'est deux mécanismes
18:02 qui finalement créent le même chemin entre un particulier et une entreprise,
18:06 sauf que dans le cas de BPI France, on donne son argent finalement en gestion
18:12 et ensuite, il investit dans les entreprises.
18:14 Là où, finalement, vous commencez par discuter avec les entreprises.
18:16 Ensuite, il faut aller chercher les particuliers en question, c'est ça ?
18:19 C'est ça. Et je dirais que l'autre différence, c'est surtout que nous, les particuliers,
18:22 vont investir en direct dans des sociétés qu'ils choisissent sur notre plateforme.
18:27 Donc, ils deviennent actionnaires des sociétés ?
18:28 Absolument. Et donc, du coup, ils ont accès à 5, 10 opportunités en permanence
18:33 sur la plateforme Tudigo et peuvent choisir en fonction des secteurs d'activité
18:38 qui comprennent le mieux, pour lesquels ils ont des appétences,
18:40 en fonction de l'impact des sociétés les unes les autres,
18:43 du risque qui existe avec celui porté par l'entreprise.
18:47 Ils peuvent se positionner sur l'une ou l'autre des sociétés.
18:49 Alors, le rendement, effectivement, ou le risque, on va en parler.
18:52 Mais alors, juste avant, effectivement, quand on investit en direct dans des sociétés,
18:57 est-ce qu'il n'y a pas cette crainte quand même de se dire
18:59 « mais j'y connais rien, finalement, au secteur d'activité
19:01 ou aux mécanismes de génération de valeur de l'entreprise,
19:04 est-ce que je ne suis pas en train de prendre un risque inconsidéré
19:06 par rapport à ma connaissance du secteur ou de l'entreprise en question ? »
19:10 Alors, justement, ça c'est…
19:12 Nous, notre rôle, il est vraiment autour de l'éducation.
19:15 En France, aujourd'hui, sur l'investissement et le financement,
19:19 il y a beaucoup, beaucoup de manque d'éducation.
19:21 Bien sûr, oui.
19:22 Et donc, le boulot de départ, c'est déjà de s'assurer qu'on a en face des investisseurs
19:26 qui comprennent bien de quoi il s'agit,
19:28 ensuite de bien expliquer quel est le projet porté par l'entreprise.
19:31 Et un des conseils qu'on leur donne, c'est d'investir que dans ce qu'ils comprennent le mieux.
19:34 D'accord.
19:34 Donc aussi, nous, notre rôle de conseiller, c'est, en fonction des profils des uns et des autres,
19:38 de les orienter vers la bonne opportunité qui leur correspond.
19:43 Il vaut mieux investir dans une opportunité qu'on comprend
19:45 ou dans 10 opportunités pour diversifier quand même le risque de perte ?
19:51 Bien sûr.
19:52 Du coup, nous, on a vraiment…
19:53 On a des conseillers dans l'équipe Tudigo qui travaillent avec les investisseurs,
19:57 avec eux, pour une stratégie, justement, de diversification.
20:00 Et nous, on les accompagne fortement et on les encourage fortement à diversifier.
20:04 Bon, je vous propose de rester peut-être sur la thématique risque
20:07 avant d'aller sur la thématique rendement.
20:09 Alice Lorient, on va continuer avec vous.
20:12 Quand j'investis en direct dans une entreprise,
20:14 quel est le risque que je fais courir à mon épargne,
20:17 si on peut le comparer, par exemple, à un investissement sur des marchés cotés ?
20:20 Alors, là-dessus, on est très clair et on le répète et on l'écrit partout.
20:26 C'est qu'il y a un risque de perte partielle ou totale en capital.
20:30 Il y a un risque d'illiquidité.
20:32 Maintenant, le risque, il est plus ou moins élevé
20:36 en fonction du stade de maturité de là où on est l'entreprise au moment où on intervient.
20:41 Donc, sur des entreprises qui sont au tout démarrage,
20:44 je pense notamment au Medtech, Biotech,
20:46 sur lesquels on a les rendements les plus importants,
20:49 espéré, là-dessus, on a aussi les risques les plus importants.
20:51 Oui, ça va généralement ensemble dans un monde normal.
20:54 Voilà, sachant que nous, on est sur un triptyque avec l'impact aussi.
20:57 Donc, on a vraiment les trois aspects.
21:01 Et sur des sociétés qui génèrent déjà plusieurs millions d'euros de chiffre d'affaires
21:05 et qui existent depuis plus de 5-7 ans,
21:07 là-dessus, on est sur des risques qu'on se considère moindres,
21:10 avec un rendement moindre aussi.
21:12 Anne-Line Lemer, même question, vous allez investir dans quel type d'entreprise
21:15 quand on parle du fonds, effectivement, lancé pour les particuliers chez BPI France ?
21:19 Alors, sur ce fonds BPI France Entreprises Avenir 1,
21:23 qui est accessible sur une plateforme qu'on peut trouver sur Internet,
21:26 je pourrais vous donner l'accès tout à l'heure,
21:29 ce sera jusqu'à 40% de fonds d'innovation,
21:33 donc on définit des startups, des startups tech, biotech, clean tech,
21:38 donc des startups qui cherchent aussi à résoudre des problématiques environnementales et climat.
21:44 Donc, ça, c'est l'ensemble des aspects de l'innovation qu'on accompagne aujourd'hui.
21:48 Et puis, pour un minimum de 60%, des PME et des ETI de tout secteur,
21:53 en France principalement et en Europe également,
21:56 investis par exemple, présentes par exemple dans l'industrie,
21:59 dans les services financiers, dans la santé, dans l'agro-industrie,
22:03 voilà, tous les secteurs de l'économie seront représentés.
22:06 Pour, si on reste sur le risque, plus l'entreprise est petite,
22:09 moins l'entreprise est ancienne, plus elle est risquée, forcément ?
22:13 Alors, c'est vrai que le couple risque-rendement, il est de plus en plus aigu,
22:18 plus on remonte la chaîne, évidemment, moins une entreprise a d'historique
22:23 et plus le profil d'investissement est risqué,
22:26 mais également plus le rendement peut également être important.
22:33 C'est pour ça qu'on trouve intéressant, et en cela, je pense que les approches sont effectivement très complémentaires,
22:39 de proposer un accès à un portefeuille très diversifié,
22:42 qui in fine pourra compter sur BPI France Entreprises Avenir 1, plus de 200 entreprises.
22:48 Et alors justement, si on parle de rendement maintenant,
22:50 alors effectivement, je reste très schématique pour bien comprendre effectivement le mécanisme,
22:56 mais on investit dans une entreprise, effectivement, elle développe de nouveaux projets,
22:59 on a compris qu'elle a agrandissé par exemple une usine,
23:02 parce que son activité est en croissance et qu'elle a besoin de plus produire.
23:07 Quel est le mécanisme qui va générer le rendement pour le particulier qui aura investi au départ ?
23:13 Ce mécanisme, en fait, c'est la sortie, c'est le moment où l'entreprise,
23:18 les parts qu'on détient dans cette entreprise vont être cédées à quelqu'un d'autre,
23:22 un nouvel actionnaire ou bien via une introduction aux bourses,
23:25 ou bien un rachat aux dirigeants qui voudra racheter l'ensemble de ses actionnaires.
23:28 Il existe différentes possibilités de sorties dans le marché
23:32 et l'objectif c'est évidemment pour le premier actionnaire de générer une plus-value
23:37 qui vient évidemment récompenser aussi tout le travail d'accompagnement et de création de valeur
23:42 fait aux côtés des dirigeants de l'entreprise pendant la période de détention de l'entreprise.
23:46 Donc il faut attendre que non seulement l'usine soit construite,
23:49 qu'on ait réussi à vendre les nouveaux produits
23:51 et qu'en plus on ait trouvé un acquéreur pour les parts qu'on avait souscrit au départ.
23:55 Donc c'est un investissement long, l'investissement private equity ?
23:57 C'est un investissement qui est long, oui.
23:59 Typiquement les cycles d'investissement se font sur 4 à 6 ans, 5 à 7 ans.
24:05 Les fonds restent en général sur ce type de durée au capital d'une participation, d'une entreprise
24:11 et vont ensuite chercher à céder.
24:13 Donc ça permet sur un cycle, mettons 5 années à peu près,
24:16 d'avoir une belle création de valeur, une belle trajectoire de croissance
24:20 qui permet ensuite de passer la main à un actionnaire qui sera plus outillé
24:24 pour accompagner la nouvelle phase de croissance de l'entreprise.
24:26 Alice Laurieux, quand on investit en direct via Tudigo ou via d'autres plateformes,
24:29 on est sur les mêmes durées d'investissement ?
24:32 Oui absolument, nous on parle d'un horizon de temps entre 5 et 7 ans
24:36 et ce qu'on fait c'est que dans nos pactes d'associés,
24:39 on insère une clause de rendez-vous qui n'est pas une clause qu'on retrouve dans tous les pactes
24:42 et justement nous c'est vraiment une façon d'essayer de maximiser cette liquidité.
24:48 Donc du coup c'est un rendez-vous à 5 ans où les fondateurs et les investisseurs
24:53 rentrés sur le tour de Tudigo se rencontrent et cherchent une solution
24:57 pour créer un événement de liquidité à cette heure.
24:59 D'accord, donc que ce soit une nouvelle émission.
25:01 Toutes les catégories qui viennent d'être énoncées.
25:04 Bon et alors effectivement le rendement, on en parle en lien avec l'ORIX,
25:07 mais on peut espérer un rendement, alors on parle de rendement espéré,
25:11 pas de rendement garanti, mais on peut espérer un rendement autour de combien
25:14 quand on investit en private equity, déjà Alice Laurieux pour commencer.
25:17 On peut espérer un rendement qui est situé entre x2 et x10
25:21 selon les sociétés sur lesquelles on investit.
25:25 Et ça on peut le savoir dès le départ ou ça va de toute façon dépendre
25:28 de l'offre, de rachat ou autre qu'on aura à la fin ?
25:32 Non, non, bien sûr, on ne le sait pas au départ et puis là toutes les crises
25:34 qu'on a pu vivre récemment nous font bien être vigilants et prudents.
25:38 Après on sait quand on se positionne sur une entreprise relativement mature
25:44 qu'on va plutôt aller chercher des multiples entre x2, x3
25:48 et puis sur des entreprises où on intervient très en amont,
25:51 plutôt supérieur à x5.
25:53 Même question, Aline Le Maire, quand on parle de rendement,
25:55 en investissant via des fonds de private equity,
25:58 on peut aller chercher quel type de rendement ?
26:00 Alors là sur le produit qui est aujourd'hui proposé à la collecte
26:03 pour les particuliers et que vous trouvez sur le site
26:06 fonds-entreprise.bpifrance.fr, fonds au pluriel, entreprise au pluriel,
26:11 c'est 8% de théorie nette annuelle qui est visée.
26:15 Je reviens sur la partie risque parce qu'effectivement on ne peut pas
26:18 parler de rendement cible sans rappeler que c'est évidemment un rendement
26:22 qui n'est pas garanti, qu'il y a aussi un risque de perte totale
26:26 ou partielle en capital, mais c'est un produit qui construit sa performance
26:30 normalement sur la qualité intrinsèque des entreprises qui sont accompagnées.
26:35 On l'a mentionné, c'est le troisième fonds de BPI France
26:39 donc destiné aux particuliers, ça veut dire qu'il y a un niveau de maturité
26:42 sur l'investissement en private equity du côté des investisseurs particuliers
26:45 que vous constatez croissant année après année ou pas forcément ?
26:49 Oui, je crois que depuis ces dernières années, de nouvelles initiatives
26:53 initiées par BPI France mais qui s'aiment dans le marché,
26:56 des plateformes comme TuDiGo, d'autres types d'investissement,
26:59 des sociétés de gestion privée qui ont aussi monté des fonds
27:01 à destination des particuliers, montrent qu'il y a un intérêt
27:03 de plus en plus important. Néanmoins, l'épargne des Français
27:06 aujourd'hui, elle n'est toujours allouée vers le private equity
27:09 à la hauteur de 0,02%, donc ça donne vraiment
27:12 Donc il y a encore une marge de manœuvre !
27:14 la mesure du guisement énorme qu'il y a et c'est aussi pour ces raisons
27:20 que BPI France oeuvre à démocratiser l'accès au private equity
27:24 pour que le plus grand nombre puisse accéder aux performances
27:27 de ce segment et donc faire bénéficier une stratégie d'épargne,
27:30 de l'accès à cette classe d'actifs. Et puis aussi,
27:34 c'est ce que vous cherchez à cultiver avec TuDiGo,
27:36 c'est d'avoir cette proximité. C'est intéressant pour un particulier
27:39 de savoir où va son épargne et qu'elle sert à financer
27:42 des projets portés par des entreprises qui sont dans son territoire.
27:45 Et très très très rapidement, Alice Lauriau, il peut y avoir
27:48 également une incidence fiscale, pas dans tous les cas,
27:50 mais peut y avoir dans certains cas une incidence fiscale.
27:52 Absolument, quand on investit sur TuDiGo, la majorité de nos projets
27:55 sont éligibles à la défiscalisation, ce qui permet de réduire
27:58 de 25% son impôt sur le revenu.
28:01 Voilà, pour ceux qui auraient rempli leur déclaration aujourd'hui,
28:05 puisque c'est le dernier jour. Parlons-en.
28:07 Merci beaucoup Alice Lauriau, merci Adeline Lemaire d'être venue
28:10 sur le plateau de Smart Patrimoine. Merci à vous de nous avoir suivies.
28:13 On se retrouve très vite sur Bsmart.
28:15 [Musique entraînante diminuant jusqu'au silence]

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