Les députés de la commission des Affaires sociales ont rejeté l'article 1 de la proposition de loi Liot sur l'abrogation de la réforme des retraites. Cet article voulait revenir sur le recul de l'âge de départ.
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00:00 Eh bien oui, parce que tout tenait dans l'article premier de cette proposition de loi.
00:04 C'est elle, c'est cet article qui abrogeait la réforme des retraites qui revenait en réalité sur les 64 ans pour revenir à 62 ans.
00:12 Mais patatras, le scénario qu'on attendait s'est produit pour l'opposition,
00:16 c'est-à-dire que l'amendement de suppression déposé par la majorité a été voté.
00:21 38 voix pour, 34 voix contre.
00:24 Et ce sont les quatre voix des députés, les Républicains, comme on s'y attendait,
00:28 qui ont fait basculer le vote des Républicains qui majoritairement n'ont pas envie de rouvrir ce débat des retraites.
00:34 Coup dur pour l'opposition, vous l'avez dit, dans une ambiance surchauffée depuis 9h30 et le début de cette commission.
00:41 L'opposition du coup, eh bien, qui décide de combattre tout cela en déposant plus de 1000 sous-amendements pour prolonger les débats.
00:47 "Obstruction", dit la présidente de commission, qui du coup refuse de les étudier.
00:52 Nouvelle colère de la NUPES.
00:54 Écoutez Sandrine Rousseau.
00:56 On n'est déjà pas dans une démocratie parlementaire, là on diminue encore le pouvoir de la démocratie et du Parlement.
01:02 Et tout cela parce qu'en fait les macronistes ont peur du vote en hémicycle des 577 députés.
01:09 Ils ont changé une partie des députés dans la commission affaires sociales
01:12 pour être sûrs que ceux qui sont présents lèvent bien la main quand ils leur demandent de lever la main,
01:16 mais dans l'hémicycle ce ne sera pas le cas.
01:18 Donc en fait ça dit aussi à quel point nous sommes en train de gagner la bataille des retraites,
01:22 même si là ils utilisent toutes les arguties en leur pouvoir,
01:27 nous sommes en train de marquer des points parce que sinon ils n'auraient pas besoin de tordre la constitution comme ils le font actuellement.
01:33 Alors vous le voyez cette séance elle s'est vraiment finie avec énormément de tension.
01:38 Là c'est la pause déjeuner, les débats vont reprendre à 15h.
01:40 Du côté de la NUPES on s'est interrogé est-ce qu'on continue à aller siéger ?
01:44 Il reste tout de même un deuxième article mais qui n'a plus vraiment d'importance sur une commission de financement.
01:49 Oui ils vont revenir siéger dans la commission aux alentours de 15h mais les débats devraient être très fortement raccourcis.
01:55 Mais alors Périne on le sait cette ambiance reste particulièrement électrique,
02:00 mais est-ce que tout est vraiment terminé ? Est-ce qu'il reste encore quelque chose à débattre ?
02:04 Écoutez il reste honnêtement un peu de chance pour les oppositions qui le savent d'ailleurs,
02:08 hors micro ils s'avouent quand même vaincus,
02:10 ils essayent de trouver des superfuges pour essayer de rebondir mais ça semble très compliqué.
02:15 Pourquoi ? Parce que si cette proposition de loi est votée en l'état,
02:19 elle va aller dans l'hémicycle la semaine prochaine mais sans son article 1.
02:23 Donc finalement il n'y a plus beaucoup d'intérêt pour les oppositions, on ne va pas abroger la réforme des retraites.
02:28 Alors Lyott peut revenir avec un amendement pour remettre son article 1
02:32 mais dans ce cas il sera très facile pour la présidente de l'assemblée Yann Broulpivet qui s'y est opposée jusque là,
02:39 de dire que cet amendement ne sera pas recevable sous l'article 40,
02:43 c'est son entière possibilité puisqu'il s'agit simplement d'un amendement.
02:46 C'est visiblement quand même le scénario vers lequel on se dirige,
02:50 c'est pour cela qu'il y avait obstruction de la part des députés de la NUPES
02:55 qui voulaient retarder le vote de cette proposition de loi pour qu'il n'y ait pas de vote
02:59 et que finalement tout se passe dans l'hémicycle.
03:02 Mais ça ne se passera pas ainsi, la présidente de la commission a refusé le millier de sous-amendements
03:08 donc là très clairement il reste très peu de chance à l'opposition pour que la situation se renverse
03:13 même si cette proposition de loi arrivait dans l'hémicycle, elle serait vidée de sa substance
03:17 et très sincèrement lorsque l'on discute avec les députés de la NUPES, ils ont compris qu'ils avaient perdu.