Gilles-William Goldnadel sur la condamnation de Nicolas Sarkozy : «L'ignominie sur le plan juridique, c'est de valider des écoutes entre un avocat et son client»
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00:00 Quand bien même ce n'était pas grand-chose,
00:02 s'il l'avait commis,
00:04 eh bien, il méritait d'être condamné.
00:07 Sauf que je le dis franchement avec...
00:10 Je ne suis pas objectif.
00:11 Si on parle d'amis,
00:12 c'est moi qui suis allé voir Paul Bismuth
00:14 pour lui demander de ne pas porter plainte.
00:16 Je suis vraiment amicalement solidaire.
00:19 Mais je jure que je suis encore plus chagriné
00:24 pour la sécurité juridique de la justice française
00:27 que pour ces histoires d'amitié.
00:29 Le problème, c'est est-ce que oui ou non,
00:32 on a fait un avantage au magistrat Aziber
00:36 pour obtenir quelque chose, peut-être, ou pas.
00:39 Or...
00:40 -Un poste à Monaco. -Un poste à Monaco.
00:42 -Tout le monde ne connaît pas ce monsieur Parker.
00:45 -Il est acquis au débat.
00:46 Acquis au débat.
00:47 Et le parquet l'a reconnu dans ses réquisitions,
00:52 qu'il ne pouvait pas prouver
00:54 que monsieur Aziber était au courant
00:59 qu'on lui ferait cet avantage.
01:00 -Qu'il n'a jamais eu. -Qu'il n'a pas eu.
01:03 -Monaco a passé son temps à dire que...
01:05 -C'est une histoire de corne de cul, mais peu importe.
01:08 Dès l'instant où le parquet reconnaît ça,
01:10 il n'y a pas de pacte de corruption.
01:11 À part ça, bien évidemment,
01:13 l'ignominie sur le plan juridique,
01:16 c'est de valider des écoutes
01:18 s'il n'y a rien de plus sacré.
01:20 Entre un avocat et son client.
01:23 Et on s'en sort en disant, oui, mais on ne savait pas
01:26 qu'il pouvait être...
01:27 Qu'Herzog était l'avocat de Sarkozy dans cette affaire-là.
01:32 Toute la France savait qu'Herzog était l'avocat de Sarkozy.
01:36 -C'est la Cour de cassation qui a validé
01:38 avant même le procès. -Peut-être le plus grave.
01:41 Je relève le défi du journaliste de Mediapart
01:44 qui, sur le service public, expliquait qu'on lui montre
01:48 que les juges étaient avertis contre monsieur Sarkozy.
01:53 Il y a deux juges qui l'ont été.
01:55 Il y a d'abord la juge d'instruction,
01:57 qui était membre du syndicat de la magistrature
02:00 et qui l'a entendue,
02:01 à supposer même qu'elle soit d'une parfaite rectitude,
02:05 comme la femme de César,
02:07 elle ne doit pas être soupçonnée.
02:10 Elle est membre du syndicat de la magistrature
02:13 qui a épinglé Sarkozy sur le mur des cons.
02:16 Vous pensez que Sarkozy, quand il s'assoit sur la chaise,
02:20 il est en confiance, premièrement ?
02:23 Et deuxièmement, la présidente de la cour d'appel
02:26 qui a jugé cette affaire,
02:29 elle avait publié dans la presse un...
02:34 On va écouter justement Mme Lafon.
02:36 Une tribune contre monsieur Sarkozy.
02:39 Mettez-vous à sa place.
02:40 Sous-titrage ST' 501
02:43 [Sous-titres réalisés para la communauté d'Amara.org]