Clémence Guetté, députée LFI du Val de Marne est l'invitée des 4 vérités.
La France conserve sa bonne note
La décision était particulièrement attendue. Ce vendredi 2 juin 2023 dans la nuit, l’agence S&P a finalement maintenu la note de « AA » pour la France. Une note qui figure parmi les hautes catégories de notation et qui signifie une forte capacité à pouvoir rembourser ses dettes. « Un signal positif » d’après Bruno Le Maire, ministre de l’Économie qui s’est confié au Journal du Dimanche.
Pour Clémence Guetté, députée LFI et invitée sur le plateau des 4 vérités ce samedi 3 juin 2023, « cela pose la question de pour qui gouvernent Macron et les macronistes (…) ils sont plus attentifs à une agence de notation et son avis, qu’à l’avis du peuple français qui est dans la rue par millions depuis des mois ». En effet, les tensions dans le pays suite à la réforme des retraites était l’une des raisons qui avaient poussé en avril dernier, Fitch, une autre agence de notation, à baisser la note de la France, la faisant passer de AA à AA-.
Selon la députée du Val-de-Marne ce sujet de l'écologie, Gabriel Attal a affirmé cette semaine que la France « n’a pas d’argent pour la bifurcation écologique ». Pour elle, « c’est une nécessité pour laquelle on mériterait de s’endetter ». « La dette écologique, c’est la mort, la survie, c’est notre planète… alors que la dette financière, on ne la remboursera probablement jamais ».
Réforme des retraites : 14ème journée de mobilisation
L’opposition et les manifestations ne souhaitent pas tourner la page. Alors que les députés se sont prononcés en commission contre l’abrogation des 64 ans, une quatorzième journée de mobilisation et de manifestation se prépare, le 6 juin. D’après Clémence Guetté « les Français ont compris que cette réforme était profondément injuste et qu’il fallait continuer de se mobiliser. L’histoire à montrer qu’on pouvait revenir sur des réformes quand elles étaient injustes et quand la mobilisation populaire était au rendez-vous ». Jeudi prochain, le 8 juin, la proposition de lois du groupe Liot sera examinée dans l’hémicycle. Mais l’abrogation des 64 ans a été retirée du texte et la présidente de l’Assemblée a prévenu que si les députés tentent de réintroduire cet élément, elle jugera ce texte irrecevable, évoquant l’article 40 de la Constitution qui limite le pouvoir d’initiative des parlementaires en matière financière. Une déclaration qui ne passe pas pour le groupe LFI, selon la députée « ça voudrait dire que : vous ne pouvez plus proposer de lois ou d'amendements qui créent des dépenses supplémentaires à l’Assemblée nationale. Je ne sais pas si on se rend compte, mais tout crée des dépenses supplémentaires. Ce serait un usage abusif de cet article 40 par la présidente de l’Assemblée nationale ». Selon la députée, le groupe LFI souhaite que le débat et le vote soit possible ce jeudi « nous avons été élu pour ça », mais si cette proposition est déclarée irrecevable, « on devra monter d’un cran dans ce qui est possible pour nous en terme de riposte (…) on cherchera des alliés pour une éventuelle motion de censure ».
La France conserve sa bonne note
La décision était particulièrement attendue. Ce vendredi 2 juin 2023 dans la nuit, l’agence S&P a finalement maintenu la note de « AA » pour la France. Une note qui figure parmi les hautes catégories de notation et qui signifie une forte capacité à pouvoir rembourser ses dettes. « Un signal positif » d’après Bruno Le Maire, ministre de l’Économie qui s’est confié au Journal du Dimanche.
Pour Clémence Guetté, députée LFI et invitée sur le plateau des 4 vérités ce samedi 3 juin 2023, « cela pose la question de pour qui gouvernent Macron et les macronistes (…) ils sont plus attentifs à une agence de notation et son avis, qu’à l’avis du peuple français qui est dans la rue par millions depuis des mois ». En effet, les tensions dans le pays suite à la réforme des retraites était l’une des raisons qui avaient poussé en avril dernier, Fitch, une autre agence de notation, à baisser la note de la France, la faisant passer de AA à AA-.
Selon la députée du Val-de-Marne ce sujet de l'écologie, Gabriel Attal a affirmé cette semaine que la France « n’a pas d’argent pour la bifurcation écologique ». Pour elle, « c’est une nécessité pour laquelle on mériterait de s’endetter ». « La dette écologique, c’est la mort, la survie, c’est notre planète… alors que la dette financière, on ne la remboursera probablement jamais ».
Réforme des retraites : 14ème journée de mobilisation
L’opposition et les manifestations ne souhaitent pas tourner la page. Alors que les députés se sont prononcés en commission contre l’abrogation des 64 ans, une quatorzième journée de mobilisation et de manifestation se prépare, le 6 juin. D’après Clémence Guetté « les Français ont compris que cette réforme était profondément injuste et qu’il fallait continuer de se mobiliser. L’histoire à montrer qu’on pouvait revenir sur des réformes quand elles étaient injustes et quand la mobilisation populaire était au rendez-vous ». Jeudi prochain, le 8 juin, la proposition de lois du groupe Liot sera examinée dans l’hémicycle. Mais l’abrogation des 64 ans a été retirée du texte et la présidente de l’Assemblée a prévenu que si les députés tentent de réintroduire cet élément, elle jugera ce texte irrecevable, évoquant l’article 40 de la Constitution qui limite le pouvoir d’initiative des parlementaires en matière financière. Une déclaration qui ne passe pas pour le groupe LFI, selon la députée « ça voudrait dire que : vous ne pouvez plus proposer de lois ou d'amendements qui créent des dépenses supplémentaires à l’Assemblée nationale. Je ne sais pas si on se rend compte, mais tout crée des dépenses supplémentaires. Ce serait un usage abusif de cet article 40 par la présidente de l’Assemblée nationale ». Selon la députée, le groupe LFI souhaite que le débat et le vote soit possible ce jeudi « nous avons été élu pour ça », mais si cette proposition est déclarée irrecevable, « on devra monter d’un cran dans ce qui est possible pour nous en terme de riposte (…) on cherchera des alliés pour une éventuelle motion de censure ».
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00:00 Bonjour à tous, bienvenue dans les 4V, Clémence Guettet.
00:05 Alors, on a appris au cours de la nuit que l'agence de notation Standard & Poor's a
00:09 finalement maintenu la note financière de la France au niveau double A, comme on dit
00:13 dans ce jargon-là.
00:15 Est-ce que vous considérez que c'est une bonne nouvelle pour notre pays ce matin ?
00:18 Bonjour déjà.
00:19 Bon, alors évidemment, les macronistes sont les bons élèves du marché financier, donc
00:26 j'imagine qu'ils seront satisfaits par ça.
00:27 Il y a quelques mois, on avait été moins bien noté par une autre agence.
00:31 C'est un signal positif, a dit Bruno Le Maire.
00:33 Oui, en fait, je pense que ça questionne vraiment sur pour qui gouverne Macron et les
00:37 macronistes de manière générale.
00:39 C'est-à-dire qu'ils sont plus attentifs à une agence de notation et son avis qu'à
00:43 l'avis du peuple français qui est dans la rue par millions depuis des mois et qui, à
00:47 80%, ne veut pas de la réforme des retraites.
00:49 Voilà, je pense que vraiment, on doit se questionner sur ce sujet.
00:52 Nous, on avait défendu un programme avec Jean-Luc Mélenchon où il fallait gouverner
00:56 par les besoins.
00:57 C'est-à-dire pour les gens.
00:58 Et je pense, par exemple, à la sortie de M. Attal cette semaine qui dit qu'on n'a
01:01 pas d'argent pour la bifurcation écologique.
01:04 Je pense que ça, c'est une nécessité qui mériterait de s'endetter.
01:07 La dette écologique, c'est la mort, c'est la survie, c'est cette planète dont on
01:13 parle, alors que la dette financière, probablement, on ne la remboursera jamais.
01:16 Donc, je pense qu'il y a vraiment un problème philosophique sur qui écoute ce gouvernement.
01:20 Pour vous, il faut dire, si je veux dire, on n'en a rien à faire des agences de notation,
01:24 faisons comme on a décidé ?
01:25 Je pense qu'il faudrait que déjà, ils aient une idée de ce qu'ils voudraient
01:28 faire.
01:29 Nous, on proposait 200 milliards pour la bifurcation.
01:31 Pourquoi ? Parce que l'ampleur de la tâche est énorme et qu'il faut investir.
01:34 Eux, décident de mener une politique qui est très classique en réalité, qui est
01:37 une politique austéritaire, de casse sociale, réforme des retraites, réforme de l'assurance
01:42 chômage, etc.
01:43 Et ils ne mettent pas d'argent sur la table pour les sujets qui sont importants, c'est-à-dire
01:47 le niveau de vie des gens.
01:48 Et puis surtout, je vous dis, la bifurcation écologique, on va sans doute en parler,
01:53 mais le niveau de sécheresse, l'urgence climatique, on avait un sommet de lutte contre
01:58 le plastique cette semaine.
01:59 Voilà, ça me paraît être la question centrale.
02:01 Alors Emmanuel Macron, justement, était dans le Gard hier, effectivement, pour la mobilisation
02:05 contre les incendies au cours de l'été à venir.
02:08 Il a promis davantage de moyens, que ce soit en termes de pompiers ou en termes de moyens
02:13 aériens.
02:14 Est-ce que ces promesses sont suffisantes ? 3 600 pompiers mobilisables, on est passé
02:18 de 38 à 47 appareils également.
02:20 La première chose, c'est qu'il y a une légère ingratitude quand même de demander
02:24 à des gens d'être surmobilisés à une période, vraisemblablement cet été, alors
02:28 que M.
02:29 Macron vient aussi de leur voler deux ans de vie.
02:31 Ils sont aussi concernés par la réforme des retraites.
02:33 Et puis après, on a, nous, à l'Assemblée nationale, étudié une proposition de loi
02:37 de lutte contre les incendies et les moyens ne sont pas sur la table.
02:40 Parce que quand on parle de pompiers, évidemment, il faut du renfort pour les SDIS, les services
02:45 de secours, mais il faut aussi des moyens pour l'ONF.
02:47 En réalité, la politique serait…
02:49 L'Office national des forêts.
02:50 Oui, l'Office national des forêts.
02:51 La politique forestière de ce pays ne va pas.
02:53 On fait des monocultures de résineux et des coupes rase.
02:56 C'est ça, principalement, les causes des incendies.
02:59 Donc, il faudrait revoir la chose.
03:00 Et puis, par ailleurs, quand on parle de sécheresse, je rappelle que 26 départements de ce pays
03:04 sont déjà en alerte sécheresse.
03:06 On a battu des records de chaleur.
03:08 Il y a des communes qui déjà s'organisent pour la question de l'eau potable.
03:11 Donc, on est dans une situation très compliquée qui implique de revoir le modèle.
03:15 Quand on dit qu'on lutte contre les méga-bassines, ça veut dire aussi qu'il faut revoir
03:19 la question de la transition agricole de ce pays.
03:22 C'est ça qui consomme de l'eau, par exemple.
03:23 Nous, on proposait un plan pour lutter contre les fuites des canalisations.
03:27 Dans ce pays, ça représente un tiers, l'équivalent de un tiers de la consommation en eau potable.
03:32 Donc, il y a des chantiers d'ampleur qu'il faut démarrer sur ces questions.
03:34 Alors, par exemple, une météo des forêts a été lancée pour prévenir et que les gens
03:38 puissent savoir les zones plus ou moins touchées par les incendies.
03:42 C'est un vrai outil de prévention pour vous ou est-ce que c'est un gadget ?
03:44 D'habitude, c'est un numéro vert qu'ils nous font sur chaque sujet.
03:48 Le nombre de numéros verts qui ont été créés depuis six ans, c'est incroyable.
03:52 C'est bien d'informer.
03:54 La météo de l'énergie qui avait été créée sur la question des consommations énergétiques,
03:58 le fait de savoir ce qui se passe dans nos forêts, évidemment.
04:01 Mais il faut d'autres choses.
04:03 Il faut de la sensibilisation dans les écoles.
04:04 Si jamais les gens ne vont pas sur cette météo, ils ne seront pas plus informés qu'ils ne
04:08 l'étaient il y a quelques mois.
04:09 Il faut une sensibilisation très profonde et pour ça, il faut sortir du déni climatique aussi.
04:15 Donc ça veut dire prendre des responsabilités politiques, mener des grandes actions et des
04:19 grands chantiers dont je vous parlais.
04:21 Et pour l'instant, ce n'est pas au rendez-vous, ce n'est pas à la hauteur.
04:23 Alors mardi aura lieu la 14e journée de mobilisation contre la réforme des retraites.
04:28 À quoi bon faire gréver, manifester contre un texte qui a déjà été promulgué et
04:33 une réforme sur laquelle on sait Emmanuel Macron ne veut pas du tout revenir ?
04:36 Eh bien parce qu'il doit écouter le peuple qui, lui, ne veut pas passer à autre chose,
04:40 ne veut pas tourner la page.
04:41 Ce n'est pas parce que le monarque présidentiel le décide et vient à la télévision pour
04:46 changer de sujet tous les jours en ce moment et qu'il nous demande d'être apaisé pendant
04:50 100 jours que le peuple français ait décidé à le faire.
04:53 Non, les gens ont compris que cette réforme était profondément injuste et qu'il fallait
04:56 continuer de se mobiliser pour.
04:58 Par ailleurs, l'histoire nous a montré qu'on pouvait revenir sur des réformes quand elles
05:01 étaient injustes et quand la mobilisation populaire était au rendez-vous.
05:04 Donc il faut être très nombreux, mardi évidemment, dans la rue, continuer de mettre la pression
05:09 et puis après, nous avons encore des chances.
05:10 Deux jours plus tard, jeudi, la proposition de loi dont on a beaucoup parlé du fameux
05:14 groupe Lyot sera examinée dans l'hémicycle, sauf que la principale proposition qui prévoyait
05:20 d'abroger le report à 64 ans a été retirée et que la présidente de l'Assemblée nationale
05:24 a déjà prévenue en quelque sorte.
05:26 Si vous ou d'autres essayez de réintroduire cet élément-là, elle le jugera probablement
05:30 irrecevable au titre d'un article de la Constitution qui ne veut pas de nouvelles charges financières
05:36 dans les propositions de loi.
05:38 À quoi bon là aussi réintroduire cet élément si la présidente le juge est recevable ?
05:42 Nous, on met la pression parce que ce qui s'est passé déjà la semaine dernière en
05:46 commission est inacceptable.
05:48 C'est le droit d'amendé par les oppositions qui a été remis en cause.
05:52 À quoi servons-nous en tant qu'opposition si on ne peut pas modifier des lois quand
05:56 elles nous sont proposées ?
05:57 Et le vote en commission ?
05:58 Oui, on nous a supprimé 1000 amendements où on voulait faire des propositions de financement
06:02 alternatif, revenir, pouvoir débattre.
06:04 Ce sujet est trop important.
06:07 On l'a expédié pendant la première lecture, vous vous souvenez très bien comment ça
06:10 s'est terminé, par un 49-3, par de la brutalité antiparlementaire.
06:15 Ils ont fait la même chose la semaine dernière en commission.
06:17 Et là, nous prévenons Mme Brune-Pivet que vraiment, elle ne doit pas outrepasser son
06:22 rôle.
06:23 Ça créerait à nouveau un précédent très grave parce qu'en fait, ça voudrait dire
06:26 que vous ne pouvez plus proposer de loi ou d'amendement qui crée des dépenses supplémentaires
06:32 à l'Assemblée nationale.
06:33 Je ne sais pas si on se rend bien compte, mais tout crée des dépenses supplémentaires.
06:38 Donc ce serait un usage abusif de cet article 40 par la présidente de l'Assemblée nationale
06:43 et nous lui demandons de ne pas commettre ce geste-là qui serait vraiment, véritablement
06:48 une faute pour nous.
06:49 Si cette proposition que vous faites est déclarée irrecevable par la présidente de l'Assemblée
06:53 nationale, est-ce que la France Insoumise déposera une motion de censure contre le
06:57 gouvernement ?
06:58 La première chose, c'est avoir le débat et permettre le vote sur la mesure d'âge
07:02 de 64 à 62 ans ce jeudi.
07:05 Les macronistes ne doivent pas en avoir peur, ils doivent le laisser faire, ils doivent
07:08 nous laisser voter et les gens le souhaitent par ailleurs.
07:10 Et si ce n'est pas possible, en effet, on devra monter d'un cran dans ce qui est possible
07:15 pour nous en termes de riposte.
07:17 Donc une motion de censure.
07:18 Et donc on cherchera, y compris des alliés, pour une éventuelle motion de censure.
07:22 Moi je souhaite qu'elle soit transpartisane, ça a déjà été le cas y compris sur ce
07:26 sujet de la réforme des retraites.
07:28 On pourrait tout à fait se retrouver dans cette configuration-là, mais prenons les
07:31 choses dans l'ordre.
07:32 Jeudi, ils doivent nous laisser voter.
07:34 Les gens attendent ça de nous.
07:36 Nous avons été élus pour nous opposer notamment à ce projet de réforme des retraites
07:40 qui est profondément injuste.
07:42 Alors il était en première ligne sur la réforme des retraites.
07:44 Olivier Dussopt, le ministre du Travail, sera jugé en novembre pour des soupçons de favoritisme
07:49 qui portent sur une affaire de marché public conclu lorsqu'il était maire d'Anneau-Nez
07:53 en Ardèche.
07:54 Est-ce que c'est compatible avec une présence au gouvernement ?
07:56 Bon, la justice doit faire son travail et trancher.
08:00 Je n'ai évidemment pas tous les éléments, mais ça pose une question plus large quand
08:04 même qui est celle de la gestion de l'eau par le secteur privé alors que l'eau est
08:09 un bien commun dans ce pays.
08:11 C'est un modèle qui est très généralisé.
08:12 Vous vous soupçonnez d'avoir favorisé une entreprise dans le cadre d'un contrat de gestion
08:15 de l'eau.
08:16 Exactement, mais si on avait des régies publiques de l'eau, le problème ne se poserait pas
08:19 de cette façon-là.
08:20 C'est pour ça qu'avec certains de mes collègues, je vais déposer une proposition de résolution
08:23 sur ce sujet dans la semaine à venir.
08:25 Compatible avec une présence au gouvernement ou pas ?
08:27 Après, voilà, j'y viens justement.
08:28 Ce qui me gêne chez M.
08:30 Dussopt, hors de ses affaires qui, encore une fois, sont le symptôme du fait de gouverner
08:36 au profit de quelques-uns et pas au profit de l'intérêt général, ça c'est évidemment
08:40 fondamental, mais c'est tout autant son attitude sur la question de la réforme des retraites
08:45 où il a accumulé des mensonges, y compris dans l'hémicycle où nous on apprenait véritablement
08:50 ce qui allait se passer pour ces fameux 1 200 euros, pour les mesures d'âge, est-ce
08:54 que vous allez travailler 43 ou 44 ans pour les carrières des femmes ? Nous, on apprenait
08:58 tout ça, notamment grâce au rôle des médias, en regardant la télévision, parce que sinon
09:02 dans l'hémicycle, nous était servi tout un tas de bobards dans tous les sens et notamment
09:07 par le principal intéressé, M.
09:10 Dussopt qui défendait cette réforme en première ligne.
09:12 Mais vous ne demandez pas son départ du gouvernement ?
09:13 En tout cas, s'il doit partir, il ne serait pas le seul.
09:15 Voilà.
09:16 Justement, deux questions sur des échanges électoraux qui sont plus ou moins éloignées.
09:21 Dans quasiment un an, à une semaine près, auront lieu les élections européennes.
09:24 Il y a un certain nombre de partis, les écologistes, notamment les communistes, qui disent qu'on
09:27 n'est pas favorable à une liste unique de l'ANUP.
09:30 Qu'est-ce que vous leur répondez ?
09:31 Je pense que c'est une erreur.
09:33 Je pense qu'on est attendu par les enjeux, parce que le bloc néolibéral macroniste
09:39 se maintient, parce que le bloc d'extrême droite est là et je pense qu'on doit pouvoir
09:44 proposer une alternative de gauche progressiste, écologiste à ce pays.
09:48 Donc je pense qu'il y a cette nécessité.
09:51 Après, cette nécessité, pas n'importe comment sur un programme, mais ça tombe bien,
09:54 on en a conclu un il y a quelques mois de ça, qui incluait notamment des enjeux européens,
09:59 la question du protectionnisme, la question de la lutte contre les paradis fiscaux, la
10:03 question des minimas sociaux au niveau de l'Union européenne.
10:07 Donc il me semble que nous avons une bonne base pour travailler ensemble.
10:09 Et par ailleurs, je réfute l'idée qu'on pourrait ouvrir une parenthèse, quelques
10:15 mois, quelques années, faire des campagnes différentes et se retrouver en 2027.
10:20 Je pense que c'est une erreur de voir les choses de cette façon-là et que les enjeux
10:25 européens, par ailleurs, se posent énormément quand on est dans une élection présidentielle
10:29 ou des élections législatives.
10:30 Parler de 2027, en un mot, il y en a quelqu'un qui est de plus en plus présent, qui a fait
10:33 un appel au don, il s'appelle François Ruffin, député LFI de la Somme.
10:38 C'est lui le futur et le bon candidat pour l'élection présidentielle en 2027 ?
10:42 Il le dit lui-même, on est très tôt, c'est encore très loin.
10:45 Donc, nupes, pas nupes, les configurations politiques peuvent largement évoluer.
10:50 Moi, ce que j'espère, c'est que d'ici là, on va réussir à renforcer un collectif,
10:55 différentes figures, personnalités qui sont complémentaires les unes des autres et surtout
10:58 qu'on va travailler sur le fond pour être à la hauteur des enjeux qui se posent à
11:02 nous sur le plan écologique, démocratique et social.
11:05 Merci beaucoup Clémence Guettet.