• l’année dernière
Élisabeth Borne continuait de recevoir les principaux leaders syndicaux ce mercredi à Matignon. Sophie Binet, secrétaire générale de la CGT, affirme avoir refusé une "proposition" de réunion multilatérale avec le président de la République ou avec la Première ministre sur le calendrier social, n'y voyant "pas l'utilité s'il n'y avait pas d'annonces concrètes sur la question du retrait de la réforme des retraites ou de la hausse des salaires".

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Transcription
00:00 la CGT est allée à ce rendez-vous pour se faire le porte-parole des exigences des salariés
00:03 qui se mobilisent depuis quatre mois. Donc dire d'abord effectivement la réforme des
00:07 retraites, il faut la retirer pour que le pays retrouve la normale. Je l'ai alertée
00:10 sur la montée du Rassemblement National en lui disant qu'Emmanuel Macron portait une
00:14 responsabilité écrasante dans cette situation. Et ensuite, je lui ai fait part de nos exigences
00:19 en matière de salaire. D'abord, je lui ai dit qu'il y avait un problème parce que les
00:24 salaires décrochent en France alors que les salaires des patrons continuent à exploser.
00:27 Et ce que nous lui avons dit, c'est que ça n'est pas vrai que le gouvernement n'a aucun
00:32 levier. Le gouvernement a des leviers sur les questions de salaire. Il peut mettre en
00:37 place une indexation des salaires sur les prix pour que tous les salaires augmentent
00:41 en même temps que le SMIC. Il peut aussi conditionner les aides aux entreprises de
00:45 façon à ce que les entreprises qui n'augmentent pas les salaires ne reçoivent plus d'aide
00:49 publique et que les entreprises par exemple qui augmentent les salaires des PDG, on peut
00:54 parler par exemple du salaire du PDG de Stellantis dans l'automobile, en un jour, il gagne ce
00:59 que péniblement ses salariés gagnent en un an. Donc on voit qu'il y a un vrai problème
01:03 d'inégalité en France.
01:04 Sauf sur les salaires puisque c'est le premier thème que vous mettez sur la table en dehors
01:07 des retraites. Il y a un exemple que vous répétez souvent, c'est la Belgique. Vous
01:11 prenez souvent la Belgique en exemple en disant "Belgique, ils ont indexé les salaires
01:15 sur l'inflation". Ce qu'on voit aujourd'hui en Belgique, c'est une inflation qui est
01:18 plus importante qu'en France. Ce que l'on voit, ce sont des Belges qui traversent la
01:21 frontière pour venir faire leurs courses en France. Ce n'est pas forcément le rebel
01:24 miracle non plus.
01:25 Oui, en attendant, les salaires belges ont beaucoup plus augmenté que les salaires français.
01:29 C'est la même chose.
01:30 Mais s'ils sont mangés par l'inflation, ce n'est pas une bonne chose.
01:33 Oui, sauf que nous, il y a l'inflation sans les augmentations de salaire. Ce qu'on nous
01:36 explique, c'est que si on augmentait les salaires, on aurait l'inflation. Aujourd'hui, on a l'inflation
01:40 mais on n'a pas les augmentations de salaire et on a des mobilisations très fortes, très
01:44 dures. J'ai parlé évidemment de la situation de grève, de comment dire ?
01:49 Verbaudé.
01:50 Verbaudé, merci.
01:51 Merci à la Première ministre avec une grève qui dure depuis deux mois, avec un refus complet
01:56 d'ouvrir des négociations du patronat et une répression qui est inadmissible. Je lui
02:00 ai demandé d'engager une médiation immédiatement au niveau national. Elle s'est engagée à
02:05 suivre de près cette question-là. Dans les prochains jours, si on n'a pas des bougées
02:09 très rapides, on la réinterpellera immédiatement.

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