• l’année dernière
Sophie Binet, secrétaire générale de la CGT, est l’invitée de BFM Politique.

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Transcription
00:00 Pendant des semaines, le président de la République nous dit "je vais faire voter l'Assemblée nationale etc."
00:04 et un quart d'heure avant le vote, il nous dit "je sors le 49.3" parce qu'il a compris qu'il était minoritaire.
00:08 On ne change pas les règles du jeu en cours de route.
00:10 Là, elle a validé la proposition de loi, qu'elle laisse les députés voter.
00:13 Et si ça ne se passe pas alors ? Quelles conséquences vous en tirez ?
00:16 Si le 8 juin, cet article n'est pas voté ?
00:18 Je pense qu'il y aura une grande colère dans le pays,
00:20 qu'il y a déjà une grande colère contre le président de la République,
00:25 que ça accroîtra cette colère.
00:27 C'est ça d'ailleurs qui est dangereux et inquiétant parce que,
00:30 quelque part, ça fait aussi monter de l'anti-parlementarisme.
00:33 Et comment dire...
00:36 Ça fait monter, on le voit, l'extrême droite,
00:39 avec un aspect "par l'action collective, on ne peut pas gagner".
00:43 Donc c'est dangereux, c'est ce que les organisations syndicales répètent solennellement depuis le début.
00:47 C'est pour ça qu'il faut écouter les organisations syndicales
00:51 parce que le passage en force, il est dangereux d'un point de vue démocratique
00:53 dans ce qui le sème dans le pays.
00:55 Vous diriez, comme la présidente du groupe LFI à l'Assemblée, Mathilde Panot,
00:58 que ça aurait un effet déflagrateur, que cette proposition de loi ne soit pas soumise au vote ?
01:02 Oui, oui, tout à fait. Je pense que ça aurait un effet déflagrateur.
01:05 Et ça veut dire quoi, effet déflagrateur ?
01:07 C'est des manifestations spontanées ? C'est des violences ?
01:09 C'est autre chose ? Des grèves ?
01:12 Écoutez, c'est les salariés qui en décideront.
01:15 Ce qui est sûr, c'est que ça fait six mois que la mobilisation a commencé.
01:19 C'est une durée historiquement inédite pour un mouvement social.
01:23 Il y a une grande colère, mais il y a aussi évidemment une fatigue
01:26 et puis des choses qui jouent sur les fiches de paye.
01:29 Parce que là, 14 journées de grève, puis pour certains c'est 40,
01:32 parce qu'il y a eu des grèves reconductibles dans un certain nombre de secteurs.
01:35 Ça pèse, le gouvernement le sait et il joue là-dessus pour imposer en force sa réforme.
01:41 Et puis il joue aussi, et c'est scandaleux, sur la tripartition de la vie politique française,
01:45 le fait que le Rassemblement national est à un niveau historiquement élevé
01:49 et c'est ça qui bloque l'alternative politique.
01:51 Et donc c'est la raison pour laquelle Emmanuel Macron joue cyniquement
01:54 sur la montée du Rassemblement national et lui fait la courte échelle,

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