L'inflation baisse au mois de mai et s'établit à 5,1% sur un an

  • l’année dernière
Sur 12 mois, les prix ont augmenté de 5,1%, c'était 5,9% en avril. Cela est dû à la baisse du coût de l'énergie. Les prix de l'alimentaire baissent également mais dans une moindre mesure et restent toujours élevés. Si le pic d'inflation semble avoir été atteint, les prix ne reviendront toutefois pas à leur niveau d'avant crise. 

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00:00 C'est le retour de Nicolas Doze. L'inflation qui baisse au mois de mai. Sur 12 mois, les prix ont augmenté de 5,1%.
00:06 C'était 5,9% en avril, nous dit Lindsay Nicolas. Pourquoi ça recule ?
00:09 C'est une forte baisse. Principalement, c'est les prix de l'énergie. C'est extraordinaire.
00:12 On avait une inflation sur 12 mois au sommet du choc à 28%.
00:16 Là, on est sur 2% d'inflation sur 12 mois. Donc, on a vraiment des prix qui baissent.
00:20 C'est spécial, l'énergie. Là, les prix peuvent vraiment baisser. Ils peuvent monter très fort, mais baisser très fort.
00:26 Le mégawatt-heure au gaz, là, il est juste à son niveau d'avant-guerre en Ukraine.
00:30 Après, il y a évidemment les 5,1% d'inflation. C'est une forte baisse par rapport à 5,9%, mais elle est là, l'inflation.
00:35 Elle est bel et bien là. On va dire oui, ça baisse dans l'alimentaire. Tu parles. Mais 15, on tombe à 14,1%.
00:41 Donc, elle reste vertigineuse dans l'alimentaire. En attendant, c'est une bonne nouvelle.
00:46 Probablement que le pic d'inflation a été atteint, même si, encore une fois, les prix ne reviendront pas à leur niveau d'il y a un an, un an et demi.
00:54 – Et vous le disiez, c'est les prix de l'alimentaire, en fait, qui portent l'inflation.
00:58 Bruno Le Maire a encore fait monter la pression, hier, sur les industriels, parce que maintenant, il brandit une menace fiscale.
01:03 – Ah oui, il dit "je vais vous taxer, les gros industriels, si vous ne rouvrez pas les négociations, comme vous vous êtes engagés dans mon bureau".
01:10 Vous vous êtes engagés dans mon bureau, il y a 15 jours.
01:12 Alors, ce qui est étonnant, c'est que l'ANIA, hier, qui est quand même l'association de l'industrie alimentaire, dit "si, si, on a recommencé à parler".
01:18 Alors, je ne sais pas dans quel pays ils vivent, le ministre et l'ANIA.
01:20 Il y en a certains qui disent qu'il n'y a pas de négociations, d'autres qui disent que les négociations ont recommencé.
01:25 Il y a des raisons objectives pour qu'il y ait des baisses de prix.
01:27 L'énergie coûte beaucoup moins cher, il y a des matières premières qui ont beaucoup baissé, notamment le blé, par exemple.
01:32 Et globalement, les prix sortis d'usines, ce qu'on appelle les coûts de production, ont tendance à reculer.
01:38 Maintenant, l'histoire de taxer comme ça un secteur sur le chiffre d'affaires, je suis quand même très dubitatif.
01:43 À tous les coups, ce serait retoqué par le Conseil constitutionnel.
01:46 On ne peut pas faire une taxe qui cible 80 entreprises et pas 82.
01:50 En plus, c'est quoi le niveau de chiffre d'affaires au-delà du pied où l'on décide de prendre de l'argent ?
01:53 Et puis, comment tu taxes en bloc ? Je ne sais pas, Coca, Danone, Mondelez, Lavazza.
01:58 Ce ne sont pas les mêmes productions, ce ne sont pas les mêmes coûts, ils ne vivent pas la même manière.
02:03 Je ne crois pas à cette histoire de taxe.
02:04 - Ah mais Bercy avait promis, Nicolas, des baisses visibles dans l'alimentaire pour le mois de septembre.
02:08 Bon, ce n'est pas gagné.
02:09 - Alors, c'est très, très dangereux de prévoir des baisses de prix.
02:12 L'inflation a sans doute touché son pic, de là à dire que les prix vont baisser.
02:15 Je rappelle ce que disait l'humaniste Jean Bodin, "le souverain fait la monnaie, mais pas les prix".
02:20 Qu'est-ce qui est crédible comme baisse de prix dans l'alimentaire ?
02:23 Les huiles, les pâtes, les œufs, peut-être la boulangère industrielle.
02:28 Et on a commencé à voir des baisses de prix, pas un recul d'inflation,
02:31 mais des baisses de prix sur les marques de distributeurs.
02:33 Attention quand même à la promesse des baisses de prix généralisées.

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