• l’année dernière
Victime d'insultes racistes ce dimanche à Valence, Vinicius a (logiquement) eu des mots assez durs envers la Liga et l'Espagne.

Depuis le début de saison, le Brésilien du Real Madrid a essuyé des cris racistes à de multiples reprises. Pourtant, les instances ne bougent pas vraiment, comme pour l'ensemble des cas de racisme à travers la planète foot (et sportive en général).

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Sport
Transcription
00:00 Bonjour à tous et bienvenue. Les problèmes de racisme dans le milieu sportif, particulièrement le football,
00:04 je pourrais malheureusement les aborder toutes les semaines ou tous les mois, vu l'abondance des affaires.
00:08 Parce que tous les sports sont touchés. Regardez le basket en France il y a quelques semaines avec Loeca Kono,
00:12 qui a d'ailleurs pris je crois sa retraite sportive, donc mes salutations à lui et bonjour.
00:16 Mais vous avez dans le football les cas Lukaku en Italie il n'y a pas longtemps, vis-à-vis de Son en Angleterre,
00:21 ou Vincent Compagni l'an passé quand il était en Belgique. Et ça dépasse évidemment l'Europe,
00:25 parce qu'on a des problèmes également en Asie, en Océanie, en Amérique latine, en Amérique du Nord, enfin bref.
00:29 Malheureusement on est confronté à un problème mondial qui dépasse évidemment le football.
00:33 Normalement dans cette vidéo on va s'interroger sur ce que font les instances sportives à ce sujet là,
00:37 parce que ça ne date pas d'aujourd'hui. Et ce qui s'est passé hier à Mestalla, ça fait suite à 6 autres cas auparavant,
00:43 dans la même saison en Ligue 1. C'est-à-dire pour un seul joueur, être victime de 7 fois d'insulte raciste,
00:50 c'est presque du jamais vu sur une seule et même personne. Et vous savez ce qui est le plus terrible ?
00:54 C'est déjà évidemment le nombre, mais te dire que là ça commence vraiment à gueuler,
00:57 là ça commence vraiment à faire scandale. Normalement ça devrait être dès le premier coup.
01:01 On a entendu 1, 2, 3, 4, 5, 6, 7, mais je ne sais pas si on se rend compte.
01:05 Et là il y a le concert des hypocrites. Alors évidemment on va mettre Javier Tebas de côté,
01:09 parce qu'à part défendre les mafieux du shoot à l'époque, on le rappelle, là il était très engagé
01:14 pour défendre les mecs qui siphonnaient les clubs. Bon, visiblement à chacun ses causes.
01:17 Donc évidemment complètement hors sol, vous avez Rubiales, on l'a fait d'Espagnol,
01:21 et puis vous avez évidemment Djanin Fantinov, vous avez tout le monde là, vous avez un concert d'hypocrites là,
01:25 évidemment parce que c'est bon pour l'image, on soutient les joueurs à ce niveau-là,
01:29 on est contre le racisme et tout. Ça c'est la posture. Ça c'est pour l'image, ça c'est pour les gens.
01:33 C'est la politique. Et en fait c'est comme les abus sur mineurs, sujet qu'on traite depuis des années sur la chaîne.
01:37 C'est-à-dire qu'en public c'est "on est contre toute forme d'abus, toute forme de discrimination,
01:42 le pouvoir aux joueurs, aux femmes, patati patata".
01:45 Évidemment le pouvoir aux femmes c'est quand elles ne louvent pas trop quand elles ont des posts,
01:48 parce qu'on le rappelle bien, "Ma cocotte, on est déjà bien gentille de t'avoir donné un pouvoir".
01:51 Mais c'est pas grave, on montre qu'on aime les femmes publiquement parce que c'est important,
01:54 on "look good" etc., "world is beautiful" machin. Dans le racisme c'est pareil. Pourquoi ?
01:58 On va donner un exemple concret. Donc Kim Fantino il nous dit "le racisme etc."
02:02 Vous savez ce qui a été une de ses premières mesures quand il est arrivé dans la FIFA ?
02:05 Il a dissolu la task force contre le racisme de la FIFA.
02:09 C'est-à-dire publiquement "oh non je suis contre le racisme". En privé, les gens qui luttaient contre ça,
02:13 je les ai fait dégager immédiatement. Alors il n'y a pas que ça qu'il a fait dégager,
02:16 il y a aussi une commission d'éthique etc. pour prendre complètement le pouvoir.
02:20 Néanmoins il y a ce qu'on dit et il y a les faits. C'est comme dans les affaires pédocriminalité.
02:24 Dans le public, on est contre. Dans les faits, la FIFA s'est ingérée par le biais de la Confédération
02:28 Africaine de Football dans une enquête criminelle sur un réseau pédocriminel depuis 20 ans en Gabon
02:32 en essayant de faire libérer le prénom de la fédération, suspectée et qui sera bientôt d'ailleurs
02:36 en procès pour accuser d'avoir couvert ce réseau-là et qui a passé plus de 6 mois en prison.
02:40 Quand il a été libéré, la première chose qu'ils ont fait, ils l'ont invité pour la Coupe du Monde 2022
02:44 au Qatar. Il y a la posture publique et il y a ce qu'on voit derrière.
02:48 Et ce qui est en fait effarant dans ces horribles choses, c'est que Vini Suisse a fait 7 fois
02:52 en Espagne. Bon, sachant qu'il y a un gros problème, mais c'est pas que en Déméque
02:56 en Espagne et j'ai pas non plus envie de dire qu'en Italie parce que c'est un truc mondial.
03:00 Et ça dépend des périodes. On parlera tout à l'heure de l'Angleterre et de l'Écosse
03:04 à ce niveau-là. Mais c'est qu'est-ce que font les instances, qu'est-ce que font les clubs, qu'est-ce que font les instances
03:08 évidemment en tant que silver-tee civil, mais là on va rester vraiment dans le truc sportif. On rappelle
03:12 ce qui s'est passé. Carabag, club Azérie, il y a quelques années
03:16 alors certes il y a conflit lié au Carabag, mais enfin quand même, on est dans le foot. L'un des dirigeants écrit
03:20 sur les réseaux sociaux qu'il faut tuer tous les Arméniens, jeunes comme vieux, sans distinction.
03:24 Bon, quand même il s'est fait bannir par l'UEFA, qui a sanctionné le club Carabag de 100 000 euros.
03:28 Ça va, 100 000 euros c'est tranquille quand même.
03:32 Pour un dirigeant qui appelle au meurtre carrément d'une autre population.
03:36 Et à chaque fois c'est ça. Rappelez-vous en Espagne, Samuel Eto'o à l'époque
03:40 à Saragosse, et je ne vais me monter plus loin, Roberto Carlos, etc. Et là c'est un peu le problème
03:44 que des fois on a vis-à-vis des médias et tout, c'est que quand il y a une affaire comme ça
03:48 souvent on va réagir par clubisme. Et c'est souvent ça qui nous rend aveuglés. Malheureusement le clubisme
03:52 nous rend complètement fêlés parfois, c'est assez triste. Et je peux le comprendre parce que c'est un amour passionné
03:56 qu'on a pour un club, c'est comme un membre de la famille, donc on ne peut pas entendre
04:00 qu'on l'attaque. Je comprends tout à fait. Sauf qu'à un moment donné, s'il y a un problème dans les familles
04:04 ça arrive, par exemple les cas d'ancestres, etc. C'est pas parce que tu adores ton oncle, etc.
04:08 que tu ne sais pas faire quoi sur la petite gamine, c'est pas parce qu'il est de ta famille que tu ne dois rien dire. Bien au contraire.
04:12 Je pense qu'avant de pouvoir être critique vis-à-vis des autres, il faut d'abord être critique vis-à-vis de soi-même
04:16 et de tout ce qui nous entoure. Et donc par clubisme, tu as des gens qui vont dire "non mais regarde les autres, les autres, les autres"
04:20 mais c'est pas une excuse, c'est comme tu dires "oh là là, il y a une fille qui s'est fait attoucher sexuellement
04:24 et il y en a qui vont te dire "oui mais enfin bon elle était en jupe quand même". Enfin non, ça n'a rien à voir.
04:28 C'est comme là j'entends Vénifuci. Vénifuci fait quoi ? Il fait quoi ? Ok il dribble, etc.
04:32 Et tu dois l'insulter de sa mort ? Non, ça n'a rien à voir. C'est comme la fille qui se dit
04:38 "ok elle est sortie en robe etc. c'est pour ça que tu dois la violer ?" Non, ça n'a rien à voir.
04:42 Et en fait on essaye de légitimer tout ça, notamment par clubisme. Et ensuite, je t'imagine qu'avec les réseaux sociaux,
04:47 et certains médias et certains journalistes, tu as quand même une poussée de haine, on va être très clair,
04:52 où des gens incitent à se mettre les uns contre les autres. Et ça c'est très violent et c'est dans l'époque malheureusement laquelle on vit.
04:57 Prenons un peu de hauteur. Toutes ces affaires, et on peut en citer des tonnes et des tonnes, sur quoi ça aboutit au final ?
05:03 Parce qu'aujourd'hui on a les mêmes discours qu'on entendait il y a 15 ans par des Samuel Eto'o et par tant d'autres personnes.
05:09 "Il faut arrêter le match" etc. Qu'est-ce qui se passe réellement ? Est-ce qu'on a vraiment avancé ?
05:13 Et particulièrement en Espagne, où le problème, je veux dire, il a concerné pas que un club,
05:17 parce qu'encore une fois, ça dépasse et c'est beaucoup plus global, est-ce qu'on a avancé ?
05:20 Qu'est-ce que les instances sportives ont fait dans ce pays pour essayer d'amenuiser le phénomène ?
05:25 Parce que malheureusement c'est comme la pédocriminalité, tu trouveras toujours des détraquettes partout,
05:30 tu ne peux pas éradiquer le mal humain, mais tu peux un minimum limiter ce genre de comportement.
05:35 Et surtout, elles duent à quelque chose. Depuis 15-21, c'est passé quoi ?
05:39 Depuis Eto'o, Saragosse, et même avant Sarmentey, c'est passé quoi ? Quasiment rien.
05:43 On remarque d'ailleurs à quel point le foot espagnol est pourri, comme plein d'autres footballs,
05:46 c'est-à-dire que pour les matchs truqués, on en parlait, pour les trucs d'arbitrage,
05:50 pour ce qui se passe à la fédération, tu vois, des comportements complètement délirants, les racistes,
05:54 les vols dans les clubs, voir le nombre de fates et tout ça, tu remarques qu'à chaque fois,
05:58 on fait passer ça pour des cas isolés et non systémiques. Parce qu'en fait, quand tu regardes,
06:02 le foot évidemment fonctionne comme une entreprise criminelle où tout le monde se tient plus ou moins.
06:06 Et là, on va aller un petit peu plus loin, parce qu'on a donné d'autres exemples,
06:09 plus haut, tu n'as pas non plus d'intervention, et les mecs étaient tellement heureux à l'époque de Black Lives Matter.
06:14 Un, ils n'aimaient pas trop, il y en a d'autres, ils se sont dit "c'est super, les joueurs mettent un genou au sol,
06:18 comme ça c'est bon, on lutte contre le racisme". Non mais, comme ça en gros, on n'a pas besoin de sanctionner,
06:22 on est tranquille. Donc les mecs étaient contents que des joueurs mettent un genou au sol,
06:25 parce qu'en gros, ils disaient "c'est bon, ils ont fait le travail, nous on n'a besoin de rien faire derrière".
06:28 Donc je ne sais pas si vous imaginez la mentalité. Et c'est pour ça que je le dis et je le répète,
06:32 tu es dans un milieu qui fonctionne avec énormément de stéréotypes ratios à tous les niveaux.
06:37 C'est-à-dire, moi j'ai entendu combien de mecs dire "ouais, on va prendre un noir, mais un noir costaud fort".
06:40 Genre sous-entendu, il n'y aurait pas de joueurs à noir technique. Alors là, c'est quand même,
06:44 pour les JJ Okocha, pour les Jonathan Pitropoi du Burkina, les Pascal Faïndouno,
06:49 et je ne cite pas les plus connus, les Manet et tout ça, c'est vrai que c'est très drôle,
06:53 mais en fait tu vas prendre ce stéréotype-là pour ensuite le remettre.
06:56 Ça se revend bien le noir, j'entends ça. Aujourd'hui, tu as des mecs en Afrique qui disent
06:59 "ah non, le blanc, je ne veux pas du blanc, je ne veux pas du blanc".
07:01 Tu as d'autres qui vont dire "je ne veux pas du jaune, du machin".
07:03 C'est un délire. Et puis alors, je ne vous parle pas encore des sous-catégories,
07:07 c'est-à-dire après, si on fait les religions, si on fait ci, si on fait ça,
07:09 c'est en milieu social, d'où ils viennent. C'est un délire.
07:12 Le problème, c'est que ce genre de discours banalisé, il s'entend de partout.
07:15 Et tu as pas mal de gros journalistes qui, on va dire, le répercutent d'une manière plus ou moins insidieuse.
07:20 Et le nombre d'affaires comme cela, c'est inimaginable.
07:23 Donc forcément, quand les gens qui te dirigent ont ces pensées-là, on en fait le moins possible.
07:28 Et aujourd'hui, on se retrouve avec plein d'autres affaires.
07:30 Le véritable débat dans cette affaire-là, c'est jusqu'où ça va aller.
07:33 Un drame, rappelez-vous, tout ce qui s'est passé dans le liganisme.
07:36 Et là, on va arriver sur l'Angleterre.
07:37 Pour tous ceux qui s'intéressent à ces histoires-là, ce sont trois joueurs noirs.
07:40 Cyril Régis, Laurie Cunningham, qui a joué au Réal, et Brendan Batson.
07:43 Trois joueurs noirs à West Bromwich à la fin des années 70.
07:46 Cyril Régis, l'un des premiers joueurs noirs, notamment de l'époque moderne, à rejoindre les Free Lions.
07:50 Des destins exceptionnels.
07:51 Le livre, je le conseille vraiment.
07:52 Il est en anglais.
07:53 Et on va se rendre compte, puisqu'on peut mêler à un moment donné.
07:55 Il y a eu les bastonnades, etc.
07:56 Les idées politiques derrière.
07:57 Mais regardez, on a attendu des drames, que ce soit sur la sécurité des fans, etc.
08:00 Ou le liganisme.
08:01 Alors bien sûr, à notre niveau, on n'a pas les moyens de faire grand-chose.
08:04 Si ce n'est de pointer les véritables responsables.
08:06 Bien sûr, il y a tous les énergumènes là.
08:08 Il faut pas mettre tout le monde dans le même sac, attention.
08:09 Parce que tu as plein d'autres fans qui n'ont rien demandé, qui n'ont pas ce comportement-là.
08:12 Normalement, aujourd'hui, avec la technologie qu'on a, et les moyens qui peuvent être mis en place,
08:15 pourquoi nos instants sportifs jouent à chaque fois la politique de l'autruche ?
08:20 Peut-être parce que justement, ils attendent un drame.
08:21 Et là, quand il y aura une consternation mondiale, peut-être qu'on prendra enfin les bonnes décisions.
08:25 Si ce cours-là, on l'entendait il y a 20 ans, on l'entend encore aujourd'hui.
08:27 et c'est peut-être ça aujourd'hui le plus flippant dans l'affaire Vinicius, quid de fait ?

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