• l’année dernière
Sophie Binet, la secrétaire générale de la CGT, était l’invitée du Face à Face sur BFMTV et RMC.

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Transcription
00:00 d'écouter le président de la République n'a peut-être pas l'habitude du franc parler,
00:03 peut-être qu'il faut qu'il sorte davantage pour être habitué à ce type de formule.
00:07 Le problème, en fait, cette formule, ce n'est pas tant un trait d'humour
00:10 qu'un résumé de la situation, c'est-à-dire qu'on est confronté à une hypocrisie totale,
00:15 avec d'un côté un gouvernement qui, pendant trois mois, voire six mois,
00:18 parce que la concertation avant c'était pareil,
00:20 refuse d'entendre les propositions des syndicats pour financer notre régime des retraites,
00:25 qui, pendant trois mois, refuse de nous rencontrer, nous l'avons demandé,
00:28 et qui, là, tout d'un coup, fait passer sa réforme en force,
00:31 en plus en la promulguant à la va-vite dans la nuit du week-end,
00:33 et puis le lendemain se réveille en disant "je veux recevoir les syndicats".
00:36 Donc on fait quand même les choses vraiment dans le désordre,
00:39 et là "je veux recevoir les syndicats pour parler de la pénibilité, de l'emploi des seniors, etc."
00:42 une fois qu'on a fait une réforme extrêmement violente pour les gens.
00:45 Et ensuite, le président de la République nous dit "je veux vous recevoir pour parler de tout un tas de sujets",
00:51 sauf que ces sujets, en fait, sont tous des sujets qui sont clivants
00:54 et qui constituent des réformes antisociales et violentes.
00:58 Je peux vous prendre un certain nombre d'exemples,
01:00 par exemple, la réforme des lycées professionnels dont parle le président de la République.
01:04 - Dont tu l'as parlé lundi dernier lors de son allocution.
01:06 - Voilà. Ça fait six mois que tous les enseignants de lycées professionnels,
01:09 que les élèves de lycées professionnels, que les acteurs de cette filière,
01:12 se mobilisent contre cette réforme en la refusant,
01:14 puisque ça consiste à baisser le volume d'enseignement d'élèves qui sont déjà très défavorisés.
01:19 - Donc pour vous, c'est pas du tout un progrès ?
01:20 - Bah non, au contraire. Et ça fait six mois qu'on lui dit qu'on n'en veut pas de cette réforme.

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