On débriefe la 76ème édition du festival de Cannes aujourd'hui à 8h20, avec la réalisatrice Justine Triet, Palme d'or 2023, et les journalistes Laurent Delmas et Corinne Pélissier (France Inter), ainsi qu'Ariane Allard, journaliste (Positif et Causette). Plus d'info : https://www.radiofrance.fr/franceinter/podcasts/l-invite-du-week-end/l-invite-du-week-end-du-dimanche-28-mai-2023-9587629
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00:00 pépite le cinéma français qui va décidément bien avec une nouvelle
00:04 palme d'or, c'est la deuxième sur ces trois dernières éditions du Festival de
00:08 Cannes. Décernée donc à l'une de nos réalisatrices, Justine Trier qui signe
00:13 là son quatrième film "Anatomie d'une chute", elle a accepté tard dans la nuit
00:17 de répondre aux questions de France Inter. Interview exceptionnel de Justine
00:22 Trier, elle est signée Corinne Pellissier et on l'en remercie.
00:26 Bonjour Justine Trier, merci d'être sur France Inter. On était dans votre
00:30 cuisine il y a pile deux semaines pour parler du film, vous êtes aujourd'hui la
00:33 troisième femme cinéaste à recevoir une palme d'or, la deuxième française
00:37 après Julia Ducournau, on vous a vu très émue au moment de recevoir cette palme,
00:41 elle a quel goût ? Quel goût ? C'est le goût de l'inconnu parce que moi je
00:48 m'attendais pas du tout à ça donc c'est une chose irréelle, j'ai toujours pas
00:54 pris la mesure de la chose mais en même temps est-ce que c'est important de le
00:56 prendre, je sais pas, c'est très joyeux en tout cas. Le film a été montré dans
01:00 les tout premiers jours du festival, d'emblée accueilli avec beaucoup
01:04 d'enthousiasme, comment vous avez vécu ces dix jours, ce moment de salle
01:08 d'attente ? Vous êtes restée à Cannes, vous êtes repartie à Paris ?
01:10 Oui je suis repartie après les trois jours de presse que j'ai fait, c'était
01:15 très joyeux, c'est la réception je pense, je peux le dire, qui a été la
01:19 plus incroyable de tous mes films, qui sont chacun venus à Cannes et là j'avoue
01:23 que c'était un peu fou quoi, donc oui c'était très très joyeux et comme
01:29 d'habitude on peut jamais s'attendre à comment un film est réceptionné et
01:32 c'était là j'avoue que c'était très surprenant aussi parce qu'on s'attend,
01:36 vraiment en toute honnêteté on s'attend jamais à ça donc c'était très joyeux.
01:40 Mais vous êtes une enfant de Cannes, votre premier film avait été montré ici à
01:44 l'ACIDE, c'est votre deuxième fois en compétition, forcément vous êtes un peu
01:48 à domicile là maintenant. Oui mais maintenant on attend la chute, le moment
01:51 où ça va retomber, il ne peut pas y avoir plus que ça. C'est évidemment à chaque fois
01:55 que j'ai fait un film à un endroit où j'ai coupé aussi la fabrication du film,
01:59 c'est à dire que c'est un moment où en fait où j'arrête de monter sinon je pense
02:01 que je continuerai à monter mes films et à ces différents endroits ça a toujours
02:05 été un moment assez fou et très généreux et Cannes pour moi c'est un
02:10 endroit très violent et en même temps très beau parce que ça nous appartient
02:13 plus, c'est un truc qui nous appartient plus, on a fait ça et maintenant c'est
02:15 aux autres donc c'est aussi les autres qui en parlent, donc évidemment c'est
02:18 quelque chose de très joyeux dans la logique de s'en séparer.
02:22 C'est un film que vous vouliez faire depuis longtemps, c'est un film de procès
02:26 mais pas que, il raconte aussi l'histoire d'une femme qui est forte, libre, moderne
02:30 et c'est pour ça finalement qu'on la croit coupable d'avoir tué son mari dans
02:34 le film, c'est une métaphore en quelque sorte de notre société, vous vouliez
02:37 qu'il y ait à un moment donné une résonance avec un discours féministe ?
02:41 Alors non, c'est vrai que quand j'écris je peux pas du tout penser les choses de
02:45 cette façon là parce que c'est vrai que je ne théorise jamais en fait mes
02:48 films quand je les écris, donc non absolument pas, je pars, je fonce
02:53 dans mon idée, je ne me dis pas ça, après je me rends bien compte oui que ce
02:57 personnage est profondément libre et féministe et qu'évidemment elle
03:02 incarne quelque chose d'assez moderne et je comprends pourquoi il est vu de
03:06 cette façon là mais je l'ai pas, comment dire, prémédité, je l'ai pas
03:09 préparé ça vraiment de manière théorique, je fonctionne de manière très
03:11 instinctive en fait, quand j'écris j'écris, je me plonge dans un
03:15 personnage qui m'intéresse et qui est plus ou moins proche de moi et donc du
03:19 coup voilà mais c'est pas à théoriser. Vous avez dit d'ailleurs au moment de
03:22 recevoir votre récompense que c'était votre film le plus intime, qu'est ce que
03:25 vous entendiez par là ? Je pense que c'est le film le plus intime parce que
03:31 c'est un film que j'ai aussi écrit pendant le Covid, donc dans une période
03:35 très particulière, on était quand même tous dans des bulles, très enfermés,
03:38 j'ai rarement été aussi seule et en même temps aussi accompagnée parce que
03:42 mes producteurs étaient très très très présents dans l'écriture et en même
03:45 temps je travaillais avec mon compagnon donc c'est vrai que c'était très
03:49 particulier, les choses prenaient tout de suite une dimension très affective.
03:52 Il y a de la joie évidemment à la réception de ce prix, on a bien vu votre
03:57 émotion, il y avait aussi l'envie peut-être d'utiliser ce prix comme une
04:02 tribune, en tout cas de vous montrer solidaire votre charge politique lors du
04:05 discours de remerciement fait déjà réagir, la ministre de la culture vous
04:10 félicite pour votre palme mais se dit, je cite, "estomaqué par un discours injuste"
04:15 qu'est ce que vous avez envie de lui répondre ? Je le comprends de son point
04:18 de vue qu'elle pense comme ça, après je pense que c'est, je veux dire, je suis pas
04:22 seule dans ce milieu à penser comme ça, j'ai entouré de beaucoup de gens qui
04:26 constatent à quel point, évidemment que moi à ma position à moi, j'ai quand même
04:30 une grande facilité à financer mes films mais je vois bien autour de moi que les
04:33 gens qui démarrent c'est plus difficile pour les plus petites productions et la
04:36 question de la rentabilité des films est une question qui est très présente en
04:40 ce moment au sein des financements étatiques et c'est une chose quand même
04:43 qui a signifié, c'est-à-dire que l'exception culturelle française ça touche, on nous
04:46 l'envie dans le monde entier parce qu'elle dit justement que les films
04:50 n'ont pas besoin d'être rentables et c'est ce qu'on nous envie et je pense que
04:53 non, il y a quand même un glissement lent, alors peut-être qu'il
04:57 n'est pas encore là totalement mais en tout cas vers l'idée que on doit
05:00 vraiment penser à cette rentabilité des films et je pense que
05:03 c'est quelque chose de fondamental dans l'histoire de la culture française de
05:06 justement préserver cette idée de la non rentabilité des films
05:11 alors voilà je dis pas qu'il faut qu'aucun film ne fasse d'entrée mais en
05:16 tout cas c'est important de laisser cette porte ouverte et c'est aussi
05:19 comme ça que d'autres réalisateurs peuvent arriver et moi j'en suis
05:22 la preuve vivante, j'ai commencé à faire des films qui ne faisaient pas
05:24 d'entrée donc c'est voilà j'en ai fait d'autres qui ont fait des entrées mais je
05:27 veux dire c'est cette porte qui doit rester ouverte et qui doit rester
05:30 c'est pour ça que je me suis exprimée aujourd'hui de cette façon là
05:33 donc je comprends son estomac, mais en tout cas
05:39 je pense que je suis pas la seule à penser comme ça voilà
05:44 et c'est un message que vous aviez prévu de faire passer, on vous voit étonnée au
05:47 moment de l'annonce de la Palme d'Or, on dit Justine Frier, Palme d'Or 2023
05:52 vous aviez quand même en tête ce discours quoi qu'il arrive
05:55 ah oui tout à fait je l'avais écrit oui oui parce que je ne me sens pas
05:59 Cannes pour moi a toujours été un endroit où quand même les gens s'exprimaient
06:03 politiquement par rapport à la situation du pays, du monde, enfin je veux dire
06:06 c'est pas nouveau en fait donc oui c'est un endroit où on doit garder
06:10 une liberté de penser, de parler et voilà je pense pas avoir dit des choses
06:14 profondément différentes de plein de gens qui pensent de cette façon là
06:19 et je pense qu'il n'y a qu'à voir ce qui se passe en ce moment dans les rues de
06:21 Paris, de les rues même dans France, les gens sont extrêmement, il y a une vraie
06:25 fracture très très profonde, historique cette année donc voilà je suis pas
06:29 en train de faire sortir ça de mon chapeau de nulle part
06:31 merci beaucoup Justine Frier et bravo pour votre Palme d'Or
06:35 merci merci beaucoup et merci beaucoup Corine Pellissier j'en profite pour vous
06:40 saluer bonjour Corine bonjour vous êtes évidemment toujours à Cannes et à vos
06:44 côtés se trouvent deux autres critiques de cinéma comme vous pour revenir donc
06:48 sur cette incroyable Palme d'Or et sur ce 76e festival bonjour donc à Ariane Allard
06:54 bonjour vous êtes journaliste à Positif et à Cosette, cela fait 24 ans
06:59 que vous vous rendez chaque année au festival de Cannes et bonjour aussi à
07:02 l'incontournable Laurent Delmas vous étiez hier soir aux manettes de
07:06 l'émission spéciale avec Christine Masson sur France Inter pour nous faire
07:09 vivre justement en direct ce palmarès et la remise bien sûr de la Palme d'Or
07:13 alors bonjour Corine, je vous envoie plein de soleil de la croiselle parce qu'il fait déjà chaud ici
07:18 oui il fait chaud à Paris aussi vous inquiétez pas
07:19 bon mais tant mieux, alors elle était très espérée et très attendue cette
07:24 Palme d'Or française est-ce que ça veut dire que le cinéma français va bien
07:28 quatre réalisateurs hexagonaux ont été sélectionnés en compétition officielle
07:32 une Palme d'Or, un prix de la mise en scène, Laurent Delmas est-ce que le
07:36 cinéma tricolore est en pleine effervescence, en pleine dynamique ?
07:41 En tous les cas oui je pense qu'il y a des signaux forts cette Palme d'Or en éteint
07:46 la qualité est là je dirais c'est ça aussi fondamentalement parce que
07:51 on va pas parler chiffres tout le temps on va pas accumuler les statistiques et
07:55 le nombre de ceci et le nombre de cela ce qu'il faut dire c'est qu'on a eu
07:58 vraiment de très très belles propositions de cinéma française
08:02 alors après on peut contester, donner un bouffon, etc. dire plus ou moins de choses
08:07 ça c'est le prix de la mise en scène
08:08 c'est le prix de la mise en scène bon artistiquement tout est contestable mais
08:13 ce qui n'est pas contestable c'est franchement effectivement un allant une
08:17 qualité globale je dirais apportée par des réalisatrices ce voilà et ça il faut
08:23 le dire très très fortement aussi parce que c'est une démarque ça devient une
08:27 démarque fondamentale du cinéma français vous savez à part Jessica Hosner
08:31 et Alice Rohr-Wascher les réalisatrices dans ce dans ce festival on les a pas
08:35 beaucoup vues donc à l'étranger c'est quand même ça reste un ovni une
08:39 réalisatrice ici en France ça commence vraiment à être beaucoup plus présent
08:43 et ça on ne peut que s'en réjouir alors après alors après il faut dire comme
08:47 comme l'a dit très très bien Justine Trier qu'il y a des problèmes au sein du
08:52 cinéma français il y a des problèmes de financement il faut pas dire que le
08:55 cinéma français est subventionné par exemple ce sont des mots qui ne sont pas
08:58 appropriés au système qu'on nous envie au système français qu'on nous en qu'on
09:02 nous envie à l'étranger donc il y a des problèmes et il faudra effectivement en
09:06 parler les professionnels sont inquiets ça n'empêche que effectivement
09:10 artistiquement qu'est ce qu'on s'est régalé aussi en voyant pas mal de films
09:14 français ici alors restons artistiquement et je me tourne vers Ariane
09:17 Allard je reviens sur sur les femmes est ce que ce sont les femmes est ce que vous
09:21 êtes d'accord avec ce que vient de dire Laurent qui porte en ce moment la
09:24 dynamique du cinéma français encore une fois sur les quatre réalisateurs
09:27 sélectionnés en compétition officielle trois sont des femmes Trier, Braillat,
09:31 Corsini est ce que ce sont elles en ce moment qui racontent les meilleures
09:35 histoires ? En tout cas ce sont elles qui aujourd'hui ont une visibilité qu'elles
09:39 n'ont pas eu pendant des années moi je rappelle quand même qu'il y a eu une
09:42 palme d'or en 1993 de Jane Campion et qu'il a fallu attendre 2021 pour qu'il
09:47 y ait une nouvelle palme d'or à décerner à une femme donc voilà Julia
09:52 Ducournau pardon, Whitford Titan et puis aujourd'hui Justine Trier donc voilà
09:57 c'est ça qui surprend je pense c'est à dire qu'elles ont été tellement
10:00 invisibilisées ou minorées et d'ailleurs on parlait tout à l'heure des
10:05 subventions mais ça aussi il faut le dire c'est à dire que on peut faire un
10:08 premier film quand on est une femme bon voilà ça fonctionne relativement de
10:13 façon égale et pour le deuxième film comme par hasard les femmes ont beaucoup
10:17 plus de mal à faire un deuxième film aujourd'hui que les hommes alors ce sont
10:20 des générations... parce qu'il y a voilà peut-être parce qu'au niveau des
10:24 productions encore aujourd'hui il y a un problème de confiance parce que peut-être
10:27 qu'elles ne s'affirment pas encore tout à fait comme le font les hommes qui sont
10:31 là depuis beaucoup plus longtemps et qui ont une voilà une espèce de confiance
10:35 et d'insist dans le cinéma qu'elles n'ont pas encore cela dit il ya une
10:38 jeune génération la génération qui émerge c'est celle de Justine Trier en
10:41 tout cas c'est à dire les quadragénaires il ya des femmes plus
10:45 jeunes aussi qui arrivent on va en parler et ces femmes là ont à la fois
10:49 effectivement une exigence artistique une ambition réelle affirmée n'ont aucun
10:54 complexe par rapport à ça et par ailleurs elles ont aussi un engagement
10:58 je dirais politique mais quand je dis politique c'est à dire qu'elles ont un rapport au monde
11:02 voilà elles ont un rapport au monde qui est à peu près aussi exigeant et
11:06 ambitieux qu'elles peuvent avoir dans leur ambition artistique
11:10 exactement alors plus plus globalement pardonnez-moi
11:14 j'vous coupe parce qu'on a tellement peu de temps à passer ensemble et on a
11:17 tellement de choses à se dire plus globalement Corinne Pellissier est-ce que
11:20 vous avez retrouvé dans le palmarès d'hier soir l'extravagance j'ai envie de
11:26 dire du décapant réalisateur suédois Ruben Oslung qui était le président de
11:31 ce jury cette année au festival de Cannes
11:35 il vous a déçu ou pas ce palmarès ?
11:37 il n'a pas du tout été une surprise il était peut-être lui un petit peu en dessous du
11:41 showman qu'il peut être parfois on sentait quand même qu'il y avait une
11:45 certaine tension palpable dans l'air moi je trouve que c'est un palmarès
11:48 formidable en tout cas mes trois coups de coeur du festival figuré dans ce
11:53 palmarès hier donc j'étais particulièrement contente de voir
11:56 récompenser le comédien du film de Wim Wenders par exemple Perfect Day qui est
12:00 formidable dans un rôle tout en intériorité sur un sujet qui n'est pas
12:03 glamour et imaginez quand même c'est un film et qui nous parle des toilettes
12:08 publiques à Tokyo et qui arrive en tout ça de manière très
12:14 poétique et finalement délivrer un très beau message de la meilleure
12:19 finalement la meilleure leçon de vie de cette édition
12:22 regarder le ciel regarder les ables et écouter de la musique c'était
12:25 formidable le film de Jonathan Glaser aussi zone of interest que beaucoup
12:29 attendait à la palme d'or qui finalement a obtenu le grand prix sur la
12:35 banalité du mal filmé à Auschwitz et que j'ai trouvé formidable par sa bande
12:40 son ce côté très sensoriel et ce choix absolu de décider de ne rien montrer mais
12:45 quand même tout se passe hors champ rien pour les risateurs italiens qui
12:49 étaient vus en force à ce 76e festival rien non plus je crois pour les grands
12:55 voire vieux entre guillemets habitués du festival et des palmes d'or comme si
12:58 Laurent Delmas y avait une page qui se tournait finalement oui ou non
13:02 alors écoutez oui et non pas en tout cas je parle pas italien mais j'ai envie
13:07 de genre j'ai envie de dire qu'elle dit ce gratia comme on dit au delà des
13:12 âmes non très franchement l'absence italienne est presque indécente pour moi
13:16 parce qu'on avait quand même trois réalisateurs deux hommes une femme trois
13:20 générations trois propositions très différentes une sorte de grande opéra
13:24 historique avec bello q une grande fresque un film intimiste et très très
13:29 politique avec moretti une une proposition d'alice rorvacher avec la
13:34 chimère qui est formidable sur la civilisation étrusque notamment
13:38 vraiment très original trois films trois très beaux films rien à l'arrivée
13:42 c'est même politiquement embêtant je vais vous dire parce que voilà trois
13:45 cinéastes italiens dont le moins qu'on puisse dire et qui ne sont pas du côté
13:48 du manche du pouvoir actuel en italie qui là aussi parle de politique c'est un
13:53 peu embêtant quand même mais il ya 21 films et il ya que sept prix à se
13:56 partager quand même il faut le rappeler c'est vrai c'est vrai quand même mais si
13:59 vous voulez me pousser dans mes retranchements je peux vous dire quel
14:01 lequel film on pourra enlever du palmarès et remettre à la place marco
14:04 bellocchio par exemple mais vous ne me poussez pas donc je ne le fais pas
14:06 non je n'y pense pas oui non non bien sûr non très honnêtement quand même c'est
14:10 une absence qui est marquante qui est je trouve injuste à l'égard de ce cinéma
14:15 qui revient en force à cannes il ya eu des années où il n'y avait pas de film
14:18 italien alors quand on quand on tonton fringant vous pensez j'imagine akane
14:22 loach par exemple qui ne sont pas honorés bon on peut dire quand même que
14:26 ils ont leur lot déjà derrière eux avec eux de récompenses donc peut-être que
14:30 voilà c'est le jeu habituel aussi de d'avoir des gens installés et puis
14:35 d'honorer justine trier c'est quand même c'est quand même intéressant aussi de
14:40 toute évidence est-ce que c'était un bon cru de cinéma cette année est-ce que
14:44 vous avez vu des belles choses à rien à l'art des choses qui qui vont peut-être
14:47 encore grandir un peu d'ailleurs aussi mais il ya des films qui continuent de
14:51 mûrir et de grandir en nous après les avoir vus je pense au film d'akiko
14:55 resma qui qui a eu juste je dirais juste parce que pour moi c'était un de mes
14:58 chouchous le prix du jury moi je lui aurais donné le prix le grand prix du
15:01 jury c'est un film qui est tout en est pur qui raconte voilà une fois encore
15:06 une histoire de déclassé c'est un mélange de rock and roll années 50 et
15:12 de burlesque chapelinesque c'est très doux c'est très tendre et voilà ce film
15:18 là va continuer je pense de mûrir en nous et j'espère que l'on sera nombreux
15:22 et nombreuses à aller le voir en salle mais vous avez repéré beaucoup de choses
15:24 en compétition parallèle vous il me semble à rien oui beaucoup ouais ouais
15:28 moi j'avoue que tout à l'heure on parlait du cinéma français le cinéma
15:31 français a fait toutes les ouvertures quasiment de toutes les sections
15:34 parallèles que ça soit un certain regard avec le film de thomas cayer le règne
15:38 animal que ça soit alors là c'est vraiment le chouchou absolu pour moi du
15:41 festival le film de cédric kahn qui s'appelle le procès goldman je ne
15:46 comprends même pas pourquoi ce film n'a pas été en compétition qui est un film
15:50 puissant au niveau de la forme au niveau du fond on n'a pas le temps mais c'est
15:54 vraiment pour moi un film essentiel et qu'on va reparler puisqu'il sort en
15:57 septembre et puis la semaine de la critique qui a proposé énormément de
16:01 choses de premiers films évidemment puisque c'est son travail de premier de
16:05 deuxième long métrage il ya le film d'heroine le duc qui a
16:08 clos alors là pour le coup la semaine de la critique qui est une écriture
16:11 burlesque tendre également fantaisiste et qui au même temps raconte le monde
16:15 d'aujourd'hui il ya eu beaucoup de choses des réalisatrices aussi à la
16:18 semaine de la critique des premiers films comme le ravissement que je cite
16:22 qui est un film très fort qui est un autre regard sur la maternité voilà il
16:26 ya eu beaucoup de choses intéressantes si vous permettez rien le film de
16:29 valérie d'angélique absolument il est déjà sorti et qui est en salle et que
16:33 nous allons voir en leur conseil probablement son meilleur film et alors
16:38 quelle ambiance cette année sur ce festival de cannes sur la croisette
16:42 festive joyeuse ennuyeuse un telo c'était quoi qu'un de cette année corinne
16:46 pellissier elle a fait toutes les fêtes c'est un savant dosage c'est un savant
16:55 dosage et je trouve que le palmarès reflète cela parce qu'on a beaucoup
16:59 parlé des prix de la compétition mais il ya tout un tas de prix qui sont
17:03 attribués aussi en marge du festival et qui peuvent être parfois un peu amusant
17:06 comme la fameuse palme dog qui a été attribué vendredi aux chiens snoop qui
17:12 figure dans le film de justice mais on avait l'impression quand même d'une
17:15 ambiance assez aseptisé corinne un peu lisse sans la moindre polémique
17:20 finalement alors qu'on y était habitué sur la croisette assez polémique je
17:24 crois qu'on aime bien aussi nous fabriquer des polémiques parce que par
17:28 exemple la présence de johnny depp posé énormément de questions à l'ouverture
17:33 du festival et lorsque vous regardez cette cérémonie la montée des marches
17:38 le public était là pour johnny depp qui a signé des autographes il a été
17:43 accueilli en rockstar et c'était même assez incroyable à observer oui voilà
17:48 donc c'est vrai que parfois ça peut être assez étonnant de se projeter de
17:55 voir ensuite comment le public local peut réagir
17:58 alors pour finir très rapidement vos coups de coeur à tous les trois les
18:01 je commence par vous corinne policier et bien écoutez je vais le faire et je vais vous les citer
18:06 The perfect day de Vim Venders, un seul, un seul, un seul, et moi c'est dit
18:12 ok ariane allard le vôtre votre coup de coeur moi je l'ai dit déjà c'est le
18:16 procès goldman de cédric kahn et vous laurent et ben je vais citer un film qu'on
18:20 n'a pas cité qui est un premier film qui était le seul premier film en
18:23 compétition qui s'appelle banel et adama de ramatha tulaïsi c'est un très très
18:27 beau premier film africain un grand merci à tous les trois ariane allard
18:31 corinne policier laurent delmas je vous souhaite une très belle journée encore
18:35 sur la croisette merci également à toute l'équipe technique à cannes et en
18:39 particulier ce matin à clément huyer