Commission des finances : Commission d’évaluation des politiques publiques relative aux missions Conseil et contrôle de l’État, Pouvoirs publics et Direction de l’action du Gouvernement - Mardi 30 mai 2023

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Commission des finances : Commission d’évaluation des politiques publiques relative aux missions Conseil et contrôle de l’État, Pouvoirs publics et Direction de l’action du Gouvernement

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00:00:00 Je vous souhaite une bonne fin de semaine et à la prochaine.
00:00:02 Merci.
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00:07:33 Merci, M. le Président, Mesdames et Messieurs les députés.
00:07:38 Je suis ravi de pouvoir échanger avec vous sur cette exécution budgétaire 2022.
00:07:46 Et donc, M. le Président, M. le rapporteur général, Mesdames et Messieurs les rapporteurs spéciaux,
00:07:50 Mesdames et Messieurs les députés,
00:07:52 les trois missions budgétaires et le budget annexe examiné par votre commission
00:07:56 fixent les dotations d'institutions et d'organismes d'une très grande diversité
00:08:01 qui ont pour point commun de contribuer de manière déterminante
00:08:05 au respect des principes fondamentaux de notre démocratie et au bon fonctionnement de l'État.
00:08:10 Permettez-moi d'évoquer en premier la mission Pouvoir public,
00:08:14 dont l'enveloppe globale était fixée à 1,47 milliard d'euros pour l'année 2022.
00:08:21 Cette mission présente une certaine singularité,
00:08:24 car elle regroupe le budget de plusieurs institutions de nature constitutionnelle
00:08:28 qui bénéficient chacune d'une autonomie financière sur le fondement de la séparation des pouvoirs.
00:08:34 Comme le veut l'usage, je m'abstiendrai de toute observation
00:08:37 sur l'exécution du budget de l'Assemblée nationale et du Sénat
00:08:40 qui relève de la responsabilité de chaque Assemblée.
00:08:43 S'agissant du Conseil constitutionnel, l'exécution 2022 s'élève à 17,1 millions d'euros.
00:08:49 L'année a été marquée par un fort surcroît d'activités liées au contrôle
00:08:53 et au contentieux des élections présidentielles et législatives.
00:08:56 Une dotation spécifique de 2,5 millions d'euros avait été accordée au Conseil
00:09:00 pour assurer cette mission avec une consommation effective qui s'élève à 2,25 millions d'euros.
00:09:09 Par ailleurs, l'activité du Conseil liée au contrôle de constitutionnalité
00:09:13 restait importante avec 67 décisions en QPC, 13 décisions en contrôle a priori des lois
00:09:19 et une décision relative à une proposition de référendum d'initiative partagée.
00:09:25 Enfin, le Conseil a achevé au cours de l'année 2022 le développement du portail QPC 360°
00:09:32 pour diffuser au grand public et aux professionnels du droit
00:09:35 l'ensemble des décisions rendues dans le cadre de la procédure de QPC.
00:09:39 La Cour de justice de la République a quant à elle poursuivi en 2022 son activité d'instruction
00:09:44 et de jugement des requêtes visant d'anciens ou actuels membres du gouvernement
00:09:48 avec un budget de 980 000 euros exécutés à hauteur de 912 000 euros.
00:09:53 Enfin, la présidence de la République a eu à connaître une reprise soutenue
00:09:56 de l'activité internationale du président de la République en sortie de crise sanitaire
00:10:00 et dans un contexte marqué par l'invasion de l'Ukraine dès février 2022.
00:10:05 Les dépenses d'investissement ont par ailleurs été importantes afin de mener à bien
00:10:09 des opérations indispensables à la modernisation des emprises et à la sécurisation de la présidence
00:10:15 ainsi que pour la préparation du projet de géothermie lancé en 2023.
00:10:19 L'exécution de 2022 est de 113 millions d'euros.
00:10:23 J'en viens à la mission Conseil et contrôle de l'État qui comprend trois programmes
00:10:27 consacrés respectivement aux juridictions administratives, aux juridictions financières et aux CESE.
00:10:33 S'agissant du Conseil d'État et des autres juridictions administratives,
00:10:37 l'exécution de 2022 s'élève à 553 millions d'euros en AE et 476 millions d'euros en crédit de paiement.
00:10:46 Je rappelle que les moyens des juridictions administratives avaient été renforcés en 2022
00:10:51 afin de faire face à la hausse des contentions.
00:10:55 Ces efforts ont permis d'atteindre des délais moyens de jugement très proches des cibles inscrites en loi de finances initiales.
00:11:02 Outre les missions juridictionnelles, l'activité consultative du Conseil d'État sur les projets de loi,
00:11:07 d'ordonnances et de décrets d'application a été importante.
00:11:11 L'ensemble des avis y ont été rendus dans les délais, malgré le nombre élevé de textes à examiner.
00:11:17 Concernant spécifiquement la Cour nationale du droit d'asile,
00:11:21 les créations d'emplois se sont poursuivies en 2022 afin de contenir le nombre d'affaires en stock et d'améliorer les délais de jugement.
00:11:29 La CNDA fait l'objet d'une attention toute particulière au sein des juridictions administratives
00:11:33 et a bénéficié de plus de 60% des créations d'emplois au sein du programme depuis le début de la dernière législature.
00:11:40 Le renforcement des juridictions administratives se poursuit en 2023 avec la création de 40 et un emploi supplémentaire,
00:11:46 dont 25 magistrats, afin de faire face à l'augmentation des recours et de maîtriser les délais de jugement.
00:11:53 Concernant la Cour des comptes et les autres juridictions financières, l'exécution du budget 2022 s'élève à 232 millions d'euros.
00:12:02 L'année écoulée a été caractérisée par un retour progressif à une activité normale
00:12:06 après deux années fortement impactées par la crise sanitaire, notamment en matière de missions, de déplacement et de formation.
00:12:13 2022 a par ailleurs été marqué par la poursuite de la mise en œuvre du plan stratégique JF 2025
00:12:19 afin d'ouvrir davantage les juridictions financières aux citoyens, de réduire les délais de publication
00:12:25 et de préparer la réforme de la responsabilité financière des gestionnaires publics entrée en vigueur au 1er janvier 2023.
00:12:33 Les activités liées au mandat de commissaire des comptes de l'ONU, remporté par la Cour des comptes, ont par ailleurs débuté en 2022.
00:12:41 Enfin, le budget du Conseil économique, social et environnemental, exécuté en 2022, s'élève à 44 millions d'euros en AE et 42 millions en CP.
00:12:52 L'année écoulée a permis aux CESE de poursuivre la mise en œuvre de la réforme organique du 15 janvier 2021,
00:12:58 visant à moderniser et à enrichir ses attributions, en particulier en matière de participation citoyenne.
00:13:05 Plusieurs évolutions importantes dans l'organisation interne du CESE sont intervenues au cours d'année 2022,
00:13:11 notamment la création d'une direction dédiée à la participation citoyenne et la mise en place d'un collège de déontologie.
00:13:19 L'année a en août été marquée par la prise en charge des pétitions sous format dématérialisé,
00:13:24 ainsi que le lancement de la Convention citoyenne sur la fin de vie, qui a poursuivi ses travaux jusqu'en avril dernier.
00:13:31 La mission « Direction de l'action du gouvernement » est la troisième examinée par votre Commission.
00:13:37 Elle est consacrée à la coordination transversale de l'activité du gouvernement,
00:13:40 ainsi qu'à plusieurs autorités indépendantes essentielles à la protection des droits et libertés.
00:13:46 Concernant le programme « Coordination du travail gouvernemental »,
00:13:49 l'exécution budgétaire s'élève à 672 millions d'euros en AE et à 684 millions en CP,
00:13:57 avec une légère sous-consommation par rapport aux crédits disponibles.
00:14:01 Celle-ci tient à une diversité de motifs, notamment au report en 2023 des crédits rattachés au fonds de concours de la Mildeka,
00:14:09 à la révision de certains calendriers de travaux et de paiements,
00:14:12 ainsi qu'à un schéma d'emploi non exécuté intégralement du fait de départs plus nombreux qu'anticipés.
00:14:22 Parmi les éléments saillants de l'année 2022, je citerai la mise en œuvre des crédits budgétaires de Viginum
00:14:28 pour renforcer la lutte contre la manipulation de l'information,
00:14:31 l'augmentation des effectifs de l'Annecy pour amplifier les efforts en matière de cybersécurité,
00:14:38 ainsi que la mise en place de la délégation interministérielle aux emplois supérieurs de l'État,
00:14:44 la dièse, pour définir et animer la politique des ressources humaines des cadres supérieurs et dirigeants au sein de l'État.
00:14:52 Quant au programme Protection des droits et des libertés,
00:14:56 les crédits votés en 2022 étaient en augmentation de 14 % par rapport à 2021
00:15:02 pour accompagner la montée en charge des missions de différentes autorités indépendantes,
00:15:06 avec une enveloppe totale de 117 millions d'euros consommées à 98 %.
00:15:12 L'année 2022 a été marquée aussi par la création effective au 1er janvier de l'ARCOM,
00:15:18 issue de la fusion entre le CSA et la A2P,
00:15:21 afin d'unifier et de renforcer la régulation numérique et la défense des libertés de communication et de création.
00:15:28 Les effectifs de l'ARCOM ont été renforcés en 2023 pour accompagner la montée en charge de ces missions,
00:15:34 ainsi que la mise en œuvre du règlement européen DSA.
00:15:38 La CNIL a par ailleurs bénéficié d'un renforcement de ses effectifs de 25 emplois en 2022,
00:15:45 auxquels se sont ajoutés 18 emplois en 2023,
00:15:49 pour faire face à l'accroissement du nombre de saisinés et à l'application du RGPD.
00:15:54 La HATVP a également bénéficié de deux emplois en 2022 et de quatre emplois en 2023,
00:16:01 ainsi que d'une dotation pour la refonte de son système d'information.
00:16:05 Cet effort en faveur des autorités compétentes en matière de protection des droits et libertés
00:16:09 a également conduit à la création en 2023 de deux emplois supplémentaires
00:16:13 pour le contrôleur général des lieux de privation de liberté et le défenseur des droits,
00:16:18 ainsi qu'à l'augmentation des crédits du défenseur des droits,
00:16:21 pour accroître le nombre de délégués territoriaux et revaloriser leur indemnité.
00:16:26 La mission « Direction de l'action du gouvernement » comprenait également jusqu'à fin 2022
00:16:31 le programme « Présidence française de l'Union européenne »
00:16:34 que nous évoquerons lors du second temps de cette audition.
00:16:37 Son exécution en 2022 a été de 90 millions d'euros en CP et de 64 millions d'euros en AE.
00:16:43 Enfin, j'évoquerai le budget annexe « Publication officielle et informations administratives »
00:16:48 géré par la Direction de l'information légale et administrative.
00:16:52 Ce budget annexe a été excédentaire à hauteur de 51 millions d'euros en 2022,
00:16:57 avec 194 millions d'euros de recettes, soit 30 millions d'euros de plus que la prévision,
00:17:03 et 142 millions d'euros de dépenses.
00:17:08 La DILA, quant à elle, a poursuivi en 2022 la transformation de son fonctionnement,
00:17:13 ainsi que l'actualisation de ses outils numériques,
00:17:15 tels que l'AIGI France, Vipublic et Services publics,
00:17:18 qui contribuent de manière déterminante à l'information des citoyens
00:17:21 et à la connaissance des politiques publiques.
00:17:24 Voici, M. le Président, M. et M. les députés, les observations dont je souhaitais vous faire
00:17:28 concernant l'exécution en 2022 des crédits de ces différentes missions.
00:17:33 Merci, M. le ministre. Je passe la parole maintenant au rapporteur spécial,
00:17:37 commençons par Daniel Abaron, rapporteur spécial pour le Mission Conseil et Contrôle de l'État.
00:17:42 Une minute, Daniel.
00:17:44 Merci, M. le Président. M. le ministre, M. le rapporteur général.
00:17:50 Peut-être que M. le ministre pourrait couper son décourement.
00:17:53 Oui, et M. le Président également.
00:17:55 Non, non.
00:17:56 C'est bon. Ok, pardon. On redébarre.
00:17:59 Merci, M. le Président.
00:18:01 Merci, M. le ministre. Vous me troublez, là.
00:18:05 M. le rapporteur général.
00:18:06 Les crédits de paiement, exécutés au titre de la Mission Conseil et Contrôle de l'État,
00:18:10 destinés au financement de quelques institutions essentielles de notre démocratie et de notre État de droit,
00:18:15 ont progressé en 2022 de 6,9 % en crédits de paiement pour atteindre le montant de 753 millions d'euros.
00:18:23 Comme en 2021. C'est la progression des crédits du programme 165, Conseil d'État et autres juridictions administratives,
00:18:32 qui explique la plus grande part de cette évolution.
00:18:35 La croissance de 5,8 % des crédits de paiement consommés par la juridiction administrative
00:18:40 portait leur montant à 476,3 millions d'euros,
00:18:44 relevant particulièrement une croissance de 10,5 millions d'euros des dépenses de personnel
00:18:49 par rapport à l'exercice 2021, sous l'effet d'un schéma d'emploi positif de 72 équivalents temps pleins
00:18:56 exécutés en totalité et d'une hausse de 24 équivalents temps pleins travaillés, ETPT, de l'exécution du plafond d'emploi.
00:19:05 Le programme a ainsi consommé 4 219 ETPT.
00:19:09 Cette évolution était justifiée par la croissance du contentieux et la volonté d'accélérer la réduction du stock des affaires.
00:19:17 Je continue à ce propos d'appeler de mes voeux une réforme du contentieux des étrangers,
00:19:22 le Conseil d'État lui-même ayant déjà proposé des pistes.
00:19:26 Par ailleurs, les magistrats et agents du greffe auront bénéficié d'une revalorisation indéminitaire d'un montant cumulé de 8,9 millions d'euros.
00:19:34 Tout en déplorant que le rapport annuel de performance ne fasse aucune mention de la commission du contentieux du stationnement,
00:19:42 alors même que cette commission est confrontée à un contentieux de masse,
00:19:47 je signalerai également que cette juridiction administrative, à part entière, a bénéficié d'un renfort bienvenu de 3 ETP.
00:19:54 Les dépenses de fonctionnement et d'investissement du programme 165 ont progressé au total de 79,5% en AE et de 10,4% en CP par rapport à 2021,
00:20:05 notamment sous l'effet du report de la totalité des AE non consommées en 2021.
00:20:11 La crise sanitaire avait perturbé le programme immobilier des juridictions administratives,
00:20:15 mais les reports auront finalement permis le financement d'opérations telles que la restructuration du rez-de-chaussée du Nel du Palais-Royal,
00:20:22 le traitement des façades du tribunal administratif de Nîmes ou l'extension du tribunal administratif de Dijon.
00:20:28 Après une sous-consommation historiquement élevée de ces crédits en 2021, le Conseil économique, social et environnemental,
00:20:34 objet du programme 126, renoue avec des taux d'exécution très satisfaisants.
00:20:39 Par rapport à l'année 2019, dernier exercice avant la crise sanitaire, ces crédits consommés progressent de 6,3% en AE et de 2,3% en CP,
00:20:49 pour atteindre 45,8 millions d'euros en AE et 44,1 millions d'euros en CP.
00:20:55 La lisibilité de l'information budgétaire reste cependant brouillée pour le CESE, je le déplore,
00:21:01 par le fait que les dépenses du CESE au régime comptable et administratif spécifique ne sont pas retracées par le système d'information budgétaire et comptable de l'État Corus.
00:21:12 J'en viens au programme 164, cours des comptes et autres juridictions financières.
00:21:16 Les magistrats financiers ont eux aussi bénéficié d'une revalorisation indemnitaire.
00:21:21 En outre, même si le schéma d'emploi fixé à 30 ETP reste sous-exécuté, la réalisation n'atteignant que 18 ETP,
00:21:29 le nombre d'équivalents en plein travaillé du programme progresse de 6 pour atteindre 1 766 ETP.
00:21:37 Si les dépenses de personnel représentent l'essentiel des crédits consommés,
00:21:41 notons quand même une progression des dépenses de fonctionnement de 8,4% en raison du mandat de commissariat aux comptes de l'Organisation des États-Unis
00:21:49 et du retour à une activité normale après la crise sanitaire.
00:21:53 L'année 2022 fut la dernière de l'existence du programme 340 Haut conseil des finances publiques.
00:21:59 A la suite de la réforme de la loi organique relative aux lois de finances,
00:22:03 il n'est effectivement plus nécessaire que la dotation du Haut conseil fasse l'objet d'un programme spécifique.
00:22:09 La loi de finances pour 2023 a donc prévu que les crédits de l'institution seraient désormais portés par une action du programme 164,
00:22:18 cours des comptes et autres juridictions financières.
00:22:21 Je me contenterai donc de relever que cette dernière année d'existence du programme 340 fut marquée,
00:22:28 comme toutes les précédentes, sans aucune exception, par une nette sous-exécution des crédits alloués.
00:22:34 À l'échelle de la mission, l'enjeu est faible et un peu de retard dans un recrutement suffit à provoquer un écart sensible de l'exécution à la programmation.
00:22:45 On aurait cependant pu imaginer que cette institution soit plus capable qu'aucune autre de budgétiser correctement ses besoins
00:22:54 et de parvenir à une exécution conforme à la prévision. Je vous remercie.
00:22:59 Merci pour le respect parfait du timing. Parole à Marie-Christine Dalloz, rapporteur spécial pour la mission direction de l'action du gouvernement,
00:23:06 le budget annexe, publication officielle et informations administratives pour 5 minutes. La parole est à vous Marie-Christine Dalloz.
00:23:11 Merci Monsieur le Président, Monsieur le Rapporteur général, Monsieur le Ministre, mes chers collègues.
00:23:15 En 2022, l'exécution des crédits sur la mission direction de l'action du gouvernement s'élève à 852 millions d'euros en autorisation d'engagement
00:23:24 et 890 millions en crédit de paiement, ce qui représente un taux d'exécution voté de 100% en AE et 93% en CP.
00:23:34 Les dépenses du programme 129, coordination du travail gouvernemental, atteignent 672,4 millions d'euros en AE, 683,9 en CP,
00:23:45 soit une exécution de crédit voté relativement correcte s'établissant à 95% en autorisation d'engagement et 92% en crédit de paiement.
00:23:56 Sans surprise, Monsieur le Ministre, je tenais à vous faire part de mon regret de voir une nouvelle fois le périmètre du programme 129 s'élargir
00:24:05 pour financer en 2022 deux nouvelles structures, le Secrétariat général à la planification écologique et la délégation interministérielle à l'encadrement supérieur de l'État
00:24:17 que vous avez par ailleurs cité dans votre propos.
00:24:20 Sur l'action 1, coordination du travail gouvernemental, le Comité d'indemnisation des victimes des essais nucléaires, le CIVEN,
00:24:28 présente une surconsommation de 2,3 millions d'euros en AE et en CP, soit 17,1%, en raison d'une forte croissance des demandes d'indemnisation en 2022,
00:24:38 plus 51% de demandes d'indemnisation en plus.
00:24:42 Cet écart a pu être couvert par la réserve pour aléas de gestion constituée au niveau du programme.
00:24:48 La mission interministérielle de lutte contre les drogues et les conduites addictives, la MILDECA, dont les crédits sont inscrits sur l'action 15,
00:24:56 présente également une surexécution très significative de 48,6 millions d'euros en AE, donc plus 294%, et de 32,1 millions d'euros en CP, plus 194%,
00:25:10 qui s'explique par une enveloppe, après report, de 52,7 millions d'euros mises à disposition de la MILDECA à partir du fonds de concours drogue sur l'exercice 2022.
00:25:21 Le montant de ce fonds n'avait été estimé qu'à 20 millions d'euros dans le projet annuel de performance pour 2022.
00:25:29 Je ne peux que regretter le caractère imparfait des prévisions budgétaires annoncées en loi de finances initiales, même si il est difficile de prévoir les recettes de ce poste-là.
00:25:42 A l'inverse, l'action 2, coordination de la sécurité et de la défense, présente une surexécution notable, comme chaque année,
00:25:50 en raison du transfert sortant d'un montant de 93,5 millions d'euros en AE et de 94,38 en CP du budget opérationnel du programme SGDSN,
00:26:01 au titre d'une part du financement des capacités techniques interministérielles à hauteur de 89 millions d'euros,
00:26:07 et d'autre part de la contribution du SGDSN au développement de projets en faveur de la défense et de la sécurité nationale, pour un montant de 5,4 millions d'euros en CP.
00:26:19 Cette pratique nuit à la lisibilité du budget du programme. Je crois que je le répète inlassablement chaque année.
00:26:26 Les dépenses du programme 308, Protection des droits et libertés, s'élèvent à 115 millions d'euros en AE et CP, ce qui représente un taux de consommation de 98%.
00:26:37 En 2022, le programme a été marqué par la mise en place de l'ARCOM, vous l'avez cité aussi, qui a remplacé le CSA et la AEDOPI.
00:26:45 Ces crédits ont été exécutés à hauteur de 46 millions d'euros.
00:26:49 Le programme 359 a pour la seconde année permis de porter les crédits concernant le financement concourant au financement de la présidence française de l'Union européenne.
00:27:00 Je l'aborderai plus spécifiquement ensuite.
00:27:03 Pour 2022, les autorisations d'engagement du programme sont largement surconsommées, +175,8% en raison du rattrapage du retard pris dans les engagements en 2021.
00:27:15 A l'inverse, les crédits de paiement sont sous-consommés, -11,7%.
00:27:20 Si la sous-exécution semble présenter comme la capacité à avoir réalisé des mesures d'économie à cette échelle, je considère qu'il démontre une estimation imparfaite des besoins de financement de ce dispositif.
00:27:33 Ce sont ainsi 39 millions d'euros qui ont été annulés par la seconde loi de finances rectificative pour 2022.
00:27:41 J'en viens pour finir au budget annexe publication officielle et informations administratives, dont les recettes s'érodent légèrement par rapport à 2021, -5,1%,
00:27:51 mais restent malgré tout en hausse de 29,7 millions d'euros par rapport à la prévision inscrite en loi de finances initiale pour 2022.
00:28:00 Comme les années précédentes, l'exécution budgétaire des programmes de la mission est d'un point de vue global inférieur à la prévision inscrite en loi de finances initiale,
00:28:08 plus spécifiquement la mise en œuvre des plans de départ qui concourent à la diminution de la masse salariale a représenté une sous-exécution de 4,6 millions d'euros en AE et en CP.
00:28:22 J'en ai terminé.
00:28:23 Merci. La parole est maintenant à Mme Marie-Anne Maximi, rapporteur spécial pour l'émission Pouvoir public, pour 5 minutes.
00:28:29 Merci, M. le Président, M. le ministre, M. le rapporteur général, chers collègues.
00:28:36 Alors, vous l'avez dit, M. le ministre, la mission Pouvoir public a un caractère particulier en raison de la séparation des pouvoirs.
00:28:42 En effet, cette mission inclut des dotations d'institutions liées à l'exécutif, la présidence de la République et du judiciaire, avec le Conseil constitutionnel et la Cour de justice de la République,
00:28:52 en plus des dotations des assemblées parlementaires.
00:28:55 En tant que rapporteur, je dois trouver l'équilibre entre la séparation des pouvoirs et mon rôle, qui est de rendre des comptes aux citoyens sur le budget des institutions.
00:29:03 Néanmoins, la séparation des pouvoirs ne serait justifiée que les institutions transmettent des informations partielles à la Commission des finances.
00:29:10 Et je veux commencer mon intervention en rappelant l'impératif d'information sur notre budget, tant vis-à-vis des parlementaires que nos concitoyens.
00:29:19 Les institutions doivent être exemplaires sur cette transparence. C'est l'un des piliers de notre démocratie et de la confiance des citoyens dans la vie publique.
00:29:27 Confiance malheureusement déjà bien abîmée, notamment par des affaires qui concernent la mission pouvoir public, comme le recours à des cabinets de conseil, pour des montants importants et des résultats pour le moins obscurs.
00:29:37 Je constate que nous sommes toujours loin du compte sur la transparence, malgré les alertes.
00:29:41 J'ignore si vous avez parcouru le rapport d'exécution de la mission avant notre réunion, le rouge budget septaire.
00:29:47 Sachez en tout cas que la teneur des informations qu'on y trouve est plutôt décevante dans l'ensemble.
00:29:52 Je regrette notamment que le Conseil constitutionnel et la Cour de justice de la République n'aient reporté que très peu d'éléments.
00:29:58 De même pour l'Assemblée nationale et le Sénat, même si je suppose que cela a à voir avec la remise tardive du rapport des caisseurs de l'Assemblée et du Sénat sur l'exécution des comptes 2022,
00:30:07 au regard de la date de publication du rapport d'exécution édité par le gouvernement.
00:30:11 Je me permets donc cette alerte générale sur la qualité des informations qui me sont transmises.
00:30:16 J'en viens maintenant à la question de l'exécution des crédits.
00:30:20 Concernant l'exécution du budget de l'Assemblée nationale, la dotation annuelle avait été fixée pour 2022 à 552 millions d'euros.
00:30:28 C'est une dotation qui est en progression de 6,7% par rapport à 2021 dans un contexte qui est suivi du renouvellement de l'Assemblée nationale.
00:30:36 Le budget adopté par le Bureau de l'Assemblée pour 2022 prévoyait un total de dépenses de 608 millions d'euros, soit un montant supérieur de 8,2% à celui du budget initial pour 2021.
00:30:48 Le budget exécuté s'est établi à 603 millions d'euros, soit 99,2% du budget initial.
00:30:55 Donc le déficit budgétaire a été moins important que prévu, principalement grâce à des recettes propres plus importantes,
00:31:02 correspondant à la restitution des soldes d'avance des frais de mandat de la précédente législature.
00:31:07 Plusieurs remarques à ce propos.
00:31:09 La première, c'est que pour la bonne surprise, des recettes propres ont un caractère évidemment très conjoncturel.
00:31:14 Une telle configuration ne pourra pas se reproduire sauf au cours d'une année électorale et on ne doit pas compter dessus pour les prochaines années.
00:31:22 La seconde, c'est que le niveau des réserves continue à s'éroder.
00:31:25 Elles atteignent 777 millions d'euros au 31 décembre 2021, 252 millions d'euros au 30 juin 2022 et 203 millions d'euros fin 2022.
00:31:33 Cette trajectoire inquiétante impose une réflexion urgente sur une nouvelle revalorisation de la dotation de l'Etat.
00:31:39 Troisième remarque, c'est au niveau des effectifs, c'est le nombre de personnels statutaires qui continuent à descendre dangereusement.
00:31:46 864 personnes d'après le rapport des caisseurs contre 1026 personnes en 2018, c'est-à-dire il y a seulement 5 ans.
00:31:55 On va me dire qu'il y a l'embauche des personnels contractuels qui est en hausse, mais cela ne me rassure pas, bien au contraire.
00:32:01 J'avais d'ailleurs alerté la caissure sur le recours accru à des contractuels et il est évidemment urgent d'organiser des concours.
00:32:07 Concernant les trois autres dotations, pour la présidence de la République, le budget exécuté est plus important que le budget prévisionnel.
00:32:13 Alors pourquoi ? On me signale le contexte d'inflation élevée, la hausse des coûts de l'énergie, pesant également sur les dépenses de fonctionnement,
00:32:21 mais aussi la hausse des dépenses de déplacement de 52% en crédit de paiement.
00:32:25 Rien que ça, les seules dépenses des déplacements diplomatiques étant multipliées par deux en crédit de paiement.
00:32:30 Par ailleurs, je souligne la difficulté à justifier devant les citoyens d'un budget en hausse pour l'Elysée en raison de l'inflation,
00:32:36 quand de nombreux et nombreuses d'entre eux subissent actuellement de plein fouet la hausse des prix sans que leurs salaires ne connaissent de revalorisation.
00:32:44 Et c'est la même chose d'ailleurs pour les collectivités locales et leurs dotations.
00:32:48 Pour le Conseil constitutionnel, j'ai deux faits majeurs à vous signaler.
00:32:51 Le premier, c'est un niveau de dépense de fonctionnement trois fois supérieur à ce qui a été prévu, 14% plus élevé qu'en 2021.
00:32:58 Donc le Conseil constitutionnel m'a répondu avoir subi une hausse de l'inflation et de l'énergie,
00:33:02 et surtout avoir pu reprendre l'exercice des audiences délocalisées, à Marseille notamment, après deux ans de pause en raison de la crise sanitaire.
00:33:09 Le second élément, c'est que les dépenses destinées à financer les activités du Conseil constitutionnel concernant les élections présidentielles et législatives n'ont pas toutes été réglées.
00:33:18 Donc le Conseil constitutionnel me répond à cet égard avoir en attente 17 000 euros d'indemnisation des magistrats délégués par le Conseil constitutionnel
00:33:26 pour le contrôle de l'élection présidentielle en raison d'un retard à soumettre les pièces justificatives.
00:33:32 Je termine mon propos avec la Cour de justice de la République.
00:33:35 Dotation allouée à la Cour de 2022 s'est élevée à 984 000 euros, soit une dotation en progression de 1,9% par rapport à 2021.
00:33:43 Les dépenses se sont élevées à 911 703 euros, soit un taux de consommation de 91%.
00:33:49 La formation de jugement s'est réunie une seule fois en octobre 2022 pour l'affaire Kader-Arif.
00:33:55 En conclusion de mon intervention, je n'ai pas vraiment de questions à poser à Monsieur le ministre
00:33:59 qui sûrement me répondra de toute façon que ce n'est pas forcément ses compétences sur cette mission.
00:34:04 Ma préoccupation la plus importante concerne aujourd'hui le budget de l'Assemblée nationale et l'avenir de la dotation annuelle.
00:34:09 Merci. Merci, madame la rapporteure spéciale.
00:34:14 Trois réactions de ma part. L'une sur la question de la réforme du CESE et notamment sur la réforme de la responsabilité financière.
00:34:29 Il a été mis fin à la responsabilité personnelle et pécuniaire des comptables publics,
00:34:34 qui fait que le juge financier ne jugera plus les comptes, mais directement les auteurs de fautes financières les plus graves,
00:34:38 qu'ils soient ordonnateurs ou comptables publics,
00:34:41 ce qui pour moi est un coup à la dépendance des comptables publics vis-à-vis des décideurs politiques.
00:34:46 Je ne sais pas si vous avez une réaction par rapport à cela et aussi peut-être un premier bilan sur cette décision.
00:34:57 Sur un deuxième sujet, je ne peux que confirmer ce que vient de dire madame la rapporteure, mes inquiétudes.
00:35:02 C'est-à-dire qu'à partir du moment où on est attentif au respect du travail parlementaire et du moyen de l'Assemblée,
00:35:09 c'est vrai que le fait qu'il y ait une trajectoire dangereusement baissière des réserves est inquiétante.
00:35:14 Et le fait que, notamment en raison de la qualité de nos administrateurs et fonctionnaires,
00:35:21 on ait une augmentation du nombre de contrats actuels plutôt que de titulaires et de titulaires
00:35:27 peut être aussi un risque de faiblesse dans les années à venir si cette courbe devait se poursuivre.
00:35:34 Donc là-dessus aussi, j'aimerais bien, monsieur le ministre, même si j'ai compris que vous ne vouliez pas commenter
00:35:40 les budgets de l'Assemblée nationale, mais n'empêche, c'est quand même des budgets qui correspondent à une dotation de l'Etat pour l'Assemblée.
00:35:46 Enfin, sur la mission, sur la direction de l'action du gouvernement qui a été évoquée par Marie-Christine Dalloz,
00:35:52 moi, je remarque qu'il y a une hausse des saisies dans la matière de discrimination, plus de 22,2%.
00:35:59 On a de nouvelles prérogatives, protection et orientation des lanceurs d'alerte.
00:36:03 On a des réclamations qui augmentent sur les problèmes d'accès aux services publics.
00:36:09 Et de ce point de vue-là, par rapport à tout ça, je trouve que la hausse du budget me semble faible par rapport à ces rôles
00:36:17 que doit endosser la direction de l'action du gouvernement. Voilà aussi un peu une remarque que je souhaitais vous faire.
00:36:23 Je passe la parole au rapporteur général.
00:36:29 Merci, M. le Président, M. le ministre, Mesdames et Messieurs les rapporteurs.
00:36:35 Merci beaucoup pour vos présentations.
00:36:37 On peut peut-être dire que, pas en bulle, que je trouve que les crédits qui sont examinés là sont extrêmement importants.
00:36:44 Ce sont des missions essentielles au bon fonctionnement de nos institutions.
00:36:48 Et moi, je voudrais, au contraire, saluer le niveau de transparence et de détail qui existe sur ces dépenses de manière générale.
00:36:57 Je ne suis pas certain que ce soit notre rôle d'alimenter sans cesse les suspicions.
00:37:02 Voilà, je trouve qu'on trouve dans ces documents, et les ministres sont à votre disposition pour répondre aux rapporteurs spéciaux,
00:37:10 on peut évidemment avoir toujours un niveau de détail supplémentaire, mais il est, de mon point de vue, satisfaisant aujourd'hui.
00:37:18 Comme le Président, trois questions. Le premier, c'est sur la mission Pouvoir public.
00:37:24 Effectivement, on peut se réjouir que les ressources propres de l'Assemblée nationale aient augmenté.
00:37:30 Vous l'avez dit, c'est probablement des ressources propres que nous ne verrons que tous les cinq ans.
00:37:35 On voit là l'effet de la loi que nous avons votée en 2017 sur la transparence dans la vie publique,
00:37:40 qui oblige les députés à justifier leurs dépenses. Je trouve ça très bien.
00:37:46 On déduit donc que 9,3 millions d'euros ont été rendus à l'Assemblée nationale parce qu'ils n'ont pas été dépensés par les députés.
00:37:55 Peut-on avoir un détail ? Est-ce que c'est également réparti sur les 577 députés ?
00:38:01 Est-ce qu'on peut avoir un peu de détail par rapport à ça ?
00:38:06 Mais je trouve que c'est une belle économie qui montre que cette loi était utile.
00:38:11 Deuxième question sur le budget de la présidence de la République, qui est en augmentation de 6,15 % par rapport à 2021,
00:38:20 avec une légère surexécution de 8 millions d'euros en 2022.
00:38:26 D'abord, rappelez que le budget n'avait pas été revalorisé depuis 2020.
00:38:30 Rappelez qu'évidemment, il y a eu un creux d'activité, si vous me permettez l'expression, lié à la crise du Covid,
00:38:36 et que, au contraire, l'activité internationale post-Covid, l'activité diplomatique liée en particulier à la guerre d'Ukraine,
00:38:46 explique une partie de ces hausses.
00:38:48 Mais quand on prend un peu de recul, on ne peut que constater que le niveau de dépense de fonctionnement,
00:38:56 hors investissement en 2022, est extrêmement proche du niveau de 2018 et 2019, avant crise.
00:39:02 Je voulais avoir peut-être des précisions, M. le ministre, sur ces dépenses, qui sont plutôt au même niveau qu'avant crise.
00:39:12 Mon troisième point touche la réforme de la responsabilité financière des gestionnaires publics.
00:39:19 Cette réforme a été instaurée par la loi de finances 2022, visée à instaurer un régime unifié de responsabilité financière des gestionnaires publics,
00:39:27 applicable au plus tard le 1er janvier 2023. C'est un nouveau régime de responsabilité commun aux ordinateurs et aux comptables,
00:39:33 qui a été mis en place et dans lequel seront poursuivies les infractions constitutives d'une faute grave,
00:39:39 ayant causé un préjudice financier significatif. Est-ce qu'il est trop tôt, ou est-ce que, M. le ministre, vous avez quelques premiers éléments de bilan ?
00:39:49 Je vous en remercie.
00:39:50 Merci. M. le ministre, vous avez la parole.
00:39:53 Merci beaucoup, M. le président. Je vais faire quelques réponses à vos différentes remarques.
00:40:04 D'abord, concernant l'intervention de M. Labaronne, vous avez évoqué la commission du contentieux de stationnement payant.
00:40:13 Celle-ci est en effet confrontée, depuis sa création en 2018, à une augmentation continue du nombre des requêtes,
00:40:21 qui est liée au développement de la verbalisation par lecture automatisée des plaques d'immatriculation.
00:40:27 Pour vous donner un chiffre, c'est 61 000 requêtes en 2018 et 163 000 requêtes en 2022.
00:40:33 Cette augmentation des recours résulte pour une part également importante de la décision QPC du 9 septembre 2020,
00:40:39 supprimant l'obligation préalable de paiement pour qu'un recours devant la CCSP soit recevable.
00:40:45 L'état du droit n'est donc pas satisfaisant, car le recours n'a pas d'effet suspensif sur le recouvrement du forfait
00:40:52 et car l'engorgement de la CCSP ralentit le traitement des demandes entre 18 mois et 2 ans.
00:40:57 Le stock des dossiers en cours augmente ainsi, malgré une activité considérable de la CCSP, qui a traité 111 000 dossiers en 2022.
00:41:04 Ce chiffre est assez spectaculaire. Je rappelle d'ailleurs que ces effectifs de magistrats ont plus que doublé depuis 2018,
00:41:11 passant de 6 à 15 en 2023. Vous proposez donc une réforme pour réintroduire une obligation de paiement préalable,
00:41:19 avec des dérogations selon différents critères. Je sais qu'elle est regardée avec intérêt par la juridiction administrative,
00:41:27 avec certaines questions techniques à préciser concernant sa mise en œuvre.
00:41:31 Le sujet mérite certainement un complément d'analyse avec le Conseil d'État.
00:41:35 La CCSP sera par ailleurs rattachée au programme 165 à compter de 2024. Ce rattachement sera l'occasion d'engager une réflexion
00:41:43 sur l'organisation actuelle de la CCSP et des moyens dont elle dispose, afin d'accélérer le traitement des dossiers et de réduire
00:41:49 le stock des affaires en instance. Vous avez aussi, M. la baronne, évoqué les données du CESE.
00:41:55 La question de l'harmonisation des informations budgétaires et comptables sera traitée dans le cadre de la certification des comptes,
00:42:03 et elle figure dans les points prévus dans le cadre de la certification 2023.
00:42:07 Ce sont notamment les recommandations 3 et 5 du rapport d'Emmanuel Belluto de 2022.
00:42:13 Ensuite, concernant les décalages dans les recrutements au Conseil des finances publiques,
00:42:26 il y a donc eu effectivement un effet en décalage dans le recrutement, mais l'intégralité des emplois prévus ont bien été pourvus au cours de l'année 2022.
00:42:36 Sur les questions de Mme Dalloz, concernant la multiplication des structures auprès de la Première ministre,
00:42:46 ça répond clairement à des priorités politiques, par exemple le secrétaire général à la planification écologique,
00:42:53 pour la compétence nouvelle confiée à la Première ministre, mais fait suite aussi à des efforts de rationalisation des structures.
00:43:00 Je donne un exemple, c'est l'Institut des études de sécurité et de justice, par exemple, qui a été supprimé.
00:43:07 Concernant la 1000DK, le Fonds de concours drogue a été créé par décret le 17 mars 1995,
00:43:14 et le montant annuel des crédits rattachés est fonction du volume des saisies réalisées par les forces de sécurité intérieure
00:43:20 et des confiscations décidées par les magistrats, mais aussi du rythme auquel l'Agence de gestion et de recouvrement des avoirs saisis et confisqués traite les dossiers.
00:43:29 Ces crédits sont conservés par le programme 129 et reportés sur l'exercice suivant.
00:43:34 Ils font alors l'objet d'une répartition entre administrations à l'origine des saisies, selon la clé arrêtée lors de la rime du 15 février 2007,
00:43:42 entre la police 35%, la gendarmerie 25%, la justice 20%, les douanes 10%.
00:43:48 Ce mécanisme explique le volume structurel des reports de ce dispositif, qui a été augmenté du fait d'activités particulièrement denses de cette Agence de gestion en 2021, 52,7 millions d'euros,
00:44:02 et 2022, 45,5 millions d'euros, et aussi du fait d'un ralentissement de la consommation liée au contexte sanitaire.
00:44:09 Concernant la coordination du travail gouvernemental, je reconnais que, en ce qui concerne les transferts en cours d'année,
00:44:17 ces transferts peuvent générer au niveau d'un programme des écarts importants entre l'autorisation de dépense d'une part et son exécution d'autre part.
00:44:27 Cependant, je ne considère pas que ces crédits échappent aux responsables de programme d'origine, puisque c'est le terme que vous utilisez dans votre rapport Projet de loi de finances 2023.
00:44:38 En effet, la programmation des dépenses est arrêtée de manière concertée entre services, et le responsable de programme qui a exécuté la dépense en rend compte de manière spécifique,
00:44:47 aussi bien au responsable de programme d'origine qu'au Parlement.
00:44:52 Madame Maxime et aussi M. Coquerel, concernant le budget du président de la République, le dépassement en 2022 s'explique par trois facteurs principaux,
00:45:07 qui n'étaient pas connus lors de l'élaboration du projet de loi de finances 2022, qui a été réalisé, comme vous le savez, l'été 2021.
00:45:13 Cela a été dit d'ailleurs très précisément par une très forte reprise de l'activité présidentielle post-crise sanitaire, à la fois au niveau national et international,
00:45:23 qui affecte évidemment logiquement les enveloppes de fonctionnement et de déplacement.
00:45:27 D'autre part, un contexte d'inflation élevé avec un impact fort sur les dépenses de fonctionnement, les déplacements et la gestion immobilière,
00:45:34 et l'augmentation du point d'indice de 3,5 % et les premières mesures de nouvelle politique de rémunération des militaires.
00:45:41 Le budget 2023 a été actualisé pour tenir compte de ces éléments, mais en information, je voulais vous dire que,
00:45:47 d'ailleurs c'était un peu le sens de la remarque du rapporteur général, il faut noter que la dotation de la présidence n'avait connu aucune augmentation entre 2017 et 2022.
00:45:56 Ensuite, M. Coquerel, concernant plus spécifiquement la réforme de la justice financière, le CITP du 5 février 2021 a acté le principe d'un régime unifié de responsabilité financière
00:46:11 des gestionnaires publics pour remédier aux limites des régimes antérieurs.
00:46:16 Manque de priorisation en fonction des fautes commises, lourdeur des procédures, par exemple.
00:46:23 C'était défini par une ordonnance de mars 2022, comme l'a rappelé le rapporteur général, et ce régime est entré en vigueur au 1er janvier.
00:46:30 Première conséquence et principale conséquence de cette réforme, le juge financier ne juge plus les comptes, mais les auteurs de fautes financières graves,
00:46:39 qu'ils soient ordonnateurs ou comptables. Ces sanctions sont définies de manière individualisée et proportionnées à la gravité des faits.
00:46:46 Les justiciables relèvent d'une seule et même juridiction, la Cour des comptes, via la Chambre du contentieux, et une Cour d'appel financière a été instituée pour renforcer les droits des justiciables.
00:46:57 Sur les moyens des assemblées, bien évidemment, pas d'observation particulière en tant que ministre des Relations avec le Parlement.
00:47:05 Et c'est bien le Parlement et l'Assemblée nationale, en l'occurrence, qui choisit et décide de ces budgets.
00:47:14 Sur le défenseur des droits, un mot pour dire que la LFI de 2023 a décidé d'un renforcement de ses moyens, +4% sur la masse salariale, +13% des crédits de fonctionnement,
00:47:28 ce qui représente +25 emplois, si on regarde le total, depuis 2017. Ensuite, concernant... Voilà, c'est tout ce que je voulais dire concernant les différentes questions qui ont été évoquées.
00:47:42 Merci beaucoup. Merci, M. Le Fèvre. Les orateurs de groupe, on va commencer par Renaissance. Je propose de repasser la parole après.
00:47:52 (Propos inaudibles)
00:47:56 Non, on passe aux orateurs de groupe. Ah, d'accord. Pardon. J'avais pas compris. Mathieu Le Fèvre.
00:48:04 (Propos inaudibles)
00:48:10 Merci, M. le Président. Oui, je crois que l'examen de ces crédits ne devrait pas laisser place à l'instrumentalisation dans un contexte de défiance de nos institutions.
00:48:20 Et de ce point de vue, je regrette un petit peu, Mme la rapporteure spéciale, que vous le fassiez sur la présidence de la République pour mettre en cause la présidence elle-même.
00:48:27 Je crois qu'on peut tous comprendre que le nombre de déplacements internationaux du président de la République dans un contexte de tensions internationales accrues est augmenté.
00:48:36 D'ailleurs, les dépenses de fonctionnement et singulièrement les dépenses de personnel ont diminué.
00:48:42 Moi, je voudrais saluer le fait que, précisément, le budget des assemblées soit en augmentation entre 2020 et 2022, alors que, comme vous l'avez rappelé,
00:48:51 le budget de la présidence de la République, lui, n'est pas augmenté entre 2017 et 2022.
00:48:57 C'est aussi l'occasion de saluer le travail des juridictions administratives, ainsi que le rapporteur spécial Daniel Labaronne, qui sont indispensables à l'état de droit et au bon fonctionnement de nos administrations.
00:49:10 De ce point de vue, M. le ministre, est-ce que vous pourriez nous préciser quels ont été, précisément, les moyens qui ont été mis en oeuvre pour renforcer leurs moyens dans un contexte d'augmentation des contentieux que vous avez évoqué, M. le rapporteur ?
00:49:25 Merci. Kevin Mauvieux, pour l'Assemblée nationale.
00:49:29 Merci, M. le président, M. le ministre, mesdames et messieurs les rapporteurs.
00:49:34 J'aimerais, aujourd'hui, attirer votre attention, en ce qui me concerne, sur certaines inquiétudes relatives à l'utilisation des fonds publics dans le cadre de la mission Conseil et contrôle de l'État.
00:49:43 L'année dernière, en 2022, ces crédits se sont élevés à 755 millions d'euros.
00:49:48 Un pan significatif de ce budget a été attribué au Conseil économique, social et environnemental, le CESE, selon le programme 126.
00:49:55 Cependant, il est important de souligner que l'efficacité de cet organisme, malgré son coût, suscite régulièrement des interrogations.
00:50:01 Prévu pour être un pilier consultatif essentiel dans l'élaboration de nos politiques publiques, le CESE se retrouve pourtant souvent en marge des décisions politiques majeures.
00:50:11 Par ailleurs, de nombreux acteurs et institutions jugent que les frais de fonctionnement de cette assemblée de seulement 175 membres semblent disproportionnés au regard de son impact.
00:50:19 En outre, la création du Conseil national de la refondation, le fameux CNR, initié par Emmanuel Macron en septembre 2022,
00:50:26 apparaît comme une instance faisant doublon avec le CESE et ses prérogatives, soulevant ainsi des questionnements sérieux sur la pertinence et l'efficience de notre dépense publique,
00:50:35 à un moment où l'on parle sans cesse de faire des économies, de trouver des postes d'économie.
00:50:41 Ce chevauchement de missions pourrait potentiellement entraver d'ailleurs le travail de l'Assemblée nationale.
00:50:46 Dans un souci de transparence et de rigueur dans l'emploi de ces données publiques, il est essentiel d'obtenir des informations précises sur le financement du CNR,
00:50:54 pour lequel nous manquons actuellement de données. Ainsi, pouvez-vous nous fournir davantage d'éclaircissements sur le budget alloué au CNR ?
00:51:01 Merci.
00:51:03 Merci. Michèle Sala. Non ? Marianne Maxime, alors, pour France Inso.
00:51:07 Oui, je fais juste une question pour mon groupe et je répondrai après en tant que rapporteur spécial.
00:51:13 Moi, je voulais interroger sur la direction de l'action du gouvernement et plus particulièrement sur la défenseur des droits.
00:51:20 On sait que le nombre de réclamations portées devant la défenseur des droits est en forte augmentation.
00:51:25 On est à 115 000 réclamations recensées en 2021 et ça fait plus 18,6 % par rapport à 2020.
00:51:33 Donc, ça fait plus de 90 000 % de ces réclamations qui portent sur des problèmes d'accès au service public.
00:51:39 On sait aussi qu'il y a une hausse de 22,2 % des saisines en matière de discrimination.
00:51:43 Sans oublier que depuis 2022, la défenseur des droits a de nouvelles prérogatives, la protection et l'orientation des lanceurs d'alerte.
00:51:51 Et moi, je voulais avoir une explication sur la faible hausse, justement, de ce budget lorsqu'on constate le rôle de plus en plus important que doit endosser la défenseur des droits.
00:52:02 Et pour une action efficace, on estime et on aimerait bien avoir votre réponse qu'il faut des moyens à la hauteur de l'enjeu.
00:52:09 Merci. Marie-Christine Dallos pour Les Républicains.
00:52:14 Merci, Monsieur le Président. J'aurais trois questions. La première concernant le rapport de Monsieur la Baronne sur l'évolution des crédits de la mission depuis 2019.
00:52:27 On constate qu'il y a quand même une forte progression en exécution sur l'ensemble des programmes, que ce soit le 165, le 126, le 164, les 340.
00:52:38 C'est important. Et la plus grosse progression, elle vient pour la Cour des comptes, 232 millions en crédits exécutés en 2022.
00:52:51 Moi, j'aimerais savoir si les raisons sont d'abord les juridictions administratives territoriales ou simplement la centralisation au niveau de la Cour en tant qu'institution.
00:53:03 Ça me semblait important d'avoir cette information. Sur le rapport de notre autre collègue, effectivement, il y a eu 9 millions de restitutions au niveau de l'AFM.
00:53:18 Je crois que si le rapporteur général a rappelé tout à l'heure, et c'était le sens de sa question, au même titre que son collègue, l'idée, c'est pas de mettre du défi,
00:53:29 de la défiance dans nos institutions. Et au même titre que les 9 millions qui ont été restituées sont des parts très variables, on est d'un montant très faible à un montant très important.
00:53:38 Je crois qu'il n'est pas nécessaire d'avoir les noms des personnes qui ont restitué. Les choses ont été faites dans la clarté.
00:53:44 Je me réjouis, moi aussi, de l'augmentation de la dotation de l'État, puisque sans cela, on allait vers une difficulté notoire au niveau du budget de l'Assemblée nationale.
00:53:56 Et puis j'aimerais poser une question à M. le ministre sur le rapport que j'ai rédigé. La dièse, je ne fais pas une fixation sur la dièse,
00:54:05 mais moi j'avais pensé que quand on créait une direction interministérielle de l'encadrement supérieur de l'État, on allait la coupler avec la DGAFP.
00:54:13 Il n'en est rien. La DGAFP voit ses crédits augmenter de façon importante, et on a créé la dièse avec, de mémoire, 21 ou 25 collaborateurs en 2022.
00:54:25 Qu'est-ce qu'on aura en plus en collaborateurs en 2023 ?
00:54:28 Merci. Luc Gespa, pour Modem.
00:54:31 Merci, M. le président, M. le ministre, mes chers collègues. En 2022, les dotations annuelles de l'Assemblée nationale et du Sénat sont élevées respectivement à 552 millions et 327 pour le Sénat,
00:54:43 en progression de 6,7 % pour l'Assemblée et 1,1 pour le Sénat par rapport à 2021.
00:54:51 Après un caractère inchangé des deux dotations entre 2012 et 2021. On entend que si les députés, les sénateurs et les ministres se serraient la ceinture,
00:55:01 ça dégagerait des moyens considérables pour améliorer la vie de nos concitoyens. Mais la démocratie a un coût, et personne ne souhaite que les institutions ne puissent pas fonctionner correctement
00:55:11 par manque de moyens financiers. La dotation exceptionnelle accordée en 2022 à l'Assemblée nationale est tout à fait bienvenue.
00:55:19 Et elle constitue un effort considérable et nécessaire pour le bon fonctionnement des institutions. Dans les différentes missions que nous examinons aujourd'hui, il est aussi question du programme relatif au budget du CESE.
00:55:33 L'institution réformée par voie de loi organique en 2021 s'est vue confier de nouvelles missions afin de devenir un véritable carrefour de la participation citoyenne, à l'image de la Convention sur la fin de vie,
00:55:46 qui s'est terminée il y a quelques semaines. La loi organique a aussi réduit le nombre des membres de 25%. Cette mesure a permis notamment de dégager des économies nécessaires pour financer les nouvelles missions du CESE.
00:56:00 Monsieur le ministre, avons-nous à l'heure actuelle assez de recul pour y évaluer si la loi organique qui a réformé le CESE en 2021 a permis de lui donner tous les moyens d'assurer les nouvelles missions qui lui ont été confiées dans cette même loi ?
00:56:23 Merci. Monsieur Jolivet, pour le groupe Horizon.
00:56:32 Merci, monsieur le président. Je voudrais d'abord remercier nos rapporteurs qui nous éclairent par leurs propos et leurs rapports.
00:56:40 Monsieur le ministre, le groupe Horizon a parenté en fait aura deux séries de questions. Une première concerne le programme 308, Protection des libertés, et la seconde sur la présidence française du Conseil de l'Union européenne, programme 359.
00:56:53 Sur le programme 308, nous souhaiterions savoir, puisque nous constatons une montée en charge de la CNIL sur notamment ses missions dans le cadre du règlement général sur la protection des données,
00:57:07 et nous souhaiterions que vous puissiez nous faire le point sur les nouveaux moyens qui sont donnés à cette autorité administrative indépendante,
00:57:13 puisque en fait, cette dernière a en charge l'application du règlement sur les marchés numériques, dit DMA, et d'autre part le règlement sur les services numériques, dit DSA.
00:57:24 Alors l'un et l'autre ont pour objet de protéger le consommateur et de permettre la liberté d'accès en tant que consommateur, donc ça concerne particulièrement les GAFAM, Google, Apple, Facebook, Amazon et Microsoft.
00:57:36 Et puis pour les secondes, c'est un sujet qui est cher d'ailleurs aux présidents du groupe Horizon et à Parenté, DSA a notamment pour objectif de lutter contre la haine en ligne, la désinformation, la contrefaçon,
00:57:46 et tout ce qui a trait à faire perdre raison, si j'ose dire, aux citoyens européens, avec un texte qui est fondateur qui dit que ce qui est illégal dans le monde physique le sera aussi en ligne.
00:57:59 Donc l'ACNIL qui est en charge pour partie de cette mission. Et concernant la présidence française du conseil de l'Union européenne, on peut saluer les efforts qui ont été faits afin qu'une cinquantaine de villes bénéficient d'événements.
00:58:12 Et notre rapporteur nous disait que les critères d'évaluation n'étaient pas encore au rendez-vous et je pourrais être d'accord avec elle.
00:58:20 Pour autant, la présidence française de l'Union européenne a été concomitante avec les élections présidentielles législatives, ça a fait beaucoup débat.
00:58:28 Et je voudrais savoir si vous pouvez nous indiquer quel impact cela a eu sur le déroulement de cette présidence et si des mesures ont été prises en conséquence.
00:58:36 Merci. On a fini là pour les groupes. Fabien Di Philippe, vous avez demandé à quelques orateurs, je vous propose de lui donner la parole pour une minute.
00:58:47 Oui, merci beaucoup, Monsieur le Président, Monsieur le Ministre. Une question toute simple. Je sais que vous ne souhaitez pas vous prononcer sur l'utilisation des fonds de l'Assemblée,
00:58:56 mais une question quand même de fonds, pour le coup, par rapport à ce qu'est l'activité des députés. Et comparez aussi alors, si ce n'est pas vous prononcer sur l'Assemblée, sur ce qui se passe dans d'autres pays.
00:59:06 Nous avons une enveloppe qui fait à peu près un peu plus de 10, entre 10 et 11 000 euros pour rémunérer nos collaborateurs. On arrive généralement à en avoir 3 ou 4.
00:59:14 Par rapport au travail que l'on fait, travail en circonscription avec des sollicitations qui en ce moment sont très importantes, travail ici, c'est souvent un seul collaborateur et pas toujours à temps plein,
00:59:24 compte tenu des tarifs salariaux pratiqués. On n'a pas la possibilité peut-être de travailler autant que de sujets que nous pourrions le faire.
00:59:32 Alors, on a parlé beaucoup de l'emploi des contractuels et des personnels employés par l'Assemblée. Je ne pense pas que ce soit à ce niveau-là qu'il y ait forcément des possibilités de le développer.
00:59:42 Mais pour chacun des députés, il serait intéressant quand même d'avoir davantage de moyens pour porter ce travail et de législatif et de contrôle du gouvernement.
00:59:51 Merci. Est-ce que monsieur de Basselillais a voulu souhaiter une question ?
00:59:58 Non, mais comme vous êtes très peu, je proposais que chacun s'exprime. Ce n'est pas le cas. Je donne la parole à monsieur le ministre.
01:00:08 Merci, monsieur le Président. Je vais répondre à monsieur Lefebvre pour ce qui concerne les juridictions administratives.
01:00:15 La juridiction administrative fait face à une hausse tendancielle des entrées contentieuses depuis plusieurs années.
01:00:22 La maîtrise des délais de jugement alliés au maintien de la qualité des décisions rendues demeure une préoccupation majeure pour nous.
01:00:30 Pour y répondre, le gouvernement a engagé des moyens significatifs, donc augmentation des crédits de 22 % entre 2017 et 2022,
01:00:38 passé de 395 à 481 millions d'euros en CP, l'augmentation du plafond d'emploi de 10 % sur la même période, passé de 3 899 à 4 295 équivalent au temps en plein,
01:00:52 conjugués aux réformes menées au sein de la juridiction administrative. Ces efforts permettent d'atteindre en 2022 des délais moyens de jugement satisfaisants,
01:01:00 voire très satisfaisants, qui sont en phase avec les objectifs fixés. Je vous donne quelques exemples.
01:01:04 Sept mois et 14 jours devant le Conseil d'État pour un objectif de neuf mois, 11 mois et 18 jours devant les cours d'administratif d'appel pour un objectif de 11 mois,
01:01:12 neuf mois et 20 jours devant les tribunaux administratifs pour un objectif de 10 mois et 15 jours.
01:01:17 Cet effort se poursuit en 2023 avec un nouveau renforcement important des moyens accordés aux juridictions administratives, puisque c'est plus 9 % des crédits en CP
01:01:25 et plus 41 emplois. Il se prolongera jusqu'en 2027 avec une quarantaine d'emplois supplémentaires chaque année.
01:01:32 Monsieur Mauvieux, concernant la position du RN sur le CESE, on la connaît bien, c'est la suppression, ne partageons pas du tout cet avis-là.
01:01:40 Je ne vais pas m'étendre sur le sujet. En ce qui concerne, malgré tout, cette institution, on considère qu'elle joue pleinement son rôle
01:01:51 en tant que forum de la participation citoyenne et représentant des corps intermédiaires.
01:01:56 Et en ce qui concerne le CNR, c'est d'une certaine façon très complémentaire. Et ça permet finalement d'avoir une nouvelle méthode d'élaboration d'un certain nombre de solutions,
01:02:06 de partager le constat sur un certain nombre de problématiques, que ce soit au niveau national ou plus localement et plus proche du terrain,
01:02:14 dans différents domaines en matière de santé, en matière de logement, en matière d'éducation.
01:02:19 Et en ce qui concerne les budgets, il y a donc une équipe qui est placée auprès du HCP. Il y a 350 000 euros de crédits spécifiques sur les CNR nationaux.
01:02:34 Et ensuite, ce sont les ministères qui prennent à leur charge l'organisation des CNR thématiques, et notamment ceux qui sont organisés sur le terrain
01:02:42 en lien avec les partenaires qui organisent aussi ces CNR, certaines collectivités par exemple.
01:02:48 Mme Maximi, j'ai évoqué dans mon propos, mais je n'ai aucun problème à y revenir, le renforcement des moyens du Défenseur des droits,
01:02:59 qui est engagé depuis 2017 avec plus de 25 emplois, avec une hausse des crédits qui continue, notamment l'EFI 2023,
01:03:08 pour revaloriser notamment les indemnités des délégués territoriaux, qui sont maintenant plusieurs centaines.
01:03:15 Et ça représente pour 2023 plus 20 postes qui seront affectés au réseau et qui répondront concrètement aux demandes des justiciables.
01:03:25 Mme Dallos, concernant la dièse, un rappel, cette délégation interministérielle est effective depuis 1er janvier 2022.
01:03:36 Cette création, comme celle d'ailleurs de l'Institut national du service public, constitue un élément essentiel de la réforme de l'encadrement supérieur de l'État,
01:03:44 définie par l'ordonnance de juin 2021, comme vous le savez, portant réforme de l'encadrement supérieur de la fonction publique de l'État.
01:03:51 Elle est donc placée sous l'autorité de la Première ministre. Elle est chargée de coordonner et d'animer la politique des ressources humaines en matière d'encadrement supérieur et dirigeant de l'État.
01:03:59 Et finalement, elle a un rôle de DRH des talents, chargée de proposer au cadre supérieur de l'État une offre de service pour accompagner leur développement de carrière et leur montée en compétence.
01:04:13 Et elle a aussi pour mission de gérer des viviers, de faciliter les transitions professionnelles au sein du secteur public, davantage de mobilité entre secteur public et secteur privé,
01:04:24 avec un périmètre d'intervention élargi par rapport à celui de la mission cadre dirigeant du secrétariat général du gouvernement,
01:04:30 qui était plutôt centrée sur les postes soumis à décision du gouvernement et qui ne traitaient ni des préfets, ni des ambassadeurs, ni des dirigeants d'opérateurs.
01:04:39 Concernant les moyens afin d'accompagner sa création, la dièse a été dotée de 1 million d'euros supplémentaires en LFI 2022, portant son budget donc à 2 millions d'euros.
01:04:50 Les dépenses de la dégagé sont se sont élevées à 1,4 million d'euros en AE et 1,2 million d'euros en CP.
01:04:57 Ça a permis de réaliser des actions de formation et d'accompagnement au bénéfice des cadres dirigeants, un dispositif d'aide au recrutement au profit des autorités de nomination
01:05:07 et une amélioration du traitement des données informatisées de ces catégories de population cadre.
01:05:11 En 2023, les crédits de la dièse ont été augmentés de 2 millions d'euros afin d'accompagner sa montée en puissance et de développement de ses activités,
01:05:18 ce qui permet aujourd'hui d'avoir un budget de 4 millions d'euros.
01:05:22 La dièse a un effectif cible à 23 agents.
01:05:27 Concernant le CESE, je vais répondre à M. Guzman. Le CESE est un lieu, comme je l'évoquais tout à l'heure, privilégié de participation citoyenne,
01:05:43 modernise le dispositif des pétitions et réduit le nombre des membres de moitié.
01:05:49 C'est cette réforme organique de 2021 qui a permis cette modernisation, si je puis dire, du CESE.
01:05:55 Cette réforme a été menée avec succès par le président Thierry Baudet à moyen constant.
01:06:00 Je voudrais, par exemple, citer le succès de la convention citoyenne Fin de vie, à coût très maîtrisé, à hauteur de 4,9 millions d'euros.
01:06:08 Et bien sûr, pour l'avenir, le gouvernement restera à l'écoute des besoins du CESE pour ses missions.
01:06:15 En ce qui concerne la CNIL, à peut-être évoquer la Cour des comptes, Mme Dallos, que j'ai oublié d'évoquer,
01:06:26 concernant la masse salariale de la Cour des comptes, la hausse observée s'explique par, d'abord, la revalorisation indemnitaire des magistrats de la Cour,
01:06:37 mais aussi des chambres régionales des comptes. Et par ailleurs, la part des agents de niveau A et A+, a augmenté dans le cadre du renforcement des fonctions de contrôle.
01:06:48 Le schéma d'emploi indique +31 ETP en 2023.
01:06:55 M. Jolivet, concernant la CNIL, comme vous le savez ou comme vous l'avez rappelé, la CNIL voit ses missions et ses activités croître.
01:07:07 D'une part, le développement du numérique démultiplie les traitements de données personnelles et accentue donc les enjeux du respect de la vie privée.
01:07:16 D'autre part, l'amplification de la prise de conscience des citoyens quant à ces enjeux, au risque à leur droit sur leurs données, devient une réalité quotidienne
01:07:24 et une grande exigence de leur part. Enfin, le Règlement général sur la protection des données, le RGPD, a confié de nouvelles missions à la CNIL,
01:07:31 codes de conduite, certification, nouveaux outils de transfert internationaux, traitement des actions collectives, gestion des notifications de violations.
01:07:38 Elle verra ces missions encore évoluer avec la mise en œuvre de DSA et de DGA, qui seront précisés par le projet de loi de régulation numérique,
01:07:48 qui a été présenté le 10 mai 2023 et qui sera en débat au Parlement dans les semaines qui arrivent. Dans ces contextes, le gouvernement veille à ce que la CNIL dispose des moyens
01:07:59 nécessaires à l'exécution de l'ensemble de ses missions. Son budget est passé de 17,4 millions d'euros en 2017 à 24,3 millions d'euros en 2022, soit plus de 40% d'augmentation.
01:08:10 Son plafond d'emploi est passé de 98,8 millions d'euros en 2017 à 262 millions d'euros en 2022. En 2023, ces moyens ont encore été renforcés avec un budget porté à 26,4 millions d'euros
01:08:24 et un plafond d'emploi augmenté à 278 millions d'euros, équivalent temps plein. Sur l'APFUE, je vous répondrai peut-être au moment où on évoquera l'APFUE.
01:08:36 Sur les moyens de l'Assemblée nationale, l'ancien député que je suis est convaincu aussi de l'importance des moyens donnés aux députés pour assurer leur rôle.
01:08:45 Ensuite, c'est à l'Assemblée de prendre ses décisions. Et voilà ce que je pouvais dire, M. le Président.
01:08:51 Merci. Est-ce que les rapporteurs spéciaux veulent faire un rebond rapide ? Aucun ? Rapidement.
01:08:58 Je vais répondre à la question posée sur les retours d'AFM sur le mandat précédent. Évidemment, l'idée, ce n'est pas de faire une liste de noms.
01:09:07 Je n'ai pas compris cette question comme ça, et ce ne sera pas le cas. Juste pour vous dire que ça concerne 477 des 566 députés dont le mandat a pris fin le 21 juin dernier.
01:09:17 Voilà, en termes de chiffres qu'on a pu avoir. Je voulais rebondir aussi sur l'intervention de M. De Filippo.
01:09:24 Effectivement, c'est ce que moi, je conclue dans le rapport. C'est qu'il y a eu un besoin d'augmentation des dotations.
01:09:29 Et moi, je pense qu'il y a deux types d'emplois. Il y a la question des agents, des personnes qui travaillent à l'Assemblée pour l'Assemblée nationale.
01:09:37 Et j'ai alerté, mais je l'ai fait dans mon premier rapport à l'automne, sur le nombre de contractuels qu'augmentaient de manière trop importante et le nombre de titulaires qui baissaient.
01:09:47 Et c'est le cas, cette trajectoire se poursuit. Et ça me semble dangereux pour la suite et pour le travail que font aujourd'hui les administrateurs et administratrices de l'Assemblée.
01:09:58 Et ça vaut aussi, évidemment, pour les moyens qui sont alloués aux députés. Et je pense qu'il y a à les regarder aussi sur d'autres pays européens.
01:10:04 Effectivement, on aime bien se servir, enfin, vous aimez bien vous servir des exemples européens quand il s'agit d'aller sur des baisses ou des fois des régressions.
01:10:10 Mais je pense qu'il y a d'autres choses intéressantes qui s'y trouvent, notamment les moyens qui sont alloués au travail des parlementaires.
01:10:16 Et je fais le lien aussi sur la question de la transparence. Demander de la transparence, ce n'est pas instrumentaliser la politique.
01:10:22 Enfin, moi, je ne suis pas d'accord avec vous. Il n'y a pas d'instrumentalisation politique.
01:10:25 Mais par contre, l'accès à des données, que ce soit pour les citoyens, les journalistes, aujourd'hui, on a encore beaucoup de progrès à faire.
01:10:33 L'Élysée l'avait même confirmé elle-même quand j'avais pu les rencontrer sur un manque de moyens qu'ils avaient eux-mêmes dans l'Élysée pour répondre à toutes les sollicitations.
01:10:39 Donc je pense qu'on en a un travail et qui baisserait justement la défiance vis-à-vis des institutions.
01:10:43 Merci. Monsieur le Président, Monsieur le Ministre, vous avez évoqué la Commission nationale du stationnement payant.
01:10:52 Et je me prie de m'excuser, mais je n'ai pas bien saisi quelle était la perspective institutionnelle de cette commission.
01:11:06 Vous avez évoqué un changement de programme où je n'ai pas bien saisi, peut-être.
01:11:11 Mais dans la mesure où je suis sans doute le seul député qui s'intéresse véritablement à cette Commission nationale du stationnement payant depuis 6 ans,
01:11:18 je voudrais être sûr qu'on va essayer de régler les problèmes de cette Cour qui gère un contentieux massif lié à la réforme de 2018, je crois,
01:11:32 sur l'administration du contentieux des amendes de police, des forfaits de poste au stationnement.
01:11:40 Du coup, vous voulez répondre tout de suite ? Je vous laisse le temps de réfléchir.
01:11:44 Et vous répondrez de manière synthétique tout à l'heure.
01:11:48 Mais Monsieur le Ministre, sachez que je serai très attentif à cette question.
01:11:52 J'ai compris. J'ai noté. J'ai noté.
01:11:54 On arrive au second temps de la discussion de notre CEPP qui va s'intéresser à la thématique d'évaluation retenue par Amdaloz
01:11:59 et qui porte sur la présidence française de l'Union européenne.
01:12:02 Vous avez la parole. 10 minutes, madame la rapporteure spéciale.
01:12:05 Merci, Monsieur le Président.
01:12:07 Alors, Monsieur le rapporteur général, Monsieur le ministre, mes chers collègues,
01:12:11 en 2009, la Cour des comptes exposait dans un rapport demandé par le Sénat une évaluation pour le moins critique de l'utilisation des crédits dédiés à l'organisation de la présidence française du Conseil de l'Union européenne.
01:12:23 En 2008, en tant que rapporteur spécial de la mission direction de l'action du gouvernement qui portait les crédits du programme 359 présidence française du Conseil de l'Union européenne en 2022,
01:12:35 j'ai tout naturellement décidé d'évaluer l'organisation et le coût de cet événement ainsi que son dispositif de performance.
01:12:43 Pour assurer l'organisation de cette présidence, un secrétariat général de la présidence française de l'Union européenne a été mis en place, le SGPFUE.
01:12:53 Ce secrétariat a assuré un pilotage resserré des équipes dans les ministères afin de contraindre les dépenses.
01:13:00 Cependant, la nomination du secrétaire général n'a eu lieu qu'à compter du 10 septembre 2020,
01:13:06 ce qui ne lui a pas permis de participer pleinement à l'élaboration du budget avec les ministères.
01:13:12 La deuxième conséquence préjudiciable de cette nomination tardive me paraît être la fragilisation des procédures de marché public.
01:13:21 En effet, le temps laissé à la préparation des marchés publics a été largement réduit.
01:13:26 Par exemple, les marchés relatifs aux accréditations qui devaient être conclues longtemps en amont n'ont pas pu l'être.
01:13:33 On n'a pas eu de recours juridique, mais ça aurait pu.
01:13:38 Donc je recommande dès lors de procéder à la nomination du SGPFUE au moins deux ans avant le début du semestre de la présidence française.
01:13:47 Le rôle de ce secrétaire général n'était pas de préparer les négociations, mais seulement de coordonner l'organisation de la PFUE.
01:13:56 Il a travaillé en lien avec une multitude d'acteurs, le secrétariat général aux affaires européennes,
01:14:02 la représentation permanente de la France, le secrétariat général du Conseil de l'Union européenne,
01:14:07 mais aussi les ministères qui participaient directement à l'organisation des événements.
01:14:13 Les ministères ont ainsi été sollicités par la direction du budget dès le mois de février 2020.
01:14:19 La synthèse de leurs demandes atteignait alors 172,7 millions d'euros, dont 35 millions d'euros pour la présidence de la République.
01:14:28 Le Premier ministre a ensuite arbitré une enveloppe globale de 150 millions d'euros.
01:14:33 Finalement, les crédits disponibles avant le calcul de la réserve de précautions se sont élevés à 145,5 millions d'euros en AE et en CP.
01:14:43 Les services du Premier ministre ont servi d'appui au secrétariat général de la présidence française à plusieurs titres.
01:14:50 Le transport, la commande publique, le calcul des émissions carbone.
01:14:54 En effet, le SGP FUE disposait d'une équipe relativement restreinte, je pense qu'on peut appeler restreinte, pouvant atteindre jusqu'à 45 collaborateurs.
01:15:05 Il a pu faire des économies sur le recrutement puisqu'une partie du personnel a été mise à disposition gratuitement par les ministères.
01:15:12 Les frais de fonctionnement ont toutefois atteint 960 000 euros, soit +92,6 par rapport à 2008,
01:15:22 en raison de la prise en charge de nouvelles activités comme la coordination du transport des délégations,
01:15:28 la traduction des publications du site internet ou le déploiement des agents de liaison.
01:15:34 Bien que les événements aient pu avoir lieu sur l'ensemble du territoire, leur grand nombre a eu pour conséquence d'affecter la lisibilité de la communication.
01:15:42 En effet, 416 événements ont été organisés dans le cadre de la présidence française de l'Union européenne.
01:15:50 Je regrette l'annonce tardive des priorités politiques retenues alors qu'une annonce plus précoce aurait permis de limiter le nombre d'événements.
01:16:00 Quant au coût des événements sur les exercices 2021-2022, les crédits consommés sur l'Action 1, activité obligatoire et traditionnelle de la présidence,
01:16:09 s'élèvent à 32,2 millions d'euros correspondant à l'organisation de 38 événements, 8 manifestations en présence du président de la République,
01:16:19 30 réunions ministérielles informelles.
01:16:22 Sur la même période, les crédits consommés sur l'Action 2, manifestation correspondant à l'initiative propre de la présidence française,
01:16:29 s'élèvent à 51,1 millions d'euros pour l'organisation de 378 événements.
01:16:36 J'ai également relevé que le volet français de la conférence sur l'avenir de l'Europe avait été labellisé au titre des événements de la PFUE
01:16:44 et ainsi été financé par le programme 359.
01:16:48 Pour son organisation, la direction du protocole du ministère de l'Europe et des affaires étrangères a eu recours aux prestations du cabinet Roland Berger
01:16:57 pour un montant de 1,7 million d'euros.
01:17:00 Néanmoins, l'objectif des événements organisés dans le cadre de la PFUE est de préparer les réunions formelles du Conseil.
01:17:07 Or, cette conférence est un événement européen de consultation citoyenne porté par la Commission européenne, le Parlement européen et le Conseil,
01:17:16 donc bien plus large que la PFUE.
01:17:19 Des événements ont d'ailleurs eu lieu en France dès 2021.
01:17:22 Monsieur le ministre, pourquoi le volet français a-t-il été labellisé et financé par le programme 359 ?
01:17:29 J'ai également constaté qu'un certain nombre de dépenses ont parfois revêtu un caractère somptuaire au regard de la période de crise.
01:17:38 Il y avait ainsi de la décoration des bâtiments du Conseil, dont le coût a atteint 1 million d'euros,
01:17:44 soit 1% des crédits exécutés sur le programme pour une installation temporaire.
01:17:49 Les dépenses de communication au sens strict s'élèvent à 3,5 millions d'euros.
01:17:53 Et parmi ces dépenses, le montant alloué à l'illumination de la Tour Eiffel était d'un peu plus de 700 000 euros,
01:18:00 financés à partir des crédits du programme 359, alors que ce poste de dépense avait été pris en charge par le mécénat en 2008.
01:18:10 En 2022, le recours au mécénat a été limité aux prêts de véhicules pour le transport des délégations,
01:18:16 ce qui représentait 626 000 euros, alors qu'il s'élevait à plus de 10 millions en 2008.
01:18:22 Monsieur le ministre, pourquoi le recours au mécénat a-t-il été considérablement limité,
01:18:27 alors que certains postes de dépense onéreux, comme l'éclairage de la Tour Eiffel par exemple, auraient pu ainsi être financés ?
01:18:35 Pour terminer sur les dépenses que j'aurais souhaitées voir contraintes, j'évoquerais le coût des objets promotionnels
01:18:41 et les cadeaux protocolaires qui s'élèvent à plus de 1,2 million d'euros.
01:18:45 Si la Finlande avait décidé de mettre fin à cet usage en raison de la récurrence des événements, je n'irais bien sûr pas jusque-là.
01:18:53 Mais je proposerais d'en limiter le nombre de bénéficiaires qui étaient en 2022 nombreux,
01:18:59 ministres, collaborateurs, hauts fonctionnaires, journalistes, et j'en passe.
01:19:04 Mais si nous venons d'examiner la mission "Direction de l'action du gouvernement pour l'année 2022",
01:19:14 j'aimerais revenir plus en détail sur les raisons de cette sous-exécution massive.
01:19:19 En effet, sur la période 2021-2022, les crédits alloués au programme 359 ont été significativement sous-consommés,
01:19:28 -32,4% en AE, 32,9% en CP.
01:19:33 La mise en place d'une réserve spéciale correspondant à 10% des crédits disponibles sur les deux années
01:19:39 après application de la réserve légale de précaution, soit 14,4 millions d'euros, a contribué à accenter la sous-exécution budgétaire.
01:19:49 J'estime que les proportions décidées pour cette réserve auraient pu être plus adaptées en abaissant exceptionnellement le taux à 5%,
01:19:57 ce qui aurait permis de mieux calibrer l'enveloppe budgétaire votée par le Parlement.
01:20:02 L'Union européenne a également contribué au financement de la PFUE en subventionnant certaines manifestations
01:20:08 pour un montant de subvention globale de 1,1 million d'euros et en prenant en charge le financement de certains événements,
01:20:15 comme par exemple le sommet avec l'Union africaine.
01:20:19 La sous-exécution s'explique enfin par un certain nombre de mesures d'économie que je salue évidemment.
01:20:24 En effet, outre le recours aux mécénats pour le prêt de véhicules, certaines prestations comme le dessin de l'emblème de la PFUE,
01:20:31 l'interprétation des réunions et la traduction des publications du site ont pu être internalisées.
01:20:38 J'en viens pour finir au dispositif de performance du programme 359, qui m'a certes paru plus abouti que celui de 2008,
01:20:46 mais qui reste largement perfectible.
01:20:49 Le programme 359 comportait deux objectifs, exercer une présidence durable de l'Union européenne et réussir l'organisation de la présidence.
01:20:58 En émettant 41 138 tonnes équivalent de CO2, c'est-à-dire moins que la cible estimée à 72 000 tonnes CO2,
01:21:08 l'objectif d'exercer une présidence durable a été atteint.
01:21:12 La satisfaction globale a été établie par une note de 4,2 sur 5, soit un résultat inférieur à la cible fixée à 4,5 et à la note de 2008.
01:21:22 Le coût moyen par participant pour les réunions ministérielles informelles et les conférences ministérielles s'élève à 1 909 euros,
01:21:31 légèrement inférieur à la cible qui était fixée à 2 000 euros.
01:21:35 Néanmoins, je regrette sincèrement l'absence d'un objectif de performance relatif à l'impact politique de la PFUE.
01:21:42 Si le bilan de la PFUE semble être positif, compte tenu de l'adaptation d'un grand nombre de textes,
01:21:49 aucun indicateur n'a permis de quantifier ce bilan.
01:21:53 Les dépenses de communication au sens strict ont représenté 3,5 millions d'euros.
01:21:57 Les crédits dépensés dans le cadre du programme 359 ont atteint 100 millions d'euros pour cette PFUE sur les deux exercices 2021 et 2022.
01:22:09 Pour autant, dans son rapport final, le SGPFUE constate que la présidence n'est pas un objet politique en soi pour un grand nombre de Français.
01:22:18 J'estime donc primordial la mise en place de deux indicateurs de performance.
01:22:24 Le premier pour mesurer le taux de mise en œuvre des priorités politiques annoncées par la présidence,
01:22:28 et le second pour connaître la perception par les Français de la présidence française de l'Union européenne.
01:22:35 Merci. La parole est à M. le ministre.
01:22:39 Merci beaucoup.
01:22:49 Merci M. le Président, M. le rapporteur général, Mme la rapporteure spéciale, Mesdames et Messieurs les députés.
01:22:55 Permettez-moi tout d'abord, Mme la rapporteure spéciale, de saluer la qualité du travail d'évaluation que vous avez menée sur ce thème important,
01:23:02 qui a constitué un temps fort de l'agenda européen pour notre pays et dans mes fonctions précédentes de ministre délégué en charge du commerce extérieur et de l'attractivité.
01:23:14 Je sais à quel point cet agenda a été très dense et avec des résultats à la hauteur de nos espérances.
01:23:22 La France a en effet eu l'honneur d'assurer la présidence du Conseil de l'Union européenne lors du premier semestre de l'année 2022
01:23:29 dans le cadre du mécanisme de présidence tournante entre États membres.
01:23:33 Compte tenu de l'importance, de la complexité et de la sensibilité d'un tel événement,
01:23:38 une organisation spécifique était nécessaire en termes de pilotage et de gestion budgétaire.
01:23:43 Il a été ainsi décidé de reproduire l'expérience concluante de la PFIE de 2008 en confiant cette responsabilité à un secrétariat général spécifique,
01:23:53 le SGPFUE, placé sous l'autorité du Premier ministre compte tenu de la nature interministérielle de l'événement.
01:23:59 Créé par un décret du 8 septembre 2020, les principales missions du SGPFUE étaient donc de coordonner la programmation des événements,
01:24:06 d'en évaluer le coût, de fixer les grands principes de l'organisation et de suivre leur mise en œuvre par les différents ministères.
01:24:13 Cette structure resserrée a compté au plus fort de son activité une quarantaine d'agents
01:24:20 mis à disposition par les différents ministères.
01:24:25 Je saisis d'ailleurs cette occasion pour saluer l'implication et le travail considérable du SGPFUE
01:24:31 et de l'ensemble des services et personnels mobilisés dans les ministères tout au long de la préparation puis du déroulement de la PFIE.
01:24:38 En ce qui concerne votre question spécifique sur la création, ou votre remarque sur la création tardif du SGPFUE,
01:24:47 je rappelle qu'il a été créé le 8 septembre 2020, un peu moins de 16 mois avant le début de la présidence française.
01:24:53 C'est un peu mieux qu'en 2008 où le secrétariat général avait été créé 12 mois avant le début de la présidence.
01:24:59 J'accepte néanmoins votre observation, Madame la rapporteure.
01:25:02 D'ailleurs, dans son rapport de fin de mission, le secrétaire général, M. Lapert de Cabanes, va dans votre sens
01:25:08 et nous invite à anticiper la prochaine fois la création du secrétariat général de quelques mois encore.
01:25:14 À la décharge du gouvernement, je voudrais toutefois faire remarquer que la première réunion interministérielle sur la préparation de la PFIE date de novembre 2019.
01:25:22 C'est assez largement en raison de la crise sanitaire que cette préparation s'est un peu ralentie au printemps 2020,
01:25:27 que l'installation du SGPFUE a été reportée à la rentrée 2020.
01:25:32 Quant à l'annonce tardive des priorités politiques, je voudrais rappeler qu'il n'est pas d'usage d'annoncer trop tôt les priorités d'une présidence
01:25:43 pour ne pas empiéter sur les priorités de la présidence tournante précédente par politesse vis-à-vis de cette présidence.
01:25:51 Et nous avons respecté cette tradition avec un programme qui a été présenté le 9 décembre 2021.
01:25:59 J'ajoute que ça a l'avantage aussi de caler ces priorités, non seulement avec les grands objectifs à long terme,
01:26:06 mais aussi en tenant compte de l'actualité que nous vivons tous et qui était bien riche ces derniers mois précédant la présidence.
01:26:12 La présidence française.
01:26:14 Alors en termes de moyens, la création d'un programme budgétaire dédié au sein de la mission direction de l'action du gouvernement
01:26:20 a permis de donner davantage de transparence et de prévisibilité au Parlement sur les autorisations budgétaires accordées en 2021 et 2022,
01:26:29 tout en limitant les cofinancements par d'autres programmes.
01:26:32 L'exécution budgétaire a quant à elle fait l'objet d'une gestion déléguée au ministère au niveau des unités opérationnelles.
01:26:39 Pour assurer le succès de la PFUE, le Parlement a accordé au gouvernement des moyens significatifs, mais proportionnés aux enjeux.
01:26:45 Au total, 150 millions d'euros de crédits ont été votés en loi de finances, comme vous le rappeliez, dans le cadre du programme 359.
01:26:51 Alors je voudrais rappeler qu'à titre de comparaison, ce sont 180 millions d'euros qui avaient été prévus lors de la présidence française de 2008.
01:26:59 Par ailleurs, le budget voté par le Parlement pour la présidence française de 2022 est très proche de celui retenu par nos partenaires européens
01:27:06 de taille comparable lors de leurs présidences respectives, telles l'Allemagne en 2020 ou l'Espagne en 2023.
01:27:11 En termes de consommation des crédits, l'exécution finale s'élève à 105 millions d'euros,
01:27:15 le montant finalement consommé est donc inférieur de près d'un tiers à celui initialement prévu pour plusieurs motifs.
01:27:20 D'abord la tenue à Bruxelles de certaines manifestations prévues en France, l'organisation en visioconférence d'événements en raison de la situation sanitaire ou de la crise en Ukraine,
01:27:29 la non-utilisation de la réserve pour aléas et enfin une gestion budgétaire rigoureuse des événements.
01:27:34 Alors si le constat du montant de l'exécution budgétaire est partagé entre nous, madame la rapporteure spéciale, nous n'avons pas la même appréciation.
01:27:41 Je considère qu'il faut au contraire se féliciter que la PFE a eu un coût moindre que prévu, tout en atteignant ses objectifs pour la bonne gestion des données publiques.
01:27:49 Quant à la réserve supplémentaire de 10%, il s'agissait d'une précaution que j'estime bienvenue pour couvrir d'éventuels aléas ou répondre à un possible changement à la présidence de la République à l'issue des élections,
01:28:00 puisque comme vous le savez, les élections présidentielles ont eu lieu au cours de cette présidence française.
01:28:05 S'agissant des dépenses de communication que vous avez souhaité examiner plus spécifiquement, madame la rapporteure spéciale, celle-ci s'élève à 3,5 millions d'euros.
01:28:13 Parmi les principales opérations, on peut citer l'illumination de la tour Eiffel, vous l'avez évoqué, en début et fin de PFE, des prestations audiovisuelles pour certains événements,
01:28:21 ainsi que des prestations d'accompagnement pour la gestion du site Internet de la PFUE.
01:28:28 Alors il est exact, madame la rapporteure spéciale, que le recours au mécénat était moindre en 2022 qu'en 2008.
01:28:35 Je rappelle toutefois que les règles ont changé entre temps, avec l'adoption en 2021 par le secrétariat général du conseil de ligne directrice appelant à la vigilance des États membres en la matière,
01:28:45 après le recours très important au mécénat par la Roumanie en 2019.
01:28:49 Par ailleurs, il me semble que les parlementaires de même que nos concitoyens sont désormais très attentifs à toute prestation gracieuse de la part d'acteurs privés au bénéfice des pouvoirs publics.
01:29:01 Sur les dépenses que vous avez dites comme sontuaire ou commande d'objets promotionnels, par exemple, ont été, pour information, centralisées par le SGPFUE pour tous les ministères.
01:29:13 Sept bonds de commandes ont été passés pour un montant total de 998 069 euros contre 4,9 millions d'euros pour la PFUE 2008.
01:29:26 Le programme, quant à lui, est offre de l'Europe. Il s'agit d'une tradition pour chaque présidence tournante.
01:29:34 Un million d'euros ont été ainsi mobilisés en 2022, soit 25% de moins qu'en 2008.
01:29:42 En ce qui concerne les prestations de conseil, celles-ci ont représenté un coût de 1,9 million d'euros, correspondant, vous l'avez rappelé, pour l'essentiel aux prestations du cabinet Roland Berger, pour l'organisation du volet français de la Conférence pour l'avenir de l'Europe.
01:29:58 Vous vous êtes interrogé aussi, madame la rapporteure, sur la labellisation au titre de la PFUE de ces événements qui se sont tenus à l'automne 2021.
01:30:06 La Conférence sur l'avenir de l'Europe était en réalité intimement liée à la PFUE. Dès lors que les consultations menées ont alimenté le programme de la présidence française.
01:30:15 D'autres réunions préparatoires qui se sont tenues fin 2021 ont d'ailleurs été également labellisées PFUE.
01:30:22 Par ailleurs, il était prévu d'emblée que la clôture de la conférence se tienne pendant la présidence française et soit co-présidée avec la Commission et le Parlement européens.
01:30:30 Et cette cérémonie a également été labellisée PFUE. Un financement par la présidence tournante était donc à nos yeux pleinement justifié.
01:30:38 Au total, la PFUE aura permis l'organisation de 416 événements officiels, donc 15 en présence du président de la République, 30 réunions ministérielles informelles et 80 conférences ministérielles.
01:30:52 J'ai moi-même organisé une réunion ministérielle à Marseille pour ce qui concerne le commerce.
01:30:58 Ces événements ont été organisés dans 48 villes réparties sur l'ensemble du territoire national, dans un souci d'équilibre et de valorisation des territoires.
01:31:06 Par ailleurs, 511 événements organisés par des tiers ont été labellisés PFUE à l'initiative de collectivité territoriale, d'établissement d'enseignement supérieur, d'association et d'entreprise,
01:31:19 dont il faut saluer l'implication et qui ont permis d'associer la société civile à la réussite de la PFUE.
01:31:24 S'agissant du dispositif de mesure de la performance prévue en loi de finances, la satisfaction globale des participants, mesurée par une enquête d'opinion, était de 4,2 sur 5.
01:31:35 Quant au coût moyen par participant, celui-ci a été de 1 900 euros, au-dessous de la cible de 2 000 euros.
01:31:42 Madame la rapporteure spéciale, vous avez proposé un enrichissement du dispositif de performance sur l'impact politique de la PFUE.
01:31:48 Je rappelle que le dispositif de performance prévu pour la PFUE 2022 est le plus détaillé qui a été mis en place jusqu'à présent pour un événement de cette nature.
01:31:57 Vous nous incitez à aller encore plus loin pour la prochaine présidence. C'est une suggestion très intéressante.
01:32:02 Et en tant que ministre des Relations avec le Parlement, je ne peux qu'être favorable à ce que les parlementaires se saisissent de la révision organique de 2021
01:32:09 qui permet aux parlementaires d'amender les indicateurs d'un programme.
01:32:12 Le gouvernement a par ailleurs souhaité exercer une présidence durable de l'Union européenne en limitant son bilan carbone et en compensant les émissions résiduelles
01:32:20 qui ont été au total de 41 000 tonnes équivalent CO2. En conclusion, la présidence française de l'Union européenne de 2022 a été menée à un coût particulièrement maîtrisé
01:32:31 tout en assurant une organisation de qualité pour les participants et en permettant à la France d'assumer pleinement cette responsabilité importante.
01:32:38 Et, M. le Président, si vous me permettez, je voudrais répondre à la question de M. Jolivet, à laquelle je n'ai pas répondu, sur l'impact des élections présidentielles législatives.
01:32:48 Le calendrier de la présidence tournante de l'Union est fixé, comme vous le savez, plusieurs années à l'avance pour donner de la prévisibilité à l'ensemble des Etats membres et des institutions européennes.
01:33:01 Les Etats membres travaillent en étroite collaboration par groupe de trois pour assurer successivement la présidence de l'Union, le fameux trio.
01:33:09 Et il est par ailleurs déjà arrivé que la période de la PFE comprenne des élections nationales. C'est le cas, par exemple, en 1995.
01:33:17 Le calendrier des événements organisés dans le cadre de la PFE a strictement respecté la période de réserve.
01:33:23 Je rappelle qu'ils ont eu lieu du 18 mars au 24 avril 2022 et du 23 mai au 19 juin 2022 pour les élections législatives.
01:33:33 Une réserve de précaution de 10 % des crédits avait été mise en place afin notamment de couvrir, comme je l'évoquais dans mon discours, l'hypothèse d'un changement de présidence de la République.
01:33:41 Et, je dois le dire, le calendrier n'a pas fait obstacle au bon déroulement de la PFE, puisque les services et les réunions à Bruxelles ont continué pendant l'organisation de la campagne
01:33:52 tant présidentielle que législative. Et vous l'avez vu, le calendrier n'a pas empêché l'implication aussi du Parlement européen, qui, évidemment, sous présidence de tel ou tel pays,
01:34:02 a un rôle considérable notamment pour faire avancer les trilogues. Donc voilà les éléments que je voulais apporter à votre connaissance suite à votre question, M. le député.
01:34:12 Merci de ce rapport, Mme la rapporteure spéciale, auquel je n'ai rien à ajouter dans sa précision. Je passe la parole au rapporteur général.
01:34:21 Merci, M. le président. Merci beaucoup, Mme la rapporteure spéciale, pour ce document très précis. Je ne suis pas sûr qu'il faille revenir sur la réussite qu'a représentée,
01:34:34 de notre point de vue, la présidence française de l'Union européenne en 2022 en favour d'une Europe plus souveraine, plus innovante, plus écologique et plus sociale.
01:34:43 Souvenons quand même quelques résultats, les avancées concrètes obtenues sous la CFE, sur des textes majeurs, la taxe carbone aux frontières, la directive sur les salaires minimaux adéquats,
01:34:54 la directive sur les marchés numériques, la directive sur les services numériques. N'oubliez pas non plus le contexte dans lequel cette présidence s'est déroulée.
01:35:03 C'est sous l'impulsion de la présidence française que l'Union européenne a répondu dès le premier jour de manière ferme, solidaire et unie à l'agression de l'Ukraine par la Russie.
01:35:13 Nous pouvons là aussi en être fiers. Au-delà de ce bilan politique, il convient aujourd'hui de tirer le bilan de l'exécution budgétaire de la présidence française,
01:35:22 comme vous l'avez fait Madame la rapporteure. Cette exécution a été rigoureuse, elle a permis une dépense d'un tiers inférieur à celle envisagée.
01:35:29 Malgré 461 événements organisés sous la supervision du secrétaire général de la présidence française, la PFUE 2022 s'est avérée nettement plus économe que celle de 2008,
01:35:42 ce dont on peut se féliciter. En 2022, 105 millions exécutés contre 150 millions prévus, contre en 2008 150 millions exécutés pour 140 millions prévus.
01:35:52 Vous avez déjà donné ces chiffres. Je constate également un recours modéré aux mécénats, alors que la rapporteure semble le regretter.
01:36:02 Je crois que ça permet d'écarter tout soupçon d'impartialité sous les pouvoirs publics.
01:36:07 Ça lui enfin, comme vous l'avez fait l'objectif de présidence durable, a été atteint en émettant 41 000 tonnes à peu près d'équivalent CO2,
01:36:17 moins que la cible qui était estimée à 72 000 tonnes.
01:36:22 Deux questions très rapides, Monsieur le ministre.
01:36:25 Une des recommandations de la rapporteure vise justement à développer le recours aux mécénats.
01:36:28 Qu'est-ce que vous en pensez ? Est-ce que c'est une bonne piste ?
01:36:31 Madame la rapporteure, vous recommandez de nommer le secrétaire général de la PFUE au moins deux ans avant le début du semestre de la présidence française.
01:36:41 Je trouve que c'est une bonne idée.
01:36:43 Quels éléments vous laissent à penser que la nomination en septembre 2022 a été trop tardive ? Comment vous expliquez cette nomination tardive ?
01:36:49 Merci.
01:36:50 Merci. On va passer aux orateurs de groupe qui sont présents. Mathieu Lefebvre, pour la décence.
01:36:54 Merci, Monsieur le Président, et merci, Madame la rapporteure spéciale, pour ce travail exhaustif,
01:36:58 en rappelant à mon tour le succès aussi bien sur la forme que sur le fond de cette présidence française,
01:37:03 qui, en suce de la réponse unie et solidaire à l'agression russe, devait être jugée à l'aune de trois priorités.
01:37:12 La lutte contre le réchauffement climatique, la promotion des droits sociaux et la régulation des géants du numérique.
01:37:18 De ce triple point de vue, réussite, réussite et réussite, avec la taxe carbone aux frontières,
01:37:24 l'objectif de réduction de 55% des émissions à horizon 2030, la garantie d'un salaire minimum pour les travailleurs européens,
01:37:32 et puis les deux lois sur les marchés et les services numériques, qui permettent à la fois le respect de la concurrence et le retrait des contenus haineux.
01:37:40 Ma question porte sur le bilan carbone de cette présidence. Vous l'avez dit, Madame la rapporteure,
01:37:44 le programme 359 a été enrichi d'un nouvel indicateur de performance.
01:37:48 Est-ce que vous pourriez nous dire, Monsieur le ministre, quantitativement, quelle a été la réussite de cette présidence de ce point de vue ?
01:37:55 Luc Gessmar pour le Modem.
01:37:58 Monsieur le Président, Monsieur le ministre, Madame la rapporteure, mes chers collègues.
01:38:03 La France a assuré la présidence du Conseil de l'Union européenne du 1er janvier au 30 juin 2022.
01:38:11 Pour atteindre les priorités fixées par le président de la République, 416 événements ont été programmés
01:38:18 sous la supervision du secrétariat général de la présidence française du Conseil de l'Union européenne.
01:38:26 Cette présidence française, dont on craignait fin 2021 qu'elle ne soit entravée par une aggravation de la crise sanitaire
01:38:34 parasitée par l'organisation de deux trains d'élections dans l'Hexagone, a été en réalité placée sous le signe dramatique de la guerre en Ukraine.
01:38:45 Malgré l'irruption de la guerre sur le continent, la France est parvenue à dérouler l'entièreté de l'agenda prévu fin 2021.
01:38:55 En s'ouvrant aux candidatures d'adhésion de l'Ukraine et de la Moldavie, l'Union a aussi engagé une réflexion sur son avenir.
01:39:04 Le sommet de Versailles, les 10 et 11 mars 2022, amorce la nécessaire cure de désintoxication des énergies fossiles russes
01:39:14 et donne un nouvel élan à la défense européenne qui va devoir profiter du réarmement général de l'Europe
01:39:21 dans le cadre de l'OTAN pour trouver son autonomie.
01:39:25 Dix jours plus tard, les 27 adoptent une boussole stratégique musclée par les événements,
01:39:32 un document qui identifie les menaces communes et doit guider la politique sécuritaire de l'Union jusqu'en 2030.
01:39:41 Personne ne peut en douter, la PFUE fut un réel succès politique, du moins.
01:39:49 Ce succès a néanmoins un coût financier non négligeable.
01:39:53 Vous l'avez rappelé, 90 millions et quelques d'euros.
01:39:59 À titre de comparaison européenne, pouvez-vous nous dire, monsieur le ministre,
01:40:04 si les sommes engagées pour la PFUE sont comparables au budget des présidences des autres États membres de l'Union européenne ?
01:40:12 Par ailleurs, si le budget de la PFUE venait à être plus important que celui des présidences précédentes,
01:40:20 cela ne s'expliquerait-il pas par les bouleversements engendrés par la guerre en Ukraine
01:40:26 qui ont nécessité d'organiser des réunions, des sommets, des événements non programmés au sein de l'UE ?
01:40:32 Merci. Monsieur Jolivet. Non ? Monsieur le ministre.
01:40:37 Ah bah oui, allez-y. Je vous ai posé une question en complément. Non mais c'est une autre question en complément.
01:40:43 Deux remarques. Monsieur le ministre, vous avez rappelé la nécessité d'une réserve.
01:40:49 Oui, la réserve légale, elle est évidente. Sauf que là, il y a eu deux réserves sur les crédits.
01:40:55 Une réserve légale, plus une réserve spéciale. Parce que c'était la prévision éventuellement d'un changement de président de la République.
01:41:03 Donc la difficulté, c'est qu'on aurait pu imaginer, c'était le sujet de ma proposition, puisqu'il y avait une réserve spéciale,
01:41:09 on aurait pu penser que 5% réserve légale, on pouvait déroger au 10% réserve légale. C'était ça ma proposition.
01:41:17 Et puis la deuxième chose, moi j'entends bien que le président de la République ne pouvait pas annoncer officiellement,
01:41:22 trop longtemps à l'avance, deux ans à l'avance, quelles étaient ses priorités par rapport aux pays qui sont actuellement dans la présidence.
01:41:30 Mais pour autant, moi je pense que les annoncer discrètement au sein des ministères qui organisaient des événements,
01:41:38 c'était garantir une harmonisation des événements programmés. Parce que la réalité, c'est que les ministères sont allés tous azimuts sur tous les fronts.
01:41:46 Il n'y avait pas de commande politique particulière. Non mais, on peut imaginer ça. Voilà.
01:41:52 Monsieur le ministre, c'était bon.
01:41:54 Merci monsieur, le président, peut-être que je vais répondre tout de suite à madame Dallos.
01:42:00 D'abord, concernant les réserves, je prends acte de sa proposition, j'ai répondu tout à l'heure, c'est parce qu'elle avait été retenue,
01:42:08 et je crois que c'est objectivement tout à fait logique et en cohérence avec justement la nécessité de prendre en compte cette élection présidentielle,
01:42:22 pour autant réduire la réserve légale.
01:42:25 Ensuite, concernant l'annonce, pour l'avoir vécue vraiment de l'intérieur, je vous assure qu'il y a eu un énorme travail de préparation avec tous les ministères,
01:42:32 d'articulation entre ministères, d'harmonisation avec les ministères, sur le choix des villes où les réunions allaient être organisées,
01:42:40 sur le choix des thèmes, sur les dates des événements, c'était un calendrier qui était lourd à constituer.
01:42:45 Et justement parce qu'on avait une grande ambition pour cette présidence française, et notamment la détermination, est-ce que cette présidence française apporte des résultats ?
01:42:53 C'est clair, un grand nombre de pays européens ont reconnu que la présidence française, et d'autres observateurs ont reconnu que la présidence française
01:43:01 avait été sur le fond une présidence très utile pour l'Union européenne.
01:43:06 Il était nécessaire vraiment de faire tout ce travail préparatoire, on a eu beaucoup de réunions en interne avec le SGPFUE, avec le Matignon,
01:43:13 avec l'Elysée, pour vraiment coordonner et avoir un programme ambitieux, qu'il ne vienne pas parasiter la présidence précédente,
01:43:21 et en même temps qu'il soit le plus aligné avec l'actualité qui était riche à cette époque.
01:43:26 Concernant donc cette PFEU sur le fond, le rapporteur général du budget a salué les avancées de cette PFEU,
01:43:35 je peux citer par exemple trois textes assez emblématiques, pour lesquels on a eu un accord sous PFEU,
01:43:46 la taxe carbone aux frontières, le fameux mécanisme d'ajustement carbone aux frontières,
01:43:51 la question des salaires minimaux et adéquats, et une régulation ambitieuse des services et des marchés numériques,
01:43:56 dont on va avoir l'occasion de discuter en termes de transposition dans le droit français.
01:44:03 A titre plus personnel, j'ai été satisfait de voir que nos collègues européens nous ont suivis dans la volonté d'imposer la réciprocité dans l'ouverture des marchés publics.
01:44:15 Il y a un outil juridique qui est maintenant en œuvre pour imposer à nos partenaires hors Union européenne l'ouverture de marché public à nos entreprises européennes.
01:44:25 L'Europe ouvre tous ses marchés publics aux entreprises du monde entier.
01:44:28 Il est légitime que les pays ouvrent leurs propres marchés publics à nos entreprises européennes, ce qui n'était pas le cas précédemment.
01:44:35 On a maintenant un outil juridique pour le permettre.
01:44:37 Je suis par ailleurs, je redis, monsieur le rapporteur général, que cette organisation, un peu peut-être tardive,
01:44:50 a été mis à l'épreuve par la crise sanitaire et l'éruption de la guerre en Ukraine, comme je l'ai rappelé dans mon propos.
01:45:00 Je suis en revanche assez réservé sur le recours plus important au mécénat.
01:45:10 Cela a vraiment été quelque chose qui a été soulevé par de nombreux observateurs, par de nombreux pays, dans le cadre de présidences précédentes.
01:45:18 Je crois que vraiment l'objectif, ce n'est pas de créer de soupçons sur l'impartialité d'une présidence.
01:45:23 Le mécénat peut toujours laisser, dans ce cas-là, une idée en tête d'un certain nombre de personnes.
01:45:30 Je crois que, objectivement, on peut s'en passer.
01:45:33 En ce qui concerne le développement durable, je l'évoquais rapidement dans mon propos, monsieur Lefebvre,
01:45:39 mais je voudrais peut-être le développer un tout petit peu et rapidement.
01:45:42 Nous avons souhaité, dès le départ, et le président de la République en a fait un point très important,
01:45:48 assurer une présidence française durable de l'Union européenne, d'une part en limitant les émissions de carbone.
01:45:55 On a fait en sorte de définir et de diffuser auprès de l'ensemble des ministères un référentiel de développement durable,
01:46:02 comportant une trentaine de mesures concrètes à mettre en place dans l'organisation des événements.
01:46:07 Je pense à la régulation de la température, à la limitation des impressions, le tri des déchets.
01:46:10 Et d'autre part, en compensant les émissions de carbone résiduelles via le financement de projets et l'achat de crédits carbone.
01:46:17 Sans attendre la fin de la PFUE, dès le mois de mars 2022, une convention conclue avec l'ONF a permis de participer
01:46:23 au financement de projets de préservation des forêts hauteur de 1,3 million d'euros et correspondant à un total de 27 500 tonnes équivalent CO2.
01:46:31 Et puis, dans un second temps, un appel d'offres a été lancé pour compenser le solde des émissions via l'achat de crédits carbone
01:46:38 liés à des projets situés dans la zone Afrique-Caraïbe-Pacifique, ACP.
01:46:44 Et notamment, on a un projet situé au Nigérien, ainsi qu'un projet situé en Éthiopie, pour un montant total de 140 000 euros.
01:46:50 Alors, la prévision initiale d'émission de la PFUE 2022 était de 72 000 tonnes équivalent CO2 dans la loi de finances pour 2021.
01:46:58 Cette estimation a été revue à la baisse à 55 000 tonnes après des travaux complémentaires.
01:47:05 Et finalement, comme je l'évoquais dans mon propos, les émissions réelles ont été évaluées à 41 000 tonnes.
01:47:12 Qu'est-ce que je pourrais vous dire ? Que la PFUE, donc, c'est 150 millions d'euros, M. Gessmar, et c'est similaire à ce que l'Allemagne et l'Espagne ont dépensé,
01:47:27 ou dépensent, pour ce qui concerne l'Espagne, ou dépensent pour ce qui concerne l'Espagne. Et puis voilà. Merci beaucoup.
01:47:36 — Bien. Il y avait une question supplémentaire de M. Lachila. Et comme on est peu, je lui... Non ? Finalement ? OK.
01:47:41 La rapporteuse spéciale, est-ce que vous souhaitez conclure après l'examen de vos travaux ?
01:47:45 — Non. Ma conclusion est... Non. Je souligne quand même très sincèrement... Je souligne les efforts qui ont été réalisés.
01:47:57 Le fait tout à l'heure d'avoir fait le constat qu'il y avait une sous-budgétisation, c'était pas pour dire qu'on avait pas assez dépensé d'argent, M. le ministre.
01:48:06 Vous n'en avez pas pensé cela de ma part. C'était simplement pour signaler que l'idéal, c'est quand même d'être conforme aux enveloppes qui ont été votées ici au Parlement.
01:48:17 Et donc on les avait certainement trop grossies au moment de l'adoption des crédits. Et ils ont été, en termes de dépenses, beaucoup plus raisonnables.
01:48:25 Donc voilà. C'est ma conclusion. Je pense que c'était une présidence française en matière de coûts qui a été bien calibrée. Voilà.
01:48:34 — Bien. J'interroge la Commission afin qu'elle autorise la publication de ce rapport d'information sur la thématique de l'évaluation du rapporteur spécial.
01:48:40 Je pense qu'il n'y aura pas d'opposition. La publication du rapport d'information est autorisée. Félicitations à l'importeur.
01:48:46 On a terminé l'examen de la CEPP consacre aux missions relevant du ministère. Chargée des relations avec le Parlement, on se retrouve à 21 heures pour la CEPP relative aux missions
01:48:54 « Gestion des finances publiques, régimes sociaux et de retraite », remboursement des grèvements et crédits non répartis avec le ministre Gabriel Attal.
01:49:01 Juste pour information, vous l'avez reçu. Demain matin, c'est à 9 h 15 et non pas 9 h qu'on commence nos travaux. Merci.
01:49:07 — Merci. Merci. Merci. — Merci.
01:49:10 (Propos inaudibles)
01:49:14 (...)
01:49:15 (...)
01:49:16 (...)
01:49:17 (...)
01:49:18 (...)
01:49:19 (...)
01:49:20 quelqu'un dans la zone.
01:49:21 Mon travail, c'est de me disputer avec ils
01:49:24 s'ils veulent évoluer玉
01:49:27 =
01:49:29
01:49:30
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