En plein direct dans "Morandini Live", le maire adjoint de Levallois, David-Xavier Weiss révèle, les larmes aux yeux, avoir été harcelé à l'école
En plein direct dans "Morandini Live", le maire adjoint de Levallois, David-Xavier Weiss révèle, les larmes aux yeux, avoir été harcelé à l'école
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00:00 -Moi je vais vous dire, quand j'étais petit, quand j'étais au collège, et Jean-Marc on se connaît depuis assez longtemps et vous le savez, j'étais harcelé quand j'étais au collège.
00:09 Heureusement que ma mère a porté plainte à l'époque, menace de mort, et il n'y avait pas les réseaux sociaux.
00:14 Parce que je suis assez vieux, je vais avoir 44 au mois de juillet, grâce à Dieu je n'avais pas les réseaux sociaux.
00:19 Aujourd'hui, je me dis avec le recul, il y aurait eu les réseaux sociaux, qu'est-ce qui se serait passé ?
00:23 Mais il y en a combien des enfants harcelés ? Il y en a 500 000.
00:26 -Vous voulez nous raconter ce qui vous est arrivé au collège ?
00:28 -Vous voulez nous raconter ?
00:30 -J'ai sauté de classe, je suis arrivé au collège, j'étais beaucoup plus jeune, plutôt bon élève,
00:37 et donc j'étais un peu la tête de turc, de confessions juives qui plus est, donc je manquais à Kippour, je manquais pour les fêtes juives.
00:45 Meilleur élève, un peu peut-être le côté faillot, je ne sais pas si c'est comme ça qu'on me s'y renommait.
00:51 J'ai eu des menaces de mort, je me suis fait balafrer dans les WC au collège.
00:58 C'est la pire période de ma vie. Le collège lycée, c'est la pire période de ma vie. Et pourtant, c'était à Paris.
01:04 -Qu'est-ce que vous pensiez en fait ? Vous pensiez que ça n'allait jamais s'arrêter ? Que personne n'allait vous aider ?
01:09 -Je me disais combien de temps je vais tenir. C'est-à-dire que c'est un enfer quand vous êtes au collège.
01:14 J'ai encore trois ans à tirer, plus cinq ans au collège. Le même lycée, c'était Bergson dans le 19e arrondissement.
01:22 Je me suis dit combien de temps ça va durer, combien de temps je vais pouvoir supporter ça.
01:25 Et heureusement que ma mère a pu à l'époque porter plainte. J'avais une professeure principale qui a pris les choses en main.
01:32 -Aujourd'hui, en en reparlant, on vous sent ému.
01:35 -Oui, parce que c'est quelque chose qui est très difficile à vivre.
01:38 Quand on subit ça, aujourd'hui, ça va. Et c'est pour ça aussi que je suis aussi sensible sur ce genre de questions.
01:46 Et que je veux monter avec des parents d'élèves ces conférences.
01:51 -Mais aujourd'hui, vous avez quasiment 40 ans. Et malgré tout, quand vous en reparlez, vous avez des larmes aux yeux.
01:56 -Parce que c'est une période qui était très difficile à vivre. Et oui, je m'identifie effectivement à ce qu'il y a de plus facile pour l'INSEE.
02:02 -Il faut leur péter la gueule.
02:03 -Mais c'est terrible. On n'imagine pas qu'il y a 500 000 enfants en France, entre le début du collège et la fin du lycée, qui sont harcelés.
02:10 A des degrés divers. Soit en ligne, soit physiquement, soit des humiliations récurrentes.
02:15 On ne prend pas assez en compte cette conscience.
02:18 -Et quand ça vous arrive, comme ça vous êtes arrivé, on pense au suicide à certains moments ?
02:21 -Euh... -Ça va jusque là ?
02:22 -Ça va jusque là, oui. Oui, on veut en finir.
02:24 -Vous, vous y avez pensé ?
02:26 -On se dit "c'est quoi l'issue ?" Alors moi, j'avais une famille aimante.
02:29 Heureusement que j'avais ce repère familial. Mais il y a des enfants qui ont...
02:33 Alors, ce qui n'est pas le cas d'ailleurs de l'INSEE, puisque sa maman a visiblement été très proche.
02:38 Mais il y a des enfants qui n'ont pas un repère familial stable, et qui, quand ils vont à l'école, se font taper dessus, harcelés.
02:45 C'est quoi leur issue ?
02:48 Et en plus, ils ont parfois un directeur d'établissement ou un professeur principal qui leur dit "on ne va pas faire de vagues".
02:54 Donc ça veut dire "on cautionne ce que font tes petits copains harceleurs".
02:57 -Qu'est-ce qui vous reste de ces années-là, aujourd'hui ?
02:59 -Aujourd'hui, je suis bien content d'en être très loin.
03:02 Et sincèrement, tout ce qui est années collèges, années lycées, toutes les séries qu'on peut faire là-dessus,
03:07 franchement, moi j'ai un très mauvais souvenir.
03:09 Mais oui, c'est très dur. C'était très dur.
03:13 Martin Gagnon, on s'aperçoit...