Deux jours après le maintien de l'USAP en Top 14, arraché à Grenoble au cours d'un access-match haut en couleur, le président François Rivière était l'invité de France Bleu Roussillon ce lundi.
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00:00 ça va depuis samedi soir, soulagé ?
00:02 Soulagé oui, c'est le bon terme, ce que j'ai repris avec vos confrères journalistes, soulagé oui.
00:06 Après la victoire dès samedi soir, le capitaine Mathieu Assebes a dit
00:10 "Cet access match, on n'aurait pas dû le jouer, on ne peut pas se faire peur comme ça,
00:14 il faut que le club monte dans le train et construise pour pérenniser".
00:18 Alors comment faire ? Est-ce que c'est avec l'arrivée de Franck Assemas,
00:21 qui succède à Patrick Arletaz, est-ce que c'est avec cette arrivée-là
00:24 que le club va monter dans le train selon la formule ?
00:27 C'est un ensemble de conditions, je pense qu'il faut continuer à travailler sur le budget,
00:31 sur la masse salariale, il faut continuer à travailler sur les infrastructures à Aimé Gérald.
00:35 Et puis, effectivement, il y a un petit sujet de leadership.
00:38 Vous savez, quand on perd le premier match à Pau,
00:41 quand on perd à la maison face à Brive, qui est quand même le relégué,
00:44 qui prend le bonus offensif, quand on perd face à Montpellier,
00:48 il y a quelques matchs qu'on a laissé filer dans les dix dernières minutes,
00:51 et il faut que là probablement on fasse un petit travail complémentaire de leadership.
00:56 Mais j'insiste sur le fait que tout ça ne se fait pas en un jour.
00:59 La Rochelle ou Bordeaux, je les prends souvent en exemple,
01:03 mon collègue président de Bordeaux, il était là dix ans avant moi,
01:06 donc il faut être très patient.
01:08 Si on regarde un peu dans le rétroviseur, finalement c'était une bonne chose de garder Patrick Arletaz ?
01:13 C'était une bonne chose de garder Patrick Arletaz, pour au moins deux raisons.
01:18 Parce que, la principale, il avait la confiance de ses joueurs.
01:22 Et on l'a vu, il a largement été soutenu au moment où vous vous doutiez.
01:26 Et ça c'est indispensable.
01:28 Et c'était d'ailleurs ce que je voulais vérifier à ce moment-là,
01:31 je voulais être certain qu'il avait derrière lui tout investi, ce qui était le cas.
01:34 Et il l'a montré jusqu'à la fin.
01:36 Et puis en plus, je vais vous dire la deuxième raison,
01:38 il faut quand même être reconnaissant du résultat.
01:42 Il a tenu, et je lui avais dit, quand on s'est beaucoup parlé fin janvier,
01:46 je lui avais dit "écoute Patrick, moi je veux le maintien".
01:48 Vous êtes les meilleurs amis du monde aujourd'hui.
01:50 Mais on n'a jamais été...
01:52 Vous savez, c'est comme dans une entreprise, c'est comme dans une famille, c'est comme dans un couple,
01:55 il y a toujours des moments qui sont plus durs que d'autres.
01:57 Il faut accepter de les vivre aussi, de les vivre intelligemment.
02:00 Patrick est quelqu'un d'intelligent.
02:02 Donc à partir de là, oui, il y a des moments de remise en cause.
02:06 Peut-être aussi, s'il n'y avait pas eu cette remise en cause du mois de janvier,
02:10 je ne suis peut-être pas certain qu'on se serait maintenu.
02:13 Donc de temps en temps, il est important que les coachs dirigent l'entraînement
02:18 et que le président préside.
02:19 Le maintien de l'USAP en top 14 sans passer par l'access match désormais,
02:23 ça passe aussi par le recrutement.
02:25 On sait que plusieurs joueurs ont déjà signé pour la saison qui arrive.
02:29 Roel Ofsey, Alan, Nakal Levoeux, Véré Damou, Sekar Eli.
02:34 Est-ce que d'autres recrues vont être annoncées dans les prochains jours ?
02:38 Oui, c'est évident que l'effectif va être complété par trois joueurs de haut niveau supplémentaire.
02:45 Jean-Pascal Barac, notamment, de Pierremont.
02:47 Je ne vous répondrai absolument pas.
02:49 D'ailleurs, je ne suis pas dans votre studio ce matin.
02:51 Regardez, je suis loin de vous.
02:53 Mais c'est vrai que les noms qui sont cités par vous-même dans la presse
02:58 sont des noms avec lesquels il y a des pourparlers importants en ce moment.
03:03 Certains attendaient objectivement la lumière blanche de samedi soir,
03:07 parce qu'il fallait qu'on se maintienne.
03:09 Ils ne voulaient pas jouer en D2.
03:10 Donc le fait qu'on soit en top 14 simplifie probablement
03:14 les négo et l'accord pour Bruno Rolland, Franck Azéma et David Marti ce matin.
03:19 Et les annonces, c'est prévu pour quand ?
03:21 Dans la semaine.
03:22 Dans la semaine et je pense que dans les 15 jours,
03:24 on fera aussi une conférence de presse avec Franck Azéma, David Marti et Bruno Rolland
03:28 pour bien fixer le cap pour la saison suivante, qui va démarrer vite.
03:32 Deux matchs amicaux, le 4 août et le 11 août.
03:35 Contre eux ?
03:36 Le premier contre le Racing, le 4 août, et le 11 août face à Toulon.
03:41 La saison démarre vite, parce que la Coupe du Monde,
03:45 puisqu'il y a un arrêt de quasiment deux mois pendant la Coupe du Monde.
03:49 Donc du coup, la saison démarre un petit peu plus tôt cette année.
03:52 Il reste combien de joueurs au total à recruter ?
03:55 Et puis à quel poste ?
03:56 Je pense qu'il en reste entre deux et trois.
04:01 Et du côté de la deuxième ligne, de la troisième ligne,
04:04 et peut-être un arrière-élié.
04:07 Mais ça, ce sont Bruno Rolland et Franck Azéma qui vont répondre très précisément.
04:13 Vous savez, comme je disais tout à l'heure,
04:15 moi je suis très soucieux de respecter que le sportif soit très très indépendant.
04:21 Moi je fixe le budget, bien évidemment, je fixe les lignes, et ensuite ils se démerdent.
04:25 Donc c'est Franck Azéma tout seul qui les choisit ?
04:27 Avec David Marti.
04:29 Ah oui, là il travaille en binôme.
04:31 C'était d'ailleurs le cas du temps de Christian Lanta, Patrick Arletaz,
04:34 puis de Patrick Arletaz avec David Marti.
04:36 C'est le sportif qui décide dans le cadre du cadre budgétaire que je leur propose.
04:40 Créé chez vous, pour vous, avec vous, le 6/9, France Bleu Roussillon.
04:46 Le réveil en circuit court.
04:48 7h52 sur France Bleu Roussillon.
04:50 Notre invité pour parler de l'avenir de l'USAP, c'est son président,
04:53 Suzanne Chaudjaï, François Rivière.
04:55 On vient de parler du recrutement, et il n'y a pas de secret,
04:58 pour recruter il faut des moyens financiers.
05:01 Est-ce que vous finissez dans le rouge cette saison à l'USAP ?
05:04 Alors oui, mais ça c'est une habitude, à peu près comme tous les clubs sportifs de France.
05:07 Mais est-ce que c'est pire cette année que les autres années ?
05:09 Non, non, non, c'est ce qui était prévu.
05:11 C'est-à-dire que l'USAP va faire un déficit d'environ 1,5 million d'euros
05:16 que je finance à titre personnel en quasi-totalité.
05:20 Mais ça, ça fait partie du jeu.
05:23 Si on ne l'accepte pas, il faut faire autre chose.
05:26 L'important, c'est de souligner que cette année,
05:28 on a une augmentation du budget qui est près de 2 millions
05:30 parce qu'en fait on a terminé à quasiment 20 millions.
05:32 Et je pense qu'on va continuer la même augmentation pour l'an prochain,
05:36 ce qui ne s'est jamais vu dans l'histoire de l'USAP.
05:39 Donc au total, la saison prochaine, ce serait à combien ?
05:42 Donc sur l'an prochain, on prend un objectif entre 21 et 22 millions.
05:45 Avec probablement toujours la même perte.
05:48 Est-ce que ça s'est lié ? Malheureusement, vous n'avez quasiment pas un club de sport,
05:52 peut-être dans le foot et encore.
05:53 Donc ça veut dire que vous ne seriez plus le dernier budget de Top 14 ?
05:56 On ne l'est déjà plus cette année.
05:58 Vous l'avez vu, j'ai été très...
06:00 Je n'ai pas voulu polémiquer sur ce thème.
06:02 Parce que ça dépend...
06:04 Nous, on a la franchise avec Bruno Roland de dire les choses telles qu'elles sont.
06:10 Et on ne joue pas avec les chiffres.
06:12 Moi, je savais qu'on n'était pas le dernier budget du Top 14.
06:15 On était probablement l'avant-dernier.
06:17 Et je pense que l'an prochain, on sera l'avant-avant-avant-dernier.
06:20 Donc on sera... Alors attention, il faut quand même progresser.
06:23 Et pour progresser, il faut travailler sur les partenariats,
06:26 il faut travailler sur les infrastructures stad.
06:29 Là, on connaît très bien maintenant le chemin fatidique par lequel il faut passer.
06:33 On va revenir justement sur les infrastructures.
06:35 D'abord, vous aviez promis il y a quelques semaines
06:37 une possible augmentation de la masse salariale du club.
06:40 Est-ce que c'est confirmé ?
06:41 Oui, c'est confirmé, puisqu'elle va augmenter de quasiment 1,5 million.
06:46 Nous avions cette année entre 6,5 et 6,7 millions.
06:49 Il faut vers les derniers pointages.
06:51 Et on sera l'an prochain entre 7,5 et 8 millions.
06:54 Oui, oui, donc elle augmente.
06:56 Ce qui effectivement est plus simple, parce que ça permet d'avoir un bon...
07:00 La difficulté l'an dernier, objectivement, c'est que Patrick et David
07:04 sont obligés parfois de faire la croix dans le bon sens pour certains matchs
07:08 et de faire un ensemble vide sur d'autres matchs.
07:12 À commencer par le challenge européen.
07:14 Et ce que veut Franck, à juste titre,
07:17 c'est d'avoir un bon qui soit un petit peu plus soutenu.
07:20 Donc c'est ce sur quoi il travaille.
07:22 Le budget, les supporters vous le reprochez ces dernières années.
07:26 Est-ce que vous avez la sensation de répondre à leurs attentes ?
07:29 Ou de toute façon il y a toujours mieux à faire en termes de budget ?
07:32 Mais je crois, vous savez, vous faites bien le point, j'y ai toujours répondu.
07:36 Mais les supporters, c'est normal, ils veulent tout, tout de suite.
07:39 Comme je dis souvent, la Rochelle est devenue ce qu'elle est maintenant en 25 ans.
07:44 Bordeaux qui s'est qualifié hier, le président a repris le club 10 ans avant moi.
07:49 Donc il faut beaucoup de temps, beaucoup de patience.
07:52 Et puis on est dans un territoire où c'est vrai, il y a moins peut-être d'entreprises.
07:57 Il y a un terroir qui est moins riche que j'en parlais avec le président de Grenoble hier.
08:03 A Grenoble, vous avez des dizaines, des centaines d'entreprises très puissantes.
08:07 On les a un peu moins.
08:09 Là vous avez des promesses de nouveaux partenaires pour la prochaine saison ?
08:13 Oui, là déjà on est en train d'en signer.
08:15 Vous savez, cette année, on a fait une progression de quasiment 80 partenaires en un an.
08:21 Ça ne s'est jamais vu dans l'histoire de l'USAP.
08:23 Donc il faut progresser, mais il faut beaucoup progresser aussi sur l'accueil des infrastructures.
08:28 Parce que vous n'êtes pas sans savoir qu'Emmet-Girald est plein à bord maintenant, depuis 5 ans.
08:34 Donc il faut, grâce à la ville, à la région, au département,
08:38 il y a eu encore une réunion la semaine dernière à ce sujet,
08:40 il faut investir à Emmet-Girald pour que les gens aient envie de rester à ce match.
08:45 Qu'est-ce qui est prévu alors ?
08:47 Il est prévu une enveloppe d'environ 12 à 15 millions de travaux d'amélioration d'Emmet-Girald.
08:54 L'important, c'est qu'il faut travailler pour la sécurité, bien évidemment,
08:57 et puis il faut travailler à ce que j'appelle le confort des spectateurs.
09:01 C'est-à-dire où ? Des travaux dans le stade exactement ?
09:04 Alors un, il y aura des espaces pour les entreprises supplémentaires
09:10 qui seront faits en haut de la tribune d'Esclos et dans la tribune Goutard.
09:16 Je pense nous aussi qu'on va peut-être, ça c'est le club qui le prendra en charge,
09:20 on va peut-être faire un troisième CanuSAP, vous savez qu'on en est déjà à notre deuxième,
09:24 on va probablement faire un troisième.
09:26 Si ça répond bien, et puis il devrait y avoir un effet Coupe du Monde, on en parlera aussi,
09:31 je pense qu'on va vraiment beaucoup parler de rugby cette année en France,
09:34 qui va quand même être la capitale du monde, donc ça va nous aider.
09:36 Il y a notamment aussi le nouveau centre d'entraînement,
09:39 est-ce que les travaux vont commencer d'ici la fin de l'année ? Est-ce que c'est prévu ?
09:42 Oui, la mairie m'a assuré que les travaux démarraient, je crois, dès le mois de septembre.
09:48 Tout est fait, là aussi, il faut être patient, il faut être patient parce que ça prend du temps.
09:53 Et qui va payer ?
09:54 Là c'est pris en charge par la ville.
09:56 Tout par la ville ?
09:57 Oui, totalement pris en charge par la ville.
09:59 Par contre, sur les travaux des Mégérald, c'est un triple financement entre la région, le département et la ville.
10:05 Mais sur le centre de formation, à ma connaissance, je ne vais pas vous dire une bêtise,
10:09 mais je crois que c'est totalement financé par la ville.
10:11 Et ça va coûter combien ?
10:12 C'est une dépense d'un peu moins de 5 millions d'euros, qui est entièrement financée par la ville.
10:17 On a parlé tout à l'heure du recrutement, du budget de l'USAP pour se maintenir en top 14 sans trembler désormais.
10:23 Parlons maintenant des supporters.
10:25 Plus de 4000 ont fait le déplacement ce week-end à Grenoble, et une marée catalane à Grenoble.
10:30 Il y avait beaucoup de monde aussi dans le centre-ville de Perpignan samedi soir.
10:33 Les cinq derniers matchs à domicile se sont joués à guichet fermé.
10:37 Alors, comme la campagne d'abonnement commence là bientôt, dans quelques jours je crois, est-ce que vous allez faire évoluer les prix ?
10:43 Oui, on va faire évoluer les prix.
10:46 D'abord pour des raisons d'inflation, parce que les prix de revient augmentent un petit peu.
10:52 Et puis deuxièmement, parce que je pense qu'on va intégrer les matchs amicaux dans la formule abonnement.
10:58 C'est-à-dire qu'on a pris la décision cette année de faire deux gros matchs amicaux avec Franck Azémar,
11:05 qui est donc la venue, comme je le disais, du Racing et de Toulon.
11:09 Là, c'est un coût important pour le club, parce qu'en fait il faut indemniser les clubs qui viennent.
11:13 Et pour être sûr qu'on suscite dès le début, qu'on reparte bien sur le train de l'an passé,
11:21 on va probablement intégrer les matchs amicaux dans la formule abonnement, ce qui n'était pas le cas.
11:25 Donc le prix des abonnements va augmenter, c'est-à-dire combien de plus ?
11:28 Oh, j'en sais rien, ça va être fait dans la semaine, qui sera de l'ordre de 10%, quelque chose comme ça.
11:32 Ça veut dire qu'en moyenne, ça va coûter combien un abonnement ?
11:35 Oh, c'est très compliqué, parce que vous savez, il y a dix formules d'abonnement différentes.
11:39 Ça va de 250 à 500 euros en fonction de l'abonnement.
11:44 C'est pas négligeable, 10% pour un public qui est parfois très populaire ?
11:47 C'est pas négligeable, mais...
11:49 On n'a pas le choix ?
11:50 On n'a pas le choix.
11:51 D'abord parce qu'il y a un problème d'inflation, donc moi j'ai des coûts qui augmentent en moyenne de l'ordre de 7 à 8%.
11:58 Et puis deuxièmement, n'oubliez pas une chose, c'est que sur un budget de 20 millions cette année,
12:03 la billetterie et les abonnements ne représentent que 2,2 millions.
12:08 Donc il faut aussi faire tout progresser, il faut que tout le monde fasse des efforts.
12:11 L'actionnaire que je suis, en premier lieu bien évidemment...
12:14 On voit de plus en plus de jeunes parmi les supporters, il n'y a pas d'effort fait pour eux ?
12:18 Si, si, d'ailleurs c'est la raison pour laquelle, vous savez, on avait ouvert les pesages,
12:22 on fait beaucoup, beaucoup, beaucoup de formules.
12:24 Donc ça, je pense qu'on n'aura pas trop de difficultés, soyons pas présomptueux,
12:31 mais je pense qu'on n'aura pas trop de difficultés au niveau des abonnements et du remplissage.
12:35 Ce qui est important, c'est qu'on assure le spectacle.
12:37 - Et quand est-ce que vous vous dites que vous allez faire un tour de la tête de l'ouverture des abonnements ?
12:40 - Dans une semaine. - Une semaine ou pile ?
12:42 - Oui, Bruno Roland l'annoncera dans la semaine, mais je pense que ça va être à partir de lundi prochain.
12:46 - Certains supporters sont pointés du doigt ces dernières semaines.
12:49 On a vu les problèmes que les peignes ont eus pour trouver des bus pour se rendre à Grenoble samedi.
12:55 Les compagnies sont très frileuses désormais, notamment après les incidents à Brive.
13:00 Selon vous, est-ce qu'il y a un travail à faire, un travail de sensibilisation auprès de ces supporters ?
13:04 - Non, mais vous remarquerez quand même qu'à Grenoble, on a 4 ou 5 000 supporters qui envahissent la pelouse.
13:09 Il n'y a pas un incident. Dans toute la ville de Grenoble, et on me le disait hier matin,
13:13 parce que j'ai rencontré pas mal d'officiels, qui me disaient "écoutez, c'est incroyable,
13:16 tous vos supporters ont déferlé à Grenoble pendant toute la nuit, il n'y a eu aucun incident".
13:21 Et regardez par rapport au foot, notamment ce qui s'est passé ce week-end.
13:24 - Lors du match Ajax-Fio Marseille, par exemple.
13:28 Donc on a nous des supporters qui chahutent un peu de temps en temps, et c'est pas bien.
13:35 On l'avait vu quand on avait joué à Brive, donc il faut faire attention là-dessus, il faut être vigilant.
13:38 - De là à ce que des compagnies de bus refusent de les prendre, quand même, c'est que certains ont dû aller un peu loin.
13:43 - Alors d'abord, c'est pas des compagnies, c'était une compagnie avec un groupe de supporters en particulier.
13:50 Je crois que la difficulté aussi pour les compagnies de bus, c'était de trouver les chauffeurs en plein week-end pour aller à Grenoble.
13:57 - Oui, c'est ça. - Et faire tout ça, vous voyez. Il faut parfois un petit peu gratter, la vérité comme d'habitude est au milieu.
14:03 L'important, c'est de dire que quand même que dans le rugby en France, et on le voit parce qu'on est quasiment à l'ouverture de la Coupe du Monde,
14:09 il y a quand même une joie de vivre qui est incroyable.
14:12 Moi je vais vous dire, sincèrement, je le dis chez vos confrères de l'INDEP ce matin,
14:16 mais c'est incroyable ce qu'on a vécu encore ce week-end à Grenoble, dans les rues, les gens faisaient la fête,
14:22 même les grenoblois, mais ils n'avaient pas vu ça. Ils étaient sur les fesses de se dire "mais qu'est-ce qui se passe quoi ?"
14:28 Et c'était qu'un "access match" entre guillemets.
14:30 - Vous parliez tout à l'heure de l'envahissement du terrain à la fin du match, il y a eu des fumigènes aussi, vous risquez une amende ?
14:36 - Ah bon ? Ah bon ? Moi j'ai pas vu. Non, moi franchement j'ai pas vu de fumigène d'ailleurs.
14:41 L'envahissement du terrain, n'exagère en rien, il y a quelques supporters qui...
14:45 - Quelques milliers. - Il y a quelques supporters qui étaient sur la pelouse, donc n'exagère en rien non plus.
14:50 - Il y a des fumigènes dans le stade. - Voyez-vous, voilà, on est à Perpignan, tout de suite faut tout exagérer.
14:54 Il y avait quelques trucs, moi j'ai pas vu. - Vous risquez une amende ou pas ?
14:57 - J'ai vu une ou deux personnes qui ont allumé leur téléphone, voilà, c'est tout.
15:01 - Vous faites la sourde oreille ? - J'espère que la ligue sera magnanime.
15:06 Ce qu'il faut voir, c'est ça l'important, c'était qu'on a fait une fête exceptionnelle, et ça c'est Perpignan.
15:13 On l'avait montré à Mont-de-Marsan l'an dernier, et moi j'espère que d'ici quelques années,
15:17 on vivra une finale à Paris comme c'était le 15 2009. Voilà, c'est ça Perpignan.
15:21 - Un mot aussi sur le recrutement, vous en avez parlé tout à l'heure, là maintenant, c'est un dossier que vous allez forcément accélérer,
15:27 maintenant vous savez dans quelle division vous allez évoluer l'année prochaine.
15:30 Est-ce qu'un joueur comme Mohamed Awas peut vous intéresser ?
15:33 Mohamed Awas c'est pilier international, il avait signé avec Clermont, il a été condamné pour des violences conjugales,
15:38 un an de prison ferme, une peine qu'il ne va pas effectuer, mais il a été condamné, son contrat a été rompu avec Clermont.
15:46 Est-ce qu'il pourrait atterrir à l'USAP ?
15:49 - Non, il n'atterrirait pas à l'USAP pour au moins trois raisons.
15:53 La première c'est qu'on a ce qu'il faut à ce poste.
15:55 Deuxièmement, c'est que contrairement aux déclarations de Clermont, sous contrat n'est pas rompu, ils veulent le rompre.
16:02 Donc c'est pas si simple que ça.
16:04 Et troisièmement, à titre personnel, pour les personnes qui me connaissent, c'est pas tout à fait le type...
16:09 On a suffisamment de difficultés sans créer des nouvelles.
16:13 Il faut pas jeter le bébé avec l'eau du bain, et j'espère pour lui et pour sa famille surtout, que les choses iront bien.
16:19 Mais non, c'est pas un exemple en particulier pour le sport, le rugby, et encore moins pour l'USAP.
16:24 - Et il y a un autre match aussi qui se joue, c'est celui de la Fédération française de rugby à 15, évidemment.
16:30 Vous, vous êtes évidemment à la Ligue, en tant que sport-club professionnel,
16:34 mais votre regard tout de même, notamment en pays catalan, il y a un match entre Guilhem Guirado,
16:39 ancien capitaine de l'USAP, qui est plutôt sur la liste pro-Laporte,
16:43 proche de pouvoir être vice-président en cas d'élection de Patrick Buisson.
16:47 Et de l'autre côté, il y a votre ancien directeur général, Sylvain Dereux, également, qui est candidat.
16:53 Si vous pouviez voter, ce serait pour qui ?
16:56 - Euh... Je crois que le plus important, c'est qu'il y ait plusieurs candidats.
17:01 - Oulala, non non. - Arrête, c'est bon.
17:04 - Non mais non, c'est fou ! Pas de langue de bois !
17:07 - Non non non, vous êtes plutôt équipe Guirado ou équipe Dereux ?
17:10 - C'est ça ou comme une question ? - C'est pas langue de bois, et je vais vous répondre très simplement.
17:14 Moi, je pense que ce qui est important, c'est qu'il y ait des candidats et que le rugby français évolue.
17:18 Et non, je réponds sur le fond à la question. Je suis un peu déçu, et je vais vous faire un petit scoop, entre guillemets,
17:23 et je l'ai dit à Paris, encore la semaine dernière, au Conseil de mission de la Coupe du Monde.
17:27 Moi, je pensais que cette Coupe du Monde allait nous permettre de faire évoluer un peu le rugby français.
17:31 Et je pense que le rugby français a besoin d'évoluer.
17:34 Que ce soit avec l'équipe dite Laporte-Buisson, ou et donc Guirado, ou que ce soit avec la nouvelle équipe de Florent Gris ou Dereux.
17:46 Moi, tu veux que je te dise, franchement, c'est pas mon sujet. Sincèrement, c'est pas mon sujet.
17:50 Et j'ai pas... - L'avenir du rugby français à 6 mois d'une Coupe du Monde ?
17:54 - C'est ça qui m'importe. - Et donc la présidence de la Fédération, c'est quand même important ?
17:58 - Moi, je préférais qu'on parle pas des hommes et qu'on voit exactement le programme.
18:02 - Mais vous avez regardé les programmes alors ? - Vous avez regardé les programmes ?
18:06 Entre l'équipe Grille, donc avec Sylvain Dereux derrière Florian Grille ?
18:10 - Et je pense, et je crois que de ce point de vue là que ma réponse est précise...
18:14 - Bah non, moi j'ai pas compris. - Mais je pense que le rugby français a vraiment besoin...
18:18 - D'un renouveau ? - D'un renouveau. - D'un renouveau. Donc plutôt Team Dereux.
18:22 - Ou avec une équipe renouvelée dans le cadre de l'équipe actuelle. Il faut qu'il y ait des hommes nouveaux.
18:27 - Patrick Buisson, c'est un homme neuf ? Ou il est trop proche de Bernard Laporte aujourd'hui ?
18:31 - Il sera... Non, non, non, sachons, il faut pas stigmatiser, tout le monde sait que...
18:35 ... que Bernard Laporte, il a énormément apporté au rugby français, donc...
18:39 ... moi je veux pas trop stigmatiser, et soyons très prudents là-dessus, Simon.
18:44 Ce qui est vrai par contre, c'est qu'il faudrait que cette Coupe du Monde soit utile...
18:49 ... pour continuer à transformer notre rugby français. On voit qu'il y a encore quand même des choses sur le rapport.
18:54 Chaque fois que vous avez un club comme Carcassonne qui disparaît d'élite, comme ça a été le cas de Narbonne il y a quelques années...
19:00 ... ça a failli être le cas de Montauban qui était à la lutte avec Carcassonne.
19:04 Pour moi c'est une catastrophe pour le rugby français.
19:06 Donc il y a des vrais sujets, il y a des sujets sur la formation, vous parlez de la formation pour les jeunes...
19:11 ... il y a des thèmes qui sont très très importants.
19:13 - Merci François Rivière, le président de l'USAP qui est notre invité ce matin.